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Il t’a trompée, et ce n’est pas de ta faute

C’est arrivé graduellement. T’as perdu le contrôle de ton coup

C’est arrivé graduellement. T’as perdu le contrôle de ton couple. Entre les brassées de lavage, les biberons et ta fatigue, t’as oublié que t’avais un couple.

Puis un soir, il est arrivé, l’air piteux.

Au fond de toi, tu savais déjà ce qu’il allait te dire. Ton cœur battait trop fort, trop vite. Tu sentais ses battements jusque dans tes tempes.

Et il l’a dit :

« Je t’ai trompée. Je m’excuse. Mais j’avais besoin d’attention et de me sentir aimé. Depuis des années, je me sens comme ton coloc… en fait, depuis qu’on a les enfants. »

T’es oreilles sillaient, t’avais de la misère à respirer. Tout tournait autour de toi. Pourtant, tu t’y attendais. Au fond de toi, tu savais que ton rôle de maman prenait trop de place dans ta vie et que ton couple n’existait plus vraiment.

Mais à ce moment précis, tout ce que tu voulais… c’était pleurer et hurler. Sauf que tu ne pouvais pas. Les enfants dormaient, et si tu les réveillais, s’ils te voyaient pleurer… et s’ils ressentaient ton mal…

Alors, en plus de gérer sa trahison, tu devais agir en femme forte pour eux, pour tes enfants,

qu’est-ce que t’es devenue? Une marionnette qui vit en fonction des autres? Une maman trahie par l’homme de ta vie.

C’est ça… tu te sens comme une pas bonne.

Comme celle qui n’a pas réussi à être une maman, une femme et une conjointe.

Sa trahison à lui vient de faire en sorte que tu te remets en question. Parce qu’aujourd’hui, à tes yeux… t’es une pas bonne.

Ma belle, écoute-moi. Les actions des autres ne dictent en rien ce que tu es.

Oui, tu as fait des erreurs; oui, tu as oublié ton couple. Mais avoir des enfants, ça ne vient pas avec un manuel d’instructions. T’es pas née avec la bible du savoir parental et conjugal.

Peu importe que tu aies été absente émotivement de ton couple, tu mérites le respect, tout comme il le méritait avant de te tromper.

C’est pas facile hein? Tu te mets tout ça sur le dos, parce que c’est ce que lui a fait en te disant qu’il avait sauté la clôture par manque d’attention et d’amour. Il a foutu son sac à problèmes dans ta cour. Et maintenant, il faudrait que tu lui pardonnes et que tu t’excuses.

Parce que tu te dis que si aujourd’hui, ta famille explose, ça va être de ta faute. Parce que tu es la base de cet adultère. Tout est de ta faute.

Et là, tout s’enchaine dans ta tête.

Tu vas faire comment monétairement? Vous allez devoir vendre la maison! Et tu ne verras plus les enfants aussi souvent et ça, c’est impensable!

Alors, tu te dis que tu es mieux de rester avec lui que d’être seule et sans tes enfants. Que tu vas t’améliorer, essayer d’être une meilleure blonde.

Pis qu’au fond, c’est de ta faute s’il t’a trompée…

Ben wake up ma belle.

S’il t’a trompée, c’est qu’il est con.

S’il t’a trompée et qu’il ose mettre ça sur ta faute, c’est qu’il ne mérite même pas que tu pleures pour lui.

Sois forte, respecte-toi. Sois TA meilleure amie et tourne le dos à toute cette mascarade.

Ce ne sera pas facile, loin de là. Tu vas pleurer, avoir mal, regretter… mais un jour, tu seras fière de toi. Un jour, tu vas te regarder dans le miroir en te disant : « Hey, t’as passé au travers! T’as réussi! »

À toi qui vis des moments difficiles, je t’aime.

Se sentir mal d’avoir des enfants? Non.

Récemment, je me suis retrouvée dans une situation où je me suis

Récemment, je me suis retrouvée dans une situation où je me suis sentie très mal. J’avais l’impression qu’une amie trouvait très contraignant, voire un peu lourd, que j’aie une famille. Je me suis sentie déchirée entre mes priorités familiales et ne pas vouloir décevoir mes amies.

Et puis, j’ai regardé mon fils… J’ai pensé au fait que je n’ai jamais autant ri que depuis que je suis maman, qu’il n’y a pas une journée qui passe sans que son père ou moi disions à quel point nous l’aimons ou à quel point nous le trouvons merveilleux, que nous ne pouvons nous empêcher d’être impressionnés et d’en parler. Je souriais en me flattant la bedaine parce que bébé 2 dansait la samba. Je me suis dit que c’était ça ma vie maintenant, et qu’il était hors de question que je m’en excuse.

J’ai alors décidé que c’était la dernière fois que je laissais ce sentiment de culpabilité m’envahir.

