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Se trouver

Je dis souvent à mon homme qu’on a de la chance de s’être tr
Je dis souvent à mon homme qu’on a de la chance de s’être trouvés💜 Qu’il y a 21 ans déjà, les étoiles étaient alignées et traçaient pour nous un chemin splendide.

Ce chemin, il est parfois sinueux, cahoteux. En fait, je doute qu’il existe un chemin parfait, sans failles.

Se trouver, savoir que pour longtemps, notre quotidien sera beau, rassurant, tendre.

Trouver son moule, sa moitié, la personne qui nous apaise quand une tempête fait rage.

Se trouver, s’apprivoiser, ne plus vouloir se quitter.

Trouver un trésor, le faire briller davantage, chaque jour.

Se trouver, s’abandonner à l’autre, s’aimer.

Se dire qu’on s’aime souvent. Se pardonner quand il le faut. Faire des folies, surtout!

Se trouver et puis un jour, se multiplier💜

Karine Lamarche

Ses premières angoisses d’ado

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Avant le départ du père de mes enfants, nous avons eu plusieurs discussions sur l’avenir. Ses demandes à lui étaient simples et claires : « Je veux que tu refasses ta vie, que tu sois heureuse. » C’est deux ans après son départ que j’ai commencé à ressentir l’envie de voir d’autres hommes. Mon but à ce moment n’était pas de trouver l’âme sœur une deuxième fois, mais bien d’avoir quelqu’un avec qui sortir, avec qui partager de bons moments, sans pour autant que ce soit sérieux. En fait, je ne suis pas certaine que même aujourd’hui, je suis prête pour une relation de couple sérieuse et engagée.


Il y a plus de quatre ans maintenant, j’ai rencontré un homme qui me permet de vivre ce genre de relation stable mais à temps partiel. On se voit une ou deux fois par semaine, parfois tard le soir; on fait une activité une fois par mois, on passe du bon temps ensemble, pour nous. J’ai bien expliqué aux enfants quand ils l’ont rencontré qu’il n’est pas dans nos vies pour prendre la place de papa, mais bien pour accompagner maman.


Cette relation avait toujours été bien acceptée des enfants, mais depuis un certain temps, quand je leur mentionnais qu’il venait souper ou faire un tour, ma fille roulait des yeux, paraissait irritée et fâchée. Elle n’avait jamais fait ça auparavant. Avant, quand je mentionnais son nom, elle était contente et avait hâte de le voir. Elle disait se sentir en sécurité lorsqu’il était dans la maison.

 

Ma grande a eu treize ans il y a quelques jours et je voyais bien qu’il y avait quelque chose qui la tracassait. Comme nous étions seules toutes les deux parce que son frère jouait avec un ami, je lui ai posé la question. Je lui ai demandé pourquoi elle avait ce comportement ces derniers temps. Sa réponse fut celle‑ci : « Maman, j’ai peur qu’il prenne la place de papa! »

 

Et voilà… comme toute jeune fille, je savais bien qu’il se passait quelque chose dans son petit coco. Les dernières années de vie de leur père, ma fille a passé beaucoup de temps seule avec lui. Ils avaient développé une belle relation père-fille. Je comprenais donc maintenant pourquoi j’avais droit à ce comportement quand je parlais d’un autre homme. Pourtant, en sa présence, elle ne laissait rien paraître, discutait avec lui, faisait des farces.


J’ai donc bien expliqué à ma grande que jamais personne ne remplacerait son père. Que son père est dans son cœur pour toujours et que ce qu’il désire plus que tout au monde, c’est qu’elle soit heureuse même s’il lui manque au plus haut point. Je lui ai fait comprendre que dans la vie, il n’y a personne qui peut remplacer une personne qu’on aime. Que les gens qui croisent notre chemin sont là pour nous apporter quelque chose, mais non pour en remplacer d’autres.


Ce soir‑là, c’est le cœur rassuré et la tête légère que ma belle grande fille est allée se coucher en prenant bien soin de me dire : « Merci d’être une maman aussi merveilleuse, ma belle maman! »


Ça fait tellement de bien…

 

Annie Corriveau

L’amour, sport de contacts?

Quel est mon réseau? Celui où elle est censée être…

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Quel est mon réseau? Celui où elle est censée être…

Je me demande combien nous sommes à résister et si, en particulier, je pourrai rester toujours en marge.

Me trouver un alias. M’inscrire en me prenant pour Rimbaud (même un peu laid). M’adresser directement et « franchement » à l’objet de mon désir. Me décrire comme je crois que la personne recherchée veut le lire. Avons‑nous le droit au copier‑coller? Des fôtes, ça fait si naturel. Trouver une photo qui m’avantage : de dos, dans la pénombre, un peu floue; ça fait artistique, non?

