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Les voir partir

Ce soir, je les

Ce soir, je les ai vus partir pour la première fois avec leur papa. Avec mon très-nouvellement-ex-conjoint. Je savais qu’ils allaient partir pour la fin de semaine. C’était prévu. Je devais même les accompagner. Mais les choses ont changé. Je n’ai plus le cœur à la fête depuis que je suis séparée.

Ce n’est pas la première fois que nos enfants quittent pour quelques jours. Même comme couple, ça arrivait qu’un des deux parents se gâtait en amenant toute la marmaille et en laissant un temps de « congé » à l’autre. Ça arrivait qu’un des deux parents partait pour une semaine, deux semaines, seul. Pour le travail ou pour des vacances. On avait prévu cette promenade loin de la maison pour la fin de semaine. Mais moi, je n’avais pas prévu la montée d’émotions.

« Maman, tu ne viens pas avec nous? »

La séparation est tellement récente qu’on habite encore ensemble et que l’annonce « officielle » n’a pas encore été faite. On n’a pas besoin de précipiter le déménagement, on n’est pas en situation de crise. Pas de violence, pas d’abus d’alcool ou de drogues, pas d’infidélité. Pas de chicanes incessantes, pas de paroles blessantes, pas de claquage de porte. Des silences, oui. Des « sourires par en bas », comme diraient les enfants. Des tristesses, quelques obstinations sur les rôles de chacun, la division des tâches, les priorités. Des discussions sur ce qu’on veut de la vie, sur ce qu’on est et ce qu’on veut être. Ensemble ou séparés.

« Maman, est-ce que ça se peut que vous vous sépariez? »

Ils ne sont pas fous, nos enfants. Ils voient bien que papa dort dans une autre chambre. Ils voient bien qu’une distance physique sert de bouclier aux câlins habituels. Ils sentent bien que les choses ont changé. Nous, on veut faire ça « comme des grands », ou plutôt comme des enfants : sans plan mal intentionné, sans agenda caché, sans misérabilisme. On ne marche plus dans la même direction depuis longtemps. On a essayé fort, peut-être même trop longtemps, peut-être pas de la bonne façon. Mais on a le même désir de protéger le bonheur de nos enfants dans tout ça. Dans ces décisions de grands qui affectent aussi les petits. Alors on prendra notre temps pour bien faire les choses et pour faire les bons choix.

Une décision cérébrale. Une décision réfléchie. Pesée. Pesante aussi, quand vient le temps de dire au revoir aux enfants. Comme si nos enfants me disaient : « Tu vois maman, c’est ça maintenant, notre vie. On dit “au revoir” et on se quitte. » Avoir le motton, c’est ça que ça fait. C’est ouvrir la porte de la maison pour serrer mes enfants dans mes bras avant leur départ et être celle qui reste en arrière, celle qui comptera les dodos jusqu’au retour. C’est ne pas être capable de répondre comme il faut à leurs questions parce que je ne veux pas éclater en larmes.

Éviter le drame. Me donner le droit de pleurer. Je savais que ça allait arriver, je pensais que j’aurais au moins le temps de voir la voiture du papa tourner le coin avant de m’effondrer. Mais le motton d’émotions s’est pointé quelques secondes plus tôt, quand je ne l’attendais pas. Boule de sanglots dans la gorge, attendant le OK pour se laisser aller, désir de se cacher, de se rouler en boule dans un garde-robe avec une grosse doudou et un chocolat chaud, les larmes qui montent, qui roulent, le goût de crier, de courir pour rattraper mes bébés. 

Les « au revoir » ont été plus rapides que d’habitude. Je m’y habituerai. Les prochaines fois, on saura plus où on s’en va avec notre famille qui vient de basculer dans l’autre 50 % de la population québécoise : celle des couples séparés. Le temps soigne bien des blessures à l’âme, paraît-il…

 

Eva Staire

Je n’aimerai plus

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Je n’aimerai plus

Quelque chose s’est brisé.
Cette douceur, cette tendresse que tu m’as apprise,
cette confiance en l’amour,
cette force qui unit,
je n’y crois plus.

Je n’aimerai plus

Toi…
Si doux,
mais si brusque.

Toi…
Direct au risque d’être indélicat,
mais menteur comme trop d’autres.

Toi…
Attentionné comme nul autre,
mais égocentrique comme tous les autres.

Je n’aimerai plus

Tu m’as offert une histoire si différente,
si apaisante,
si rayonnante,
si mouvementée,
si colorée,
si pleine d’espoir,
d’avenir,
de vie,
si pleine d’amour,
mais finalement si pareille aux autres.

Je n’aimerai plus

Nous avons eu une histoire unique et grande,
mais une fin si commune et petite.

Je n’aimerai plus

Cette force que tu voulais me transmettre,
cette foi en moi que tu voulais que j’aie,
cette confiance en nous, en ce que nous construisions que tu voulais que je partage,
ces confrontations qui te plaisaient tant,
ces remises en question que tu voulais que je crée en toi,
à force de questionnement,
de peut-être pas finalement,
de je ne suis plus certain,
de je ne crois en rien,
tu me les as enlevés.

Je n’aimerai plus

Tout comme tu m’as privée de mon assurance et de mon indépendance,
tu m’as retiré ce qui t’a séduit en moi
pour ensuite me reprocher mes insécurités,
que tu as toi-même créées à force de cachoteries,
de semi-vérités,
de demi-mensonges
et d’hésitations.
Ce pouvoir, je suis coupable de te l’avoir donné, mais toi d’en avoir abusé.
Tu m’as vidée pour ensuite me laisser seule.

