Tag fille

La p’tite dernière

Plus une famille s’agrandit, plus les rôles de certains changent.

Plus une famille s’agrandit, plus les rôles de certains changent. La fille de mon conjoint, Julia[i], était enfant unique. Elle est ensuite devenue « la grande sœur » à l’arrivée de Lauriane. Lauriane s’est ainsi vue affublée du titre de petite sœur. Puis, lorsqu’Emmanuelle a vu le jour, Lauriane a du coup doublé son titre, préservant son titre de petite sœur ET gagnant celui de grande sœur. Mais toi, Emmanuelle, tu es devenue et resteras toujours « la p’tite dernière », toute cute par ta candeur.

Tu as toujours voulu faire comme tes sÅ“urs. Dès tes deux ans, te faire à déjeuner ne m’effleurait pas l’esprit… tu te débrouillais très bien seule. C’était certes le bordel, mais tu savais quoi faire ! À ton entrée à l’école, il en fut de même pour tes repas du dîner. Tu es devenue indépendante relativement tôt. Trop tôt. Si tes sÅ“urs pouvaient le faire, tu trouvais le moyen pour le faire toi aussi ! « Moi pacable tou’ seul ! »

Tu es celle qui voudrait tellement suivre, mais qui n’a pas toujours l’âge. Aller voir un film en famille voulais dire : papa et tes sœurs dans une salle à rigoler d’une bonne comédie américanisée, et maman et toi dans une autre salle à se bidonner sur le dernier film de Disney ou Pixar.

Tu es celle qui a hérité des vêtements devenus trop petits pour tes sœurs. Le simple fait d’en hériter t’a convaincue à grande vitesse de te choisir un style propre à toi (et loin de celui de tes sœurs, à mon grand désarroi) qui te permettait de dire non aux trucs qui, autrement, t’auraient embourbée (et moi, soulagée financièrement).

Ta très grande sœur a quitté le nid familial pour les études. Il y a longtemps que nous avions, en quelque sorte, perdu sa trace. Se mobilisant avec sa voiture là où les envies abondent. Ta grande sœur, elle, fait son petit bonhomme de chemin, en se lovant de plus en plus chez son amoureux et de moins en moins à la maison. Les partys de jeunes adultes, le travail les weekends et les cours de conduite l’éloignent peu à peu de nous. Nous apprivoisons peu à peu sa disparition, t’obligeant à passer du temps avec tes parents, seuls. Il est maintenant loin le temps des soupers à cinq. Des soirées cinéma et popcorn en famille. De soirées jeux de société.

Puisque tu as maintenant (et heureusement) atteint l’âge du début de l’indépendance, suivre papa et maman ne te plaît guère. Tu préfères avoir le calme de la maison vide à toi seule. (Je t’envie tellement !) Comme tes sœurs n’y sont plus, nous te demandons des services que tu rends admirablement bien. Parfois en rechignant, mais nous mettons cela sur le dos de ton adolescence. Tu es une p’tite dernière presque exemplaire.

Il y a des foyers où être le p’tit dernier fait régner un sentiment de surprotection où tout un chacun aurait parlé à ta place et aurait signifié que tu étais trop petite. Dans un tel foyer, nous t’aurions abondamment surprotégée. Non. Nous t’avons laissé ta place à toi pour que tu t’y épanouisses. J’avoue que dans mon cœur de maman, à chacune de tes dernières étapes, j’ai toujours eu un pincement qui me touchait droit au cœur. Le dernier des apprentissages vers la culotte sèche. Le dernier des biberons. Les dernières nuits à te regarder et à échanger ces petits moments de silence en pleine nuit où toute la maisonnée dort à poings fermés. Les derniers apprentissages de base comme le vélo, attraper un ballon, tenir un crayon et j’en passe… les dernières premières rentrées scolaires. Tu es maintenant au secondaire… À chacune de tes dernières étapes, c’est toute la famille qui les vit par nostalgie.

Très tôt, tu as tenté de créer ta propre identité. Autant du côté vestimentaire que par tes choix musicaux, tes activités parascolaires qui différaient du reste de la famille. Additionnant les figures de style sur les photos (sourire pour toi relevait plutôt du clownesque !) Tu prenais TA place ! Te créer ton identité t’a permis de t’assumer rapidement. À huit ans, tu savais ce que tu voulais faire de ta vie. (Tu seras une extra bonne ambulancière !) Tu sais où tu vas et personne ne peut te faire changer d’idée. Mes remontrances, tu les as entendues plus qu’à ton tour. Recréer les mêmes erreurs que tes sœurs ne relèveraient que trop du naturel, alors tu en crées de nouvelles. Nous forçant du coup à retourner à nos boîtes mentales de solutions.

