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La fête de l’Action de grâce tous les soirs

Conversation mère-fille un soir de semaine en banlieue est de Montr

Conversation mère-fille un soir de semaine en banlieue est de Montréal.

Mini-moi : Maman, maman, tu sais de quoi nous avons parlé à l’école aujourd’hui?

Moi : Non, ma chérie, de quoi avez-vous parlé?

Mini moi : De la fête de la dinde.

Moi : Ah oui, de la fête de la dinde? Mais de quoi exactement?

Mini-moi : En fait, maman, nous avons parlé de l’Action de grise…

(Je me retiens pour ne pas rire)

Moi : Ce ne serait pas plutôt l’Action de grâce?

Mini-moi : Ah oui maman, c’est ça : l’Action de grâce.

S’en suivent des explications à propos de remercier la nature pour toutes les récoltes de légumes et de fruits d’ici. Ma mini-moi prend bien soin de me dire que l’on ne peut pas dire merci aux bananiers car les bananes, ça ne pousse pas ici. Depuis qu’elle est toute petite, elle n’en manque pas une.

L’Action de grâce a lieu ce week-end. Est-ce que vous faites quelque chose de spécial : une dinde, des citrouilles, un souper familial? Moi, je dois avouer que je ne suis pas, disons, dans le style traditionnel. Il n’y a pas de dinde, pas de repas traditionnel, mais souvent un repas familial, car le week-end de l’Action de grâce correspond aussi à l’anniversaire de mariage de mes parents.

Cependant, je constate quelque chose cette année. Cela fait un an ce mois-ci que je prends le temps de me trouver des gratitudes par rapport à ma journée avant de me coucher. Est‑ce que vous êtes familiers avec ce rituel? Il est fort simple et il permet réellement de se coucher dans un état de calme. Moi, depuis que je pratique ce rituel, il m’aide énormément à trouver une sérénité avant de m’endormir. J’avoue que souvent, mon insomnie vient contrebalancer cet état, mais bref ça c’est un autre sujet!

Alors, mon rituel le soir est fort simple, c’est celui qui m’est le plus facile à pratiquer. Je ferme les yeux sur ma taie d’oreiller et je remercie pour cinq gratitudes qui me sont arrivées pendant la journée. Que ce soit le lever de soleil, un repas, avoir pris deux minutes de plus pour la douche afin de prendre soin de moi, peu importe : je dis merci pour au moins cinq gratitudes par jour.

Au début, je pensais que ce serait plus difficile mais rapidement, c’est devenu assez simple. Que ma journée ait été moins bonne, que j’aie eu l’impression d’avoir eu beaucoup de jambettes de la vie, je dis merci tous les soirs depuis un an. Il y en a qui l’écrivent dans un journal, d’autres sur le bloc-note de leur téléphone; moi, c’est les yeux fermés avec mon intérieur. Je me suis rendu compte que ce sentiment de sérénité qui se propage en moi m’aide beaucoup à focaliser sur l’essentiel et il m’arrive de plus en plus de me faire dire que je semble zen. C’est un gros changement par rapport à ma gestion de moi-même d’il y a quelques années. Bref, c’est ma façon à moi de faire action de grâce, et ce, depuis un an.

Passez un beau week-end de l’Action de grâce!

Evelyne Blanchette

Fêtes d’enfants/parents/amis/adultes… ou « Savoir trouver l’équilibre »

Lorsque j’ai mis au monde ma plus vieille, j’ignorais qu’à ch

Lorsque j’ai mis au monde ma plus vieille, j’ignorais qu’à chacun de ses anniversaires (du moins les sept premiers😁), j’allais me casser la tête.

En tant que fille qui pense (beaucoup) trop, je souhaite toujours offrir le meilleur aux gens qui m’entourent. J’ai (tout le temps) peur de décevoir les gens (je sais, je devrais consulter 😂).

Au premier anniversaire de ton trésor, l’organisation demeure assez simple : tu invites la famille, tes amis proches. Tu n’as pas à réfléchir à une « thématique ». Tu prépares des crudités, des bols de chips et un gâteau.

LE GÂTEAU : À ce moment de ta vie, tu achèves ton congé de maternité et tu as toutes tes journées (ou presque) pour regarder sur Pinterest les jolis gâteaux, louer les moules, préparer ton fondant et réaliser ZE gâteau qui éblouira les invités qui, à cet instant, sont majoritairement des adultes.

