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Deuxième grossesse : quand la culpabilité fait place à l’amour

Mon bébé, mon deuxième petit trésor, je te porte depuis plus de

Mon bébé, mon deuxième petit trésor, je te porte depuis plus de 230 jours. Il nous reste encore quelques semaines à partager l’espace de mon corps et ensuite, tu seras parmi nous. Cette deuxième grossesse, elle est bien différente de la première. Comme lorsque je portais ton frère, je me sens bien, je suis en santé et toi aussi. Par contre, pour ton frère, je devais m’occuper que de ma bedaine.

Je connaissais tout ce qui se passait pour lui et pour moi à chaque semaine de grossesse qui passait. Les ongles qui poussent, l’ouïe qui se développe, la peau qui s’épaissit. Chaque semaine, je lisais religieusement à quel stade ton bébé frère était rendu. Pour toi des fois, on me demande le nombre de semaines de ma grossesse et je dois y réfléchir. Parfois, je me mélange même d’une ou deux semaines avant de me rectifier. Jamais je n’aurais cru cela possible.

Quand ton frère est arrivé au creux de mon ventre, je pensais à sa place dans notre famille. Il avait toute mon attention, toutes mes pensées ou presque. Cette fois, avec toi, j’étais plus inquiète de ne pas arriver à te faire une place, de manquer de temps, de manquer d’énergie. Je me suis sentie coupable de ça, j’espérais que tu ne te sentais pas rejeté.

Puis, un jour, l’une des sages-femmes qui assurent notre suivi m’a dit : « Au fond, cette grossesse‑là est plus normale. » Elle ne le disait pas de manière péjorative, mais me faisait plutôt valoir que c’est peut-être tout le surinvestissement de la première grossesse qui est hors norme. Ça m’a apaisée. C’est vrai, au fond, que la vie continue même si tu es dans mon ventre. Je ne suis pas moins attachée à toi, j’ai simplement d’autres obligations qui seront encore là à ton arrivée.

Le temps ne s’arrêtera pas, ton frère va continuer sa routine et notre famille aussi ; au fond, c’est ce qui est beau. Notre famille, elle existe déjà et tu vas la rejoindre. Ta place y est déjà faite. Je me dis aussi que tu auras droit à une maman beaucoup plus détendue. Avec ton frère, j’ai tout appris, tout remis en question et je me suis tellement donnée à fond dans mon rôle de mère que j’ai failli m’épuiser.

J’avais l’impression que chaque action, chaque décision pouvait marquer sa vie à jamais. Comme si tout devenait plus gros, plus important. Avec toi, je sais le beau chaos qui s’en vient, je sais que tout passe, le bon comme le mauvais, et je sais que je suis une maman suffisamment bonne. Ça, tu vois, c’est un avantage que ton frère n’a pas connu tout de suite. J’ai appris avec lui et tu pourras en bénéficier.

Même chose pour ta venue au monde. Avec ton frère, je ne savais pas si je fabulais, si mes souhaits étaient réalistes ou naïfs. Maintenant, je sais que c’est possible. Je sais que je suis capable d’accoucher chez moi, dans le calme et l’amour. Je sais que je peux faire confiance à mon corps et je connais le chemin que nous aurons à traverser ensemble pour que tu puisses venir au monde. Il reste encore des surprises évidemment! À chaque bébé son histoire, mais je n’ai pas peur et ça aussi, tu dois le sentir.

C’est vrai, j’ai dû me forcer pour avoir des petits rituels avec toi, prendre le temps de prendre le temps, mais je ne me sens pas moins attachée à toi pour autant. J’ai compris qu’une fois de plus, la vie m’enseignait à ralentir, à changer de rythme et à prendre conscience de mes priorités, de mon temps et de ce que j’en fais. Un bel enseignement que tu m’apportes, comme un cadeau.

Mon bébé, j’apprends à te connaître par tes mouvements et tes réactions intra-utérines. Je t’imagine, je t’espère, je te fais confiance. Un petit bébé tout doux et curieux qui s’étire doucement dans mon ventre. Un petit bébé qui interagit déjà beaucoup avec les mains qui le touchent, surtout celles de ton frère et de ton père.

Bref, je te porte avec bonheur tout près de mon cœur en espérant que tu ressens tout l’amour que j’ai pour toi malgré le tourbillon de la vie. Prends toute la place qui te revient, viens bousculer notre routine, nous en apprendre encore plus sur nous. Nous sommes prêts et quand le moment sera venu, nous t’accueillerons avec tout l’amour que tu mérites.

Roxane Larocque

C’est si difficile d’aimer

Depuis toute petite, comme beaucoup d’autres petites filles, je m

Depuis toute petite, comme beaucoup d’autres petites filles, je m’imaginais déjà avoir un amoureux à l’âge de vingt ans, je me voyais planifier mon mariage, avoir des enfants, une maison, une voiture et un chien. À l’aube de mes 26 ans, je me rends compte que la vie en a voulu bien autrement.

