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Une mère prend la température sur le front d'une enfant sous l'oeil du père

Vive le rhume! Texte : Roxane Larocque

Je vais être franche : il y a quelques années, je n’aurais pas

Je vais être franche : il y a quelques années, je n’aurais pas pensé écrire ça. Mais là, ma fille a eu un rhume. Un vrai rhume, là… petite toux, petite congestion, mais quand même énergique. Pas de covid, ni de virus respiratoire, ni d’influenza… juste un rhume! Alléluia! 

Ce petit rhume m’a fait réaliser à quel point j’étais rendue stressée par les microbes. Pas tant les microbes en tant que tels. Je touche du bois, mes enfants se portent généralement bien et ont un système immunitaire qui nous tient loin des urgences (je re-touche du bois juste au cas où). 

Donc, pas peur des microbes en tant que tels, mais plus de toute la charge adaptative qui vient avec : réorganisation d’horaire, travail à la maison, annulation de ci et de ça. 

Est-ce qu’elle peut aller à la garderie? Est-ce que je dois annuler mon travail à la dernière minute? Est-ce qu’on va avoir les médicaments nécessaires en cas de besoin? Le stress d’entendre un petit toussotement la nuit et me demander si ça va s’empirer, si on devra rater une belle activité parce qu’on ne veut pas partager nos microbes. Tout ça était derrière nous pour la première fois depuis longtemps et j’en suis rempli de gratitude. 

Prenons deux minutes pour réaliser toute la charge mentale supplémentaire que nous a apportée la pandémie. Juste prendre le temps de constater les traces encore présentes dans nos mémoires et nos quotidiens. Prendre deux minutes pour reconnaître le poids mental de cette pandémie. Et si ce poids est trop lourd, si le stress ou la détresse sont trop grands, je vous en prie, parlez-en avec quelqu’un de confiance.

Roxane Larocque

 

La covid n’a pas anéanti le rhume ! Texte : Marina Desrosiers

Vous vous souvenez de ce temps lointain, avant mars 2020, quand le virus du rhume circulait allégre

Vous vous souvenez de ce temps lointain, avant mars 2020, quand le virus du rhume circulait allégrement dans les garderies, les écoles, les milieux de travail, les hôpitaux… ? On n’en faisait pas de cas, tant que ça ne se transformait pas en « grosse grippe d’homme » (d’ailleurs, il faudrait penser à trouver une expression moins sexiste pour ça…).

Levez la main, ceux qui continuaient de se rendre au travail, qui envoyaient leurs enfants à l’école ou dans leurs activités parascolaires, qui prenaient les transports en commun, qui passaient chercher du lait ou du pain à l’épicerie… N’ayez pas honte, on l’a tous fait !

C’était la « belle époque », l’ère de l’invincibilité. Pourquoi un rhume nous aurait-il arrêtés ? Pourquoi aurait-on donné le pouvoir à un virus de gâcher notre routine métro-boulot-dodo ? On ajoutait une boîte de mouchoirs à notre boîte à lunch, un paquet de pastilles et hop ! À pieds joints dans notre quotidien inchangé. Même si ça voulait dire qu’on laissait traîner le virus partout dans les lieux publics, autour de nos collègues, autour des amis de nos enfants et de leurs enseignants, à plein d’endroits qui attendaient juste de contaminer d’autres mains et d’autres corps. Même si ça voulait dire qu’on étirait la période de symptômes parce qu’on empilait les manques d’énergie.

C’était la belle époque, non ?

Celle où la santé était prioritaire deux fois par année : au Jour de l’An (« de la santé pis ben du bonheur ! ») et quand on se retrouvait fiévreux au lit avec l’impression de mourir. L’époque où on était con‑vain‑cus que la Terre arrêterait de tourner si on manquait une journée de travail ou si nos enfants manquaient une journée de garderie ou d’école. Vous imaginez le drame ??!! Toute une journée de bricolage ou de calculs 2 +2=4 de moins dans une vie ! Une journée de repos sur les 2160 journées consacrées à l’école entre 5 et 17 ans…

Entre vous et moi, c’était surtout la belle époque pour les virus, microbes et autres bibittes du même genre. Ils n’ont pas dû nous trouver rigolos avec nos confinements et notre désinfectant à mains… Ils ont vécu cachés pendant plus de deux ans dans l’attente de leur grand retour.

Les revoici !

En force à part ça !

Parce que notre système immunitaire à nous, celui de nos enfants, de nos bébés, de nos parents, il s’est affaibli à force d’être moins stimulé. Nos anticorps ont pris une pause (bien qu’ils aient été chatouillés par les vaccins entretemps). Et maintenant, tout de suite, immédiatement, c’est le temps de les réveiller ! Les virus automnaux débarquent et ils ont faim ! Ce n’est pas parce qu’on a mis toute notre attention sur le coronavirus que le rhinovirus est mort !

