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M’aimer au présent – Texte: Roxane Larocque

Ça vous est déjà arrivé de regarder une vieille photo de vous et

Ça vous est déjà arrivé de regarder une vieille photo de vous et vous trouver si belle, alors qu’à l’époque de la prise de la photo, vous vous souvenez très bien que vous ne vous aimiez pas ? 

En regardant des vieilles photos avec mes enfants, je me suis revu à 5 ans, 10 ans, 16 ans, 20 ans, à mon mariage, à leur naissance ainsi qu’à plein d’autres moments significatifs. J’étais parfois plus mince, parfois avec les cheveux plus colorés, parfois confiante, parfois timide. Je me regardais, au passé, avec candeur et douceur. Pourquoi ne pas y arriver au présent? Pourquoi réagir quand une photo ne m’avantage pas, comme si je devais être parfaite en tout temps? Pourquoi passer autant de temps à me battre contre mon corps alors qu’il m’a amenée partout dans le monde, a mis au monde deux beaux enfants et me permets de vivre pleinement ma vie au quotidien? Il y a quelques années, à l’époque où j’ai eu ces réflexions, j’ai fait un pacte avec moi-même. Comme quand j’étais ado et que j’imaginais mon « moi » du futur. Cette fois-là, je m’étais promis qu’un jour, je m’aimerais au présent. Qu’un jour, j’allais vraiment comprendre que ma valeur ne passe pas par mon corps. Qu’un jour, j’allais vraiment entendre et recevoir les compliments qu’on me faisait. 

C’est facile de se dire : « L’important, c’est de manger pour le plaisir, pour la santé »; « La beauté vient de l’intérieur, elle n’est pas que physique »; « Il faut s’accepter comme on est, de toute façon on ne peut pas changer »… Mais c’est difficile, à travers nos enjeux personnels et une société qui se cherche dans une course au non-vieillissement et au culte de la minceur, de vraiment laisser se déposer ces principes en nous.

Aujourd’hui, j’arrive à m’aimer au présent. Pas tout le temps, mais souvent. Cela n’est pas arrivé par magie. L’intention ce n’est pas tout, ça prend de l’action. J’ai été accompagnée, j’ai fait un cheminement parfois douloureux, parfois trop lent à mon goût, mais extrêmement soulageant en fin de compte. Je vous le dis, ça fait du bien de s’aimer. 

Si vous êtes en train de faire ce cheminement, je suis de tout cœur avec vous. Si vous hésitiez à le faire, ce texte est peut-être le signe que vous attendiez: il est maintenant temps de vous choisir, de faire face à vos démons non pas pour les faire disparaître, mais plutôt pour les apprivoiser, les connaître et vous en servir comme alliés. Parce que je ne pense pas que ça se peut de s’aimer toujours, tout le temps pleinement. Mais chaque écart permet de nous indiquer une blessure à laisser aller. Un cheminement à poursuivre ou tout simplement l’indicateur d’une mauvaise journée et hop! On remet nos réflexions personnelles à un autre jour quand on sera capable de nuances sur nous-mêmes.

En ce temps des fêtes, rappelons-nous que notre corps n’a pas à se renouveler le 1er janvier. Profitons des bons repas avec gratitude et surtout, profitons des êtres chers plutôt que de tout ramener à notre chair. 

 

Roxane Larocque

Cette photos jamais prise – Texte : Nathalie Courcy

Si des vidéos existent de mon enfance, elles ne se sont pas rendues jusqu’à moi. Je n’ai pas d

Si des vidéos existent de mon enfance, elles ne se sont pas rendues jusqu’à moi. Je n’ai pas d’enregistrement de la voix de mes grands-parents ou de mon père. J’ai quelques photos, heureusement, puisque mon père aimait bien photographier notre quotidien quand il revenait de sa nuit de patrouille. Mais lui était derrière l’appareil, pas devant.

J’ai des tonnes de photos de mes enfants. Tous les anniversaires, toutes les premières fois, les sourires « pas de dents », la rentrée scolaire, la visite chez le dentiste. Comme si je m’étais vengée en documentant à outrance leur enfance.

