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des bâtons de hockey sur la glace

Ça sent la coupe! Texte : Roxane Larocque

Janvier 2023, aréna de Dégelis. On assiste à un tournoi novice 

Janvier 2023, aréna de Dégelis. On assiste à un tournoi novice M9. Pour ceux qui, comme moi, ne sont pas des initiés, ça veut dire que c’est un tournoi avec des jeunes, des moins de 9 ans. Ça veut dire que les estrades ne seront pas pleines, seulement les parents et quelques proches qui encourageront les jeunes, café à la main, du haut des estrades froides. L’ambiance, par contre, ressemblera au plus grand match disputé par des joueurs professionnels. 

Les jeunes ont toute notre attention. Je me suis surprise à être fébrile. J’étais du genre à détester la compétition, ça ne me disait rien. Souvent, jeune, je trichais, mais pour faire gagner l’autre. Parce que je voyais que ça rendait les gens heureux de gagner et moi, ça ne me faisait rien de perdre. J’ai aussi développé un jugement sur la performance. Comme si je mettais aux antipodes compétition et collaboration. Mais depuis peu, je suis maman d’un goaler, une hockey mom! Et j’adore ça!

Être maman d’un goaler, c’est vrai que c’est stressant. Je ne sais pas si ce l’est plus ou moins qu’être maman d’un joueur… Honnêtement, j’ai l’impression qu’on est tous bien énervés, peu importe qu’on soit père ou mère de gardien ou de joueur. D’ailleurs, je ne sais pas comment il fait, mon garçon, pour supporter cette pression. C’est un curieux, un intellectuel, un éternel insatisfait de lui-même et pourtant, il se garroche dans sa passion à grands coups de c-cut, shuffle et de t-push. Ça non plus, ça ne me disait rien il n’y a pas si longtemps.

Mais cette fin de semaine de tournoi de Dégelis m’a marquée. Vieille chambre d’hôtel, coin de pays que je ne visite habituellement pas, je ne m’attendais à rien. J’y ai pourtant découvert des jeunes passionnés, des parents dévoués et une équipe qui se tient. 

Le tournoi se déroulait bien, mais la coupe n’était pas gagnée d’avance. Deux matchs nuls, deux victoires, il restait la finale à disputer.

La rumeur veut que mon garçon ait demandé dans le vestiaire : « Si je fais un blanchissage, est-ce que je vais avoir l’étoile du match? Oui, parfait! » Et c’est ce qu’il a fait! Et refait, pour une deuxième partie d’affilée. « Maman, le dimanche, je n’accorde aucun but! ». Toute l’équipe était d’attaque. Ils étaient si beaux à voir, ils donnaient tout ce qu’ils pouvaient, ne se décourageaient pas, fonçaient et persévéraient. Jamais je n’ai eu cette fibre frondeuse dans le sport, alors j’apprends d’eux. Je n’ai aucune médaille. En fait, j’ai déjà gagné une médaille de bronze dans un tournoi de volleyball… on était trois équipes! Ça vous donne une idée. Mon identité, il a bien fallu que je me la forge autrement que par la réussite sportive. Mais avec sa passion, mon fils et son équipe m’apprennent à aimer performer. Performer avec le cœur, tout donner! 

Ces jeunes-là se sont dépassés toute la fin de semaine. Ils en sont, je trouve, à la belle époque du hockey, loin des dynamiques de vestiaires malsaines, loin de la pression de la performance. Ils jouent ensemble par plaisir. Ils étaient tous beaux, chacun avec leurs défis, chacun avec leurs forces. De l’énergie à revendre et des niaiseries justes assez pour pas se faire chicaner, pleins de souvenirs pour la vie.

Et non, ce n’était pas une finale de coupe Stanley. Mais honnêtement, je trouve ça encore plus important, justement parce que personne n’est payé, ni les joueurs ni les coachs. Parce que les parents font des acrobaties dans leur horaire pour amener leurs enfants à leur pratique, leur match, leur tournoi. Des sacrifices financiers pour payer l’équipement et les tournois. Tout ça en gardant en tête qu’il existe d’autres choses et que la vie de famille ne tourne pas uniquement autour du hockey. 

J’ai été cette maman qui jugeait ce monde vu de l’extérieur. Maintenant, j’ai hâte au prochain tournoi!

Ah! Et en prime, ils l’ont gagnée, finalement, la coupe de leur catégorie! 

