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Ils marchent pour leur avenir

Le 15 mars aura lieu un mouvement mondial, soutenu et initié par no

Le 15 mars aura lieu un mouvement mondial, soutenu et initié par nos enfants. Au nom de l’environnement et de leur propre survie, ils ont décidé de crier haut et fort dans les rues du monde entier. Il est temps de les écouter!

Ils ne sont pas dupes, ils comprennent trop bien l’enjeu planétaire qui se joue devant leurs yeux. Ils ont été élevés avec le discours sur le réchauffement climatique, sur les animaux en voie de disparition, sur la pollution et les catastrophes naturelles. Et qu’avons-nous fait? Rien, alors ils prennent les devants.

Ils sont conscients des enjeux. Pour eux, ce n’est pas seulement une journée pour ne pas aller à l’école, c’est une véritable grève qui prend de l’ampleur partout dans le monde. Est-ce leur rôle de tirer la sonnette d’alarme? Est-ce leur rôle de manquer l’école? N’ont-ils pas mieux à faire, nos enfants? Juste être enfant, et profiter de la vie… non, car nous n’avons pas su les protéger, leur promettre un avenir décent. Ils doivent manquer l’école pour espérer avoir une planète, un endroit où vivre, où survivre. Ils envoient le message que l’école ne servira à rien s’il n’y a plus d’humains pour y aller.

Le 15 mars, la jeunesse appelle, non seulement les enfants et les étudiants, mais aussi les parents, les grands-parents, les travailleurs à se joindre à eux. Ils nous renvoient un message, un message d’espoir, de courage, de détermination, de résilience, mais aussi de peur et d’urgence. Répondons à l’appel de nos jeunes, et je dis « nous » : citoyens, consommateurs, industries et surtout gouvernements.

Je les trouve inspirants, j’en ai des frissons, pas vous? Accompagnons-les, car ils n’ont pas envie de vivre dans l’inaction, ils ont choisi leur camp! Qui a dit qu’ils n’avaient pas de conscience politique, écologique et sociale? Voici que vous vous trompez, chers pessimistes, la relève se met en branle. Ils ont décidé de se battre pour leur futur, par conviction, mais aussi parce qu’ils n’ont pas d’autre choix. Ils sont rendus là, à un point de non-retour à cause des choix et des lois du passé.

En tant que parents, nous voulons tous le meilleur pour nos enfants, alors il est aussi temps de se lever et de marcher avec eux, main dans la main. Que voulons-nous léguer? Quel exemple donnons-nous? Ces jeunes m’inspirent, ces jeunes me donnent envie d’y croire, de croire en un monde meilleur. Ils sont les citoyens de demain, ils seront nos politiciens, nos scientifiques, nos prix Nobel…

Ils se battent pour faire changer les lois, pour mettre en œuvre des projets sociaux, éducatifs et environnementaux. La transition environnementale a commencé, portée par des enfants. Le défi est immense, mais vital ; aidons-les. Je ne pense pas que c’est terminé, ils ont la volonté et j’espère le pouvoir de faire changer les choses. Ils sont cette génération qui dit non au plastique, qui mange bio et qui utilise les transports en commun, qui refuse l’huile de palme, le cuir, la viande… C’est cette génération qui veut faire du bénévolat, qui veut aider son prochain, sauver les baleines, les orangs-outans… Ce sont des enfants de leur époque!

Marchons ensemble le 15 mars, mais aussi tout le reste de l’année. Nos gestes, nos actions et nos choix peuvent faire la différence.

J’ai envie de terminer ce texte par une chanson bien connue et reprendre ces paroles : « On a mis quelqu’un au monde, on devrait peut-être l’écouter… »

Gabie Demers

 

J’ai oublié mon enfant dans la voiture

Cette semaine, j’ai vécu une aventure qui s’est avérée être

Cette semaine, j’ai vécu une aventure qui s’est avérée être plutôt comique sur le coup, mais qui aurait pu facilement virer en drame familial… Déjà, il faut comprendre le contexte. Je suis l’heureuse maman de trois enfants, et je travaille beaucoup ces temps‑ci. Rien d’extraordinaire et plusieurs se reconnaîtront. D’habitude, c’est mon mari qui fait la tournée le matin pour aller porter tout ce beau monde à l’école et à la garderie. Le soir, je m’occupe du retour à la maison. Ici aussi, plusieurs se reconnaîtront dans cette routine.

Mais ce matin‑là, je commençais plus tard le travail, donc mon mari est allé porter les grandes à l’école et la plus jeune est restée avec moi pour la matinée. Son éducatrice était bien avisée que je viendrais la porter juste avant le dîner. Elle s’amuse bien dans la salle de jeu. Je prépare ma réunion de l’après-midi. L’heure avance, comme toujours beaucoup trop vite. L’heure du départ sonne. Ma fille s’habille seule, pendant que je prépare ma mallette, l’esprit encore absorbé par ma réunion. J’attache ma fille dans la voiture. J’installe ma mallette à côté d’elle, en faisant encore le décompte pour m’assurer de ne rien avoir oublié pour ma réunion. Et je pars.