J’ai longtemps été l’amie sans enfant. Jamais je n’ai trouvé désagréable que mes amies mamans aient des contraintes familiales. J’ai saisi rapidement que les brunchs à midi ou 13 h n’étaient pas vraiment l’idéal avec la sieste d’après-midi et que les soupers « enfants-friendly » qui commencent à 19 h quand les petits se couchent à 19 h 30, ce n’est pas l’idée du siècle. C’était avec plaisir que je prenais tout ça en considération et que je prenais l’initiative de proposer des activités qui respectaient tout ça. C’est certain que j’ai eu des oublis, mais je comprenais et tentais de faire attention. On n’a pas eu à me répéter systématiquement pendant quatre ans que la sieste était entre 13 h et 15 h ou que des enfants de moins de cinq ans se couchent tôt, comme je le vis actuellement avec une amie.

Heureusement, sans nécessairement connaître mon horaire familial sur le bout des doigts, la grande majorité de mes ami(e)s est sensible à notre réalité de parents. Ils apprécient quand on peut faire garder et quand on se déplace, mais ils comprennent aussi que c’est parfois plus facile quand ils passent à la maison, et ils le font avec plaisir. On trouve un bel équilibre.

Par contre, je réalise que certains n’ont aucune sensibilité à ce sujet. Proposer uniquement des activités dans des bars ou après 20 h à des parents d’un enfant de presque deux ans en attente et d’un deuxième… ce n’est vraiment pas les prendre en considération ou se soucier qu’ils profitent également du moment. En fait, c’est assez égoïste de demander à une femme enceinte de prévoir une fin de semaine à l’extérieur alors que bébé n’aura même pas trois mois, qu’elle allaitera, qu’elle n’a aucune idée de comment sera ce bébé  : prendra-t-il le biberon? Dormira-t-il? Fera-t-il une jaunisse? L’accouchement aura-t-il bien été? Comment le plus vieux de deux ans s’adaptera-t-il à sa nouvelle réalité de grand frère? Papa, si fabuleux soit-il, sera-t-il à l’aise d’être seul pendant trois jours avec un enfant de deux ans qui déborde d’énergie et un mini bébé?

Bref, cet événement récent m’a fait réfléchir. J’ai de bons amis. Même si ce n’est pas toujours évident, j’essaie très fort de trouver un équilibre en continuant d’être là pour eux et en prenant le temps de faire quelques sorties pour que notre amitié ne se déroule pas uniquement dans mon salon à regarder mon fils jouer. Par contre, j’ai une famille maintenant. Cette famille est et sera toujours ma priorité. C’est mon choix, c’est vrai, et je l’assume pleinement.

Je crois qu’il est tout à fait réaliste que mes amitiés évoluent de manière à ce que ce soit compatible, tout comme je l’ai fait pour d’autres parents par le passé. Je ne demande pas à mes ami(e)s sans enfant de laisser de côté tous leurs intérêts, je demande simplement qu’on se trouve au milieu, qu’on fasse attention les uns aux autres. À partir de maintenant, je refuse de me sentir coupable de ne pas pouvoir faire certaines choses parce qu’elles ne sont pas compatibles avec ma vie familiale ou, même, qu’elles y nuisent. Je sais que ça se fait déjà naturellement avec la majorité, je me croise les doigts pour que ce soit aussi simple avec tous. Si ce ne l’est pas, ce sera peut-être signe que nos chemins se séparent…

Jessica Archambault

À go, on se déculpabilise… Merci George et Charlotte!

Il était une fois, les petits Charlotte et George qui voyageaient e

Il était une fois, les petits Charlotte et George qui voyageaient en Europe, accompagnés de leurs parents bienveillants, Katherine et William. Charlotte et Georges étaient de magnifiques enfants, blondinets et souriants. La perfection incarnée.

Nés dans une bonne famille (que dis-je! Une famille royale, littéralement!), ils se retrouvaient malgré eux sous l’œil aiguisé et sans pardon de la caméra. Leur binette et toutes leurs expressions garnissaient les couvertures de magazines. La moindre de leurs réactions faisait le bonheur des journalistes à potins qui se régalaient de tout ce qui ne cadrait pas avec l’éducation monarchique.

Donc, cette fois-là, George et Charlotte s’étaient retrouvés en Pologne et en Allemagne, loin du pays de leur naissance surmédiatisée et de leurs jouets. Des vacances familiales? Une fin de semaine au chalet? Non, non! Une visite officielle. Un voyage diplomatique. Et clairement, il n’y a rien dans « voyage diplomatique » qui ressemble à Disneyland. On serre une main ici, on sourit par là, on s’incline gracieusement… rien pour faire triper des enfants. Même s’ils ont une couronne sur la tête.

Mon but n’est pas de contester ni d’encenser la monarchie britannique, ni de critiquer la teinte de la robe de Kate coordonnée à celle de sa fille. Rien de politique dans mon commentaire, rien de lié à la mode non plus. Tout est une question de famille. Et de chaos.

Bien sûr, ils représentent la tite famille parfaite. Deux parents amoureux, une histoire à faire rêver, le film de princesses réalisé. Deux enfants charmants, le p’tit couple garçon-fille, tout en blondeur et en teint de lait par-dessus le marché. Des vêtements tout propres, bien repassés. Non mais! Je vous le dis, la perfection! Ils sourient, ils sont sympathiques, ils sont bien élevés. Ils sont cuuuuute!