Mais plus le temps passe et plus je me rends compte que je suis rarement sur les photos. Bien sûr, puisque je suis derrière l’objectif. Je me disais qu’eux grandissaient, contrairement à moi qui restais la même (vraiment ?). Un beau bébé joufflu cache si bien une maman un peu bedonnante et honteuse ! J’apprends tranquillement à me laisser photographier, à être le centre de l’attention d’une lentille.

Quand je suis montée sur la scène de l’auditorium de l’Université Laval pour recevoir mon doctorat en littérature, je me sentais fière, nerveuse (ne pas trébucher, ne pas faire de sourire niaiseux, ne pas dire d’imbécilités au recteur…), accomplie. Réussir des études doctorales prend des années, mais recevoir le diplôme ne prend qu’un instant. « Nathalie Courcy », le nom est nommé, félicitations, poignée de mains, merci. That’s it, on passe à un autre appel.

Les lumières devant la scène m’aveuglaient, le reste de la salle était plongé dans la noirceur, il y avait des centaines de personnes, placées en ordre alphabétique. Un vrai troupeau. Mais dans le troupeau, il y avait ma toge, mon diplôme et moi. Et mon bébé de quelques semaines que j’ai allaitée à 42 degrés Celsius sous ma toge (doctorat ou pas, bébé avait faim !).

J’aurais aimé qu’on immortalise ces moments. Je crois vaguement qu’une ou deux photos ont été prises, de piètre qualité. Floues, sombres, prises à la va-vite. Disons que ça ramène les deux pieds sur terre quand tu as l’impression que ce moment grandiose pour toi ne l’est pas pour les autres. À bas tout snobisme potentiel.

J’aurais aimé offrir mon plus beau sourire de femme qui a vaincu l’Everest des études et de l’infertilité. J’aurais aimé que cette photo témoigne de la force de la persévérance et du travail. J’aurais aimé qu’il reste une image de mon bébé dans sa plus jolie robe et de moi dans ma plus jolie toge.

J’ai un vague souvenir, aussi, d’une fête organisée à la maison après la cérémonie de remise des grades. Je ne me souviens pas trop si c’était en mon honneur ou en l’honneur de ma fille. Quelques amis y étaient, ma mère, mon mari, mes enfants, ma belle-famille. J’hallucine peut-être, mais je ne crois pas que des photos aient été prises. J’utilise volontairement le mode passif parce que je ne pouvais pas prendre ces photos. Entre un allaitement et un remerciement, j’étais probablement trop occupée, et la mode des égoportraits n’était pas encore lancée.

J’aurais aimé conserver des photos de toutes les personnes présentes. J’aurais aimé avoir une preuve concrète que j’étais aimée et entourée. J’aurais aimé ne pas devoir me demander si j’avais rêvé ou si c’était vraiment arrivé.

J’ai compris une année plus tard qu’au moment de recevoir mon doctorat, j’étais déjà en dépression. Je ne le savais pas, personne ne s’en doutait. Je ne sais pas si cet état aurait été visible sur la photo ou si ma fierté du jour aurait tamisé la noirceur qui me grugeait. Je sais par contre que ma perception du monde commençait déjà à être altérée et que des pans de ma mémoire ont été affectés. Je sais aussi que mon sentiment de ne pas être assez importante pour mériter une photo a joué un rôle dans la chute de mon estime personnelle. Tout ça pour une photo jamais prise.

 

Nathalie Courcy

http://nathaliecourcy.ca

Séance photo boudoir

Mesdames, avez-vous déjà entendu parler du principe de la séance

Mesdames, avez-vous déjà entendu parler du principe de la séance photo boudoir? Il s’agit en fait de prendre des photographies professionnelles de soi en petite tenue, souvent dans le but de les offrir à son ou sa partenaire de vie. C’est osé, simple et très efficace pour raviver la flamme dans un couple… Attention, il ne s’agit aucunement de jouer la star porno. Ces clichés se veulent remplis de sensualité et de féminité. Nul besoin de tomber dans la vulgarité. Je me suis moi-même prêtée au jeu et je vous propose d’envisager ces petites questions si vous avez envie de vous laisser tenter par l’expérience…