Nous verrons dans les prochains mois et les prochaines années à quel point la leçon a été comprise : on est malade, on reste chez soi. On tousse, on mouche, on atchoume, on se sent comme de la m…, on a la tête dans le bol : on reste chez soi. Nos cocos coulent du nez, sont bougons, ont vomi leur déjeuner : on les garde avec soi ! Pas indéfiniment… juste le temps que le gros des symptômes et des tousse-mouche-atchoum passe. Même si les maladies bénignes ne sont pas mortelles, ce n’est quand même pas agréable, alors on laisse faire pour partager en « cadeau » d’échange.

Une journée de vrai repos permet souvent de mieux guérir et de guérir plus vite qu’une tête dans le sable qui essaie de se faire croire que « c’est pas si pire… je suis encore capable de marcher ! »

Levez la main, ceux qui ont des souvenirs d’une journée d’enfance où ils étaient malades et où ils sont restés à la maison avec papa, maman, grand-papa, grand-maman, la gentille voisine, peut-être… Les câlins en pyjama, la collation spéciale mangée dans le salon dans une grosse doudou, l’émission de petits bonhommes regardée à une heure pas rapport, la soupe fumante délayée avec de l’eau froide pour pas se brûler… Vous vous souvenez à quel point vous vous êtes sentis importants pour la personne qui a pris toute une journée pour être aux petits soins avec vous ?

Manquer une journée de travail ou d’école quand on est malades, c’est une façon d’aider la santé collective, mais c’est aussi une façon de se forger des souvenirs. Et ça, il n’y a aucun médicament qui bat ça.

Marina Desrosiers

Les bons plis de la pandémie — Texte : Nathalie Courcy

J’avais pensé intituler ce texte « La fin du télétravail » puisque plus ça va, et plus l

J’avais pensé intituler ce texte « La fin du télétravail » puisque plus ça va, et plus les bureaux des centres-villes se rempliront à nouveau. Les routes sont déjà plus occupées. Depuis deux ans, je traversais la ville en 15 minutes top chrono. Ça m’en prend maintenant le double.

J’ai depuis peu le « droit » de retourner dans mon lieu de travail, selon certaines conditions, certains jours de la semaine, avec certaines précautions et avec certaines permissions. Un droit, avec un gros bémol. N’y retourne pas qui veut !

Mais est-ce que j’ai vraiment le goût de mettre un point à mon télétravail ?

Le 13 mars 2020, quand tout a fermé, j’étais déjà en télétravail temporaire depuis deux mois. Je bénéficiais d’un accommodement très raisonnable, et surtout médical, pour travailler à partir de la maison. Je voyais la fin de ma période accordée arriver et j’angoissais. Je m’apprêtais à prendre un rendez-vous pour prolonger le télétravail. Juste de penser retourner dans le trafic et dans les horaires gérés au quart de tour et j’étouffais. Je n’étais pas prête. Pas du tout. Zéro pis une barre.

Et là, arriva ce qui devait changer la face du monde : un gros méchant virus.

Je me suis retrouvée comme tout le monde avec beaucoup moins de kilométrage et de lunchs à faire, et beaucoup plus de gestion de temps d’écran. Un moindre mal.

Depuis le début, je dis à mes enfants qu’on fait partie des privilégiés de la pandémie (et j’admets aussi la partie plate de la patente !) On était tous ensemble. On est en santé. Personne ne travaille dans le milieu de la santé ni dans le milieu de l’éducation. Ni dans les commerces qui ont fermé (à part ma plus vieille, qui n’a pas tant de factures à payer pour survivre, disons). Ni dans la sphère politique.

On en a profité pour se coller, s’aimer, se cultiver, marcher en famille, lire en famille, jouer en famille, manger en famille, grandir en famille.

On en a profité pour prendre de bons plis, des habitudes qui dureront plus longtemps que le confinement. Plus de douceur dans nos communications (on est mieux de bien s’entendre si on veut s’endurer 24 heures par jour !) Plus de services rendus, question de répartir les responsabilités. Plus de gratitude pour les petites choses de la vie et surtout, pour les gens qu’on aime. Moins de chialage inutile. Plus de liberté d’être soi. Moins de « trop de bruits ». Plus de calme. Moins de surstimulation. Une hypersensibilité remisée. Des anxiétés en vacances.

On ne s’est pas mis à faire du pain de façon frénétique (pas facile, faire du pain, pour les familles sans gluten !) On a continué à faire le jardin qu’on fait depuis toujours. Chacun a développé ses talents, ses intérêts, sa personnalité.

Chaque fois qu’on avait le « droit » de sortir, d’aller dans les musées, de visiter grand-maman, de voir des amis, on l’a fait. Là, j’ai le « droit » de retourner au bureau. Mais entre vous et moi, tant que je n’en aurai pas le « devoir », je crois bien que je vais continuer de consolider mes bons plis de pandémie et travailler en pantoufles, avec ma musique, mon chauffage, mes heures adaptées, mon temps gagné, et mes enfants et mon amoureux à proximité.