À moins de t’appeler Marie-Christine Grenier, Stéphanie Noël ou Joannie Leblond, ce sera le seul gâteau que tu feras 😂. (Tu connais certainement une maman dévouée à ce point💕)

Tu comprendras rapidement que le temps te manquera puisque plus les années avancent, plus l’équilibre dans tes invités change; il y a plus d’amis que de parents😁.

Tu dois donc préparer des surprises et des jeux pour amuser ce petit monde… Et c’est ici qu’on pourrait inventer un nouveau concept de téléréalité : « Pimp ta fête! »

Plus les fêtes d’enfants déboulent dans ton entourage, plus tu dois redoubler d’ardeur et d’imagination pour impressionner tes jeunes invités.

Maquillages, animaux, tours de poney, discos, Reine des neiges, Power Rangers, jeux gonflables, magiciens, clowns, fabrication de toutous… Pense à un concept : il existe, c’est certain!

Bref, même si tu veux résister à cette vague de surconsommation, tu y arrives avec peine!

Et moi qui pense trop, je me questionne : quand dois-je cesser d’inviter les parents? Quand la fête d’enfants doit-elle devenir UNE FÊTE D’ENFANTS? Help!

Et lorsque vient le temps des invitations, pas facile de se restreindre… Les enfants de tes amis, les voisins, les cousins et les cousines, les amis d’école… Tu voudrais tous leur faire plaisir!

Je commence à peine à trouver un certain équilibre! Au premier anniversaire de ma grande, j’ai servi un repas chaud (préparé par mon papa, heureusement!) De la pure folie.

J’ai ensuite troqué le filet de porc pour des hot-dogs et du maïs. Cela a duré quelques années.

Cette année : RIEN. 😂 Je pense que j’ai compris qu’il faut aller à l’essentiel. Je profite plus du moment présent.💜

De plus, cette année, j’ai décidé d’offrir 5 $ par enfant invité à Opération Enfant Soleil en leur nom☀. Ils repartiront avec un petit souvenir, mais je cherchais une solution pour remplacer les gugusses du sac à surprises qui finissent à la poubelle.

Je profite donc de cette tribune pour lancer l’idée aux parents du Québec! Et si on faisait tous de même?

Pour ma plus jeune, je ferai la même chose pour Mira🐾🐾

Qui embarque?

Je vous laisse là-dessus; je dois aller chercher le gâteau d’anniversaire de ma fille chez la pâtissière.😉

Karine Lamarche

Enseignante

La femme oubliée

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Nous sommes début juin et je suis incapable de dormir. Je me tourne et retourne sans cesse en n’ayant qu’une seule chose en tête : Noël. Parce que s’il y a une chose à laquelle on ne peut échapper, c’est bien le temps des fêtes.

Plus je vieillis et plus ce temps de l’année me fait souffrir. Je suis pourtant une femme, une mère et une conjointe épanouie. Le mal de mon passé vient parfois me hanter la nuit tout au long de l’année, mais quand vient le temps des fêtes, c’est immanquable. Malgré tous les bonheurs et les épanouissements vécus, dans mes moments de solitude, je réalise à quel point mes blessures internes ne seront jamais vraiment pansées.

Les obligations familiales me ramènent quinze ans en arrière, lorsque j’étais obligée d’aller aux fêtes familiales. Lorsque j’étais obligée de faire bonne impression et d’affronter ce membre de la famille qui profitait de moi. Qui profitait de mon innocence d’adolescente pour assouvir ses sombres désirs, m’entraînant par le fait même dans son tourbillon malsain.

Je faisais alors semblant que j’étais à l’aise et heureuse de me retrouver en famille, quand tous et chacun savaient très bien ce qui se passait, mais ne faisait rien. J’étais la plus jeune de la famille et lui, l’aîné. J’étais le mouton noir de la famille et lui, celui à qui on pardonnait tous les déboires.

Je me rappelle à quel point la jeune adulte a pleuré en position fœtale à l’approche de Noël. Seule, en silence. Dans mon trois et demie qui devenait si grand et vide. Parce que tout était une question d’apparence. Peu importe la raison du rassemblement, j’affichais mon plus beau sourire pour ne pas décevoir mes parents.

Maintenant que je suis mère, j’ai enseveli cette partie de moi bien loin dans un petit coin sombre de mon cerveau. Certains disent avoir droit à leur petit jardin secret et bien moi, c’est une plantation de mauvaises herbes. J’ai beau y avoir planté les plus magnifiques fleurs jamais trouvées, la racine de mes mauvaises herbes est trop tenace.

