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La vérité, je ne suis pas enceinte – Texte: Arianne Bouchard

Depuis aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu des enfants. Je me disais quâ€

Depuis aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu des enfants. Je me disais qu’à l’âge mature, quand j’aurais fini mes études, que j’aurais un emploi stable mais aussi, bien sûr, une relation durable, je mettrais en marche la machine à bébés.

Quand finalement, je suis arrivée à l’âge adulte, je me suis rapidement rendu compte que vouloir, c’est pas TOUJOURS pouvoir. T’as beau avoir fini l’école, t’as beau avoir un bon salaire et toute la stabilité du monde, c’est pas toute. Il faut que ton corps veuille lui aussi.

J’ai toujours pensé que ce serait facile de tomber enceinte. Ma mère a eu six enfants, qu’elle a pratiquement pondus comme une portée de chatons, si tu vois ce que je veux dire. Ensuite, ma sœur elle aussi a eu des enfants, tout aussi facilement. Je me disais forcément que nous avions une bonne prédisposition, tu comprends ?

Mais non.

Et ça, on ne l’apprend pas à l’école. Ce n’est pas parce que ta mère, ta sœur pis toutes tes amies tombent enceintes aussi facilement que de respirer, que ce sera forcément le cas pour toi. On ne te dit pas non plus à quel point ce sera difficile à vivre. On te parle juste des dangers de tomber enceinte en respirant trop proche d’un garçon et des joies de devenir maman à l’âge convenable. On ne te parle pas de l’entre-deux. On ne te parle pas du fait que chaque mois, tu croises les doigts, les orteils pis tout ce qu’il est humainement possible de croiser pour finalement tomber enceinte ; et on ne te parle pas non plus de la déception de ne jamais être enceinte.

C’est un tabou.

Tu te sens obligée de garder cela pour toi, parce que personne n’en parle. Pourtant, tous les jours, quand tu ouvres ton téléphone, tu vois des photos de bébés partout. C’est comme si le reste du monde se liguait contre toi, pour te narguer un peu. Tout le monde a des bébés, mais pas toi. T’as beau être contente pour tes amis, t’as ben beau trouver leur bébé mignon à en crever, ça t’empêche pas d’avoir une petite pointe d’amertume à chaque fois. Toi aussi t’en veux un, de toutes les fibres de ton être.

Tu te demandes ce qui cloche chez toi, parce que forcément, y’a quelque chose qui ne fonctionne pas. Tu fais tous les tests possibles avec ton médecin de famille. Tout est beau. Sauf que ton médecin, ce n’est pas non plus un spécialiste de la fertilité. Et ça, c’est une autre affaire ! Faut attendre un an avant de pouvoir consulter en fertilité ! C’est long pis c’est stressant ! Et le stress, c’est pas bon pour concevoir, qu’ils disent… un cercle vicieux !

En attendant, tu fais ce que tu peux, tu essaies de surveiller ton cycle, mais si t’es comme moi, t’es irrégulière, pis ça ne fonctionne pas plus que de demander à un cheval de pondre un œuf. Tu peux avoir un cycle de trente, de soixante et même des fois de quatre-vingt-dix jours ! Alors tu essaies d’autres choses. Tu notes tout dans une application qui est censée t’aider, ou pas, mais qui dans tous les cas te stresse parce qu’y a toujours pas de régularité dans ton cycle et même l’appli ne comprend pas.

Tu prends des vitamines, tu lèves les jambes en l’air après l’amour, tu fais des tests d’ovulation juste pour voir si au moins tu ovules, parce que t’as pu tellement confiance en ton corps, bref, tu fais TOUTE ! Pourtant, encore là, ça marche pas.

Chaque mois, t’es déçue quand tu regardes le test de grossesse et que la cigogne n’est pas passée et t’essaies de te consoler avec des phrases positives, pas réconfortantes du tout finalement de style : « Pas grave, je suis encore jeune », « Pas grave, j’ai plus de temps pour me préparer à tout ce changement », « Pas grave, essayer c’est mieux que rien et si ça fonctionne pas dans quelques mois, je vais pouvoir consulter en fertilité » et la meilleure : « Ça va bien aller ». C’est drôle, parce que de mon point de vue, ça va pas pantoute !

Finalement, t’as pas le choix, tu lâches prise avant de tomber dans la dépression. Tu te dis que tu vas arrêter d’y penser, tu ne peux rien y faire de toute façon.

Alors tu t’endors le soir, dans un sommeil peuplé de rêves de couches sales, de régurgits et de pleurs, mais pourtant, t’as toujours autant envie de devenir maman.

Mais en attendant… ça craint !

Arianne Bouchard

 

Maman complexe – Texte: Anne-Marie Laliberté

À toi, petite maman qui porte la vie pour la première fois, j’aimerais te mettre en garde contre

À toi, petite maman qui porte la vie pour la première fois, j’aimerais te mettre en garde contre les complexes que tu développeras sûrement et les conseils que tu recevras assurément.