Roxane Larocque

Au soccer comme dans la vie

Avec la pandémie, nombreux ont été les enfants comme les parents à se d

Avec la pandémie, nombreux ont été les enfants comme les parents à se demander s’ils pourraient pratiquer leur sport préféré cet été. Les responsables d’organisations sportives ont attendu patiemment les règles de la santé publique afin de reprendre leurs activités. Et nous y voilà. Je suis parent entraîneur bénévole d’une équipe féminine de soccer de dix ans. C’est déjà la mi-saison de notre été et c’est la première fois qu’un entraîneur de l’équipe adverse manque de respect à l’égard de notre équipe d’entraîneurs.

Les entraîneurs et leur impact sur les joueurs

« Allez chier ! » Ce sont les mots utilisés par un entraîneur de l’équipe adverse envers mon équipe d’entraîneurs, dont mon fils de treize ans. Cet échange aurait facilement pu être collégial et orienté sur le bon déroulement du match dans l’intérêt des joueuses. Vous pouvez qualifier cela comme vous voulez, mais pour moi, c’est un langage inapproprié ; de la violence verbale pour être plus précise.

En tant qu’entraîneurs, nous sommes des modèles pour les joueuses et c’est essentiel de se le rappeler. Notre comportement lors des parties comme des pratiques doit être respectueux envers chaque personne. J’ose espérer que personne ni qu’aucune organisation qui vise le développement de ses joueuses dans un contexte sain n’approuve l’usage de tels mots de la part d’un de ses assistants-entraîneurs envers qui que ce soit. L’éducation c’est essentiel et c’est à chacun de nous d’y participer, d’abord en étant le plus près possible de la personne qu’on souhaite que nos jeunes deviennent. Là‑dessus, je dirais que je souhaite que les jeunes deviennent des adultes épanouis qui apprennent constamment et qui agissent de manière à avoir un impact positif sur eux comme sur les autres.

Manquer de respect, c’est NON !

En tant qu’adulte et surtout dans notre rôle d’entraîneurs, nous sommes tous responsable du développement de l’esprit d’équipe des joueuses, que ce soit sur le terrain, sur le banc lors des pratiques, et lors des matchs entre les joueuses d’une même équipe ou avec des adversaires. Pour moi, ça s’applique même dans la vie en dehors du contexte de la pratique du sport. Du moins, c’est de cette manière que nous avons choisi d’éduquer nos joueuses depuis le tout début de la saison et on insiste là‑dessus, surtout depuis la reprise des matchs cette saison. Elles sont jeunes et on connaît les moqueries qu’on peut avoir à cet âge. Rire du nom de l’équipe adverse ou se moquer d’une joueuse pour n’importe quelle raison, c’est juste NON !

Dans le contexte actuel, on ne se serre plus les mains en faisant un line up une équipe devant l’autre. Par contre, on peut le faire en restant de son côté du terrain. C’est ce qu’on a choisi de faire ! Après l’une de nos parties, une de nos joueuses n’avait pas applaudi l’équipe adverse. On a donc rappelé l’importance de l’esprit d’équipe et expliqué aux filles comment on le met en action en fin de partie. Je leur ai aussi promis qu’il y aurait des conséquences à un manquement à l’esprit d’équipe. On peut se le dire, quand on s’est fait accrocher par la même joueuse pendant tout le match, c’est simplement humain de pas toujours avoir le cœur à saluer l’équipe adverse. Je comprends cela, quoique je ne l’accepte pas. C’est possible de passer par‑dessus notre rancœur, ça s’appelle le pardon. Dans le sport, on peut appeler cela faire la paix avec sa performance, faire une rétrospective ou peu importe. Il y a du sens à mettre dans ce moment de fin de match. Quand c’est fini, on s’applaudit et on se félicite, qu’on ait gagné ou perdu. Ça fait partie du développement de l’esprit d’équipe ou de l’esprit sportif.

La célébration, c’est important ! Trop souvent, on a tendance à ne pas se satisfaire de sa participation ou de ne pas reconnaître son importance dans ce qu’on fait individuellement ou collectivement. Ça se développe entre autres à travers la célébration de chaque dépassement de soi. On apprend et on évolue constamment !