Je n’ai jamais eu de chum. Un vrai de vrai. J’en ai souvent voulu à la Terre entière pour cela. Je me suis demandé si c’était parce que je n’étais pas assez belle, pas assez gentille, pas assez brillante ou encore trop grosse, trop gentille, trop brillante. Je me comparais constamment aux autres, je me disais que ça ne se pouvait pas que tout le monde finisse par rencontrer SA personne et que moi, je n’y arrive jamais.

Puis, j’ai fini par me dire que je faisais peur aux hommes : une femme indépendante, audacieuse et de carrière, ce n’est pas ce qui attire tous les hommes (alors que c’est pourtant tout le contraire !) J’ai longtemps blâmé les autres alors que je ne m’étais jamais arrêtée à me questionner : suis‑je difficile à aimer ou bien ai‑je de la difficulté à aimer ?

Bam ! La vérité en pleine face, qui m’assomme comme un deux par quatre. C’est moi qui ne suis pas capable d’aimer. Je ne veux pas m’engager. Ça me fait peur. Je suis très exigeante dans mes choix et mes critères face à la personne avec qui je partagerai ma vie. Les gars de mon âge que je rencontre ET qui sont célibataires, eh bien, ils ne me plaisent pas. Il y a un an, j’ai rencontré un garçon. On s’envoyait des messages, et malgré les nombreuses fautes d’orthographe, je le trouvais tout de même sympathique et agréable. J’ai décidé de lui donner une chance, je n’y perdais rien. Quelle erreur.

Le gars avait 27 ans, il habitait chez ses parents, était sans emploi et a osé me dire (il fallait quand même avoir du cran pour me dire ça) : « Yo non, moi j’me cherche pas d’emploi, j’men fous man, le gouvernement me paye pour habiter chez mes parents, c’est chill. » Tu vois le portrait ? C’est évidemment le pire cas que je te raconte, mais c’est aussi celui qui ne me donne pas envie de m’engager dans une relation avec les yeux fermés. Les bons gars, avec qui je pourrais avoir plusieurs aspirations et valeurs communes, sont déjà en couple. J’ai l’impression d’être la niaiseuse qui arrive à 16 h au Best Buy pendant le Boxing Day pour avoir la télévision en spécial. Comme si je venais d’allumer qu’un homme avec qui partager ma vie, ça pourrait être bien.

Malgré tout, même si parfois, je me surprends à être jalouse de mon amie qui se mariera bientôt, ou de l’autre qui part en fin de semaine d’amoureux au chalet, je ne regrette pas mon éternel célibat. Oui, j’aimerais avoir quelqu’un dans ma vie, mais j’ose espérer que la raison pour laquelle je n’y arrive pas, c’est que j’attends vraiment la bonne personne pour moi, celle qui créera des étincelles de bonheur dans tous nos petits moments au quotidien. Je suis aussi heureuse de constater que je me suis choisie avant tout, puisque je ne me suis pas jetée dans les bras du premier venu, chose que j’aurais pu faire il y a bien longtemps et que j’aurais pu regretter.

Je passe ma 25e Saint-Valentin célibataire, mais je suis maintenant en paix avec cela.

Stéphanie Parent

Pas besoin d’un prince charmant pour la Saint-Valentin !

Je sais, tu dois ressentir beaucoup de pression depuis notre liaison

Je sais, tu dois ressentir beaucoup de pression depuis notre liaison. Écoute, ce n’est pas de ta faute ni de la mienne. Tu dois comprendre que depuis toujours, je ne suis pas comme les autres fillettes qui rêvent du prince charmant. Celui qui galope à toute allure sur sa monture et qui vient me délivrer en me donnant un baiser passionné. Celui avec qui nous vivrons heureux éternellement et avec qui nous aurons plein d’enfants.

Je sais, tu dois ressentir beaucoup de stress parce que je la joue comme une femme forte, solidaire, indépendante, fière et qui veut une grande liberté.

Je sais, tu dois être tout mêlé parce que je ne suis pas une princesse en détresse qui attend son prince pour se faire libérer le temps d’une soirée. Tu dois comprendre que je suis le « genre de femme » qui ressemble à une fille dans le film Les belles de l’Ouest. Tu te souviens de ce film ? Je l’ai écouté assez jeune à vrai dire (peut-être trop jeune quand j’y repense, mais bon…) et j’ai eu un déclic en voyant comment une femme pouvait se faire traiter dans la société et comment elle pouvait se choisir.