Lors de ma première grossesse, je me souviens du jour où je suis revenue de mon écho et que j’ai enfin pu annoncer aux gens de mon entourage que j’étais enceinte. La joie, le bonheur, les félicitations… mais aussi les fameux conseils, ceux qu’on n’a pas demandés mais qu’on reçoit quand même ! En l’espace de quelques heures, on m’a dit que je ne prenais pas la bonne sorte de vitamines prénatales (pourtant prescrites par mon médecin), que je devais m’inscrire à un séminaire sur l’éducation positive, que je devais prendre rendez-vous avec une technicienne pour le choix du bon siège d’auto sinon mon enfant ne serait pas en sécurité, on m’a rappelé la liste complète des aliments à éviter, que l’allaitement c’est bien mieux que la préparation, on m’a même nommé des livres que je devais absolument lire avant l’arrivée de bébé sans quoi je ne serais pas bien préparée…

Je me doute qu’à la base, ces personnes étaient bien intentionnées et que leur but n’était pas de me faire sentir nulle et dépassée, mais malgré la carapace que j’ai essayé de me faire, chacun de ces mots a fait son chemin jusqu’à mon cerveau de maman en devenir.

À toutes les mamans complexées qui se demandent si elles en font assez et si elles le font bien, par pitié, soyez indulgentes envers vous-même. Si le guide du parent parfait existait, il serait déjà publié à l’heure actuelle ! On fait de notre mieux, on apprend de nos erreurs et on demande conseil lorsqu’on en a besoin !

Un petit mot pour les mamans-conseils maintenant, celles qui donnent leur opinion sans qu’on l’ait demandée. Votre but est sûrement d’aider et de guider les autres dans cette nouvelle aventure, mais s’il vous plaît, rappelez-vous que chaque maman est différente, comme chaque enfant est différent et c’est parfait comme ça. Ce n’est pas parce que vous avez allaité, fait du cododo et la DME que votre amie fera de même. Restez présentes pour cette nouvelle maman et pour les questions qu’elle aura peut-être, mais de grâce, ne lui faites pas sentir qu’elle n’est pas à la hauteur, avant même qu’elle ait sa petite merveille dans les bras ! Soutenons-nous entre mamans ; la maternité c’est magnifique, mais c’est un défi au quotidien !

Et toi, petite maman en devenir, n’oublie jamais que tu es la mère de ton enfant, tu fais ton gros possible et c’est suffisant !

Anne-Marie Laliberté

 

Les traces de ta maternité — Texte : Stéphanie Dumas

Depuis que tu es maman, ton corps est marqué par les traces de ta maternité. Certaines sont visibl

Depuis que tu es maman, ton corps est marqué par les traces de ta maternité. Certaines sont visibles et d’autres sont camouflées. Les dernières sont apparentes seulement lorsque tu es dénudée. Tu dois savoir que toutes ces traces ne doivent pas être cachées comme si elles étaient des stigmates honteux. Au contraire, sache que ces traces rendent les mamans encore plus belles.

Ces traces signifient que tu as la chance de jouer le plus beau rôle au monde, soit celui de maman. Elles doivent te rendre fière. Ces traces sont multiples. Elles peuvent prendre la forme de vergetures ou de cicatrices qui résultent de ta grossesse. Elles peuvent aussi se présenter sous la forme de cernes, car ton enfant ne fait pas encore ses nuits ou bien parce que la dernière fut plus difficile. Elles peuvent aussi se camoufler dans ton chignon fait rapidement ce matin, car tu devais te dépêcher à passer à la garderie pour ensuite te rendre au travail. Tu ne dois pas te sentir moins belle à cause de cela.

Elles font partie intégrante de toi et de ton identité. Elles confirment le rôle important que tu joues dans notre société, mais surtout pour chaque enfant. Pour tous les enfants, leur maman est la plus belle. Le rôle d’une maman est de s’occuper de son enfant et peu importe si cela veut dire que ton chignon est croche ou que tu as mis ton mascara en trente secondes ce matin. Je suis certaine que tous ceux que tu as croisés durant ta journée t’ont trouvée belle et ne t’ont pas jugée. Tu tentes constamment d’être en équilibre entre tes rôles de maman, de femme, de blonde, d’amie et de professionnelle.

Si tu as donné la vie récemment, laisse le temps à ton corps de s’en remettre. Dans peu de temps, tu comprendras que ces traces font partie de toi et qu’il s’agit des traces de ta maternité. Elles racontent la belle histoire de la grossesse, de la naissance et de ton rôle de maman. Il faut les accepter, car elles font partie de la personne que tu es devenue.