Je n’aimerai plus

Ces certitudes, tu me les as doucement brûlées,
bousillées,
explosées.
Il y avait des morceaux de moi partout.
Des morceaux de ma joie.
Des morceaux de mon estime de moi.

Je n’aimerai plus

Ma féminité qui t’allumait tant,
ton corps que je voulais célébrer,
que je me faisais une joie d’aimer,
de caresser,
de lécher,
de faire frissonner,
à vouloir t’en faire perdre la tête,
mon corps que je t’offrais tout entier,
ce plaisir qui nous unissait parfois,
cette luxure dans laquelle nous nous vautrions si bien ensemble,
tes tourments t’ont empêché d’en profiter,
d’y goûter,
de le savourer,
de t’en pourlécher,
de t’en étourdir…
Tu te tenais la tête fermement, à deux mains pour être certain de ne pas décoller.

Je n’aimerai plus

Tes tourments m’ont empêchée d’y goûter abondamment,
de le savourer passionnément,
de m’en pourlécher éperdument,
de m’en étourdir souvent.

Je n’aimerai plus

Tes tourments m’ont rejetée si souvent.
Tu m’as rejetée si souvent.
À en tuer notre plaisir,
à nous priver d’une saine luxure oh combien délectable,
à me faire douter de mon corps qui pourtant ne m’avait jamais trahie,
qui avait toujours été fidèle,
qui avait toujours été une source de plaisirs possibles et infinis,
à en éteindre ma force et ma féminité.

Je n’aimerai plus

Je ne me sentais plus femme dans le miroir de ton regard.

Je n’aimerai plus

Pour ne plus donner ce pouvoir à un homme.
Pour ne plus ressentir ces émotions qui étouffent de plaisir et de joie, mais qui étouffent tout court quand on nous en prive.
Pour ne plus qu’un homme puisse être si doux.
Pour ne plus qu’un homme puisse être si tendre.
Pour ne plus qu’un homme puisse m’aimer.
Pour ne plus qu’un homme puisse me permettre de me voir si belle à travers lui.
Pour ne plus qu’un homme puisse me faire croire qu’il me trouve désirable.
Pour ne plus qu’un homme me fasse croire qu’il est fort.
Pour ne plus qu’un homme m’empêche de voir qu’au fond il est faible.
Pour ne plus qu’un homme puisse me comprendre.
Pour ne plus qu’un homme puisse me protéger.
Pour ne plus qu’un homme puisse m’apaiser.
Pour ne plus qu’un homme me fasse autant plaisir.
Pour ne plus qu’un homme puisse me donner envie de me laisser aller.
Pour ne plus qu’un homme me fasse perdre la tête.

Je n’aimerai plus pour ne plus qu’un homme puisse me faire croire qu’il m’aime.

Est-ce de toi ou de l’image que je garde encore de toi dont je m’ennuie?
Est-ce toi ou mon souvenir de toi que j’aime encore?
Est-ce toi ou tes faiblesses que je déteste?

Je n’aimerai plus

Je t’en veux de ne pas avoir voulu me faire du mal, mais de m’en avoir tant fait.
Je t’en veux d’avoir tellement voulu me rendre heureuse que tu te sois perdu en chemin, de m’avoir rendue si heureuse pour ensuite me priver de ce bonheur.
Je t’en veux de ne pas avoir cru en moi.

Je m’en veux de ne pas avoir créé d’étincelles en toi.
Je m’en veux d’avoir tant pris soin de toi, d’avoir tant voulu ton bonheur alors que tu as tant besoin de perdre l’équilibre.
Je m’en veux d’avoir tant cru en toi.

Je n’aimerai plus

Je ne t’aimerai plus.

Eva Staire

Le petit retient

J’ai une amie, qui est aussi collaboratrice pour ce blogue, qui no

J’ai une amie, qui est aussi collaboratrice pour ce blogue, qui nous a demandé récemment dans un de ses textes si cela nous arrivait d’arrêter de nous poser des questions. Si nous devions écouter la raison ou le cœur… le combat entre ces deux protagonistes de notre vie est parfois bel et bien sans merci!

Personnellement, j’ai le combat contraire. Moi je suis une impulsive née. Une éternelle fonceuse à tête baissée. Rien n’est à notre épreuve, nous pouvons tout surmonter et dans l’échec, nous sommes encore gagnants d’expériences uniques qui, au final, nous auront fait grandir.

Je suis de ceux qui partiraient baluchon au dos, pouce levé vers le ciel là où la vie les mène. D’ailleurs, je l’avoue, je l’ai bel et bien déjà fait.

Je visite un endroit que j’aime, je veux y revenir, parfois même m’y établir. Je suis une globe trottine qui n’a pas eu l’occasion de réellement voyager. Mais en mon âme, je suis allée partout. Malgré que je ne sois pas allée bien loin en réalité.

Si cette amie collaboratrice angoisse devant les changements, moi j’angoisse à passer à l’idée de passer à côté de quelque chose que j’aurais pu ou dû vivre. Ne dit-on pas que nous n’avons qu’une seule vie à vivre? Alors je veux la vivre à fond, du moins en ai-je l’intention.

Bien entendu, être mère de trois jeunes enfants me « calme » dans mes élans. Mon époux est un homme plus terre à terre que moi. Je le tire vers les aventures et le mouvement, il me ramène à la réflexion.

Alors je réfléchis.

Je réfléchis à… comment le convaincre! Ha ha ha!

L’année dernière, je suis allée à l’Île du Prince Édouard pour la première fois de ma vie. Ce fut un coup de foudre instantanément!

Les insulaires (habitants de l’île) m’ont charmée autant que la mer, les plages, les villes, les valons, les lupins et l’air salin!