L’essentiel dans le sport comme dans la vie

Ce qu’on souhaite sincèrement pour nos joueuses comme équipe d’entraîneurs, c’est que le plaisir soit au rendez-vous et que les filles progressent dans un contexte positif et sain. On les encadre de notre mieux pour qu’elles se dépassent en s’amusant afin qu’elles aiment le sport. Au‑delà du sport, on accorde aussi beaucoup d’importance au goût de bouger. Et ça commence jeune ! Toutes les expériences positives et enrichissantes comptent pour développer de saines habitudes de vie, aimer bouger et se réaliser dans un sport. C’est ce qu’on souhaite pour elles !

Dans le sport comme dans la vie, on a des forces qu’on apprend à développer et à mettre au service de l’équipe. On travaille en équipe, on développe ses habiletés relationnelles et communicationnelles. Il y a des hauts et des bas. Nous sommes de passage dans la vie des jeunes que l’on croise ; ayons une attitude qui correspond à celle que nous souhaitons voir naître chez nos jeunes, que ce soit dans le sport, à la maison ou à l’école. Bonne fin de saison sportive !

Stéphanie Dionne

Mon sport national déchu

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Je suis l’une de ses mères qui courent les arénas sans arrêt. Lamentable vous me direz, certes, mais j’assume. J’aime ce sport, je suis une passionnée et quant à moi, rien ne vaut une bonne partie de hockey.

Je me fais sauter des vaisseaux sanguins dès que le pointage d’une partie est serré. Je m’époumone à chaque bras levé par les arbitres (rien de négatif, juste de la belle grosse passion!). Les larmes me montent aux yeux à chaque victoire par un trop-plein de fierté.

Et pourtant…

Le hockey mineur est malade.

Hockey Québec est déchu.

Écrire et vanter le bon développement des enfants sans même s’assurer que l’objectif est atteint dans les arénas de leur belle capitale est littéralement dérisoire. Le cas des « papas coachs » de régions qui créent les équipes dans le but de mettre leur fils en valeur est beaucoup trop récurrent. Prévaloir les amitiés au-delà du niveau de hockey des enfants lors des sélections est encore une fois beaucoup trop récurrent. Le hockey est devenu la mafia des sports.

Les parents bénévoles n’en font qu’à leur tête. Dans bien des cas, lorsqu’un enfant est une menace pour leur enfant, au lieu d’en faire une arme secrète afin d’élever le niveau de jeu de leur équipe, ils le tassent du revers de la main (l’autre équipe le prendra, il ne fera pas ombre à mon fils!).

Ce ne sont que des enfants…

Ils ne feront pas la Ligue nationale. Désolée de vous l’annoncer, mais c’est ainsi. Alors, pourquoi pénaliser des enfants ainsi, simplement pour élever leur progéniture?

Je suis de la Rive-Sud de Montréal et notre ville est hockey. Pourtant, année après année, les équipes ne sont clairement pas de calibre face aux autres villes. Pourquoi? Un bassin trop vaste. Des pommes pourries qui se sont placées en haut de la chaîne et tout en découle. Parmi les coachs, plusieurs priorisent leur enfant face à l’intégralité de l’équipe. Résultat : des joueurs qui n’atteignent pas le calibre de la catégorie dans laquelle ils ont été placés.

Malheureux? Vraiment! Allez demander aux parents ainsi qu’aux joueurs comment ils se sentent après plusieurs défaites de 11 à 0. L’important est bien sûr de participer, mais lorsque vous vivez défaite par-dessus défaite, il n’y a plus rien d’agréable là-dedans! Et ce, autant pour les enfants que pour les parents.

Ils nous chargent des coûts afin que nos enfants puissent jouer un niveau de hockey compétitif lorsqu’il n’y a clairement pas de compétition. Nos jeunes autrefois passionnés en deviennent littéralement écœurés. Voir nos enfants pleurer après chaque partie n’est pas normal. Ce qui est censé être amusant devient déception et découragement.

On ne devrait pas devoir se tourner vers les associations des villes avoisinantes.

Hockey Québec devrait changer ses politiques d’évaluation ou bien ajuster le calibre de l’équipe selon le niveau des joueurs. Ils disent engager des firmes indépendantes afin de faire les évaluations et pourtant, ce sont les entraîneurs qui ont le dernier mot. Lorsque votre enfant vous demande pourquoi il a été placé dans telle catégorie et que l’on demande des explications, l’association se cache derrière la firme. Pour ce qui est des plus jeunes, les dirigeants disent que c’est le choix des bénévoles tout simplement. Jamais d’explication afin que les jeunes puissent s’améliorer. Des décisions sans justifications.

