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Une femme et un homme de dos saluent avec leurs chapeaux dans une voiture.

Cute comme une Prius 2018 – Texte: Liza Harkiolakis

Il y a quelques mois, je discutais avec un ami célibataire. Je lui demandais comment il allait
Il y a quelques mois, je discutais avec un ami célibataire. Je lui demandais comment il allait, s’il rencontrait des femmes intéressantes, s’il savait ce qu’il cherchait, quels étaient ses critères et blablabla.
Quelques minutes après le début de nos échanges, il m’a dit qu’il cherchait le package complet : une femme aussi belle de l’intérieur que de l’extérieur, « une Mercedes inside and out » qu’il a dit. Ça m’a fait rire.
On a jasé encore un peu, puis on a changé de sujet.
Sur le chemin du retour, j’ai repensé à ce qu’il m’a dit. Sur le moment, je ne l’ai pas réalisé, mais ça m’a quand même ébranlée, car je suis célibataire aussi. Le truc, c’est que si, à un moment donné dans ma vie, j’ai pu me rapprocher de la Mercedes-out, j’en suis maintenant rendue bien loin. J’ai vieilli. J’ai grossi, j’ai ridé, j’ai ramolli.
Je ne doute pas de la valeur de ce qu’il y a à l’intérieur de moi, mais côté extérieur, je ressemble davantage à une Prius 2018 qu’à une Mercedes de l’année. J’ai eu mes moments de gloire, mais je ne suis clairement plus le modèle sport qu’on expose au Salon de l’auto. C’est la vie, vous me direz? Ouais, je sais.
Ce qui m’a secouée, c’est réaliser que mon ami n’est pas original. Beaucoup d’hommes, gentils, intelligents et pas complètement superficiels, cherchent ce modèle de beauté. Lorsqu’on s’en éloigne, on est confronté à son image et à cette réalité pas toujours facile à accepter. Tout le monde a besoin d’être désiré. À partir de là, on a deux choix. On essaie de transformer notre apparence pour tenter de rester dans la game et se rapprocher de ce qui est considéré comme beau et attirant, ou on lâche prise.
Lâcher prise ne signifie pas qu’on se néglige ou qu’on arrête de se soucier de son image ou de ce qu’on projette. Lâcher prise, c’est faire la paix avec soi, avec son corps, avec ce qu’on pense devoir être pour plaire et susciter le désir. C’est aussi accepter qu’on ne peut pas faire l’unanimité. C’est percevoir les « rejets » ou le non-intérêt comme un passage obligé qui nous rapproche de ce qu’on souhaite vraiment : être aimé pour qui on est et en totalité.
À partir de ce moment, on attire davantage celui ou celle qui nous regardera avec désir sans avoir besoin de nous disséquer au pouce carré. Celui ou celle qui aura le droit de préférer un ventre plat ou des fesses plus fermes, mais qui ne sera jamais freiné dans son élan par un peu de gras de dos ou de côté. Quelqu’un de suffisamment bien avec son propre corps pour que le nôtre ne deviendra jamais un répulsif ou un problème à régler.
Ce lâcher-prise vient aussi avec un certain deuil à faire et avec moins de « match » ou d’opportunités de rencontres. Ça aussi, il faut le savoir et l’accepter. Ce choix vient avec de nouvelles réflexions, de nouveaux critères de sélection, de nouveaux filtres et de nouvelles définitions. Personnellement, je ne suis pas encore là, mais j’y aspire. Je process lentement, mais sincèrement.
Une étape à la fois. Une prise de conscience à la fois. Une application de dating à la fois. Une rencontre à la fois… « Prius 2018, sièges chauffants, démarreur à distance, pas mal de millage, mais encore bonne pour de longues années, cherche Forester, Tucson ou Corolla dans les mêmes années, quatre roues motrices, pas pire propre et, idéalement, pas trop poqué.
Liza Harkiolakis

Une aiguille dans une botte de foin : parce qu’il vaut mieux en rire! Texte: Solène Dussault

Il y a plusieurs sortes de célibataires, de couples, d’amour. Je

Il y a plusieurs sortes de célibataires, de couples, d’amour. Je suis de celles qui cherchent un partenaire de vie, de projet. Un amoureux. Oui, je regarde les hommes à l’épicerie et en randonnée. Non, mes amies n’ont personne à me présenter. Ce n’est pas une mince tâche, aujourd’hui, de rencontrer. La phrase qui m’énerve le plus, lancée par des gourous de l’amour : ce que tu cherches te cherche aussi. Oui, mais non… Pas pantoute! 