Surtout, rester ensuite intraitable sur mes critères de sélection! Bon, la majorité du temps; comme dit la chanson, il faut bien que le corps exulte… Rencontre, ça ne veut pas dire permanent!

J’ai tant à offrir et dépêchez‑vous, l’aubaine est pour une durée que je souhaite très limitée. Le risque est bien trop grand d’être démasqué si je suis en couple ou pire, de rencontrer ma semblable. Cette personne, on le sait bien, vous et moi, ne respecte aucun de mes critères… Clic!

Comment tolérer qu’un écran se glisse, entre l’amour et moi?

Je vais sans doute y aller pour le volume, le site gagnant, celui à la mode. Je suis si branché! Si je fais des centaines de « rencontres », ça va cliquer, c’est simplement mathématique. Clic! Tant pis pour les erreurs de parcours, je ferai comme ceux qui aiment simplement… leur prochain(e)! D’autant que les sites ne montrent pas la statistique sur le taux d’échec ou, pour d’autres, le nombre de tentatives. L’aventure, c’est l’aventure!

Si j’ose encore résister, certains de mes proches vont y aller de leur meilleur argument : « Elle/lui/chose s’est trouvé(e) la personne idéale et ils sont si heureux ensemble! » Est‑ce correct de répondre que certains sont simplement incapables d’être seuls? « Rabat-joie! »

Bien non! Vous ne me trouverez jamais là. J’ai passé l’âge d’embrasser pour espérer une fin de conte de fées. Bien que nous soyons tous le crapaud de quelqu’un d’autre. Parlez‑en à vos Ex!

Si, simplement exister, tenter d’être moimême et échanger le plus véritablement possible avec les autres ne me donne pas de meilleures probabilités, tant pis! Mon rêve, je ne le veux pas virtuel. J’ai trop d’imagination…

Passer des heures à interagir avec des personnages avec lesquels, autrement en quelques minutes, en personne, nous verrions le fossé de nos incompatibilités*? Non merci! Je vais être égoïste de mon temps. Si je le perds, ce sera avec des gens que j’aime et que j’apprécie déjà ou pour m’occuper l’esprit!

michel

* NDLR Comme l’âme sœur est possiblement l’une de vous, mesdames, je reste poli; je l’aurais dit d’une manière plus directe.

 

Quand l’amour est rural

J’ai grandi en campagne. Avec ses beautés et ses odeurs. J’ai g

J’ai grandi en campagne. Avec ses beautés et ses odeurs. J’ai grandi à travers les bois et les champs. Respirant le grand air. Les soirées autour du feu à cultiver les mouches à feu dans des pots Masson. Se bâtir des cabanes dans le bois avec ce que nous offrait la nature. Jouer à « Kick la canisse » sur plein de terrains de chalets en bordure du petit lac Memphrémagog.

Puis, la vie m’a amenée à m’éclipser vers la banlieue. Près de la vie urbaine, de la grande métropole de Montréal. J’y ai fait des études. Fait ma jeune vie d’adulte et rencontré l’Homme. Notre première propriété était en banlieue. Un grand 5 500 pi2, clôturé avec une piscine et une vie des plus actives, remplie de voisins et d’activités. Nous avions des ressources à chaque coin de rue.

La famille finie, nous avons opté pour un nouveau mode de vie. Nous nous sommes acheté une qualité de vie. Un 42 000 pi2 dans le bois. Il nous a fallu nous adapter à un puits, un champ d’épuration. (Faut économiser l’eau, ne pas utiliser la douche au même moment que la laveuse) Nous avons, par choix, décidé de nous établir en campagne. L’idée d’un grand terrain boisé où nos filles pourraient grandir et s’épanouir était une priorité. La liberté, l’air frais et l’espace sont devenus nos leitmotives. Nous avons aménagé notre boisé dans l’objectif d’y être bien.

Les filles ont grandi trop rapidement. Les amours ont tôt fait de frapper à notre porte. Mais, qui dit vie rurale dit une possibilité de rencontrer un amour qui exerce le métier d’agriculteur. Une grande portion des élèves finissants de la polyvalente que fréquentent mes filles se dirigent vers l’ITA (L’Institut technologique agroalimentaire) afin de faire des études dans ce domaine. Que ce soit pour l’obtention d’un diplôme permettant d’acquérir la ferme familiale, en génie agromécanique, en horticulture et j’en passe. L’agroalimentaire est plus large que je ne l’imaginais.

Jeune, j’avais côtoyé le monde agricole chez des voisins à proximité de ma demeure, mais sans plus. Maintenant, je côtoie ce mode de vie au travers des yeux et des amours de mes filles. Mes gendres nous racontent avec émerveillement leur réalité. Des gars remplis de valeurs familiales. Des travaillants. Éduqués avec des principes. Des lève-tôt. Des gars droits qui savent où ils veulent aller, où ils vont. Leur idée est longuement faite, mûrement réfléchie.

