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Du aïkido sur un tapis roulant, mes amours — Texte : Catherine Lapointe

Parfois des événements s’alignent pour mieux réfléchir, pour m

Parfois des événements s’alignent pour mieux réfléchir, pour mettre en pratique les incontournables de mon cours de philo de 1997. Monsieur Dufour serait sûrement fier de moi. Parce que c’est nécessaire. Parce qu’il faut cette réflexion. Pour moi. Pour mes filles. Pour nous. 

Sur mon mur, j’ai accroché avec de la gommette cheap des portraits de femmes de tous les horizons, d’époques lointaines ou de notre ère contemporaine. Frida Kahlo, Simone de Beauvoir, Joséphine Bacon, Amelia Earhart, Gabrielle Bouliane-Tremblay, Fifi Brindacier, Colombe Saint-Pierre, Vivian Maier, Joyce Echaquan, Rosa Park, Mariana Mazza, Gabrielle Roy et Mahsa Amini… Leur force m’appelle. Leur histoire me ramène à une puissance. Elles nous écoutent peut-être au souper, mes filles et moi. Parfois, je les regarde et je ne veux pas les décevoir. Ce qu’elles portent est immense. Ce qu’elles ont laissé pour plusieurs ne se limite pas à la trace, mais s’inscrit dans le mouvement. Comment honorer tout ça. Pas avec de la gommette qui colle pas certain. 

Et dans mon téléphone, à travers les notifications qui se multiplient, cette question à mille piasses. La place des femmes aujourd’hui. Une notification à l’index pour moi. Tinder, tu peux aller te rhabiller, mon coco. 

C’est dans le dialogue avec mes filles que j’essaie de comprendre. 

Mes femmes fortes de 10 et 12 ans, quelle est notre place ? Que retenez-vous du monde qui se fracture, se déchire, se recolle, crie ou abdique ? Que voulez-vous pour la suite du monde ? Que comprenez-vous des évidences et des possibles ? Qu’en ferez-vous ? Quelle place prenons-nous ou voulons-nous ? Nous ne sommes pas toutes assises dans le même bus. Partagerons-nous nos sièges de privilégiées avec les plus pockées ? J’espère que oui, les filles. Sinon, qu’est-ce que je vous aurai laissé… 

Parce que l’on peut faire comme les licornes qui glow in the dark et se dire que tout va bien pour les femmes, que l’on galope dans les prairies faciles de la modernité. On possède des laveuses maintenant… On peut aussi accrocher le débat avec nos griffes de ratel, l’animal le plus féroce selon Google, celui qui ne lâche pas ses proies. On peut se battre sans réfléchir, souhaiter la mort et boire des venins. 

Je me sens une équilibriste de la pensée pendant que je brasse mon chili en pleine heure de pointe des devoirs. La place. Les femmes. Aujourd’hui. 

Et vous mes filles, vous en pensez quoi ? Comparer les époques, les continents, est-ce que ça nous aidera à nous rassurer ? J’en doute. Bien évidemment, la route a été tapée par des pionnières aux talons affirmés, aux souliers piétinés. Je m’incline devant les luttes passées et présentes. On a avancé. Farah était tout de même aux commandes de Perseverance. Elle maîtrise ses stationnements en parallèle sur Mars, la belle génie. Mais l’actualité nous prouve tristement des reculs. On faisait parfois du surplace sur le tapis roulant de l’avancement des conditions des femmes, mais on a pris une méchante débarque collective quand la Cour suprême américaine a invalidé l’arrêt Roe c. Wade. Recul. Quand les femmes trans ont été exclues des compétitions féminines internationales. Recul pour certains. Justice pour d’autres. Quand une mère d’un bébé de 4 mois s’est vu interdire d’allaiter en public par une agente de sécurité. Recul. Et prises de conscience. Quand un agresseur sexuel a obtenu une absolution pour préserver sa carrière. Recul. Et impunité. Quand j’ai lu qu’il y avait eu 26 féminicides au Québec seulement en 2021. Recul. Tristesse. Et colère. 

Qu’allons-nous faire de cette colère, les filles ? Martine Delvaux parle des filles en feu dans Pompières et pyromanes. De la nécessité de leur colère, de leur résistance, de leur survie et de leur flamme.

« Je veux nous imaginer, jeunes filles et vieilles femmes, comme des revenantes futuristes debout et droites devant l’avenir. Je veux nous voir mélancoliques, anxieuses, furieuses, amoureuses, rabat-joie, désobéissantes et féministes, liées les unes aux autres et avançant d’un même pas avec l’énergie férocement créatrice du désespoir. Je veux penser, toi et moi, comme faisant partie d’une communauté dansante de lucioles qui se disent oui en clignotant dans la nuit. Parce qu’il faut continuer de résister. Parce qu’il faut, à tout prix, continuer à aimer. » (Martine Delvaux, Pompières et pyromanes, Montréal, Héliotrope, 2021.)