Nathalie Courcy

Quand est-ce que ça va finir? Texte: Joanie Fournier

Quand le vilain virus mondial est apparu, nous avons été vraiment choyé

Quand le vilain virus mondial est apparu, nous avons été vraiment choyés. Deux emplois stables qui nous ont apporté une sécurité financière et des enfants en pleine santé. Déjà là, on était bien conscients de la chance qu’on avait. On a profité des six premiers mois et de la fermeture des écoles pour se souder tous ensemble. Et on n’aurait pas pu espérer une meilleure façon pour le faire… Le monde entier était sur pause, et nous, on profitait de chaque jour pour être ensemble.

J’ai eu de grandes pensées pour les gens qui vivaient seuls. J’ai envoyé tout mon courage et mes ondes positives à ceux et celles qui vivent dans un foyer toxique ou violent. J’ai gardé du courage et de la patience en tête pour toutes les familles prises dans un petit appartement avec des enfants sans pouvoir en sortir. On était pleinement conscients de la chance qu’on avait de vivre dans un grand foyer rempli d’amour et de bienveillance.

On a été de ceux qui ont suivi toutes les mille et une consignes sanitaires. Ces mêmes consignes qui changeaient d’un jour à l’autre. Ces mêmes lois qui nous tenaient éloignés du monde extérieur, de nos familles, de nos amis… Tu as le droit de me traiter de mouton ou de nous avoir trouvés naïfs. Tu as le droit de nous avoir trouvés consciencieux et respectueux. C’est pas ça le point.

Le point, c’est que « ch’pu capable ». Pu capable des congés forcés à chaque nez qui presque coule. Pu capable de me réveiller en sursaut en me demandant si l’un de mes enfants vient de tousser. Parce que la toux, c’est devenu le pire ennemi de tous les parents. Pu capable de prévoir des réunions quatre fois et de les déplacer sans cesse parce que les plans et les règles changent encore. Pu capable de ne plus voir mon monde. Là, tu vas me dire que j’ai le droit de voir du monde. Ouin. Dix personnes maximum… Une vraie blague quand tu as une grande famille. Parce que t’sais, faudrait pas que nos amis aient trop d’enfants eux aussi…

Ça va faire deux ans. DEUX ANS. C’est l’âge de mon fils, baswelle ! Ça. Va. Faire. J’ai TOUT fait, tout respecté à la lettre. Tous les défis possibles demandés par le gouvernement. J’ai même désinfecté mon épicerie au début, maudite peureuse. J’ai porté mon masque, à chaque fichue sortie. Je me suis lavé les mains à en avoir des gerçures qui saignent. J’ai coupé mes enfants de toute vie sociale, de toutes activités parascolaires, de toute enfance… Je me suis fait vacciner. MOI ÇA ! Celle qui a accouché de nombreuses fois « à frette » juste pour ne pas penser à l’aiguille du soluté, et encore moins à celle de la péridurale. J’écris le mot « aiguille » et j’ai comme les genoux qui ramollissent. MOI ÇA. J’ai pris tout ce que j’avais de courage, et je me suis fait vacciner. Deux fois, en plus. Je me demande encore comment j’ai fait.

Pis là, j’le dis, « ch’pu capable ». Je veux sortir de chez moi, crier à pleins poumons. Je veux voir mes enfants aller jouer avec n’importe quel ami, sans me demander ce qu’ils vont ramener à la maison. Je veux voir mes amis, plein d’amis, tous en même temps. Je veux les prendre dans mes bras, pis les frencher si ça nous tente. Je veux faire un party de Noël avec toute ma famille, TOUTE. 40-50 personnes chez nous, enweille ! Je veux que mon bébé rencontre toutes les personnes importantes pour moi. Pas une à la fois. Je veux aller au restaurant sans me demander si j’ai pensé à apporter une carte d’identité. Je veux rentrer à l’épicerie sans masque. Je veux manger un raisin vert entre les rangées, pis sentir l’odeur du cantaloup. Je veux voir le sourire des gens dehors. Je veux voir la caissière me sourire avec toutes ses dents, même s’il en manque.

Je suis en train de sérieusement me dire que c’est assez. Que tout ça sera fini le jour où on va le décider. Parce que clairement, ce n’est pas du gouvernement qu’on va connaître la date de la fin de tout ça.

Aujourd’hui, après deux ans, je m’en fiche que tu me trouves égoïste. « Ch’pu capable ». Ma santé mentale est pu capable. Ce n’est pas une vie… Et si je meurs de ce fichu virus ou de l’un de ses quarante variants, j’assume. Parce que si je meurs aujourd’hui, j’aurai eu l’impression d’avoir perdu les deux dernières années de ma vie… Au moins, si on recommence à vivre pleinement et qu’on y passe, ça aura valu la peine. Je ne veux plus entendre parler des prochaines doses de vaccins, et encore moins de l’évolution des variants. Si la Terre nous évince, on l’aura aussi mérité au fond.

Je ne suis pas antivaccin. Je sais que le virus est dangereux, oui mortel. Je suis vaccinée et consciente du danger. Mais je suis aussi d’autant plus consciente, après deux ans, que les conséquences sociales et affectives sont tout aussi dangereuses. Et j’ai envie de mettre mon pied à terre, drette là. Je n’ai plus envie de tout ça. « Ch’pu capable ».