De retour de vacances, je n’ai pas passé UN SEUL jour de l’année qui a suivi sans avoir au minimum une pensée pour cette île. Celle qui en mon cœur je baptisais MON île! À m’écouter, nous y serions installés depuis plusieurs mois déjà ou nous n’en serions pas bien éloignés.

Nous y sommes retournés il y a quelques semaines après une année entière à attendre et je l’aime toujours autant! Mais je vous avoue que mon plus grand amour de l’endroit est l’océan.

Je comprends les réticences de mon époux, même si je ne les partage pas complètement. J’ai confiance en nous et je crois qu’à l’âge qu’ont les enfants, ça serait le meilleur temps pour un si grand changement. Si demain, il me dit : « Nous partons! », soyez certains qu’après m’être assurée qu’il le pense vraiment et qu’il ira jusqu’au bout, je serai la première à tout organiser!

Mais les décisions de ce genre se prennent à deux. Je comprends et j’accepte.

Mais j’angoisse parfois. Sur ce que nous manquerons à rester où nous sommes. J’angoisse en pensant à la perte de ces nombreuses expériences que les enfants auraient vécues, « si ».

J’angoisse devant la très grande probabilité de regret de n’avoir « pas essayé », moi qui essaie toujours.

À quel moment sommes-nous satisfaits de ce que nous avons?

À quel moment cessons-nous de regarder les nouvelles possibilités?

À quel moment l’appel de bouger s’estompe-t-il pour nous laisser profiter pleinement de la vie?

J’aime notre maison. J’aime beaucoup de notre ville. J’aime l’école des enfants. J’y aime aussi bien des gens. Mais…

Pardonne-moi mon cher et tendre époux. J’aime ce que tous nos sacrifices nous permettent, j’aime ce que tu nous offres, n’en doute jamais une seconde. Mais je crois que j’aurai toujours cette angoisse.

Celle de prendre racine là où la terre n’est pas mienne. Ou la terre que je ne sens pas être mienne.

Celle de passer à côté. Celle d’oublier de voir, entendre, sentir, goûter… Celle que les rêves ne deviennent pas toujours réalité.

J’aime ma réalité. Est-ce mal que, parfois, le rêve s’en éloigne pendant quelques instants plus ou moins grands?

Vous, à quoi rêvez-vous?

Simplement, Ghislaine

L’été de mes seize ans

J’avais seize ans, lui dix-sept.

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J’avais seize ans, lui dix-sept.

J’étais caissière et lui, emballeur, dans une épicerie. On n’habitait pas la même ville, on n’allait pas à la même école secondaire, mais on travaillait ensemble et on se parlait à peine. Je le trouvais cute, pis ça a l’air que lui aussi, il me trouvait cute, malgré mes broches et mon uniforme trop grand aux couleurs douteuses, à l’effigie de l’épicerie en question.

Un soir de juin, en finissant mon quart de travail, je suis allée le rejoindre dans le back-store du magasin, pour lui remettre courageusement mon numéro de téléphone que j’avais écrit simplement, de mes mains moites, sur un papier de facture de caisse. En fait, ça n’avait rien de courageux, je lui ai presque lancé le papier en plein visage en me sauvant. Je me rappelle qu’il m’avait dit : « Veux-tu que je te donne le mien ? » J’avais répondu, en parlant trop vite : « Non ! Comme ça tu n’auras pas le choix de m’appeler ! »

Il m’a appelée. J’avais seize ans, lui dix-sept. Je suis devenue sa première blonde.

Aujourd’hui, en ce soir de juin, j’ai trente-et-un ans. Je me rappelle ces doux moments-là vécus en juin, il y a quinze ans.

Ce soir, je suis en pyjama. Je porte mon pyjama le plus laid et j’ai les cheveux gras. L’homme avec qui je partage ma vie a eu une grosse journée. Il regarde le soccer à la télé pendant que je travaille à la table de cuisine. Le chien à chaud. Les enfants dorment enfin. Le dernier, aka Monsieur-j’ai-deux-ans, a fait des crises toute la soirée. Ça fait des nuits qu’on dort mal. L’aînée de six ans a fait un cauchemar cette nuit et est venue dormir avec moi tandis que l’homme est allé se coucher dans la chambre d’amis. La vie, quoi !

L’homme se lève, lâche un pet, va préparer son lunch. Pis moi, j’arrête de travailler pour penser à l’été de mes seize ans.

On a frenché en masse cet été-là, mon emballeur et moi. C’est aussi avec lui que j’ai fait l’amour pour la première fois…

Oups, l’aînée de mes enfants me sort de mes pensées, son p’tit rhume la fait tousser. Elle s’étouffe, pleure et a besoin d’être consolée. Bon, elle se rendort. L’homme va prendre sa douche, la partie de soccer est terminée.

L’été de mes seize ans, c’était un bel été. Comme celui de mes dix‑sept, dix‑huit, dix‑neuf… Bref, comme ceux des quinze dernières années.

On va se le dire, y’en a eu des plus tough que d’autres. Y a eu des périodes moins roses que d’autres. Mais demain, ça fera quinze ans que j’ai frenché mon bel emballeur pour la première fois. On s’est vus terminer nos études secondaires. Il m’a encouragée à aller étudier ma passion première et à en faire mon métier. Je l’ai vu bûcher à l’université. On s’est mariés. On s’est vus devenir parents (et il est le meilleur des papas). On s’est vus rénover. On s’est vus devenirs « grands ». Il m’a vue tenir la main de sa maman malade, je l’ai vu devoir la laisser aller. On s’est vus pleurer. On s’est vus rire.

En quinze ans, on a créé pleins de souvenirs. En quinze ans, on a toujours été amis, mais surtout amoureux. Notre amour a grandi, pour le mieux.