À l’approche des fêtes, je tente de mettre de la magie dans la vie de mes enfants. Pour leur bonheur bien sûr, non le mien. Mais l’année dernière, j’ai éclaté. En essayant de les coucher pour une simple sieste, je me suis mise à pleurer. Sans raison précise. Mon grand de sept ans me regardait avec tant de peine. Il voulait clairement m’aider. Mais j’étais incontrôlable, fallait que ce trop-plein de moisissure sorte. J’ai pris un oreiller afin de hurler et de pleurer le plus fort et le plus vite possible afin de redevenir la mère rationnelle et heureuse que je suis.

Je me suis juré de ne plus jamais faire de scène devant mes enfants. Pour leur bien. Ces petits anges ne méritent pas une mère tourmentée, pire encore, ils ne méritent pas de connaître la tristesse durant le temps des fêtes.

Cette femme que j’ai oubliée tente sauvagement de refaire surface dès qu’elle en a l’occasion. Mais une chose est certaine, elle ne parviendra jamais à détruire ces fleurs que j’ai plantées dans mon jardin de bonheur.

 

Eva Staire

 

 

La Saint-Valentin et moi

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D’aussi loin que je me souvienne je n’ai jamais «tripé» sur cette fête. Je trouve ça trop commercial. «Bon OK, aujourd’hui, c’est la Saint-Valentin, je te donne des fleurs et du chocolat. Voilà, c’est fait!» Je te montre que je t’aime cette journée-là et pour le reste de l’année, je n’ai plus à y penser. Tout le monde s’attend à recevoir quelque chose. Tu es déçu si tu ne reçois rien. Tu attends ton chum avec des reproches.

Pourquoi je pense ainsi? Je ne sais pas. Pourtant, il n’est rien arrivé de malheureux un certain 14 février. Ce sont tout simplement mes réflexions. Mon ex avait très bien compris mon message. Il ne m’a jamais rien donné à la Saint-Valentin. Je n’ai pas coûté cher pour cette fête, hein! C’est correct ainsi. Avec mes enfants, je n’ai rien fait de spécial non plus, sauf peut-être ajouter des petits chocolats en cœur dans leur boîte à lunch et bien sûr, leur dire «Je t’aime». Mais ça, je le leur exprime régulièrement.

J’ai toujours dit que je préférais recevoir et donner un cadeau lors d’une autre journée dans l’année que le 14 février. Peu importe quand, sans aucune raison. Je ne m’y attends pas et ça ajoute de la magie dans la vie de couple ou de famille. Recevoir une fleur quand tu t’y attends le moins est beaucoup plus excitant, non? Une petite attention offerte avec le cœur, parce que ça me fait plaisir et non pour faire plaisir parce que c’est la Saint-Valentin.

Ce n’est pas non plus une question de prix, mais plutôt l’intention de donner qui compte. Car je crois qu’aimer, c’est donner. «Je t’aime» peut se dire tous les jours de différentes façons. Je pense que c’est la manière idéale de nourrir le couple et la relation que j’ai avec mes enfants.

Démontrer notre amour par des gestes concrets comme donner des câlins, rendre service, collaborer dans une tâche quotidienne, partager, écrire un petit mot doux, masser les épaules, consoler, bercer, cuisiner son repas préféré, etc. Il y a beaucoup de petites actions que nous faisons et qui sont des marques d’affection.

Aimer, c’est aussi guider son enfant, dire «non» quand il agit contre nos valeurs.

Quand je pense à ça, la Saint-Valentin, c’est tous les jours!

À toi, mon prochain amoureux, je ne refuserai jamais un cadeau que tu m’offres à la Saint‑Valentin et peu importe quand dans l’année.

Joyeuse Saint-Valentin à vous tous!

Plein d’amour pour cette journée et tout au long de l’année.

Linda xx

Accoucher d’un bébé du temps des Fêtes

Mettons quelque chose au clair tout de suite : mon but n’est pas

Mettons quelque chose au clair tout de suite : mon but n’est pas de partir un débat sur la meilleure ou la pire période de l’année pour accoucher. Mais on s’entend qu’une naissance entre Noël et le Jour de l’An, ce n’est pas le jack pot? Pour les parents quand ça arrive et pour l’enfant tout le reste de sa vie…

Mes deux filles aînées sont des bébés de printemps. La belle vie, à part pour le prix exorbitant des manteaux d’hiver de maternité et pour les risques de chutes sur la glace. Crampons aux bottes et bras galants pour nous soutenir font habituellement le travail.