À peine le trajet commencé, je pense aux tâches que j’ai à faire, au souper à préparer, etc. Ma présentation PowerPoint est‑elle prête ? Est‑ce que j’ai pensé à apporter mon agenda ? Est‑ce que j’ai répondu à tel courriel ce matin ? Est‑ce que j’ai fait tel retour d’appel ? Mon esprit est absorbé… Je réalise que je suis déjà sur l’autoroute. Pas trop de trafic aujourd’hui, c’est super ! Puis, une petite voix me fait sursauter : « Maman ? C’est loin, la garderie aujourd’hui ! ». Je fige. Ma fille est encore assise bien sagement derrière moi. On a passé la sortie de la garderie depuis vingt bonnes minutes. J’ai oublié ma fille. J’ai. Oublié. Ma. Fille. Je n’arrive pas à y croire moi‑même ! Ça fait presque dix ans que je m’occupe de mes enfants. Je n’ai jamais, jamais, jamais oublié l’un de mes enfants !

Évidemment, rien de dramatique n’est arrivé. On a beaucoup ri, ma fille et moi. Elle m’a dit que j’étais vraiment « dans les patates » ce matin ! J’ai fait demi‑tour vers la garderie. Mais je n’ai pas pu m’empêcher de penser au drame que ça aurait pu être… Et si ma fille avait été un poupon qui ne parle pas ? Et si elle s’était endormie ? Et si j’avais posé ma mallette en avant ce matin‑là ? Et si j’étais allée travailler en l’oubliant là ? Et si c’était pendant une canicule ? Un oubli. Un simple oubli.

Ma grande fille de trois ans a ri, cette fois où j’ai été dans la lune, au beau milieu de l’hiver. Mais je comprends tout à coup comment peut se sentir le parent qui a oublié son bébé, en pleine canicule, celui qui ne s’est jamais réveillé… Mon cœur sursaute encore. Dans cette vie effrénée, il nous arrive tous d’oublier notre cerveau à la maison. Mais aucun parent sur cette Terre ne se pardonnera d’avoir oublié son enfant dans la voiture.

Je vous raconte cette petite aventure, parce que je sais que plusieurs parents se reconnaîtront ici. Je me dis que l’été prochain, quand les médias partageront le prochain drame familial, peut-être que les réactions vont changer. Peut-être qu’au lieu de pointer du doigt, de lancer votre incompréhension à travers des messages haineux et de tomber dans des clichés de stéréotypes, peut-être que plusieurs d’entre vous seront alors, tout comme moi, remplis d’une grande vague d’empathie et d’amour. Parce qu’un oubli, ça peut arriver à tout le monde.

Joanie Fournier

 

Mère avant tout

Je vis plus d'affaires que je pourrais en prendre... Pourtant, je ti

Je vis plus d’affaires que je pourrais en prendre… Pourtant, je tiens le coup.

Comme une mère, comme un roc, comme un modèle, que je dois être.

Mes silences et mes absences envers mes amis ne sont pas volontaires : ils sont tellement déchirants !

Ils sont calculés pour survivre ! Je fais (malgré moi, selon ma psy) de l’amnésie sélective pour parer aux problèmes les plus pressants, ce qui occasionne d’autres problèmes d’ordre personnel et social.

Mais bon… mes vrais amis comprendront peut‑être un jour… Selon la loi de l’amitié, à ce qu’il paraît…

Apprendre à lâcher prise ?

Ha ! Oui, pourquoi ?

Pour se déculpabiliser d’aimer ?

Foutaise ! C’est pas possible pour une mère ! Je sais : j’ai essayé maintes et maintes fois… sans jamais y arriver.

La preuve ? C’est jamais la mère qui coupe le cordon ombilical à l’accouchement. L’image est assez claire, non ?

Quand ton enfant se retrouve devant une montagne de problèmes, tu ne veux PAS lâcher prise ! C’est comme regarder quelqu’un se noyer sans rien faire en ayant une bouée dans les bras, et se dire qu’il va apprendre à nager en dix secondes.

Oui, je connais le dicton « Il faut les pousser en bas du nid ».

Mais ça marche pas avec tous…

Ça marche pas toujours, même avec la meilleure volonté du monde !

Faut y mettre de la poudre-d’amour-et-de- patience-de-maman !

Et faut toujours espérer que ça marche ! Tous les jours !

Espérer aussi que nos amis comprendront qu’on est moins disponible pour quelque temps et qu’ils ne vous jugeront pas.

Certains diront : « Haaaaa! Ce ne sont que des erreurs de jeunesse… ça va passer… »

Oh ! Ben oui… mais en attendant que tout soit réglé… Il faut aider ! Faut continuer à aider… jour après jour… et c’est ça mon combat !

