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S’impliquer, ça fait du bien ! Texte : Roxane Larocque

La Semaine de l’action bénévole me pousse à réfléchir à l’aspect essentiel de cet apport c

La Semaine de l’action bénévole me pousse à réfléchir à l’aspect essentiel de cet apport collectif. Idéalement, l’implication bénévole, ça fait du bien à tout le monde ! Autant à celui qui donne qu’à celui qui reçoit. Ça peut prendre plein de formes aussi : encadrées par un organisme ou spontanées, régulières ou sporadiques, bref il y en a pour tous les goûts !

L’implication bénévole, c’est bon pour la santé mentale collective. D’un point de vue personnel, il a été démontré que de faire du bénévolat contribuait à diminuer le stress et à diminuer l’isolement, et qu’il contribuait à l’épanouissement personnel. Or, d’un point de vue collectif, cela me semble tout aussi juste. C’est intéressant de sortir un peu de la vision du bénévole qui offre son temps et son expertise généreusement comme un sauveur. De mettre en lumière sa contribution, certes, mais aussi et surtout de mettre l’éclairage sur la nécessité collective de son apport dans une société où les inégalités de toute sorte sont encore présentes.

Le bénévolat c’est une relation, une implication qui change le vécu de celui qui reçoit, mais également de celui qui offre. Le bénévolat, c’est le tissu social collectif qui s’épaissit, le filet de protection qui retricote ses trous pour prendre soin des plus vulnérables. Or ce tissu social nous est commun : prendre soin de l’intégrité de tous, c’est aussi prendre soin de soi. Personne n’est à l’abri d’un jour crouler sous le poids des facteurs de risques qui s’accumulent et entraînent un déséquilibre, une vulnérabilité.

C’est intéressant de comprendre ce qu’on apporte aux autres par le bénévolat, mais également ce qu’on répare en nous en le faisant. Qu’est-ce qui fait qu’on s’implique pour une cause en particulier ? À quel besoin ça répond pour nous ? Il y a certainement des échos de notre passé : un membre de la famille qui a souffert d’une maladie pour laquelle vous vous impliquez maintenant, un manque de soutien à l’enfance que vous voulez éviter de faire vivre maintenant aux enfants plus vulnérables, une intolérance à l’injustice sociale que vous voudriez voir disparaître, l’impression d’avoir une voix, de participer à un changement social, etc. Bref, la Semaine de l’action bénévole, c’est aussi un beau moment pour mettre en lumière tous les bénévoles qui ont surmonté des épreuves, des angoisses, des injustices et qui en font quelque chose de plus grand, de plus doux pour le bien commun.

Merci à tous ceux qui s’impliquent à petite, moyenne et grande échelle. Vous faites assurément une différence, aussi petits vos gestes d’implication soient-ils. Aujourd’hui plus que jamais, votre implication est essentielle !

Roxane Larocque

Les allées de petits pyjamas — Texte : Nathalie Courcy

Il est plus que temps que je me trouve des bébés à catiner. Quand c’est rendu qu’à la pharma

Il est plus que temps que je me trouve des bébés à catiner. Quand c’est rendu qu’à la pharmacie, je m’ennuie d’acheter des paquets de couches… ça vous donne une idée !

Je suis la maman ultra choyée de quatre magnifiques enfants complices, heureux et en santé. Pas pire, pour quelqu’un d’infertile… Je suis trèèèèèès reconnaissante de ce que la vie m’a donné. Disons que je l’ai suppliée pas mal fort.

Ma fille aînée passera très bientôt de l’autre côté de la force (lire : vers l’âge adulte). Mon « bébé » vient d’avoir 9 ans. Mes ami.e.s, mes collègues sont parents d’enfants déjà grands ; sinon ils ont passé go réclamé 200 sur la parentalité. Mes voisins sont retraités (et partis en Floride). Je ne me souviens même plus de la dernière fois où j’ai bercé un mini bébé.

Donc là, je me retrouve avec mes hormones de préménopausée et un besoin intense de catiner, d’entendre des gagagougou et de me battre avec un pyjama à pattes pour le rentrer sur une petite jambe potelée pas de tonus. Vous devriez me voir fondre dans les allées de petits pyjamas au magasin… J’ai le goût de tricoter et de coudre des mini vêtements, des petits bonnets, d’acheter des toutous.