Incursion dans la tête d’une femme célibataire…

Feuilleter le catalogue

À cette étape, les fous rires et les « ben voyons » sont souvent au rendez-vous. Je regarde plusieurs descriptions, présentations, photos, alouette. J’en vois de toutes sortes et bien franchement, ça s’arrête souvent là. T’sais moi, le lover des animaux, en égoportrait avec un singe sur la tête ou des perroquets en équilibre sur les bras, ça m’allume zéro. Le summum c’est lorsque son pitou, qui prend plus de la moitié de la photo, lui lèche allègrement le visage. On va se le dire, champion : une langue de pitou qui a exploré toutes les parties de ton anatomie avant qu’on embrasse goulûment, ça me lève le cœur. Oui j’ai l’imagination fertile. Et c’est moi qui vais t’embrasser après qu’il soit passé avant moi? Non merci, ça ne le fera pas. 

L’échange de textos

On s’envoie un cœur, il y a un minimum d’attirance. Débutent alors des échanges par écrit. Doux Jésus !!! Certains sont bourrés de fautes ou alors il y a un point entre chaque mot. Parfois, le candidat potentiel répond par oui ou par non (le monologue sera de courte durée). Souvent, il ne répond pas du tout. Certains, plus tenaces que d’autres, entretiennent des échanges interminables et n’ont pas le courage de proposer une vraie « date ». Et il y a ceux qui se gardent une porte de sortie. Tu sais bien qu’ils ont liké 15 filles et n’ont pas l’intention de toutes les voir. Ceux-là rebondissent le samedi soir à 21h, te demandant « qu’est-ce que tu fais ce soir »? Heille l’ami, je suis en pyjama et je sirote mon vin rouge. Tu ne débarqueras pas ici et je ne ferai pas une heure de route dans une tempête de neige pour aller te faire des yeux doux ou tout ce que tu imagines…

La rencontre

Il faut se lever de bonne heure, car la vie nous réserve souvent des surprises et je vous jure qu’elles ne sont pas toutes belles! On se donne rendez-vous pour une marche : il arrive soit en retard, soit avec sa montre ultra performante qui bipe tout le long pour l’informer de ses battements cardiaques. Ah non! Il a déjà les bottes pleines de neige ou il veut à tout prix me raconter l’incident qui l’a privé de deux doigts de sa main droite. C’est sans compter que son physique est zéro représentatif de ses photos. Je fais le saut lorsque je m’attends à croiser un 5 pieds 10 mais qu’il a menti sur sa grandeur. Ou encore que ses photos datent de Mathusalem et qu’il est méconnaissable. On décide plutôt de se voir pour un verre dans un sympathique bistro? Il passe son temps à texter ou à me couper la parole. Combien de fois me suis-je sentie la mère ou la psy? Non, ne me parle pas toute la soirée de ton ex, j’ai zéro intérêt. Pendant qu’on jase, le hamster tourne quand même un peu : « Est-ce que j’aurais le goût de l’embrasser ce soir, demain ou la semaine prochaine ? » Si je me réponds que non, ce sera tout. Et je vais l’informer que je ne donnerai pas suite à nos échanges (souvent par texto, ça me donne plus de courage).