Stéphanie Dumas

Non planifiés, mais tout autant désirés – Texte : Maggy Dupuis

Lorsque les gens apprennent que ton petit ventre réchauffe désorma

Lorsque les gens apprennent que ton petit ventre réchauffe désormais l’embryon qui t’a choisie, une panoplie de questions arrivent aussitôt. En dehors des traditionnelles félicitations, on nous submerge de questions. Une de celles-ci me fait grincer les dents : « Est-ce que c’était prévu ? » Comme si tous les couples ne se devaient pas de vivre leur désir de procréer en toute intimité.

Si je suis enceinte et que j’annonce la nouvelle, que cet enfant ait été planifié depuis des semaines, des mois, voire des années, ou qu’il soit arrivé dans nos vies rapidement, ça ne regarde que nous. Que le couple décide d’aborder le sujet, c’est une chose. Le lui imposer en est une autre.

Ayant eu une grossesse à 19 ans, prenant méticuleusement mon comprimé, l’imprévu a traversé notre route après un mince deux mois de fréquentation. Oui, nous avons dû nous ajuster, nous avons dû apprendre à vivre ensemble et nous connaître au milieu des hormones de grossesse. Idéal ? Non. Réalisable ? OUI. Vous comprenez donc que la question est revenue souvent à mes oreilles. Souvent même de la part de parfaits inconnus. En ligne au supermarché. Chez le médecin. Des gens qui s’exclamaient : « Oh ! Tu vas faire quoi ? » Je vais le chérir, madame, l’aimer de toutes mes forces et tenter de lui offrir ce que je peux lui offrir de meilleur. Lui donner la tendresse et l’attention dont il aura besoin. Je vais me lever chaque nuit pour le bercer, le bécoter, le cajoler, le sécuriser et le consoler. Je vais faire ce que tout parent se doit de faire. J’imagine qu’avec l’amour et des parents aimants qui prennent leurs responsabilités, tout devrait bien aller.

Puis un jour, quand mon fils avait un an et demi, chez le pédiatre… j’arborais ma deuxième petite bedaine de quelques mois déjà. Une dame dans la salle d’attente me regardait sans cesse. Elle a fini par me cracher au visage ses vulgaires paroles que voici : « Tu ne trouvais pas qu’un accident, c’était déjà assez à l’âge que t’as ? T’as pas l’air bien vieille. »

Mes enfants ne sont pas des ACCIDENTS. Mes enfants n’ont peut-être pas été prévus au calendrier ou faits dans l’ordre idéal des choses, mais JAMAIS mes enfants ne se feront nommer comme étant des accidents. Un accident, c’est quelque chose que tu ne souhaites pas et qui t’arrive un jour. Un enfant, même s’il n’était pas prévu, ne peut pas porter ce terme sur ses épaules. Un enfant à la base, c’est la vie. C’est une décision que nous prenons en toute connaissance de cause. C’est un choix. Si je mène ma grossesse à terme et que NOUS faisons le choix de lui faire voir la vie, il a tout le mérite de porter le mot « enfant » comme n’importe quel autre enfant que les parents ont mis quatre ans à avoir.

J’ai trois garçons, dont deux non planifiés, et dès le jour où j’ai su qu’ils se cachaient au fond de moi, je les ai immédiatement désirés.

Maggy Dupuis

1 maman, 3 accouchements !

Lorsqu’on apprend que l’on deviendra parents, nous avons tous un

Lorsqu’on apprend que l’on deviendra parents, nous avons tous un certain nombre d’idées préconçues quant à la parentalité. Comment nous allons traverser les différentes étapes de la grossesse, quel genre de parents nous serons, comment nous allons gérer notre nouvelle vie de famille, comment nous allons éduquer nos enfants… et pour les mamans plus précisément, comment vont se dérouler nos accouchements.

Pour ma part, je ne m’étais pas réellement attardée à me faire des scénarios précis, mais j’imaginais tout de même que ça allait ressembler aux classiques que l’on peut voir au cinéma : perdre les eaux au centre d’achat, arriver à l’hôpital, avoir son beau bébé tout rose qui a déjà l’air d’avoir trois semaines, partir à la maison en chantant parce que tout a trop bien été… Vous le voyez, le cliché ? Mais non, ce n’est pas ça. De surcroît, ce n’est trois fois pas ça. Je vous partage donc mes expériences…

Notre première fille est née de façon naturelle, à 40 semaines et 2 jours. J’ai rompu mes eaux à la maison et mon travail s’est étendu tout au long de la journée. J’ai poussé durant environ 1 h 30, ce qui est assez normal pour un premier bébé. Par contre, lors de sa sortie (ou plutôt de son entrée) vers le monde extérieur, elle a malencontreusement pris une grande gorgée de liquide amniotique qui lui, avait cru bon de s’infecter durant les heures précédentes.

