Tag jugement

Quelqu’un te juge. Toujours.

Vous connaissez déjà toute la pression sociale qu’on met sur les

Vous connaissez déjà toute la pression sociale qu’on met sur les nouvelles mamans. Peu importe les choix que cette maman fera, elle sera bombardée par les jugements. Si elle fait du cododo, elle gâte trop son bébé et lui donne de mauvaises habitudes. S’il dort seul dans sa chambre, c’est forcément qu’elle le laisse pleurer et l’abandonne. Si elle allaite, elle est catégorisée comme une grano-mère-poule. Et si elle opte pour le lait en poudre, c’est l’équivalent du poison à rat. J’exagère à peine. Dès que tu mets au monde un enfant, les autres se permettent de juger tes moindres faits et gestes. Tout le monde sait ça. Mais moi, naïvement, je pensais que ça s’arrêtait quand les bébés n’étaient plus des bébés, justement.

Maudit que je suis naïve! Parce que même quand les enfants grandissent, il y a toujours des gens prêts à guetter ce que tu fais pour te lancer un jugement en pleine face, sans que tu n’aies rien demandé à personne.

Si tu inscris tes enfants à trop d’activités, tu ne les laisses pas vivre leur enfance. Et si tu ne les inscris pas du tout, bien voyons, il va leur manquer quelque chose! Tu choisis la danse? Grand-papa aurait préféré que tu prennes le hockey, franchement! Tu optes pour la natation? Quelle idée! Grand-maman, elle, voulait que tu lui fasses faire des cours de ski! Oui, tu as bien compris. Peu importe le type et le nombre d’activités que tu fais faire à tes enfants, quelqu’un te juge.

C’est la fête de ton petit dernier. Tu fais ça au restaurant ou dans un centre d’amusement? La maman de Louis te trouve bien paresseuse de te débarrasser de l’organisation… Tu fais ça chez toi, mais t’as oublié les sacs-surprises? Le père de Sarah te trouve vraiment cheap… Tu as voulu faire plaisir à tout le monde, alors tu as fait ça chez toi, avec les jeux, les décos, les sacs-surprises et un jeu gonflable? Pffff… Les parents de Zack te trouvent vraiment trop intense… Peu importe ce que tu organises pour la fête d’un enfant, quelqu’un te juge.

Tu as choisi de rester à la maison avec tes enfants? Oh mon dieu, honte à toi, mère qui s’oublie pour ses enfants! Tu travailles 25 heures par semaine? Comme tu manques de productivité et de motivation aux yeux de ton employeur! Tu travailles 50 heures par semaine? Bien là! Si tu voulais une carrière, il ne fallait pas faire d’enfants! C’est dur d’entendre ces mots, hein? Mais ces jugements sont bien présents. Et peu importe que tu travailles ou non, quelqu’un te juge.

Et même quand j’écris que je me sens constamment jugée, il y a quelqu’un pour me dire que c’est ridicule. Et souvent, ce sont ces personnes-là qui jugent le plus.

Y’a les forums de mamans, aussi. Ces communautés qui te permettent de ventiler et de décharger un peu sur ce que tu trouves difficile dans ton rôle de maman. Là, tu te dis que tu trouveras des outils et des trucs. C’est vrai, mais sois aussi assurée que tu y retrouveras des jugements. Des beaux jugements gros comme le bras.

Pourtant, aucune maman n’est parfaite.

Pourtant, toutes les mamans font de leur mieux.

Et si on partait de cette base? Si on regardait d’abord les efforts qu’on fait avant de critiquer ce qu’on aurait dû faire? Et déjà, si on arrêtait de dire « Je ne te juge pas, là, mais… », évidemment suivi d’un beau jugement.

Chaque maman fait de son mieux. Chaque maman se lève tous les matins en ayant comme but d’offrir le meilleur de ce qu’elle peut à ses enfants. Chaque maman se couche le soir en se promettant de faire encore mieux le lendemain. Chaque maman souhaite que ses enfants apprennent plus que ce qu’elle sait elle‑même. Et en partant de ce principe, chaque maman est la meilleure maman qu’elle peut être. Le reste, on s’en fout.