La rencontre (bis)

La première rencontre s’est passée pas si pire et je pense qu’il y a un certain potentiel pour qu’on se revoie. Il m’a donné plein de bines sur l’épaule lors de la première rencontre. Je me dis que c’est parce qu’il était gêné et inconfortable. Ben non, toi! Il met le gaz au fond et recommence son manège. Je suis une femme et je veux de la délicatesse. Tu ne vas pas commencer à me traiter comme ta best body du baseball du mardi soir. C’est quoi ça ?!?!?!? De mon côté, j’investigue un peu en lui demandant avec légèreté ce qui le drive, le motive, alouette. Je veux voir s’il y a un potentiel et découvrir ses qualités. Aime-t-il les sushis, les voyages, le sport? Non, lui, c’est la chasse, la pêche ou la moto. Le gars se cherche souvent une fille qui va partager SES passions. Il veut une partner d’activités. Dès que je m’affirme ou que je partage ce que j’aimerais, soit il se met à suer à grosses gouttes, soit il me dit qu’il ne cherche rien de compliqué ou de sérieux, ou pire, il fait mine de se lever et de quitter le rendez-vous. On passe au prochain appel.

Retour à la case départ

Et à travers tout cela, il y a plusieurs fêtes de Noël où je mange ma fondue toute seule, en écoutant la musique qui me plaît. Il y a ces nuits où je dors en étoile dans le lit, en prenant tout l’espace. Souvent, j’observe les gens en couple, ceux qui patinent main dans la main ou qui ont encore du plaisir à souper ensemble au resto. Oui, j’aimerais partager ces moments avec un amoureux. Oui, j’aimerais vraiment croiser un homme merveilleux et faire un bout de chemin avec lui. Mais pas à n’importe quel prix. C’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin.  

Solène Dussault

 

Semaine de Self-love pour c̩libataire РTexte: Kim Boisvert

Temps de jouissance et de réjouissances se montrant habituellement

Temps de jouissance et de réjouissances se montrant habituellement sous une forme extrêmement kitsch de rose, de rouge et de grandes consommations partout dans les magasins. Cette année, on se garde le french Tinder pour nous alors que la déprime de Saint-Valentin en solo est aussi forte que notre haine grandissante pour les arcs-en-ciel. Pu cap’.

En ce mois de l’amour, je vous partage un élément de self-care archi simple à intégrer pour chaque jour de la semaine, et je vous invite à t’engager envers toi-même. C’est même pas long et anyway, t’as déjà fait le ménage de tes armoires depuis le temps.

LUNDI

Aujourd’hui, je te propose de lire cinq pages d’un livre que tu as toujours voulu lire, mais que tu disais que t’avais jamais le temps. Lis en marchant, si tu veux. La tête à l’envers. Dans le bain. Le p’tit au sein. En brassant ta sauce à spag. Juste cinq pages. Pour toi.

C’est quand la dernière fois que t’as lu un livre ?

MARDI

Facile : marcher dehors, sans musique. Sans rien. Sans enfants. Si possible. Sinon, awaye dans poussette pis donne-leur du chocolat. Tu gèreras le sugar rush plus tard.

Sincèrement, depuis quelques mois, je ne pourrais plus compter le nombre de fois où j’ai simplement marché dans la basse-ville d’un bout à l’autre, froid ou non.

Entendre mes bottes faire craquer la neige sous chaque pas. Sentir le froid sur mes joues.

Prends donc cinq minutes. Juste cinq. Va voir si tu ne serais pas dehors.

 

MERCREDI

Mets de la mousse. Ou une bombe de bain. Ou de l’huile. Ou des herbes.

Prends un long bain avec un petit quelque chose de spécial et recharge tes batteries à toi, ce soir. T’sais la bombe de bain de chez Lush que tu gardais pour une occasion spéciale? Eh bien, c’est là. Parce que t’es freaking amazing.

Parce qu’aujourd’hui, c’est une occasion spéciale. Tous les jours ça l’est, en fait. On attend un jour parfait pour faire x. Pour mettre notre nouveau chandail ou pour enlever le petit plastique protecteur de l’appareil, mais au final on se retrouve à repousser un moment de bonheur. Un moment doux. Un petit plaisir qui fera un baume sur une journée, un moment. Ton corps a besoin d’amour. De calme. Et mérite un petit plus.