Ouais, ce soir, je porte mon pyjama le plus laid, j’ai les cheveux gras et l’homme pète allègrement.

Mais aussi, on frenche le dimanche matin pendant que les enfants mangent et que le blender prépare nos smoothies.

On danse ensemble en mettant des tounes quétaines beaucoup trop fort et les enfants nous disent d’arrêter, mais on ne les écoute pas.

On rit des mêmes jokes plates. Généralement. (Des fois, les siennes sont VRAIMENT plates.)

On n’est pas parfaits, mais on s’aime ben. Une grosse coche au-dessus de ça, même.

C’est ça la vie.

C’est pas toujours rose, c’est pas toujours drôle. Ce n’est jamais parfait et c’est correct comme ça.

Reste que quand je pense à l’été de mes seize ans, je souris. Je nous trouve chanceux d’avoir ensuite évolué au même rythme, d’avoir voulu prendre les mêmes chemins.

Quand je vois un jeune couple d’environ seize ans, les yeux pleins d’étoiles, je souris. Je me dis que peut-être un jour, ils frencheront devant le blender, en attendant leurs smoothies, pendant que leurs enfants auront le dos tourné.

En tous cas, je leur souhaite !

P.S. L’homme a encore, dans son portefeuille, le papier de caisse sur lequel j’avais inscrit mon numéro de téléphone. Il pète, mais il est cute, non ? 😉

Caroline Gauthier

Décider d’avoir un enfant

Rêver d’avoir des enfants lorsque nous étions jeunes, ça nous e

Rêver d’avoir des enfants lorsque nous étions jeunes, ça nous est tous déjà arrivé !

Puis, la vie fait son chemin, et on rencontre des gens tous différents les uns des autres. Il y a des gens qui entrent dans nos vies pour y rester, et d’autres qui y entrent seulement pour nous donner des leçons et nous faire grandir, apprendre.

Alors que tu es dans une relation sérieuse depuis plusieurs années et que votre entourage commence à vous mettre de la pression (pour ne pas dire « vous tanner ») avec les « Quand est‑ce que vous allez nous faire un beau petit bébé, là ? », « Assez les chiens, il serait temps d’avoir un vrai enfant », « Il me semble que vous êtes rendus là dans votre vie, avec votre maison et vos emplois stables » et j’en passe, tu commences à te poser des tonnes de questions :

  • Est-ce que je suis vraiment rendue là ?
  • Est-ce que je veux vraiment des enfants ?
  • Est-ce que je suis prête à avoir quelqu’un qui va dépendre de moi nuit et jour ?
  • Est-ce que mon chum va pogner « la chienne » et partir en courant ?
  • Est-ce que mon couple va durer ?
  • Est-ce que je vais être une bonne maman ?

Ensuite, tu dis à ton cerveau d’arrêter de rouler à 100 000 à l’heure, que tous les parents vivent le même stress (la plupart), que oui, c’est inquiétant et épeurant de prendre la décision d’avoir un ou des enfants, mais qu’il s’agira là de la plus belle expérience de ta vie, et ça, tu en es convaincue !

En fait, tu sais que si tu te poses trop de questions, tu ne le feras jamais. Il y aura toujours des petites excuses pour te faire penser que ce n’est pas le bon moment, car je crois que nous ne sommes jamais prêts à 100 %.

Et vient le jour où tu as ta première relation sans protection (mon dieu, c’est tellement stressant, mais émouvant en même temps) ! Puis, les jours et les semaines passent, et finalement, tu te surprends à espérer très fort qu’un petit être s’est frayé un chemin jusque dans ton ventre. Tu n’oses pas le dire à personne, parce qu’en fait, tu ne sais même pas si ça a « pogné », et puis tu ne le sauras pas avant minimum cinq semaines. Mais comme il s’agit d’une trop grande émotion, tu décides de le dire à ta meilleure amie, qui capote autant que toi !

Ensuite, tu attends que le jour J arrive, le jour où tu seras en retard pour tes règles, et où tu passeras un test de grossesse pour être certaine que c’est bien réel…

La suite à venir sous peu !

Vanessa Lamoureux

Lauriane ou l’instigatrice du fondement de notre famille

Lorsque je me mets à discuter avec d’autres mamans sur les sujets

Lorsque je me mets à discuter avec d’autres mamans sur les sujets de la maternité, je me rends bien compte à quel point rêver d’avoir des enfants ne m’avait pas beaucoup effleuré l’esprit. Pendant que certaines en rêvaient depuis la tendre enfance ou encore que d’autres clamaient haut et fort que jamais, au grand jamais, la maternité ne ferait partie de leurs plans élaborés de vie, moi, l’éducatrice en petite enfance entourée de bambins au quotidien, je n’avais jamais soulevé la question dans mon cœur ou dans mon esprit. Je n’étais ni pour ni contre. Non, seulement pas encore arrivée à la croisée des chemins pour me poser cette question.

Et puis, sans crier gare, la question n’a pas eu le temps de se poser… elle m’était passée sous le nez à la vitesse de l’éclair… La réponse avait trouvé place en mon ventre sans que je n’aie eu le temps d’y réfléchir.

À l’époque, je venais à peine de rencontrer ton papa.  Un grand gaillard qui cumulait les heures de travail pour subvenir aux besoins de sa fille dont il avait la garde une semaine sur deux. Une blondinette aux grands yeux bleus d’à peine deux ans et demi. Nous entamions une relation remplie d’incertitudes qui ne savait trop par quel bout commencer.