Mon médecin a déclenché mon troisième accouchement à quarante semaines un 25 janvier, sinon j’aurais accouché de Hulk. Il n’y avait plus grand’ place pour la tourtière et les petits œufs farcis, mais j’ai pu danser quelques gigues pendant les partys des Fêtes. Surtout, mon garçon peut inviter des amis à sa fête sans qu’ils soient déjà coincés dans des soupers de Noël ou partis se chauffer la couenne dans le Sud.

Mais pour mon dernier, ce sera différent. On l’attendait vers le 10 janvier. Je n’avais jamais accouché à l’avance, ma poche des eaux ne crevait jamais seule, bref, on s’attendait à ce qu’il cuise au four jusqu’à sa date prévue le lancement.

En novembre, j’ai attrapé une saleté de bronchite. Soignée naturellement et à grands coups de repos et de liquide. De rendez-vous médical en rendez-vous médical, les choses ne s’amélioraient pas. «Je ne donne pas d’antibiotiques, c’est presque fini», me répétait le médecin. Pendant ce temps-là, je toussais ma vie.

Quelques jours avant Noël, je suis allée voir le spectacle de Jean-Michel Anctil avec mon amoureux. On a ri comme des fous, mais on a aussi toussé sans arrêt pendant trois heures. Je m’excuse aux personnes des rangées J et K du balcon de la salle Odyssée. Le lendemain, chaque fois que je toussais, une minuscule quantité de liquide coulait. Je savais bien que ce n’était pas de l’urine. Mais je préférais jouer à l’autruche pour ne pas accoucher avant trente-sept semaines.

On a passé Noël dans notre cocon familial. Mon format gargantuesque faisait de la compétition à la largeur du sapin de Noël. Et gagnait. Je n’osais pas dire à mon mari que ma poche des eaux était sûrement fissurée, je ne voulais pas qu’il me force à entrer à l’hôpital.

Noël a passé. L’anniversaire de ma mère a passé (c’était déjà difficile pour elle d’avoir sa fête entre le petit Jésus et la nouvelle année, je ne voulais pas en plus lui faire le coup du nouveau-né qui vole toute l’attention!). Le 29 décembre, à cinq heures du matin, j’étais réveillée et ça coulait doucement entre mes jambes. À peine plus que la veille. À sept heures : «Chéri, faudrait que tu te lèves. Je vais aller à la maternité, je suis pas mal certaine que c’est aujourd’hui qu’on va rencontrer notre petit chou. »

« Ben voyons! Tu n’as même pas de contractions! »

J’ai appelé une amie pour qu’elle m’accompagne jusqu’à l’hôpital. Ma mère pour qu’elle annule son souper des Fêtes (désolée encore!) et qu’elle se tape cinq heures de route en pleine tempête pour prendre le relais auprès des enfants. L’hôpital pour qu’ils préparent le test qui détecte le liquide amniotique.

Pendant que le papa finalisait les bagages et le ménage, je me conduisais moi-même vers l’hôpital. « Bon ben, madame, c’est aujourd’hui que ça se passe! »

Le temps d’installer le soluté et de shooter l’ocytocine, j’ai pu finir de tricoter le bonnet de naissance de mon bébé. « Ouin, c’est pas votre premier, hein? »

« Non, mais c’est le premier dans le temps des Fêtes ».

Un beau bébé est arrivé un peu après le souper, et on a pu retourner à la maison le 31 décembre en après-midi. Notre réveillon a été magasiné dans le rayon des surgelés à 16 h 44. J’ai regardé le Bye Bye avec mon mari pendant que j’allaitais mon nouveau-né.

Depuis, mon fils reçoit tous ses cadeaux de l’année en moins d’une semaine, la moitié des présents emballés en rouge et vert, les autres  avec du papier d’anniversaire. Ou il reçoit des plus gros cadeaux. Il fêtera son anniversaire avec ses cousins et ses cousines plutôt qu’avec ses amis tant que nous célébrerons les Fêtes ailleurs qu’à la maison. Il aura sûrement ensuite une « fausse fête » après le retour à la routine scolaire.

Peut-être qu’à l’occasion, il sera de ceux qui vont dans le Sud pour se faire dorer la couenne pendant les vacances des Noël. Mais peu importe, nous essaierons chaque année de lui créer des souvenirs uniques de son anniversaire.