On a donc eu droit à trente secondes d’eye contact avec elle avant qu’une troupe d’infirmières ne l’emmènent dans une autre pièce en l’intubant. J’avoue que là, c’était assez déstabilisant comme tournure d’événement. En fin de compte, nous avons pu la voir quatre heures plus tard à travers son incubateur, puis nous sommes rentrés à la maison 8 jours plus tard puisqu’elle avait des antibiotiques intraveineux.

Notre deuxième fille, quant à elle, a décidé de nous jouer un petit tour et de ne pas se retourner la tête en bas. J’ai tenté une version à 37 semaines, mais en vain. D’ailleurs, c’est probablement l’un des pires moments que j’ai vécus, lorsque j’y repense. Enfin bref, la version n’avait pas fonctionné et je n’étais pas tout à fait game de tenter d’accoucher un siège, j’ai alors choisi la césarienne. La naissance de ma fille était donc planifiée à 39 semaines et 4 jours, un beau mercredi matin.

Entrer dans la salle d’opération toute blanche et stérile, avec de grosses lumières qui permettent presque de voir à travers ta peau, c’était un peu bizarre et angoissant. Se faire faire une rachi-anesthésie (contrairement à la péridurale, l’anesthésiant est injecté directement dans l’enveloppe du système nerveux central) et instantanément, ne plus sentir son corps ou du moins, tout ce qui se situe sous la poitrine, c’était déstabilisant pas à peu près ! Néanmoins, la naissance s’est super bien déroulée. J’ai pu avoir mon bébé sur moi pendant quelques minutes avant qu’elle ne monte à l’étage, bien au chaud dans les bras de papa, pendant que moi, j’allais « dégeler » pendant deux heures dans la salle de réveil…

Enfin, notre troisième fille a pour sa part fait la grève de fin de grossesse, car j’ai dû me faire provoquer à 41 semaines et 2 jours… après trois strippings infructueux. Clairement, elle n’était pas pressée de sortir de là et n’avait pas compris que son bail était expiré. En passant, pour celles qui ne le savent pas, cet accouchement s’appelle un AVAC, diminutif d’Accouchement Vaginal Après Césarienne. Pas très émoustillant comme titre, je l’avoue. Mais sachez que c’est tout à fait possible d’avoir un accouchement naturel après une césarienne.

Cette fois-ci, tout s’est déroulé hyper rapidement, tellement que mon chum est passé près de rater la naissance en partant 5 minutes chercher un café ! Notre fille est sortie après deux poussées et avec l’aide du médecin, je l’ai moi-même mise sur moi. Elle, j’ai pu la garder, plus que quelques secondes ou minutes. C’est comme si, pour boucler la boucle, la vie m’offrait cette petite douceur, ce moment qui avait été un peu précipité pour la naissance de mes deux autres filles.

Cette rétrospective de mes expériences d’accouchement démontre assez bien, je crois, que peu importe quels sont nos attentes, nos souhaits ou nos appréhensions en matière d’accouchement, on n’a pas vraiment de contrôle sur ce qui se passera réellement, le jour venu. La vie est bien faite et je me dis que rien n’arrive pour rien.

Pour ma part, même si on me donnait une baguette magique, je ne changerais pour rien au monde ces trois expériences merveilleuses et uniques. Mon long séjour à l’hôpital pour ma première fille m’a permis de m’adapter tout en douceur à mon nouveau rôle de maman, ce qui me sécurisait puisque je savais que si des inquiétudes ou des interrogations (qui sont fréquentes avec un premier enfant !) survenaient, j’avais un soutien immédiat. Ma césarienne a permis à papa de faire du peau à peau avec notre deuxième fille durant des heures, moment qui fut magique pour les deux. Et ma grossesse in-ter -mi-nable m’a réellement permis de vivre cette dernière expérience à fond et de clore ce chapitre de ma vie comme il se doit !

Et vous, quelles sont vos expériences uniques ?

Andrée-Anne Courchesne

Ce que j’aimerais dire à la future maman que j’allais devenir

Il y a dix ans, j’apprenais que j’allais être maman pour la pre

Il y a dix ans, j’apprenais que j’allais être maman pour la première fois. À cette époque, je pensais que ma formation en éducation à l’enfance m’avait préparée à ce rôle. Je m’occupais des enfants des autres et je me disais que ce serait aussi facile d’élever les miens. J’ai suivi des cours prénataux en plus. Je pensais que je savais tout sur le sujet. Une future maman bien naïve… Aujourd’hui, plus d’une décennie a passé et j’ai mis au monde plusieurs enfants. Si j’avais la chance de pouvoir parler à la future maman que j’allais être, voici ce que j’aimerais lui dire :

1- Oui, des cours en éducation, ça t’apprend à gérer des crises. Mais tu n’as aucune idée de comment tu vas te sentir lors de ces crises-là. Quand tu gères la crise de l’enfant d’à côté, tu n’as que la théorie à appliquer, sans implication émotionnelle. Mais quand c’est ton enfant à toi, la chair de ta chair, qui te fait une crise monstre, ça vient te chercher jusque dans tes trippes. Et tu vas avoir besoin de beaucoup de contrôle, de maîtrise de soi et de gestion de ta propre colère avant de pouvoir gérer la sienne. Tu vas parfois intervenir avec la mâchoire serrée. Tu vas avoir envie de crier. Tu vas sentir tes émotions te submerger plus que jamais. Pis aucun cours ne peut te préparer à ça.