Alors à ceux et celles qui vivent la douleur extrême de voir leur enfant en dehors de la track, aidez‑le du mieux que vous le pouvez !

Et aimez‑le !

Quitte à mettre vos amis (amies) en sourdine, pour un temps…

L’enjeu est de taille malheureusement, mais choisir ses enfants, avant ses amis… est selon moi la meilleure solution pour revenir en force en mode social, par la suite.

Je ne vous oublie pas, mes amis.

Eva Staire

 

La comparaison malaisante

Malgré qu’on sache qu’il ne faut pas comparer les enfants, nous

Malgré qu’on sache qu’il ne faut pas comparer les enfants, nous le faisons tous plus ou moins. Certaines comparaisons peuvent être saines ou, du moins, inoffensives. Par exemple, je trouve intéressant de voir des enfants un peu plus vieux que les miens. Ça me donne un aperçu de ce qui s’en vient, de ce qu’ils feront bientôt. Ça peut aussi me donner des idées d’activités ou de jeux à faire avec eux, des pistes d’éléments à stimuler.

La comparaison peut aussi être rassurante. Notamment quand on traverse une phase plus difficile. Je ne me réjouirai jamais d’une crise de bacon d’un mini à l’épicerie. Je suis remplie de compassion pour ses parents. Par contre, quand j’étais en plein dedans avec mon grand, ça me rassurait de voir qu’on n’était pas seuls. Discuter avec une maman qui traverse des défis, petits ou grands, semblables aux nôtres, peut faire beaucoup de bien.

Par contre, j’ai beaucoup de difficulté lorsque la comparaison dénigre ou rabaisse. « Mon gars n’est pas rendu là, il doit être retardé! » Hein?! Ça me laisse sans voix. Peut-être n’aurais-je pas dû raconter le bon moment qu’on a passé à jouer à un jeu de société calme avec notre presque trois ans super énergique. Peut-être que ça parle des angoisses de cette maman. Je ne sais pas trop. Je trouve cependant sa façon de le dire inadéquate. Il est fort probable que son fils n’aime simplement pas ce genre de jeux. Je suis de plus convaincue que cet enfant fait des choses que le mien ne fait pas. C’est tout à fait normal, les enfants ne se développent pas de manière identique. Il n’est aussi peut être simplement pas encore rendu-là, effectivement. « Il doit être retardé » était-il vraiment nécessaire? Ça me met mal à l’aise. Je n’ai pas envie de continuer cette conversation, car je sens que cette maman se sert de ce que je raconte pour dénigrer son enfant.

Ah! Et je suis en mesure de détecter l’humour et l’ironie. Si c’était le cas avec ces propos, je ne les soulèverais pas.

Ces comparaisons malaisantes, je suis en mesure de les recevoir et, souvent, de les éviter. Mon inconfort est néanmoins encore plus grand lorsque l’enfant en est témoin. « Ton petit parle vraiment bien! On comprend rien quand le mien parle, ç’a pas de bon sens! Écoute… C’est ce que je disais, j’ai rien compris! » Oh! Mon cœur se serre. L’apprentissage du langage est déjà tellement intense pour les tout petits. C’est déjà tellement difficile pour eux de gérer les frustrations associées au fait qu’ils ne se font pas bien comprendre durant cette période. Si en plus, ton mini se fait dire plusieurs fois par jour qu’il est incompréhensible et qu’il ressent ton exaspération, ce n’est rien pour l’encourager à persévérer.

J’aimerais réussir à répondre à ces mamans respectueusement et sans jugement que leurs enfants ont surtout besoin d’encouragements, de sentir qu’ils sont capables, que leurs parents sont patients et qu’ils les accompagnent dans leur développement. J’aimerais aussi les rassurer, elles ont le droit de s’inquiéter, c’est tout naturel, et il est sain qu’elles en parlent, mais les enfants entendent tout. Il faut donc faire preuve de délicatesse lorsqu’ils sont à proximité. Mais je ne sais pas comment faire. Je sais qu’un jugement serait perçu dans mes propos malgré mes efforts et mes gants blancs.

Ça me désole. Alors je l’écris.

Jessica Archambault

Jamais tu ne t’arrêtes

Avec toi, ça bouge.

Avec toi, ça bouge.

Ça bouge tout le temps.

Jamais tu ne t’arrêtes!

Tu ne tiens pas en place. Tu montes, tu descends, tu grimpes, tu sautilles, tu cours, tu virevoltes, tu repars, tu reviens, tu gosses avec crayon, tu tapotes avec tes doigts sur la table, tu te penches sur ta chaise, tu tombes, tu te relèves, tu grouilles… tout le temps.

Jamais tu ne t’arrêtes!

Quand le soir s’installe, j’espère un peu de calme… Quand tu dors, tout est si paisible. Un peu de sérénité. Juste entendre ton souffle régulier, rassurant…

Sauf que chaque soir, je sais que la trêve sera courte… Je pense alors fort, fort fort : «Je t’en supplie, dors… s’il te plaît, qu’il dorme toute la nuit…»

Mais ça ne marche jamais… Je t’entends dès le premier gémissement… Tu te réveilles… souvent… tout le temps…

Jamais tu ne t’arrêtes!

