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L’éducation, une priorité! Texte : Annie Corriveau

Ça fait un bout que je n’ai pas écrit car je me suis lancé de t

Ça fait un bout que je n’ai pas écrit car je me suis lancé de très gros défis depuis l’an passé. En fait, d’énormes défis et surtout en temps de pandémie. J’ai 47 ans, maman de deux magnifiques et adorables (et non, ce n’est pas sarcastique) ados. Des ados résilients, agréables et tellement beaux ! Donc, maman à temps plein puisque papa est décédé il y a 9 ans. J’ai travaillé pendant 25 ans comme croupière au Casino de Montréal. Un travail qui paraît facile et agréable, mais qui est très difficile sur le corps, surtout le cou et les membres supérieurs. Étant blessée, j’ai cherché à me réorienter, à me trouver une nouvelle carrière.

C’est sous les conseils de plusieurs amis proches que j’ai décidé de retourner à l’université en enseignement. Comme j’ai un baccalauréat en Études françaises, je n’ai pas eu de difficultés à me trouver de la suppléance. Au début de l’année scolaire, alors que je distribuais de CV dans le but de faire de la suppléance à nouveau, on m’a offert un contrat en enseignement du français au secondaire. J’avais d’ailleurs fait un cours en français langue d’enseignement, et c’est vraiment vers cette avenue que je voulais me tourner. J’ai donc accepté le contrat sans même savoir dans quel bateau je sautais… et laissez-moi vous dire que c’est tout un bateau ! Un bateau qui n’arrête jamais. La planification, la correction, la gestion de conflits, de classe, le matériel, les messages TEAMS à 21 heures. Ça n’arrête jamais. J’ai accepté le contrat sans même connaître le salaire. Et je peux vous dire que pour la charge de travail, je suis du cheap labour pour notre beau gouvernement.

J’adore ce que je fais maintenant, j’adore mes élèves, la matière, ma merveilleuse équipe-école qui m’a encadrée et soutenue. J’aspire même à être acceptée à la maîtrise qualifiante en enseignement du français au secondaire dans le but de parfaire mes connaissances, mes techniques, ma pédagogie. Mais sérieusement, l’enseignement est vraiment malade au Québec.

Oui, c’est vrai, ils engagent des personnes comme moi qui ne sont pas qualifiées. Des personnes qui partent de zéro et qui doivent s’adapter, apprendre à gérer les élèves, leurs nombreux plans d’intervention, leurs particularités. Qui doivent communiquer avec des parents qui les blâment pour les problèmes de leurs enfants, qui trouvent que l’école n’offre pas assez de services, qui ne s’impliquent pas, qui ne répondent pas à leurs nombreux courriels. Mais en ce moment, les directions d’école ne peuvent pas faire autrement. Le manque de personnel est tellement grand et ceux qui restent sont à bout de souffle.

Aujourd’hui, les profs réclament haut et fort de l’aide. De l’aide pour offrir plus de ressources à nos enfants, à VOS enfants. Pour avoir plus de soutien, plus de services car sérieusement, je ne savais pas qu’un élève pouvait nécessiter à lui seul autant de ressources et d’attention. Les profs réclament le même salaire que dans les autres provinces canadiennes. Si vraiment vous saviez combien gagne un prof en début de carrière, vous comprendriez probablement chaque minute de revendication des professeurs.

Ah oui, c’est vrai, je vais avoir deux mois de vacances cet été. Oui, deux mois à me refaire une santé, à me reposer de mon année mouvementée, sans pause, sans congé et en temps de COVID en plus ! Je veux continuer dans ce domaine car je réalise que j’y suis vraiment à ma place. J’ai l’avenir d’une soixantaine d’ados entre mes mains et je trouve ça stimulant, captivant, enrichissant. Quand j’entends les parents se plaindre parce que les profs font un débrayage de nuit ou de fin de journée afin de se faire entendre auprès du gouvernement pour l’avenir de LEUR enfant, ça vient me chercher. L’école est un endroit où l’on enseigne, où l’on encadre, où l’on dirige, et non où l’on garde les jeunes. Les profs essaient, en ce moment, de se faire entendre par tous les moyens avec le moins d’impact sur l’année scolaire de leurs élèves. Non, ce n’est pas un geste égoïste de la part de profs et oui, les élèves ont manqué une moitié d’année scolaire l’an passé, mais s’il vous plaît, appuyez-nous ! C’est pour le bien de VOS enfants !

Annie Corriveau

T’es tellement attachante, mon amie. Texte : Kim Boisvert

Petite mise en contexte.

Je fai

Petite mise en contexte.

Je faisais le ménage de quelques courriels passés, entassés dans ma boîte Outlook mal rangée. J’ai besoin d’ordre ces temps‑ci alors HOP, on replace tout ! Et je suis tombée sur un courriel qui date de plusieurs années. Alors que je ne savais même pas ce que je ferais de ma vie de jeune adulte et encore moins de ma vie de maman. Je vous le partage en version INTÉGRALE. Je n’ai pratiquement rien touché.