Nathalie Courcy

La malédiction du sapin de Noël

L’an passé au mois de novembre, mon chum et moi, on s’est dit q

L’an passé au mois de novembre, mon chum et moi, on s’est dit que ce serait beau, un vrai sapin dans notre maison. Alors mon chum est parti dans le bois près de chez nous avec sa scie et plein de bonnes intentions, et il nous a coupé une belle tête d’épinette. Pas super fournie, mais bon. Tsé, faut pas trop chialer, hein! On a décoré notre beau sapin et on trouvait que ça sentait bon.

Cette année, l’hiver est bien installé. Mais l’an passé le 24, il n’y avait pas de neige et il faisait quand même chaud. Sur l’heure du dîner, je m’étais mise à observer mon sapin. Ça grouillait.

« Chéri, il y a des bébittes dans le sapin! »

« Ben non, tu capotes! »

« Je te dis qu’il y a des bébittes dans le sapin! »

Plein, plein de petites chenilles noires qui avaient sûrement dégelé. Y-A-R-K-E! Il était environ treize heures, on attendait de la visite. On s’est dépêchés à défaire le sapin, on a enlevé les boules et les guirlandes sur lesquelles se promenaient des centaines de chenilles. Mon chum a pitché le sapin dehors.

On était le 24, on ne pouvait pas passer Noël sans sapin! Mon chum est allé à l’épicerie à côté pour en acheter un. On a refait le sapin. Joyeux Noël!

Cette année, mon chum est allé directement à l’épicerie à côté pour acheter notre super sapin.

« Mon Dieu, chéri, il est vraiment gros! »

« Ben, il y en avait juste des gros! »

Faut pas trop chialer, tsé.

On a décoré le sapin. Il était beau, il sentait bon. Mes parents sont arrivés pour souper. L’arbre est tombé. Avec les boules et les guirlandes. Le sceau (avec l’eau qui gardait le sapin bien hydraté) s’est vidé. De l’eau et plein, plein d’épines de sapin par terre. On sacrait. On a tout ramassé, et on a refait le sapin.

Cette année au Boxing Day, devinez qui s’en va magasiner un beau sapin synthétique?

“Mamie” ça rime avec magie !

<img class=" wp-image-6711 alignleft" src="http://www.mafamillemonch

mamie-ca-rime-avec-magieOui, oui, je crois que les Mamies ont été inventées pour apporter de la magie dans le cœur des petits‑enfants. En tout cas, c’est la mission que je me suis donnée. Je veux mettre un sourire sur chaque visage de mes petits-enfants dès leur entrée chez Mamie. J’essaie de toujours leur servir des plats qu’ils aiment, faire de chaque repas un événement magique, les écouter, les deviner, montrer à quel point leur grand-maman tient à eux !

Je n’ai pas besoin d’une prestidigitatrice pour faire naître un beau sourire ou initier un câlin pour Mamie…je sais comment gagner leur petit cœur et je crois sincèrement que c’est pour cette raison que les Mamies ont été inventées. 

Noël arrive à grands pas et le personnage tant aimé des enfants s’affaire à remplir les commandes que lui font parvenir les petits…et peut-être …les plus grands également. Je sais que cette période est triste pour plusieurs. Ma propre mère est décédée un 14 janvier`1987 et était en perte de vie  à Noël 1986…mais la maman que j’étais a tellement travaillé fort pour faire scintiller cette fête à travers la maison.

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Elle a su nous transmettre la façon d’extraire l’extraordinaire d’une situation bien courante. Halloween, Noël, St-Patrick, St-Valentin, Pâques – toutes ces fêtes étaient autant de raisons pour elle de fêter et de nous entraîner dans sa folle rengaine de joies multiples et de petits plats adaptés. Mes propres enfants n’ont pas eu le plaisir de la découvrir sous cet angle; elle est partie semer son enthousiasme et son amour des enfants sur d’autres planètes. Mais si j’en juge d’après la grand-maman qu’elle a été je suis certaine que les Mamies sont ici pour semer de la magie.

Chez Mamie il n’y a pas de grandes règles strictes pour les petits-enfants. Je prône le relâchement, j’égrène avec eux les heures de façon agréable tout en respectant l’espace de l’autre. Je veux qu’ils ressentent chez Mamie le bonheur qu’on ressent en dégustant une barbe à papa……!