Ces femmes m’impressionnaient par leur caractère et leur entraide. Leur volonté d’être ce qu’elles veulent : courageuses, intelligentes, drôles, belles et heureuses dans une jungle remplie d’hommes affamés. Vivre à cette époque ne semblait pas facile ni de tout repos pour les femmes. Ce que j’aimais par‑dessus tout, c’est que ces femmes ont décidé de prendre leur vie en main et qu’elles ont retrouvé la liberté qu’elles méritaient. Elles étaient hors la loi, certes, mais elles étaient les reines de leur vie et non les spectatrices de la réussite de leur roi.

Je sais, tu as de la pression toi aussi, car tu as grandi avec les mêmes histoires de princesses et de chevaliers que moi. Depuis que tu es tout petit, on te montre des guerriers qui doivent conquérir des royaumes et sauver des princesses. Mais là, tu te retrouves avec une femme qui veut prendre les rênes et qui veut elle aussi être le personnage principal de sa propre histoire. Fidèle à sa personne, libre, rêveuse et heureuse. C’est ce que je veux et c’est ce que tu devrais vouloir toi aussi.

Je sais, je pense être la seule de ma génération à avoir écouté ce film, puisque certaines de mes amies attendent encore leur prince charmant. J’ai un peu de peine pour elles. Leur joie et leur bonheur dépendent de ce prince, « THE PRINCE » qui viendra faire de leur vie la vie qu’elles s’imaginent depuis leur tendre enfance.

En fait, en regardant ma génération et celles qui ont précédé la mienne, on s’aperçoit rapidement que les femmes étaient à la recherche, dans une quête sans fin, pour enfin trouver leur prince charmant. C’est vrai, regardez nos films de jeunesse. Ceux qui mentionnaient que Cendrillon était malheureuse jusqu’au jour où le prince l’a sortie de ses chaudrons. Même Blanche-Neige, qui était enfin heureuse avec ses sept nains (je suis certaine que deux nains tripaient sur elle !), a eu besoin de son prince pour la sortir de la mort avec un simple baiser. Et c’est un peu la même histoire pour la Belle au bois dormant.

Je suis convaincue que ni Cendrillon ni Blanche-Neige n’ont visionné le film Les belles de l’Ouest. Sinon, elles n’auraient pas attendu que leur prince vienne les sauver et qu’il leur donne une maison. Du confort. Des rêves. Du respect. Une vie.

Je sais, ce film m’a marquée. Il m’a enseigné la façon dont j’avais le goût d’être perçue par un homme. Il m’a appris la manière dont j’avais le goût de vivre ma vie à moi. J’imagine que tu ne seras pas étonné si je te dis que j’étais un peu plus p’tit gars manqué à papa que la petite fille à maman. Et que tu ne seras pas surpris, non plus, si je te dis que ça me plaît ainsi.

Je sais que je peux te faire peur, car je suis une belle de l’Ouest assumée qui ne laissera pas un homme décider de tout. De tout ce qui me concerne et encore moins s’il veut me marcher sur les pieds. Tu sais, les traces de nos pas qui marquent le sol sont uniques. On ne peut pas être tous les deux dans les mêmes traces. Mais, si tu veux emprunter le même chemin que moi et si tu veux qu’on ait notre propre royaume à conquérir ensemble, je serais très heureuse qu’on galope côte à côte. Tu pourras découvrir le genre de fille que je suis et peut-être qu’on pourra apprendre à se connaître réellement en dégustant un bon souper.

Qui sait, peut-être qu’un jour, je te donnerai un baiser passionné et que la pression te quittera. Peut-être qu’un jour, ce sera nous qui vivrons heureux et qui aurons beaucoup d’enfants, comme dans ces contes de fées.

Maman Gonflée !

Ton p’tit homme

Tu as connu des moments dans ta vie qui t’ont parfois amenée aux

Tu as connu des moments dans ta vie qui t’ont parfois amenée aux portes du désespoir, tu t’es sentie détruite. Tu as connu des enfers qui t’appartiennent. Ceux qui ne seront jamais miens. Mais c’est ton histoire, beauté. Celle qui fait que tu es toi. Cette jeune femme pleine de ressources et qui les ignore parfois. Mais tu es forte, même dans tes faiblesses. Car vois-tu, ma belle ? Lorsque tu te sens défaillir, tu demandes de l’aide et ÇA, c’est une victoire, c’est une immense force que tu as.

Ton p’tit homme te manque et avec raison ! Mais il te reviendra. Tu fais tout pour ça. Sois confiante et crois en toi. En vous. Tu m’as dit : « Dieu donne ses plus durs combats à ses meilleurs soldats ». Je le crois aussi. Aussi ésotérique que cela puisse paraître, je crois qu’il n’arrive jamais rien pour rien.

Tu es une soldate de la vie dans tes combats, dans tes réussites. Alors, relève la tête encore une fois. Le coup est dur à prendre, ils le sont tous. Mais tu es CAPABLE. Je crois en toi et je ne suis pas la seule. Tu sortiras de ce combat de titans plus forte, plus solide que jamais !