Je vous souhaite d’avoir des gens qui ont cette opinion de vous. Dans des moments plus difficiles, ça fait toujours du bien. Dans des moments heureux, ça vous donne un petit champignon vert UP ! de plus… 🙂

Bonne lecture !

P.-S. La personne qui me l’a écrit a toujours été et est encore un modèle pour moi. Une femme extraordinaire à qui j’avais déjà dit qu’un jour, quand je serais grande, je serais

Courriel : (J’ai coupé une partie plus perso. Ça commence donc comme ça 🙂
(…)
« Aussi, j’ai envie encore de te partager des choses en ce moment.
T’es super Kim. Je t’aime beaucoup.
Tu m’as toujours fait penser à moi, peut-être même dans une version améliorée puisque tu n’as pas de “boulet” à traîner comme moi je le faisais à ton âge…
Mon chum de l’époque réclamait trop souvent toute mon énergie que j’ai dû longtemps la partager entre lui et mes deux enfants à élever, sans en garder pour moi.
Toi, tu peux te concentrer sur toi et toi seule. Tu peux travailler à t’améliorer constamment en canalisant ton énergie sur les apprentissages de la vie.
Tu es dans un stade très important de ta carrière. Tu ne le réalises probablement pas encore, mais cette expérience dans ta job actuellement t’apprend plus que tu penses.
C’est l’autonomie et le système D… et c’est probablement la clé du succès.
Je t’en prie, forge ta propre identité… ne souhaite pas “ressembler” à quelqu’un.
Sois TOI !
Tu es superbe, tu es géniale dans ton énergie et ton caractère pétillant.
Je te l’ai déjà dit, tu es promise à un très bel avenir dans ce domaine.
Réfléchis calmement, respire tranquillement.
Canalise ton énergie. Isole-toi si c’est nécessaire, ça fait du bien d’être seule avec soi-même.
Sois toujours positive, jamais négative.
Et surtout, ne sois jamais victime. On fait des choix dans la vie, on ne subit bien que ce qu’on a choisi.
Toujours orientée vers la lumière, ne rumine pas les bourdes de ta vie, parce qu’elles te suivront alors sans cesse.
Apprends la leçon avec humilité quand tu te trompes et dis-toi qu’heureusement, tu l’as appris et qu’on ne t’y reprendra pas.
J’ai appris rapidement que je ne devais pas imposer mon opinion, mon caractère ; je cherchais le respect de façon maladroite.
Je voulais être reconnue et j’essayais de mettre le spot light sur moi, alors que ce n’était pas mon tour.
L’humilité te rendra toujours plus service que toute autre chose. Partage le succès, rends à César ce qui lui revient.
Aussi, ne laisse pas ton caractère envahir ton ambition, c’est dans la finition des choses que l’on voit la personnalité des gens.
Lis des biographies des gens que tu admires, apprends de leurs expériences. Inspire-toi, mais n’envie pas (positif vs négatif).
Tu es pleine de beautés et de richesses.
Tu es extraordinairement attachante.
Tu es une battante.
Tu es magnifiquement unique et les gens t’adoreront pour ça. »

Et ce courriel, je le relis souvent dernièrement, puisque mon domaine m’a abandonnée, ma vie a pris un tournant que je n’aurais jamais pensé et j’avais oublié que j’avais une certaine valeur. Avoir des gens dans la vie qui nous aiment suffisamment pour prendre le temps de nous écrire des mots doux, c’est précieux.

Faites l’exercice. Écrivez à une amie, sans attente, comment VOUS la voyez. Comment elle se démarque à vos yeux et ce qu’elle fait de magnifique dont elle ne se rend plus compte. Parce que ce courriel peut se retrouver quinze ans plus tard à la ramener vers son essence, et elle vous en sera reconnaissante.

Kim Boisvert

Éducatrices en voie de disparition ?

Je ne serais pas surprise de voir une pub du ministère de la Faune, pour n

Je ne serais pas surprise de voir une pub du ministère de la Faune, pour nous dire à quel point nous sommes en voie de disparaître. Tu sais, comme celle que nous avions dans le temps (ceux et celles qui sont dans la quarantaine comprendront lol).

Les listes d’éducatrices remplaçantes fondent à vue d’œil. Il est difficile de se faire remplacer et encore plus d’avoir des vacances. Les bancs des cégeps se vident, il n’y a plus que quelques inscriptions à la technique. Seulement quelques courageuses terminent les trois ans et gardent la flamme de la passion allumée, malgré la réalité à laquelle elles sont confrontées en stage.

Cette réalité de faire plus avec beaucoup moins, parce que nous subissons chaque année des coupures considérables du gouvernement. Celui‑là même qui a louangé notre présence en mots en temps de pandémie, mais pas vraiment en actions.

Cette réalité de non-reconnaissance de notre métier. Parce que c’est vrai, nous ne sommes pas reconnues. Il y a de l’amélioration, mais encore tellement de chemin à faire. Trop souvent encore, je me fais appeler gardienne. Non, je ne suis pas une gardienne, je suis une éducatrice. J’ai trois ans d’études pour le prouver. Ma table de chevet est remplie de livres sur le développement de l’enfant, sur les nouvelles approches parce que je me tiens à jour. 