Nous venions de débuter « l’officialisation » de notre couple que nous annoncions par la même occasion ta venue neuf mois pile poil après le début de notre relation. Pourquoi faire compliqué lorsque l’on peut faire si simple!

Et c’est à ce moment précis que tu as fait, à toi seule, grosse comme une crevette dans mon océan, opérer toute la magie telle une véritable Fée Clochette de Disney.  Moi qui n’étais pourtant certaine de rien face à cette vague de nouveautés dans ma vie, j’ai pourtant décidé de plonger à pieds joints dans celle-ci. Ton papa et Julia ont emménagé avec moi. Nous avons fondé, une semaine sur deux, notre petite famille, nous acclimatant ainsi à cette nouvelle réalité de temps plein qui arrivait à grands pas.

Toi si petite, qui venais de bousculer mon grand univers et mes immenses certitudes, tu restais pourtant si discrète. Une grossesse de rêve! Tu valsais dans mon ventre telle une ballerine de haut niveau. Je vaquais à mes occupations et toi, toujours, tu suivais sans grandes manifestations.

J’ai apprivoisé cette nouvelle réalité et plus le temps avançait, plus j’avais hâte de devenir TA maman. Pour nous faire languir, tu t’es pointée avec du retard : 41 semaines et trois jours.  Seize jours après l’effroyable effondrement des tours jumelles de New-York durant lequel l’idée d’accoucher en pleine guerre me terrassait. C’est par césarienne qu’on t’a fait sortir de ta réconfortante position.  Dans mon univers utérin, il n’y avait que de l’amour, que de la quiétude et de la douceur à ton égard. Pourquoi se presser? Cela n’avait tellement rien à voir avec les projections d’horreur qui nous subjuguaient les esprits.

Aujourd’hui, à l’orée de tes seize ans, papa et moi sommes toujours en amour. Nous vivons par contre notre coup de foudre à retardement. C’est maintenant que nous nous offrons la latitude de nous découvrir… Avant, nous étions trop occupés à fonder notre famille. Vous avez, tes sœurs et toi, atteint l’âge de l’autonomie et c’est tant mieux pour nous deux… Nous nous découvrons comme couple et c’est si merveilleux.

Encore aujourd’hui, chère Lauriane, tu es celle qui a le plus confiance dans ce que tu fais et dans la direction où tu vas. C’est par cette même conviction que tu devais savoir, dans mon ventre, que papa et moi allions fonder notre famille. Aussi certaine que ta grande sœur Julia ferait toujours partie de nos vies.

Tu as cédé un peu de ta place pour la venue de ta petite sœur Emmanuelle qui, malade, a pris beaucoup de notre temps, en laissant ainsi moins pour toi.  Tu t’ajustes à toutes les situations. Devenant à ton tour grande sœur, tu avais cette maturité de tout comprendre et pour toi, tout était toujours correct.

Toi, Lauriane, tu as la confiance dans tous tes gestes et tes paroles. Tu as la détermination, la douceur et la passion enfouies dans tout ton être. Tes pas sont dictés par ta volonté inébranlable. C’est tellement beau de te regarder devenir une jeune femme assumée.

Merci d’avoir bousculé mes plans. Emprunter la voie de ton assurance aura été le plus beau des chemins que j’aurai parcourus.

Grâce à toi, j’ai un mari que j’aime de tout mon cœur et qui m’aime en retour comme jamais je n’ai été aimée auparavant.

Grâce à toi, j’ai choisi d’aimer et de laisser entrer Julia dans ma vie. Quelle belle rencontre ce fut d’être sa belle-maman, et ce l’est encore chaque jour.

Grâce à toi, nous avons agrandi la famille, laissant venir au monde notre belle Emmanuelle, te permettant de jouer à la fois un rôle de petite et de grande sœur.

Ne va surtout jamais croire que tu n’as pas été désirée ou que par la force des choses, nous avons dû nous accommoder à ta présence. Non… il n’en est rien. Tu es la plus belle des surprises que la vie puisse offrir à quiconque et tu ne cesses de nous surprendre!

Par ta venue, nous sommes une famille unie et inébranlable, remplie de souvenirs et de traditions que nous tentons de recréer année après année. Une famille qui continue de cheminer et sur qui on peut toujours s’appuyer lors des coups durs. Une famille avec laquelle on peut festoyer toutes les réussites. Le reste nous appartient. Mais notre histoire débute par toi!

Ta maman qui t’aime xx

Mylène Groleau

Le premier amour

Ah ! Ce premier amour ! Celui qui fait battre ton cœur comme s

Ah ! Ce premier amour ! Celui qui fait battre ton cœur comme s’il allait sortir de ta poitrine, qui te donne des papillons dans le ventre comme si tu venais de manger trois repas en un, qui te fait sourire sans aucune raison, qui te soulève jusqu’au septième ciel tellement tu te sens légère, mais qui peut aussi te faire redescendre aussi vite que tu es montée.

Un premier regard, un premier sourire, un ajout sur Facebook parce que tu es trop gênée d’aller lui parler en vrai. Quand tu vois qu’il a accepté ta demande d’amitié sur Facebook, et que tu vois qu’il est en ligne, tu ne veux pas aller lui parler, de peur d’avoir l’air désespérée et trop fatigante. Finalement, tu te dis « Bon je fonce, qui ne risque rien n’a rien » (à ce qu’ils disent). Et il s’avère que c’est le meilleur geste que tu n’aurais pas pu poser ! Et finalement, tu vois sur son profil qu’il est célibataire (le jackpot, quoi) ! Et c’est là que tu fonces !