Ton p’tit homme t’attend. Il te questionne souvent et tu te sens démunie. Mais dis‑lui combien tu l’aimes, dis‑lui d’être patient. Du haut de son jeune âge, il comprend bien plus qu’il n’y paraît. Il a surtout besoin de voir que toi, tu y crois, que tu te bats pour lui, pour toi, pour vous tous. Tu as la meilleure arme qui soit : tu l’as !

L’amour de ton p’tit homme est acquis, il est indéniable et filial. Il t’aime pour ce que tu es dans ses yeux d’innocence. Il voit sa super maman comme elle est : une auréole d’amour pur.

Beaucoup de femmes vivent des combats, des hommes aussi. Les parents se battent chaque jour selon leurs démons. Ce qui fait qu’ils gagnent et que cet amour sera toujours.

À toi, à vous tous et toutes qui me lisez, ayez confiance en vous. Nos enfants n’ont pas de réelles grandes demandes, ils veulent que leurs parents soient heureux et disponibles. Nous forgeons les adultes de demain et c’est dans nos adversités que nous leur démontrons comment faire face à leurs futurs combats.

La vie est dure, certes, mais elle est belle.

Elle est remplie de petits riens, de grands touts qui expliquent si bien sa raison d’être. Nous n’en avons qu’une, alors protégeons‑la et vivons !

Ton p’tit homme sera un jour un grand homme, élevé par des parents qui auront tout fait pour cela. Il changera le monde à sa façon en appliquant les préceptes et les valeurs que vous lui offrez aujourd’hui et ceux qui viendront demain.

Continuez le combat qui est le vôtre en gardant toujours la tête haute. Vous avez failli le temps d’une minute ? Qu’à cela ne tienne, vous gagnerez la lutte.

Ton p’tit homme, il va revenir. Plus heureux que jamais malgré ses sautes d’humeur et ses moments réactifs qui t’inquiètent parfois. C’est son âge aussi qui s’affirme, ne crains pas. Il t’aime et c’est tout ce qui compte.

Simplement Ghislaine

À la croisée des chemins – Texte: Mylène Groleau

Nouvelle St-Valentin.

Février venait de débarquer. Climat frisque

Nouvelle St-Valentin.

Février venait de débarquer. Climat frisquet, vent glacial. Des journées remplies de gris. L’hiver était long et semblait ne pas avoir vouloir céder sa place. J’avais besoin de cette énergie. Besoin du soleil plombant sur ma vie pour me laisser transporter vers du mieux. Du réconfort pour l’esprit et pour l’âme. J’étais seule, continuellement. J’errais partout. De mon 3 et demi à mon boulot. Ma vie était une satanée boucle qui ne cessait de se répéter. J’étais une loque humaine. Abîmée, effondrée par la vie. Mon cœur avait subi la plus grande peine. Tout mon être s’était métamorphosé en pure perte de moi-même. Je transpirais la solitude. J’étais une célibataire. Plus le temps passait, plus je finirais, certes, vieille fille.

Comme ma vie, inanimée, m’obligeait à sauter hors de mon lit pour me rendre au boulot, c’est par un matin de février que je l’avais remarqué. J’avais souri naïvement. Je l’avais déjà vu. Je ne me souviens plus du véritablement moment où je l’avais vraiment remarqué, mais en cette journée, cette vision avait éveillé en moi quelque chose de bon, du bien au cœur. De le voir me fit renaître. Une métamorphose s’emparait de moi. Et si l’amour était à ma portée, à nouveau ?

Son image a envahi mon esprit pendant les jours suivants. J’étais hypnotisée. Subjuguée. Je tombais amoureuse d’un inconnu. Existai‑je pour lui ? Avait-il remarqué ma présence ? Et c’est ainsi que j’ai tout tenté pour le recroiser. Je devais devenir visible pour lui. La simple idée d’exister pour lui me fit faire une volte-face sur moi. Mon temps de célibat avait laissé sur moi des traces visibles.

Puis, un matin, sur les trottoirs près des buildings de verre qui menaient à mon travail, j’ai bien cru l’apercevoir. J’ai pressé le pas pour le poursuivre. À chacun de mes pas, mon cœur battait la chamade au même rythme. Mon souffle se fit de plus en plus court, plus rapide. J’étais nerveuse et j’angoissais à la fois. Et j’ai perdu son image. Adossée sur un muret, je pris conscience de ma douce folie. J’ai repris ma route après avoir soufflé un peu.

Dans l’ascenseur me menant à l’étage de mon bureau, il était là. Ma respiration cessa nette. Nos regards se sont croisés. La profondeur et la pureté de son être m’observaient. Machinalement, j’ai appuyé sur le bouton pour fermer les portes de l’ascenseur. L’habitacle commença sa route vers le haut. Un seul chiffre s’illuminait sur le tableau des étages. Nous allions au même étage. Je pris le risque de me tourner vers lui et d’entamer la conversation. Moi, si timide, je n’avais plus rien à perdre.