Parce que je me fais encore dire que ce que je fais n’est pas un travail, parce que selon certains, je garde des enfants. Oui, j’ai la chance de m’accomplir en présence d’enfants et oui, en jouant. Pourtant, je connais le développement de l’enfant sur le bout des doigts. Je connais les différentes sphères du développement et ce qu’elles comportent. Je sais ce qu’est la zone proximale de développement et comment je dois y arriver pour chacun des enfants de mon groupe. Parce que oui, elle diffère pour chacun. Pour y arriver, j’observe, je note. Je monte des activités, je choisis des jeux pour chacun. 

Parce que je travaille chaque jour, je mets tout en œuvre pour appliquer le programme éducatif « Accueillir la petite enfance ». Parce que je veux offrir un service de qualité à chacun de mes petits trésors. Parce que je les aime tellement fort. J’essaie de toujours être sur la coche, je suis en constante adaptation. On favorise le jeu libre ! Ha non ! Là, c’est le jeu actif en nature. Finalement, tu devrais favoriser l’imagination avec le « loose part ». Ah pis tant qu’à faire, mélange donc tout ça. N’oublie pas d’aménager ta salle pour qu’elle ressemble le plus à leur environnement naturel (maison). Mais on (le gouvernement) ne vous donne pas plus de budget. 

Ça fait que je suis devenue une pro des ventes de garages et du design d’intérieur. Ah oui ! N’oublie pas que même si on (le gouvernement) met de superbes photos de grandes salles bien aménagées, ben toi, tu dois faire pareil, mais dans un espace trois fois moins grand.

Ça, c’est mon quotidien. Oui, je l’ai choisi, mais il n’en demeure pas moins de plus en plus difficile. 

C’est pourquoi nous clamons haut et fort, nous éducatrices, de meilleures conditions de travail, ce qui veut aussi dire un meilleur salaire. Parce que OUI, on mérite un meilleur salaire (et oui, je suis prête à me faire lancer des roches).

C’est triste de voir que la passion de la petite enfance s’en va. C’est tellement le plus beau métier du monde.

Mais à la suite de l’écriture de ce texte, je comprends que l’adolescente de 16-17 ans ne soit pas attirée par mon travail.

Moi, ça fait près de vingt ans que la petite enfance, c’est ma vie… C’est le plus beau métier du monde.

Il faut être passionnée pour tenir le coup.


Mélanie Paradis, éducatrice survivante.

Rectifications d’une nouvelle génération

Quand nous étions enfants, nos parents nous répétaient sans cesse les ph

Quand nous étions enfants, nos parents nous répétaient sans cesse les phrases clés de la réussite. Comme si à l’époque, il n’existait qu’une seule formule pour réussir dans la vie. Je sais que quelques parents sortaient déjà du lot, mais il fut un temps où la majorité des parents souhaitaient ce chemin tout tracé pour leurs enfants. Aujourd’hui, j’ai envie de comparer… Alors voici le Top 5 des phrases que ma génération s’est fait répéter toute son enfance, et en contrepartie, ce que je dis aujourd’hui à mes propres enfants, trente ans plus tard.

1- « Tu vas te marier avec ton prince charmant. Et quand tu seras mariée, tu auras le droit de faire l’amour. »

Notre génération est celle qui a le plus rêvé à ce fameux prince charmant… Et tellement de ces petites filles ont été déçues en vieillissant! Aujourd’hui, je répète à mes filles qu’elles pourront choisir la personne avec qui elles ont envie de partager chaque journée de leur vie. La seule condition, c’est que la personne choisie les respecte et les rende heureuses.

Je m’en fiche que ce soit une fille ou un garçon. Je m’en fiche qu’il/elle soit riche comme un prince, ou vive une vie plus modeste. Je m’en fiche de savoir d’où il/elle vient et qui sont ses parents. Si cette personne fait ton bonheur, alors partage ta vie avec elle. Et pour le sexe… Je te souhaite surtout de ne pas être vierge quand et si tu te marieras. Parce que pour choisir la personne qui te convient, il faut savoir ce que tu veux et ce que tu aimes. Partager sa vie avec une personne qui connaît notre corps par cœur et avec qui ça clique physiquement, ça vaut de l’or.

2- « Si tu as plus de 80 % de moyenne générale, tu auras une grosse récompense. »

Notre génération aura été de loin celle qui vit aujourd’hui avec une méga anxiété de performance. On veut tellement être parfaits partout et réussir dans tout. Aujourd’hui, à chaque bulletin reçu, je m’assois avec mon enfant pour discuter avant même d’ouvrir le bulletin. Tu as fait de ton mieux? Tu as relevé des défis? Tu as fait de gros efforts? Tu as appris? Oui, alors c’est tout ce qui compte. Je m’en fiche de connaître les chiffres écrits sur ce bout de papier. Ça ne détermine pas qui tu es. Ça ne déterminera jamais combien tu vaux.