Bon. Je pourrais le faire pour des bébés inconnus, ceux qui sont malades ou dont la famille a de la misère à joindre les deux bouts. Mais t’sais, c’est pas juste le morceau de linge qui me fait capoter, c’est surtout le petit humain qui le porte !

Loin de moi l’idée de mettre de la pression à mes enfants, ils décideront si je deviens grand-mère et quand, ça ne relève pas de moi. Et non, je ne leur ferai pas sentir qu’ils me « doivent ben ça » ou une quelconque forme de pression culpabilisante et malsaine.

Quand j’aurai plus de temps et moins de risque de contaminer une pouponnière (mes enfants vont quand même dans trois écoles différentes dans deux provinces ; ça fait pas mal de souches de bibittes possibles), je ferai sûrement du bénévolat pour bercer les mini humains dans les hôpitaux ou pour donner du répit à des parents dépassés (idéalement, avant qu’ils soient dépassés). Je m’imagine très bien offrir aux familles de mon quartier des tranches d’une heure où j’« emprunte » leur bébé pour une promenade en poussette pendant que les parents font dodo (ou l’amour… auquel cas j’allongerais la promenade pour leur donner le temps d’une tite sieste après). Ça les aiderait, et ça calmerait (un peu !) mes hormones en plein délire ! Les leurs aussi !

Nathalie Courcy

 

Donner

Offrir mon temps à des étrangers est assurément le beau cadeau qu

Offrir mon temps à des étrangers est assurément le beau cadeau que j’ai pu faire. Cette crise aura eu cela de beau, entre autres : elle m’aura permis d’ouvrir mon cœur comme jamais et de saisir la chance de faire du bénévolat.

Ce bonheur, je le partage avec quelques copines qui, tout comme moi, ont désormais du temps, mais surtout un milieu et une santé qui leur permettent de prendre un tel engagement.

Voir tous ces habitués à l’œuvre, des gens fondamentalement gentils, se donner pour distribuer un brin d’espoir dans les chaumières de la ville… c’est beau sans fin.

Quelques heures passées en ces lieux m’ont permis d’observer toute la bonté qui se dégage des humains, parfois.

Quelques heures m’ont confirmé que cette première journée n’allait pas être la dernière.

Quelques heures m’ont convaincue que cet été, je le souhaite, c’est avec mes filles que j’y retournerai.

À vous, bénévoles au quotidien, gens de cœur, je vous dis MERCI ! 🌸🌸🌸

Karine Lamarche

Offrir son temps pour les enfants

Ce matin, j’ai eu la chance d’accompagner mes collègues pour re

Ce matin, j’ai eu la chance d’accompagner mes collègues pour remettre un beau chèque à Opération Enfant Soleil ☀️.

Je m’attendais à être émue devant les enfants malades, à regarder mes filles en me demandant : « Et si c’était elles? ». Je m’y attendais et c’est arrivé.

Toutefois, je ne m’attendais pas à découvrir tous ces bénévoles, bien cachés derrière nos écrans de télés… Des humains au grand cœur, unis pour une cause rassembleuse.

Parce qu’un enfant, ça ne devrait pas être malade. Un enfant, ça court, ça fait du bruit, ça te saute au cou…

Des humains unis pour les enfants et pour leurs proches.❤️

Parce qu’une famille, ça fait des pique-niques, ça part en voyage, ça fait du camping…

Il y a des familles pour qui rien de cela n’est possible.

Et il y a des humains qui DONNENT de leur temps pour faire pousser un brin d’espoir pour tous ces gens…

Ce matin, c’est cela qui m’a frappée. Tous ces bénévoles, le sourire aux lèvres, les yeux brillants, le cœur fier! Une dame m’a confié être bénévole tout au long de l’année ; le téléthon, c’est plus que les quelques heures à la télé…

Les humains qui donnent de leur temps sont des êtres bons. La générosité, le grand cœur, on naît avec. La bonté se lit sur le visage d’un humain ; c’est comme s’il était enveloppé de velours.🌸

Vraiment, je tenais à souligner tout le travail qui s’opère derrière ces quelques heures de diffusion.

Bravo à toi, cher bénévole!