Je veux que mon fils voie des bouches souriantes en arrivant à la pouponnière le matin. Je veux qu’il apprenne à parler en voyant des lèvres articuler, et pas juste au son. Je veux qu’il donne des gros bisous baveux à ses grands-parents. Je veux qu’il vive sa petite enfance… Celle qui ne repassera plus jamais. Celle qu’on est tous en train de manquer.

Je m’excuse si je vous choque. J’assume. « Ch’pu capable ». Suis-je la seule à avoir atteint ma limite ?

Joanie Fournier

 

La menace fantôme – Texte : Annie St-Onge

Cela fait maintenant plus d’un an que nous vivons de manière confinée chez nous, faisons du tél

Cela fait maintenant plus d’un an que nous vivons de manière confinée chez nous, faisons du télétravail à temps plein, n’avons plus de contacts sociaux avec nos familles ou amis. Nous ne sortons que pour le nécessaire et le faisons de manière rapide. Normal, nous entendons parler de la gravité de la situation et des effets sur la santé, et nous avons hâte que ce soit notre tour d’être vacciné pour pouvoir avoir une chance de revivre normalement.

La COVID est un virus, elle est partout. Partout, mais où ? On fait attention, on se lave les mains, on porte un masque au cas où on le croiserait en choisissant des bananes à l’épicerie. Le virus est omniprésent, mais ce n’est pas encore « concret ». On l’a peut-être croisé, peut-être que non. C’est une menace qui pèse sur nous quotidiennement dès que l’on met le pied dehors. À la maison, nous sommes en sécurité, nous sommes maîtres de ce qui entre et sort de chez nous, nous sommes les rois de la désinfection intérieure, il n’y a pas de risques, le risque est dehors.

Toutefois, cela change si vous habitez dans un immeuble à appartements. Vous savez, les bons vieux « blocs à appartements » comme on les appelle. La COVID demeure une menace extérieure jusqu’à ce que dans ce bloc, il y ait un cas positif à la COVID, puis deux. Dans un bloc où il y a 23 appartements, le fait qu’il y a deux appartements touchés inquiète. Un cas ou deux de plus et l’immeuble est considéré comme un site d’éclosion. Soudainement, la menace est bien présente et sillonne les corridors à la recherche de sa prochaine victime.

Il est dorénavant demandé de porter un masque dès que les gens circulent dans les aires communes (corridors et entrée de l’immeuble). Le hic, les habitants de l’immeuble apprennent la consigne, et du même coup, le nombre de cas positif à la COVID dans l’immeuble en lisant une affiche située dans l’entrée du bloc. Une fois que vous avez pris connaissance de l’affiche… vous vous étiez déjà promené dans les aires communes sans masque, vous croyant en sécurité dans l’immeuble ! Soudainement, vous réalisez que même si vous faites attention depuis un an, vous êtes à risque en demeurant chez vous, même si vous suivez les recommandations de la santé publique. C’est le cas de le dire, l’ennemi est aux portes !

C’est dans cette situation bien précise, dans une microsociété de 23 appartements, qu’on réalise que les gens ne prennent pas tous la situation au sérieux. Deux appartements sont officiellement touchés par « la bête », mais on entend tousser vigoureusement dans six autres. Les locataires de ces derniers jurent à qui veut bien les entendre que ce n’est qu’une « petite grippe » et ils se promènent sans masque dans les aires communes malgré les recommandations. Les deux cas officiels sont connus parce que les locataires ont bien voulu en aviser la propriétaire, mais ils auraient très bien pu ne rien dire aussi. Vous voyez le problème ? Vous comprenez l’importance de l’effort collectif maintenant ?

La menace qui était présente mais sous une forme plus fantomatique depuis un an vient de se concrétiser : l’ennemi m’attend littéralement de l’autre côté de la porte et n’attend qu’un moment d’inattention de ma part pour s’inviter chez moi et faire des ravages ! Je me croise les doigts pour qu’il ne s’introduise pas par le conduit de ventilation de la salle de bain de manière sournoise ! La menace est concrète, bien présente et malheureusement à proximité de moi malgré tous mes efforts.

 

Annie St-Onge

À toi qui as testé positif à la COVID juste avant Noël

À toi qui as testé positif à la COVID juste avant Noël,

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À toi qui as testé positif à la COVID juste avant Noël,

Tu vas passer Noël avec la ou les personnes de « ta bulle » en confinement, ou seul à la maison, ou à l’hôpital à te remettre tranquillement ou à te battre pour ta vie contre ce virus. Peu importe ta situation, sache qu’il y a de nombreuses personnes qui pensent à toi et à ta famille. Que tu les connaisses ou pas. Nous, collaborateurs du site Maïka, tu ne nous connais pas, mais nous pensons à toi, à ta solitude, à ton sentiment de honte ou de culpabilité, à ta douleur, à ta souffrance ou à ton soulagement de réussir à passer au travers.