Quel est le meilleur moment pour se lancer dans l’aventure? Aimer son corps est pour la majorité des femmes un défi au quotidien. Cette séance fera ressortir vos meilleurs angles, votre meilleure silhouette. Si vous venez tout juste d’accoucher et que vous êtes encore en train d’apprivoiser votre nouveau corps de maman, ce n’est peut-être pas le moment idéal. Je vous conseille d’attendre un peu. Le corps d’une mère est magnifique. Par contre, la nouvelle maman n’est peut-être pas encore de cet avis et il lui faut du temps pour accepter sa nouvelle enveloppe corporelle. Prenez un moment pour vous centrer, vous accepter, vous aimer. L’aventure n’en sera que plus positive.

Jusqu’où êtes-vous prête à aller? Chacune d’entre nous a son propre degré de pudeur et je crois qu’il est primordial de le respecter pour en garder un souvenir positif. Vous allez devoir, certes, sortir un peu de votre zone de confort, mais ne faites rien qui vous rend trop mal à l’aise. Respectez-vous. Êtes-vous à l’aise de poser en déshabillé? Êtes-vous à l’aise de poser partiellement nue? Êtes-vous à l’aise de poser en tenue d’Ève? Prenez le temps de voir ce que vous serez prête à faire et à connaître votre propre limite. Retenez aussi que la plupart du temps, les photos restent sensuelles et suggestives. Donc généralement, on ne voit pas directement les parties intimes.

Quelles sont les parties de votre corps que vous préférez? Dure question! Mais pourtant primordiale! Si vous aimez vos longues jambes, vous pourrez les mettre en valeur avec des bas collants et des porte-jarretelles. Si vous aimez vos seins, vous pourrez placer vos mains pour cacher l’essentiel tout en mettant votre poitrine en valeur. Si vous aimez vos fesses, vous opterez pour des poses de côté ou de dos. Ce qu’il faut savoir, c’est que plus vous connaissez votre corps, plus vous arriverez à le mettre en valeur pour les photographies.

Quelles sont vos poses préférées? Faites des recherches. Vous verrez certaines poses qui vous dérangeront. C’est bien. Vous en apprendrez alors davantage sur vos propres limites. Vous savez aussi pertinemment les parties de votre corps que vous n’avez pas envie d’immortaliser. Si vous n’aimez pas votre ventre, vous opterez peut-être plus pour des poses où vous serez justement couchée sur le ventre… Vos recherches vous permettront aussi d’arriver plus préparée mentalement pour le jour J, et vous en saurez un peu plus sur ce que vous voulez faire.

Qui allez-vous engager pour l’occasion? La plupart du temps, il s’agira d’un cadeau, donc la séance se fera dans le plus grand des secrets. Personnellement, je pensais engager une photographe inconnue. Je me disais que j’allais entrer dans le studio, prendre les photos, payer et ne plus jamais la revoir. Je trouvais le concept d’anonymat assez rassurant. Mais finalement, à la dernière minute, j’ai opté pour engager une amie qui a un grand talent en photographie et avec qui je me sentais suffisamment intime et à l’aise. Avec le recul, je pense que c’était vraiment le meilleur choix. Je pouvais être honnête, parler de mes malaises, rire avec elle… Et je crois que le fait qu’elle me connaissait déjà intimement a été un plus. Elle savait que je n’aimais pas tel profil de mon visage, elle savait que je n’aimais pas telle partie de mon corps. J’ai trouvé que cela a détendu l’atmosphère et je ne regrette pas mon choix.