Karine Lamarche

Être une « hockeymom »

C’est connu, faire du sport, c’est bon pour la santé ! C’es

C’est connu, faire du sport, c’est bon pour la santé ! C’est pourquoi on habitue nos petits trésors, très tôt dans leur vie, à pratiquer des sports, à bouger et à regarder des personnes en faire. Notre société évolue et grandit à travers les sports. Donc, pas vraiment le choix, en tant que parents, que de se mettre en mode sportif. De nos jours, plusieurs activités s’offrent à nos enfants. Quand tu as un garçon, tu le sais très bien en dedans de toi qu’il risque de te demander de jouer soit au soccer, soit au baseball, soit au hockey.

Ah ! Le hockey ! Ce sport qui fait tant réagir et qui fait les manchettes sans cesse. Vous savez qu’il n’y a pas juste du négatif dans le hockey ? J’en sais quelque chose, je suis une vraie hockeymom.

J’ai deux fils, un de seize ans et un de quatre ans. Deux générations avec la même passion pour le hockey. Le premier est gardien de but et joue dans un très bon calibre. Il vient même d’être invité au camp d’une équipe collégiale AAA. Si le premier est gardien, devinez ce que le deuxième veut faire ? Et oui, un gardien de but (avec tous les coûts que ça implique) !

À la maison, on ne parle que de hockey. Le réseau des sports joue en boucle chez moi. On connaît toutes les équipes et qui sont les meilleurs gardiens de but en ce moment. On a une place au sous-sol réservée pour les parties de mini hockey. Mes fils ont tous les mini bâtons qui existent et toutes les sortes de rondelles et de balles pour y jouer. Ils trippent !

Mon petit a commencé à jouer dans une équipe cette année. Au début, les petits joueurs de quatre ans savaient à peine patiner et se tenir debout. Avec les efforts de tous les entraîneurs et des parents, nos petits hockeyeurs savent maintenant patiner, faire des tirs au but, se relever, se lancer par terre en glissant et faire des mises au jeu. Mises à part les techniques du hockey, ces petits humains ont appris à être persévérants, à collaborer, à jouer en équipe, à écouter des consignes précises, à prendre leur place sans en prendre trop, à communiquer avec d’autres enfants, à intégrer une discipline et j’en passe.

J’en profite pour remercier tous les entraîneurs bénévoles du Québec qui s’impliquent et essaient de transmettre le meilleur de leurs connaissances du hockey à nos enfants. Oui, le hockey peut apporter son lot de réflexions, mais quand on prend le temps de regarder ce que ce sport apporte à nos enfants, on ne peut qu’y voir du positif. Pour ma part, j’ai beau avoir visité tous les arénas du Québec et gelé dans certaines, je suis fière de voir évoluer mes fils dans ce sport et de les voir appliquer cette discipline dans leur mode de vie. Qu’on se le dise, le hockey fait partie de nos racines québécoises et il nous rassemble pour vivre de beaux moments en famille et entre amis.

Momsicle :

« celle qui est assise à l’aréna en train de geler pour l’amour de son enfant »

 

Karine Filiatrault

Mon implication de mère dans le parcours scolaire

Lorsqu’arrive l’étape de l’école, ce sont de gros changement

Lorsqu’arrive l’étape de l’école, ce sont de gros changements pour nos petits et pour nous. La marche d’escalier entre la garderie et la maternelle s’est faite de manière assez fluide dans mon cas avec ma fille. La marche entre la maternelle et la première année, elle, a été plus haute et a entraîné son lot de défis, mais nous y sommes parvenues.

Il y a aussi des nouveautés qui arrivent avec l’école, entre autres les demandes pour avoir des parents bénévoles. Il faut être francs, ce n’est pas tout le monde qui est disponible pour s’impliquer. Nous avons déjà des horaires très chargés, mais en même temps, nous ne voulons que le meilleur pour nos enfants et nous voulons être présents. J’ai envie de vous parler de la façon dont je suis arrivée à m’impliquer dans le parcours scolaire de ma fille cette année tout en me respectant.

L’an dernier, je suis allée faire une après-midi dans la classe pour des ateliers de lecture. J’ai vite compris que ce n’était pas pour moi. Les enfants bougent beaucoup, parlent beaucoup et ont beaucoup d’énergie. Je l’avoue, je ne suis pas patiente pour ce genre de comportements et j’ai vu que j’étais à ma place dans mon métier. Être enseignante, très peu pour moi.