Et pourtant, pourtant, George a été photographié alors qu’il faisait la baboune. Ben oui, petit George, ça ne lui tentait pas, lui, de débarquer de l’avion dans un pays inconnu, devant des centaines de caméras insistantes. Il aurait préféré, lui, jouer avec ses amis, faire sa sieste dans son lit et avoir ses deux parents juste pour lui. Papa William a bien tenté de le ramener dans le droit chemin, de lui changer les idées, de lui proposer une collation ou un câlin, mais petit George a boudé. Et toutes les caméras de la Terre ont capté sa face de bébé-baboune.

Et pourtant, pourtant, Charlotte a été photographiée alors qu’elle se laissait aller à une crise de bacon. Dans sa petite robe rose qui a dû coûter la peau des fesses de la nounou, elle a pété un plomb. Elle était fatiguée, tannée, et parce qu’elle est petite, elle n’avait pas les mots précis pour s’exprimer. Maman Kate a bien tenté de la consoler, de la convaincre, peut-être, d’agir « comme il faut », mais Charlotte a hurlé. Elle a pleuré. (Je me demande, d’ailleurs, si quelqu’un a déjà pensé recueillir ses larmes et les vendre aux enchères? Rare comme c’est, ça doit sûrement valoir cher!) Toutes les caméras de la Terre ont capté sa face de bébé-frue.

Pourquoi j’en parle, alors, si ce n’est pas pour discuter politique ou mode? C’est parce que moi, en tant que maman « normale », non royale, non entourée de dix nounous et de secrétaires personnelles, moi là, ça me fait du bien de voir ça. Je suis assez empathique pour me mettre à la place du couple royal qui doit avoir huit hamsters dans le cerveau en train de leur crier le jugement des autres (parce que jugements il y a même quand on n’est pas un parent royal, alors imaginez quand on est deuxième sur la liste d’accession au trône britannique…). Je compatis avec eux en tant que parents.

Et j’ai le goût de leur dire : Merci d’avoir des enfants. Pas des enfants parfaits. Pas des enfants monstrueux. Pas des enfants invisibles. Juste des enfants. Des enfants qui ont leurs humeurs et leurs préférences malgré tous les efforts pour les conformer à un moule strict. Des enfants qui ont des hauts et des bas, qui font des crises et qui vivent des périodes méga cute. Des enfants qui restent des enfants.

Alors à go, on se déculpabilise collectivement : oui, on a le devoir parental de donner la meilleure éducation possible à nos enfants, de leur transmettre nos valeurs et notre gros bon sens, de les encadrer et de trouver les ressources pour les aider à accomplir tout leur potentiel. Mais même un parent qui suivrait à la lettre la Bible du parent parfait serait confronté un jour ou l’autre à une crise de bacon, à une bouderie, à une morsure ou à un gros mot de la part de son enfant.

Merci, George et Charlotte, de montrer à la Terre entière qu’être un enfant, ce n’est pas toujours facile! Au moins nous, on n’est pas tout le temps épiés par les journalistes à la recherche de potins juteux!

Nathalie Courcy

Mai, le printemps, la fête des Mères….

Le mois de mai vient de faire son entrée, et qui dit mois de mai di

Le mois de mai vient de faire son entrée, et qui dit mois de mai dit fêtes des Mères…. C’est ma septième fête des Mères… C’est pour moi un moment pour faire une mise au point sur la mère que je suis. Je travaille fort pour faire exit avec la culpabilité et non, rien n’est parfait. Mais je crois que je fais comme le bon vin, je m’améliore en vieillissant.

Je me souviens qu’au début, je culpabilisais quand j’avais un rendez-vous chez la coiffeuse. J’y allais sans en profiter vraiment, en me souciant du retard pour mon rendez-vous. Mon corps était sur la chaise, mais mon cœur à la maison. Maintenant, ma fille me met presque dehors pour avoir un moment avec son père.

La fête des Mères, c’est aussi le moment où l’on reçoit son petit cadeau fait par son enfant, je parle au singulier, car dans mon cas, je n’en ai qu’une. Je me souviens de l’année où ma fille avait peinturé un pot de yogourt et planté une graine dans la terre. Elle allait avoir deux ans et était remplie de fierté de me le remettre. Aussitôt arrivée à la maison, pendant que j’avais le dos tourné un instant pour ranger les manteaux, ma mini moi avait versé toute la terre dans mon entrée. Je n’ai jamais pu voir ma fleur pousser.

Je me souviens également du bonheur qu’elle a eu à se remplir l’estomac avec les cupcakes au citron que j’avais faits pour ma mère et moi. Une enfant de trois ans qui trippe autant sur le citron… Dans la même logique aujourd’hui, elle adore le chocolat 70 % cacao. Il reste que la fin de semaine de la fête des Mères de 2014 est probablement une de mes meilleures. Je rentrais par avion le samedi matin d’un congrès à Toronto sans trop de culpabilité. J’avais eu beaucoup de temps pour prendre soin de moi, bref une belle pause. Ma fille s’était dont ennuyée, je me souviens encore de la force de sa caresse et de son « MAMAN! » à mon retour à la maison. Je savais que cet ennui avait été difficile, mais en même temps rempli d’une nouvelle énergie.