Peut-être que certains d’entre vous ressentent de la culpabilité. Où est-ce que j’ai attrapé ce virus ? À qui je l’ai donné ? Si tu sais que tu as tout fait pour éviter de l’avoir, mais que tu l’as contracté malgré tout, tu n’as rien à te reprocher. Si tu sais que tu n’as pas été totalement safe, bien dis-toi qu’il y a une leçon à en tirer. Tu n’es pas pour autant une mauvaise personne, tu es juste une personne qui a pris une mauvaise décision. Tous autant que vous êtes, je vous souhaite un rétablissement complet.

Toi, sur ton lit d’hôpital qui te bats pour ta vie. Je ne suis pas croyante, mais je prie tous les dieux de toutes les religions, tous les anges du monde pour qu’ils t’aident à passer au travers. Je sais que tu ne liras pas ce message, mais sache que je pense à toi et à ta famille.

Si tu es à l’hôpital et que tu te rétablis lentement, je pense à toi. Je sais que c’est difficile d’être seul, isolé du reste du monde. Dis-toi que tu as un courage et une force incroyables en toi. Tu peux y arriver. Noël sera difficile, mais l’an prochain, il sera merveilleux.

Cette année, la pandémie nous rappelle les vraies valeurs de Noël. Ce n’est pas les cadeaux sous le sapin. Noël représente l’amour, l’entraide, la compassion, le pardon, le partage (sauf le virus). Nous sommes dans une période difficile, des gens sont seuls chaque année, mais cette année, c’est pire. Si vous êtes seul à Noël, sachez que vous ne l’êtes pas réellement. Des personnes pensent à vous, vous souhaitent du bonheur, de l’amour et un rétablissement.

Si vous connaissez des gens atteints de la COVID, appelez-les, prenez de leurs nouvelles. Faites-leur savoir que vous pensez à eux, que vous les aimez. Offrez d’aller faire les courses pour eux, posez un geste d’amour et de compassion. Nous en avons tous besoin, surtout eux.

Si vous connaissez quelqu’un qui se bat pour sa vie contre ce virus, les collaborateurs et moi, nous vous serrons dans nos bras. Nous vous envoyons de l’amour et pensons très fort à tous ceux qui se battent pour leur vie. Nous souhaitons que l’état de santé de chaque personne s’améliore.

Noël 2021, souhaitons-le, sera grandiose. Nous souhaitons pouvoir serrer dans nos bras notre famille et nos amis. Pour l’instant, Noël 2020 sera dur, mais nous en ressortirons plus fort.

Joyeux Noël à tous. Prenez soin de vous et de votre famille.

Cindy LB, les collaborateurs & Maïka

Mon Halloween contre Mme C-19

Cette année, comme plusieurs Québécois, nous avions décidé de f

Cette année, comme plusieurs Québécois, nous avions décidé de fêter l’Halloween différemment… Nous avions fait le choix de ne pas offrir de bonbons, de ne pas passer de maison en maison et de faire une journée spéciale à la maison avec nos enfants. Raclette, films d’horreur, jujubes et chips.

Mon Halloween à moi, pendant cette pandémie, ce ne fut pas seulement de passer du temps avec mes enfants. Non, ce fut aussi de prendre part à une importante surveillance de milieux avec des cas confirmés ou suspectés de COVID-19. Un enchaînement d’interventions à distance afin de limiter la propagation de ce virus et de limiter les éclosions par des recommandations exemplaires en prévention et contrôle des infections.

Depuis le début de cette pandémie, le système de santé redouble d’efforts à tous les niveaux. Malheureusement, ce virus à des particularités qui font de lui un ennemi des plus importants. Il a cette caractéristique particulière de s’attaquer à plusieurs groupes d’âge et d’entraîner des symptômes des plus inusités. Il faut se le dire, elle ne manque pas d’originalité, cette COVID-19 ! Elle peut passer d’un extrême à l’autre en s’attaquant au système nerveux central en passant par les nerfs olfactifs, les papilles gustatives, les poumons, le cœur et j’en passe. Et le plus extraordinaire, c’est qu’elle peut passer comme un simple fantôme en ne laissant aucune trace de son passage ! Tout de même rusée, cette Mme C-19…

Ce qui est particulier dans cette histoire de pandémie, c’est qu’il y a encore du monde qui croit à la théorie du complot. Un faux virus, un contrôle du gouvernement, une façon d’appauvrir l’humanité. Ces gens, je les implore de passer ce ne serait-ce qu’une journée avec moi afin de constater l’ampleur des dégâts de Mme C-19. Des milieux déstabilisés, des gens impuissants, des usagers malades et confinés dans leur chambre, des professionnels et des responsables de milieux épuisés… Ce ne sont que quelques exemples de tous les impacts négatifs de ce virus dans le système de santé. Évidemment, il y a tous les dommages collatéraux dans la population en général : augmentation des troubles liés à l’utilisation de l’alcool, des drogues, d’Internet… Sans oublier les problèmes de santé mentale : la dépression, les idées suicidaires, le suicide…

Ceci étant dit, je constate actuellement un état de fatigue et une fragilité émotionnelle importante autour de moi. Des gens impatients, aigris, déprimés et nostalgiques de l’avant COVID. À ces gens, je dis que nous sommes tous dans le même bateau, mais que nous nous devons de garder la tête hors de l’eau pour passer au travers de cette époque qui marquera l’histoire à tout jamais. Une époque où nous aurons été en mesure de démontrer notre résilience et notre grande capacité d’adaptation.