Pourquoi des représentants d’Hockey Québec n’iraient pas voir ce qui se passe réellement lors des évaluations? Allez voir si les classements ne sont pas que jalousie et ambition. Bien des enfants en sont pénalisés et AUCUN enfant ne devrait être puni par l’ambition d’un papa inaccompli. Allez voir si les équipes sont assez fortes pour affronter les autres villes. Mais de grâce, n’abandonnez pas vos jeunes et ne laissez pas vivre des défaites de 10 à 0 match après match.

Le hockey devrait simplement créer de merveilleux souvenirs pour les enfants et pour les parents. Tout simplement.

 

Eva Staire

  • Les opinions exprimées dans les articles n’engagent que leur auteur

Être une équipe

Il arrive qu’on traverse certaines passes moins faciles que d’au

Il arrive qu’on traverse certaines passes moins faciles que d’autres dans un couple. Ces périodes qui amènent leurs lots de disputes, d’émotions fortes et de remises en question. Parce qu’évidemment, à travers la routine et les tâches infinies, c’est tout à fait possible de s’oublier en tant que couple. Mais ces moments rough sont indispensables selon moi, parce que c’est grâce à eux qu’on ne se tient pas pour acquis.

Ça nous arrive tous de nous réveiller et de nous demander : « C’est quand, dont, la dernière fois qu’on s’est vraiment vus tous les deux ? » Je ne parle pas de sexe ni de faire la vaisselle ensemble. Je parle de ces moments où tu regardes la personne que tu as choisie en te répétant que tu as justement fait le bon choix. Ce moment où tu as la certitude absolue de faire ta vie avec la bonne personne. Ce moment où cette même personne te regarde avec un amour infini. Là, vous vous voyez. Et oui, il y a des jours où on n’arrive plus à se souvenir de la dernière fois qu’on a vécu ça…

Ces moments ont mené plusieurs couples à la rupture… Et chez nous, on s’y refuse. Quand on tombe dans une phase plate et qu’on en prend conscience, eh bien, on s’assoit et on en jase. On parle de nos sentiments… déception, colère, impatience, tristesse. On parle de nos impressions… l’impression d’être oublié, d’être transparent, de ne pas être apprécié. On parle de nos peurs… la peur de se perdre, de s’oublier comme individu. Et surtout, on parle de nos objectifs. Et heureusement, la séparation n’en a jamais fait partie.

Alors on s’assoit ensemble, on parle, on pleure, on se serre dans nos bras et on fait l’amour. Le plus souvent, dans cet ordre-là… parce qu’après toutes ces années passées ensemble, c’est facile de tenir l’autre pour acquis. Il n’y a rien de facile dans ces discussions-là. Ça prend de l’énergie, du temps, de l’espoir et beaucoup d’amour pour remonter la pente ensemble. Il faut remonter un énorme escalier en posant le pied sur chacune des marches.

Et on y arrive. Chaque fois. Parce qu’on est une équipe. Et on retrouve ces moments… ceux où l’on sent les papillons au ventre chaque fois qu’on se frôle dans la cuisine. Ceux où on regarde l’heure toutes les cinq minutes parce qu’on a hâte au coucher des enfants pour pouvoir se retrouver. Ceux où on passe des heures à parler, à débattre, à rire et à vivre. Ceux où on s’enlace comme si c’était la première fois. Et chaque fois, on y arrive. Parce qu’on est une équipe.

 

Cinq côtés positifs à inscrire votre enfant au hockey

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1— Discipline : Il faut non seulement patiner, mais aussi écouter les directives de son coach. Mon fils de cinq ans, enfin prêt à rentrer à la maternelle, a deux années de hockey derrière la cravate. Il sait qu’il doit écouter et suivre les directives du responsable. Mon aîné, pour sa part, a maintenant compris que s’il n’écoute pas les directives, son équipe au complet peut en subir les conséquences. La discipline et l’encadrement constituent l’extension de l’éducation parentale.

2— Les amitiés : Que ce soit dans des camps d’été, lors de tournois ou en saison régulière, les enfants tissent des liens rapidement. L’esprit sportif et le sentiment d’appartenance à un groupe sont tellement bénéfiques pour les enfants! Sans nous oublier, chers parents de sportifs. Que nous soyons accompagnés d’un café bien chaud en matinée ou d’une bière en fin de soirée, nous tissons des liens à force de vivre les émotions engendrées par les victoires ainsi que les défaites de notre chère progéniture.