Qu’allez-vous porter? Prévoyez-vous des kits. Si vous avez des déshabillés, c’est le temps de sortir le grand jeu. Si vous n’en avez pas, un beau kit de sous-vêtements fait amplement l’affaire. L’idée, ce n’est pas de dépenser pour vous payer trois déshabillés qui vous coûteront les yeux de la tête. C’est certain que personnellement, je vous conseille d’avoir dans votre garde-robe certains dessous affriolants, ne serait-ce que pour vous sentir femme de temps en temps. Les bobettes de maternité, c’est super confortable, mais ça n’allume aucun homme… Pensez à prévoir des collants, des talons hauts et des accessoires, ça pourra vous être utile. Je ne parle pas ici d’accessoires sexuels, je vous rappelle qu’on capture ici la sensualité et non pas la sexualité. Personnellement, j’ai emprunté la chemise que mon mari portait le jour de notre mariage… Il peut s’agir d’une cravate aussi… Votre homme saura la reconnaître.

Où faire la séance? Plusieurs iront dans un studio professionnel où l’éclairage est déjà bien en place. J’ai fait la séance dans le confort de mon foyer, où je me sentais bien plus confortable… Je sais que certaines femmes vont aussi faire l’expérience entre amies. Moi j’ai préféré faire ça dans l’intimité. Juste la photographe et moi. Sans spectateurs. Encore une fois, tout dépend de vos limites. Je peux vous dire suite à mon expérience que ça m’a permis de prendre des clichés dans des endroits qui n’auraient pas été possibles en studio… comme dans la douche, par exemple.

Quand offrir les clichés? Je vous conseille de choisir un moment significatif dans votre vie. Cette expérience est unique et ne sera offerte fort probablement qu’une seule fois, alors aussi bien sortir le grand jeu pour une occasion spéciale… un anniversaire de mariage ou de couple, par exemple. Noël, la Saint-Valentin ou son anniversaire sont aussi de belles options. Mais attention à ne pas offrir les clichés devant la belle-famille… Et puisqu’on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve, je vous conseille d’offrir seulement les clichés imprimés, et de garder les numériques pour vous.

Je pense que pour faire de cette expérience un souvenir positif, il faut bien s’y préparer. J’aimerais aussi prendre le temps de clarifier quelque chose. Je suis une maman. Pas une fit-mom. J’ai eu plusieurs grossesses qui ont mis mon corps à rude épreuve. J’ai des vergetures, un ventre mou et bien des kilos en trop. Je n’ai jamais dit que votre corps devait sortir d’un magazine pour tenter l’expérience. Au contraire, je regarde ces clichés de mon corps de maman et vous savez quoi? Je me trouve belle. Je me trouve sexy. Je pensais être gênée et ne pas être capable de me regarder. Et bien non. Ça m’a même redonné confiance en moi, je dirais. Se sentir femme. Se sentir désirable. C’est ça qui fait de belles photos. Alors, relevez la tête et osez, mesdames. Vous ne le regretterez pas. C’est probablement le meilleur moment de votre vie pour vous jeter à l’eau.

Joanie Fournier

 

Jamais seule sur la photo

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Sur ma photo de profil de Facebook : mon visage entouré du visage de mes quatre enfants. Sur ma photo de blogue ? Encore une fois, ma binette, entourée de la binette de mes quatre enfants. À l’occasion, c’est une photo de moi… avec un de mes enfants. Ou de mes quatre enfants, sans moi. Mais moi toute seule ? Euh… ça fait longtemps que ce n’est pas arrivé.

Depuis quinze ans, je me définis comme maman. Ils sont ma priorité. Mais pas la seule. J’ai des projets, une entreprise, un emploi, une famille, des amis, des passions.

Avec le temps, j’ai appris à prendre du temps pour moi, du temps pour la femme, pour l’enfant en moi, même ! J’existe sans eux, même s’ils sont toujours en moi.

Pourquoi, alors, sont-ils toujours sur les photos avec moi ? Pourquoi est-ce que je ne présente jamais de photo de moi seule, sans eux ?

Bien sûr, comme parent, c’est moi qui prends les photos. Même quand le papa était dans le décor, c’était moi qui pensais à prendre les photos, à documenter notre vie de famille, leur enfance.

Leur mémoire, c’est moi ! Même quand je demande à un de mes enfants de me prendre en photo, je ne me trouve pas « comme je veux ». Je vois surtout ce que je n’aime pas, alors que quand ils sont là, sur la même image, ils estompent ce qui me dérange en moi. Je me concentre sur leurs visages joyeux.