Que tu aies été la première, la seconde ou la dernière, ta place au sein de la famille est importante à nos yeux et dans notre cœur. Tu es la p’tite sœur aimée, l’enfant chérie. Tu gravites dans nos univers et tu es assurément l’étoile qui nous manquait pour faire un tableau parfait !

Reste toujours toi-même, forge ta place au sein de ta vie avec autant d’aisance que tu l’as fait depuis ta venue au monde.

[i] Chez nous, nous avons décidé qu’il n’y avait pas et n’y aurait pas de titre de « demie sœur »… Je suis la belle-maman et non la maman. Cela ne changera jamais. Mais cette enfant de parents séparés mérite pleinement qu’elle soit aimée à part entière. Peu importe où elle se trouve. Nous utilisons donc le titre de « sœur » dans son entièreté et rien d’autre.

Mylène Groleau

 

À toi ma fille : quelle femme deviendras-tu dans ce monde ?

Lettre à toi ma fille… ok je m’excuse déjà de ne pas dire «Â

Lettre à toi ma fille… ok je m’excuse déjà de ne pas dire « À toi mon enfant », sans discrimination de sexe, mais je n’ai que des filles.

Dès le plus jeune âge, je n’ai pas fait de distinction, je ne voulais pas tomber dans la stigmatisation, la catégorisation ou le genre. Un peu de bleu, de rouge, de violet, tu ressemblais à un véritable arc-en-ciel vivant. Mais surtout pas de rose. J’avais peur qu’on me dise que c’est sexiste, trop cliché. Et pourtant le rose te faisait si bien. T’étais belle en rose, tes petites pommettes saillantes ressortaient encore plus. J’avais presque honte de demander à la vendeuse si elle avait un petit pyjama rose. Elle me répondait comme si c’était un sujet tabou en murmurant : « Non, on n’a pas de rose, mais les couleurs framboise ou bonbon, si vous voulez. » Franchement, on est vraiment rendus là, avoir peur de dire l’adjectif ROSE ? Le rose bébé quétaine fifille, ça n’existe plus !? Alors tu n’as pas porté de rose, mais du framboise !

Ensuite, j’ai hésité longtemps pour les robes et les jupes. Encore là, c’était trop spécifique, trop marqué. Donc, j’ai opté pour les jupes-pantalons ou jupes-culottes. Ni trop féminin, ni trop masculin, mais honnêtement, c’est tellement laid, toujours trop grand, mal ajusté, tombant. J’ai abandonné. Je t’ai fait comprendre que certains hommes en Écosse portent la jupe et que ce n’est pas un vêtement exclusivement féminin. Je me suis dit que j’allais me rattraper avec les cheveux… J’ai décidé de te faire porter la coupe garçonne. Et puis, je me suis rendu compte que la longueur des cheveux ne voulait plus rien dire, que tes camarades de classe arboraient de longues tignasses (René-Charles a lancé la mode !) À cet âge, on ne distingue plus les garçons et les filles.

À l’adolescence, tout se mêle. Tu vis des états d’âme et des sentiments nouveaux. Tu dois accepter ton corps, ce corps qui change sous ton regard impuissant. Ma fille, tu dois être bien, te respecter, t’accepter et t’aimer. On clame haut et fort que la véritable beauté se trouve à l’intérieur. Mais la société de consommation te renvoie une autre image. Une image qui te fait mal. Quand je vois les chanteuses que tu contemples, les magazines que tu lis, je doute : est-ce que ces femmes trop parfaites t’aident à devenir une femme épanouie ? On te dit d’être bien, mais on te bombarde d’images photoshopées. Es-tu assez grande pour comprendre que ce n’est pas la réalité ? À quand les chanteuses normales décemment vêtues, les revues qui parlent d’acné ou de cheveux gras ?!

Quand tu seras une femme, on te parlera de féministe, de mixité, de parité, d’égalité. On te dira d’être forte, d’être une bonne mère, une bonne femme, d’avoir une carrière, de l’argent, d’être indépendante, sexy, mais pas trop… Qui te renvoie cette image de la femme parfaite, la superwoman du XXIe siècle ? Tes pairs ou les hommes ? En sommes-nous encore à la lutte des sexes ou à la recherche de la perfection ?

Simone de Beauvoir a dit : « On ne naît pas femme, on le devient », alors j’ai envie de te dire de devenir la femme que tu veux : avec les cheveux longs ou courts, avec des enfants ou non, à la maison ou carriériste, amoureuse ou vagabonde, peu m’importe, tant que tu es une femme heureuse !