Mais mes filles là-dedans ? Mes semi-banlieusardes ?

Elles aiment les accompagner dans leur passion. Les histoires qu’elles me ramènent à leur retour d’une visite à la ferme ! Eh oui, c’est avec la fourche à la main et le purin sur le bout des bottes qu’elles aiment se retrouver avec leur être aimé. Elles ont toutes les deux leur « kit » de ferme. Faire boire un veau tout nouveau-né, ça les émeut. Elles en connaissent déjà beaucoup sur la vie de ferme. Les machineries. Des tours de tracteurs, elles en ont fait. Elles rêvent de jumeler leur carrière propre à la passion de leur homme. Elles rêvent de famille. De grandes tablées. De valeurs à transmettre.

Elles devront vivre de concessions, survivre aux aléas de l’entreprise, de la température, certes, mais comme elles sont indépendantes, je n’ai nul doute qu’elles survivront à cette dure réalité. Assister à des réunions d’amis ou à des événements sans l’être aimé deviendra une évidence. S’occuper de la routine de la marmaille plutôt seule en sera une autre. Ce qui me rassure un peu… c’est qu’elles resteront probablement à proximité de chez nous. On peut difficilement déplacer une ferme ou des terres agricoles. Le travail de la ferme n’est plus le même labeur qu’au siècle dernier. La technologie est entrée dans les entreprises et les bâtiments, laissant un peu plus de temps aux travailleurs.

Ce sont les saisons qui dicteront les moments où ils seront réunis. La terre, la température dévoileront leur horaire du temps.

Qui prend homme de la terre prend du coup sa passion. Ce choix dessinera leur vie de femmes d’agriculteurs.

Mylène Groleau

Je te vois couler

Je me souviens du jour où j’ai réalisé que tu coulais. Tu étai

Je me souviens du jour où j’ai réalisé que tu coulais. Tu étais dans le salon, le regard vide, à faire semblant d’écouter un truc.

Ce qui te faisait sourire t’irritait maintenant.

Le rire de nos si belles filles était un bruit de fond qui te laissait de marbre.

 Les regards que tu posais sur moi étaient ternes.

 Tu coulais tout doucement mais certainement dans ton abîme.

Le jour où j’ai réalisé que je te perdais pour ton monde intérieur, j’ai eu si peur.

Peur que plus jamais on ne reconnecte, toi et moi.

Peur que tout ce qu’on avait construit toi et moi s’effondre.

 Que la vie nous ait usés finalement.

Peur que plus jamais tu ne retrouves ton enfant en toi (qui m’exaspérait tellement avant).

Peur pour nos filles, qu’elles perdent l’ami, le cascadeur, le clown qu’elles aiment tant.

Le jour où j’ai réalisé que tu coulais, j’ai vu la douleur que tes parents portaient de voir leur fils si mal en point.

Le jour où j’ai réalisé que tu coulais, j’ai prié pour que la vie te ramène vers la lumière.

Cela n’a pas été facile.

Tu as galéré hein, il n’y a pas d’autres mots !

Doucement mais sûrement, tu t’es accroché aux parcelles de lumières que tu trouvais, comme à une bouée de sauvetage.

Tu as fini par toucher au rivage et accueillir la chaleur de la terre.

Tu as cheminé un peu comme un papillon qui éclot… en magnifique papillon.

Plus grand, plus beau, une version améliorée de l’homme que tu étais.

Tu as trouvé ta voie vers la vie que tu souhaitais pour toi.

Tu t’es choisi pour qu’à la fin, ta présence parmi nous soit encore plus grandiose et magique pour nous.

Quand je te regarde aujourd’hui si rayonnant, je remercie la vie parce qu’un jour… je t’ai vu couler.

Martine Wilky

Vieillir ensemble !

L’autre jour, mon chum m’a dit qu’il se sentait vieillir. Étr

L’autre jour, mon chum m’a dit qu’il se sentait vieillir. Étrange sensation qui parcourt notre corps. Car, oui c’est vrai, on vieillit, les années passent et ne se ressemblent pas ! Ses yeux commencent à se fatiguer, ses petites rides sont de plus en plus apparentes, dès qu’on se couche un peu tard, on met une semaine à s’en remettre, et mes cheveux blancs me trahissent ! Oui, c’est ça de vieillir, c’est voir tous ces petits changements qui marquent notre quotidien un peu plus chaque jour. Nos corps changent, nos idéaux évoluent, nos passions se transforment, mais notre amour se bonifie avec le temps, comme un bon vin !

