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Chaque enfant est maître de son destin. Texte: Eva Staire

Chez nous, il y a un principe très clair : chaque enfant est maître de son destin. Chacun a sa per

Chez nous, il y a un principe très clair : chaque enfant est maître de son destin. Chacun a sa personnalité, ses préférences et ses goûts, et on essaie le plus possible de les encourager à les respecter dans toute cette unicité. Au quotidien, ça fait surtout qu’on refuse d’inscrire nos enfants en bas âge à toutes sortes d’activités que nous, comme parents, on pourrait juger bonnes pour eux. C’est justement à eux de se développer, d’essayer des trucs et de faire des demandes pour s’inscrire à telle ou telle activité. Ce n’est pas à nous de décider pour eux.

Je n’inscris pas mes enfants à 3 ou 4 ans au soccer, ni au hockey, ni au patinage artistique, ni au ski, ni à la natation… Je sais, je suis étrange comme parent. Bien sûr, je veux que mes enfants bougent, parce que je trouve ça primordial pour leur santé. Alors comment on fait? On va marcher en montagne chaque fois que c’est possible, tous ensemble. On bâtit une patinoire dans la cour extérieure et les enfants y vont, pour s’amuser, chaque fois qu’ils le veulent. On va marcher ensemble dehors après le souper. On va faire du vélo en famille. On a tous nos vélos, nos patins, nos skateboards et nos trottinettes. On bouge, parce que c’est l’fun, pas parce qu’il est samedi matin, 9h00, et qu’on y est forcés parce que le cours commence…

Je ne suis pas du tout contre les activités de groupe. Je suis contre le fait les y inscrire « parce que ». « Parce que je trouve ça important comme parent ». « Parce que je veux qu’ils bougent ». « Parce que je veux qu’ils essaient des nouveaux trucs… » « Parce qu’il faut bien qu’ils apprennent ». Tout ça, à mes yeux, ce ne sont pas des raisons valables pour les inscrire à des activités… Si je veux que mes enfants essaient de nouveaux trucs et fassent de l’activité physique, et bien c’est simple, je le fais avec eux. Parce qu’un enfant apprend avec des modèles, et pas avec de belles paroles.

Alors oui, mes enfants font des activités. L’une de mes enfants a commencé la danse vers 4 ans, parce qu’elle adorait la musique. Elle était inscrite au centre communautaire, pour s’amuser. De la musique, des belles couleurs, des lumières et du plaisir. Pas de compétition, pas de niveau. Ça, ça collait avec ce qu’elle voulait vraiment. Elle m’a demandé quand elle avait 7 ans d’apprendre à jouer du piano, parce qu’on en avait un qui prenait la poussière à la maison et qu’elle le trouvait magnifique. C’est venu d’elle, et c’est tout ce que je voulais.

Pour une autre de mes enfants, ça a été autre chose. Elle a essayé la danse, parce qu’elle prenait sa grande sœur comme modèle. Elle a essayé, une ou deux sessions. Puis bof. Ça ne lui disait plus et c’était bien correct comme ça. Elle est tombée en amour avec une chanteuse populaire (Roxane Bruneau, pour ne pas la nommer) et elle a voulu apprendre la guitare pour pouvoir jouer comme elle. Alors go pour la guitare.

Ma plus jeune adore les animaux. Elle aurait envie de jouer de tous les instruments de musique, mais elle avoue elle-même qu’elle n’a pas la patience d’essayer de se concentrer. Elle, son coup de cœur, ça a été l’équitation. On a trouvé un petit ranch près de la maison qui lui donne des cours spontanément, quand elle en a envie. Pas de compétition, pas d’obligation. Et je pense sincèrement que pour une enfant de 6-7 ans, c’est ça l’idéal.

Mes enfants ne sont pas intéressés à s’inscrire aux activités sportives. Et ce n’est pas parce qu’ils n’aiment pas le sport. C’est juste qu’on bouge tellement tous ensemble qu’ils ne ressentent pas le besoin de le faire par obligation… Et je suis honnête avec moi-même, ça fait aussi bien mon affaire. Je lève mon chapeau à tous les parents qui passent leurs samedis matins dans les arénas, leurs mardis soirs dans les gradins au parc et leurs jeudis soirs entre deux transports. Honnêtement, je ne suis pas prête à faire ça uniquement par principe de faire essayer un sport quelconque à mon enfant. Et là, plusieurs parents vont se fâcher en disant que leur enfant adore son sport et que ça lui apprend plein de choses… Si ça vous convient, c’est génial. Ce que je dis, c’est que moi personnellement, je veux attendre que mon enfant ait une passion et l’encourager autant que possible, c’est tout. Je refuse de lui indiquer une route à suivre. On voit trop d’enfants qui continuent pour faire plaisir à leur parent. On voit trop de parents qui se voient dans leur enfant et qui aurait souhaité avoir la même chance plus jeune. On voit trop d’enfants qui disent à leurs parents qu’ils aiment ça, mais qui disent le contraire à leurs amis.