Première rencontre, aussi timides l’un que l’autre. Vous écoutes un film (activité typique pour un premier rendez-vous), vous essayez de vous coller subtilement, tu tasses ta main jusqu’à temps de frôler la sienne, puis tu l’enlèves (je sais, c’est nono. Ha ! Ha !) Et puis là, arrive le premier baiser ! Là où les papillons se réveillent et se mettent à danser dans votre estomac et qu’ils sont incontrôlables. Un effet jamais ressenti, tout est nouveau, épeurant mais agréable. Puis, vous vous dites « Au revoir » et vous avez déjà hâte à la prochaine rencontre.

Puis, tu le revois à l’école et tu fais comme si de rien n’était pour ne pas éveiller de soupçons tant que ce n’est pas « officiel », mais en même temps, tu as envie de crier au monde entier à quel point tu l’aimes déjà (tu t’attaches vite, petite fille, mais un cœur, ça ne se contrôle pas). Tu ne peux pas non plus lui dire que tu l’aimes déjà, sinon il risque de te trouver trop intense et il va fuir, alors tu fais mine de rien.

Puis, il y a la deuxième rencontre. Ton cœur fabule comme la première fois, et même encore pire ! Tu sais déjà que c’est le bon, l’amour de ta vie, celui avec qui tu as envie de tout vivre, y compris tes premières fois. Quand il est près de toi, tout s’accélère en toi, et tu perds le contrôle. Il faut que tu lui dises, sinon tu vas exploser ! Tu te retiens, c’est quand même seulement la deuxième fois que tu le vois !

Puis les jours avancent, et finalement ça devient du sérieux. Tu le présentes à tes parents, ta famille, tes amis. Il fait de même, car il sait que toi aussi, tu es la bonne (comme c’est bon d’aimer et d’être aimée !) Un sentiment inconnu jusqu’à maintenant (mis à part l’amour de tes parents, mais on s’entend que c’est différent), mais tellement agréable à ressentir.

Les mois passent et tout se concrétise, et il y a des rapprochements pour la première fois. Tu es apeurée, mais énervée, triste mais heureuse, gênée mais tu sais que c’est réciproque !

Et puis, la première relation arrive, et tu l’aimes encore plus ! Il a tellement pris soin de toi, il s’est assuré que tu te sentais bien et que tu étais heureuse avec tes choix. Au fil des mois et des années, tu réalises qu’effectivement, c’est l’homme de ta vie, que vous êtes plus forts ensemble, et que vous pouvez vaincre n’importe quels obstacles et défis. Que c’est avec lui que tu veux « devenir adulte », que tu veux une maison, des enfants, bref ta vie rêvée de jeune fille.

Ce sentiment de légèreté, d’amour, de sourire pour rien, que tout te fait penser à lui, que la vie ne pourrait pas être plus belle et plus parfaite. Mais en vain, tu sais qu’il n’y a jamais rien de parfait… Et puis soudainement, il est temps de commencer quelque chose de nouveau, et tu fais confiance à la magie d’un nouveau départ.

Vanessa Lamoureux

Les femmes, le mode d’emploi

Je sais, je sais ! Nous sommes par moment compliquées et difficil

Je sais, je sais ! Nous sommes par moment compliquées et difficiles à suivre. Une fois par mois, on a la mèche courte ou carrément pas de mèche dans mon cas. Il peut paraître des fois très complexe de savoir dealer avec certaines d’entre nous, mais dans le fond, c’est tellement simple ! Ce n’est pas parce qu’on a tendance à rendre ça compliqué quand c’est simple que c’est compliqué de nous rendre heureuses ! Alors voilà trois suggestions qui rendront votre vie de couple beaucoup plus plaisante. Oui, oui, seulement trois choses !

1- De l’initiative : Il peut parfois arriver, sans que vous sachiez pourquoi (ce n’est pas toujours des spm), que nous devenions impatientes et irritables. Mettre la switch à off peut être extrêmement difficile pour certaines. Alors juste se faire dire que nous n’aurons pas à préparer le souper ou à faire la vaisselle peut enlever un poids de nos épaules et nous redonner un peu le sourire. Et le summum est quand vous ramassez votre vaisselle au fur et à mesure lorsque vous faites à manger ! Ce qui est important et qu’il faut retenir de cette idée, c’est que ça doit venir de vous et non être fait sur demande. On déteste le fait d’être obligée de demander de l’aide, on aime que ça vienne de notre partenaire, c’est la clé !

2- De l’encouragement et de l’écoute : Si votre dulcinée est du genre à essayer de toujours voir à tout et de ne rien oublier, juste un « Tu es bonne ma chérie » ou « Une chance que tu es là » fait tellement de bien à entendre. Depuis que je suis mère, j’ai toujours l’impression de devoir performer chaque jour même si je suis exténuée. Des petits mots d’encouragement mettent un petit baume sur le cœur de l’être aimé. Sinon, un petit massage des épaules quand vous passez derrière nous et que vous voyez que la pression est trop haute. Prenez le temps de vous intéresser à notre journée même si ça revient toujours à la même affaire.

3- Le désir : Être parent signifie aussi de voir son intimité diminuer. Quand on est une maman, on finit par avoir l’impression de lentement devenir un robot. Un robot qui a une routine bien précise, qui change des couches, qui n’a plus le temps de se faire aussi belle qu’avant. De plus, qu’on le veuille ou non, des grossesses, ça change un corps et ça laisse ses traces. On aime, mais là on aime vraiment, on adore se sentir toujours aussi désirée par notre homme ! En plus de donner de la fierté à votre femme, vous mettez les chances de votre bord de faire augmenter sa libido… ce qui s’atténue avec la fatigue et les complexes. Se sentir désirée redonne de la confiance, de l’assurance à votre partenaire.