Et si cette colère était utilisée pour jogger, puis courir sur le grand tapis roulant ? De manière grandiose. En utilisant la beauté du collectif. On pourrait faire un aïkido en gang et utiliser la force du recul pour se donner un élan digne des acrobates du Cirque du Soleil. On pourrait faire revoler une partie de discrimination peut-être, de précarité, de violences faite encore aux femmes. Du moins s’arrêter pour dénoncer. On pourrait observer que c’est encore nécessaire d’accrocher à des bus de RTC des pubs pour sensibiliser la population à l’équité salariale entre les hommes et les femmes en 2022. Et puis que des filles de 17 ans s’inscrivent encore à des cours d’autodéfense pour se sentir en sécurité dans leur quartier le soir. Nécessaire ou désolant ? Lorrie Jean-Louis a écrit « être une femme est un programme à réviser constamment. » (Lorrie Jean-Louis, La femme cent couleurs, Montréal, Mémoire d’encrier, 2020.) 

Mes filles, mes amis, les gars, les hommes, je nous crois capables, présent.e.s, avisé.e.s et ardent.e.s. 

Laissez-moi glower un peu dans le noir dans cette journée en fin de course. Tout ce multitasking en repartageant une demande d’amie monoparentale pour se trouver une garderie pour qu’elle puisse retourner travailler, se mettre en action, apporter dans la matière ses mains et son cœur dans une école qui a tant besoin d’elle. L’humanité a besoin d’enseignement, de livres, de dextérité intellectuelle, de motricité lucide. Des antidotes au mansplaining, à la grossophobie, cissexisme (transphobie), misogynie, homophobie et sous-alimentation de l’ouverture d’esprit. Le téléjournal de 22 h sert pas assez de leçons, il faut croire. 

Il faut croire. 

Je m’interdis de consulter les autres notifications de mon téléphone. Des petits mensonges qui m’aspirent parfois dans leur illusion à la saveur de biais dans un emballage de bonbons qui pétillent. Ou de jus vert à la promesse de sauveur du monde dans une belle coupe dorée de ce que l’on attend d’une femme en canne ou d’une mère programmée. On se pète collectivement les palettes. On avale alors des pilules magiques en pensant que ça repousse, des dents d’adultes. 

Laissez-moi donc jeter un œil furtif admiratif aux femmes de mon mur de cuisine et de retrouver les deux miennes. Ne rien gaspiller du temps et de la force. J’ai le goût de faire du aïkido sur un tapis roulant pour elles. J’ai la volonté de bouleverser le monde avec mon cœur de rocker de mère ourse. J’ai l’élan de continuer de courir de petites révolutions même pieds nus s’il le faut. Avec humilité et vulnérabilité. Avec intelligence et détermination. Avec l’énergie des autres, l’équilibre est plus solide encore. Pour moi. Pour nous. Avec vous. Pour les filles qui ont une place sur un mur de cuisine, celles qui tiennent à bout de bras ou de gommette. Encore debout dans le marathon.

Catherine Lapointe

Girl power… vraiment? Texte: Eva Staire

À la minute où j’ai su que j’allais avoir une fille, j’étais déjà en mode : Girl power!

À la minute où j’ai su que j’allais avoir une fille, j’étais déjà en mode : Girl power! Féministe assumée, je clamais déjà haut et fort que ma fille pourrait faire tout qu’elle veut dans la vie. Je voulais que ma fille puisse jouer à ce qu’elle veut, porter les vêtements qu’elle veut, devenir qui elle veut… Puis, j’ai eu une deuxième fille. Puis, j’ai eu une troisième fille. Et je les regardais en me disant que tout était possible.

J’ai essayé d’être une mère bienveillante. J’ai voulu être un modèle de femme persévérante, tenace, décidée. J’ai répété à mes filles qu’elles pouvaient tout accomplir. Et naïvement, je pensais que mon modèle avait une influence suffisante sur elles. Oui, naïvement… parce que j’ai réalisé, dix ans plus tard, que mon seul modèle de femme n’avait pas suffi à faire changer les choses…

Hier soir, ma plus grande est venue vers moi pendant que je faisais la vaisselle après le souper. Elle a pris machinalement le linge à essuyer et a dit, tout bonnement : « Je viens t’aider, Maman ! … parce que c’est ce que font les filles, hein !? La vaisselle… ». Je suis restée là, figée comme une statue de marbre, complètement bouche bée (moi qui n’arrive jamais à me taire pourtant) et les larmes ont commencé à couler.

Parce que ses petits mots, aussi légers puissent-ils paraître, ont été tellement lourds de sens. Parce que ça ne change rien de clamer que les femmes ont des droits si elles continuent d’accomplir la majorité des tâches ménagères. Je suis bien consciente que les droits de femme ont avancé, que grâce à des générations et des générations de femmes allumées et combatives, la cause féminine a avancé énormément. Mais malgré les pas de géants qui ont été faits et qui ne sont pas négligeables, il reste beaucoup de travail à faire.

Je réalise que mon seul modèle ne suffit pas. Je pensais que si je montrais à mes filles à être fortes, indépendantes et persévérantes, elles penseraient qu’elles peuvent tout accomplir… et non pas qu’elles doivent tout faire seules ! Je pensais leur apprendre qu’elles peuvent tout faire, pas qu’elles doivent tout faire. La différence est immense, et si subtile à la fois. Je réalise que mon seul modèle ne suffit pas.