Je sais bien que plusieurs vont avoir envie de me lancer des roches. J’imagine que je suis habituée… la différence attire la haine de tellement de gens. Plusieurs vont se sentir jugés ou visés par mes propos, alors que ce n’est absolument pas le cas. Ce que je dis, c’est que je veux que mes enfants choisissent eux-mêmes ce qui les passionne dans la vie. Rien de plus, rien de moins.

Plusieurs me disent qu’il faut que mes enfants essaient les activités, pour savoir s’ils aiment ça ou non et pour qu’ils connaissent leurs choix possibles. Je ne suis pas d’accord. Je ne connais aucun adulte qui n’a aucune idée de ce qu’est le hockey, la danse, le soccer, le piano, le ski… En revanche, je connais des adultes qui se découvrent des passions justement parce qu’ils essaient des trucs qu’ils aiment en vieillissant. Je n’ai pas besoin d’essayer d’apprendre le violon pour savoir que je n’aime pas ça. Et à mon avis, c’est sous-estimer la connaissance de soi de mes enfants que de prétendre qu’ils ne savent pas ce qu’ils aiment vraiment.

Alors voilà, je veux que mes enfants prennent leurs propres décisions dans la vie. Ça vaut pour les activités, ça vaut pour les programmes scolaires, ça vaut pour leur profession… Je pense que mon rôle de parent, c’est de les soutenir et de les encourager. Je veux simplement qu’ils aient le choix, un réel choix. Peu importe leur âge et leur sexe. Je veux qu’ils aient leur vie en main et je pense que ça commence quand ils sont tout petits…

Eva Staire

Écoute-moi – Texte : Véronique Daigle

Depuis trop longtemps, j’hésite à avoir une vraie discussion avec toi. Chaque fois que je te cro

Depuis trop longtemps, j’hésite à avoir une vraie discussion avec toi. Chaque fois que je te croise, j’en perds mes moyens et j’oublie ce que je devais te dire. Tu sais que tu peux être persuasive ? Tu sais que tu peux me faire faire n’importe quoi ? Sérieusement, je crois que j’en ai assez. Notre relation n’est pas des plus faciles et je commence étrangement à étouffer. On dirait que je n’ai jamais un mot à dire. On dirait que tu contrôles toujours tout et que je dois accepter cette destinée sans pouvoir protester.

Tu me fais peur. Quand je ferme les yeux et que je te vois, je voudrais te fuir au plus vite. Tu as cette façon bien à toi de me charmer. Dès que je t’aperçois, je tombe tellement vite dans cette même routine que nous connaissons tellement bien tous les deux. Je pense vraiment que nous avons une relation malsaine. Tu sais, le genre de relation qui finit toujours par en blesser l’un plus que l’autre ? J’espère que tu ne seras pas surprise si je te mentionne que la blessée, c’est moi. Chaque fois que tu passes dans ma vie, tu y laisses ta trace. Même si les blessures ne sont pas visibles à l’œil nu, crois-moi, je suis pleine de cicatrices. Tu me fais mal, et ce, probablement sans t’en rendre compte.

Jouer les victimes n’est pas ce que je veux. Je prends la parole aujourd’hui pour te dire qu’il est temps que cela cesse. Je ne sais pas comment je vais faire pour te tenir loin de moi, mais une chose est certaine, je dois le faire. Tu as fait assez de ravages sur mon corps et mon esprit, je veux retrouver mon ancienne vie.