Je suis toujours touchée quand je vois de « vieux couples » dans la rue. Parce que oui, ça existe encore, ce n’est pas une espèce en voie d’extinction. Parce que oui, l’amour n’a pas forcément de date de péremption, ce n’est pas un bien consommable et puis jetable. Alors, je lui dis au creux de l’oreille que je veux être comme ça dans trente ans ! Quand je m’imagine en vieille bonne femme, je ne peux pas m’imaginer sans lui. Toujours amoureuse, toujours complices, parce que vieillir à deux, c’est traverser le temps main dans la main. Une citation dit que vieillir ensemble, ce n’est pas compter les années, mais c’est faire en sorte que les années comptent ! Vieillir à ses côtés, c’est pour moi la plus grande aventure, le plus beau voyage que je peux faire. Il me fait voir tous les paysages possibles. Avec lui, il y a des jours où je monte le Kilimandjaro des émotions, parfois il est ma tornade, mon coup de vent pour me ramener à la réalité, il est ma montagne, mon phare dans la nuit ; des fois, je me sens perdue pour mieux le retrouver… Chaque jour, je me rends compte qu’il est la parfaite personne imparfaite pour moi !

Vieillir ensemble, c’est avancer dans ce voyage extraordinaire de notre vie, être surpris, parfois déçus, de rire, de pleurer à deux. C’est voir grandir nos enfants, les accompagner vers leur indépendance, c’est construire quelque chose. Vieillir ne me fait pas peur, car je vieillis à ses côtés. Je me dis que je ne suis pas seule, qu’il est là ! J’ai envie de dire fuck aux rides, aux cheveux blancs, aux seins qui tombent, à la mémoire qui flanche, au cholestérol, à l’humeur grognonne… parce que vieillir avec lui, c’est dépasser tout ça et aller encore plus loin !

Gabie Demers

 

Hommage à toi, mon amour

Hommage à toi, l’homme qui partage ma vie

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Hommage à toi, l’homme qui partage ma vie

À toi qui calmes mes angoisses et mes doutes

À toi qui me fais sourire quand j’ai envie de pleurer

À toi qui me rends solide lorsque j’ai envie de m’effondrer

 

Hommage à toi, mon amour, qui m’as connue sous mes beaux jours

À toi qui m’as vue dépérir à petit feu

À toi qui m’as soutenue malgré toutes les crises

À toi qui m’as éclairée les jours où tout était noir

Hommage à toi, mon amour

 

À toi qui m’aimes malgré la famille difficile qui s’accroche à moi

À toi qui m’aimes malgré mes sautes d’humeurs

À toi qui m’aimes malgré tous les changements survenus

Hommage à toi, mon amour

 

À toi qui me fais sourire chaque jour, même si ce n’est pas toujours facile

À toi qui me surprends avec tes petites attentions

À toi qui me dis que je suis belle, même si j’ai quelques livres en trop

Hommage à toi, mon amour

 

À toi qui me fais fondre avec ton regard

À toi qui me fais sentir en sécurité

À toi qui m’aides à surmonter tous les petits et gros pépins de la vie

Merci de toujours être à la hauteur, même si tu peux penser le contraire

 

Merci de toujours m’embrasser avant qu’on s’endorme

Merci de toujours me réveiller avec un beau sourire et un doux baiser

Merci de toujours me tenir la main lorsque je me sens perdue

Merci de m’être fidèle

 

Merci de me rappeler à quel point tu me trouves belle, même sans flaflas

Merci de me rendre plus forte et de croire en mes rêves

Merci de me pousser à me surpasser

Merci d’apaiser mes douleurs et mes folies

 

Merci d’être toi, si près de moi

Je t’aime à l’infini et plus encore.

 

 

Vanessa Lamoureux

 

Le célibat pour les nuls

Puisque je dois séjourner pour un temps incertain, malgré moi, dan

Puisque je dois séjourner pour un temps incertain, malgré moi, dans cet état souverain…

Allons‑y, dans la lignée des guides à la mode. Dans une méthode structurée. Par étapes. Mise en garde : Comme je suis le délaissé, il est probable que mon chagrin embrume un peu mes propos. À vous de mettre les filtres de la couleur que vous souhaitez. Les bonnes recettes maison sont les plus recherchées. Je vous invite, donc, à épicer selon vos goûts personnels.

Le constat initial. C’est un choc ! Comme bien d’autres. Depuis que, nu, on a coupé votre cordon. Vous lui donnez, c’est selon, l’importance autodestructrice ou l’ouverture nécessaire. Mettez le demi-verre… au lave-vaisselle. Votre nombril est‑il suffisamment propre ? Si oui, passez tout de suite au point « L’acceptation ». Pour tous les autres, c’est le temps d’un petit voyage intérieur. Obligatoire. Il est inutile de tenter une nouvelle relation sans faire un peu de ménage printanier, dans votre entrepôt sentimental. Sauf, si vous voulez revenir lire ceci sous peu. Ce qui, pour ma part, me comblerait. Mais vous ?