Cette année, j’ai eu droit à un cadeau avant le temps. Il y a quelques jours, ma fille m’avait préparé un petit mot (elle a appris à écrire) et ce petit mot disait que j’étais et je cite, « cool », qu’elle m’aimait et que cela me faisait un beau souvenir de mon enfant… J’avoue, j’ai eu un moment d’émotion. Et voir qu’elle pouvait maintenant me l’écrire…!

Alors à vous toutes les mamans, je vous souhaite une belle fête des Mères remplie d’amour, de tendresse, de bricos faits par vos tout-petits ou d’un brunch fait par vos plus vieux.

Evelyne Blanchette

Mon premier weekend de filles

Parce qu’il y a une première fois à tout, il aura fallu que j’

Parce qu’il y a une première fois à tout, il aura fallu que j’atteigne quarante ans avant de vivre une escapade entre copines.

Parce que la maman en moi ne se l’autorisait pas.

Parce que je me disais que ce temps que j’allais prendre pour moi toute seule, je le passais loin de mon homme, loin de mes filles. Le fameux bouton de la culpabilité.

J’ai finalement compris.

J’ai compris que cette escapade, elle me recentre. J’ai compris qu’elle me permet de retrouver mon équilibre. Du coup, j’ai le sentiment de faire un cadeau à ma famille puisque je rentre à la maison ressourcée et épanouie.

Jusqu’à ce weekend, j’ignorais que j’allais avoir la piqûre; trois jours entre amies, dans un chalet luxueux, en nature, à ME dorloter… Juste wow!

Manger beaucoup, manger bien.

Cuisiner dans la rigolade, sans trop réfléchir.

Chanter (fort), danser (mal), faire des folies (plus que d’habitude).

S’autoriser à faire un petit roupillon, à lire.

Se faire des confidences, s’écouter… Constater qu’on vit toutes nos chagrins, nos épreuves, nos déceptions.

Partager nos bonheurs. Réaliser la chance qu’on a.

Faire une séance de yoga, en toute modestie. Compléter la détente par un sauna et une douche froide.

Et comme si ce n’était pas suffisant, se retrouver dans le spa avec un cocktail qui annoncera le début d’une soirée qui, comme la précédente, sera mémorable.

Ne pas se prendre au sérieux, mettre son cœur d’enfant au premier plan et s’attendre à tout! Se laisser aller…

Mon premier weekend de filles s’achève et j’ai déjà réservé ma place pour l’an prochain.

J’ai consolidé des amitiés, fait des rencontres inoubliables. J’ai surtout retrouvé la femme que j’étais et je rentre chez moi le cœur léger, prête à prendre soin de mes filles et de mon homme.

J’ai compris qu’avant de prendre soin des autres, je dois d’abord prendre soin de MOI.

Namasté

Karine Lamarche

 

Les culpabilités d’une mère étudiante

Les yeux qui brûlent, le crâne en compote et le corps empreint de

Les yeux qui brûlent, le crâne en compote et le corps empreint de fatigue, j’essaie de penser aux quinze derniers mois qui m’ont paru être une éternité.

Plusieurs mois à jongler entre les rôles de mère, d’étudiante, de conjointe et d’amie. De multiples chapeaux que j’enlevais au fur et à mesure, mais que je devais remettre aussitôt selon les différents contextes de mon quotidien.

J’ai fait mon possible. Était-ce suffisant? Je ne sais pas. Mais si j’ai une certitude, c’est bien que chacun de ces rôles a été « botché » à sa façon.

Avec autant de mois à tenter d’exceller dans trop de rôles à la fois, le corps s’use et le mental se met en mode « survie ». Bref, la conciliation n’a pas été facile. Je me levais le matin avec les mêmes pensées qui me hantaient la nuit. Parce que oui, quand tu as autant de rôles à jouer, tu n’as pas le choix de faire un peu de temps supplémentaire. Et le dernier quart, celui de nuit, sert un peu à régler tes comptes.

Bref, dès mon réveil, j’anticipais la journée avec un certain recul. Réveiller les enfants, les préparer pour l’école et la garderie, préparer les lunchs s’ils n’avaient pas été faits la veille, moi à l’école toute la journée, aller chercher les enfants, souper, bain, dodo… Et là, lorsqu’ils fermaient leurs paupières, je me mettais à étudier ou à taper de trop nombreux travaux. Jusqu’à 22 h-23 h-23h30.

Ces journées-là, je les vivais comme le jour de la marmotte. Chaque matin, à 6 h, le cadran sonnait pour me signaler de nouveau que ma réalité plate recommençait.