Joanie Fournier

Le poids d’une femme enceinte

Quand une femme est enceinte, chacun y va de son petit commentaire.

Quand une femme est enceinte, chacun y va de son petit commentaire. Et pour l’occasion, un des plus grands tabous devient alors un sujet public : le poids de la maman. En temps normal, personne ne demande à une femme si elle a pris du poids. Personne. Jamais. Mais si la future mère arbore un ventre imposant, les commentaires peuvent être lancés innocemment; cependant, ils ne seront pas moins blessants! « Ouf! Tu fais des gros bébés! » ou encore : « Ouin… Ça va être dur à perdre, tout ce poids‑là! » Si, comme moi, vous avez pris des rondeurs pendant la grossesse, vous avez sûrement déjà entendu un commentaire du genre!

Les gens me regardaient comme si j’arrivais d’une autre planète lorsque je répondais fièrement, oui fièrement, que j’avais pris presque cinquante livres. Monsieur et madame Tout-le-monde ne connaissent pas mon histoire. Ils ne savaient pas que j’étais vraiment trop maigre avant de tomber enceinte. Ils ne savaient pas que mon poids avait toujours été beaucoup trop faible et que mon médecin s’inquiétait pour ma santé. Ils ne savaient pas que j’avais vomi tous les jours pendant la grossesse, rendant la prise de poids encore plus difficile.

Quand je suis tombée enceinte, mon médecin a pris le temps de m’expliquer que mon faible poids aurait un impact sur la santé de mon bébé. Moi, je pensais naïvement que le fœtus allait prendre ce dont il avait besoin. Mon médecin m’a demandé, rempli de bienveillance : « Comment peut-il prendre ce dont il a besoin, alors que ton corps ne suffit même pas à une seule personne? » Et il avait raison… Pour la santé de mon futur bébé, je me suis mise à un régime très strict. Un régime sain, contenant toutes les calories, les vitamines et les nutriments dont nous avions besoin tous les deux.

J’ai arrêté de sauter des repas. J’ai arrêté les fast food. Et pendant neuf mois, j’ai calculé chacune de mes portions, pour offrir à mon enfant ce qu’il lui fallait. Dix à quinze portions de fruits et légumes par jour. De la viande et du poisson, même si je détestais ça. Le guide alimentaire était devenu ma bible de poche.

L’objectif fixé par mon médecin était que je prenne au moins quarante livres pendant ma grossesse. À trente‑sept semaines de grossesse, j’ai accouché, après avoir pris quarante‑sept livres. Et j’étais fière de moi. J’ai ensuite allaité pendant neuf mois, parce que je voulais que mon corps continue de nourrir mon bébé.

Et vous savez quoi? Quatre grossesses plus tard, je suis toujours aussi fière de moi. Chacune de mes grossesses m’a appris à prendre soin de moi et à aimer mon corps. Chacun de mes enfants m’a montré comment être en bonne santé. J’ai réussi à atteindre mon poids santé, et surtout, à le maintenir.

Et c’est maintenant mon tour d’enseigner à mes enfants à avoir de bonnes habitudes de vie pour rester en santé. Ils mangent de tout et en bonne quantité. Ils boivent de l’eau. Ils bougent et dorment bien. Tout cela, ça peut paraître banal pour plusieurs, mais c’est toute une fierté pour moi. Parce que rien de tout cela n’était acquis dans mon quotidien, avant d’avoir des enfants.

Et quand j’entends une femme enceinte se faire dire : « Mon dieu que t’as une grosse bedaine! J’espère que tu ne vas pas rester grosse après! », je me dirige vers elle et lui dit que j’ai pris cinquante livres par grossesse et que je suis en excellente forme aujourd’hui.