Pour certaines et certains, Noël c’est une démesure de consommation, pour moi c’est féérique. Je trouve que nos enfants développent de moins en moins le sens de l’émerveillement. Le pitonnage ne stimule pas l’imagination comme la fée des étoiles, le Père Noël, la fée des dents, le bonhomme Sept-Heures, l’halloween, les lapins de Pâques, la St-Valentin, et j’en passe. Donner à nos cocos le goût de rêver, de fabriquer dans leur petite tête des scénarios où ils se donnent de beaux rôles!

Tous n’ont pas la même chance, certes, mais quand on peut le faire, injectons donc chez nos touts petits l’amour de la vie et le goût et la capacité de rêver.

Moi je dirais que tout est possible pour celui qui rêve et c’est pour cela que les Mamies ont été inventées. Oui, c’est certain les Mamies sont ici pour semer de la magie !

Ton premier Noël vide. Le deuil dans le temps des Fêtes

Cette année, Noël goûte bizarre pour toi. Une saveur flat qui manque d’assaisonnement.

Cette année, Noël goûte bizarre pour toi. Une saveur flat qui manque d’assaisonnement. Des Fêtes qui sentent la mort et la place vide.

Cette personne qui embellissait ta vie depuis tellement d’années est partie en 2016. Ton conjoint, ton épouse, ta mamie ou ton père adoré, ton petit frère ou ta princesse, ton chum de gars ou ta best est décédé. Celui pour qui tu as cuisiné tes meilleures tourtières ou que tu as observé dormir chaque soir en cachette t’a dit adieu. Et ça fait mal.

Depuis que l’annonce de la mort est tombée, tu as mal au cœur. La nausée de la vie sans lui, sans elle. Mais là, Noël approche et les Ho! Ho! Ho! du gros bonhomme rouge te donnent des frissons. Sans parler des tounes de Noël omniprésentes à la radio (je t’avertis, à partir du 26, les rigodons seront encore pires pour ton moral! Une vraie masse qui massacrera le bout de deuil que tu avais fait. Tu ferais peut-être mieux de barrer toutes tes radios à double tour, histoire de t’empêcher de les garrocher de rage).

Tu as bien eu quelques jours de congé pour faire ton deuil (comme si ça se faisait en si peu de temps!). Tu t’es peut-être même senti(e) soulagé(e) (et coupable!) si la personne aimée est morte au bout d’une interminable maladie. Tu t’es tapé le supplice de la file de monde qui te serre la main au salon funéraire. Tu as reçu des tonnes de courriels et quelques cartes de condoléances. Il t’est arrivé de ressentir l’amour et la tendresse qui t’entouraient. Mais toi, tu aurais voulu garder l’amour que tu as cessé de recevoir le jour où la faux a frappé.

Quand tu t’es rendu compte que tu faisais grimper les revenus de Scotties à force de remplir tes poubelles de mouchoirs, tu t’es ressaisi(e). Tu t’es presque convaincu(e) que tu étais plus fort, plus forte que ça. Mais en ce décembre 2016, le Monsieur Muscle du moral ou la Madame Hop-la-Vie est en train de s’émietter et hibernerait s’il s’en donnait le droit. L’avouer ressemble trop à un échec, à une rechute. Un cancer émotif qui prend toute la place.

Alors tu dis oui aux invitations (« Viens donc! Ça va te changer les idées! »). Mais pendant que tu mets ta petite robe noire ou ta cravate de Snoopy de Noël, tu te demandes pourquoi tu fais ça. Tu te rappelles que la dernière fois que tu t’es habillé(e) chic, c’était aux funérailles. Tu te demandes ce que cette personne que tu aimais/aimes tant penserait de toi qui oses essayer de t’amuser. Quand est-ce qu’on revit malgré le vide?

Laisse-moi te dire que devant l’assiette vide à la table familiale, tu vis. Devant la place vide dans le lit, tu vis. Devant le siège vide dans l’auto, au bureau ou au bar, tu vis. Même si tu as l’impression que le vide prend toute la place, tu vis. Et tu le fais de ton mieux et à ton rythme.

Depuis le décès, chaque occasion de célébrer est une obligation de se rappeler et de revivre ton deuil. Une étape à traverser. Et Noël est pour plusieurs endeuillés la pire fête à affronter parce qu’elle signifie tellement, parce qu’elle rassemble tellement de gens. Ça devrait être festif alors que toi, tu as juste le goût de t’enfermer pour écouter « Le Noël au camp » de Tex Lecor en boucle.