Faque prends un bain avec ton bain moussant que t’as eu à Noël par la poste. Tu vas en recevoir un autre pareil dans quelques mois anyway.

JEUDI

CIAO BYE. Aujourd’hui, drôle de douceur : retire des gens de ta vie et par le fait même, de ton Facebook.

Supprime-moi ça, les gens qui fouinent, mais qui ne sont jamais là pour les bonnes raisons. Ou jamais là tout court. Des anciens amis du primaire ou les anciens collègues pas rapport. Des anciennes dates de passage que tu te sens mal de supprimer parce que tu as mangé des sushis quelques vendredis soirs collés. OUT.

C’est plutôt simple. Mais ça permet d’entrer de nouvelles personnes dans nos vies. Pis ça, c’est d’l’amour.

VENDREDI

Le défi de cette journée est de faire une activité que t’aimes, un peu weird ou inhabituelle. Moi perso, c’est d’aller laver mon char.

J’adore le lave-auto. J’aime que ma voiture soit propre et la mousse tricolore me rend ben ben excitée. C’est plutôt beau, de la mousse de licorne. Ça sent la gomme balloune pis toute.

Alors ose donc faire des activités pas rapport, pas dans la bonne saison ou que tu te dis que c’est donc ben niaiseux.

Ça change la routine. Pis ça, c’est du bonheur assuré.

P.-S. Avec les Backstreet Boys en background, c’est un must.

SAMEDI

Sincèrement, la sexualité féminine est magnifique et puissante. Et encore tabou. Des pénis, on peut en dessiner de tous les genres. À l’inverse des vulves !

Dans un épisode de Goop sur Netflix qui traitait de l’orgasme féminin, j’ai comme eu un déclic.

Ça parlait de la connaissance de son appareil et de comment bien se satisfaire pleinement.

En solo.

Eh bien mesdames, aujourd’hui, le défi est de lire sur la sexualité féminine. Je vous suggère Betty et ses conseils, mais faites-vous plaisir et trouvez une source qui vous a toujours tentée, et plongez !

Parce que si tu fakes avec ton partenaire, c’est comme laisser des miettes de pain indiquant le mauvais chemin. Et ça va se répéter. À l’infini.

Prends donc le temps de te connaître en solo !

https://dodsonandross.com/

DIMANCHE

La Saint-Valentin seule, bof bof. Une fausse date Tinder par Facetime ark ark.

Mais par exemple, la journée complète dans un kit sexy de lingerie qui te fait tripper, tu te sens femme. Rien à ton épreuve. ON S’EN FOUT que t’aies personne à qui le montrer. Perds pas ta soirée à swiper le desperate pour qu’il te dise que t’es sexy.

Nanon. Don’t need a man.

T’as le droit de mettre ta lingerie juste pour toi. Je t’encourage à le faire, tellement. Pas juste à la Saint-Valentin. Mardi prochain. Pis lundi soir en écoutant Friends.

Si t’en as pas, c’est un double défi ! Essaie différents trucs. Pis au pire, amuse-toi et commande-toi un kit sur Amazon.

Octroie-toi le droit d’afficher ton sex appeal à toi-même.

Allez, va chercher ton kit et sers-toi une coupe de vin! On veut savoir si Rachel et Ross vont finir ensemble!

Bonne St-Valentin mes délicieuses!

Kim Boisvert

C’est si difficile d’aimer

Depuis toute petite, comme beaucoup d’autres petites filles, je mâ

Depuis toute petite, comme beaucoup d’autres petites filles, je m’imaginais déjà avoir un amoureux à l’âge de vingt ans, je me voyais planifier mon mariage, avoir des enfants, une maison, une voiture et un chien. À l’aube de mes 26 ans, je me rends compte que la vie en a voulu bien autrement.