Au fond de l’ascenseur, un mur de verre me renvoyait mon être. Mon être duquel je retombais amoureuse comme jadis. Je compris dans ma conversation mentale que je possédais en moi tous les attributs pour m’aimer. Ce fut le plus bel échange que j’ai eu de toute ma vie. L’échange de mon cœur à mon cœur. L’échange de mon être à mon être.

Mylène Groleau

Quand un enfant s’envole

Il y a quelques années, j’ai vécu une histoire unique, une histo

Il y a quelques années, j’ai vécu une histoire unique, une histoire magnifique, une histoire dramatique.

J’ai accompagné un enfant jusqu’à son dernier souffle. Il était si petit, et chaque jour, il combattait ce fléau dans ses artères et dans son corps. Il avait cette étincelle de vie dans le regard qui déjouait tous les pronostics. Ce petit regard qui transperçait mon cœur et criait si fort « ESPOIR ».

Je l’ai bercé, je lui ai tenu la main, et chaque jour… je l’ai regardé s’éteindre. Je voulais hurler. Mais je ne pouvais pas. Il aurait eu si peur. Je voulais pleurer. Mais je lui ai donné mes sourires.

Je l’ai regardé agoniser. Un enfant qui meurt… c’est contre nature. C’est inhumain. C’est… je n’ai pas de mot assez fort pour décrire la détresse que cela engendre.

C’est irréel. Ça ne peut pas arriver. Ça déchire ton âme et ça jette ton corps à terre. Ce même corps qui ne contiendra jamais assez de larmes et ce cœur qui ne guérira jamais vraiment.

« J’ai perdu un enfant. »

Combien de mamans vivent avec ce grand vide dans le cœur ? Combien de papas pleurent le soir dans le noir ?

On ose si peu en parler, ça fait si mal.

Pourtant… que ce soit un nouveau‑né, un nourrisson, un bambin, un ado ou même un adulte, quand la vie de ton enfant est arrachée, tout s’effondre et un parent ne fait jamais ce deuil‑là. Une perte impossible.

Je crois qu’en parler apaise. Un peu. Ouvrez votre cœur. N’ayez pas peur. La mort n’est pas contagieuse mais l’amour, lui, l’est. Aimez encore plus fort. Aimez fort.

Gwendoline Duchaine

 

L’ombre de lumière

Tu avais changé ta vie, pour le mieux. Tu avais réussi et tu en é

Tu avais changé ta vie, pour le mieux. Tu avais réussi et tu en étais fière ! Mais voilà qu’un coup t’a coupé les jambes, t’a courbé l’échine, bref t’a brisé les reins. Une ultime attaque qui a ajouté la petite goutte qui manquait dans ton immense bassin d’accumulation qui n’a pas débordé, mais qui a tout simplement éclaté en d’innombrables morceaux disparates.

Tu t’es effondrée de toute ta longueur, les membres tremblants, les joues inondées, le cœur manquant une fois sur deux ses battements. Bref tu as réalisé que tu avais besoin d’aide. La vie t’apparaissait soudain plus lourde que jamais. Plus dure, plus immonde et surtout plus injuste. Tu te sentais coupable d’avoir échoué.

Échoué ? NON ! Tu as gagné ma belle ! Tu as quitté cette vie qui te brimait, te déchiquetait petit à petit. Mais toutes ses années de blessures, elles ont un poids que tu n’as pas pu supporter. Tu as pensé à la fin de tout, la fin de la souffrance, de la méfiance, de la malchance… la fin de cette vie qui te pesait tant !

Mais tu n’as rien fait en ce sens. Tu t’es souvenu de ces êtres sans méfiance qui dépendent de toi. Qui t’aime pour ce que tu es. Qui ne te demande pas plus que tu ne peux. C’est toi qui t’en demandais trop. Tu as le droit de pleurer. Tu as le droit de dire que c’est assez ! Tu as TOUS LES DROITS pour leur bonheur et pour le TIEN.

Puis, tu n’es pas seule. Tu ne l’étais déjà pas lorsque tu as pensé au trépas. Lui, il t’apporte la joie. Il te donne cet amour simple sans demande, sans exigence. Tu as clamé haut et fort toute ta vie que tu voulais la simplicité, il te l’a offerte dans ton adversité. Lorsque tu es tombée, il était là, te tendant les bras. T’offrant son épaule, sa chaleur, son calme t’enivrant.

À chaque étape que tu as passée depuis ta chute, lui, il y était. Avec ses paroles et ses gestes réconfortants. T’apportant des conseils et des outils pour combattre ce nouvel ennemi que tu as découvert : l’anxiété.