C’est tout ! Mon mode d’emploi est déjà fini. Vous pensiez ça plus compliqué que ça !?! Hey bien non. Il y a ici les trois ingrédients qui transformeront la conjointedzila de la maison en femme beaucoup plus rayonnante et ouverte. Ce n’est pas la lune et en plus, ça ne coûte absolument rien.

Mireille Coutu Lessard

5 signes qui démontrent qu’une petite pause d’enfants vous ferait du bien

1- Vous passez devant le miroir et vous vous faites peur à

1- Vous passez devant le miroir et vous vous faites peur à vous-même.

Non, ce n’est pas normal. Il arrive parfois que l’on ait moins de temps à se consacrer, surtout lorsque les enfants sont bébés, mais il ne faut pas pour autant se négliger. Prendre soin de soi afin de mieux prendre soin des autres. Pas toujours évident, mais si important.

2- Vous ne vous rappelez pas la dernière fois où vous êtes sortis sans les enfants.

Que ce soit seul ou en amoureux, il faut parfois se ressourcer afin de revenir en pleine forme. Cela ne veut pas dire que nous aimons moins nos enfants, nous voulons simplement une petite pause. Et pour ceux qui sont en couple, eh bien, prenez du temps pour vous. Un jour, les enfants quitteront le nid familial, alors tentez de ne pas vous perdre en cours de route.

3- Les pleurs ou même les rires de vos enfants sont devenus des sons irritants.

Oui, ça arrive. Un son si pur et si beau peut se transformer en vraie sirène irritante lorsque nous sommes épuisés. Vaut mieux se retirer, prendre l’air et revenir une fois calmé. À défaut de pouvoir s’évader le temps d’une sortie, une simple marche ou aller courir un peu peut parfois nous épargner bien des maux.

 

4- Vous avez des taches inconnues ou du vomi de bébé sur votre chemisier, vous en êtes conscients/conscientes et vous sortez quand même de la maison ainsi.

Si cela arrive occasionnellement, ok, ça nous est tous déjà arrivé ! Nous courons à gauche, à droite et la plupart du temps, nous sommes à bout de souffle. Mais si cela est rendu une habitude, arrêtez-vous un moment. Je crois que vous êtes dû pour prendre du temps pour vous, tout simplement.

5- La seule chose dont vous parlez, ce sont vos enfants.

Nous les aimons tellement, c’est normal. Mais il y a d’autres sujets de discussion. Encore pire si vos amis n’ont pas encore d’enfants ! N’oubliez pas vos passe-temps ou vos centres d’intérêt. Ne VOUS oubliez pas.

Geneviève Dutrisac

Ma sœur annule son mariage

Tout récemment, ma sœur m’a annoncé qu’elle avait annulé son

Tout récemment, ma sœur m’a annoncé qu’elle avait annulé son mariage prévu pour cet automne. Vous allez penser que c’est parce que son couple bat de l’aile. Au contraire, c’est parce qu’ils se sont écoutés, ils se sont parlé et ils ont choisi ensemble. Parce que le Mariage est malheureusement rempli de trop de conventions qu’on en oublie l’essentiel et qu’on plonge dans son organisation en y perdant tout son sens. Au bout du compte, le stress finit par ternir ce grand moment unique dans une vie avant même qu’on ait pu le vivre.

Au fait, le Mariage c’est quoi?

J’ai refusé d’en faire une étape de vie dictée par la religion bien que je me sois mariée devant l’Église catholique. J’ai réfléchi au sens que je souhaitais, que nous souhaitions lui donner. Et c’est ce que nous avons vécu. Une journée parfaite durant laquelle nous nous sommes laissé flotter et bercer par l’Amour qui avait grandi entre nous et en nous l’un pour l’autre. Il y a plus de dix ans maintenant, j’ai vécu le même processus que ma sœur : organiser mon mariage. On dirait que déjà à l’annonce de notre mariage, un peu tout le monde veut s’en approprier une partie.

Tout d’abord, tes amies trouvent ça ben cool de t’habiller en « crottée » pour te faire vendre des pénis en chocolat sur Grande Allée. Ben oui! Ça a ben du sens de tourner au ridicule ce que tu t’apprêtes à vivre comme le plus beau moment de ta vie. Après, je me suis sentie quand même obligée de leur dire « Merci! » parce qu’elles ont organisé un rallye dans la ville pour moi pis que je feelais cheap d’avoir trouvé ça ben poche comme soirée tellement que j’en avais pleuré. C’est maintenant bien loin de moi et déjà pardonné, mais encore cet été, j’ai croisé une gang de filles sur le bord du fleuve qui suivaient cet insignifiant rituel d’enterrement de vie de filles. Non, mais quand est-ce qu’on va juste arrêter de faire des choses parce que c’est censé être de même? Mais là, peut-être que je juge trop vite… (Je réfléchis) C’est drôle, je doute quand même que cette fille qui a dit OUI par Amour à la demande en mariage de son chum n’a pas au même moment rêvé de vendre des pénis en chocolat pendant que ses amies lui rappellent que ce ne sera pas toujours rose, tout en affichant un sourire qui me laissait perplexe. J’ai quand même des excuses à faire à ce propos. J’ai jadis aussi pris part à ce genre de mascarade. Quoiqu’à l’époque j’avais refusé de poursuivre avec la gang aux danseurs parce que ce n’était définitivement pas très cohérent avec mes valeurs dans le contexte du mariage. En y repensant bien aujourd’hui, je rêve de repenser ce rituel pour en faire un moment fort et laisser en souvenir à la future mariée le sentiment qu’elle ne sera jamais seule même dans les moments les plus difficiles. Que nous serons toujours là pour elle, quoi qu’il arrive.