Aujourd’hui, je suis ici devant toi. Je te demande de me regarder droit dans les yeux. Je respire tellement profondément que mon être tout entier le ressent. Je n’ai plus envie d’avoir peur quand je te sens venir vers moi. Je n’ai plus envie de me mettre en petite boule quand tu prends le contrôle. J’ai envie de te montrer que je suis forte et indépendante. Que ma vie est capable d’être tellement belle quand tu n’es pas là. Je sais que pour certains, notre relation est encore un tabou. Je sais qu’en parler à voix haute peut semer le doute chez les autres. Tu sais quoi ? Je m’en fous. Je sais ce que je ressens quand tu es là. Je sais comment je me sens quand tu me quittes. Toi et moi, c’est terminé. Je dois tourner la page sur notre histoire et continuer d’avancer. Tu comprendras que je vais avoir besoin de temps et d’aide. Tu risques de me voir sous un nouveau jour. Je sais que je vais y arriver. Je sais que je ne suis pas la première à te quitter. Je suis forte et tellement plus que ce que je crois quand tu es là. Ma décision est prise. Anxiété, je te demande de me laisser. Je te demande de respecter mon choix. Parce que présentement, et pour une des rares fois dans ma vie, je me choisis MOI.

Nous allons peut-être nous recroiser, tu verras certainement une nouvelle femme devant toi. Ne t’inquiète pas, je ne t’oublierai jamais. Malgré le mal que tu m’as fait, tu m’as aussi fait grandir. Avec toi, j’aurai compris que je vaux la peine de me choisir parce que personne d’autre que moi ne devrait contrôler ma vie.

Au revoir anxiété…

Véronique Daigle

 

 

 

Mascarade

  Sommes-nous vraiment rendus là?

Des dirigeants municipau

 

Sommes-nous vraiment rendus là?

Des dirigeants municipaux vont décider pour nous. Gérer notre vie familiale. Tout simplement, ils nous disent sans masque que nous n’avons aucun jugement. Juste ça. Mais tout ça!

Aujourd’hui c’est le 31 octobre. C’est l’Halloween!

Pas hier, pas demain. Que la météo soit favorable ou non. Noël non plus, ce n’est pas le 24 décembre ni le 26. Qu’il y ait tempête de neige, verglas ou toute autre catastrophe naturelle.

Les enfants — les miens, les vôtres, en fait — seraient déçus si la fête était impossible, qu’ils nous répondent. Mieux vaut remettre le tout à demain. Leur sécurité doit primer. Sans dire que la météo, pour demain, c’est à peine mieux.

Mais quand avons-nous voté pour que les élus décident à notre place de tout ce qui concerne la sécurité de nos enfants?

Je crois, vous aussi sans doute, avoir suffisamment de jugement pour en décider. Et, à écouter certains reportages sur les délibérations de nos élus, je suis certain d’avoir souvent plus de jugement qu’eux. Sur une multitude de sujets.

Quand on constate la gestion des travaux routiers, on peut également rire d’une telle préoccupation pour la sécurité de tous, enfants inclus.

À tous les dirigeants de municipalités qui veulent changer la date de l’Halloween, je dis non merci! Je n’ai pas besoin de vous pour décider pour moi. Si je décide que cette année, c’est juste les trois maisons d’à côté, juste celle de mamie ou qu’il faut rester à la maison, ça sera mon choix!

Après tout, comme quand ils sont malades, c’est moi qui devrai les gérer. Personne d’autre.

michel

Notre vasectomie

Le rendez-vous pour la vasectomie est prévu le mois prochain.

Le rendez-vous pour la vasectomie est prévu le mois prochain.

On a décidé d’avoir nos enfants quand nous étions encore très jeunes, pour pouvoir profiter d’eux encore plus longtemps. Nous avons eu plusieurs enfants et formé une belle grande famille. Malgré tout, on n’a jamais eu le déclic qui nous confirmait que c’était fini pour nous.

Vous savez, LE déclic… Quand on demandait à nos amis s’ils désiraient d’autres enfants, peu importe qu’ils soient parents de 1, 2, ou 3 enfants, ils nous répondaient sur un ton ferme et assumé : « Ho non! On en a assez, c’est fini les bébés pour nous! ». Et nous, on n’a jamais ressenti ce déclic-là, ce sentiment que nous étions rendus ailleurs…

Mais le temps a passé et l’eau a coulé sous les ponts. Les enfants ont grandi et nous, on a vieilli. Notre aînée aura neuf ans… La plus jeune entre à l’école… et la raison a commencé à prendre le dessus tranquillement…

Le rendez-vous pour la vasectomie est prévu dans deux semaines.