L’acceptation. Bien oui, c’est terminé ! Les amis, de leurs mains protectrices, vous mettront des œillères. Ça fait tant bien de se faire parler ainsi. Vous vous gavez également des pensées sur l’Internet. Des messages que vous voulez, pour vous-même. Évidemment que l’autre personne doit faire de vous sa « priorité ». Idem pour tout autre dogme du cœur brisé. Il faut abandonner définitivement toute notion de mérite. À retenir : L’amour, le plus souvent, c’est une simple question de Timing. La bonne personne, au bon moment.

Le pour. Bravo ! Vous êtes dans la bonne voie. Dites-vous que, présentement, il y a des millions de gens qui souhaitent désespérément être à votre place. Certains, prisonniers de souffrances physiques autant que morales. Dont ils ne voient pas l’issue. Inutile de vous énumérer tout ce dont, en couple, vous rêviez. Sans doute que vous êtes déjà dans le plat de bonbons. N’oubliez pas de vous protéger. La prochaine personne, elle veut un bagage léger. De ce côté‑là aussi.

Le contre. La société veut nous faire croire à l’échec. De notre vie. De nous, en fait. Attention : Les réseaux sociaux renvoient l’idée d’un monde parfait. Pour tous. Même pour l’autre, si vous n’avez pas encore assimilé les notions de « L’acceptation » (aller vite relire attentivement cet item). Nous sommes bombardés d’images idylliques. De couples dans la hutte sur pilotis, à Bora Bora. J’avoue, j’ai un peu de difficulté à m’y voir actuellement. Avec quiconque. Je n’aborde même pas l’aspect physiologique. La chaleur humaine qui me manque tant.

Le présent. Regardez bien autour de vous. Le positif, il est toujours là. Cette chaleur humaine, elle se retrouve dans l’amitié. Dans la famille. Si vous avez des enfants en bas âge, lâchez-vous lousse. Votre chien ou votre chat, lui aussi, ne demande que ça, des câlins. Truc : Votre bonheur, il reste présent dans toutes les autres facettes de votre vie. C’est ce qui sera l’ouverture essentielle. Au Timing.

L’avenir. Si vous ne vivez pas à Londres ou dans tout autre endroit à la morosité persistante, ça ira mieux. Vous êtes la bonne personne. La prochaine s’en doute, elle vous cherche actuellement. Cette vision réaliste du Timing laisse aussi le champ libre à plein de nouvelles relations amoureuses. Levez les yeux, vous croiserez certaines personnes qui veulent vous sourire en retour.

Je vous laisse, je dois aller profiter ouvertement de mon présent…

michel

Oublier un premier amour

Comment on fait pour oublier? Oublier un amour si sincère, si vrai,

Comment on fait pour oublier? Oublier un amour si sincère, si vrai, si pur?

La première fois que j’ai compris ce qu’était l’amour, c’est toi qui étais à mes côtés.
Des papillons dans le ventre simplement à l’idée de croiser ton regard,
Le pouls qui s’accélère au frôlement de ta peau,
Un sourire qu’il s’élargit à entendre tes compliments,
Le feu dans le ventre qui s’intensifie avec tes baisers.

Comment on peut aimer si fort, en étant si jeune, mais en se sentant à la fois assez « vieux » pour vivre quelque chose du genre?

Comment on peut aimer si fort, que plus rien autour n’existe, et que le seul fait de penser que tout pourrait s’arrêter nous rende malade?

Je me rappelle chacune des nuits où nous étions séparés, c’était comme si mon monde s’arrêtait. Comme si j’avais peur que le lendemain, tu m’aimes moins, que tu me désires moins.

Je me rappelle que le seul endroit où j’étais bien, c’était là où tu étais, le reste ne m’importait peu, voire pas du tout.

Toutes ces années à se créer une vie future, des projets, des rêves. Parce que oui, nous avions le droit de rêver et on y croyait dur comme fer. On aurait une maison, un chien, même des enfants, on voyagerait, on s’aimerait toujours comme au premier jour. On resterait jeunes, fous, complices, pas comme ces vieux couples plates. Toute ma vie, je la voyais avec toi à mes côtés.

Comment un amour peut-il être aussi fort, si fort que tu le sens battre en dedans, que tu le ressens couler dans tes veines? Qu’est-ce que cette chose qui fait tellement de bien, mais tellement de mal en même temps?

La peine lorsqu’on perd son premier amour est tellement douloureuse, que même ce mot n’est pas assez fort pour la décrire. Pas seulement toi, mon amour, qui s’en allait, mais tout ce que tu avais bâti en moi s’en allait. Ma confiance, ma bonne humeur, mes rêves, mes projets, les papillons dans mon ventre, tout s’en allait, en arrachant une partie de moi à l’intérieur. Mais une partie de moi qui n’était plus importante, si tu n’y étais pas.