Tu as le droit de détester une matière. Tu as le devoir de faire de ton mieux. Tu as le devoir d’apprendre. Pour le reste, tout est relatif. J’ai toujours eu plus de 80 % de moyenne, sans étudier et sans faire de devoirs. Je ne suis pas plus intelligente ni plus riche aujourd’hui que les autres. Je n’ai jamais eu le sentiment de mériter ces méritas. Ma collègue qui étudiait tous les soirs, qui noircissait de notes ses feuilles en classe, qui mettait les bouchées doubles dans chaque matière, et qui finissait avec 65 % de moyenne générale, a toujours mérité toute mon admiration. Elle a beaucoup plus de mérite que je n’en aurai jamais. Et au final, on a fini avec le même diplôme en poche. Alors non, je ne regarde pas les bulletins de mes enfants, tant qu’ils sont en réussite. Et non, je ne les récompense pas en fonction d’un chiffre écrit sur un examen. Quelle ironie du sort pour une enseignante, non?

3- « Tu dois aller à l’université pour réussir dans la vie. »

Nos parents ont tout donné pour que nous puissions étudier à l’université. La plupart d’entre nous sont les premiers à avoir obtenu un diplôme universitaire dans leurs familles respectives. Sommes-nous plus heureux? Non. Sommes-nous plus riches? Encore moins. Alors oui, je répète à mes enfants qu’il existe des milliers de possibilités pour eux. Peut-être que l’un de mes enfants va choisir de faire un DEP. Peut-être que l’un de mes enfants va aller à l’université. Peut-être que l’un de mes enfants va changer trois fois de branche au cégep. Peut-être que l’un de mes enfants va se contenter d’un DES, aller voyager et finira par travailler sur un bateau de pêche dans les Antilles. Il n’y a pas de recette parfaite. Il n’y a pas de chemin à suivre. Et l’université n’est pas garante de bonheur si tu finis par décrocher un travail qui te rend malheureux. La vie est simple. Tu es heureux? Oui, alors continue. Non? Alors, cherche ta voie.

4- « Qu’est-ce que tu veux faire dans la vie? Combien d’enfants auras-tu plus tard? »

Je n’ai jamais compris pourquoi les adultes posaient ce genre de question aux enfants dès qu’ils sont en mesure de parler… Mon enfant, vis ta vie d’enfant. Profite de ton enfance. La vie s’occupera de mettre sur ton chemin tout ce qu’il te faudra pour décider. Tu n’as pas à te casser la tête avec ça. Tu n’as pas à décider de ton métier futur à 4 ans ni à 12 ans.

Tu n’as pas à choisir parmi les 5-6 métiers que tu connais à peine déjà. La vie te montrera qu’il existe autant de métiers qu’il existe de personnes sur Terre… Ne choisis pas maintenant et ne choisis pas avec ta tête. Laisse la vie te porter et ton cœur saura faire les bons choix. Tu n’as pas à décider à 10 ans si tu veux avoir des enfants et combien tu en veux. Il ne sert à rien de faire ces plans alors qu’il peut encore se passer mille choses avant que tu ne sois rendu là… Et sache que la vie est imprévisible et surprenante, mais elle sait ce qu’elle fait.

5- « Inscris-toi en Sciences/Sports/Piano/,etc. Ça t’ouvrira plein de portes plus tard! »

Quelles portes? À quoi ça sert d’ouvrir des portes si ce ne sont pas les bonnes pour toi? À quoi ça te servira de bûcher pendant des heures sur des cours enrichis en chimie ou en physique si tu décides de devenir policier? À quoi ça te servira de savoir jouer du piano si tu choisis plus tard de devenir biologiste? Je pourrais continuer de citer des exemples pendant des heures, mais vous avez saisi le concept. Ouvrir plus de portes ne mènera pas au bonheur. Cher enfant, ouvre tes portes. Cherche, débarre une porte et bifurque vers une autre. C’est correct de tracer sa propre voie.

Je sais que comme parents, « on veut ce qu’il y a de meilleur pour nos enfants ». Mais ce qu’il y a de meilleur pour eux, c’est justement à eux de nous le montrer. Le système qui nous a éduqués avait de grandes lacunes. J’espère que nos enfants poseront plus de questions. J’espère que nos enfants briseront les moules établis et feront évoluer ce système. J’espère qu’ils deviendront des adultes épanouis, heureux, et surtout, libres.

Joanie Fournier



Le grand saut

Et oui, ça

Et oui, ça y est, je l’ai fait ! Après des années à chercher comment réorienter ma carrière, me voici de retour sur les bancs (bon pas de panique là, je fais le tout à distance) d’école.

J’ai fini mon Baccalauréat en mai 1999 et me voici, à 46 ans, de retour aux études.

Pas facile d’y retourner après tant d’années. Pas facile, car ma vie a beaucoup changé depuis et mon amie technologie a pris le dessus.