Et moi? Je ne dors plus depuis que tu es dans ma vie…

Avec toi, ça brasse!

Je manque de patience, mon bébé! Je manque de sommeil, j’ai de la misère à encaisser les journées… Tu te colles, tu me fais ce joli sourire avec tes petites boucles blondes qui font fondre mon cœur… et tu repars de plus belle…

Quand tu n’es pas là… c’est vide, trop vide. Tu remplis tellement l’espace, tu engloutis mon temps… Mon cœur est froid quand tu es loin de moi.

Oh non, jamais tu ne t’arrêtes… alors, continue de bouger, mon enfant… Explore, teste, marche, cours, saute, avance! Bouge! Tu es la vie… parfois trop plein de vie… pour un corps fatigué de maman…

Mais ne t’arrête jamais, mon enfant…

 

Gwendoline Duchaine

 

Quand le bonheur passe par YouTube

Je vais vous raconter l’histoire de Camille. Une belle petite puce

Je vais vous raconter l’histoire de Camille. Une belle petite puce de six ans, souriante du matin au soir, qui rit, chante et danse, qui s’émerveille devant tout et rien et qui est un vrai rayon de soleil dans la vie de tous ceux qui l’entourent. C’était avant la venue de YouTube dans sa vie.

Camille voit son grand frère utiliser le iPad pour regarder des vidéos sur YouTube pour l’aider à traverser certains tableaux dans ses jeux vidéo et pour suivre certains Youtubeurs qu’il affectionne particulièrement (après approbation et consensus préalables des autorités parentales). Elle demande à son frère s’il y a des choses « plus pour filles » aussi sur YouTube. Il fait des recherches pour elle en fonction de ce qu’elle aime.

De fil en aiguille, ou plutôt au fil des suggestions de YouTube, elle arrive à des vidéos d’une maman et de sa fille qui ouvrent des boîtes reçues par la poste. Dans ces boîtes, visiblement envoyées par des compagnies, la mère et la fillette découvrent les objets les uns après les autres avec des cris de joie beaucoup trop aigus et exagérés pour le réel bonheur que ces objets peuvent procurer. Ce genre de vidéos varie, mais le concept demeure le même : un parent devant l’écran qui inonde littéralement l’enfant de jouets ou de bonbons.

Au bout de quelques minutes, un adulte décroche de ce genre de vidéos. Camille, par contre, en est le public cible : elle demeure accrochée. Elle regarde sans émettre de commentaires, elle qui est habituellement verbomotrice. Elle observe en silence et enchaîne les vidéos durant le temps où elle peut utiliser le iPad. Une fois ce temps d’utilisation terminé, elle ferme la tablette et va jouer dans sa chambre, en silence.

Dans la tête de Camille, les vidéos passent en boucle même si la tablette est fermée. Elle est déçue quand elle ouvre la boîte à lettres au retour à la maison et qu’il n’y a rien pour elle. Elle regarde ses jouets : ils ne sont pas comme ceux qu’elle voit dans les vidéos. Elle regarde sa chambre, rien n’est comme dans ces vidéos. Ses jouets lui semblent ennuyeux en comparaison. Elle trouve que sa mère ne joue pas assez avec elle. Bref, elle compare sa vie à ces clips de cinq minutes où une mère et sa fille ont l’air de filer le parfait bonheur pour la caméra. Elle est malheureuse parce que sa vie à elle n’est pas comme ça. De plus en plus malheureuse chaque fois qu’elle regarde ces vidéos. Malheureuse, anxieuse et triste. Camille n’a que six ans.

Camille ne comprend pas que c’est du bonheur artificiel « arrangé avec le gars de YouTube » pour obtenir des clics. Plus il y a de « clics », plus la maman va faire des sous. Elle ne voit pas non plus que la maman, dans le fond, utilise sa fille pour générer un revenu grâce à ces vidéos. Une maman seule sur la vidéo n’aurait pas assez d’impact auprès des enfants, elle a besoin de sa fille pour rendre le tout crédible. Camille ne comprend pas que les choses matérielles que la petite fille déballe ne la rendent pas plus heureuse. Ce que Camille voit, c’est une mère qui est tout sourire en tout temps et une fillette heureuse de déballer des « gugusses » alors pour elle, c’est ça le bonheur. Camille a six ans.

La vie de Camille est d’aller à l’école, d’appendre, d’aider à la maison avec des petites tâches. Il n’y a pas de boîtes remplies de gugusses qui arrivent par la poste pour elle. Quand il y a des cadeaux, c’est pour les anniversaires, les fêtes ou pour une récompense ou un cadeau spontané. Ce n’est pas systématique toutes les semaines et ce n’est pas en grande quantité chaque fois, contrairement à ce qu’elle regarde dans les vidéos. Camille est triste : elle croit qu’elle n’est pas aimée parce que sa vie n’est pas comme dans les vidéos. Pour Camille, six ans, le bonheur, le vrai, c’est ce qu’elle voit dans les vidéos YouTube.