2- Tu vas pleurer. Tu vas pleurer à toutes les premières fois. Là, tu penses que je parle des premiers pas, de l’entrée à l’école, etc. Non, détrompe-toi. Tu vas découvrir qu’il existe des milliers de premières fois. Le premier regard. Le premier rire. Le premier bisou plein de bave. Le premier « maman ». Le premier câlin. Le premier repas. Le premier biberon. Je te jure, tu n’as aucune idée à quel point chaque moment de la première année de vie de ton bébé va devenir une première fois. Et tu vas pleurer, chaque fois.

3- Tu vas être jalouse. Tu vas être jalouse des mamans au corps parfait. Tu vas être jalouse des papas qui restent à la maison. Tu vas être jalouse des maisons propres et bien rangées. Tu vas être jalouse des grands-parents présents. Tu vas même être jalouse de celle que tu aurais aimé être. Mais ça ne se dit pas ces affaires-là. Faque tu vas continuer de sourire.

4- Un jour, tu vas réaliser que l’herbe a toujours l’air plus verte chez le voisin, pour tout le monde. Faque tu vas finir par aimer tout de ta vie au lieu d’envier celle des autres. Et ça, tu vas regretter de ne pas l’avoir fait avant.

5- Tu as choisi le meilleur homme pour être à tes côtés. Il sera un papa aimant pour tes enfants. Mais surtout, il sera capable de t’aimer réellement. Il te trouvera belle même avec cinquante livres en trop, le ventre mou et les vergetures. Oui, tu auras des vergetures. Non, tu ne seras jamais une fit‑mom. Et il te désirera toujours autant. Chaque jour. Même après quinze ans.

6- Tu vas trouver ça facile d’avoir un premier bébé. Il va faire ses nuits tôt pis boire au sein facilement. Un bébé magique. Mais tu ne le diras pas trop fort, parce que tu auras peur que les autres-mamans-qui-ne-dorment-pas t’en veuillent. Ne te réjouis pas trop vite. Tu auras ensuite un deuxième enfant qui ne te laissera plus dormir autant. Ce bébé-là aura des coliques toutes les nuits pendant huit mois. Il aura un fort caractère aussi. Et tu sais quoi? Tu l’aimeras tout autant que le premier. Et le suivant aussi…

7- Tu vas avoir de la chance. Ta génétique est bien faite en ciboulot! Tu vas perdre facilement tout ton poids de grossesse. L’allaitement va t’aider. Tu ne mettras jamais les pieds dans un gym et tes amies t’envieront pour ça. Tu vas même te sentir coupable, mais on va se le dire, t’as aucun mérite. Pis on ne choisit pas sa génétique. Faque remercie la vie, donne de l’amour à tes amies, et va te resservir un morceau de gâteau.

8- Tout le monde va avoir son mot à dire sur ton rôle de maman. Chaque inconnu qui va croiser ta poussette va commenter une partie de ton éducation et te conseiller sur la meilleure chose à faire. Pas besoin de te fâcher. Dis-leur merci et continue ton chemin. Continue à écouter ton instinct. Décroche. Tout le monde juge tout le monde. Fais juste t’en foutre.

9- Tu vas redécouvrir des concepts que tu penses connaître. Comme la fatigue. Je te jure, jeune femme, que tu n’as aucune idée de ce que c’est que d’être réellement fatiguée. Ta privation de sommeil ne durera pas seulement le temps d’une nuit blanche. Tu vas aussi redécouvrir l’amour. Tu penses que tu sais ce que c’est, mais tu vas réaliser, le jour où tu vas mettre ton propre enfant au monde, que tu n’en avais jusqu’alors aucune idée.

10- Arrête d’avoir peur d’accoucher. Ça ne te sert absolument à rien d’angoisser pendant neuf mois ou d’essayer de te préparer à toutes les éventualités. Parce que le jour venu, tu n’auras aucun contrôle sur ce qui va se passer. Prends une contraction à la fois, fais confiance à ton corps, écoute ton instinct et rappelle-toi que bientôt, ce sera fini. C’est la seule chose à laquelle tu peux te préparer. Pour tout le reste, advienne que pourra.