Le 26 décembre, tu ne te réveilleras  pas en te disant « Oh! Yes, le deuil est terminé! » Mais tu auras vécu une autre étape de ton deuil. La place à côté de toi sera aussi vide que la veille, mais toi, tu auras avancé d’un pas. Tu lanceras peut-être ta radio bourrée de rigodons dans le mur (tu aurais dû m’écouter et la ranger!), mais sais-tu quoi? 2017 s’en vient. Tu auras tout le temps et tout l’espace dont tu as besoin pour réparer tes murs et soigner ton cœur.

En attendant, laisse les autres t’aimer et te le montrer. Je t’envoie un gros câlin réconfortant comme une doudou en polar sur le bord d’un foyer. Et une épaule si tu as le goût de pleurer.

http://citrac.ca/accompagnement-du-deuil/
http://www.deuil-jeunesse.com
http://www.aqps.info/comprendre/deuil.html

Voici pourquoi l’Halloween devrait toujours être un samedi

Cette année, l’Halloween tombe malheureusement un lund

Cette année, l’Halloween tombe malheureusement un lundi. Je suis certaine que tout comme moi, beaucoup de personnes se demandent : « Pourquoi la récolte des bonbons ne se fait-elle pas toujours un samedi? »

 

Voilà 5 raisons pour lesquelles l’Halloween devrait toujours un samedi 

 

1- Possibilité de faire la grasse matinée le lendemain

Pour la plupart, le dimanche c’est congé! On se sentirait moins coupable de coucher nos enfants plus tard, car bien sûr, on n’arrive pas à la maison pis hop au lit : il faut donner les bains, faire le ménage, trier les bonbons… Au fond, on pourrait tous se permettre d’être fatigué pis de passer notre avant-midi en pyjama le lendemain.

2- Profiter de l’occasion pour se réunir et célébrer entre amis

Ce serait une bonne occasion de célébrer entre amis, vu que l’on pourrait veiller plus tard. Mon plan: on fait souper les enfants tôt, on fait la récolte des bonbons tous ensemble ou encore, on se sépare en deux groupes :  les femmes font la récolte avec les kids, les hommes donnent les bonbons en essayant de suivre la game de hockey à la télé (ou «équipe» mixte). On peut ainsi se permettre de prendre un (ou deux…) bon petit verre de vin ou drink entre amis tout en vérifiant les bonbons de nos beaux trésors! Juste vérifier là… pas manger hein!?

3- Vivre une soirée plus zen

Nous ne serions pas à la course! Probablement le point le plus  reproché de l’Halloween en pleine semaine. On a à peine le temps de revenir du travail que nous devons partir faire la récolte. D’ailleurs, beaucoup d’employeurs voient leurs employés ayant des enfants partir plus tôt. On oublie ce soir-là le souper santé cuisiné avec amour. Go, on lance la pizza dans le four, on les maquille du mieux qu’on peut, on mange vite vite, on enfile les costumes pis on part. En plus, maintenant, l’Halloween commence tôt. À 16h45 des fois les premiers commencent à passer pis rendu à 19h00 le monde n’ont pu rien à donner! N’empêche qu’on recommence à courir une fois revenu à la maison avec tout ce que nous avons à rattraper.

4- Possibilité d’être et d’avoir des donateurs plus généreux.

Ça donne plus le goût, selon moi, de donner des friandises. En n’étant pas épuisée de ma journée et en n’ayant pas à travailler le lendemain, l’idée de donner des bonbons m’est plus tentante. Qu’on soit seul, entre amis ou en famille, voir les tout petits avec leurs beaux costumes, c’est vraiment le fun et leur faire plaisir est un bonheur.

5- Tant qu’à ne pas respecter sa véritable tradition, changeons la date de sa célébration

Mais au fond, c’est quoi l’Halloween? La plupart du monde ne sait même pas ce qu’elle signifie (à commencer par moi qui ai dû faire des recherches). Initialement, elle était fêtée en Irlande, en Écosse et dans le pays de Galles. Elle est apparue au Canada avec la venue de nombreux Irlandais et Écossais. C’était une fête religieuse, la célébration des fidèles défunts (les Saints), et elle avait lieu la veille de la Toussaint.