Parce qu’elles voient encore la majorité des mères dans leur entourage accomplir la majorité des tâches ménagères. Elles voient la plupart des couples autour d’elles où la femme planifie les repas, va acheter les ingrédients, cuisine le repas et finit quand même par faire la fichue vaisselle. Elles voient la plupart des mères présentes aux sorties scolaires, aux périodes de bénévolat de la bibliothèque de l’école et aux rencontres de parents. Elles entendent la plupart des mères de leur entourage planifier les vacances en famille, réserver les rendez-vous médicaux et organiser les fêtes de leurs enfants.

Chaque fois que j’écris sur la charge mentale, des hommes se lèvent et scandent qu’ils font des tâches à la maison, qu’ils en font plus à l’extérieur, qu’ils font autre chose de plus important, que c’est égalitaire chez eux, etc. Moi j’en ai assez qu’on protège nos hommes de la vérité. Parce que c’est faux de dire que la charge mentale est de nos jours partagée à parts égales entre les partenaires de vie. C’est juste faux. Et je me questionne à savoir pourquoi on a tellement peur de leur dire la vérité.

On a peur qu’ils en fassent encore moins ? On a peur de perdre ce qui est acquis ? On a peur de les froisser ? On veut éviter la chicane qui va suivre ? Pourquoi on continue de traiter les hommes comme des petites choses fragiles ?

Je vois des hommes s’enflammer sur les réseaux sociaux parce qu’ils ont de belles intentions. Ils pensent qu’ils font la moitié des tâches ménagères et que puisqu’ils s’impliquent, tout est forcément égalitaire. Je vois des femmes les défendre et dire que ça ne les dérange pas d’en faire plus, que c’est leur rôle de mère. Et chaque fois, je me demande encore pourquoi on leur ment…

Je côtoie au quotidien tellement de familles. Nos amis, nos familles, nos connaissances, les familles des amis de nos enfants à l’école. C’est totalement faux de dire que les relations de nos jours sont égalitaires. Et si vous pensez que la bataille est terminée, c’est que vous ne regardez pas ce qui se passe ailleurs.

J’ai un homme que j’aime à mes côtés. Un père formidable. Un amant fabuleux. Un pourvoyeur exemplaire. Et un coloc de merde. Réellement. Et dans la confidence, je constate que la majorité des femmes autour de nous vivent la même réalité. Parce que c’est ça la vérité : les enfants manquent de modèles. Des modèles de femmes fortes sont montrés au grand jour, des femmes incroyables, intelligentes, fortes et tenaces. Mais ils sont où nos hommes ? La vérité, c’est que ce sont ces modèles égalitaires qui manquent.

Sur les réseaux sociaux, les vidéos pleuvent de femmes qui tournent la situation au ridicule. Des femmes qui font semblant d’être leur conjoint en mettant leur linge sale par terre, en laissant de la vaisselle sur le comptoir, en déposant une couche sale à côté de la poubelle, etc. Et on like ces vidéos parce qu’on s’y reconnaît ! On voit des vidéos d’hommes qui essuient la vaisselle avec un regard coquin, prétendant que c’est ce qui excite le plus leurs femmes. Et on like ces vidéos, justement parce que c’est la parfaite parodie de ce que je vous explique…

Quand vous recevrez une famille à souper, demandez donc à l’homme ce qu’il a réservé pour les vacances d’été. Demandez-lui s’il a inscrit les enfants au camp de jour ou s’il a pensé à autre chose pour cet été. Demandez-lui comment il arrive à planifier tous les repas et accomplir la routine du soir des enfants sans oublier aucun devoir. Demandez-lui s’il a des trucs pour mettre un enfant propre. Demandez-lui comment il prévoit accompagner son enfant dans sa transition vers l’école secondaire. Demandez-lui s’il a envie d’avoir d’autres enfants et comment il pense gérer ses congés parentaux. Posez-lui exactement toutes les questions que vous posez normalement à la mère de la famille. Parce que si vous osez dire que tout est égalitaire, cela ne vous semblera même pas un peu étrange de poser ces questions aux hommes de votre entourage, naturellement, autour d’un verre de vin.

Eva Staire

Sois une grande dame!

« Sois une grande dame », qu’on m’avait dit.

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« Sois une grande dame », qu’on m’avait dit.

Tu ne le sais pas encore ma belle enfant, mais comme tu es de sexe féminin, tu auras beaucoup de pression dans cette société. On exigera beaucoup de toi, de ton rôle, de ton sexe, de ton image. Bref, on exigera la perfection ou presque !

Tu entendras des phrases qui suivront ton parcours de petite fille à femme de demain, mais je t’en supplie, ne les écoute pas…

« Sois belle et tais-toi », qu’on m’avait dit !

On m’a également répété à maintes reprises : « Il faut souffrir pour être belle »…

Sache que tu as le droit de te sentir belle ma chérie, peu importe ton physique.

La souffrance n’y changera rien…

Je veux te faire comprendre quelque chose d’important.

La société est hypocrite et elle te le démontrera en valorisant les belles et intelligentes personnes, mais tout en les rabaissant en même temps.