Sentir le déchirement en soi, que la douleur soit tellement vive que rien ne puisse l’apaiser. Pleurer toutes les larmes de son corps et que rien ne puisse les arrêter, sauf peut-être le sommeil, si on arrive à l’apprivoiser. La vie entière perd tout son sens. Le goût de se lever le matin disparaît, l’envie de rire ne vient plus sonner à la porte. Tu te dis que c’est impossible, pas après toutes les promesses, pas après toutes ces premières fois, pas après tous ces secrets, tout cet amour.

Comment continuer à avancer quand la seule personne avec qui tu veux le faire n’est plus à tes côtés?

Comment continuer à cheminer, quand la seule main qui nous poussait à le faire n’est plus là?

Comment continuer à sourire, alors que le seul visage qui rendait cela possible n’est plus là?

Comment on continue à s’aimer, alors que son amour ne ressent plus rien?

Le premier amour, rien ne vient à bout de ça. Même le temps n’y change rien. On m’a souvent dit que ce n’était pas la dernière peine d’amour que je vivrais. On m’a souvent dit que ce n’était pas la fin du monde. On m’a souvent dit que je m’en remettrais bien plus vite que je ne le pensais.

Mais on ne m’a jamais dit que de toi, je me souviendrais toute ma vie. Que de toi, j’aurais des souvenirs frais toute ma vie. On ne m’a jamais dit que ta famille me manquerait presque autant que toi. On ne m’a jamais dit que le deuil de toi était aussi celui de ta famille. On ne m’a jamais prévenu qu’en perdant mon grand amour, je perdrais ma deuxième famille.

Les années finissent par passer, non pas sans pleurs et sans rechutes de toi, mais les années passent et les saisons changent. On se reconstruit peu à peu. Je me suis rebâti une confiance, un sourire, un semblant de vie. Chaque jour me rappelait ton absence, mais petit à petit, je devenais plus forte (force que j’ignorais qui se trouvait en moi).

J’aurais voulu être celle à tes côtés lorsque tu as relevé des défis. J’aurais voulu être celle à tes côtés lorsque tu réalises tes plus grands rêves. J’aurais voulu être celle qui essuie tes larmes, qui écoute tes peines. J’aurais voulu être celle qui te sourit chaque matin et qui t’embrasse chaque soir. J’aurais voulu être celle qui t’encourage, être celle qui allait devenir la mère de tes enfants.

Un jour, mon amour, j’ai même rencontré quelqu’un qui m’a fait un peu oublier que tu étais ancré en moi.

Un jour, je me suis même surprise à sourire à un autre homme.

Un jour, j’ai même pris la main de ce même homme pour marcher, pour avancer.

Un jour, j’ai même eu envie de cet homme.

Un jour, j’ai même ressenti des papillons pour lui. Et à cause de toi, j’ai eu peur. Peur d’avoir mal, de souffrir. Mais tu sais, j’ai aussi eu peur de ne pas être à la hauteur de ce nouvel homme. Peur de ne jamais aimer comme je t’ai aimé. Peur de ne pas ressentir quelque chose d’aussi fort que ce que nous avions jadis bâti.

Puis, j’ai décidé de me laisser aller, de me laisser aimer, chérir, apprécier, complimenter. Et dieu que ça fait du bien! De vivre ça à nouveau. De se sentir en vie, belle et appréciée.

Les années continuent de passer, il y a parfois des moments où tu refais surface dans ma tête, et même dans mon ventre. Les rêves qu’on s’était inventés et les buts qu’on s’était fixés, de les vivre avec un autre, ça fait drôle. Des fois, je me surprends à me dire : « Ah oui, on s’était dit qu’on ferait ça ensemble », mais maintenant, on n’est plus ensemble, et c’est avec cette idée que je dois poursuivre mon chemin.

Cela ne changera jamais l’amour que j’ai eu pour toi ni le fait que je t’aimerai toujours. Non je ne pourrai jamais aimer comme je t’ai aimé, mais je sais que je pourrai aimer quelqu’un à sa juste valeur. Je sais que je pourrai accepter les mains d’un autre homme sur moi. Je sais qu’un autre regard pourra apaiser mes angoisses et mes doutes. Je sais qu’un autre homme pourra m’encourager à me surpasser. Je sais qu’un autre homme pourra devenir le père de mes enfants.

Mais je sais aussi que tu resteras en moi à tout jamais, et qu’un amour si fort, ça ne se contrôle pas.

Je te souhaite de réaliser tous tes rêves et tes ambitions, car même si ce n’est pas moi qui te tiens la main, j’ai toujours cru en toi et je ne te souhaite que le meilleur.