Je n’ai jamais eu de chum. Un vrai de vrai. J’en ai souvent voulu à la Terre entière pour cela. Je me suis demandé si c’était parce que je n’étais pas assez belle, pas assez gentille, pas assez brillante ou encore trop grosse, trop gentille, trop brillante. Je me comparais constamment aux autres, je me disais que ça ne se pouvait pas que tout le monde finisse par rencontrer SA personne et que moi, je n’y arrive jamais.

Puis, j’ai fini par me dire que je faisais peur aux hommes : une femme indépendante, audacieuse et de carrière, ce n’est pas ce qui attire tous les hommes (alors que c’est pourtant tout le contraire !) J’ai longtemps blâmé les autres alors que je ne m’étais jamais arrêtée à me questionner : suis‑je difficile à aimer ou bien ai‑je de la difficulté à aimer ?

Bam ! La vérité en pleine face, qui m’assomme comme un deux par quatre. C’est moi qui ne suis pas capable d’aimer. Je ne veux pas m’engager. Ça me fait peur. Je suis très exigeante dans mes choix et mes critères face à la personne avec qui je partagerai ma vie. Les gars de mon âge que je rencontre ET qui sont célibataires, eh bien, ils ne me plaisent pas. Il y a un an, j’ai rencontré un garçon. On s’envoyait des messages, et malgré les nombreuses fautes d’orthographe, je le trouvais tout de même sympathique et agréable. J’ai décidé de lui donner une chance, je n’y perdais rien. Quelle erreur.

Le gars avait 27 ans, il habitait chez ses parents, était sans emploi et a osé me dire (il fallait quand même avoir du cran pour me dire ça) : « Yo non, moi j’me cherche pas d’emploi, j’men fous man, le gouvernement me paye pour habiter chez mes parents, c’est chill. » Tu vois le portrait ? C’est évidemment le pire cas que je te raconte, mais c’est aussi celui qui ne me donne pas envie de m’engager dans une relation avec les yeux fermés. Les bons gars, avec qui je pourrais avoir plusieurs aspirations et valeurs communes, sont déjà en couple. J’ai l’impression d’être la niaiseuse qui arrive à 16 h au Best Buy pendant le Boxing Day pour avoir la télévision en spécial. Comme si je venais d’allumer qu’un homme avec qui partager ma vie, ça pourrait être bien.

Malgré tout, même si parfois, je me surprends à être jalouse de mon amie qui se mariera bientôt, ou de l’autre qui part en fin de semaine d’amoureux au chalet, je ne regrette pas mon éternel célibat. Oui, j’aimerais avoir quelqu’un dans ma vie, mais j’ose espérer que la raison pour laquelle je n’y arrive pas, c’est que j’attends vraiment la bonne personne pour moi, celle qui créera des étincelles de bonheur dans tous nos petits moments au quotidien. Je suis aussi heureuse de constater que je me suis choisie avant tout, puisque je ne me suis pas jetée dans les bras du premier venu, chose que j’aurais pu faire il y a bien longtemps et que j’aurais pu regretter.

Je passe ma 25e Saint-Valentin célibataire, mais je suis maintenant en paix avec cela.

Stéphanie Parent

Le célibat pour les nuls

Puisque je dois séjourner pour un temps incertain, malgré moi, dan

Puisque je dois séjourner pour un temps incertain, malgré moi, dans cet état souverain…

Allons‑y, dans la lignée des guides à la mode. Dans une méthode structurée. Par étapes. Mise en garde : Comme je suis le délaissé, il est probable que mon chagrin embrume un peu mes propos. À vous de mettre les filtres de la couleur que vous souhaitez. Les bonnes recettes maison sont les plus recherchées. Je vous invite, donc, à épicer selon vos goûts personnels.