3-Les road trips : Oh oui, vous allez vous promener! Bonjour les tournois à Québec, Drummondville, Saint-Hilaire et les villes dont j’ai oublié le nom! C’est un vrai bonheur de partir avec les sacs de hockey vers de nouvelles aventures. Sans oublier les fameux tailgates, qui sont plus agréables les uns que les autres.

4— L’épanouissement personnel : Lorsque votre enfant sortira du vestiaire les épaules bien droites, sourire fendu jusqu’aux oreilles parce qu’il a gagné une belle médaille. Lorsqu’il accomplira les meilleurs jeux de sa jeune carrière de hockeyeur et qu’il vous en parlera avec les yeux brillants de bonheur. Lorsqu’il marquera en faisant son premier top corner. Lorsqu’il fera la passe sur le but gagnant du match. Je pourrais continuer pendant des heures parce que votre enfant ne cessera de se surpasser et de s’améliorer.

5— De précieux souvenirs : Mon fils de huit ans a déjà commencé à me dire : « Tu te rappelles maman quand… » Nos souvenirs sont ce qu’il y a de plus précieux. Je discutais avec un autre parent durant la saison et il m’a dit tout simplement : « Je ne me rappelle pas la victoire ou la défaite, mais je me rappelle ma gang de gars. Je me rappelle les nuits à l’hôtel avec toute mon équipe, maudit qu’on avait du fun! » Voilà les traces que le hockey laissera dans la vie de vos enfants.

Peu importe tout le négatif qui peut parfois ressortir durant la saison, le hockey est notre sport national. Transmettons-le à nos enfants, mais transmettons le beau! C’est à nous d’en faire une expérience positive et mémorable.

 

Geneviève Dutrisac

À vous, parents de sportifs

Sixième partie de hockey en deux jours. À force de courir à gauch

Sixième partie de hockey en deux jours. À force de courir à gauche et à droite, mon conjoint et moi sommes plus épuisés que nos petits sportifs eux-mêmes. En arrivant à l’aréna, nous remarquons une voiture de police stationnée devant l’entrée. Une scène quasi normale ou devrais-je dire, trop commune dans le monde du sport amateur.

Apparemment, un enfant dans l’estrade avait un sifflet, ce qui a causé des faux arrêts de jeu sur la glace puisque les joueurs croyaient que c’était l’arbitre qui sifflait. Les parents dans les estrades ne savaient pas qui était le responsable des sifflements, ce qui a fait boule de neige, les uns accusant les autres. Bref, il a fallu l’intervention de la police pour calmer les gens.

Le coach me dit : « C’est triste, je n’avais même plus la concentration des joueurs. Ils regardaient tous leurs parents se chicaner dans les estrades. »

Pouvons-nous peser sur « Pause » un instant? Est-ce vraiment là l’image que l’on veut montrer à nos jeunes? Je comprends le fait d’être passionné, intense ou même épuisé, je suis la première à crier comme une folle dans le feu de l’action, mais est-ce possible de rester civilisé?

Ne m’écrivez pas pour me raconter votre version des faits, là n’est pas la question. Moi, je vous parle de respect. D’avoir un esprit sportif tout en restant respectueux.

Même chose lorsque j’entends des parents rabaisser des joueurs. « En tout cas, si c’était mon enfant, il ne jouerait plus au hockey! » « Franchement, s’il ne veut pas jouer, qu’il reste chez lui. » « Comment ça, il est dans le A lui, c’est clairement un B! »

HEY! Ça suffit! Si moi, je vous entends, eh! bien, tout le monde vous entend, y compris votre enfant, y compris le joueur qui a mal joué. Si vous n’êtes pas d’accord, discutez-en en privé avec le coach ou bien comme on dit, lavez votre linge sale en privé à la maison!

Est-ce que je suis la partisane parfaite? Non. Je me laisse souvent emporter par l’émotion et je deviens alors frustrée ou déçue. Une fois, j’ai même vraiment détesté le coach de mon fils. Est-ce que mon fils l’a su? Non. Je n’avais aucune raison de lui mettre des pensées négatives en tête.

Nous voulons tous que nos enfants excellent et nous souhaitons tous que nos enfants remportent la victoire. Mais est-ce possible de créer un environnement sportif positif? Si l’équipe de mon fils perd, je ne veux pas qu’il s’en prenne au joueur fautif. Je veux qu’il trouve ce qu’il peut faire pour que l’équipe entière s’améliore, non pas qu’il pointe du doigt le plus faible. Voilà selon moi, la différence entre celui qui AGIT en champion et celui qui PENSE comme un champion. Celui qui agit en champion deviendra les gros bras sans cervelle; celui qui pense en champion deviendra un leader. Voyez-vous la nuance?