À tout jamais xx.

Vanessa Lamoureux

L’effort du temps

Plusieurs couples autour de nous se sont séparés ces derniers temp

Plusieurs couples autour de nous se sont séparés ces derniers temps. Vous saviez que cette maman s’était oubliée elle-même. Elle traversait ses journées, le teint gris et le dos courbé. Elle s’effaçait de plus en plus, de jour en jour. Et ce papa, à ses côtés, qui n’était devenu qu’un stéréotype de papa fainéant et bedonnant. Ils se sont levés un matin, en réalisant qu’ils en avaient assez des disputes, des vieilles rancunes et des longs silences… Et ce jour‑là, ces super ‑parents ont choisi de refaire leurs vies avec un autre humain.

La même maman a pris du temps pour elle. Tant qu’à être seule la moitié du temps… aussi bien se remettre en forme. Elle s’est remise à la course. Elle a couru et couru encore, de plus en plus loin et de plus en plus longtemps. Elle a découvert qu’elle se dépassait, qu’elle repoussait ses limites et qu’elle apprenait à apprécier le souffle du vent.

Celui qu’elle appelait son homme s’est aussi ressaisi. Plus personne pour passer derrière lui… pas le choix de se ramasser. Et il s’est mis à laver, à frotter, et surtout, à réaliser tout ce qu’elle avait fait pour lui. Parce que quand on est seul la moitié du temps, ça nous en laisse encore beaucoup pour réfléchir.

Puis, ils ont respectivement rencontré un petit quelqu’un qui les faisait se sentir spécial à nouveau. Plus rien n’était tenu pour acquis, tout était à reconstruire. Prendre soin de l’autre, tout en prenant du temps pour soi. Laisser de l’espace à l’autre et lui faire de la place en soi. Se laver, se raser, se coiffer… Recommencer à se sentir désirable et désiré.

Et c’est à ce moment‑là qui me vient une réflexion, aussi frappante que déstabilisante. Et si chacun d’eux avait fait les mêmes efforts pour l’autre, que ceux qu’ils ont faits pour rencontrer quelqu’un de nouveau? Et si ces deux anciens amoureux avaient pris soin l’un de l’autre, autant que d’eux‑mêmes?

Et si cette maman, encore en couple, avait pris du temps pour elle? Et si elle s’était remise à la course et à aimer la vie?

Et si ce papa avait commencé à ne pas tout tenir pour acquis, ni sa femme ni ce qu’elle faisait pour lui?

Et si, ensemble, ils avaient choisi de retomber en amour l’un avec l’autre, au lieu de se chercher un nouvel humain à aimer?

Attention, je ne condamne pas ici la séparation et je trouve tout à fait normal que l’on cherche à être heureux et qu’on prenne les moyens nécessaires pour le devenir. Ce qui me désole, c’est que dans cette société où on surconsomme sans arrêt, nous en soyons venus à échanger même les humains pour des meilleurs modèles. La vérité, c’est que la personne avec laquelle tu partages ta vie, ce n’est pas un téléphone intelligent que tu peux changer pour un plus performant.

Être en couple, c’est facile. Aimer, cajoler, faire l’amour, c’est facile. Mais essayer de se souvenir de qui nous sommes et prendre soin de soi, tout en donnant à l’autre cette même liberté, ça, c’est dur! Mais si, au quotidien, on traite l’autre comme si c’était encore tout nouveau, on a une belle solution en main.

Prendre soin de soi. Laisser à l’autre de la liberté. Aimer ses différences. Accepter ses imperfections. Et surtout, ne rien tenir pour acquis. L’embrasser, comme un adolescent. Lui faire l’amour, comme dans les premiers temps.

Si tu es en couple depuis longtemps, demande‑toi : à quand remonte ton dernier déshabillé ? Parce que oui, quand on est un vieux couple, les grosses bobettes beiges sont des choix confortables. Mais les mettrais‑tu devant un nouvel amant? Non? Alors voilà! Si on mettait tous les mêmes efforts pour notre partenaire de vie que ceux que ça nécessite pour en conquérir un nouveau, les couples tiendraient certainement plus solidement.

Rappelle‑toi pourquoi tu as choisi d’avoir des enfants avec lui ou avec elle. Rappelle‑toi ce qui t’a fait tomber en amour. Rappelle‑toi du coup de foudre et de la passion du début. Et ne laisse pas le temps effacer tout ça. Parce que la recette miracle d’un couple heureux, c’est de mettre tous nos efforts pour combattre le temps.


Joanie Fournier

 

Atteindre le fond du garde-robe

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Six mois postséparation.

Trois mois postdéménagement.

Je m’étais mis des échéanciers. Flexibles, quand même.

1 journée pour que mes enfants se sentent bien dans notre nouveau nid. Check!