Le constat initial. C’est un choc ! Comme bien d’autres. Depuis que, nu, on a coupé votre cordon. Vous lui donnez, c’est selon, l’importance autodestructrice ou l’ouverture nécessaire. Mettez le demi-verre… au lave-vaisselle. Votre nombril est‑il suffisamment propre ? Si oui, passez tout de suite au point « L’acceptation ». Pour tous les autres, c’est le temps d’un petit voyage intérieur. Obligatoire. Il est inutile de tenter une nouvelle relation sans faire un peu de ménage printanier, dans votre entrepôt sentimental. Sauf, si vous voulez revenir lire ceci sous peu. Ce qui, pour ma part, me comblerait. Mais vous ?

L’acceptation. Bien oui, c’est terminé ! Les amis, de leurs mains protectrices, vous mettront des œillères. Ça fait tant bien de se faire parler ainsi. Vous vous gavez également des pensées sur l’Internet. Des messages que vous voulez, pour vous-même. Évidemment que l’autre personne doit faire de vous sa « priorité ». Idem pour tout autre dogme du cœur brisé. Il faut abandonner définitivement toute notion de mérite. À retenir : L’amour, le plus souvent, c’est une simple question de Timing. La bonne personne, au bon moment.

Le pour. Bravo ! Vous êtes dans la bonne voie. Dites-vous que, présentement, il y a des millions de gens qui souhaitent désespérément être à votre place. Certains, prisonniers de souffrances physiques autant que morales. Dont ils ne voient pas l’issue. Inutile de vous énumérer tout ce dont, en couple, vous rêviez. Sans doute que vous êtes déjà dans le plat de bonbons. N’oubliez pas de vous protéger. La prochaine personne, elle veut un bagage léger. De ce côté‑là aussi.

Le contre. La société veut nous faire croire à l’échec. De notre vie. De nous, en fait. Attention : Les réseaux sociaux renvoient l’idée d’un monde parfait. Pour tous. Même pour l’autre, si vous n’avez pas encore assimilé les notions de « L’acceptation » (aller vite relire attentivement cet item). Nous sommes bombardés d’images idylliques. De couples dans la hutte sur pilotis, à Bora Bora. J’avoue, j’ai un peu de difficulté à m’y voir actuellement. Avec quiconque. Je n’aborde même pas l’aspect physiologique. La chaleur humaine qui me manque tant.

Le présent. Regardez bien autour de vous. Le positif, il est toujours là. Cette chaleur humaine, elle se retrouve dans l’amitié. Dans la famille. Si vous avez des enfants en bas âge, lâchez-vous lousse. Votre chien ou votre chat, lui aussi, ne demande que ça, des câlins. Truc : Votre bonheur, il reste présent dans toutes les autres facettes de votre vie. C’est ce qui sera l’ouverture essentielle. Au Timing.

L’avenir. Si vous ne vivez pas à Londres ou dans tout autre endroit à la morosité persistante, ça ira mieux. Vous êtes la bonne personne. La prochaine s’en doute, elle vous cherche actuellement. Cette vision réaliste du Timing laisse aussi le champ libre à plein de nouvelles relations amoureuses. Levez les yeux, vous croiserez certaines personnes qui veulent vous sourire en retour.

Je vous laisse, je dois aller profiter ouvertement de mon présent…

michel

Atteindre le fond du garde-robe

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Six mois postséparation.

Trois mois postdéménagement.

Je m’étais mis des échéanciers. Flexibles, quand même.

1 journée pour que mes enfants se sentent bien dans notre nouveau nid. Check!

1 semaine pour tout nettoyer (compte tenu de l’état de la maison quand j’en ai pris possession, on parle plus de désinfecter/décrotter. Littéralement. J’en ai eu les jointures en sang.)

1 mois pour faire disparaître toutes les boîtes. Ça impliquait entre autres que tous les (millions) de livres soient dans les bibliothèques, mais pas nécessairement placés par couleur et par grandeur.

2 mois pour enlever l’odeur de chats laissée par les bêtes puantes de l’ancienne propriétaire. La journée où mes enfants sont entrés dans la maison en s’exclamant « Hum! Ça sent donc ben bon! », j’ai crié « Victoire! » Merci, mijoteuse remplie de sauce à spag.