Retourner aux études aujourd’hui, ça prend beaucoup de discipline. Oui, je sais, les enfants sont grands. Mais eux ne comprennent pas le défi que je réalise en ce moment. Eux voient seulement qu’ils en ont de la chance, maman est à la maison. Vous savez, la maman qui a passé les huit dernières années à travailler à temps plein. À quitter la maison pour le travail douze heures par jour. Cette maman à qui ils devaient parler tout doucement pour ne pas qu’elle explose à cause de ses douleurs intenses causées par des hernies cervicales. Eh bien, cette même maman, elle est à la maison, mais elle est également aux études.

Lorsque j’ai fait mon choix de cours, je n’ai jamais pensé à tout le travail que demandait un cours universitaire. Je n’ai jamais pensé que je devrais remettre de magnifiques travaux sans fautes, avec une mise en page parfaite. Moi, dans mon temps (OUTCH) on remettait les travaux à la dactylo ! Ben oui… la dactylo ! Cette merveilleuse machine dans laquelle tu insérais une feuille. Cette machine qui ne faisait rien seule, mais que tu pouvais contrôler ! Aujourd’hui, mal de tête m’en prit de faire une belle mise en page avec notes en bas de page, pagination, etc. Une chance qu’un ange est venu à ma rescousse !

Parce qu’il faut savoir que, dans mon ancienne vie, je ne travaillais pas avec un ordinateur. Non, non ! Mon ordinateur c’était ma tête ! 25 ans comme croupière au Casino ! Ce n’est pas rien, mais ça ne t’aide pas beaucoup avec Word et Office !

De plus, chaque cours requiert beaucoup de temps. Et non, je ne suis pas assise dans une salle à prendre de notes, mais bien devant mon écran à faire des recherches, à lire des textes, à organiser mon temps !

Organiser son temps… c’est quoi ça ? Alors, tout enthousiaste, je me suis inscrite à trois cours. Quelle idée de génie ! Championne qui n’a pas été aux études depuis 21 ans pense qu’elle aura le temps de faire trois cours à l’université avec deux enfants (n’oubliez pas que je suis veuve) une maison, des tâches ménagères et une grosse lacune informatique.

Alors devant l’inévitable, moi, Annie la Superwoman, j’ai dû abandonner un cours. Abonner un cours pour lequel je devais investir des heures de travail et qui ne m’apporterait qu’un minimum de savoir approprié à mes futurs défis.

Mon but : faire de la suppléance dans les écoles de ma région. Le monde de l’éducation a bien besoin de personnel qualifié et je crois que je peux faire la différence dans la vie des petits et grands qui croiseront mon chemin. Tout ça pour me rapprocher de mes enfants, être plus présente. Dans les derniers mois, j’avais l’impression d’avoir manqué une partie de leur vie. J’ai l’impression de les avoir négligés, d’autant plus qu’ils n’ont que moi. Alors voilà ! J’ai pris une année sabbatique de mes cartes pour retourner aux études et voir si cette future carrière pourra m’apporter l’équilibre dont j’ai besoin dans ma vie en ce moment.

Dans les derniers mois, le hamster courait pas mal vite pour essayer de trouver une solution à mes deux plus grands problèmes : le manque de temps avec mes enfants et mon corps blessé qui ne peut plus continuer.

J’espère donc maintenant qu’un avenir extraordinaire s’ouvrira devant moi, car j’ai eu des bouts pas mal rough. Je me souhaite la vie douce pour les prochaines années.

Annie Corriveau

Faire la pluie et le beau temps…

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Dans mon bain, ce soir, j’entends la voix de Colette.

 

LA Colette.

 

Colette Provencher, celle qui déterminait ce que j’allais porter, si mon parapluie allait me suivre ou non, celle qui rassurait tous les parents du Québec.

 

Je me suis mise à réfléchir à sa carrière, à son parcours, à son complice, Pierre Bruneau. Leurs voix ont bercé mon enfance et celle de tant d’enfants au Québec.

 

La voix de Colette, bienveillante, douce, calme. J’ai soudainement réalisé que j’étais devenue cette maman qui cherchait à se rassurer sur la météo du lendemain, cette maman qui attendait les conseils de Colette.

 

Puis, j’ai pensé : une chroniqueuse météo, d’ordinaire, c’est de passage? On ne fait pas la pluie et le beau temps toute une vie? Comment se fait-il qu’elle exerce toujours ce métier avec autant d’étincelles dans le regard?

 

Franchement, Colette, tu as toute mon admiration! Aucun site Internet, aucune application ne peut parvenir à affirmer avec autant d’assurance le temps qu’il fera demain. Tu as quelque chose d’unique qui fait que nous avons l’impression de te connaître. Tu fais partie de notre heure du souper, de notre routine familiale. Je dois avouer que de nous quitter doit être pour toi impensable.😉

 

Merci de faire partie de mes souvenirs d’enfance; que le soleil brille pour toi encore longtemps!

 

 

Karine Lamarche

 

 

Cher message de posting

Tu représentes tout ce qu’un militaire Doit laisser derrière pour progresser dans sa carrièr

Tu représentes tout ce qu’un militaire

Doit laisser derrière pour progresser dans sa carrière.