Malgré la supervision parentale sur le contenu regardé et la limitation du temps d’utilisation de l’électronique, les parents ne sont jamais maîtres de la façon dont l’enfant interprète ce qu’il voit par rapport à sa propre réalité. J’ai mis des limites et j’ai supervisé. Bref, j’ai fait tout ce qu’un bon parent doit faire en lien avec l’utilisation de l’électronique. J’ai pourtant vu Camille, ma fille que j’adore, avoir un comportement s’apparentant presque à une dépression à cause de ces vidéos.

Il ne faut pas sous‑estimer l’effet de l’électronique sur les enfants, soyez vigilants. Malgré toute ma bonne volonté et la structure que j’avais mise de l’avant, Camille, ma fille de six ans, a développé une dépendance à YouTube et je n’ai rien vu venir.

Annie St-Onge

 

Sexualité : quand s’inquiéter sans tomber dans la folie ?

Nous élevons nos enfants avec notre bagage de connaissances et d’

Nous élevons nos enfants avec notre bagage de connaissances et d’expérience et faisons du mieux que nous pouvons. On le sait bien, les enfants ne viennent pas au monde avec un manuel d’instructions ! Toutefois, ce serait bien pratique d’en avoir un, ou plutôt une boule de cristal pour comprendre ce qui se passe dans la tête des enfants, les nôtres et ceux des autres !

En tant que mère, j’ai ce gène qui fait imaginer que le pire est arrivé ou qu’il va arriver dès que quelque chose déroge du cadre initial que je me suis imaginé. Ça a dû être activé en moi en même temps que j’avais des contractions lors de l’accouchement, car je n’étais pas comme ça avant d’avoir des enfants ! Je m’imagine des scénarios catastrophes dès que les enfants sont en sortie scolaire ou en vacances avec leur père. Oui, parce que dans mes scénarios catastrophes, je suis Wonder Woman, il n’arrive jamais rien de mal quand les enfants sont sous ma gouverne : preuve que ça frôle la maladie mentale mon affaire ! Si au moins cette « habileté » était utile ! Je m’imagine le pire dans ma tête, mais est‑ce que c’est vraiment pratique et est‑ce que je suis plus « préparée » quand quelque chose survient réellement ? Pas une miette ! Juste des secondes, des minutes et même des périodes plus longues de ma vie que je ne reverrai plus !

Vous êtes parents vous aussi, alors je vous pose la question qui tue : quand est‑ce que notre cerveau doit s’attendre à ce que nos enfants soient curieux par rapport à la sexualité et la découverte de son corps et, par conséquent, de celui de l’autre ? Je vous entends répondre, les papas de petites filles : « Quand elle sera mariée, pas avant ! » Soyons réalistes, nous sommes en 2018 et la sexualité est omniprésente. Alors quand ? Je pose la question parce que moi, je ne suis pas prête du tout à ça ! Pas prête, mais pas dupe non plus : ils ont six et onze ans, ça va arriver bientôt. Pas à cause de leur propre curiosité (et peut‑être que oui aussi, après tout, ils ont la moitié des mes chromosomes), mais à cause des « connaissances » des amis autour qui vont vouloir les partager.

Maintenant que vous connaissez ma « maladie mentale », vous devez facilement imaginer ce qui me trotte en tête : quand est‑ce que l’on s’inquiète quand la volonté de « transfert » de connaissances ou la curiosité est un peu trop éveillée pour l’âge de l’enfant ? Si la situation est vraiment déplacée, comment aborde‑t‑on la situation avec le parent concerné pour qu’il s’interroge à son tour, sans totalement passer pour une folle ? Le retour des ceintures de chasteté, c’est prévu pour bientôt ?

Je parlais des papas plus tôt, mais je dois humblement avouer cette situation m’inquiète particulièrement pour ma fille, parce que justement, c’est une fille et que c’est ma plus jeune. Je devrais aussi avoir une crainte par rapport à mon fils, mais il est plus vieux et je vois déjà que je lui ai transmis une partie de mon caractère et de mon gros bon sens, donc ça m’inquiète moins. Ma fille est toute mini, toute souriante et s’offusque encore quand elle entend de gros mots. Elle est encore pure malgré ses déhanchements à la Shakira quand elle danse (ouffff pas trop souvent ces mouvements‑là ma cocotte, pas à ton âge).