Cependant, je ressentais le besoin de donner de mon temps pour son école, mais je ne savais pas vraiment comment. Le comment est arrivé en septembre. J’ai assisté à l’assemblée générale du Conseil d’établissement de l’école de ma fille avant les rencontres de classes. Il y avait des postes en élection pour des parents. Sans trop me poser de questions, j’ai posé ma candidature; nous étions trois pour deux postes et bingo! J’ai été élue.

J’ai rapidement compris que nous avions un rôle à jouer sur des décisions importantes pour nos enfants et qu’il existe un procédé très transparent pour l’évolution de nos enfants. Je termine sous peu ma première année de mandat et je suis bien contente de ce que j’ai appris.

Mon métier de tous les jours en est un très rationnel. Je travaille avec la Loi, des protocoles et des procédures. Je crois que j’ai pu trouver un intérêt dans mon rôle au Conseil d’établissement de par ma nature. J’aime bien comprendre l’envers du décor, les mécanismes qui se passent en coulisse, les budgets et les restrictions. Aussi, le Conseil d’établissement permet de savoir ce qui se passe à tous les niveaux scolaires, dans la direction ainsi qu’au service de garde.

Notre engagement bénévole nécessite une soirée aux six à huit semaines ainsi que de la lecture de certains projets ou plans d’action pour la réussite scolaire. Ce n’est pas très prenant, mais je trouve que c’est très valorisant. Ma fille me trouve privilégiée de pouvoir retourner à son école le soir.

Donc, si comme moi, vous cherchez un moyen de vous impliquer dans le parcours scolaire de votre enfant et que donner du temps de jour n’est pas possible pour toutes sortes de raisons, n’hésitez pas à vous renseigner sur le Conseil d’établissement de votre école. C’est un rôle qui peut être un peu moins connu, mais qui a une place très importante dans la vie d’une école.

Evelyne Blanchette

Ces 300 chiens qui font du bien à mes enfants

Après un temps des fêtes franchement revitalisant, j’ai enfin se

Après un temps des fêtes franchement revitalisant, j’ai enfin senti la paix s’installer dans mon petit cœur. Ce n’est que lorsque la sérénité s’est installée que j’ai réalisé que je venais de traverser un deuil.

Je ne voulais pas réellement balancer par la fenêtre ma vie bien rangée. Ce que je voulais, c’était voyager. Le déménagement, c’était mon sacrifice, le prix à payer pour découvrir l’Europe.

Savoir que je retrouverais ma maison, ma famille et mes amis dans trois ans a bien sûr facilité mon départ du Québec, mais pas mon adaptation en Italie. J’ai perdu trop de temps, pendant mes premiers mois ici, à rêver à mon futur retour à la maison. Déjà qu’on vit souvent au conditionnel dans un déménagement, empêtrés dans nos craintes et nos espoirs… Ça ne laissait pas beaucoup de place au moment présent, tout ça.

Mais le temps des questionnements est révolu, mes rêves déçus ont été digérés. Non, nos garçons ne deviendront sûrement pas les meilleurs amis de nos petites voisines italiennes, mais ils se sont fait de super copains canadiens. Et oui, mes petits trésors vont probablement accueillir chaque nouveau projet de voyage avec méfiance, mais l’avantage est qu’ils ne seront jamais déçus, toujours agréablement surpris. Ça pourrait être pire que ça.

Je vous assure que si vous ajoutez : organiser un déménagement outre‑mer et apprendre une nouvelle langue à votre liste de priorités, l’équilibre de votre vie foutra le camp tout d’un coup. « Trop de priorités » équivaut à « pas de priorités ». Mais maintenant que la transition est complétée, j’ai pu retrouver les habitudes qui me faisaient du bien. Elles possèdent même, maintenant, un charmant accent italien. Notre routine, fracassée à grands coups de massue en quittant notre pays, s’est teintée de nouvelles couleurs. Nos priorités ont pu reprendre leur place.

Après un été et un automne mouvementés, l’hiver s’annonçait donc beau et doux chez nous. Seul nuage à l’horizon : mes enfants, eux, étaient toujours pris dans la tempête. Déni, Tristesse et Colère (on dirait les personnages du film Sens dessus dessous!) prenaient encore beaucoup de place. Pas toute la place, heureusement, mais juste assez pour réaliser que mes cocos auraient besoin d’un peu d’aide pour atteindre l’oasis d’acceptation à leur tour.