Traverser un pays.

Bouleverser sa vie.

 

Je te désire tellement

Qu’on pourrait croire que tu es important.

Mais tu n’es que le bout de papier

Qui confirmera où je dois aller.

 

M’ouvriras-tu de nouveaux horizons?

Ou me ramèneras-tu là où il faisait bon?

En fait, toi tu ne sers à rien.

Tu n’es que le barrage sur mon chemin.

 

J’ai hâte de te posséder

Pour enfin t’oublier et pouvoir me préparer.

Parce que tu pourrais être surprenant

Et chambouler tous mes plans.

 

C’est toi qui lèveras le doute

Sur ce que sera ma route.

Tant que je ne t’aurai pas entre les doigts,

Mon destin pourrait prendre une autre voie.

 

Parfois dans la même chaumière,

Certains te craignent, d’autres t’espèrent.

Avec tristesse, nos proches te subissent

Et nos voisins, de tout cœur, te haïssent.

 

Tu annonces les adieux obligatoires,

Déguisés en au revoir.

L’heure de dissimuler ma joie

Devant ceux que je laisserai derrière moi.

 

C’est que mes pieds sont encore ici

Mais mon esprit est déjà parti.

Tout l’hiver, tu m’as fait miroiter

Cette nouvelle aventure qui pourrait m’arriver.

 

Si l’hirondelle annonce le printemps

Pour la famille d’un militaire, le réel porteur de changement,

C’est ce message de posting, redouté ou espéré,

Toujours source d’anxiété, même lorsque désiré.

 

 

Elizabeth Gobeil Tremblay

Cher futur enseignant…

On te rabat sûrement les oreilles avec tes futures vacances d’ét

On te rabat sûrement les oreilles avec tes futures vacances d’été…😉

Avec tout ce qu’on raconte dans les médias, on doit souvent te demander si tu es certain de ton choix.

Tu crains sans doute tes débuts dans la profession, les moments d’incertitude, la peur de te tromper, le jugement des parents à ton égard.

Tu souhaites assurément que les petits humains qui seront devant toi, chaque jour, t’aiment.

J’aimerais te confier quelques vérités sur le métier. Te mettre au fait qu’en ce moment, notre métier, il comporte des défis et que tes vacances d’été, tu les auras pleinement méritées.

Depuis longtemps, il m’arrive de faire de l’insomnie; penser à un élève, imaginer une solution miracle pour l’aider, me souvenir d’une rencontre et tant encore.

La nuit dernière, pour la première fois, j’ai dormi sur une oreille, mais parce que j’ai eu peur.

Peur de mettre mes collègues dans le trouble.

Savais-tu que les enseignants se font rares? Que ceux qui font le choix de partager leur quotidien et leurs connaissances avec les jeunes, il s’en fait de moins en moins?

Alors quand ton enfant est malade, tu angoisses.

Y aura-t-il quelqu’un pour me remplacer? Est-ce que mes collègues devront se partager ma tâche, augmentant, du même coup, la leur?

La situation est grave.

Toutefois, j’aimerais te dire tant d’autres choses…

Souvent, tu feras la différence pour un enfant. Peut-être même sans le savoir.

Lorsque tu constateras les progrès de tes élèves, un sentiment de fierté immense t’envahira; tu seras fier de toi (il le faut!), mais surtout, de chacun d’eux.

Petit à petit, tu forgeras le style d’enseignant que tu veux devenir.

Chaque jour, tu apprendras. Sois bien à l’écoute des enfants; ils te conduiront sur des chemins significatifs que tu n’aurais peut-être pas pensé explorer…

Tes petits humains, tu les aimeras. Certains vont te marquer à jamais. Toi aussi, tu laisseras une trace dans leur cœur.

Futur enseignant, on a besoin de toi!

Je veux simplement te dire que même si tu fais le choix de ramener des devoirs à la maison pour la vie, tu seras heureux et comblé!

Futur enseignant, je t’attends…

Karine Lamarche

 

L’angoisse du choix de carrière

J’ai 14 ans. Je suis en secondaire 3. On me demande de penser à

J’ai 14 ans. Je suis en secondaire 3. On me demande de penser à mon choix de carrière. Certains jeunes savent déjà ce qu’ils veulent faire plus tard, tandis que moi, je n’en sais rien. Je ne sais pas ce que j’ai envie de faire et pourtant, il faut déjà que je m’y prépare. Réfléchir aux différents cours. Les maths fortes? En aurai-je réellement besoin?

Tout va tellement vite! Il y a quelques années, on me disait de penser au présent, que j’aurais en masse le temps de penser à mon futur plus tard. Mais le temps est passé et arrive le jour où on me demande de choisir dans quelle voie j’ai envie de me retrouver.