Dans le regard de la femme seule sur la photo, je vois mes pensées, mes questionnements, mes incertitudes. Alors qu’avec mes enfants, mes pensées sont tournées vers eux, vers nos moments heureux, vers nos folies et nos rires, et c’est ce qui transparaît dans mes yeux, dans mon teint, dans mon attitude.

Je me trouve plus belle avec eux qui encadrent mon visage. Je rayonne plus avec eux dans mon histoire. Dans leurs yeux, je vois le meilleur de moi. Une photo avec eux est remplie d’amour et d’histoires.

La seule photo où je suis seule, c’est ma photo d’écrivaine. Comme auteure, je suis autonome, fière, confiante, accomplie, autant que je le suis par rapport à mes enfants et à la famille que nous formons. Dans ma vie de tous les jours, je m’appuie sur eux, comme eux s’appuient sur moi.

Un jour, je serai seule sur la photo. Je me regarderai dans les yeux et je verrai l’étincelle que je vois dans mes yeux quand je suis entourée de ma gang.

Ce jour-là, je crois que ce sera un signe que je suis prête, peut-être, à ajouter un autre visage sur mes photos, le visage d’une personne qui aimera d’abord la femme en moi.

 

Nathalie Courcy

Marginal?

Encore un autre sujet où je perds sans doute trop d’énergie à n

Encore un autre sujet où je perds sans doute trop d’énergie à nager contre le courant…

L’anonymat ou le réconfort du banc, très peu pour moi. Tout le monde le fait, fais‑le donc… Encore moins! Dans le pré, vous me verrez de loin. Surtout si vous êtes raciste. Mais je vis très bien avec ma façon de faire les choses.

Le racisme, je l’exprime au moment de faire un chèque en blanc!

Vous avez deviné, je suis « le » parent. Celui qui ne donne jamais l’autorisation pour qu’on use (abuse) de l’image de son enfant. Celui qu’on regarde de travers dans le système scolaire. Tu veux mon portrait? Que je semble leur répondre en fronçant les sourcils.

Sans même souligner que le formulaire, habituellement, il a été rédigé par des avocats en mal de mots. À ceux-ci, je suggère simplement d’écrire des romans. Tant qu’à ne pas savoir quoi rédiger d’intelligent… Là, au moins, votre personnage pourra porter bretelles et ceinture!

Vous voulez rire? Malgré une demande, un formulaire, des frais d’avocats inutiles (vous mettez l’inutile avant ou après), une expression catégorique de mon droit; l’école secondaire de ma fille a mis sa photo… sur l’agenda scolaire de cette année! Je l’ai trouvé bien drôle. Surtout en cherchant le nom des mêmes avocats, pour faire la procédure qui corrigerait le tout…

Je suis déjà habitué. Ce document, je le complète chaque année depuis plus de quinze ans. Tout comme, chaque année, je constate qu’une enseignante, qu’une éducatrice ou tout autre impliqué, prend et partage des photographies de l’un ou l’autre de mes enfants.

En même temps, souvent, qu’on me prévient qu’un individu louche a été vu rôdant autour de l’école. Qu’il a même abordé des jeunes, avec les tactiques habituelles de chasse…

On me demande d’être très vigilant!

C’est là notre belle société. On rédige des lois, on encadre des droits et des obligations. On crée des beaux formulaires. Pour, au final, faire n’importe quoi! Et après, on se surprend du laconisme persistant.

Évidemment que je trouve mes enfants beaux. Photogéniques. Certains de leurs défauts ne s’expriment pas en deux dimensions! (émoticône de papa souvent à bout)

Alors, je pense à toutes ces nouvelles tristes d’enfants enlevés. Abusés, tués. Aux conseils que nous donnent les forces de l’ordre : Ne jamais faciliter la tâche des prédateurs! Ne rien faire qui leur permet, si rapidement, d’agir. L’identification publique qui servira à autre chose que de souligner le bricolage fait en classe. Quand il sera malheureusement trop tard pour revenir en arrière.