3 mois pour commencer à recevoir des amis. Les miens, ceux des enfants. Il fallait changer l’odeur entre les murs, mais aussi l’énergie. Associer les pièces avec des moments lumineux, avec des fous rires. J’aimerais me transformer en Martha Stewart quand je reçois, mais j’ai perdu l’habitude. Dans les dernières années, quand il n’y avait pas de crises d’enfants, on était exténués et trop occupés à appréhender la prochaine. D’un commun accord, on avait choisi de s’isoler, de se replier sur notre bulle pour éviter l’épuisement et les situations embarrassantes. Maintenant que les enfants ont pris de la maturité et qu’ils se sont calmé le pompon, je réapprends à me faire confiance comme hôtesse. Je m’organise, je réapprivoise tranquillement le plaisir d’accueillir amicalement. Le plaisir d’inviter. La plaisir de cuisiner pour d’autres. Le plaisir de laisser aller les choses, aussi.

Je n’ai pas mis de date butoir pour que mes enfants se sentent autant chez eux ici qu’à l’autre maison qu’ils habitent depuis six ans. Pour eux, chez nous, c’est encore chez moi. Leur tête sait que c’est aussi leur maison. Ils me disent qu’ils s’y sentent bien. Ils me le montrent. Ils s’endorment sereins et se réveillent de bonne humeur. Quand je leur ai demandé s’ils voulaient changer des choses (ajuster la routine du matin, ajouter un meuble, déplacer leur lit…), ils m’ont répondu en chœur : « La seule chose qu’on veut vraiment changer, c’est qu’on se chicane trop entre nous. Faut vraiment que ça arrête! » Bien d’accord… Et aussi, ils voulaient aller plus souvent à la bibliothèque. Facile! Avec le printemps qui arrive, ce sera plus facile aussi de rencontrer les voisins, de se faire des amis de quartier. Regarnir notre vie sociale.

Pas de date d’échéance, non plus, sur mon célibat. Je me fais souvent demander si j’envisage une nouvelle relation. Oui, sûrement. Éventuellement. Je ne ferai pas une Dominique Michel de moi-même en m’entêtant à grands coups de « Pu jamais! » Mais je ne suis pas en quête. Je ne suis pas en manque. D’amour charnel ou d’amour tendresse. Un câlin amoureux ferait certes du bien à l’occasion, mais je ne ressens pas le vide et encore moins le désespoir. La solitude m’est présentement utile et douce. Elle me donne le temps de m’organiser, de me connaître, de m’ajuster, de décider qui je suis, qui je veux être.

Et puis sérieusement, je ne sais pas où je caserais un homme dans ma vie présentement. Les cases « temps », « émotions » et « espace » commencent à peine à ne plus déborder. Je veux donner du temps à la surcharge de se résorber.

Même son de cloche côté penderie: ça déborde! Si je regarde mon garde-robe, je vois mes vêtements partout. J’abuse même en empiétant sur le garde-robe de mon plus jeune. Je pourrais faire un giga ménage, repartir à zéro, tout apporter à la Saint-Vincent. Surtout que je flotte dans les trois quarts des pantalons. Mais non.

Pour l’instant, je couds des pinces à la taille pour me sentir bien. J’avertis mes enfants qu’ils doivent me le dire s’ils se rendent compte que j’ai perdu mes pantalons en chemin. Faut les responsabiliser, non? Il me reste encore quelques livres à perdre pour retrouver le poids santé que j’ai égaré par malheur. Je ne suis pas encore prête à choisir quels vêtements je garderai, lesquels je relèguerai aux oubliettes. Je choisis de désencombrer. À mon rythme. La purge totale menée par le bout du nez par la frustration d’une relation échouée, c’est non. J’ai changé de maison, c’était ma façon de sauter pieds joints dans MA nouvelle vie.

Un jour, je verrai le fond de mon garde-robe. Ce jour-là, je verrai mieux le fond de mon cœur. Et je saurai qu’il y a de l’espace libre pour accueillir un nouvel amour. Une chose à la fois, et chaque chose en son temps.  