1 semaine pour tout nettoyer (compte tenu de l’état de la maison quand j’en ai pris possession, on parle plus de désinfecter/décrotter. Littéralement. J’en ai eu les jointures en sang.)

1 mois pour faire disparaître toutes les boîtes. Ça impliquait entre autres que tous les (millions) de livres soient dans les bibliothèques, mais pas nécessairement placés par couleur et par grandeur.

2 mois pour enlever l’odeur de chats laissée par les bêtes puantes de l’ancienne propriétaire. La journée où mes enfants sont entrés dans la maison en s’exclamant « Hum! Ça sent donc ben bon! », j’ai crié « Victoire! » Merci, mijoteuse remplie de sauce à spag.

3 mois pour commencer à recevoir des amis. Les miens, ceux des enfants. Il fallait changer l’odeur entre les murs, mais aussi l’énergie. Associer les pièces avec des moments lumineux, avec des fous rires. J’aimerais me transformer en Martha Stewart quand je reçois, mais j’ai perdu l’habitude. Dans les dernières années, quand il n’y avait pas de crises d’enfants, on était exténués et trop occupés à appréhender la prochaine. D’un commun accord, on avait choisi de s’isoler, de se replier sur notre bulle pour éviter l’épuisement et les situations embarrassantes. Maintenant que les enfants ont pris de la maturité et qu’ils se sont calmé le pompon, je réapprends à me faire confiance comme hôtesse. Je m’organise, je réapprivoise tranquillement le plaisir d’accueillir amicalement. Le plaisir d’inviter. La plaisir de cuisiner pour d’autres. Le plaisir de laisser aller les choses, aussi.

Je n’ai pas mis de date butoir pour que mes enfants se sentent autant chez eux ici qu’à l’autre maison qu’ils habitent depuis six ans. Pour eux, chez nous, c’est encore chez moi. Leur tête sait que c’est aussi leur maison. Ils me disent qu’ils s’y sentent bien. Ils me le montrent. Ils s’endorment sereins et se réveillent de bonne humeur. Quand je leur ai demandé s’ils voulaient changer des choses (ajuster la routine du matin, ajouter un meuble, déplacer leur lit…), ils m’ont répondu en chœur : « La seule chose qu’on veut vraiment changer, c’est qu’on se chicane trop entre nous. Faut vraiment que ça arrête! » Bien d’accord… Et aussi, ils voulaient aller plus souvent à la bibliothèque. Facile! Avec le printemps qui arrive, ce sera plus facile aussi de rencontrer les voisins, de se faire des amis de quartier. Regarnir notre vie sociale.

Pas de date d’échéance, non plus, sur mon célibat. Je me fais souvent demander si j’envisage une nouvelle relation. Oui, sûrement. Éventuellement. Je ne ferai pas une Dominique Michel de moi-même en m’entêtant à grands coups de « Pu jamais! » Mais je ne suis pas en quête. Je ne suis pas en manque. D’amour charnel ou d’amour tendresse. Un câlin amoureux ferait certes du bien à l’occasion, mais je ne ressens pas le vide et encore moins le désespoir. La solitude m’est présentement utile et douce. Elle me donne le temps de m’organiser, de me connaître, de m’ajuster, de décider qui je suis, qui je veux être.

Et puis sérieusement, je ne sais pas où je caserais un homme dans ma vie présentement. Les cases « temps », « émotions » et « espace » commencent à peine à ne plus déborder. Je veux donner du temps à la surcharge de se résorber.

Même son de cloche côté penderie: ça déborde! Si je regarde mon garde-robe, je vois mes vêtements partout. J’abuse même en empiétant sur le garde-robe de mon plus jeune. Je pourrais faire un giga ménage, repartir à zéro, tout apporter à la Saint-Vincent. Surtout que je flotte dans les trois quarts des pantalons. Mais non.

Pour l’instant, je couds des pinces à la taille pour me sentir bien. J’avertis mes enfants qu’ils doivent me le dire s’ils se rendent compte que j’ai perdu mes pantalons en chemin. Faut les responsabiliser, non? Il me reste encore quelques livres à perdre pour retrouver le poids santé que j’ai égaré par malheur. Je ne suis pas encore prête à choisir quels vêtements je garderai, lesquels je relèguerai aux oubliettes. Je choisis de désencombrer. À mon rythme. La purge totale menée par le bout du nez par la frustration d’une relation échouée, c’est non. J’ai changé de maison, c’était ma façon de sauter pieds joints dans MA nouvelle vie.

Un jour, je verrai le fond de mon garde-robe. Ce jour-là, je verrai mieux le fond de mon cœur. Et je saurai qu’il y a de l’espace libre pour accueillir un nouvel amour. Une chose à la fois, et chaque chose en son temps.  

 

Nathalie Courcy