En fait, le futur m’angoisse. Et si je n’arrivais jamais à me décider? Et si je faisais le mauvais choix? Mon avenir est entre mes mains. Je discute avec mes amies. Elles savent ce qu’elles ont envie de devenir. Certaines ont choisi leur futur métier en fonction de leurs passions et d’autres en fonction de la rémunération. Arrive le moment où la question s’adresse à moi : « Toi Juliette, qu’est-ce que tu vas faire plus tard? » Je me pose moi-même cette question. Est-ce normal que les gens autour sachent ce qu’ils veulent devenir et moi non?

J’y pense. Souvent. Les questions tournent sans cesse dans ma tête. J’en viens étourdie. Je veux faire le bon choix, en être certaine et ne rien regretter. Je veux aimer ce futur métier. Le seul problème, c’est qu’il y en a tellement! Comment en choisir un parmi des milliers? Il y a tant de métiers dont j’ignore l’existence. Peut-être que le métier idéal pour moi ne m’a pas encore traversé l’esprit.

Mais moi, je crois qu’il faut que je prenne le temps d’y réfléchir sans me mettre de pression. Malheureusement, c’est plus difficile que ça en a l’air. Même si les jeunes autour de moi ont fait leurs choix, je vais prendre le temps qu’il faudra. Après tout, je n’ai que 14 ans et toute la vie devant moi. Pourquoi me presser? Seuls le temps et l’expérience sauront répondre à mes questions. Pour l’instant, je vais m’occuper du présent tout en réfléchissant, sans me presser, à mon avenir. Tout cela sans pression, sans angoisse.

Juliette Roy

Réalité d’une mère au foyer

Si l’on m’avait dit quand j’étais jeune qu’un jour, je sera

Si l’on m’avait dit quand j’étais jeune qu’un jour, je serais mère au foyer, j’aurais ri aux éclats. Moi qui carburais à l’adrénaline, me voilà à laver et relaver mes chaudrons sans arrêt. Passer plus de temps qu’il en faut dans ma cuisine, laver et plier les vêtements de quatre autres êtres humains. Vivre pour les autres, voilà ma réalité temporaire.

Mon conjoint et moi en avions discuté préalablement. Il était donc convenu que si nous avions un troisième enfant, je quitterais mon emploi des dix dernières années afin de m’occuper des enfants ainsi que de la maison.

J’avais beau travailler dans un hôpital, mon salaire n’était clairement pas celui d’un chirurgien. La réalité est que je travaillais à peine pour payer la gardienne. Je perdais mon temps dans le trafic, courais à gauche et à droite dès mon réveil, sans oublier la charge mentale d’être mère. J’étais littéralement exténuée et je voyais mes enfants à peine trois heures par jour.

Lorsque j’étais prise dans le trafic, c’était mon break officiel de la journée. Sans enfants, sans patron pour me rappeler que je n’en faisais jamais assez. Pourtant, je ne pouvais m’empêcher de me torturer : « Qu’allais-je faire pour souper ? » « Vais-je arriver en retard pour aller chercher fiston si j’arrête acheter du lait ? » « Est-ce qu’il me reste du savon ? » « Faudrait bien que j’appelle ma mère afin de donner des nouvelles. » « Fiston a-t-il une pratique de hockey cette semaine ou c’est la semaine prochaine ? »

Toute cette charge ne s’est pourtant pas envolée le jour où je suis devenue mère au foyer. Avant, j’avais l’excuse de travailler. Maintenant, si ma maison est à l’envers, si mes enfants ont un retard de langage, s’ils ne sont pas assez développés côté moteur selon les foutus standards, et bien ne cherchez pas la coupable. C’est évidemment, c’est moi.

Parce que maintenant, les gens peuvent se permettre de dire que je ne fais « RIEN ». Que je l’ai facile. Parce que moi, je ne travaille pas. Parce que notre société qualifie maintenant de lâche une femme qui décide de rester auprès de ses enfants. Ce qui était normal il y a de cela quelques années, ne l’est clairement plus aujourd’hui et cela me frustre au plus haut point. Je fais tout et de mon mieux pour mes enfants. Suis-je la mère parfaite ? Certainement pas. Mais je le fais avec cœur et je tente de donner tous les outils possibles à mes enfants afin qu’ils puissent s’épanouir pleinement.

Devenir femme au foyer ne fut pas un choix « facile ». Il faut faire de gros sacrifices côté monétaire et non, ce n’est pas toujours rose. La vie sociale en prend un coup. Vient un temps où on a l’impression que les seules conversations d’adultes que l’on peut avoir, outre celles avec notre conjoint, sont avec les autres parents lors des activités sportives. Et voilà que temporairement, notre cerveau surchauffe à tenir une conversation autre que le classique « gaga gougou ».

J’en suis venue à me poser la question suivante : est-ce que je changerais de place avec une femme de carrière si je le pouvais ? La réponse est évidente : non. Sans aucune hésitation. Bien que j’aie parfois un besoin viscéral de sortir de la maison, je ne changerais de place pour rien au monde. J’ai eu la chance d’être auprès de mes enfants, de les voir grandir, de passer du temps de qualité avec eux et j’en suis reconnaissante. Peu importent les jugements, j’ai su profiter de la petite enfance de mes enfants. Et ça, ça ne reviendra pas.