Gabie Demers

Ma petite chérie

<span style="margin: 0px; line-height: 107%; font-family: 'Times New

Tu as déjà franchi le cap des deux ans et pourtant, tu resteras mon bébé à jamais. J’ai toujours voulu savourer chaque moment passé avec tes frères, mais avec toi, ce sentiment est encore plus flagrant. Tu es notre petite dernière et le temps est décidément contre moi. Il file à toute allure…

Tu as une personnalité à couper le souffle. Il est vrai qu’avec deux frères aînés, tu n’as pas réellement le choix. Tu te dois de prendre ta place. Ils te chérissent, te protègent, te font pleurer, te bousculent, te consolent. Sans même le savoir, tu es la plus chanceuse de toutes. Tes frères t’aiment tellement! Déjà, ils feraient n’importe quoi pour toi. Ils seront toujours là pour toi même lorsque nous, nous ne le serons plus.

Déjà du haut de tes deux ans, tu me sembles si indépendante. J’espère qu’en vieillissant, tu me souhaiteras à tes côtés. Je sais qu’à l’adolescence, nous risquons de nous perdre quelque peu, mais j’attendrai toujours. J’attendrai ton appel. J’attendrai que tu t’arrêtes en chemin pour venir souper avec tes vieux parents. Peut-être serons-nous chanceux et que tes frères seront là, eux aussi. J’attendrai que tu me présentes celui qui fera battre ton cœur. J’attendrai que tu me racontes ta plus récente aventure en terre inconnue. Mais sache que je t’attendrai toujours.

Parfois, je manque de patience et j’en suis désolée. Certaines journées sont plus difficiles que d’autres. Mais sache que je fais et ferai toujours de mon mieux. Parfois, me diviser en trois relève d’un miracle en soi. Alors je le répète, je fais de mon mieux, ma chérie. Je serai toujours là pour toi, jamais bien loin. Si tu as besoin de moi, j’accourrai à toute vitesse. Peu importe la raison, peu importe ton âge. Idem pour tes frères.

Être une femme peut être si beau et si dur à la fois. Tu peux tout accomplir, ma belle. Ne laisse jamais personne te dire le contraire. J’ose espérer que tu auras une belle et douce vie sans trop de grosses embûches. Ton père et moi te guiderons et t’appuierons de notre mieux. Sans oublier que si tu as des ennuis, je suis convaincue que tes frères seront les premiers à te porter secours.

Je me vois tellement en toi : ce petit bout de femme que personne ne peut arrêter. La seule chose que je souhaite est que tu restes fidèle envers toi-même. Ne prends pas les décisions pour le bonheur des autres. Ta vie t’appartient, ma fille, et tu n’en as qu’une seule. Chéris-la. Fais de tes rêves la réalité. Peu importe ce qui te rendra heureuse, nous serons heureux avec toi.

Maman qui t’aime,

 

Geneviève Dutrisac

Le choix du chef : cuisse ou poitrine?

Tu veux un garç

Tu veux un garçon ou une fille?

À cette question, je ne réponds pas comme la majorité des gens : un bébé en santé. Parce que c’est évident que je veux un bébé en santé! J’ai jamais entendu personne dire « Ah! Non, pour moi la santé, c’est secondaire, tant que c’est une fille, j’me fous du reste… »

 

Alors, je réponds avec humour que faire un bébé, c’est comme commander du poulet. Pour ma part, c’est un choix du chef et non à la carte. Peu importe qui est votre chef, ça reste que ce n’est pas le client qui décide quand on passe cette précieuse commande. On recevra soit une cuisse, soit une poitrine de poulet. Et quand on commande un choix du chef, on ne peut pas se plaindre de ce qu’il y a dans notre assiette après. Par contre, j’avoue que j’aurais été perplexe un certain temps de recevoir un duo cuisse et poitrine (ou deux cuisses ou deux poitrines) pour une seule commande. Je me serais dit sur le coup que ce n’était pas ce que j’avais commandé et qu’il y en a trop pour une seule femme. 

 

J’ai des amis qui attendent leur commande depuis plusieurs années et qui restent sur leur faim. Certains décident de commander à la carte. D’autres se retrouvent avec une livraison surprise. Pour avoir commandé quatre fois au restaurant de poulet et avoir eu deux boîtes sur quatre qui étaient finalement vides, j’ai compris qu’il y’a des gens chanceux qui ne le savent pas, et surtout que je suis chanceuse de ce que j’ai. J’ai eu la chance d’avoir deux repas, qui se sont avérés être deux belles cuisses de poulet. 

 

Donc, la prochaine fois que quelqu’un vous souhaite un sexe de bébé en particulier ou qu’il vous demande votre préférence, répondez que vous commandez un choix du chef et non à la carte!