Il y a les amis, et il y a l’Internet. Vous savez, ce super outil qui nous permet de tout trouver : ce que l’on cherche et parfois (souvent), au cours des clics, ce que l’on ne cherche pas ! Si c’est vrai pour nous en tant qu’adulte, imaginez pour les enfants. Par exemple, les vidéos sur YouTube qui s’enchaînent et où on finit par passer d’une petite fille et sa maman qui ouvrent des colis pleins de jouets et les testent (avec des voix juste trop joyeuses et aiguës) à une vidéo où un ou une adulte joue avec des jouets pour enfants et ça devient un peu plus perturbant dans ma tête de maman. En quelques clics, les enfants peuvent se trouver à des lunes de la recherche initiale.

J’ai du mal avec toutes les informations ou avec les comportements non appropriés auxquels nos enfants sont confrontés et souvent, trop jeunes. Comment fait‑on comme parent pour toujours être en mesure de « se r’virer de bord sur un 10 cennes » et avoir les bons mots pour expliquer les choses aux enfants pour des sujets qu’on avait mis à l’agenda comme sujet de discussion beaucoup plus tard dans leur vie ? Quels sont vos trucs pour toujours avoir LA bonne réponse à brûle-pourpoint dès que des questions se posent avec vos enfants ?

Annie St-Onge

Ton enfant qui te ressemble tant…

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Quand on a eu notre première fille, j’ai tout de suite compris qu’elle allait ressembler à son père. Je ne parle pas de son nez, mais plutôt de sa personnalité. Bébé, elle passait de longs moments à nous observer, à tout analyser autour d’elle et à apprivoiser son environnement. Je reconnais tellement son père en elle… Un cerveau analytique, qui réfléchit avant d’agir et qui examine attentivement tout ce qui l’entoure. Un petit humain qui doit apprivoiser les gens et qui ne fait pas confiance facilement. Quand je les vois, son père et elle, s’obstiner et argumenter pendant vingt minutes sur la couleur d’un napperon pour le souper, je reconnais aussi mon mari, qui aime tant avoir le dernier mot. Bon, en toute honnêteté, il m’arrive aussi de les trouver ridicules d’argumenter autant sur chaque petit choix du quotidien. Mais c’est aussi ce trait de caractère qui fait que je suis tombée amoureuse de mon mari, et tout autant en amour avec notre fille.

Lorsque notre seconde fille est née, je m’étais imaginé un autre sosie de son père. À ma grande surprise, ce fut tout le contraire. J’ai fait la rencontre d’une enfant passionnée, aux émotions fortes et aux montagnes russes au quotidien. Une petite fille qui aime intensément, et qui déteste profondément. Aucune nuance de gris. Et je me reconnais tant en elle… Et la vérité, aussi cruelle soit ‑elle, c’est qu’elle me tape aussi royalement sur les nerfs! Oui, je l’aime. Je l’adore. Mais elle me tape sur les nerfs… Elle a le don de venir me chercher… Quand elle se frustre contre quelque chose, rien n’arrive à la raisonner et sa colère prend le dessus. Quand elle adore quelque chose, elle en peinturerait ses murs de chambres, en étamperait ses vêtements au complet et ne parlerait que de cela. Seigneur… je suis tellement pareille…

Ce n’est pas facile de se reconnaître dans son enfant! Certes, elle a hérité de ma passion et de ma détermination. Mais elle a aussi hérité de ma tête de cochon… Et je pense que ça m’irrite encore plus parce que j’ai l’impression de me regarder dans un miroir. Et à ce moment‑là, je comprends comment mon mari se sent quand il argumente avec ma plus vieille… Il se reconnaît en elle en fait. Quand il lui demande de lâcher prise, c’est à lui‑même qu’il parle. C’est lui qui aimerait être capable de lâcher prise. Et quand ma petite deuxième pette une coche (parce non elle ne se fâche pas, elle pète vraiment une coche), et que je lui dis qu’elle doit apprendre à se calmer, c’est aussi à moi‑même que je parle… C’est moi qui aimerais arriver à me calmer sur commande.

Et vous? Avez-vous déjà remarqué lequel de vos enfants vous ressemble le plus? Trouvez-vous cela difficile parfois de vous reconnaître en lui?

Même si je trouve ça difficile de faire face à mes défauts au quotidien, je suis fière de voir en elles mes qualités aussi. J’essaie d’apprendre à mes filles à voir que chaque défaut n’est en fait qu’un trait de caractère qu’il faut apprendre à aimer en soi. C’est la société qui nous a forcés à croire que ces traits de caractère sont censés être nuisibles. En fait, en acceptant chaque partie de nous, on apprend à s’aimer tel qu’on est, sans reproches ni culpabilité…

Tout analyser et argumenter est en fait un grand signe d’intelligence.

Et les montagnes russes d’émotions ne sont qu’un indicateur de passion et de détermination.

Et si on apprenait à nos enfants à aimer tous leurs traits de caractère…

Après tout, c’est ce qui les rend uniques… non?

 

Joanie Fournier

 

Vice caché!