Ce soir, je termine ma fin de semaine de garde en me disant que depuis le début de cette pandémie, j’aurai peut-être aidé à limiter les dommages de la COVID-19 en contribuant au meilleur de mes connaissances. Des connaissances que je n’avais même pas avant l’arrivée de Mme C-19…

Sérieusement, il faut continuer nos efforts collectifs afin de limiter la propagation de ce virus. Ce que nous faisons actuellement n’est pas en vain même si cela demande beaucoup de sagesse. Il ne faut donc pas hésiter à demeurer chez soi au moindre symptôme d’apparence COVID, continuer à maintenir le 2 m entre les personnes qui ne se retrouvent pas dans notre bulle familiale et porter le masque dans les lieux publics et au travail. Ceci fera en sorte de diminuer les éclosions et donc de diminuer les heures supplémentaires de plusieurs personnes du réseau de la santé. Dont moi !

Amélie Roy

Porcs du masque

J’en ai compté huit…

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J’en ai compté huit…

Au printemps dernier, avant la pandémie, de trucs bleus, je vous aurais plutôt parlé des p’tits sacs. Mon constat à chaque printemps, à la fonte des neiges. Tout le long de mon trajet de jogging. Ces cadeaux si bien emballés. Ceux de votre animal de compagnie. Comme si, les jeter sur le banc de neige, ou les y enfouir, les ferait disparaître. À jamais.

Évidemment, ce n’est personne de vous. Que les autres, bien sûr !

Je devrais pourtant uniquement me concentrer sur ma cadence, garder la tête immobile, projeter le bassin vers l’avant. Courir léger. Cette mécanique qui pourrait me permettre de courir longtemps. De sauvegarder mes genoux amochés. De faire de mon mieux, pour alléger notre système de santé. Diminuer les frais communs. Donner l’exemple, si ce n’est qu’à mes enfants.

Huit, sur 6,2 kilomètres !

D’un seul côté, sans trop regarder. Sans les chercher. Mon trajet habituel, mes repères si familiers. Sur le pilote automatique. Dans ma banlieue de favorisés. Je n’ose même pas imaginer ce que c’est, en plein cœur des centres-villes. Là où on se banalise de la masse, en masse. Anonymes.

Sept masques de procédure et un en tissu, d’un bel imprimé fleuri. Vous ai-je dit, banlieue de favorisés ? Dans la rue, sur le trottoir, sur des terrains publics ou, tout au plus et pour un seul d’eux, sur un terrain privé. Mais, alors, du côté de la rue derrière une haie bien fournie. Comme si c’était gênant, de le jeter sur le terrain de quelqu’un.

Le pire, c’est celui laissé sur le terrain de l’école primaire. Le trajet de tant de petits curieux, de petites mains. Qui touchent bien avant de tout comprendre. Innocents des risques.

Si vous prenez tout le blâme pour l’emballage-cadeau de votre chien, j’accepte votre réplique : « … mais les masques, les responsables ce sont les jeunes ! » Ceux qui prennent le transport scolaire ou le transport en commun. Qui sont inconsciemment programmés pour être « libérés, délivrés ». Dès leur descente du bus !

Faisons alors comme si.

Le jeune, oui, toi ! Tu veux une planète ; pour tes enfants, pour tes petits-enfants ? Tu veux pouvoir continuer de faire la morale aux vieux ? Leur répéter qu’ils hypothèquent ton avenir, à grands coups d’une consommation effrénée ? Tu aimes manifester paisiblement ? Soutenir Greta ? How dare you?

Ramasse-toi !

Sans même te parler de limiter la propagation du virus…

michel

p.-s. Le masque devant l’école, j’y suis retourné pour le chercher. De rien, Greta !

Survivre à novembre

Novembre. Le mois

Novembre. Le mois qui ne sert à rien! Plus de feuilles sur les arbres, pas encore de neige, pas de fête, trop d’humidité, trop de noirceur. Depuis mon enfance, j’aimerais skipper novembre!

Alors, comment profiter de la vie en novembre, comment ne pas sombrer en burnout, comment réussir à mettre un pied devant l’autre et avancer dans les ténèbres du onzième mois de l’année?

Dormir!
Être un animal, je dormirais tout le mois!
Mais pour vrai, il faut se reposer : se coucher tôt (anyway il fait noir) et dormir tard la fin de semaine. Novembre est le mois de l’année où nos organismes sont le plus fatigués (et ceux des enfants aussi!), alors on prend ça cool! Un jour à la fois!

De la lumière!
Sortir dehors à chaque rayon de soleil, utiliser une lampe de luminothérapie, dessiner des soleils partout sur les murs du sous-sol, aller dans le sud et… sourire!