 

Bon appétit! 😉

Krystal Cameron 

Trouve-toi donc belle, fille!

Entre filles As-tu déjà passé une soirée entre

Entre filles
As-tu déjà passé une soirée entre filles SANS entendre parler du poids d’une d’entre elles? Sérieux, ça fait trop longtemps que cela ne m’est pas arrivé. Je sens toujours le besoin d’une d’entre nous de justifier sa perte ou sa prise de poids (surtout sa prise de poids!) « Non, mais Yolande, j’ai tellement pris de poids depuis que je prends mes médicaments! Réjeanne, as-tu vu mes fesses? Je rentre à peine dans une chaise de plage maintenant. » Et je pourrais mettre des exemples comme ça jusqu’à temps que tu t’écœures… Les filles, on est comme ça.

Le culte du corps est bien réel
Depuis un bout, on le sait, les magazines, la télévision, le cinéma, Instagram et Facebook louangent des corps sveltes et en santé. Quand je parcours mon timeline, je ne vois que des coachs en santé physique, des adeptes de nourriture saine et des probeautés. Je me sens coupable de boire mon verre de vin du vindredi en regardant mon cell ou la télé. Dès que je mange des chips, j’ai toujours une larme à l’œil en me disant : « Bon Alex, c’est tes dernières… faut que tu arrêtes ça, dit-leur au revoir! » Mais pourquoi tout ce mal-être en lien avec mon corps?

J’entends donc je suis
Je viens d’une famille où le poids est important. Quand tu en prends, on te le dit. Pas par méchanceté, mais pour te le faire réaliser et te remettre dans le droit chemin. C’est si important d’être beau. Alors, la pression commence. Je fais des régimes trop sévères pour perdre rapidement et ensuite, au yable, on mange! Depuis ma jeunesse que je joue au yoyo avec mes grandeurs de pantalons. Quand je suis mince, je me sens si valorisée et si confiante. Comment voulez-vous qu’il en soit autrement? Notre époque met les minces sur la sellette. Et l’acceptation de moi dans tout ça?

Je sens le courant changer
Récemment, j’ai remarqué un nouveau courant. Aimons-nous tels que nous sommes. C’est rafraîchissant, enfin! Que tu aies une bedaine avec des vergetures, que tu viennes d’accoucher, que tu sois taille plus, on s’en fout! L’important, c’est d’être bien avec soi même. Par contre, pour être honnête, je n’arrive pas à suivre la vague. Je suis dans la phase : tous mes vêtements me donnent l’impression d’être un rôti de porc avec ses cordes, alors je me sens moche. Je sais que je me prive de bon temps. Je sais que je me concentre sur les mauvaises choses, mais c’est plus fort que moi.

Femme recherche son amour -propre
Je prends de la médication pour me calmer les nerfs. Ça fonctionne… mais je prends du poids comme je respire (crois-moi, depuis que je les prends, je respire en TA!) Les vacances sont arrivées et je dois mettre mon maillot de bain. Horreur! J’ai l’air d’une baleine échouée sur le bord de la mer (bon, je passe quand même inaperçue, car je suis dans le bas Saint-Laurent, mais tu saisis…) Mais je prends tout mon courage et je le fais pour ma fille. Par contre, je suis mal… Pourquoi je me gâche la vie à ce point? C’est dans mon ADN, je pense!

Pour toutes celles qui s’aiment comme elles sont
Je vous admire. Je vous jalouse même un peu. J’aimerais aimer mon corps malgré les aléas de la vie. Pour le moment, c’est difficile. Une personne que j’aime m’a dit dernièrement : « Aime ton corps, il représente ton histoire. Les traces de ton vécu. » Elle a bien raison. Je garde cette phrase précieusement gravée dans ma mémoire. Un jour, dans un avenir rapproché, je serai prête. Et watch out, de l’amour pour moi, j’en aurai à la tonne!

Alexandra Loiselle-Goulet

Mon cheval de bataille, les cheveux en broussailles!

Ça y est, encore une fois, je sens l’angoisse monter en moi. C’

Ça y est, encore une fois, je sens l’angoisse monter en moi. C’est le moment fatidique où je me dis que les voisins vont faire un signalement à la DPJ. Les hurlements fusent de toutes parts dans la maison. Des cris dignes des meilleurs films d’horreur. Tous les soirs, je dois affronter THE moment. L’heure du bain est terminée. Je dois démêler les cheveux de mes trois cocottes.