Les enfants sont grands, c’est fini la poussette, la coquille dans l’auto, les couches et les nuits blanches. Les enfants sont de plus en plus autonomes et les matinées de plus en plus tardives. On profite d’une nouvelle liberté. On peut faire des sorties amusantes, des voyages plus longs et plus éloignés…

On prépare les repas en amoureux pendant que les enfants jouent dehors, seuls. On n’a plus besoin de garder un œil constant sur eux, de peur que l’un d’eux déboule les escaliers, avale un raisin-pas-coupé ou décide de tester les prises de courant…

Je vous l’avais dit, la raison prend le dessus… Mon corps ne tolère plus les hormones et les pilules contraceptives, on a donc besoin d’un moyen plus définitif pour assumer notre décision. Je dis ça comme si on avait vraiment pris une décision, et comme si on l’assumait… Ce n’est pas vraiment le cas pourtant. On se range du côté de la raison tranquillement et on fait taire nos cœurs de parents.

Le rendez-vous pour la vasectomie est prévu dans une semaine.

Parce que pour nous, les couches, les nuits blanches, les sorties, la poussette et tout-le-tralala, ce ne sont pas des enjeux réels… Mon cœur de maman rêve encore secrètement d’allaiter, de bercer, de border et de prendre soin d’un petit nous… Mon cœur de maman sonne l’alerte bien fort, mais c’est encore la raison qui prend le dessus…

La société québécoise actuelle n’est pas conçue pour les familles nombreuses… Les enfants ont grandi et nous, on a vieilli. J’ai arrêté de prendre la pilule il y a huit mois et je ne suis pas tombée enceinte depuis… Je pense que la vie se range aussi du côté de la raison. La vie veut peut-être nous faire comprendre que c’est bel et bien fini, pour nous aussi. Et nous, on a toujours fait confiance à la vie. Si quelque chose doit arriver, ça arrivera. Sinon, c’est que ça ne devait pas se produire.

Le rendez-vous pour la vasectomie est prévu demain.

Nos cœurs de parents crient à l’unisson ce soir. Mais la raison a pris le dessus. Il faut qu’on apprenne à faire notre deuil. Je dois faire mon deuil de la grossesse, de l’allaitement, du portage, des berceuses… Ce soir, on laisse nos corps s’unir et la vie décider.

Je suis au travail. L’amour de ma vie est allé à son rendez-vous seul. Il me texte. L’intervention s’est bien déroulée. Il est déjà de retour à la maison. C’est vrai cette fois… C’est fini pour nous aussi. Je le réalise tranquillement et mon cœur fait un gros bond. Je sais que je vais appréhender ce deuil en douceur. Le soir venu, il me prend dans ses bras et je sais que nos cœurs raisonnent encore à l’unisson.

Les jours passent, son corps cicatrise et le deuil commence à se faire… Dans quelques semaines, le spermogramme nous confirmera que tout est bel et bien fini. C’est l’une des décisions les plus difficiles que nous ayons eu à prendre dans nos vies. Une décision où la raison a pris toute la place et où les sentiments ont été mis de côté. Parfois, c’est juste la bonne chose à faire. Ma tête comprend, mais mon cœur est encore en apprentissage…

 

Joanie Fournier

 

Savoir assumer ses choix

J’avoue qu’il m’est totalement ironique d’avoir écrit le titre ci-dessus, puisque je suis p

J’avoue qu’il m’est totalement ironique d’avoir écrit le titre ci-dessus, puisque je suis probablement une des personnes les plus indécises de ce monde. En effet, je suis du type anxieux et je me compare souvent avec d’autres (comme la plupart des filles, ha !). J’ai aussi beaucoup de misère à accepter les choix que je fais dans ma vie, c’est pour ça que, pour moi, prendre une décision peut s’avérer extrêmement long !

 

Je voulais écrire cet article pour vous partager les propos que mes proches ne cessent de me rappeler, pour me rassurer et pour m’aider à accepter la personne que je suis. Parce que tout le monde devrait développer une certaine confiance en soi. Bref, j’écris pour partager, mais aussi pour me rappeler ces phrases qui ont ben du bon sens à mon goût.

 

J’estime qu’il est tout à fait normal de se remettre en question de temps en temps. Sinon, la vie pourrait nous amener sur un chemin qu’on ne désirait pas tant que ça. Faire les bons choix pour soi, c’est plus difficile qu’on le pense. Qu’est-ce qui dit qu’un bon choix pour quelqu’un est nécessairement le bon choix pour soi ?