Comme de vrais endeuillés, mes petits bonhommes de sept et dix ans avaient besoin d’exprimer leurs émotions (cet élément était déjà bien en place) MAIS AUSSI des pensées plus positives (cet élément pouvait être amélioré). L’équation me semblait évidente. Plus ils vivraient de beaux moments en Italie, plus ils apprécieraient leur nouvelle vie. S’ils se contentaient de ruminer leurs plans d’évasion vers le Canada, ils éveilleraient encore et encore Déni, Tristesse et Colère. C’était leur responsabilité de cesser d’alimenter la machine à idées noires pour diriger les projecteurs sur les moments plus heureux. Après six mois en Italie, ils avaient un choix à faire et deux parents prêts à les soutenir dans leur démarche. Nous étions en mode Intervention.

Nous avons demandé aux enfants ce qu’ils aimaient faire en Italie et leur réponse était claire : ils voulaient aider le refuge canin San Francesco. À notre arrivée à Naples, nous nous y étions rendus pour participer à une activité de financement et rencontrer les gens qui ont à cœur d’aider les chiens errants, trop nombreux ici. Mes enfants voulaient y retourner et faire du bénévolat auprès des 300 chiens du refuge. Aussitôt dit, aussitôt fait! C’est ainsi qu’on allait débuter notre année 2018.

Depuis deux mois, nous nous joignons donc au groupe de bénévoles qui offrent une promenade hebdomadaire aux pensionnaires. Nous commençons toujours par aller voir Willy, âgé d’une dizaine d’années, que nous avons pris sous notre aile plus officiellement. Son père devait être un Border Collie noir et blanc, mais sa mère… allez savoir! Il vit au refuge depuis au moins trois ans et ne le quittera sûrement jamais. Même les adorables chiots (une vingtaine arrivés depuis janvier seulement) risquent de grandir et de mourir au refuge, alors le vieux Willy…

Pour nous, Willy a été un coup de cœur dès le premier instant. L’affection est réciproque. Il laisse les enfants brosser son poil crasseux, les yeux mi-clos, le museau tourné vers le soleil…

Les autres bénévoles, qui nous ont d’abord réservé un accueil cordial, nous offrent maintenant un sourire chaleureux chaque samedi. (Je comprends tellement leur manque d’enthousiasme initial à décoder mon baragouinage italien!) Notre fidélité au rendez-vous et nos efforts à comprendre leur façon de fonctionner (on n’est pas à Walt Disney!) ont porté fruit. Désormais, lorsque nous mettons les pieds au refuge, la vénérable « nonna » nous gratifie d’un « Willy vous attend » où perce l’émotion.

Depuis notre premier avant-midi de bénévolat, la nostalgie a cessé de se pointer le bout du nez au moment du coucher. Mes enfants se laissent à présent doucement hypnotiser par Morphée, fiers de suivre l’exemple de leurs héros de l’émission Refuge animal et convaincus que de petits êtres poilus ont besoin d’eux ici. Ces 300 chiens ont définitivement illuminé et changé notre vie.