Bref, pour les Canadiens et les Américains, elle est devenue avec le temps, une simple tradition : l’espace d’un soir (le 31 octobre), on se déguise, on amasse des bonbons et on écoute des films d’horreur. Alors pourquoi cette date (n’importe quel soir d’octobre ferait l’affaire…) et non pas le dernier samedi du mois? Après tout, l’Halloween est rendue une simple tradition et puis, la Toussaint reste le 1er novembre…

Quelques signes que l’Halloween, ce n’est pas pour toi

L'Halloween est dans quelques jours! Les enfants trépignent d'impat

L’Halloween est dans quelques jours! Les enfants trépignent d’impatience et certains parents aussi, mais pas nécessairement pour les mêmes raisons.


Voici 7 signes que l’Halloween, ce n’est pas pour toi

 

1-Peu importe la date en octobre, tu trouves toujours une bonne raison pour repousser le moment des décorations. Pour toi, de belles citrouilles et quelques courges suffisent.

2- Tu espères secrètement que ta fille te demande de se costumer en princesse. Comme son bac est plein de robes, tu vas t’éviter une séance de magasinage.

3- Tout aussi secrètement, tu espères que ta plus jeune accepte de porter la robe de princesse que ta plus vieille a déjà portée, il y a deux ans!

4- Le soir de l’Halloween, tu es rapidement à court de compliments quand les enfants, costumés, sonnent à ta porte. (Bruits de criquets)

5- Tu as hâte de faire le tri des bonbons avec tes enfants pour voir combien de chocolats tu pourras manger en cachette.

6- Le soir de la collecte, tu as plus chaud que ton enfant; tu passes ta soirée à gérer les escaliers et les entrées en craignant que ton petit se fende la tête en trébuchant. (Pas évident de se balader avec un costume par-dessus un habit d’automne…)

7- Tu es outré(e) quand tu ouvres la porte à des ados/jeunes adultes qui repoussent leur « dernière » Halloween… Tsé quand ton pinch, c’est un vrai…

À vous tous qui combattez vos démons pour aimer un peu plus l’Halloween chaque année, je vous souhaite une soirée terrifiante…

Hommage à toi, enfant allergique

Hommage à toi, petit bonhomme qui doit toujours demander avant de manger quelque chose. Et toi, pet

Hommage à toi, petit bonhomme qui doit toujours demander avant de manger quelque chose. Et toi, petite demoiselle qui se fait dire non bien plus souvent qu’à ton tour. À vous qui malheureusement ne pouvez pas comprendre que tout cela est pour votre bien…

J’ai la chance de ne pas faire partie des familles qui doivent apprendre à vivre avec le stress et les contraintes de cette réalité. Je dis bien « chance » parce que les allergies, c’est un peu comme une mauvaise loto. Mais récemment, j’ai eu un bref aperçu de leur quotidien.

Dans un grand élan de générosité, j’ai naïvement offert de préparer le gâteau d’anniversaire de la petite fille d’un couple d’amis. Il y avait deux directives : le thème du gâteau devait être « la Reine des Neiges » et il devait être sans risque pour les allergies aux noix.

Vous auriez dû entendre le discours bien au-dessus de mes affaires qui jouait dans ma tête. «PFFFFF facile…Ils doivent bien manger ce monde-là! Pas plus folle qu’une autre, je vais m’arranger!» De plus, la maman d’un des enfants allergique est une amie, elle va me dire quoi faire!

Confiante des informations reçues et toujours convaincue que ça ne sera pas compliqué, je pars à la conquête des magasins pour m’équiper. Résultat; J’AI PASSÉ LA SEMAINE LÀ-DESSUS!!! J’ai dû visiter tous les magasins pouvant potentiellement tenir ce que j’avais besoin. Pas moyen de trouver de quoi décorer le foutu gâteau… Elle a 4 ans! PAS 40!!

Ok, ok, j’en entends déjà se dire : « Ben là! Elle avait juste à aller à tel ou tel endroit ou utiliser tel truc… » Soyez indulgent, c’est compliqué en tabarnouche être débutant dans cet univers!! Deuxième constat; c’est ben d’la responsabilité tout ça! J’ai pas le goût que mes amis finissent le party à l’hôpital alors pourquoi ne pas re-laver quasiment toute la cuisine ? J’prends pas de chance!

Tout ça pour arriver au fameux jour. Le jour où j’ai vu le bonheur dans le visage de la petite fêtée. Mais que dire du sourire à s’en fendre les joues du petit invité à qui on pouvait enfin dire; «oui tu peux le manger ce gâteau-là!» Alors hommage à toi, petite personne qui bien malgré toutes les précautions, n’a pas les mêmes libertés que tes camarades… Et a d’affreux parents qui te disent souvent « non … Parce qu’ils t’aiment.