 

Rien n’arrive pour rien, c’est ce que je veux me rappeler chaque jour. Toutes les décisions prises au quotidien mènent vers quelque chose. Elles peuvent s’avérer mauvaises, mais si, sur le moment, tu avais envie de le faire, c’est parce que tu avais à apprendre quelque chose de cette action. Bien sûr, il y a des gestes ignobles que certaines personnes font sans penser, mais ça, c’est autre chose.

 

J’essaie donc de me rappeler que stresser pour un choix que j’ai fait et que je ne peux changer n’aboutira à rien. Le passé ne peut être modifié, mais on peut tout faire en notre pouvoir pour se sentir bien dans le présent, pour assumer nos décisions et pour faire ressortir le positif de celles-ci.

 

Nous sommes tous des êtres uniques, avec des goûts particuliers, un cheminement scolaire propre à nous-mêmes ainsi qu’une vie familiale, sociale et amoureuse caractéristique de la personne que nous sommes. La comparaison ne mène à rien. Il faut faire les bons choix pour soi, des choix qui nous rendront fiers et qui nous feront apprécier la vie.

 

Marie-Claudel Bolduc

 

Un, c’est comme six

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Il y a quelques jours, j’ai dit à la blague à une amie qui a un enfant et qui n’en veut pas d’autres : « Voilà, tu vas devoir en faire un autre! »

Je demande pardon à cette amie.

Je l’ai fait à la blague, pour rire simplement. Sur le coup, c’était simplement un petit clin d’œil. Plus tard la même journée, alors que je peinturais le bureau de ma fille, j’ai repensé à ma « blague » et j’ai ressenti un premier malaise.

Vous, les parents qui avez décidé d’avoir UN enfant (remarquez je n’ai pas écrit « qu’un seul enfant », ce qui me semblait péjoratif), vous avez dû l’entendre souvent, cette blague! Elle est usée n’est-ce pas? Que votre décision repose sur un choix, la santé ou une incapacité, c’est VOTRE choix et personne ne devrait trouver à y redire!

« Un enfant, c’est de l’amour pur; deux, c’est deux fois plus d’amour… »

FAUX!

L’amour, ça ne se quantifie pas! 

Le contraire est aussi vrai : les familles comptant trois enfants et plus se font aussi stigmatiser. « Wow! Vous êtes courageux! » ; « Vous allez peupler la province à vous seuls! » L’annonce d’une nouvelle grossesse, moment qui devrait être plus que joyeux, enthousiasmant et surtout un pur bonheur, devient une banalité aux yeux de certains si on s’arrête à leurs commentaires : « Encore?! » 

Le « encore?! » n’est pas plus acceptable que le « juste un?! »

Une famille, ce n’est pas défini par le nombre d’enfants qu’elle comprend. Une famille, ce sont des gens qui se sont assemblés pour partager leur vie, leurs joies, leurs peines et surtout leur amour. Que ce soit avec enfant(s) ou pas; qu’il y en ait un ou trois, qu’importe?

Puisque nous affirmons haut et fort que nous aimons également tous nos enfants, ne serait-ce pas un peu hypocrite de dire qu’un enfant ne donne pas autant à ses parents que les enfants plus nombreux de la famille d’à côté?

J’avais oublié cette journée-là que nos blagues qui se veulent bien innocentes peuvent parfois cacher un sens qui pourrait atteindre les personnes qui les reçoivent. Il n’y a pas sujet plus « sensible » que les enfants. Nous y allons tous de nos pensées, nos commentaires, nos expériences, mais nous devrions réfléchir aux blagues « faciles » qui se répètent inlassablement.

Pardonne-moi, mon amie. Peut-être que ma blague ne t’a pas atteinte, car je sais que ta décision, votre décision, vous convient. Mais à tous ceux et celles qui reçoivent de ces commentaires qui se veulent drôles et légers, ne soyez pas trop prompts à en être blessés. Nous avons parfois de cette mauvaise habitude de blaguer quand nous ne devrions pas.

Un enfant, c’est comme six : l’amour d’une famille n’a aucune limite. Ni au départ ni par la suite.

 

Simplement, Ghislaine

Fermer la shop (ou la manufacture à bébés)

Il y a quelques années, couchée sur une civière, je m’apprêtai

Il y a quelques années, couchée sur une civière, je m’apprêtais à entrer en salle d’opération. Je devais subir une chirurgie pour un « problème de madame ». Quelques jours avant l’opération, mon entourage m’avait suggéré d’en profiter pour faire d’une pierre, deux coups, et de me faire ligaturer.