Et lorsque je vois passer sur mon fil d’actualité des mini-bedaines de mamans enceintes, je souris en lisant les commentaires en dessous… parce que valoriser ou critiquer quelqu’un à cause de son poids, ça ne se fait juste pas. Et même si elle arbore une belle bedaine, le poids de la future maman n’est pas plus un sujet qui te concerne… Fais donc juste t’arrêter et lui dire qu’elle porte la vie, et ce, magnifiquement. Juste ça.

Et à toutes les futures mamans : si comme moi, vous devez prendre du poids, tout va bien aller. Et à celles qui n’ont pas besoin d’en prendre : jetez donc votre balance par la fenêtre! Mangez bien, bougez plus, et tout ira bien. Le chiffre sur la balance ne définit pas qui vous êtes.

Joanie Fournier

La tolérance chez les humains ou « Et si on apprenait à cohabiter ensemble? »

Récemment, sur les réseaux sociaux, j’ai pris part à un débat concernant l’idée de créer u

Récemment, sur les réseaux sociaux, j’ai pris part à un débat concernant l’idée de créer une zone « sans enfants » dans les avions.

 

En fait, la simple idée de poser cette question m’a semblée irréelle. Est-ce que passer quelques heures auprès d’un enfant qui pleure, qui crie ou qui pousse dans un banc justifie le fait de créer une zone sans enfants? Où sont passées la patience, l’empathie, l’entraide?

 

Certains diront que des enfants ne sont pas éduqués. Qui sommes-nous pour juger la compétence d’un parent en quelques heures de vol?

 

Sans connaître le contexte.

 

Sans savoir ce qui a pu se produire avant le vol.

 

Sans penser que c’est peut-être la première expérience de l’enfant en avion.

 

Sans être au fait que l’enfant vit peut-être des difficultés particulières. Avez-vous  déjà rencontré un enfant atteint d’un TSA (trouble du spectre de l’autisme)? Une simple sortie au dépanneur peut constituer un grand défi pour lui. Imaginez un vol… Doit-on le priver de cette expérience pour autant?

 

Vraiment, je lisais les commentaires en me questionnant sur les humains. Nous sommes rendus là. Si notre enfant est turbulent en avion, du coup, nous ne savons pas l’élever?

 

Créons une zone pour adultes qui ronflent.

 

Une autre pour ceux qui pètent.

 

Une zone pour les passagers irrespectueux envers les agents de bord (t’sais, ceux qui ont toujours les pieds dans les allées).

 

Une zone pour ceux qui parlent trop fort.

 

Bref, ça me désole de constater qu’on n’arrive plus à tolérer la présence d’un enfant, sauf s’il s’assoit sans parler avec sa tablette.

 

Un enfant, c’est curieux. Il est possible qu’il grimpe sur son banc, qu’il vous regarde, qu’il vous sourie même (oui, un enfant, ça ne fait pas que des crises 😉).

 

Un enfant, c’est rempli d’énergie. Il est normal qu’il ressente le besoin de bouger dans cet espace restreint. Comme toi, sauf que lui, il est petit et il a du mal à le tolérer.

 

Un enfant, tu en as déjà été un 😉!

 

Ne serait-ce que pour cette raison, s’il vous plaît, tolérons les enfants, surtout lorsque ce n’est que pour quelques heures! Un vol d’avion, c’est une infime partie de notre vie✈!

 

 

D’un autre côté, j’ajouterais que rien ne nous empêche d’éduquer nos enfants à être de bons voyageurs!

 

En les préparant à cette expérience.

 

En planifiant des surprises et des occupations pour le vol.

 

En leur apprenant la tolérance à eux aussi : la longueur du trajet, l’espace restreint, la patience…

 

Je vous laisse sur cet extrait de chanson qui, pour moi, dit tout :

 

« Si tu m’vois un jour fermer les fenêtres, parce que le bruit des enfants me monte à la tête, tue-moi. »

–Dan Bigras

 

 

Karine Lamarche

Maman-référence

Quels sont les essentiels à avoir pour un bébé? Qu’est-ce qu’

Quels sont les essentiels à avoir pour un bébé? Qu’est-ce qu’on souhaite à une femme enceinte? Pour ma part, je lui souhaite une maman-référence!