Tu tournais trop souvent la tête vers l’ombre derrière toi. Traînant malgré toi des habitudes de néant. Souffrant de tes vides et de tes trop pleins. Il t’a encouragée à regarder vers la lumière, vers le soleil en laissant l’ombre noire derrière.

Aujourd’hui de nouveau, tu souris réellement, pleinement. Tu n’es pas totalement guérie, car tes blessures sont profondes. Tu manques de confiance, de foi en toi. Tu doutes de tout, à tout moment. Mais tu as pris la meilleure décision qui soit : tu fonces !

Tu retrouves peu à peu ta joie de vivre, en acceptant tes faiblesses. En donnant la main à tes peurs, elles te servent bien, autant qu’avant elles te nuisaient. Elles t’apportent la vigilance et l’acuité dont tu as besoin pour avancer. Tu apprends à accepter tes enfargées, à apprendre d’elles plutôt que de t’en méfier.

TU ES FORTE, BEAUTÉ !

Tu l’as toujours été et aujourd’hui, tu commences à le réaliser.
Continue sur ta lancée, va au-devant… fonce !
Cours vers l’ombre de lumière que tu ne voyais pas hier.

Simplement, Ghislaine

 

Hymne à toi, mon amour…

Je te le dis souvent en riant ou rapidement entre un devoir de Charl

Je te le dis souvent en riant ou rapidement entre un devoir de Charlie et le bain de Phénix « j’t’aime », « T’es beau »…

Toi, tu me le dis toujours.

Tu me serres dans tes bras, me donnes plein de bisous chaque jour.

Quand tu rentres le soir, c’est moi avant tout. Tu fonces directement vers moi comme si ça faisait une semaine que tu m’avais vue. Tu me demandes comment s’est passée ma journée, comment je vais.

Quand je vais prendre un bain, tu trouves toujours le moyen de venir me jaser.

Assis sur la toilette, tu me regardes et me dis à quel point tu me trouves belle.

Y’a pas une journée qui a passé depuis les quinze dernières années où tu ne m’as pas fait me sentir spéciale.

Mais toi,

Mon beau mari,

le sais‑tu comme elle t’aime, ta femme ?

À quel point son cœur bat vite quand elle voit ton pick‑up arriver le soir ?

T’es devenu papa devant mes yeux,

le plus beau des papas.

T’es devenu un adulte aussi devant mes yeux… le meilleur des hommes ! ❤️

Tu as bâti ton entreprise, t’as travaillé fort, fort chaque jour en gardant toujours du temps pour nous.

Tu es resté au fil des ans, amoureux et tellement fidèle sur tous les aspects.

T’es aussi devenu, il y a cinq ans, mon mari.

T’as fait de moi ta femme, même si tu m’avais toujours juré que jamais on ne se marierait. Tu m’as prouvé que tout le monde pouvait changer d’idées et tu me l’as prouvé par amour.

Tu as fait tout ça, oui, les quinze dernières années…

Mais sais‑tu surtout ce que tu as fait de plus beau ? Tu es resté mon meilleur ami :

Rire de mes blagues plates, me frencher après 18 heures de travail en salle d’accouchement, t’as rénové chaque pièce de notre maison pour me rendre heureuse, tu as enduré chacun de mes SPM en riant toujours, tu m’as encouragée dans chacun de mes projets (même les plus fous), tu aimes toutes mes amies, tu es proche de ma famille. Tu m’as aidée à traverser la mort de mon papa et t’as été patient. Jamais tu ne m’as fait sentir un quelconque essoufflement.

Tu m’as dit que tu m’aimais chaque jour en quinze ans, mon cœur, et jamais tu ne m’as fait sentir que tu le disais par habitude.

Y’a pas juste moi qui t’aime de même, mais tout le monde qui croise ta route tombe sous ton charme. Tu es tellement dévoué et honnête, toujours disponible pour tes proches, tu as l’habitude de te faire passer en deuxième et ce n’est pas un effort, c’est simplement naturel.

Tu fais sentir les gens à l’aise et importants à tes côtés. Tu es facile à aimer et tellement irremplaçable !

Souvent, on me demande la clé de notre succès.

Et je réponds qu’on est chanceux…

Chanceux parce que ce fameux 23 juin à St-Sauveur, entre deux shooters de vodka, quand t’as pris ma main pour la première fois, eh bien tu ne l’as jamais lâchée depuis.

Tu es ma personne préférée sur cette terre, mon amour…

Et ce que j’aime encore par‑dessus tout de toi, c’est que tu sais à quel point la St‑Valentin compte pour moi… pas juste parce que c’est la fête des amoureux, mais parce que c’était celle de la rencontre de mes parents.