Elle te dira de te maquiller, de cacher tes imperfections, de te raser, de rallonger tes cils, de gonfler tes seins ou d’en enlever, d’être bronzée, poudrée, de teindre tes cheveux, de les faire allonger, d’être mince, souriante. Et pour finir, elle te dira d’être NATURELLE !

Un petit conseil : ne l’écoute pas, car elle n’a pas d’affaire à te définir.

Au premier instant, les gens remarqueront ta beauté et ensuite, ils découvriront ton intelligence. Celle-ci sera scrutée pour être comparée à celle d’un homme, et tu devras malheureusement te prouver.

Beaucoup ont tendance à rabaisser ceux qui possèdent ce que tous désirent intérieurement. Tout le monde recherche la beauté, tout le monde veut être intelligent, tout le monde veut avoir la belle vie, mais plusieurs dénigreront ceux qui semblent les posséder.

Aussi, sur les réseaux sociaux, beaucoup de gens te sembleront tellement heureux et parfaits et qui semblent vivre une vie de rêve, mais pourtant, une vie ne se vit pas à travers le téléphone. La vie rêvée se vit à travers le regard que tu porteras sur toi.

Tu te compareras pour voir si tu as quelque chose de plus.

Ce que tu peux avoir de plus, c’est de t’aimer réellement et de ne pas faire semblant.

Assure-toi de t’aimer !

T’aimer suffisamment afin :

  • d’oser partager tes idées, tes opinions et tes émotions ;
  • d’oser utiliser ton intelligence pour faire le bien ;
  • d’oser laisser ta marque ;
  • d’oser utiliser ta personnalité et ton caractère pour faire avancer les choses ;
  • d’oser écouter ton cœur, tes intuitions ;
  • d’oser t’accepter telle que tu es, avec ton corps parfait, imparfait !

Regarde ce qui est beau à l’intérieur de toi et utilise ta beauté intelligemment.

Peu importe les traits que tu possédais à ta naissance, tu deviendras belle lorsque tu seras bien avec toi-même. Tu seras tellement :

BELLE, lorsque tu souriras !

BELLE, lorsque tu seras confortable dans tous les styles de vêtements !

BELLE, lorsque tu sortiras sans maquillage !

BELLE, lorsque tu seras fière d’aider les autres sans rien demander en retour !

BELLE, lorsque tes gestes accompagneront tes paroles !

BELLE, lorsque tu feras le bien autour de toi !

BELLE, lorsque tu t’accepteras !

Et sans aucun doute, par cet amour que tu te porteras, tu seras BELLE à l’intérieur comme à l’extérieur, car tu deviendras fière d’être toi, une femme unique, tout simplement !

Maman te dit :

« Ma petite fille adorée, devenir une grande dame, c’est accepter de grandir dans le corps et dans la tête de la femme qui te convient, à toi. Pas à la société. Sois libre. Sois belle. Sois intelligente. Sois épanouie. Sois remplie de rêves. Corresponds à ce que TU veux devenir : une grande dame “HEUREUSE et ÉPANOUIE” pour toi et pas pour les autres.

Toi aussi, le jour viendra où l’on t’entendra dire : “‘Sois une grande dame’, qu’elle m’avait dit !” »

                                                                                   Maman gonflée

Un début d’année en COVERGIRL

L’année 2019 a commencé avec une tonne de nouveautés pour moi.

L’année 2019 a commencé avec une tonne de nouveautés pour moi.

Je ne commencerai pas à vous énumérer une par une les choses qui me sont arrivées (bah ! Sûrement dans d’autres articles… haha !), mais une des invitations vraiment cool que j’ai reçues provenait de la compagnie COVERGIRL.

Oui, oui, COVERGIRL… une des plus grandes marques de cosmétiques m’a invitée, moi, Maïka Desnoyers, à me rendre à Toronto afin de découvrir la nouvelle gamme Simply Ageless qui vient tout juste de sortir.

Ça fait que je suis arrivée à l’aéroport, avec mon petit sac et des étoiles dans les yeux de pouvoir assister à cet évènement avec des rédactrices en chef de magazines tels que Elle Québec, Véro et Clin d’œil, ainsi qu’avec la blogueuse Caroline Elie. Bref, j’étais entourée de bien belle personne inside out.

Ce dont je ne me doutais pas à ce moment, c’est que j’allais revenir de ce petit voyage, totalement changée grâce au panel de trois femmes qui nous ont été présentées par COVERGIRL.

Vous savez, parfois, on se rend quelque part et on ne sait pas encore que dans les heures qui vont suivre, quelque chose en nous changera. C’est ce qui allait m’arriver.

Comme je vous expliquais plus tôt, je ne suis pas familière avec les voyages de presse et les panels qui sont présentés pour discuter des produits présentés.

En arrivant dans la salle le matin, on nous a présenté trois femmes que je ne connaissais pas encore :

  • Sangita Patel, qui est animatrice à ET Canada. Elle est aussi un des nouveaux visages des nouveaux produits Simply Ageless.
  • May Musk, une superbe femme intelligente qui est mannequin pour la marque COVERGIRL… à 70 ans ! Oh ! C’est la maman d’Elon Musk (PDG de Tesla Motors). Elle est aussi un des nouveaux visages de Simply Ageless.
  • UkonwaOjo, qui est CMO de la compagnie Coty et qui est inspirante comme ce n’est pas croyable.