Plus de deux ans maintenant et ma petite dernière fera son entrée à la maternelle. Ai-je un pincement au cœur ? Évidemment. Mais ce sera simplement la fin d’un chapitre. Que me réserve le prochain chapitre ? Je n’en ai aucune idée, mais je foncerai tête baissée comme j’ai foncé dans mon rôle de mère au foyer. Tout comme ce fut le cas avec la vie de mes enfants, à moi de créer cette nouvelle aventure.

Geneviève Dutrisac

 

Retourner sur les bancs d’école après…

Un retour aux études, toutes catégories confondues, c’est totale

Un retour aux études, toutes catégories confondues, c’est totalement angoissant, voire terrorisant. Commencer à zéro un programme, se retrouver avec des jeunes de 18-22 ans pour la plupart, passer moins de temps à la maison pour s’occuper des tâches et des enfants, remettre le cerveau à « on », être capable de rester assise sur une chaise durant plusieurs heures (on n’est pas habitué à ça quand on est maman à la maison), faire des devoirs, gérer une fin de session et j’en passe.

Que ce soit pour un changement de carrière, continuer un cours qu’on a arrêté durant quelques années le temps d’expulser nos petits et de les voir grandir, c’est une grande décision et ça implique toute la famille et notre entourage. Afin de savoir si c’est vraiment pour vous et ainsi rester plus sereine, voici quelques trucs pour vous aider à mieux concilier études-enfants-maisonnée-vie sociale.

1— Avant de commencer un nouveau programme, assure-toi que c’est réellement le bon.

Aller faire un petit stage en milieu de travail est une bonne méthode pour avoir l’heure juste sur ce qui vous attend réellement et pour vous informer sur ledit programme avant de vous y inscrire.

 

2— Si à chaque rentrée scolaire, tu as le goût d’aller continuer le programme que tu avais commencé avant bébé.

GO! Inscris-toi et vite! Ça m’aura pris sept belles années pour être capable d’y retourner… Il n’est jamais trop tard!

3— Reste assise plusieurs heures sur une chaise!

Fais garder les enfants et regarde une série en entier! Pas question de partir une brassée entre deux épisodes… seul le café est permis.

4— Les 21 repas par semaine te font peur?

Prends de l’avance et remplis ton congélateur de repas pratico-pratiques qui te seront utiles les soirs plus pressés : sauce à spaghetti, boulettes de viande, soupe aux légumes, muffins, galettes, etc. Si ça te fait paniquer, tu peux aussi appeler ta maman ou ta meilleure amie pour cette étape!

5— Ton cerveau est rendu du Jell-O!

Depuis des années, la seule chose que tu écris à la main, c’est ta liste d’épicerie et les cartes de fête des enfants. Le dernier livre que tu as lu pour t’instruire, c’était le Mieux vivre que tu as reçu à ton premier rendez-vous de grossesse? Si tu continues un programme, sors tes vieux livres, enlève la poussière et relis la matière. Ton cerveau va se remettre sur pied tranquillement. Plusieurs exemples que tu avais écrits dans le temps ne te diront absolument rien et tu trouveras peut-être quelques niaiseries en bordure de pages qui feront remonter quelques souvenirs.

6— Le ménage, le lavage…

Tu as peur de ne pas avoir assez de temps pour faire toutes ces belles tâches dans ta semaine. C’est vrai, tu auras moins de temps. Tu as passé plusieurs années à chérir de petits êtres remplis d’amour; c’est maintenant le temps de déléguer certaines tâches à ces petits cœurs sur deux pattes. Ce sera fait un peu tout croche au début, mais plus ils pratiqueront, meilleurs ils seront, alors il faut commencer jeune : vider le lave-vaisselle, passer la balayeuse, plier ses vêtements et les ranger dans ses tiroirs, nettoyer la toilette, enlever la poussière sur les meubles, etc. Ils sont tous capables d’aider à leur façon pour alléger notre liste de choses à faire.

7— Ta vie sociale en prend un coup!

Si tu as des enfants, ta vie sociale a déjà pris un coup, donc tu es habituée. Sinon, dis-toi que pour les prochaines semaines, elle se passera avec tes nouveaux amis étudiants, ta vie sociale. Comme tu veux des sujets de discussion avec eux, tu peux te permettre d’écouter une émission ou deux (de jeunes) pour avoir des potins TV le lendemain.

8 –Agenda, calendrier, listes.

Devoirs, travaux, rencontres, réunions, rendez-vous et j’en passe. Listes, agenda et calendrier seront tes meilleurs amis pour les prochaines semaines. Utilisons nos ressources, les filles!

Il ne reste que quelques semaines, quelques mois afin de faire un travail qui va te plaire. Des sacrifices, des heures de dodo en moins et des soirées difficiles, bien sûr, mais pour en retirer tellement de positif. Alors à vous toutes qui retournez aux études en ce moment, je vous donne une belle petite tape dans le dos, car je suis dans le même bateau que vous pour la prochaine année.

Catherine Gaboury