11- Tu seras une bonne maman. Tu seras la meilleure que tu peux être et tu feras toujours de ton mieux. Tu ne seras pas parfaite, jamais. Tu perdras patience, tu lèveras le ton, tu diras des choses que tu regretteras et tu t’en voudras. Mais tu iras toujours t’excuser. Tu seras là chaque fois que ton enfant aura besoin de toi. Tu seras présente chaque jour de sa vie. Tu lui permettras de faire ses propres choix et d’être plus libre que tu ne l’as jamais été. Tu feras des sacrifices, toujours pour le bien de tes enfants. Le reste importe peu.

12- Ben oui, même dans la trentaine, tu vas encore avoir un maudit trouble obsessif compulsif pour les chiffres pairs. Faque juste pour cette raison, tu vas rajouter un douzième point sur cette liste. Je te l’ai déjà dit, t’es pas parfaite, assume.

Joanie Fournier

 

Je ne savais pas

J’ai toujours su que je voulais être maman. J’étais enfant et

J’ai toujours su que je voulais être maman. J’étais enfant et je le savais. On rit encore, mon amie et moi, de nos discussions au secondaire. Elle, à quinze ans, disait ne pas vouloir de bébé parce qu’elle ne voulait pas accoucher. Et moi, gentiment, je riais d’elle et je lui assurais le contraire. (Elle est d’ailleurs maman, maintenant.)

Avant de faire mon premier test de grossesse, je savais que j’étais enceinte. Quand j’ai vu le +, j’ai eu un petit vertige. J’étais enceinte. C’était vrai : j’allais être maman. J’ai pris le téléphone et j’ai appelé l’amie qui, à quinze ans, ne voulait jamais accoucher. Dire qu’elle est maintenant la marraine de mon troisième, ma p’tite boule d’amour!

Mais là, je ne savais pas ce qui m’attendait.

Je ne savais pas que j’aimerais déjà à la folie, même si mini, ce petit être que je fabriquais de toutes pièces, que je tricotais. Je ne savais pas que je m’inquièterais déjà pour lui et que ce sentiment se répèterait à toutes les grossesses. Que je devinerais déjà les traits de personnalité de mon bébé-bedon, mais que cette petite bibitte finirait toujours par me surprendre.

Je ne savais pas que mon corps serait autant mis à l’épreuve, grossesse après grossesse. (Disons simplement que je n’avais pas des grossesses de rêve.)

Est arrivé le jour de l’accouchement. Lorsqu’on a déposé bébé sur moi, ma poulette adorée, que j’ai pu la tenir et la regarder enfin, ça m’a rentré dedans comme une tonne de briques.

Je ne savais pas. Vraiment pas.

Je ne savais pas que je pouvais aimer autant. Que je pouvais avoir mal en dedans chaque fois que je regarderais mon bébé. Que mon univers serait chamboulé, car ma vie prenait tout à coup un sens complètement différent.

Je ne savais pas que je ne me tannerais jamais et que je serais encore aussi émue de regarder ma fille et mes fils dormir, même à sept ans. Surtout, je pensais m’habituer à toutes ces émotions si complexes qui viennent avec la maternité, mais non. J’ai trois enfants, et les trois me remplissent d’une émotion indescriptible tellement je les aime. L’amour, la fierté, les angoisses, les peurs, la protection, name it… Tout ça, mélangé à beaucoup de fatigue qui occasionne souvent la disparition de la patience, disons‑le. Ce n’est pas toujours simple, hein! D’ailleurs, je ne savais pas que je pourrais être autant à bout, par moment.

Je ne savais pas que « choisir ses batailles » deviendrait ma devise. Que j’aurais un instinct qui deviendrait mon meilleur allié. Qu’une wannabe superwoman ainsi qu’une maman ultra poule cohabiteraient dans mon p’tit corps. Que parfois, ces deux rôles-là me nuiraient. Je ne savais pas que je n’aurais pas toujours réponse à tout. Que je me poserais souvent trop de questions. Même si les p’tits vieillissent, ça n’arrête jamais. Je ne savais pas que je deviendrais ma pire juge.

Je ne savais pas que ma mémoire me lâcherait sans cesse, mais que je me souviendrais du jour de mes accouchements à la seconde près. Je ne savais pas que mes enfants me feraient prendre conscience de moi-même. Que je me verrais en eux, que j’apprendrais à mieux me connaître. Qu’ils m’amèneraient à me dépasser, mais aussi à ME respecter.

Je ne savais pas que devenir parent serait le rôle plus beau, tout en étant le plus difficile de toute ma vie.

Il y a bien d’autres choses que je ne savais pas, et d’autres que je ne sais assurément pas encore.

J’ai peut-être toujours su que j’allais être maman. Sauf que, maintenant, je sais ce que c’est que d’être UNE maman.