Des vitamines!
C’est le moment de commencer une cure de vitamine D pour toute la famille! Ça va beaucoup aider notre système! La vitamine D ne se stocke pas dans l’organisme (nous n’avons pas de réserve), et sans soleil, on en manque.
Pour aider mon système immunitaire (novembre, c’est le mois où les virus attaquent, ce n’est pas un hasard!), je prends aussi des gélules d’ail et des jus de légumes vitaminés (ma recette : fenouil, concombre, gingembre, coriandre).
N’oubliez pas la vitamine C (hum… les bonnes clémentines!)

Fuir les microbes!
On conseille aux femmes enceintes, aux bébés et aux personnes fragiles de se faire vacciner contre l’influenza (la fameuse grippe). C’est en novembre que le virus attaque! Fuyez les garderies, les salles d’attente, les hôpitaux, les gens contaminés! Vous avez la gastro? Restez chez vous!

S’amuser!
Aller au cinéma, sortir voir des spectacles, inviter des amis, aller prendre une bière en ville, danser, chanter! Hey! On n’a qu’une seule vie! Faut en profiter!

Faire du sport!
Notre système a besoin de bouger! Alors go : on saute, on court, on rame, on nage, on marche, on bouge! N’importe quoi, tant que ça nous plaît. L’activité physique stimule le système immunitaire.

Et vous? Quels sont vos trucs pour survivre à novembre?

 

Gwendoline Duchaine 

Vous ne le saviez pas, mais même une gastro a du positif!

Le système immunitaire de mes enfants est blindé. Depuis l’autom

Le système immunitaire de mes enfants est blindé. Depuis l’automne, j’entends tous les parents de mon entourage raconter que leur mamaille a encore rapporté un virus ou une bactérie de la garderie ou de l’école. Grippe, bronchite, pneumonie et la fameuse g… (pas comme dans point G… plutôt comme dans maudite gastro qu’on déteste encore plus qu’un enfant peut détester le tofu et le chou kale)… Ça circule dans les maisons à partir du 1er septembre jusqu’au 23 juin. Et là, avec le redoux, les habits de neige détrempés et l’odeur de vestiaire de hockey qui empeste dans les écoles, c’est pire.

Mes enfants ont eu un petit rhume par-ci, par-là depuis la rentrée scolaire, mais c’est tout. Ça durait une journée ou deux, et on passait à autre chose. Touchons du bois! Mais oups! Trop tard! La gastro s’est frayé un chemin jusque chez nous. Quelle magnifique façon de célébrer le début de la semaine de relâche!

Dès le premier cri paniqué (« Mamaaaaaaaaan! Coco vomit! »), j’étais déjà écœurée de ramasser, nettoyer, décrotter, désinfecter, et on recommence. Au moins, je ne suis pas malécœureuse comme mon mari!

Malgré tout, il y a quand même du positif dans un épisode de maladie format familial (oui, j’étire l’optimisme jusqu’à l’exagération… mais c’est la seule façon de s’en sortir vivant et sain d’esprit!) :

–          Bien sûr, gastro = cinq livres de moins. Plus efficace que n’importe quel régime. Mais déconseillé.

–          C’est le temps de manger des popsicles au Pedialyte!

–          C’est un moyen très convaincant de vous encourager à désinfecter la maison de fond en comble et d’ouvrir les fenêtres pour aérer. Ok, avant qu’on ait pu désinfecter, ça ne sent pas la joie en la demeure, mais après, oui. (Merci, compagnie de nettoyants qui ajoutent des parfums qui sentent bon pour vrai et qui n’irritent pas trop les narines!)

–          Ça coûte pas mal moins cher d’épicerie! Ok, c’est poche si vous veniez juste de passer une commande Costco de 600 $. Mais sinon, vous allez économiser sur votre semaine d’épicerie!

–          On a le droit de prendre autant de bains chauds qu’on veut, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. J’avoue, ce n’était pas l’idée que vous vous faisiez d’un bain de minuit, mais au moins, ça aide à se sentir mieux.

–          C’est le temps de prendre des photos mentales de la solidarité qui unit vos enfants. Oubliez les faces dégoûtées de « Ark! Tu pues donc ben! Tu aurais pu te retenir! » et concentrez-vous sur la grande qui offre de cuisiner le repas pour ceux qui ne sont pas malades pendant que toi, parent atteint, tu es vert-blanc-transparent juste à l’idée de toucher à de la nourriture. Ou encore sur le petit qui va chercher des guenilles pour que toi, tu puisses nettoyer les flaques.

–          Au bout de cinquante brassées de lavage en trois jours, vous saurez que votre laveuse et votre sécheuse sont solides.

–          Si vous avez normalement de la misère à vous calmer le pompon, ce sera l’occasion rêvée pour annuler tous vos engagements, reporter toutes les visites et les soupers prévus et prendre un abonnement à votre pyjama pour les prochaines soixante-douze heures. Mise en quarantaine oblige!

–          Quand les enfants recommenceront à manger autre chose que de la soupe malade, ils redécouvriront les talents de cuisiniers de leurs parents et les apprécieront grandement.

–          Je ne sais pas pour vous, mais moi, j’ai le modèle d’enfants malades qui deviennent vraiment tranquilles, qui ne se plaignent pas et qui sont très reconnaissants pour ce qu’on fait pour prendre soin d’eux. Pendant que je changeais les vêtements de mon garçon qui s’était « échappé » en dormant, il s’est réveillé juste assez pour me dire « Merci, maman, de nettoyer mes jambes… » J’ai trouvé ça mignon.