Mais c’est juste pour partager entre les parents… Et moi de répondre, en fronçant les sourcils (ça va me prendre du Botox) : « Les gens dangereux, ils n’ont jamais de famille, ils vivent isolés de tout? »

Je suis certain que bien des parents n’écrivent plus de nom sur le sac d’école. Pourtant, les photos identifiées circulent à plein. Sans contrôle!

Ce texte, il part d’un échange sur les limites de ce qu’on doit mettre sur Facebook. J’ai eu, alors, cette même impression d’être le seul martien. Même si c’est son martien favori. Pourtant, je ne veux qu’exprimer les risques d’une trop sombre réalité…

Je ne suis pas naïf, j’imagine bien que mon ado de fille fait bien pire. À moi de tenter de le lui faire comprendre. D’espérer un peu de jugement de sa part. Mais, surtout, à moi de ne rien faire qui pourrait être, sans le vouloir, l’occasion.

Et vous pouvez compter sur moi pour « partager » au maximum!

michel

 

À toi la super insta-mom

Je te connais, je te vois défiler dans mon fil d’actualité.   Tu changes de nom, mais

Je te connais, je te vois défiler dans mon fil d’actualité.

 

Tu changes de nom, mais tu es atteinte du même mal que les autres.

 

On est à l’ère de tout voir à l’heure réelle. On dépeint notre vie sur nos réseaux sociaux à son meilleur.

 

On le sait, la maternité vient avec une extension qui n’est pas plaisante pantoute : la comparaison.

 

Oui, on passe notre temps à se comparer. On veut être une bonne mère pour nos enfants : jouer avec eux, bien les nourrir avec du bio pis toute, on veut qu’ils soient polis, empathiques, bienveillants envers les autres, on veut être présentes pour leurs bobos, enfin, on veut être parfaites.

 

Mais la vie, c’est pas ça…

 

Quand on a passé la nuit à nourrir bébé, difficile d’avoir un teint ultra radieux le matin.

Même chose quand les enfants sont malades.

Quand ce ne sont pas les enfants, c’est le mausus de hamster qui vit dans notre cerveau.

Qui est vraiment top au réveil?

 

Sans compter qu’à la garderie, on dirait que c’est toujours notre enfant qui tape les autres, qui ne veut pas partager, qui n’est pas encore propre, qui ne parle pas comme un premier ministre à deux ans et j’en passe.

 

Pour les plus vieux, oui, ceux qui sont faciles à localiser, il ne faut que regarder sur le sofa ou dans leur lit pour les trouver. Ils ont l’attitude féroce et rechignent à toutes tâches. On leur dit blanc et ils demandent noir à tout coup. On est soudain devenus aussi ignorants à leurs yeux qu’un céleri.

 

Mais voilà, aussitôt qu’on ouvre Instagram ou Facebook, on voit une autre réalité.

 

Les mères qui n’ont pas dormi depuis trois mois sont radieuses.

Celles qui ont des enfants en bas âge ont des anges qui ne sont jamais sales.

Celles qui ont des ados ont une relation extraordinaire avec eux et leurs enfants sont super travaillants, aidants, portés vers les autres…

 

Cela nous met encore plus de pression, car clairement, j’ai pas cette vie-là, moi!

 

Mais en fait, je l’ai cette vie… Ces photos, ce ne sont que des mini moments de la journée, de la semaine.

 

J’ai chaque jour un moment où ma belle ado me prend dans ses bras et me dit qu’elle m’aime (j’ai même la preuve sur mon Instagram!)

 

J’ai chaque jour un moment où je suis assise tranquille à boire mon café et à profiter d’un bon moment pour moi (ça dure parfois une seconde, mais c’est celle-là que tu peux voir sur mon Facebook.)

 

J’ai des moments où ma mini est assise avec sa guitare ou fait ses tâches sans que je négocie pour qu’elle puisse encore aller jouer avec ses amis (justement, j’ai aussi une photo de cela!)

 

Tu as compris qu’en fait, je suis aussi (probablement comme toi) une super insta-mom.

 

Malgré mon Instagram, je sais que ma vie n’est pas parfaite, mais malheureusement, ce n’est pas ce que les autres voient.