Qu’est-ce que c’est? C’est simplement cette amie précieuse vers qui vous n’hésitez jamais à vous tourner pour toutes questions ou émotions en lien avec la maternité. Nos amis proches ne sont pas nécessairement nos modèles en termes de parentalité. Ça ne veut pas dire qu’ils ne sont pas bons ou que vous les trouvez inadéquats. C’est juste qu’il y a tellement de façons de faire différentes, de philosophies, de modes, que vous ne vous reconnaîtrez peut-être pas en eux. Il y a aussi l’accueil que vous recevez quand vous posez des questions ou témoignez de vos angoisses. Si vous vous sentez jugées ou avez l’impression qu’on vous impose une façon de faire, ça peut refroidir.

Je suis chanceuse, je suis entourée de mères formidables et je suis choyée de pouvoir me confier à plusieurs d’entre elles sans ressentir aucun jugement. Pourtant, le choix de ma maman-référence s’est fait naturellement, sans que j’aie l’impression de faire un choix. Ce n’était pas l’amie la plus proche, mais je me suis reconnue en elle et j’ai pu observer des valeurs et des comportements que j’avais envie d’avoir comme modèles. Ça s’est fait doucement pendant ma première grossesse; une question par‑ci, une autre par‑là. Bien que je sois du genre à raconter la même histoire ou à demander le même conseil à plus d’une personne, je me suis rapidement rendu compte que peu importe la situation, cette amie faisait systématiquement partie de celles vers qui je me tournais. J’étais toujours reçue sans jugement et cette ouverture ne m’était pas uniquement réservée. Elle ne juge pas les autres parents, point. Je trouve qu’elle fait des choix équilibrés et je suis souvent secrètement impressionnée.

Et, un après-midi, je me retrouve dans ma salle de bain, enceinte depuis peu, à paniquer devant les saignements que je constate avec effarement. Je n’ose pas sortir, chéri-mari et fiston sont avec la visite. Je lui envoie un texto, sans réfléchir, sans me demander si je la dérangerai dans la folie de la fin de semaine avec les enfants parce que je sais qu’elle sera là et qu’elle saura me rassurer et me guider.

Je sais qu’aucune de mes questions n’est ridicule, qu’aucune de mes inquiétudes n’est illégitime.

La maternité, la parentalité, vient avec un lot immense de questionnements et de doutes. Personne n’y échappe. D’avoir cette personne qui sert de modèle sans le vouloir et sans l’imposer, vers qui vous pouvez toujours vous tourner, ça n’a pas de prix.

Alors, c’est ce que je souhaite à toutes les futures mamans : une maman-référence, cette personne qui vous apaisera et vous guidera. J’espère également faire tourner la roue, donner au suivant en devenant un jour cette maman-référence. Pas que je prétende être si exceptionnelle, plutôt parce que je l’apprécie tellement, qu’il me semble naturel de pouvoir donner à mon tour.

Jessica Archambault

À toi qui crois que je ne sais pas élever mon enfant!

<span style="margin: 0px; line-height: 107%; font-family: 'Times New

Je ne sais pas si tu es prêt à lire ce texte. Tu trouveras sans doute mille et une excuses pour me le remettre sur le nez. Tu me sortiras sans doute des pseudo-études, me disant que le TDAH n’existe pas, que je suis seulement un mauvais parent. Tu me diras sûrement que je me trouve une ou des raisons pour excuser, selon toi, ma ratée de fille…

 

J’aimerais te dire que je suis loin d’être une mauvaise mère, que mon chum est sûrement le meilleur des pères. Je te dirais que des trucs pour aider ma fille, j’en connais tellement que je pourrais en écrire un livre.

 

Tu veux en savoir plus sur la parentalité positive? Ben viens me voir, j’ai tout lu ce que je pouvais trouver sur le sujet. 

 

Est-ce que tu sais qui est Brigitte Racine? Moi oui, elle est devenue ma meilleure amie (même si elle ne le sait pas). Ses livres sont fabuleux, mais pas miraculeux.