J’aime qu’on s’aime, j’aime qu’on soit quétaines, je nous aime ! Voilà ! 💕

Lisa-Marie St-Pierre

Ces mots pour toi

Ce texte n’est pas signé. Mieux ainsi. Le vieux sage a gagné sur

Ce texte n’est pas signé. Mieux ainsi. Le vieux sage a gagné sur l’idéaliste impétueux qui empoigne le drapeau de la liberté d’expression. Cette liberté et ce besoin d’authenticité que je souhaite à nos enfants. Qu’ils soient heureux, libres et vrais. J’ai appris que je dois être plus que prudent avec toi. J’ai appris dans cette guerre juridique inutile et encore sanglante, que tu as déclenchée il y a quatre ans, que mes gestes et mes mots peuvent se retourner contre moi. Les braises sournoises et puissantes, qui ont brulé à jamais les ailes de nos souvenirs, sont encore actives. Je dois calmer les vents. Je ne veux plus d’incendie ravageur. Trop perdu déjà. Mais ces mots sont les miens et ils me font du bien. J’aimerais tant te les dire, pas d’un ex à l’autre mais d’un humain à l’autre. Que tu les reçoives sans peur, sans reproches et sans blâmes. Pour s’écouter et mieux comprendre certaines blessures de part et d’autre et pour prendre de tes nouvelles. La vie est fragile et courte. Il faut prendre soin de soi.

Comment a été ta route depuis notre séparation? La mienne a été chaotique. On s’est fait si mal. Trouves‑tu aussi? Quand je repense à nous depuis, je vois un remake du classique Kramer contre Kramer. As-tu trouvé la résilience? Un jour ou l’autre, la route nous offre une panne ou pire encore, un accident. La résilience, c’est comme la carte CAA, quand ça va mal, tu la veux. Et on espère reprendre notre route et se dire « Wow, j’ai survécu ». Je n’ai pas de confirmation, mais je pense être désormais abonné à vie à la résilience. J’ai des cicatrices dans la tête et sur le cœur. Profondes et visibles à l’interne. Comme celle‑ci qui me rappelle ton indifférence devant ma peine profonde de ne pouvoir exercer mon rôle paternel comme je le souhaite, égal au tien. L’égalité, tout aussi vitale que la liberté. Ou encore celle‑là qui me rappelle ta surdité volontaire devant mes cris d’urgence pour remplir un peu plus ce vide familial en moi. Et que dire de cette autre causée par ton manque de compassion alors que tu me voyais m’engouffrer dans ce sable mouvant juridique. Crois‑moi, j’essaie de donner un sens à tout ca. As‑tu aussi des cicatrices? Je ne sais plus rien de toi.

Tu m’as aussi permis d’en apprendre plus sur le lâchez ‑prise. Sur le besoin de vivre au jour le jour. Sur le besoin de devoir accepter ce qui est difficile à accepter. Le résilient sait reconnaître ses limites. J’ai eu la chance d’en parler pour m’aider. Mon psy chérant et toutes ces personnes au cœur charitable. J’ai appris à vivre le moment présent. À valoriser la qualité faute de quantité. Mention spéciale à ces femmes, mères aussi, qui m’ont rassuré dans ma paternité, mais qui ne te comprenaient pas. Elles ne comprenaient pas ton intensité maternelle hors norme. Elles ne comprenaient pas ce que tu as fait de la femme en toi. Elles me confiaient à tour de rôle des remarques auxquelles je ne savais pas quoi répondre : « Elle n’a pas de chum? », « Elle n’a pas refait sa vie? », « Ça va changer quand elle aura un chum. Ça va être plus facile pour toi. Elle aura besoin d’avoir une vie bien à elle. »

Depuis notre séparation, je me demande si tu as une vie bien à toi, une vie en dehors de nos enfants. Nos enfants parlent. Il n’est jamais question d’un amoureux dans ta vie. Je me demande comment tu fais. Je ne sais pas. Ça te regarde, bien sûr. C’est ton choix. Je te souhaite de rencontrer l’amour et de retrouver l’équilibre femme-mère en toi. C’est si important et si beau. Je te souhaite de prendre soin de toi. Que quelqu’un prenne soin de la femme en toi. Et comme le disait si bien une amie sage : « Les enfants ne nous appartiennent pas. Un jour, ils feront leur vie et hop! On se retrouve seul dans une maison trop grande. » Je te souhaite de bien faire la tienne. Je te souhaite aussi des REER amoureux. Ça aide, dit‑on, pour les vieux jours.

Voilà, c’étaient mes mots pour toi.

 

Aimer de la même façon?

La plupart d’entre vous savent que j’ai perdu l’homme de ma vi

La plupart d’entre vous savent que j’ai perdu l’homme de ma vie, le père de mes enfants, mon âme sœur, il y a sept ans. Sept années où je me suis posé des millions de questions sur moi, sur comment, sur pourquoi, pour savoir si l’amour, c’est la même chose après un deuil. Un deuil si jeune qui m’a laissée seule avec les deux plus beaux trésors du monde.