 

On veut en tout temps être à notre meilleur.

 

Si notre meilleur était notre imperfection?

 

Si on peuplait nos réseaux de nos moments imparfaits?

 

Martine Wilky

Toi, le paparazzi

Tu as toujours aimé faire des photos. Déjà enfant, tu admirais la

Tu as toujours aimé faire des photos. Déjà enfant, tu admirais la vie à travers un objectif. Tu as eu ta première caméra à onze ans et depuis, tu mitrailles! Chaque étape de ta vie est gravée dans cet appareil, chaque petit bout de nature qui t’a enchanté, chaque moment que tu trouvais drôle, émouvant ou rare.

Depuis que tu as des enfants, ça a pris des proportions incontrôlables! « Clic clic », tu prends des photos à longueur de journée! Ils sont si beaux ces petits amours! Tu refuses de manquer une étape et tu te promènes la caméra greffée à la main.

Vite! Il se met debout! Clic! Il est sur le pot! (non mais t’sais…) Clic! Il mange sa première purée de brocolis et en met partout! Clic! Il est si cute dans le bain! Clic! (Tu te feras chicaner plus tard pour cette photo-là, crois‑moi!) Bébé a vidé tout le tiroir de plats Ziploc! Clic! Grand-papa lui donne son biberon! Clic! Il joue avec le chien! Clic! Il escalade les marches de la galerie! Clic! Il dort (enfin)! Clic clic clic!

En grandissant, ils vont se tanner tes enfants, alors, tu voleras des images en cachette, des moments drôles et précieux immortalisés à la sauvette.

La technologie t’offre des applications toutes plus fascinantes les unes que les autres. Tu retravailles, tu recadres, tu mets des filtres, tu partages, tu tagues et tu hashtagues. Tu adores Instagram, tu penses Instagram, tu vis Instagram!

Tu es le paparazzi des enfants, des arbres, des musiciens, des oiseaux, de tes chiens, des rivières, de ton assiette (oui, oui, tu prends même tes plats en photo!), de la lune, du soleil, de la pluie, de la neige… tu vis en photographies…

Tu as embarqué dans la mode des selfies et tu poses un peu partout à la recherche de l’image qui aura le plus de succès. Tu es alerte et tu as toujours le doigt sur le piton. Tu prends une photo aussi vite qu’un cowboy dégaine son gun lors d’un duel.

Tu imprimes et tu colles ces images dans de grands albums que tu aimes tant regarder, collé sur tes enfants lors des journées pluvieuses d’automne. Tous ces petits moments figés et si vite oubliés reprennent vie au rythme des pages que tu tournes. Tu réalises alors à quel point le temps passe si vite et combien tu es heureux d’avoir volé des petits morceaux de vie afin de les savourer encore et encore. Ces souvenirs en images sont les témoins de petits bouts de bonheur. En effet, à chaque « clic », tu es heureux, car tu arrêtes un peu le temps.

Mais parfois, prends-tu le temps de relâcher la pression sur le petit bouton et de savourer l’instant? Abandonne donc un moment ta caméra et regarde avec tes yeux à toi, car c’est encore plus beau quand on vit et que l’on regarde sans filtre. Les plus belles images ne sont-elles pas celles qui sont gravées dans ta mémoire?

 

Gwendoline Duchaine

Le parfait chaos…en photos!

[gallery bgs_gallery_type="slider" ids="3407,3409,3410,3411,3412,3413,3414"] La vie en famille es

La vie en famille est belle, mais pas toujours facile. Crise par-ci, opposition par-là, à la fin de la journée une bonne petite pause s’impose. Question d’apprécier un peu le silence et de recharger vos batteries, comme plusieurs milliers de parents, vous profitez bien souvent de ce moment pour aller faire un tour sur le web. Et là, c’est le choc! Ce que vous voyez ce sont des photos de famille où tout le monde sourit, dans un beau décor “stagé”, des enfants qui jouent paisiblement, des histoires cutes, bref aucun contenu (ou très peu) qui représente l’intensité du tourbillon de votre journée! Rien qui montre la vie imparfaite des parents autour de vous. Vous savez très bien que ce n’est pas facile pour les autres familles, mais vous constatez tout de même qu’il y a un écart.