Chaque fois, c’est le chaos! Il est fort probable que mes voisins ont conclu que chaque soir, très souvent à la même heure, notre maison se transforme en chambre de torture. Les nœuds, les cheveux de mes filles les ont inventés. Chaque soir, c’est un véritable calvaire, pour elles, comme pour moi. Je sors de cet exercice en sueur et essoufflée (tellement j’ai dû courir après la dernière). J’ai étudié la lutte pour trouver une prise efficace pour les garder près de moi. Avec les plus vieilles, j’utilise la menace du clipper, ce n’est pas très loyal, mais ça fonctionne. La plus jeune, elle n’en a rien à foutre, de là l’étude des prises de lutte.

Hier, après un ultime combat, j’ai abandonné. Et j’ai enfin demandé de l’aide à mes amies collabos. Voici leurs meilleurs trucs!

À me procurer : la Wet Brush :
1. Une brosse à cheveux, un essentiel pour les cheveux en broussailles.

2. L’huile Moroccanoil

3. Spray démêlant (Revlon semble avoir la cote, la compagnie en offre même un pour enfant, Revlon equave kids Princess look).

4. Traitement à l’huile d’argan

Trucs pour le brossage (toujours avec du démêlant ou presque) :
1. Brosser de la pointe vers la racine en petites sections.

2. Utiliser du revitalisant pour adulte et brosser dans la douche avec le revitalisant toujours dans les cheveux.

3. Brosser les cheveux tous les jours et faire le traitement à l’huile de Moroccanoil.

Conseils de coiffeuse :
1. Le shampoing Cycle vital kids d’Eugen Derma : le pluuuussss merveilleux shampoing pour les cheveux d’enfants qui donnent du fil à retordre.

2. Appliquer du revitalisant seulement sur les pointes lors du lavage des cheveux.

3. Appliquer le démêlant Revlon

4. Utiliser le lait nutritif capillaire de La Prétentieuse (une entreprise québécoise, ça, on aime ça!)

5. Jouer à la coiffeuse, ça rend le tout un peu plus amusant.

Alors à vos brosses, c’est le moment de tester tout ça.
Quant à moi, je souhaite vraiment abandonner les menaces et les prises de lutte 😜 !

Mélanie Paradis

* Les produits Revlon, l’huile de Moroccanoil, les traitements à l’huile d’argan et la wet brush se retrouvent en boutiques spécialisées ou en salon de coiffure.

*http://lapretentieuse.com/ pour le lait capillaire nutritif

 

On doit parler, Beauté

On doit parler, Beauté. Tu sais, avant ta venue, je me sentais fort

On doit parler, Beauté. Tu sais, avant ta venue, je me sentais forte, indépendante et au-dessus de tout. Je croyais que la femme de nos jours était considérée et respectée. J’étais obnubilée par cette fausse publicité. Ne voyant pas le mal d’une camisole où le nombril se dorait au soleil. Aimant les mini jupes et les décolletés plongeants. J’aimais être belle, sexy et je regardais les autres femmes, les trouvant belles et cherchant à l’être aussi.

Puis, tu es née.

Cette autre vie où je ne voyais pas le risque à trop montrer, à être cette femme que j’étais, me revient en tête en te voyant grandir. En remarquant les regards qui glissent sur toi. Oui, déjà.

Ma fille, je ne te le dirai pas mais, j’ai terriblement peur.

Lorsque je vois passer aux nouvelles ou dans certaines émissions les tourments de nos jeunes femmes en devenir… j’ai peur. J’espère te donner cette éducation qui te protégera, mais je ne suis pas autruche. Peu importe mes enseignements, tu feras ta route, aura tes propres embûches.

Ma fille je te regarde grandir depuis ta naissance. Tu es belle ma fille. Tu es magnifique avec tes éclats de caractères, tes mimiques. J’ai confiance en toi ma puce.   Quand tu as élu domicile en moi, j’avais si hâte de te voir, te toucher autrement qu’au travers de ma peau. Nos cœur battaient à l’unisson, je te parlais jour et nuit de cette vie qui t’attendait.

Maintenant, cette vie, elle m’effraie.

Tes yeux turquoise si innocents sont effrayants. Ta timidité charmante peut être si attirante. J’aurais envie de te garder dans cette bulle, près de moi et de te protéger. Mais tu étoufferais, c’est assuré. Tant de dangers en ce monde. Je sais bien, ma beauté, je deviens quelque peu paranoïaque, mais je voudrais te protéger de toutes ces arnaques!

Sois forte, indépendante et au-dessus de tout. Apprends à te respecter et tu le seras. Lorsqu’arriveront certains personnages voulant briser ton équilibre, bats-toi! Je voudrais me battre à tes côtés, mais je ne pourrai pas toujours y rester. Alors saches que le monde n’est pas un conte de fée. Malgré ses nombreuses beautés, ses innombrables et grandioses bonnes choses, la vie peut être dure aussi.