J’avoue qu’à ce moment-là, ça me semblait être l’idée du siècle (quoiqu’à bien y penser, ce n’était clairement pas de leurs affaires!) Je sortais d’une relation de dix ans, mon ex me faisait de la misère, je n’étais pas heureuse sur le plan professionnel, je n’étais avec mon chum que depuis quelques mois. J’étais déjà mère de trois magnifiques enfants et mon chum, papa d’une belle cocotte. La décision me semblait évidente. Je pourrais enfin dire adieu aux pilules contraceptives et avoir l’esprit tranquille : Yes!

En plus, on ne vit tellement pas dans une société qui facilite la vie aux familles nombreuses. Juste de trouver une voiture quand on a quatre enfants, c’est la galère! On oublie d’emblée les voitures économiques ou les petits modèles sport. Et je ne vous parle pas des maisons! Déjà pas évident d’en trouver une avec quatre ou cinq chambres, imaginez six! Et les nuits blanches, les couches, le manque de liberté, les garderies, le surplus de poids, les hémorroïdes, les vergetures (en avais-je vraiment besoin de plus?), etc. Non! Décidément, c’était LE bon choix… LE choix intelligent!

Pourtant, quand le médecin s’est approché pour me demander si je voulais une ligature en agrafant (réversible) ou en cautérisant et en coupant les trompes (irréversible), j’ai hésité. Sans le savoir, c’était une question piège! En répondant que je voulais des agrafes, mon gynécologue en déduirait que je n’étais pas sûre de mon choix. Sinon, pourquoi voudrais-je une ligature réversible? Couchée, dans ce petit couloir froid, vêtue d’une simple jaquette et d’un bonnet bleu, je me suis sentie ridicule et j’ai croulé sous la pression. Ce n’était pas le moment de changer d’idée, plus maintenant! Alors en quinze secondes, j’ai dû prendre l’une des plus grandes décisions de ma vie et j’ai opté pour la solution permanente : finies, les grosses bedaines pleines de vie!

Quelques années plus tard, en voyant passer une publicité de Pampers à la télé, je pleure cette décision. Je regrette d’avoir écouté ma tête (et surtout les autres), d’avoir voulu être rationnelle. C’est vrai qu’à ce moment-là, ce n’était pas le temps de songer à agrandir la famille. Mais aujourd’hui, alors que je suis avec l’homme de ma vie, que j’envisage de travailler de la maison et que l’avenir me semble prometteur, cet enfant, j’en rêve! J’en rêve littéralement, au moins une fois par semaine. Je rêve que j’annonce une grossesse à mon amoureux, que je porte un bébé en moi, que je suis enceinte de jumeaux, qu’on tente de me prendre mes bébés, que je prends conscience que je ne peux plus en avoir et que je crie de douleur, de panique… Pas besoin d’un livre sur l’interprétation des rêves pour en comprendre le sens : mon deuil n’est pas fait!

Je sais, je sais : quatre enfants, c’est déjà beaucoup! Des bébés, ça grandit et ça coûte cher, ça brime ta liberté et c’est demandant! Ça exige de l’organisation, ça t’empêche de dormir la nuit, ça fait des coliques, ça complique les choses quand tu voyages, ça régurgite sur ton chandail préféré, ça vide le bol de manger de chat sur le plancher, etc. À entendre le monde, on croirait que les enfants sont des petites grenades qui détruisent tout sur leur passage.

Pourtant, mes enfants, c’est ce que j’ai fait de plus beau, c’est ma plus grande fierté. Il n’y a pas un jour où je regrette ces trois merveilles, même si à l’époque, on me répétait que trois, c’était beaucoup, trop même! « Les forfaits familiaux, c’est deux adultes, deux enfants », qu’on me disait. Pourquoi se compliquer la vie et sortir de ce beau modèle préfabriqué, hein?

Pourquoi? Peut-être parce que mes valeurs sont différentes de celles de la société! Peut-être parce que mon instinct me dit que ce n’est pas fini pour moi. Peut-être parce que je trouve qu’il n’y a rien de plus enrichissant qu’une grande famille qui s’aime, qui partage, qui s’entraide et qui se chicane parfois. Peut-être parce que moi, les 5 à 7 entre copines et les sorties ciné, ce n’est pas ma priorité. Peut-être parce que pour moi, une soirée idéale, c’est d’avoir toute ma marmaille collée sur le divan à écouter un film de Disney. Peut-être parce qu’être maman, c’est ce que je fais de mieux. Peut-être parce que pour moi, le fait que les forfaits famille ce soit « deux adultes et deux enfants », ce n’est pas une raison valable de ne pas écouter son cœur.