Ensuite, ta famille te partage ses demandes. Vas-tu inviter ton oncle untel? Il a quand même participé à ton déménagement… Ils questionnent le menu, les cadeaux des invités et même le budget de ton mariage. Là, ça commence à faire! « NON! de NON! et Re-NON! »

Parce que je suis passée par là, voici mon message à tous ceux qui rêvent un jour de se marier.

« Soyez forts, soyez vrais. Refusez toutes les conventions et toutes les demandes de votre famille ou de vos amis qui ne sont pas EN COHÉRENCE avec le sens que vous souhaitez donner à votre Mariage, à votre Vie! »

Le Mariage, ce n’est pas une cérémonie, ce n’est pas une religion, ce n’est pas une simple fête. Le Mariage, c’est probablement l’engagement le plus fort et sincère que vous aurez l’un envers l’autre. C’est dans ce Mariage que vous rendrez votre Amour vivant, la vie durant. Et ça! Personne d’autre que vous ne peut vous dicter comment, avec quels mots et par quel rituel vous allez vous y engagez pour qu’il prenne tout son sens. Créez votre Mariage pour vous en faire un ancrage fort à votre image, qui vous unira et qui représentera tout l’Amour que vous avez l’un pour l’autre. C’est exactement ce que représente mon Mariage et je m’en sers chaque fois que je nous sens loin de ce que nous avions imaginé de notre vie ensemble.

Ne vous en faites pas pour ma sœur et son amoureux. Ils sont parents de deux enfants adorables. Ils habitent une maison qui est remplie d’Amour. Et ce projet a été une expérience forte enrichissante qui leur a permis de se questionner, de communiquer, de se donner le droit de douter, de se remettre en question et de s’ouvrir ensemble à ce qui leur ressemble et qui leur donne en ce moment un doux feeling d’avoir pris une BONNE DÉCISION! À mon avis, ils sont déjà mariés!

« Longue vie à vous deux, les amoureux. Vous avez traversé ensemble tant de moments aussi difficiles qu’exaltants. Au travers du temps, vous avez donné un sens à votre vie ensemble. Vous avez développé une complicité tendre et inspirante en plus d’une habileté hors du commun à communiquer. Vous avez pris racine près des vagues où votre Amour est né. Et c’est dans cette nature bordée par le vent salin du fleuve que vous élevez vos deux charmants enfants. Votre ancre est à l’eau et vous maintient au plus profond de votre Amour. »

Votre demoiselle d’honneur! En l’honneur de votre Amour.

Je t’aime, ma sœur!

Pour connaître mes 5 recommandations #Harmonie101 pour revenir à l’essentiel et organiser un Mariage à votre image, poursuivez sur La famille de ma vie – Coaching

Stéphanie Dionne

 

Un, c’est comme six

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Il y a quelques jours, j’ai dit à la blague à une amie qui a un enfant et qui n’en veut pas d’autres : « Voilà, tu vas devoir en faire un autre! »

Je demande pardon à cette amie.

Je l’ai fait à la blague, pour rire simplement. Sur le coup, c’était simplement un petit clin d’œil. Plus tard la même journée, alors que je peinturais le bureau de ma fille, j’ai repensé à ma « blague » et j’ai ressenti un premier malaise.

Vous, les parents qui avez décidé d’avoir UN enfant (remarquez je n’ai pas écrit « qu’un seul enfant », ce qui me semblait péjoratif), vous avez dû l’entendre souvent, cette blague! Elle est usée n’est-ce pas? Que votre décision repose sur un choix, la santé ou une incapacité, c’est VOTRE choix et personne ne devrait trouver à y redire!

« Un enfant, c’est de l’amour pur; deux, c’est deux fois plus d’amour… »

FAUX!

L’amour, ça ne se quantifie pas! 

Le contraire est aussi vrai : les familles comptant trois enfants et plus se font aussi stigmatiser. « Wow! Vous êtes courageux! » ; « Vous allez peupler la province à vous seuls! » L’annonce d’une nouvelle grossesse, moment qui devrait être plus que joyeux, enthousiasmant et surtout un pur bonheur, devient une banalité aux yeux de certains si on s’arrête à leurs commentaires : « Encore?! » 

Le « encore?! » n’est pas plus acceptable que le « juste un?! »

Une famille, ce n’est pas défini par le nombre d’enfants qu’elle comprend. Une famille, ce sont des gens qui se sont assemblés pour partager leur vie, leurs joies, leurs peines et surtout leur amour. Que ce soit avec enfant(s) ou pas; qu’il y en ait un ou trois, qu’importe?

Puisque nous affirmons haut et fort que nous aimons également tous nos enfants, ne serait-ce pas un peu hypocrite de dire qu’un enfant ne donne pas autant à ses parents que les enfants plus nombreux de la famille d’à côté?

J’avais oublié cette journée-là que nos blagues qui se veulent bien innocentes peuvent parfois cacher un sens qui pourrait atteindre les personnes qui les reçoivent. Il n’y a pas sujet plus « sensible » que les enfants. Nous y allons tous de nos pensées, nos commentaires, nos expériences, mais nous devrions réfléchir aux blagues « faciles » qui se répètent inlassablement.

Pardonne-moi, mon amie. Peut-être que ma blague ne t’a pas atteinte, car je sais que ta décision, votre décision, vous convient. Mais à tous ceux et celles qui reçoivent de ces commentaires qui se veulent drôles et légers, ne soyez pas trop prompts à en être blessés. Nous avons parfois de cette mauvaise habitude de blaguer quand nous ne devrions pas.

Un enfant, c’est comme six : l’amour d’une famille n’a aucune limite. Ni au départ ni par la suite.

 

Simplement, Ghislaine