Normalem

Normalement, ce sentiment va vous habiter avant même qu’ils n’entrent dans votre vie…

La nouvelle est formidable. D’un couple, vous deviendrez une famille. Une unité qui pourra aussi s’agrandir ensuite. Les plus braves, ils dépasseront la norme des deux enfants. Certains s’arrêteront à un seul. Chacun de nous selon notre choix. Selon sa réalité. En partie selon sa tolérance à l’inconnu.

Mais, dès l’annonce, ce sentiment vient vous hanter. Jour et nuit.

Est-ce que je serai à la hauteur? Tout le temps. Surtout dans les moments plus difficiles. La patience, c’est une vertu qu’il est plus facile de cultiver seul. Déjà, à deux, ça se complique parfois. Alors, sans un mode d’emploi précis ou mal adapté à une personnalité qui s’affirmera avant même de parler…

Avec l’échographie, le sentiment se transforme. Ce n’est pas tant l’après, mais le si. Plus proche. Celui qui imposera de compter les doigts et les orteils. Juste pour se rassurer un peu. Comme si le visible garantissait l’invisible.

J’ai trouvé particulièrement difficiles les premiers mois. En fait, tant que mon enfant – chacun d’eux – ne pouvait s’exprimer par des mots. L’interprétation, lorsqu’on connaît ses limites, n’a rien de rassurant.

Le temps file.

Chacune de leurs premières étapes. Les premiers pas. Leur découverte de l’environnement. Par la bouche. Tous les pièges cachés. Pas pour eux. Les premières nuits à l’hôpital, dès que la fièvre ose s’inviter. Que leur respiration ressemble à la nôtre. Le cœur trop serré d’impuissance.

La garderie. Leur comportement social. Le lot des cadeaux qu’ils s’échangeront, par proximité. L’école. Et ça continue. La première sortie d’une nuit. Ils sont si petits. Et si? Et si?

L’adolescence. Rien que le mot peut vous glacer sur place. Une phase hormonale qui n’a que faire des principes d’encadrement. De tout, en fait. Avec une assurance affirmée. Impolie. « Pourquoi tu t’inquiètes? »

Tous les parents connaissent trop bien le sentiment, qu’importe ce qu’en pensent leurs enfants…

michel

Ce matin-là

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Ce matin-là

 

Doux printemps, tu es arrivé. On t’attendait avec impatience depuis plusieurs mois, prétextant que tu nous aiderais à reprendre un peu de la motivation que l’hiver a su nous enlever avec son acharnement exemplaire. J’y ai cru. Et tu es arrivé. Mais cette année, comme depuis les deux dernières, ce que j’espérais éviter est à nouveau arrivé.

 

Mon enfant, mon sang, ma raison de vivre. Je sais que tu es fatigué, que l’année scolaire tire à sa fin. Tes activités sportives sont moins excitantes qu’elles l’étaient au début de l’année. Tu es fatigué. Tu es épuisé. Tu me répètes que non, mais mon cœur le sait pourtant si bien. Je le sais parce que tu changes. Comme à chaque début de printemps. On peut mettre le blâme sur plein de facteurs différents. Ton déficit d’attention, ton hyperactivité, ton opposition, tes difficultés scolaires et j’en passe. Mais moi, ta maman, je le sais que oui, cela en fait partie, mais que ce n’est pas tout. J’anticipe depuis deux ans cette période‑ci de l’année. J’anticipe tes comportements violents, tes rages, tes colères démesurées. Alors que le soleil fait du bien à la majorité des gens, toi, ton petit corps réagit différemment.

 

J’ai mal ce matin. Tu as décidé, sous un prétexte encore inconnu à mes yeux, d’exercer une certaine forme d’autorité dans la maison. Tu as décidé que tu devais gérer la famille, faire ce que bon te semblait quand tu le désirais. Parce que je suis l’adulte et toi l’enfant, je dois continuer à exercer mon autorité. Mon autorité, ma conscience, mon amour pour toi ne te donnent en aucun cas la chance de me frapper, de m’insulter et encore moins de me blesser. J’ai souvent acquiescé à tes excuses en me disant que c’était un cas isolé. J’espérais que cela ne se reproduirait plus.

 

Puis, ce matin, je porte des marques sur mon corps. Des marques de violence qu’un enfant, que MON enfant, m’a laissées avant de partir à l’école. Ta venue au monde m’en a pourtant laissé plusieurs visibles et celles-ci ne m’importunent pas du tout. En revanche, celles dont je parle aujourd’hui ont une tout autre portée. Elles me font mal à l’âme. Mon cœur se tord et je ne peux m’empêcher de pleurer. Je ne peux accepter que tu me blesses. Je ne peux accepter ton manque de respect. Je ne peux accepter la terreur que tu sèmes dans la famille. Je ne peux accepter tes excuses, comme on essuie un dégât sur le plancher.