Je me souviendrai toujours de ce jour en 2011, quand mon premier enfant est né. Et de ceux de 2012 et de 2014. Je me souviendrai de chaque naissance, pratiquement de chaque minute.

Sept ans déjà que je suis maman…

Je ne savais pas que ça passerait si vite.

Caroline Gauthier

Préparer les valises pour l’accouchement

Vous en êtes au troisième trimestre, le huitième mois approche et

Vous en êtes au troisième trimestre, le huitième mois approche et l’arrivée de bébé est imminente! Vous serez bientôt en route vers le lieu de naissance que vous avez choisi pour la rencontre avec votre trésor. Vous en êtes à l’étape des valises et vous vous sentez un peu perdue. Mais qu’est-ce qu’on apporte pour la plus grande rencontre de notre vie? Trop de choses, évidemment… comme toujours! Mais après deux accouchements, après avoir consulté plusieurs listes, des dizaines de mamans et une accompagnante à la naissance, voici un (gros) résumé des essentiels à apporter!

La valise de bébé :

  • 3 ou 4 petites couvertures légères
  • 1 ou 2 couvertures plus épaisses
  • 5 ou 6 paires de petites chaussettes
  • Mini-mitaines d’intérieur (pour éviter les égratignures au visage), mais les petites chaussettes font vraiment l’affaire et tiennent encore mieux!
  • 5 ou 6 pyjamas (vive les pyjamas à fermeture éclair qui s’enfilent et s’enlèvent rapidement, surtout au milieu de la nuit!)
  • 1 ou 2 petits chapeaux d’intérieur
  • 5 ou 6 cache-couches
  • Un ensemble pour sortir de l’hôpital, selon la saison
  • Une dizaine de débarbouillettes pour bébé
  • Un paquet de lingettes humides
  • Un paquet de couches de taille Nouveau-né et un paquet de taille 1
  • Des contenants en format voyage de shampoing, de savon et de crème hydratante non parfumés pour bébé
  • Vaseline (pour les cacas collants) et crème pour l’érythème fessier
  • Suce en format 0-6 mois
  • Petit toutou
  • Siège d’auto pour bébé (obligatoire pour sortir bébé de l’hôpital)

Dans la valise de maman :

  • Vos cartes d’hôpital et d’assurances maladie ainsi que vos documents d’assurances s’il y a lieu.
  • 2 ou 3 jaquettes de nuit (idéales pour les petites visites de l’infirmière qui vient vous examiner). Si vous prévoyez allaiter, procurerez-vous des jaquettes qui se déboutonnent sur le devant, elles seront plus pratiques.
  • 2 ou 3 pyjamas ou vêtements de détente pour le jour
  • Votre robe de chambre
  • Un cardigan ou un châle au cas où il ferait plus frais
  • Un ensemble de maternité et des souliers confortables pour les pieds enflés à la sortie de l’hôpital
  • Des bas de laine pour réchauffer vos pieds durant le travail
  • Des gougounes pour la douche
  • 7 ou 8 sous-vêtements confortables qu’on n’aura pas peur de jeter ou d’abîmer (privilégier les tailles hautes en cas de césariennes)
  • 2 ou 3 soutiens-gorges d’allaitement si vous souhaitez allaiter votre bébé
  • Certaines recommandent les soutiens-gorge sport ou même sans bretelles pour le travail
  • Les lingettes Tucks pour l’hygiène intime
  • Un paquet de serviettes sanitaires de nuit extra absorbantes
  • Un paquet de vos serviettes sanitaires régulières
  • Votre trousse de toilette (brosse à dents, dentifrice, désodorisant, shampooing sec, etc.)
  • Des contenants en format voyage de vos produits pour la douche
  • Une brosse et des élastiques pour les cheveux
  • Du baume à lèvres
  • Un coussin d’allaitement
  • Des pantoufles qui s’enfilent rapidement
  • Des coussinets d’allaitement pour les montées de lait
  • La crème du docteur Newman pour l’allaitement (à faire préparer en pharmacie)
  • Plusieurs débarbouillettes et une serviette de bain
  • Une boîte de mouchoirs

Des petits extras qui vous serons utiles :

 

  • Plusieurs petites collations (barres tendres, muffins, noix, fruits, galettes)
  • Des jus de fruits
  • Une bouteille d’eau réutilisable pour maman et une pour l’autre parent
  • Vos oreillers de la maison
  • Une couverture (et une pour votre accompagnateur)
  • Des bouchons pour les oreilles
  • Un masque ou un loup pour les yeux si vous voulez faire la sieste
  • Un sac pour les vêtements sales
  • Une chandelle à piles ou une veilleuse
  • Une liste de lecture sur votre cellulaire avec vos écouteurs ou un petit haut-parleur
  • S’il y a des frères et sÅ“urs, un petit cadeau pour eux de la part du bébé
  • Un cahier ou le livre de bébé et des crayons (utiles pour la paperasse à remplir)
  • Un livre ou des magazines pour passer le temps
  • Du désodorisant pour la toilette
  • Des lingettes désinfectantes (style Lysol)
  • Votre chargeur de cellulaire
  • De l’argent comptant en petite quantité pour la cafétéria ou les distributrices

Bien sûr, l’autre parent ou la personne qui vous accompagne peut aussi préparer un sac. Des vêtements de rechange, des pantoufles ou des souliers confortables, sa trousse de toilette. Bref, tout ce qu’il lui faut pour être loin de la maison pendant quelques jours.