Un collectif international de 15 mamans-photographes issues de l’Australie, du Canada, des États-Unis et du Royaume-Uni, a décidé de faire complètement le contraire en partageant sur le web des photos de leur quotidien parfaitement imparfait! Leur projet Sham of the perfect (traduction libre : Honte à la perfection) a pour objectif de révéler la beauté réelle des familles.

Ce type de contenu est particulièrement important. Pourquoi? Parce qu’il répond à notre besoin de validation. Ce désir de recevoir un feedback positif des autres est ancré en nous. C’est pour cette raison, entre autres, que certains parents se mettent une pression de correspondre aux critères de la vie familiale « parfaite » véhiculée un peu partout. Certaines personnes sont plus sensibles que d’autres à ce besoin d’approbation. Plusieurs même au point de développer des symptômes anxieux. Si c’est votre cas, n’hésitez pas à consulter un professionnel de la santé pour obtenir de l’aide.   

Un projet comme Sham of the perfect permet d’obtenir une validation à partir de la réalité. Ainsi, lors de votre pause en fin de soirée, votre tour sur internet vous permettra de vous sentir compris plutôt que de vous sentir coupable. En voyant la similarité des autres familles avec la vôtre, vous pourrez relaxer avec un petit sourire en coin, plutôt que de remettre en question vos compétences parentales. Ça fait toute une différence non?

Crédit photos : Sham of the perfect

Cette plongeuse nous dévoile les clichés de son shooting photo grossesse

[gallery ids="484,485,486,487"] Annie Pelletier a toujours été une athlète près de ses fans.

Annie Pelletier a toujours été une athlète près de ses fans. Encore aujourd’hui, on est pas surpris d’apprendre qu’elle a dévoilée sur son Facebook, plusieurs clichés provenant de sa séance photo de grossesse. Voici le texte qui accompagnait les superbes photos prisent par la photographe Lucie Giguère d Studio 8 photographie.

Encore une fois Annie, Félicitations… tu seras une maman incroyable!

” Bon vendredi tout le monde!! Je vous partage quelques photos si chères à mon cœur, car elles sont le symbole d’un rêve que je réalise depuis le 11 avril dernier, date où j’ai appris que je portais mon premier petit bébé.

Le décompte est commencé déjà, d’ici 15 jours maximum, nous ferons sa connaissance. Depuis des années, je me disais que si un jour j’étais enceinte, je ferais des photos de maternité originales, qui me représentent, dans MON élément, L’EAU!!! En voici donc quelques-unes!!

Merci à la super photographe, mon amie Lucie Giguere de Studio 8 Photographie, à Gaël Betts pour sa GEEwig™ qui me donna des airs de sirène, au Club Camo Plongeon et Isabelle Cloutier pour leur chaleureux accueil et au Centre Claude-Robillard pour la permission de descendre sous la piscine et immortaliser ces dernières semaines de grossesse à travers les hublots du bassin de plongeon!!! MERCIII!!!!! ☺ “

 

Source : Facebook Annie Pelletier

Votre vie familiale en photos

La photographe Danielle Guenther a décidé de réaliser une série de clichés sur le quotidien des

La photographe Danielle Guenther a décidé de réaliser une série de clichés sur le quotidien des familles. En y mettant une touche d’humour, elle arrive à dédramatiser les petits moments, qui peuvent parfois être plutôt exaspérants. On sait tous qu’être parent peut parfois sembler ardu, mais c’est tellement gratifiant!

Avant et après bébé

Tout le monde le sait, avoir un enfant... ça change bien des choses! Voici un petit montage de p

Tout le monde le sait, avoir un enfant… ça change bien des choses!

Voici un petit montage de photos trouvées sur le web qui démontre bien les changements occasionnés par la venue de bébé.

Malgré tous ces changements, avouons que JAMAIS nous ne changerions quoi que ce soit dans notre bonheur chaotique. Notre vie, on l’aime comme ça! Mais il faut quand même savoir en rire un peu 🙂