Est-ce que je vais réhypothéquer ma maison et me rendre dans une clinique de fertilité pour débuter des démarches de fécondation in vitro? Probablement pas. Est-ce que je ferai mon deuil de la maternité? Pas maintenant! Je ne sais pas ce que l’avenir me réserve, mais en attendant, si ma tête a réussi à se convaincre que la maternité est chose du passé, mon cœur, lui, n’en est pas là.

Stéphanie Nesteruk

 

Le père aux mille et un visages

Aujourd’hui, c’est la fête des pères. À la base, un père, c’est celui qui a donné une par

Aujourd’hui, c’est la fête des pères. À la base, un père, c’est celui qui a donné une partie de lui afin qu’un enfant se forme. C’est rationnel et il n’y a aucune émotion dans cette explication, simplement un fait. Techniquement parlant, c’est celui qui a biologiquement créé un petit être humain avec une personne du sexe opposé. POINT!

Mais en réalité, le rôle d’un père est beaucoup plus délicat et ne se limite pas à la simple conception d’un enfant.

Il y a les papas qui, sur un coup de tête, ont réalisé qu’avoir un enfant c’était pas mal plus complexe que prévu et qui ont pris la poudre d’escampette. Pour vous, je n’ai malheureusement pas grand chose de positif à écrire. Bonne fête des pères quand même. On va vous envoyer de l’amour parce qu’aujourd’hui n’est surement pas une journée facile. Dans le fond, vous savez qu’il y a une petite moitié de vous à quelque part qui se demande où est papa…

Il y a les papas peu présents, qui le sont par volonté ou par obligation, mais qui passent toujours difficilement au travers de cette journée symbolique. À vous qui voulez être plus impliqués (mais qui ne l’êtes pas à cause de circonstances qui ne me regardent pas PANTOUTE), bonne fête des pères! Parce que malgré les difficultés, c’est ce que vous êtes, un papa. Ne l’oubliez jamais. Personne ne pourra vous enlever ça.

Il y a les meilleurs amis de maman, ceux qui sont là pour elle et pour les enfants depuis toujours. Ceux qu’on appelle affectueusement “Mon Oncle” (qu’ils le soient ou pas) et qui feraient n’importe quoi pour être présents et donner un coup de main. N’importe où, n’importe quand… Bonne fête des papas à vous aussi!

Bien sûr, il y a les mamans monoparentales, avec un papa peu présent ou absent, qui doivent assumer le rôle des deux parents. À vous, les mamans papas, je vous envoie une tonne d’amour. Parce que je sais à quel point une petite course à faire, aussi anodine soit-elle pour certains, se change en vraie mission d’armée lorsqu’on est seule. Tsé là, entrer la commande d’épicerie en pleine tempête de neige avec deux enfants qui hurlent dans l’auto…  Ohhh et quand tu réalises à 20h qu’il n’y a plus de lait pour les biberons. Parce qu’en plus de la job, du ménage, des bains, des devoirs et des repas, il faut aussi penser à ça! Alors on rhabille ti-coeur, (qui était finalement prêt pour le dodo) et on va acheter cette foutue pinte de lait en lâchant quelques sacres bien sentis. Ça donne juste le goût de se mettre en boule dans un coin pour arrêter d’entendre ces hurlements (fait vécu haha). Alors à vous mesdames, donnez-vous une tape dans le dos et dites-vous: “Bonne fête des pères mères”.

Il y a aussi ceux qui ont adopté. Il y a les familles d’accueil. Ça, c’est un don de soi et vous avez tout mon respect. Il y a les couples maman+maman ou papa+papa qui ont dû se battre afin de faire valoir leur droit à la maternité et à la paternité. Vous êtes un exemple de détermination. Bonne fête des pères!

Et les grands-parents qui après avoir fièrement formé leurs marmailles à devenir de beaux grands adultes, finissent par avoir une deuxième vague d’éducation à faire puisque leurs enfants sont exténués par le travail, ou simplement absents. Vous êtes un roc pour vos petits enfants et vous méritez doublement ce BONNE FÊTE DES PÈRES!