Mais dites-vous bien que peu importe à quel point vous serez prêts, il est possible d’oublier des trucs. Préparer vos valises quelques semaines à l’avance vous aidera à les peaufiner et à être prêt au cas où vous auriez un p’tit pressé de vous rencontrer!

Karine Arseneault

À toi qui es devenue maman pour la première fois

Je ne sais pas quelle décision tu as prise lorsque vous avez enfin

Je ne sais pas quelle décision tu as prise lorsque vous avez enfin obtenu votre congé de l’hôpital. Est-ce que tu t’es assisse à l’arrière avec ton petit trésor pour votre retour à la maison ? C’est difficile, n’est-ce pas, de cesser de le contempler ? C’est fou cet amour qui t’inonde le cœur lorsque tu tiens ta septième merveille du monde dans tes bras. C’est magique et magnifique, mais tellement angoissant à la fois. Voici ce que j’aimerais de te dire.

  1. Donne-toi du temps.

Même si tu l’as porté en toi pendant neuf mois, ce petit être magnifique, tu apprendras à le connaître chaque jour de sa vie. N’angoisse pas si parfois, tu ne sais pas quoi faire. Chaque jour, tu prendras confiance en toi et tu prendras toujours les meilleures décisions pour lui au meilleur de ta connaissance.

  1. Allaitement ou biberon

Un gros débat dans lequel je ne me lancerai pas. Je suis pour le choix. Choisis ce qui te rend le plus confortable, ce qui te rend heureuse. Un bébé a besoin d’une maman en accord avec ses choix, il a besoin d’une maman heureuse.

  1. Dors

À la suite de l’accouchement, il y a cette période d’adrénaline où nous nous sentons forte et invincible. Dors quand ton bébé dort, parce que cette adrénaline finira par tomber et la fatigue arrivera.

  1. Les coliques

Il n’y a pas de remède miracle, sauf le temps. C’est épuisant et éreintant, mais ça finit par passer.

  1. Les dents

(voir coliques)

  1. Les maladies

Lorsque le temps sera venu pour toi de retourner au travail, bébé ira en garderie. La première année, il sera souvent malade (rhume, gastro, fièvre, alouette !). Ne t’en fais pas, il vieillira et son système immunitaire se renforcera. Une fois à l’école, tu pourras prendre des congés de maladie pour toi (parce qu’enfin, il t’en restera).

  1. Tu es sa maman

Il n’y a que toi et le papa qui savez ce qu’il y a de mieux pour votre petit trésor. Tout le monde aura son mot à dire. Faites-vous confiance.

  1. Ton instinct

Un instinct de maman ça se trompe rarement. Tu comprendras le sens de cette phrase très bientôt.

  1. Post-partum

Ce n’est pas une légende. Ça existe et c’est fréquent. Il ne faut pas avoir peur d’en parler à ton médecin. N’hésite pas à demander de l’aide lorsque tu te sens dépassée, que tu vives un post-partum ou pas.

  1. Le temps passe vite

Profite de tous les petits moments avec ton bébé. Le temps passe si vite. Dans un avenir rapproché, tu vivras sa rentrée scolaire en te disant que tu as pourtant l’impression de venir d’accoucher.

  1. Le soleil et les tempêtes

Être maman, c’est une montagne russe d’émotions et d’aventures. Prends le temps de savourer le premier sourire (et tous ceux qui suivront). Le premier « maman » sera une douce musique à tes oreilles. Ton cœur flanchera lorsque, pour la première fois, il courra vers toi, enroulera ses bras autour de ton cou et te dira « Je t’aime maman ! » Célèbre chacune de ses réussites, si petites soient-elles. Garde chacun de ces moments dans ta mémoire, car ce sont eux qui te permettront d’affronter les tempêtes. Parce que, oui, il y en aura.

  1. Être maman, c’est pour la vie

Il n’y aura jamais de fin à ton contrat tant que tu vivras. Même s’il a quarante ans, ton enfant restera toujours ton petit bébé. Tu t’inquiéteras toujours autant pour lui et tu l’aimeras toujours autant.

Être maman sera la plus belle aventure de ta vie.

Mélanie Paradis