Et quand je mettais enfin ma tête sur l’oreiller, le soir venu, je m’en voulais. Beaucoup. Je me sentais coupable de n’avoir pris que cinq petites minutes pour jouer avec mes enfants, ou de m’être assise une seule fois dans ma soirée pour demander à mon conjoint : « As-tu passé une belle journée? », ou de ne pas avoir pris des nouvelles de mes amies. La culpabilité était forte et lourde. Comme si ma priorité était de terminer ces foutus travaux au lieu d’envelopper d’amour ceux qui me sont chers.

Je me sentais coincée parce que je n’avais pas le choix. Même si… c’était mon choix. Heureusement, je savais que ce sentiment n’allait pas être éternel.

Néanmoins, la durée, quoique courte dans le temps, m’a paru sans fin.

Maintenant, je me permets de mettre quelques chapeaux sur la patère de ma vie. En fait, c’est la vie qui m’en donne l’occasion. La fatigue est toujours présente et j’ai encore le corps mou comme un pantin, mais je revois le soleil au bout du tunnel.

La culpabilité a troqué sa place pour la fierté. Je me sens fière d’avoir persévéré malgré la douleur de délaisser ces gens que j’aime.

Un jour, je l’espère, mes enfants comprendront que cette absence était de l’amour. Et que ce choix de retourner sur les bancs d’école était, en partie, pour eux. ♥

Kim Racicot

Résolu… quoi?

Début janvier, cette foutue période où tu crois que tu vas change

Début janvier, cette foutue période où tu crois que tu vas changer ta vie d’un bout à l’autre parce que tu prends des résolutions…

Lettre à moi-même sur mes résolutions.

Bon! La grande, on va se dire les vraies affaires à propos de tes résolutions.

1. Perdre du poids

Te rends-tu compte que ça fait maintenant sept ans que tu prends cette résolution? Est-ce que ça marche? Pantoute. Tu te mets à faire un régime draconien ou tu ne peux manger que des fruits secs et boire de l’eau. Tu t’entraînes chaque jour, tu sues ta vie. Et là, au bout de deux semaines, tu abandonnes, parce que c’est juste pas réaliste, ce que tu t’es imposé. Fait qu’oublie pas ça : tu sais parfaitement que tu vas faire pareil cette année.

2. Prendre du temps pour toi

Quelle bonne blague! La grande, tu as trois enfants de moins de huit ans et un ado à moitié à toi. Et tu crois vraiment pouvoir prendre du temps pour toi? Entre le lavage, le ménage, l’épicerie, la bouffe, les activités parascolaires, les devoirs, ton chum et ta vie de couple, tu le trouves où, ce temps-là? Malheureusement, les journées ont juste vingt-quatre heures et tu en dors sept ou huit là-dessus. Écoute, tu n’arrives même pas à trouver cinq minutes pour aller faire caca sans que la Quatrième Guerre mondiale éclate. Fait que, à moins que tu trouves une formule magique pour rajouter du temps aux jours qui passent, je ne crois pas que tu vas y arriver. Oublie ça pour les vingt prochaines années. Quand tes enfants seront partis, tu en auras trop de temps pour toi.

3. Mieux manger

Ça veut dire quoi, ça! Tu manges pas de la scrap tant que ça. Ben oui, des fois, tu fais un Hamburger Helper. Puis après? Tu as eu une journée de merde, tu es brulée ben raide. Fait que commencer à faire un souper impliquant tous les groupes alimentaires, ben ça te tente juste pas. Tes enfants devraient survivre même en consommant un peu trop de sodium dans un repas.

4. Arrêter de culpabiliser

La culpabilité, ça apparaît la première fois que tu deviens maman. Tu culpabilises de ne pas allaiter, de ne pas faire de cododo, de ne pas donner des aliments bio, de ne pas suivre le guide alimentaire, de donner du 3.25 avant l’âge d’un an, de ne pas passer assez de temps avec tes enfants, de négliger ton chum, de prendre un bain moussant pendant que tes filles s’arrachent les cheveux de la tête, de succomber aux lamentations de tes enfants et d’acheter des Froot Loops au lieu du gruau chaud plein de graines de chia. Tu culpabilises pour tout et pour rien. Fait qu’à moins que tu retournes dans le temps et que tu choisisses de rester seule et sans enfants, la culpabilité, ça va faire partie de ta vie.

5. Apprendre quelque chose de nouveau

Tu t’es essayé avec la guitare. Dois-je te rappeler les résultats? À part avoir eu terriblement mal au bout des doigts et utiliser tous les mots de l’église pour exprimer ta frustration, ça n’a rien donné. Que veux-tu? Tu n’as pas l’oreille musicale. Tu as aussi essayé le tricot. Une maille à l’endroit, une maille à l’envers… Juste d’y penser, l’envie de vomir te reprend… Fait que, exploite les talents que tu as et oublie la nouveauté.