Alors que je pensais que le panel allait discuter des nouveaux produits Simply Ageless, j’ai plutôt rencontré trois femmes de carrière et de cœur qui nous ont parlé de leurs valeurs, de leur façon de voir la vie et des raisons pour lesquelles elles se sont associées avec COVERGIRL.

Pour vrai, j’ai même enregistré l’ensemble de la conférence parce que c’était juste parfait.

On nous a par la suite présenté les nouveaux produits de la gamme :

  • Cache-cernes
  • Fond de teint liquide
  • Fond de teint compact

Le fond de teint est un 3 en 1. Il comporte un FPS 28 qui est vraiment important. Il protège la peau contre les attaques du soleil afin de lutter contre le vieillissement de celle-ci. Il contient la technologie de soin de la peau Olay et contient de l’acide hyaluronique (qui est souvent présent dans les crèmes anti-âge).

Mes impressions ? J’ai beaucoup aimé le cache-cernes qui est assez couvrant et qui cache bien le bleu des cernes (ben oui… mes cernes sont bleus comme les vôtres haha !)

Pour ce qui est du fond de teint, j’étais sceptique parce que je déteste quand on a l’air embaumée. Pour vrai ! T’sais, quand on croise quelqu’un et qu’on voit le fond de teint, ce n’est pas quelque chose que je trouve beau.

J’en ai parlé avec Amélie Duchesne, qui est une maquilleuse super connue et qui est aussi une des maquilleuses de COVERGIRL. Elle m’a expliqué comment bien le mettre. Elle m’a donc mis le fond de teint liquide au niveau des joues et du haut du front. Pour ce qui est de la zone nez, menton et entre les deux yeux, elle a utilisé le fond de teint compact qui est plus épais et qui permet de cacher les rougeurs.

Tout ça pour dire que je suis repartie à Montréal par la suite et que six heures plus tard, j’avais complètement oublié qu’elle m’avait appliqué un fond de teint. Ma peau respirait et n’avait pas l’air de craquer.

Pour moi, ça, c’est 100 % gagnant et les produits feront partie de ma routine de maquillage.

Oh ! Et avant que j’oublie, les produits COVERGIRL ne sont pas testés sur les animaux.

Ça aussi, c’est OUI !

Pour terminer, je vous laisse avec une chose que UkonwaOjo a dite qui a résonné en moi, parce que ça me représentait tellement et que ça doit représenter plusieurs d’entre vous :

« Les femmes doivent apprendre à se faire confiance. Avez-vous déjà remarqué que lorsqu’on propose à une femme de sortir de sa zone de confort, de prendre les devants, la plupart du temps… elle va accepter, mais va commencer par dire qu’elle n’est peut-être pas la meilleure pour la tâche, qu’elle n’a peut-être pas les qualités nécessaires, etc.

Si une personne vous choisit, vous fait confiance et qu’elle a pris la décision de VOUS choisir, souriez et accepter‑le. Pensez-vous vraiment qu’une personne vous aurait choisie si elle n’avait pas confiance en vous ? Si elle ne savait pas que vous pouviez réussir haut la main la tâche demandée ? Ce n’est pas normal qu’un inconnu ait plus confiance en vous que vous-mêmes. Et ça, c’est typiquement féminin et ça doit changer. »

Je me suis rendue à Toronto pour discuter maquillage et beauté, et je suis tombée sous le charme d’une marque qui propose qualité et respect et qui est inspirante. Bravo COVERGIRL !

 

À toi ma fille : quelle femme deviendras-tu dans ce monde ?

Lettre à toi ma fille… ok je m’excuse déjà de ne pas dire «

Lettre à toi ma fille… ok je m’excuse déjà de ne pas dire « À toi mon enfant », sans discrimination de sexe, mais je n’ai que des filles.

Dès le plus jeune âge, je n’ai pas fait de distinction, je ne voulais pas tomber dans la stigmatisation, la catégorisation ou le genre. Un peu de bleu, de rouge, de violet, tu ressemblais à un véritable arc-en-ciel vivant. Mais surtout pas de rose. J’avais peur qu’on me dise que c’est sexiste, trop cliché. Et pourtant le rose te faisait si bien. T’étais belle en rose, tes petites pommettes saillantes ressortaient encore plus. J’avais presque honte de demander à la vendeuse si elle avait un petit pyjama rose. Elle me répondait comme si c’était un sujet tabou en murmurant : « Non, on n’a pas de rose, mais les couleurs framboise ou bonbon, si vous voulez. » Franchement, on est vraiment rendus là, avoir peur de dire l’adjectif ROSE ? Le rose bébé quétaine fifille, ça n’existe plus !? Alors tu n’as pas porté de rose, mais du framboise !