Je voudrais te léguer ma force et mon savoir. Mais tu devras pour certaines choses faire ton propre parcours, que je te souhaite pas trop lourd. Ma fille, ce soir je te regarde dormir et j’ai peur. La poitrine me sert, les larmes visitent mes paupières et j’espère.

J’ai à te dire, Beauté. À te dire que tu es ma fille, que tu es toi-même, que tu seras une femme superbe en tous points. Peu importent tes imperfections, tu seras toujours parfaitement imparfaite. Mais fonce! Ne laisse pas cette peur que je porte te freiner, sois téméraire! Comme je l’étais hier. Saches que peu importe ton parcours, tes choix, tes amours et tes combats. Je serai là si tu le désires. Vis intensément, mais promets à ta maman de le faire quand même un peu prudemment.

Au secours ! “Miss bougonne” a ses règles !

Vivre avec une préado n’est pas de tout repos, surtout quand elle

Vivre avec une préado n’est pas de tout repos, surtout quand elle est nouvellement une tornade riche en émotions. Elle sourit; elle crie, elle rit; elle pleure.  Elle veut quelque chose et la seconde suivante, elle ne la veut plus…  Oui, vous avez bien compris, Miss a maintenant ses règles!

À 11 ans, elle devient un petit bout de femme, et ce, même si elle ne sait pas encore comment s’autogérer.  Des fois, mon avis compte plus que tout au monde et d’autres fois, tout ce que je dis est faux. Il ne faut pas chercher à comprendre, c’est une préado qui est toujours en pleine crise existentielle!

Il y a des moments qui sont pires que d’autres. Quand aller faire l’épicerie devient pire qu’aller au parc d’attractions. Quand les étourdissements et les vertiges sont présents parce que Miss ne sait plus ce qu’elle veut : Houston, on a un problème!  

– Qu’est-ce que tu veux manger pour souper?

– Ahhh, j’sais pas. E-rien.

Au bout du compte, peu importe  ce que tu choisis, ça ne fait pas son affaire : Houston, sors-moi de là!

Quand Miss bougonne déjà avant même d’avoir eu la réponse à sa question. Quand elle me dit qu’elle sait que je vais répondre “non” à sa question, donc qu’elle se fâche avant même d’avoir essayé : on se calme les hormones, s’il-vous plaît!

Quand elle hurle, claque les portes, se fâche après elle-même et pire, quand elle se fâche après le chien qui ne fait que respirer : Houston, sors-moi de là TOUT DE SUITE!

Quand les jours paraissent interminables, mais que plus la semaine avance, plus la tornade s’estompe: ouf, on recommence à respirer!

– Qu’est-ce que tu veux manger pour souper?

– N’importe quoi. Ça ne me dérange pas.

C’est ainsi que la tempête se résorbe tranquillement et que la préado se remet lentement à sourire et à chanter…  Jusqu’au mois suivant où la tornade frappe de nouveau…

– Qu’est-ce que tu veux manger pour souper?

– E-rien. Laisse-moi tranquille!

– Bin c’est ça, mange E-rien!

Comment fait-on pour éviter de se faire emporter par la même tornade que nos filles?  Je suis un peu tanné d’entendre : « laisse le temps aller, ça va se replacer ». Dans le fond, on n’a pas d’autres choix; on doit les laisser vivre leurs émotions, on doit les laisser les découvrir et surtout, les laisser les apprivoiser, à leur temps à elles.

Ce n’est pas facile pour ces petites filles-là d’apprendre à vivre avec une réalité d’adultes. C’est encore moins facile quand on leur demande de se gérer.  Entre les jeux, les hormones et les garçons cool du village, il y a aussi les peurs, les responsabilités et la vie d’adolescente qui se prépare. C’est tellement trop en si peu de temps! Alors, c’est à nous les parents de montrer à nos filles comment se préparer face aux changements. Mais, on s’entend que ce n’est pas plus facile pour nous que pour elles… Surtout, quand leur mère a un caractère tout aussi explosif!

Malgré tout, je ne vivrais jamais sans ma petite tornade!

 

La vie en rose, de mère en fille

À toi, ma fille qui me fait voir la vie en rose depuis que je t’ai pris dans les bras pour la pre

À toi, ma fille qui me fait voir la vie en rose depuis que je t’ai pris dans les bras pour la première fois.

 

À toi, ma fille qui me nourrit de rêves, qui semblent pourtant si réalistes à chacun de tes pas.

 

À toi, ma fille dont les sourires conjuguent le bonheur par tous les temps.

 

À toi, ma fille dont les larmes coulent sur mon cœur et le font pleurer d’autant.