Tes résolutions devraient être celles-ci : continue de sourire à la vie, comme tu le fais si bien chaque jour. Continue de jouer avec tes filles, d’avoir des fous rires, de leur dire que tu les aimes plus que tout au monde et que tu es tellement fière d’elle. Continue de manger de la poutine parfois, ben oui! C’est pas santé, pis après? Si ça peut te faire du bien! Continue de dire des niaiseries et de faire rire les gens autour de toi, ça te fait du bien et à eux aussi. Continue d’exploiter ton talent d’écriture. Après tout, ta vie te donne de maudites bonnes histoires à raconter.

La vie est beaucoup trop courte pour s’en faire avec des résolutions…

Mélanie Paradis

« À bas la Culpabilité! »

Ma partenaire d’affaires a deux jeunes enfants, un de deux ans et

Ma partenaire d’affaires a deux jeunes enfants, un de deux ans et l’autre de huit ans. Moi, j’ai deux ados de 13 et 14 ans. Ma partenaire d’affaires se sent souvent coupable d’être au travail plutôt que de ne pas être avec ses enfants. Quand les miens étaient plus jeunes, je me sentais tellement coupable d’être ailleurs au lieu d’être avec eux toute la journée.

 

Il m’est arrivé encore dernièrement de me sentir coupable de ne pas être celle qui fait les soupers tous les soirs parce que je rentre trop tard du travail… Pourtant, mon mari fait d’excellents soupers! Et il est là, lui!

Il m’est aussi arrivé de me sentir coupable parce que mes fils ne mangent pas tous leurs légumes/fruits et autres trucs santé qu’ils doivent manger tous les jours.

Il m’est aussi arrivé de me sentir coupable de les laisser se débrouiller avec les conséquences de leurs actes à l’école (ex. un devoir non fait et ils devaient faire de la récup sur l’heure du diner).

Il m’est même arrivé de me sentir coupable quand je levais le ton d’un (ou deux) cran pour qu’ils obéissent.

Pourtant, aucune de ces « fautes » n’a fait en sorte que mes enfants ne sont pas bien dans leur peau. Ils ne sont pas malheureux, déprimés, encore moins maltraités.

 

Alors pourquoi je me sentais coupable ?

 

Nos enfants sont les êtres qui s’adaptent le plus rapidement et le mieux à une situation changeante, en autant que leur sentiment de bien-être et de sécurité ainsi que leur dignité n’en soient pas affectés.

 

Alors pourquoi nous, les mères, on se sent coupable souvent et la plupart du temps absolument pour rien ?

 

Parce que je vous le dis, le trois quarts du temps on se sent coupable vraiment pour rien!

Ton enfant est bien nourri, tu es là avec lui et tu réponds à son besoin affectif ?

Tu l’aides dans ses devoirs et tu vas à la rencontre du bulletin ?

Tu réponds à ses multiples questions ? Tu l’écoutes te parler de trucs qui ne t’intéressent pas toujours, mais dont il a besoin de te parler (ex. les jeux vidéos et ce qui s’y passe dans le monde virtuel…) ?

Même si tu es au travail, tu passes quand même du temps avec fiston ou fillette?

Tu cries un peu fort parfois, parce que tu n’en peux plus, mais plus tard, tu t’excuses et tu expliques pourquoi tu as été impatiente.

Tu observes que ton enfant est heureux et se développe bien, malgré le fait que tu ne sois pas 24h/24h, 7 jours sur 7 la mère parfaite?

 

Alors pourquoi te sens-tu coupable, maman ?

 

Parce qu’elle est ancrée en nous, cette vieille mentalité qui n’existe plus depuis un bon bout de temps, que nous devrions toutes être là à 100% pour nos jeunes…

Parce qu’elle est ancrée en nous au point où, même si on est mère à la maison, même si on applique tous les dogmes pédagogiques en vogue, on se sent coupable.

On ne veut tellement pas « scrapper » nos enfants qu’on en vient à se marteler de culpabilité si un soir, on ose dire à notre enfant : « Désolée mon fils, mais je n’ai pas le temps de t’écouter, je dois terminer ceci. On se reprend un peu plus tard en soirée, ok? »

Vous savez les mamans, nos enfants comprennent si on leur explique. Et ce sont probablement les dernières personnes au monde à nous juger, car ils nous aiment tellement que tout ce que nous faisons pour eux est bon! Paroles de mon fils de 13 ans. Il me dit souvent que je suis la meilleure mère au monde! Je dois assurément faire quelque chose de correct non ?

 

Alors tout ce que j’ai envie de vous dire aujourd’hui, c’est : « À bas la culpabilité !!! »

 

Aimez vos enfants, prenez-en soin comme vous seules savez si bien le faire, gardez vos enfants en sécurité, donnez-leur l’amour dont ils ont besoin et faites taire cette voix qui n’est pas la vôtre, mais qui est tout même ancrée dans votre tête et qui vous dit que vous ne faites pas bien.