Ensuite, j’ai hésité longtemps pour les robes et les jupes. Encore là, c’était trop spécifique, trop marqué. Donc, j’ai opté pour les jupes-pantalons ou jupes-culottes. Ni trop féminin, ni trop masculin, mais honnêtement, c’est tellement laid, toujours trop grand, mal ajusté, tombant. J’ai abandonné. Je t’ai fait comprendre que certains hommes en Écosse portent la jupe et que ce n’est pas un vêtement exclusivement féminin. Je me suis dit que j’allais me rattraper avec les cheveux… J’ai décidé de te faire porter la coupe garçonne. Et puis, je me suis rendu compte que la longueur des cheveux ne voulait plus rien dire, que tes camarades de classe arboraient de longues tignasses (René-Charles a lancé la mode !) À cet âge, on ne distingue plus les garçons et les filles.

À l’adolescence, tout se mêle. Tu vis des états d’âme et des sentiments nouveaux. Tu dois accepter ton corps, ce corps qui change sous ton regard impuissant. Ma fille, tu dois être bien, te respecter, t’accepter et t’aimer. On clame haut et fort que la véritable beauté se trouve à l’intérieur. Mais la société de consommation te renvoie une autre image. Une image qui te fait mal. Quand je vois les chanteuses que tu contemples, les magazines que tu lis, je doute : est-ce que ces femmes trop parfaites t’aident à devenir une femme épanouie ? On te dit d’être bien, mais on te bombarde d’images photoshopées. Es-tu assez grande pour comprendre que ce n’est pas la réalité ? À quand les chanteuses normales décemment vêtues, les revues qui parlent d’acné ou de cheveux gras ?!

Quand tu seras une femme, on te parlera de féministe, de mixité, de parité, d’égalité. On te dira d’être forte, d’être une bonne mère, une bonne femme, d’avoir une carrière, de l’argent, d’être indépendante, sexy, mais pas trop… Qui te renvoie cette image de la femme parfaite, la superwoman du XXIe siècle ? Tes pairs ou les hommes ? En sommes-nous encore à la lutte des sexes ou à la recherche de la perfection ?

Simone de Beauvoir a dit : « On ne naît pas femme, on le devient », alors j’ai envie de te dire de devenir la femme que tu veux : avec les cheveux longs ou courts, avec des enfants ou non, à la maison ou carriériste, amoureuse ou vagabonde, peu m’importe, tant que tu es une femme heureuse !

Gabie Demers

Pourquoi encore revenir sur les droits des femmes?

Ouin, pourquoi, hein? Pourquoi chaque année, doit-on revenir sur le

Ouin, pourquoi, hein? Pourquoi chaque année, doit-on revenir sur les droits des femmes, sur l’égalité des sexes, la lutte contre la violence faite aux filles et aux femmes? Depuis le temps, il me semble que le message a dû passer?…

Eh! Bien… non. Dans la loterie de la vie, j’ai tiré le bon numéro. Je suis née dans un pays qui traite les filles et les femmes à peu près de la même manière qu’il traite les garçons et les hommes. Bien sûr, on n’est pas tout le temps payées autant pour un travail équivalent; plusieurs petites filles grandissent avec l’idée que leur vagin leur interdit de viser les postes de pouvoir politique ou économique ou même les jobs « de gars ». Et pourtant, je connais des soudeuses passionnées, des mécaniciennes hyper compétentes, des opératrices de grue qui battraient n’importe quel opérateur dans n’importe quelle compétition professionnelle.

Mais tout de même, ici, dans notre coin du monde, on naît « égales » aux détenteurs de pénis. On peut jouer au ballon, aller à l’école, graduer de l’université ou apprendre un métier, faire du fric, devenir première ministre. On peut rester célibataire, se marier, divorcer; si on devient veuve, notre vie n’est pas finie et on n’est plus obligée de marier le frère de l’autre pour survivre. On EST, qu’on soit femme ou homme. Et je suis reconnaissante d’être née dans un pays et dans une famille qui prônent l’humanité avant tout, d’avoir rencontré des hommes qui ont pris soin de moi, qui m’ont traitée comme un être humain et non comme un punching bag.

Mais autour de moi, il y en a qui n’ont pas eu ma chance.

Des amies qui se sont fait battre par leur chum. Le couteau sur la gorge, la menace dans l’œil, le nouveau-né dans les bras. Elles ont dû se sauver de chez elle comme si c’était de leur faute. Elles ont dû se cacher comme si elles étaient les coupables. Elles ont dû payer pour pouvoir garder et protéger leurs enfants. Elles ont dû se reconstruire, comme si elles avaient donné le droit à leur ancien amoureux de les détruire à grands coups de mots et de claques.

La fille d’un ami qui a été tuée en 1989, parce qu’elle voulait devenir ingénieure. Et parce que le tueur en voulait à toutes celles qu’il pensait féministes. Il se trompait entre femme et féministe, entre droit de s’exprimer et droit de tuer.