Elizabeth Gobeil Tremblay

Dix façons de donner au suivant dans le temps des Fêtes et toute l’année

1 — Vêtements pas troués, pas tachés. Les pan

1 — Vêtements pas troués, pas tachés.
Les pantalons de vos petits rejetons ont de l’eau dans la cave? Donnez, prêtez, vendez à petit prix, que ce soit à votre belle-sœur enceinte jusqu’aux sourcils, à la St-Vincent (les conteneurs qu’on voit dans les stationnements de certains commerces) ou à une famille qui a perdu son logement à cause d’un incendie. Même chose pour les vêtements de maternité, des pantalons post perte de poids ou la collection de cravates qui ne serviront plus, mais qui sont encore en bon état.
2— Des cartes qui font du bien.
Les enfants sont survoltés après être tombés dans le plat de bonbons? Ils vous achalent à grands coups de « Je m’ennuiiiiiiie! Je ne sais pas quoi faireuuuuhhhh! »? Pourquoi ne pas leur faire faire des cartes pour des militaires canadiens qui servent à l’étranger ou pour des personnes âgées qui seront seules la nuit de Noël? Quand j’étais ado, mes amis et moi avions écrit et monté une pièce de théâtre que nous avions présentée dans une résidence pour personne âgée. On était loin du talent de Robert Lepage, mais c’était une façon créative de se conscientiser aux besoins de la société.
3— Les garderies et les écoles se démènent pour tenir les enfants occupés malgré le niveau d’énervement croissant et le mercure en chute libre. Que vous soyez parents, grands-parents ou voisins, vous pouvez offrir votre aide pour superviser un dîner pizza, animer une activité ou préparer un bricolage.
4— Le repas du quêteux.
« J’aurais pas dû manger autant, mon bouton attache pu. » Plutôt que de rouler jusqu’à notre lit et d’avoir de la misère à dormir tellement on a mangé, on peut partager notre repas avec des voisins esseulés ou même des inconnus. La caissière de l’épicerie qui travaille jusqu’à 17 h parce que de toute façon, sa famille habite loin, ça lui plairait peut-être de manger une bonne bûche de Noël faite maison en bonne compagnie. Si vous vous sentez mal à l’aise d’ouvrir votre porte aux inconnus, ouvrez-leur votre cœur et apportez jusqu’à eux vos talents de cuistot en popotant des muffins ou des sandwichs. Ils seront reconnaissants.
5— Distribution de livres et de bonheur.
Dans plusieurs villes, des petites cabanes ont fait leur apparition au bord des rues pour recueillir des livres usagers en quête de nouveaux propriétaires. On peut y laisser les livres qu’on a lus ou ceux qu’on a achetés, mais qu’on ne lira jamais, et prendre ceux qu’on aimerait lire. On peut aussi aller porter des revues et des livres pour enfants dans des cliniques dentaires, des banques, des concessionnaires… vous savez, tous ces endroits où attendre avec un enfant tanné d’attendre peut être pénible…
6— Donner de son temps, parce que le temps, c’est précieux.
Si vous demandez aux jeunes parents ou aux mourants ce qu’ils voudraient comme cadeaux, plusieurs répondront « du temps ». Les enfants veulent plus de temps pour jouer, les ados pour dormir. On peut donner du temps à un organisme (scouts, cadets, pompiers volontaires, groupes d’entraide, cuisines collectives, etc.). On peut s’impliquer dans une association sportive ou caritative ou offrir notre support lors des campagnes de financement. On peut même prêter nos bras pour bercer des nouveau-nés à l’hôpital ou pour garder les plus jeunes d’une famille du quartier pendant que les parents font une sortie spéciale avec les plus vieux.
7— Lire pour ceux qui ne le peuvent pas.
Depuis l’avènement de l’éducation obligatoire, on a l’impression que l’analphabétisme a disparu. Mais non! Que ce soit une personne âgée qui a dû arrêter l’école en troisième année pour travailler à la ferme, une personne malvoyante qui veut poursuivre ses études, un père de famille immigrant qui connaît trop peu le français pour se débrouiller au quotidien ou un enfant qui a des difficultés en lecture, lire pour les autres peut faire une réelle différence. Votre tante qui adorait faire ses mots croisés chaque matin et qui est maintenant trop faible pour tenir son crayon aimerait peut-être que vous l’aidiez à solutionner sa grille! Je vous garantis de belles histoires de vie à écouter.
8— Vous n’êtes pas trop du type social avec les humains? Les chiens vous attendent à la SPCA!
Les refuges pour animaux et les SPCA ont besoin d’adultes et de jeunes pour promener leurs pensionnaires. En plus, c’est bon pour la santé!
9— Si vous êtes croyants, vous ferez des heureux en vous impliquant dans votre communauté religieuse, que ce soit pour réciter des prières, servir pendant les cérémonies, animer une activité avec les jeunes ou jouer d’un instrument. Ces communautés sont souvent en lien avec des organismes de charité qui peuvent vous aiguiller vers les besoins les plus pressants.
10— Soyez créatifs et faites-en bénéficier les autres!
L’artiste en vous peut organiser une collecte de fonds pour une cause qui vous tient à cœur. Vous préparez quelques toiles ou des cartes illustrées ou vous annoncez un atelier dont les profits iront à la cause choisie. Ma mère coud même des vêtements pour les enfants morts-nés, afin que les parents gardent un doux souvenir de leur petit ange. Vous pouvez « vendre » vos cheveux pour LEUCAN, vos muscles de cycliste ou de skieur pour différentes causes, votre empathie pour un téléthon, vos compétences de conducteur pour Nez rouge.
Vous imaginez, si chaque personne faisait un petit geste chaque jour ou chaque semaine, comme la Terre tournerait mieux?

Qu’est-ce que VOUS faites pour redonner au suivant?