La semaine dernière, lors d’une magnifique soirée, mon amie m’a présenté une de ses amies qui est dans la même situation que moi. Un coup de foudre amical incroyable. Une connexion facile et agréable. Compassion, compréhension, tout y était. Et c’est là que la question m’a frappée en plein visage. C’est là que j’ai réalisé ou compris que oui, c’est possible d’aimer quelqu’un d’autre après un deuil.
Elle m’a demandé : « Dis, est ce qu’on aime de la même façon après cette épreuve? » Et la réponse est venue tellement de façon spontanée et facile… NON, on n’aime pas de la même façon. C’est un autre genre d’amour. Pas un amour de famille, un amour de bien être. Un amour pour se faire du bien, pour se faire plaisir.

Je fréquente un homme depuis bientôt cinq ans et il n’a jamais été question de cohabitation, de former un autre genre de famille. C’est un amour pour moi, car l’amour inconditionnel, je l’ai d’une autre façon. Cet amour que leur père avait pour moi, je le ressens à travers eux. Ce regard qu’il avait lorsqu’il me regardait, je le vois dans leurs yeux à eux, mes deux trésors.

Avec mon copain, c’est un tout autre amour. Son regard pour moi est rempli de beauté et de bien être. Un regard qui dit nous allons vieillir ensemble mais pour nous. Pour voyager, pour nous amuser, pour être ce que nous sommes.

Annie Corriveau

Quand les enfants grandissent, on se découvre, mon homme

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Je me répète, mais bon. J’ai rencontré mon homme lorsqu’il avait une blondinette de deux ans. Neuf mois plus tard, nous étions quatre. Trois ans plus tard, nous étions cinq. Une famille complète qui baignait dans la routine dès ses débuts.

Dix‑huit ans se sont écoulés. Notre couple vient d’atteindre sa majorité. Nous pouvons désormais lever notre verre à nos réussites. Mais d’abord et avant tout, à nous deux, mon amour.

Débuter une relation sur une routine minutieusement calculée sur des boires, des changements de couches, des allées et venues au service de garde et des échanges de ta grande avec sa maman. Non, on ne se l’est pas donnée facile.

On s’est découvert sous nos moins beaux soleils. Sous nos nuits écourtées. Mes SPM méconnus autant par moi que par toi (car, OUI, les hormones de femme enceinte, ça te change une femme!), nos activités individuelles et tout ce qu’une vie de famille comporte.

Nous sommes devenus rapidement deux complices d’un quotidien familial. On vivait dans le moment présent. Difficilement de vivre dans le futur, car nos enfants nous ramenaient souvent au présent par leurs continuelles demandes immédiates. 

Puis, un jour, chacun de son côté, on s’est questionné. On a pris le temps de scruter notre futur personnel. On s’est permis de changer, sans demander l’opinion à l’autre. Les changements entrepris ont grafigné un peu notre couple. Pas trop, mais juste assez pour que l’on prenne le temps de se dire que ça nous dérangeait. Pour que nous prenions le temps de dire à l’autre que, outre la famille que nous avions, outre le couple que nous étions, l’être que nous étions avait besoin de se redonner de la valeur. De se considérer, de s’affranchir.

Nous avons discuté comme jamais auparavant. J’ai discuté du MOI. Moi, Mylène. Tu as discuté du TOI. Toi, mon homme. Je t’ai écouté comme tu m’as écoutée. Attentivement, puis passionnément. Te découvrir et me laisser découvrir est encore aujourd’hui enivrant. Nos discussions se sont échelonnées sur des mois durant.

Avec les années, nous n’avions pas tant changé, mais nous n’avions pas laissé entrevoir à l’autre celui et celle que nous étions avant le début. Avant le début de notre nouveau monde. Nous avons laissé la routine tout cacher. Laissé la routine prendre le dessus sur tout. Enfouir l’être pour ne devenir que le couple, que la famille. Ensemble, nous avons creusé, déterré et laissé fleurir à nouveau le MOI et le TOI au sein de notre couple.

À force de discussions, nous avons découvert des intérêts communs. Tu te définis autrement que par ce que je croyais que tu étais. Outre le football, le volleyball, ta profession et ta famille, il y avait plus et cela me rejoint. À force de discussions, je t’aime davantage pour ce que tu es que pour ce que je croyais que tu étais. Nous nous sommes finalement trouvés.

Maintenant, nos filles quittent tour à tour la maison. Tour à tour, elles vont faire germer leur MOI vers de beaux ailleurs. Nous laissant plus de liberté à nous deux. Plus de moments libres pour apprendre à vivre à deux. Plus de moments libres, aussi, pour apprendre à laisser vivre l’autre. Le laisser paraître et apparaître. C’est aussi ça la vie à deux. Permettre à l’autre d’être!

Chéri, il est bon de te découvrir. Santé mon amour!

 

 Mylène Groleau