Des amies à qui on a réussi à faire croire que la vie se déroulait en rose ou bleu, à qui on a coupé les ailes : « Tu veux apprendre à jouer au hockey? Ben non, c’est pour les gars. Toi, tu peux jouer à la ringuette. Ou à la Barbie. »; « Toi, ta place, c’est à la maison. Tu as voulu des enfants? C’est à toi de les élever. Pis ça te sert à rien d’essayer de me contacter, je pars pour la semaine. »

Des amies qui ont dû frencher ou se laisser pognasser pour monter les échelons. Dans un monde où la Journée internationale des femmes serait devenue inutile, on n’aurait pas besoin de se laisser toucher et de faire semblant de jouir pour obtenir une promotion. La compétence devrait suffire. Le salaire ne devrait pas être proportionnel au décolleté. La violence et l’abus ne devraient pas être tolérés, ne devraient pas exister. Les chromosomes XX qui nous font femmes, ne devraient pas être synonymes de XXX.

Des fillettes burkinabé qui ont été affamées et forcées de se promener nues pendant des jours devant tout le quartier parce qu’elles avaient volé quelques dollars. Et quand toi, la Blanche occidentale choquée par tant de cruauté, tu essaies de dire ton mot, on te répond de te la fermer. Toi, tu n’existes pas. Ta blancheur te donne le droit de parole si et seulement si tu es d’accord avec les hommes du clan. Et si tu acceptes de te faire vendre contre des dromadaires ou des chèvres.

Une jeune femme rencontrée en Égypte, qui devait cacher à son père que son futur époux était catholique, au risque de se voir interdire de se marier avec celui qu’elle aimait. Sans compter ces trop nombreux endroits dans le monde où les filles n’ont aucune chance de recevoir une éducation scolaire ou un diplôme, où le clitoris des filles se fait charcuter et où le droit de vote est assassiné avant même d’avoir existé. On considère les femmes comme amputées de cerveau et de volonté, simplement du fait qu’elles sont nées avec deux chromosomes X.

Alors, en ce 8 mars, je choisis de rappeler à mes filles qu’elles ont les mêmes droits que les garçons, qu’elles ont le devoir de se respecter (et de respecter les autres), qu’elles ont une histoire à honorer et un avenir à faire briller. En ce 8 mars, je choisis de rappeler à mes garçons que les filles ont les mêmes droits qu’eux, qu’ils ont le devoir de les respecter (et de se faire respecter), qu’ils ont une histoire à connaître et à changer.

En ce 8 mars, je suis fille, femme, sœur, épouse, mère, tante, cousine, amie, marraine, entrepreneure, auteure, fonctionnaire, rêveuse, fière… Je SUIS.

Nathalie Courcy

Le souffleur à neige a eu raison de la féministe en moi… Texte: Mélanie Paradis

Je suis la première à crier sur les toits qu’une femme peut tout

Je suis la première à crier sur les toits qu’une femme peut tout faire, qu’elle n’a rien à envier aux hommes…

Et puis, il y a eu ce jour-là. Ce jour d’après tempête où l’homme est parti travailler. Je regarde par la fenêtre et je vois la neige. Cette tonne de neige tombée en une seule nuit. Je me dis que ce n’est pas si grave, que je n’ai pas à sortir. Et là, le téléphone sonne.

« Madame Paradis, c’est le docteur de Leïla. La culture d’urine est revenue positive, il faudrait que je voie Leïla. J’ai une place à 11 h 15. » My God! C’est dans deux heures, ça.

« D’accord, on sera là. »

Et là, je pense au mur blanc qui m’empêche de sortir en voiture. En plus, l’homme étant pressé ce matin, a poussé sa neige à lui sur ma pile de neige à moi.

Allez! On habille la troupe (avec une collaboration plutôt absente) et on sort pelleter. Après trente minutes de pelle traîneau, le visage rouge suintant l’effort, la merde blanche étant beaucoup plus pesante que je pensais, la gorge en feu de ramener mes filles à l’ordre (bon, ok, d’essoufflement aussi), je capitule. Je regarde le foutu mur blanc et il est pratiquement intact, à croire que je pelletais avec une pelle d’enfant.

Je pense soudainement au souffleur de l’homme, dormant paisiblement dans le cabanon. Je me dis que la solution est là qui m’attend sagement.

Je me dirige difficilement vers le cabanon, j’ouvre la porte et je l’admire, mon miracle. J’étudie le tout un peu. Allez, la grande! Si l’homme est capable, toi aussi. Je pèse innocemment sur le démarreur électrique. Tout toooouuut toooooooout! Et bang ! Plus rien. J’essaie de nouveau, même résultat. Encore une fois… Cette fois, ce sera la bonne… non pas du tout. L’osti de gréement refuse de partir… J’ai juste une envie, c’est de le frapper à grands coups de pied en jurant.

J’essaie de le starter de façon manuelle, je suis toute pognée dans un racoin. J’essaie de bouger la chose qui, dans la main de l’homme a l’air de peser une plume, mais pour moi, c’est comme essayer de déplacer un bloqueur sur la ligne offensive au football. Tout ça prise dans mon culotton dernier cri un peu trop ajusté, l’homme, lui, n’étant jamais pris dans son culotton marine directement sorti des années 80.