 

Nathalie Courcy

Tu aurais été un grand-papa si précieux

J’ai toujours su que je voulais des enfants. C’était fort, je l

J’ai toujours su que je voulais des enfants. C’était fort, je le sentais à l’intérieur de moi. Cependant, mes histoires d’amour étaient catastrophiques. Alors, j’ai décidé que j’aurais des enfants quand même.

 

J’allais fonder une famille toute seule

Je me disais que mes enfants n’auraient pas de papa, mais qu’ils auraient de magnifiques modèles masculins, surtout grâce à mon père qui serait un grand-père précieux.

 

 Mais il n’en a pas été ainsi… 

J’ai rencontré mon futur mari sur Tinder (oui, Tinder peut fonctionner) et il est un papa merveilleux. Ce qui est pour le mieux, car mon idéal était de fonder une famille à deux, de pouvoir partager les joies et les défis de la vie familiale avec lui. Je croyais sincèrement que ce n’était pas pour moi et je suis très heureuse de ce changement de plan.

Entre mon idée d’avoir un enfant seule et la rencontre de mon chéri, mon père est décédé. Je ne lui avais pas parlé de mon projet. J’avais peur qu’il croit que je ne considérais pas important la présence d’un papa dans la vie d’un enfant. Alors que c’est tout le contraire, que c’était en grande partie parce qu’il était un papa si bon et si présent et qu’il serait un grand-papa extraordinaire que j’ai pu faire ce choix.

 

Aujourd’hui, je pense souvent à mon père

 

Une partie de moi aime imaginer qu’il connait mon fils, qu’ils se sont rencontrés avant sa naissance, qu’il l’a bercé et qu’il vient encore le voir parfois. Du moins, j’en rêve et ça me fait du bien d’y croire.

Ma mère et moi nous disons souvent à quel point il aurait adoré être grand-père, quelle blague ou quel commentaire il aurait fait. Nous sommes certaines qu’il aurait versé une larme en prenant son petit-fils pour la première fois, qu’il aurait joué avec lui, qu’il aurait su le réconforter facilement; il était si bon avec les bébés, qu’il lui aurait fait faire des culbutes et qu’il lui aurait donné des « vitamines » à profusion (il nommait les câlins ainsi).

Ce sont de beaux souvenirs qui remontent, nous y pensons et en parlons avec joie. Je pense souvent à ce qu’il me dirait, ce qu’il penserait. J’aime que mon fils me permette de penser souvent à mon père avec amour et douceur.

D’un autre côté, ça me rend triste et nostalgique de savoir que mon bébé ne connaîtra pas son grand-père. Je me demande comment je réussirai à lui transmettre un peu de son grand-papa même s’il ne pourra jamais être dans ses bras, découvrir ses goûts musicaux, jaser de super héros, apprivoiser son humour et argumenter avec lui.

J’ai l’impression que je ne trouverai jamais la réponse, mais j’espère que mon père continuera de m’habiter et qu’à travers moi, ma mère, mes sœurs et mon frère, il aura aussi un impact sur son petit-fils.

 

Faire un enfant entre amis

Une femme, un homme et des enfants a été longtemps le modèle classique de la famille. Aujourd’h

Une femme, un homme et des enfants a été longtemps le modèle classique de la famille. Aujourd’hui ça bien changé et les types de cellules familiales se multiplient. Que diriez-vous si votre sœur ou une amie vous annonçait qu’elle allait avoir une enfant avec un ami ? Vous seriez compréhensif, heureux, craintif ou tout simplement contre cette idée ? Pour certains célibataires ou pour des gaies, avoir des enfants entre amis semble être la solution parfaite pour assouvir leur désir de parentalité. Voici le témoignage d’une jeune Française Emmanuelle qui nous raconte son histoire. Étant célibataire et désirant des enfants, c’est à 30 ans qu’elle a décidé de faire un enfant avec Nicolas son ami. Voici son histoire :

http://www.marieclaire.fr/,temoignage-on-a-fait-un…