 

À toi, ma fille pour qui, à chaque jour, je défais le monde dans lequel on nait.

 

À toi, ma fille pour qui, à chaque nuit, je refais un monde dans lequel on est.

 

À toi, ma fille qui me révèle à moi-même pour faire de moi une personne meilleure.

 

À toi, ma fille, qui me prend pour modèle, parce qu’à tes yeux, j’incarne les vraies valeurs.

 

À toi, ma fille, de qui j’apprends l’amour inconditionnel.

 

À toi, ma fille, de qui je prends une partie d’enfance qu’on voudrait éternelle.

 

À toi, ma fille, je te demande pardon.

 

Pardon, de t’avoir fait passer de l’autre côté du miroir.

Bien trop tôt, bien trop jeune.

 

Pardon, de ne pas t’avoir donné la chance d’y croire.

Parfois, l’amour ne rime pas avec toujours.

 

À toi, ma fille, qui a enveloppé ma vie d’un ruban rose, en faisant de moi, une mère.

Je te demande pardon.

 

Je te demande pardon parce que ce ruban rose est tatoué dans mon sein.

Désormais, on portera la vie en rose, de mère en fille…

 

 

 

Pour en lire plus sur mon quotidien avec le cancer, visitez www.laviecontinuemalgretout.com

Filles de caractère; leaders, indépendantes et confiantes

J’ai souvent entendu : « Les filles sont plus calmes, elles font moins de crises que les garço

J’ai souvent entendu : « Les filles sont plus calmes, elles font moins de crises que les garçons », « C’est plus simple de s’occuper d’elles car elles écoutent plus facilement et rapidement les consignes », « Les filles s’impliquent davantage dans les tâches quotidiennes », etc.

Permettez-moi de faire une petite mise au point.  Il y a beaucoup de filles qui s’affirment et c’est tant mieux. Depuis que je suis éducatrice à la petite enfance, j’ai eu à m’occuper de quelques jeunes demoiselles avec beaucoup de caractère. En voici deux exemples :

Ariane. Elle avait 4 ans, cheveux et yeux noirs. Elle a vite pris sa place avec les garçons qui faisaient partie de mon groupe de six enfants. Elle ne s’en laissait pas imposer par personne. Elle s’affirmait clairement et était cohérente entre ses attitudes non verbales et son expression langagière. Elle me regardait droit dans les yeux pour exprimer haut et fort un « Non!!! » catégorique.

Il y a eu aussi, Emy. Petite châtaine aux yeux bruns. Dès son arrivée dans mon service de garde, elle affirmait son désaccord par des cris d’une forte intensité, à en faire mal aux oreilles. Les fenêtres ouvertes, les voisins l’entendaient certainement.

Qu’est-ce que ses deux jeunes filles ont en commun? Déjà, toutes petites elles étaient leaders, indépendantes et confiantes. Elles répondaient rapidement par l’affirmation ou la négation à une demande. Elles s’opposaient à une autorité dans un cadre restreint. Elles aimaient décider par elles-mêmes, elles étaient « pacables ». Elles étaient toujours disponibles pour m’aider, toujours prêtes à participer aux activités. Elles avaient une soif d’apprendre et une joie de vivre.

Elles ont marqué mes années dans mon milieu de garde. J’en garde de très bons souvenirs. J’ai dû adapter mon approche afin d’éviter des confrontations, et plutôt miser sur la collaboration afin qu’elles déploient chacune leur plein potentiel dans chaque sphère de leur développement. Elles m’ont permis de grandir. Elles m’ont appris à choisir mes mots et mon attitude quand je faisais une demande car elles étaient très réfractaires à l’autorité.

Tout d’abord, ce que j’ai fait et que je vous suggère de faire avec votre fille (et avec chaqcun des membres de votre famille) c’est de mettre sur papier ses qualités, ses habiletés et ses passions. Valorisez ses qualités et ses actions positives.

Je demandais à ces deux jeunes filles des petites tâches à faire (chercher le balai, mettre la couche du bébé dans la poubelle, aider un plus petit à s’habiller, servir les assiettes, etc.) selon leur âge et leurs habiletés tout en leur donnant parfois de petits défis. Elles étaient très heureuses, elles se sentaient responsables et valorisées dans leurs actions. C’est ainsi que j’ai pu établir un lien de confiance entre elles et moi.

Je dis souvent aux parents de jeunes filles avec un caractère fort : « C’est super, j’aime les filles avec ce caractère, car elles vont faire leur chemin dans la vie. C’est difficile quand elles sont petites, mais si vous leur donnez une base solide entre 0 et 5 ans, vous aurez seulement à les guider par la suite et elles vous remercieront quand elles seront grandes ». Ça console bien des parents d’entendre ces paroles.