 

Ce matin‑là, j’ai dû prendre une décision. J’ai dû faire plusieurs appels à différents organismes afin de trouver des solutions, temporaires ou permanentes. Ne cessant de pleurer, je me demande encore si c’est la bonne chose que j’ai faite. Je t’aime tellement et je ne veux tellement pas que mes actions bouleversent ta vie. Mais mon amour, tu as besoin d’aide. Tu as tellement de belles choses à accomplir devant toi. Ta rage, ta haine, il faut les ranger. Il faut les évacuer, mais surtout apprendre à les gérer. Peu importe les gens que la vie mettra sur ta route, les échecs que tu rencontreras, les réussites que tu obtiendras, tu dois garder la tête haute et persévérer. Je le sais et toi-même, tu sais que tu es capable d’accomplir de bien belles et grandes choses.

 

Ce matin, je n’arrive pas à travailler. Je n’arrive même pas à me concentrer. J’ai surtout besoin d’évacuer ma peine à ma manière. Vivre avec un enfant violent, c’est inquiétant. Ce l’est pour nous les parents, mais aussi pour toi, pour ton avenir, pour ce que la vie te réserve. Accepte l’aide que nous voulons t’offrir, aide-toi à devenir une meilleure personne. Apprends. Souris à la vie.

 

Avec tout l’amour que j’ai pour toi, avec toute la reconnaissance que j’ai de t’avoir dans ma vie, unissons‑nous pour contrer tes petits démons.

 

Je t’aime

 

Eva Staire

Les enfants, les consignes et leur rythme

Avez-vous remarqué comment les enfants n’ont pas le même rythme

Avez-vous remarqué comment les enfants n’ont pas le même rythme que les adultes ? Que dis‑je… C’est SÛR que vous avez remarqué comment vos petits cocos n’ont pas la même notion du temps que vous. Quand vous n’avez plus une once d’énergie, ils courent partout comme des fusées. À l’inverse, quand vous avez une réunion ultra importante en avant‑midi, c’est bien évidemment le matin qu’ils seront les plus lents ever. Votre plus grand prend cinq minutes avant d’enfiler sa première botte, alors que pour votre plus petit, cela fait huit fois que vous répétez : « Allez, lâche le bout de papier par terre, viens mettre ta tuque, c’est le temps de partir ! »

Des fois, c’est vrai, les enfants pourraient faire un peu plus d’efforts pour collaborer. Souvent par contre, le parent ne réalise pas suffisamment comment la vie se passe à travers les yeux d’un enfant. Lorsqu’on est haut comme trois pommes, la vie n’est pas une question d’horaires, de trafic ou de tâches à accomplir dans la journée. Et plus ils sont jeunes, moins ils ont conscience de ce qui peut tracasser son parent lorsque celui‑ci pense à sa journée à venir. Les enfants n’ont pas cette conception du temps, et c’est tant mieux !

C’est parce qu’ils ne l’ont pas qu’ils sont aussi émerveillés par les petites choses de la vie (le fameux bout de papier !) et qu’ils se concentrent sur l’ici et maintenant. Alors que nous, les adultes, avons davantage tendance à planifier et à garder en tête un agenda de ministre. Les parents stressent en pensant qu’ils vont arriver en retard, qu’ils auront à vivre de la honte auprès de leurs collègues et qu’ils devront se justifier à leurs patrons. Les parents sont conscients, eux, que s’ils arrivent plus tard, ils auront l’impression de courir après leur temps toute la journée, qu’ils devront probablement finir plus tard… et donc arriver plus tard à la garderie, repartir avec des enfants fatigués et vivre une soirée moche parce que tout le monde est épuisé.

Dans ces moments de chaos, rappelez‑vous qu’une famille est constituée autant des enfants que des parents. Ainsi, vous désirez certes que vos enfants s’ajustent à votre rythme, mais peut-être devriez-vous également considérer le leur. Par exemple, lorsque vous donnez une consigne à votre enfant, êtes-vous trop exigeant quant à la rapidité d’exécution qu’il devrait avoir ? Certains parents souhaiteraient que cela se fasse sans jamais avoir à répéter ou que la tâche soit effectuée dans la seconde qui suit. C’est bien évidemment impossible. Ce n’est pas dans la nature de l’enfant, parce que lui se demande plutôt comment finir sa construction de blocs. Et pour lui, ÇA c’est important. Même qu’en réalité, ça l’est vraiment pour ses apprentissages ! Bref, soyez conscient de vos attentes.

Vous demandez à votre enfant de ranger sa peluche une première fois. Il ne le fait pas. Pourquoi ne pas compter jusqu’à « X » dans votre tête avant de la répéter ? Vous pourriez être surpris de voir qu’en ayant un délai, votre enfant répond à votre consigne, mais que d’habitude, vous ne lui auriez pas laissé le temps de passer à l’action ! À d’autres moments, vous pourriez vous demander : « Est-ce que c’est si pressant ? » Peut-être réaliserez-vous qu’en intégrant davantage le rythme de votre enfant, vous redécouvrirez certains aspects de votre vie. Parce que les enfants aussi ont beaucoup à nous apprendre.

Lory Zephyr