Un autre point : huer les enfants de l’équipe adverse lorsqu’ils vont récupérer leurs médailles, est-ce vraiment la bonne manière de faire preuve d’esprit sportif? Non, vraiment pas! Ces enfants ont aussi bien joué que le vôtre et le fait de rabaisser les autres ne fera pas de votre enfant un meilleur athlète. Il ne fera qu’imiter votre attitude négative.

Je n’écris pas ce texte dans le but de lancer un débat, mais dans le but de vous faire réfléchir à votre attitude dans les gradins. Réfléchissez à l’image que vous envoyez à vos enfants, parce qu’ils sont toujours là à vous épier.

Alors pensez-y, votre enfant se donnera-t-il des airs de champion ou agira-t-il en réel champion? Et vous, aurez-vous réellement un bon esprit sportif ou vous donnerez-vous simplement des airs?

Geneviève Dutrisac

 

Hommage aux conjoints et aux papas

Je n’ai jamais aimé les sports d’équipe. J’ai toujours préf

Je n’ai jamais aimé les sports d’équipe. J’ai toujours préféré les sports individuels où tu ne peux compter que sur toi pour réussir ou échouer. J’ai toujours trouvé ça plus simple et plus sûr. Jusqu’au jour où ma fille est née, puis mon premier garçon, puis mon deuxième. Ma vie tout entière est alors devenue un sport d’équipe.

Depuis, j’adore les sports d’équipe. Vous savez, lorsque vous criez : « Je fais un temps d’arrêt sur le banc, back-moi! » et que vous savez que l’autre assurera. Ou lorsque l’envie soudaine de jouer plus physique vous prend, mais que l’autre prend le relai avant que l’arbitre ne siffle et vous donne une pénalité que vous regretteriez amèrement. Lorsque vous êtes en désaccord avec la situation, que vous avez une envie incontrôlable de vous plaindre et que votre coéquipier vous comprend et vous appuie complètement et sans jugement. Lorsque vous êtes épuisée moralement et physiquement, que vous êtes sur le point de déclarer forfait, et que votre partner vous tape dans le dos, vous lance une tite phrase qui fait toute la différence, un sourire, une blague, une main dans les cheveux, un gros câlin. Tout à coup, l’énergie revient. Alors, vous savez que vous y arriverez.

Oui, j’adore maintenant les sports d’équipe. Même si parfois, j’ai l’impression d’être moins souvent sur le banc que lui pour pouvoir reprendre des forces. Même si quand il prend le relai, il y a parfois une petite voix dans ma tête qui me dit : « J’aurais fait ça autrement! » ou « Zut! Il pourrait oublier ça! » Oui, il y a encore mes vieilles habitudes de sportive individuelle qui remontent parfois lorsque l’anxiété me prend à l’idée qu’il ait omis une passe ou une stratégie ou qu’il ne prenne pas la décision que j’aurais prise.

Non seulement j’aime les sports d’équipe, mais je ne pourrais plus m’en passer. Après une partie qui s’est mal déroulée, lorsque je ressens l’urgent besoin de ventiler et qu’il m’écoute même si je devine qu’il préférerait mettre ce match derrière lui et passer à autre chose. Lorsque je me défoule sur lui, que je me fâche parce que je suis épuisée, parce que je me sens à bout de cet entraînement jour après jour et de ces joutes qui recommencent chaque fois. Lorsque je m’emporte parce que tous mes efforts semblent vains et qu’il me pardonne, qu’il m’aime quand même, malgré tout.

Parce qu’en plein match ou hors-jeu, on a du fun, on rit, on déconne. Même après toutes ces années à faire équipe avec lui, même si on connaît par cœur toutes nos petites manies, nos failles, qu’on se tape sur les nerfs par moments, que certains jours, on se sent dépassés par le stress, les obligations, le bruit, la fatigue, il est toujours là et je sais qu’il le sera toujours. Il ne nous lâchera pas. Pouvoir compter sur l’autre, m’y reposer (lorsqu’on arrive à lâcher prise), c’est une découverte merveilleuse dont je ne me passerais plus.

À tous les coéquipiers : merci d’être forts à nos côtés. Vous êtes des conjoints et des papas formidables! Vous faites de nous de meilleures mamans.

Karine Delorme