 

« À bas la culpabilité ! »

Mamans de ce monde, je vous aime

Je me réveille durement au son du cadran, comme à l’habitude. Je fixe le cadran de mes yeux bien

Je me réveille durement au son du cadran, comme à l’habitude. Je fixe le cadran de mes yeux bien collés. Je m’assieds péniblement au bord du lit, les jambes pendantes. J’entends comme bruit de fond de petits ricanements désagréables. Je me lève la tête et j’entrevois Spiderman et Ironman sortir en trombe de ma chambre. C’est parti…

Je ne suis ni négative ni emmerdante, mais tant que je n’ai pas bu mon premier café, je ne fonctionne pas! À un point tel que la fin de semaine, mon conjoint se réveille toujours avant moi pour aller au Tim Hortons. Et après mon deuxième café, c’est parti mon kiki, maman est bonne jusqu’à vingt heures!

Donc, après avoir pris mon petit déjeuner en charmante compagnie (merci, Spiderman et Ironman!), je demande poliment à mes garçons de bien vouloir aller s’habiller. C’est une journée d’école, ils connaissent bien la routine. On mange, on s’habille, on se brosse les dents et par la suite, libre à eux!

Quinze minutes plus tard, j’aperçois encore Spiderman et son acolyte en grande conversation, assis à la table de cuisine. J’imagine qu’ils planifiaient leur douce vengeance contre leur ennemie jurée : leur mère!

Deuxième avertissement, toujours calmement, mais d’une façon beaucoup plus autoritaire. Je leur dis d’aller SIMPLEMENT s’habiller. Ce n’est pas compliqué (il me semble). « Va t’habiller et maman va te foutre la paix! » Mais comme je le disais tantôt, mon grand de sept ans et mon moyen de quatre ans en avaient décidé autrement…

Je finis de me préparer ainsi que leur petite sœur. Et voilà, comble de malheur (du moins, pour le moment), à cinq minutes du départ, je vois Spiderman. Parce qu’Ironman, lui, a bel et bien repris forme humaine. Alléluia!

On dirait qu’à ce moment précis, d’une manière involontaire, mon fils a appuyé sur le bouton rouge imaginaire que nous, les mamans, avons. Ce bouton rouge qui s’active lorsque nous, mamans de ce monde, sommes À BOUTTE! Lorsque nous, mamans de ce monde, sommes tannées de demander poliment! Lorsque nous, mamans de ce monde, sommes sur le point de pogner les nerfs!

Le bouton rouge de la honte! Parce que bien souvent, après vents et marées, on se rend compte que ce sont simplement des enfants. Des enfants à qui l’on impose des routines de fous.

Bref, en cinq minutes, mon fils s’est habillé et a brossé ses dents.

Nous avons marché jusqu’à l’école comme chaque matin. Et là, moment de pur bonheur : une maman avec ses deux garçons, dont l’un avait littéralement une crinière de lion sur la tête! Je ne pus m’empêcher de sourire. Cette femme, sans même le savoir, a fait ma journée! Elle m’a sûrement prise pour une folle! Un peu plus et je lui faisais un high five! Parce qu’elle a sûrement vécu la même chose que moi le matin même et qu’elle a simplement choisi son combat.

Alors parfois, oui je souris de façon idiote aux mamans que je croise sur mon chemin. Non pas par politesse, mais bien par compassion!

Lorsque votre enfant est habillé tout croche de la tête aux pieds, je vous aime! Lorsque vous êtes prises avec des jouets beaucoup trop encombrants à l’épicerie, je vous aime! Lorsque votre enfant porte ses bottes de pluie lors d’une journée ensoleillée, je vous aime!

Alors, choisissons nos combats et appuyons-nous, chères mamans de ce monde! Et dites-vous que la cinglée qui vous fait un sourire en coin, lorsque votre enfant pique une crise, a peut-être vécu la même chose que vous ce matin…

J’ai accouché de l’anxiété – Partie 2

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Ce texte est la suite de  J’ai accouché de l’anxiété – Partie 1

 

Voilà. J’avais soudainement le mal des mots. « Vous faites de l’anxiété ». Ces paroles, lancées par le médecin, dansaient dans ma tête au point où j’en étais étourdie.

Cet après-midi-là, je me suis assise pour me relever que beaucoup plus tard. Café à la main, j’ai réfléchi. Beaucoup trop. Mais surtout, je me suis sentie coupable. Un sentiment de culpabilité que j’avais envers moi-même.

Les naissances difficiles que j’avais vécues quelques années auparavant étaient la réponse. Donc, à l’intérieur de moi, j’étais un peu la cause de mes maux. La grande responsable de l’anxiété qui me rendait folle.

Malgré tout, dans mon for intérieur, il y avait une petite lumière. Vous savez la petite flamme qui ne s’éteint jamais. C’est cette même flamme qui nous donne le courage dont on a besoin pour se relever lors de moments plus difficiles. Il n’était pas question que mon anxiété m’avale, qu’elle me mette knock-out, qu’elle me manipule comme on manipule une petite marionnette. Non, je ne voulais pas devenir l’esclave de l’anxiété et de sa médication.

J’avais besoin d’aide.

J’ai donc fait des recherches. Des heures et des heures à lire, à me documenter et à tenter de trouver des solutions et des professionnels en mesure de m’aider. C’est la partie qui, en toute honnêteté, a été la plus facile.