Finalement: le beau-père! Le beau-père, c’est celui qui n’a aucun de lien de sang avec l’enfant. Celui qui n’est pas obligé d’endurer ses crisettes complètement inutiles, matin et soir. C’est celui qui reste, non seulement par amour pour la maman, mais aussi par amour pour des enfants qu’il n’a pas conçu. Ce type d’homme est rare, parce que c’est loin d’être facile d’élever et d’aimer l’enfant d’un autre comme si c’était le nôtre. Pour notre part, notre famille a trouvé son roi. Un roi qui a eu des problèmes, qui n’est pas parfait, mais qui peut compter sur nous pour le remonter (tout comme il est là pour nous quand ça ne va pas!). Parce que c’est ça la famille, non ? Bonne fête des pères Étienne! Les enfants ont tellement de chance de t’avoir. Tu es une rareté et c’est nous qui t’avons sous notre toit. On t’aime!

Profitez de vos parents et si, pas malheur, Dieu a choisi de les ramener auprès de lui trop tôt, dîtes-vous qu’ils sont encore là, dans vos coeurs et dans vos pensées. Remerciez-les et pensez fort à eux. Ils sont toujours là et veillent sur vous.

Bonne fête à tous les papas de cette terre !!!

À chaque enfant, son sport

Le sport n’apporte que du positif…faux! Le sport qui NOUS convient n’apporte que du positif, n

Le sport n’apporte que du positif…faux! Le sport qui NOUS convient n’apporte que du positif, nuance très importante. Tranche de vie : J’ai un léger choc post-traumatique de mes cours d’éducation physique à l’école (j’avais la «shape» et l’endurance d’une quenouille). Je ne suis pas sportive de nature et je ne suis pas compétitive, aucun visou et ma tête est depuis toujours un aimant à ballon : mauvais mélange. Ce qui fait en sorte que dans un gymnase, je suis aussi gracieuse et à l’aise qu’un chevreuil qui essaie de traverser l’autoroute à l’heure de pointe. Alors pour les bénéfices que ce supplice m’a apporté…on repassera!

J’ai longtemps cru que le sport n’était pas pour moi. Jusqu’à ce que je trouve MON sport, celui qui convenait à mes aptitudes et à ma personnalité. Quand j’ai essayé le zumba…surprise! J’ai de la coordination! J’ai alors ressenti ce que le sport pouvait apporter (en plus d’une bonne forme physique). Parce qu’au-delà des bienfaits au niveau de la santé, il ne faut surtout pas oublier tout le côté émotionnel. On se fait des amis, on peut travailler la collaboration, le sentiment d’appartenance, l’empathie, l’esprit d’équipe, la tolérance à la frustration, attendre son tour, notre rapport à l’autorité, nos limites, l’humilité, l’autodérision, etc.

Alors, pour nos chers cocos, on doit faire la même chose et leur trouver le BON sport. Se baser sur leur personnalité pour l’associer à une activité. S’il est solitaire et calme, la natation est peut-être une bonne idée. S’il chante et aime la musique, la danse ou le zumba pourrait lui convenir. Elle aime grimper partout, elle va aimer l’escalade. Les enfants changent rapidement, un sport peut leur convenir pendant un temps et moins par la suite. Plus l’enfant va varier ses expériences, plus il va apprendre à se connaître et à savoir ce qu’il aime ou ce qu’il aime moins. On peut aussi se fier à l’âge de notre enfant: vers 2 ans le ballon est habituellement gagnant, vers 3 ans le tricycle par exemple.

Pour éviter le décrochage en cours de session, on peut généralement avoir un essai gratuit ou encore se pratiquer à la maison, assister à un cours, regarder des vidéos et en discuter avec notre enfant. On parle de nos attentes à notre enfant, on l’avise du nombre de cours et que dans un monde idéal, on termine ce que l’on commence. On reste à l’écoute de ses besoins. Après l’activité physique, on peut demander à notre enfant s’il est fier de lui, s’il pense qu’il aurait pu faire mieux, comment il se sent et ensuite on peut lui faire part de notre opinion. Notre attitude influence beaucoup sa perception.

Patin, soccer, hockey, frisbee, escrime, plongeon, course, trampoline etc…laissez aller votre imagination! L’important, c’est d’avoir du plaisir!

 

 

Crédit photo : Femmesactuelles.fr