Parfois, avec ce type d’enfant, il est important d’ignorer leurs actions négatives (tant que ça ne touche pas leur sécurité physique et affective). Il faut choisir ses batailles. Ce sont des leaders, elles aiment être dans l’action et diriger. C’est une des forces de ce type de personnalité.

Avec ces forces insoupçonnées, ces enfants, une fois devenues adolescentes, peuvent devenir des leaders de groupe de délinquants comme de groupe de projets communautaires. C’est avec l’enseignement de vos valeurs, la cohérence et le respecter de vos limites clairement établies qui feront la différence à moyen et à long terme. Par des questions ouvertes, intéressez-vous à ce qu’elles font, pensent et ressentent, et ce, tout au long de leur enfance et de leur adolescence. C’est une éducation gagnante-gagnante si vous voulez mettre toutes les chances de votre côté pour qu’elles deviennent des leaders positives.

Oups, j’oubliais, Emy et Ariane avaient des qualités en commun : elles étaient déterminées et persévérantes. Avec le temps, elles finiront par atteindre l’objectif qu’elles se seront fixées. En encourageant à développer leur plein potentiel, les jeunes filles d’aujourd’hui deviendront demain des chefs d’entreprises prospères, des politiciennes, des directrices générales, bref, des femmes accomplies dans le domaine d’activité qu’elles auront choisi.

Nous avons besoin de ces filles dans notre société. Go les filles go! J’ai confiance en vous!

La fille que j’étais

Mais où est donc la fille que j’étais avant ? Avant qui ? Avant

Mais où est donc la fille que j’étais avant ? Avant qui ? Avant quoi ?

Je me souviens d’elle. Chaque jour, je montre à mes enfants comment être confiants, être passionnés, être overload d’espoir et de rêves loufoques. Exactement comme la fille que j’étais… AVANT.

Pourtant, entre le cégep que je n’ai jamais terminé, l’amour prépubère de ma vie d’adolescente, devenu le père de mes enfants, enfants beaucoup trop beaux, trop fins, trop toute, et le fameux «9 à 5», la moi-même s’est perdue de vue.

La trentaine, la vie de famille, le boulot ? Est-ce que c’est le train-train et la routine qui ont dévoré tout cru ce que je pensais que je serais pour toujours? Je voudrais dire non, je le veux fort, fort, fort, mais pourtant ! Je voudrais répondre non, je ne le veux pas, mais ce n’est pas le cas.

C’est à grands coups de belles phrases toutes faites et de tableaux Pinterest que je me lève chaque jour en voulant changer mon monde. Pas le monde entier là, non non, juste mon petit monde à moi.

Accompagnée de mon premier trio, dans notre petite maison jaune accumulant les typiques journées de fou, les moments à faire pleurer de rire et ceux à faire pleurer tout court, je voudrais vraiment réaliser un ou deux de mes rêves.

Mais quand je dépose enfin la tête sur mon oreiller, un mercredi soir, après avoir manqué de jus pour terminer un épisode des Simones, vous devinez que le projet du rêve à réaliser s’endort lui aussi et souvent avant moi!

«Sois toi-même, mais sans déplaire aux autres.» «Fais des folies, mais fais pas trop la folle.» «Sois authentique, mais en restant juste assez low profile.» NOOOOON! Juste non. Mis à part le fait que je suis la douce moitié de mon amoureux, j’ai envie d’être entière dans toutes les autres facettes qui façonnent la vie d’une femme.

Les belles paroles et les beaux discours que je fais à mes petits monstres pour les rendre grands et forts, j’aimerais ça les mettre en pratique plus que 5 minutes par jour. «Fais ce que je dis, pas ce je fais!»

Rester la pimpante fille de 20 ans, c’est utopique, je sais. Je ne voudrais pas la voir essayer de passer au travers d’une seule de mes journées, elle flancherait avant que l’autobus ramasse les enfants à 8h04! Par contre, garder les grands espoirs et la petite touche magique qui te font croire que tout est possible, à cet âge, ça je les prendrais.

Alors plutôt que de partir à la conquête de mes rêves, d’être la maman, la femme, l’amoureuse, l’amie parfaite et en contrôle, je songe de plus en plus à partir à la conquête de moi, une «moi revue et améliorée». Une petite touche de l’ancienne, une dose de toutes celles qui m’entourent et une parcelle de celles que j’idolâtre. Tout ça dans le moule, que je me construis depuis 30 ans, à grand coup d’amour, de jogging, de crème glacée à la vanille et une fois de temps en temps, d’un p’tit verre de vin!