Toutefois, le moins évident a été de me l’avouer. Demander de l’aide est une chose. Mais comprendre pourquoi on le fait en est une autre. La culpabilité et la honte prennent toute la place dans les petits tiroirs situés dans notre tête. Et déjà, que l’anxiété est bien en place, de devoir en plus demander de l’aide, devient un stress supplémentaire.

Parce qu’on se demande ce que diront les gens, ce qu’ils penseront de nous, si leurs perceptions auront changé… On ne veut surtout pas être étiqueté comme étant un trouble au lieu d’une personne. Est-ce que les gens comprendront? Nous jugerons?

L’anxiété, c’est un travail d’une vie sur soi-même. C’est au fil du temps que je l’ai compris. Et ce n’est pas mes recherches qui me l’ont fait comprendre.

Puis un jour, je me suis tout simplement dit : je m’en fous. J’ai senti briller cette petite lumière au fond de moi. Et j’ai eu envie de lâcher prise. Je me fous de ce que diront les gens et de ce qu’ils penseront. L’important, c’est moi. Je devais arrêter de me sentir coupable de tout, d’avoir honte de cette facette de moi. Ça faisait partie de moi et je devais prendre conscience que ceux qui m’aime vraiment allaient m’accepter tel que j’étais.

C’est vrai… j’ai accouché de l’anxiété. Mais ce n’est pas tout. Grâce à elle, ce fut également le début d’une longue réflexion et surtout… la naissance d’une belle histoire d’amour avec moi-même.

 

J’ai tué le lutin de Noël – Texte: Stéphanie Nesteruk

Il y a trois ans, j’ai embarqué « full-pin » dans la folie de

Il y a trois ans, j’ai embarqué « full-pin » dans la folie des lutins. J’étais emballée à l’idée de me plier au jeu, de mettre un peu de magie dans la maison et de commencer une nouvelle tradition familiale. J’ai fait partie de ces nombreux parents, légèrement intenses et beaucoup trop influençables qui ont  fait tout en leur pouvoir pour mettre la main sur un lutin malgré la pénurie, quitte à payer le gros prix! Lorsqu’on a finalement reçu la bébelle tant convoitée par la poste, j’ai eu l’impression d’avoir accompli l’impossible: j’étais la meilleure maman EVER!

J’ai d’abord eu un fun fou à imaginer des tours. Je ne compte plus les heures passées sur Pinterest et Facebook pour m’inspirer. C’était avec une fierté quasi malsaine que j’ai pollué les réseaux sociaux pendant vingt-cinq jours avec des photos de mes niaiseries, de plus en plus recherchées. Cette année-là, la saga des lutins m’aura coûté un tube de dentifrice, deux rouleaux de scotch tape,  des rouleaux de papier de toilette, un ananas, trois clémentines, un sac de guimauves, un tube de rouge à lèvres, alouette!

Quand le Noël suivant s’est pointé le nez, je commençais déjà à redouter l’arrivée de la bête. Le lutin était devenu une job à temps plein. Ma créativité ne fournissait plus (t’sais, à moment donné, t’as fait le tour!) et la pression se faisait sentir : les “mon lutin est meilleur que le tien!” retentissaient dans la cour d’école. Je redoutais quotidiennement le moment où je devrais créer une nouvelle mise en scène et ça, c’est quand je ne me réveillais pas en panique à 2h du matin parce que j’avais complètement oublié!  Le 24 décembre, ce fut un soulagement de scrapper un dernier rouge à lèvres pour la bonne cause et d’écrire “au revoir les petits coquins!” sur le miroir de la salle de bain.

Cette semaine, alors que je croyais ce cauchemar derrière nous, mes enfants m’ont demandé s’ils devaient renouveler leur permis de chasse aux lutins, si Filou (leur lutin) allait revenir et tenez-vous bien, s’il emmenait  des amis avec lui : Nnnnnoooonnnn! J’ai passé à deux doigts de péter la balloune de mes enfants et de tuer la magie de Noël : “Les lutins là, ça n’existe pas! Vous n’avez pas compris quand vous les avez vus par dizaines au magasin à 16.99$? Pis tant qu’à y être, le Père Noël, la Fée des Dents pis le Lapin de Pâques non plus n’existent pas!” Voilà!

J’ai pris une grande respiration, j’ai regardé mon chum d’un air défait et j’ai haussé les épaules parce que, bien franchement, il est fort possible que Filou le lutin passe le temps des fêtes au fond d’un gros bac Rubbermaid dans le fond du placard. C’est probable que le Père Noël ait dû slaquer du personnel ou qu’en années de lutins, Filou ait atteint l’âge de la retraite. Peut-être que je refilerai tout simplement la responsabilité au grand frère qui a démasqué la supercherie depuis quelque temps déjà. Peut-être aussi que ma culpabilité prendra le dessus, que je succomberai aux regards piteux de ma progéniture et que Filou viendra faire son tour. Qui sait?

Stéphanie Nesteruk