Je tire sur la corde. Je n’obtiens même pas un rot de sa part, c’est comme si je m’étais contentée de le flatter. À quoi bon mettre un piton start là-dessus si on ne peut pas le starter avec? C’est pas supposé partir one shot? L’homme étant si fier de sa machine, on s’attendrait que celle-ci soit parfaite. Ben non, juste une cochonnerie de plus qui traîne dans le cabanon. Je fulmine, je regarde l’heure, je panique. Je n’y arriverai jamais… Parce qu’ici, on en a de la neige. De la grosse neige pesante, aussi lourde que les bottes du gars qui conduit le tracteur déneigeur. Tu sais, ce gars-là que l’homme refuse d’engager parce qu’il a son foutu souffleur à neige…

Et là, miracle… mon voisin qui pelletait chez lui arrive… Il m’a sûrement entendue répondre au moins cinquante fois à mes filles :

« Maman, quoi tu fais? »

« J’essaie de starter l’osti de souffleur à votre père. »

Donc, le voisin arrive avec son gros tracteur et dégage le mur avec une facilité déconcertante…

Je ravale mon orgueil féministe et lui fais un gentil signe de la main pour le remercier…

Et là, je plie mon linge, en endormant mes filles et en faisant les lunchs pour le lendemain, mais déneiger (chant d’oiseaux)…

Mélanie Paradis

Lettre à mes filles

Aujourd’hui plus que jamais, je réalise que je suis la maman de troi

Aujourd’hui plus que jamais, je réalise que je suis la maman de trois petites filles. Trois merveilleuses petites filles et j’aimerais qu’elles sachent ceci:

Mes amours, les plus grandes réussites de ma vie,

Je n’avais pas réalisé à quel point la vie est parfois tellement plus dure pour nous, les filles. Lorsque vous commencerez à prendre votre envol et que vous tracerez votre propre chemin en tant que fille, j’espère que je vous aurai aidées à vous construire des ailes assez solides pour que vous soyez fières et confiantes. Pour moi, vous serez toujours les plus belles, les plus intelligentes, les plus fortes, les plus “toute”.

Mais est-ce que vous y croirez vous aussi? Aurez-vous assez confiance en vous pour déjouer les pièges qui vous guettent ? Je vous jure qu’il y en aura beaucoup.

Oui, cette fille sur la première page de cette revue est magnifique, mais ce n’est qu’un mirage de beauté retouchée.

Mes filles et moiJillian, tu es parfaite avec les petites taches de rousseur qui parsèment ton si beau visage.

Madyson, tu as la chance d’être une belle rousse bouclée, soit fière de qui tu es.

Leïla, ce petit bouton de varicelle que tu as osé gratter, qui a laissé sa petite cicatrice, est juste parfait sur ton visage angélique. Il nous rappelle que tu es parfois notre petit ange cornu.

La société vous demandera parfois d’être ce que vous n’êtes pas. Je suis une adulte et je ne sais pas comment vous expliquer que parfois vous n’aurez pas cet emploi parce que la personne choisie sera, aux yeux de l’employeur, plus belle que vous (pas nécessairement plus compétente). Je vous entends déjà me dire : «Ben voyons ‘man c’est dont ben stupide!» et oui ce le sera. J’espère que vous aurez assez confiance en vous pour ne pas vous laisser abattre par ce genre de stupidité humaine.

D’ici là, moi en tant que maman, je ferai de mon mieux pour vous montrer le droit chemin. Je refuserai que vos photos du primaire soient retouchées, même si vos sourires ne sont pas parfaits, même si vous avez une « scratch » sur le nez. Je vous montrerai que l’on doit s’accepter comme on est, en m’acceptant moi et mes bourrelets de grossesse, ma culotte de cheval et mes rides qui devraient être les marques de l’expérience (et je commence à être drôlement expérimentée).

Souvenez-vous que le fait d’être une fille ne doit jamais vous fermer des portes. Soyez assez fortes pour faire ce qui vous plaît. Même si les filles ne sont pas en majorité. Même si on vous dit que «vous n’y arriverez pas parce que vous êtes une fille»!

Moi pendant ce temps, je vous montrerai que tout est possible, sans préjugé. Je garderai l’esprit ouvert pour du même coup ouvrir le vôtre. Je vous montrerai qu’il faut se tenir debout et croire en nos convictions, nos rêves et se battre pour les voir se réaliser. Votre bonheur en dépendra.

Parfois, vous entendrez toutes sortes de stupidités lorsque vous oserez vous affirmer (surtout de la part des hommes). « Ben voyons es-tu dans ta semaine!? » Souvenez-vous de leur répondre «On n’en a rien à foutre».

N’oubliez pas qu’après coup, si vous êtes vraiment en SPM, vous serez émotive ou en colère, mais ça ne change rien à votre opinion. Vous aurez juste envie de manger du chocolat 😉 .

Moi, pendant ce temps, j’essaierai de mon mieux de vous faire comprendre que le chemin parcouru par les filles n’a pas été toujours facile. Des femmes avant nous se sont battues pour nous tracer le chemin. Faites-vous un devoir de suivre ce chemin, comme moi j’essaie de le suivre. Souvenez-vous que ce n’est pas partout pareil. Dans certains pays les filles doivent encore se battre pour être reconnues, acceptées et même seulement écoutées. Je me ferai un devoir de vous le rappeler.

Soyez fières d’être des  filles, parce que c’est merveilleux.

Et souvenez-vous que je serai toujours là!

Maman