–          Si vous aviez encore des congés familiaux en banque, c’est le temps de les écouler avant la fin de l’année financière. Sinon, désolée! Ça va gruger sur votre banque de congés annuels ou sur votre salaire. Il n’y a pas juste du positif dans la vie!

–          Admettons que vous étiez tannés de lire l’histoire du dodo et de chanter la berceuse du soir, vous aurez une pause. Enfants malades = enfants qui s’endorment vite et partout. Après avoir ramassé, nettoyé, désinfecté toute la journée et toute la nuit, je vous jure que vous non plus, vous n’aurez pas besoin de berceuse pour vous endormir le soir. Sauf bien sûr si c’est votre tour de visiter la toilette aux cinq minutes!

Si vous comptez parmi les nombreuses famille qui sont attaquées par une gastro fulgurante, lâchez pas! C’est comme l’hiver et l’acné, ça finit par passer…

Nathalie Courcy

8 phrases qui n’aident pas quand t’es déjà K.O. à cause des microbes

1-      « Au moins, tu peux te reposer à la maison! »

1-      « Au moins, tu peux te reposer à la maison! »

TRÈS CERTAINEMENT, c’est le meilleur repos au monde quand, malgré ton 102o de fièvre, ta morve au nez, ta toux de tyrannosaure, tu dois QUAND MÊME aller porter les enfants à l’école ou les soigner eux aussi en même temps. Sans compter les devoirs, les repas, les conflits… Sentez-vous cette veine qui bourdonne sur votre tempe?

 

2-      « Désolé, tu as pris tout tes congés de maladie pour les six prochaines années quand tes trois ont eu la varicelle… l’un après l’autre… Y’aurait fallu que tu t’en gardes pour quand toi, tu es malade! »

BIEN SÛR, merci patron. Ce n’est pas grave, je comprends. Alors, j’ai le choix entre rester chez moi à mes frais pour me soigner et me taper les airs à mon retour. Ou venir travailler au risque de contaminer le trois quarts de mes comparses de travail… en ajoutant aux airs… les reproches (que je vais comprendre). J’ai essayé, patron! J’ai essayé, mais les microbes ne savent pas lire la pancarte que j’ai au cou : « Revenez dans six ans, je n’ai plus de congé! »

 

3-      « Dis-toi qu’il y a des gens qui meurent de pire chaque jour! »

ÉVIDEMMENT! Comment ai-je pu être égoïste à ce point et oublier qu’on n’a pas le droit de se plaindre si c’est prouvé qu’il y a pire chez le voisin?! DÉSOLÉE… ça doit être la fièvre, je ne recommencerai plus, et ce, même si autour de moi, j’entends et je lis cinquante plaintes que je « pense » moins dramatiques que mon état actuel.

 

4-      « On sait ben, toi : t’es toujours plus malade que les autres! »

SÉRIEUSEMENT, on quantifie maintenant la gravité de nos malaises pour savoir si on a le droit à un peu de compassion?! Attends… j’ai juste une sinusite, tu as quoi toi? Ah une bronchite… je pense que ça s’annule… je ne suis pas sûre. QUELQU’UN A LA CHARTE DES GRAVITÉS DANS LA SALLE?

 

5-      « Bois de l’eau pis lave-toi les mains, tu seras moins malade! »

CE N’EST PAS FAUX… dans l’absolu. Mais un coup qu’on est malade, ça change RIEN pour NOUS. Mais oui, il est important de boire beaucoup d’eau, de se laver les mains, de se reposer, de ne pas stresser, de bien manger, de faire de l’activité physique. Mais PRÉSENTEMENT, as-tu vu la sueur sur mon front juste à essayer d’écouter tout ce que tu me dis? Mes petits yeux larmoyants, ce n’est pas une nouvelle figure de selfie que je pratique!

 

6-      « Y’est temps que tu guérisses, me semble que ça fait longtemps que ça dure! »

TOUT À FAIT D’ACCORD! Si tu savais à quel point je pense EXACTEMENT la même chose! Mais paraît-il qu’on ne décide pas quand ça nous tombe dessus et surtout pas quand ça nous laisse tranquille! J’ai essayé de semer les microbes et les virus en courant en zigzag dans ma rue… j’ai failli finir à l’asile!

 

7-      « Arrête de te plaindre! T’es faite forte, t’es capable d’en prendre! »

RIEN À DIRE… sauf : Tu sais ce qu’elle aimerait te dire, la superwoman, là, là?

 

8-      « T’as pas l’air si pire » ou son opposé : « Ayoye! T’es ben maganée! »

OUAIS… Je ne sais pas à 100 % de quoi j’ai l’air, mais je sais comment je me sens. Pis sérieux, non, j’ai pas oublié de dire à ma face de sourire, j’ai juste envie de crier comme un homme : J’VAIS MOURIR!

 

Simplement, Ghislaine B.Surprenant