 

J’investis tellement de temps avec ma fille que parfois, j’ai l’impression de négliger mes deux autres filles.

 

Et tu sais quoi? On se sent tellement dépassé avec son TDAHI (ben oui, on a une lettre de plus nous, « i » pour impulsivité) qu’on a demandé de l’aide. Chaque semaine, une psychoéducatrice vient à la maison pour nous aider et pour aider ma cocotte. J’applique, chaque jour, les trucs, les conseils qu’elle me donne. Encore une fois, ce n’est pas miraculeux, mais ça nous aide.

 

Et tu vois, malgré tous les efforts, tout ce temps passé, ben, il arrive encore qu’elle pète une solide coche dans un magasin. Qu’elle me crie des insultes, me frappe ou lance quelque chose. 

 

C’est là, à ce moment précis, que tu me juges. Parce que, parfois, je suis dépassée et je n’interviens pas. Tu ne sais pas que c’est la centième crise que je gère aujourd’hui. C’est là que tu décides que je ne sais pas élever mes enfants. Que je sors l’excuse du TDAH pour me déculpabiliser.

 

Alors que toi, tu crois que je ne sais pas élever mes enfants, moi, je te dis ceci : j’élèverai ma fille tellement haut qu’elle découvrira que son TDAHI deviendra sa plus grande force. 

 

La prochaine fois que l’envie te prend de dire que le TDAH n’existe pas, repense à moi et à tout ce que je fais pour ma fille. Tu croiras peut-être qu’il y a une petite chance que ce ne soit pas une invention, parce qu’on travaille fort avec notre fille.

 

Et souviens-toi de ce proverbe amérindien : ne juge aucun homme (tu peux remplacer ici homme par le mot parent) avant d’avoir marché avec ses mocassins pendant deux lunes.

 

Mélanie Paradis

À toi, la mère parfaite

À toi qui en sais plus que moi,

<p style="text-align: justify;

À toi qui en sais plus que moi,

Tu es au courant de ce dont mon enfant a besoin pour être bien, non? Je le vois lorsque tu roules les yeux lors de mes prises de décisions. Quoi? Votre fille dort encore dans votre chambre? Tu lui mets du vernis à ongles? Tu l’amènes chez la coiffeuse pour une mise en plis? Tu lui donnes des bonbons avant le dodo? Si tu fais tout ce qu’elle veut, tu n’en auras jamais fini avec ses caprices… Misère!

Aucun diplôme parental n’est offert

Toi qui en sais plus que moi, es-tu au courant que ce n’est pas tout le monde qui a la même expérience avec les enfants? Le sais-tu, aussi, qu’aucun diplôme n’est disponible sur le Net pour parfaire ses connaissances parentales? Que tout nouveau parent lisant le Mieux vivre a la peur dans le cœur, car si ce n’est pas écrit dans cette bible, ça n’existe pas? Que la phrase : « T’sais, on fait de notre mieux! » est régulièrement dite entre nous, car ça nous permet de mieux nous sentir? Le sais-tu?

L’angoisse des débuts

Je me souviens à mes débuts dans le monde de la maternité : j’en ai vécu des jugements et des incompréhensions! La confiance en moi n’était pas présente (je suis enfant unique, sans cousins ni cousines, alors aucune, mais aucune expérience) et mon enfant n’était pas conventionnel (alors tu peux t’imaginer mon stress, hein?) L’instinct était mon meilleur allié du moment. J’ai appris dès le début à faire à ma tête et à suivre cet instinct. Mais toi, qui en sais plus que moi, pourquoi ne m’as-tu pas aidée au lieu de me critiquer? Pourquoi n’as-tu pas vu le désarroi dans mes tremblements et dans mes pleurs? Pourquoi ne m’as‑tu pas simplement écoutée? Tu m’aurais fait du bien.

Le gazon n’est pas toujours plus vert

Avec ton attitude, tu m’as fait croire que le gazon était pas mal plus beau de ton côté de la clôture. Que si ma fille avait ces difficultés-là, bien c’était de ma faute (imagine le dommage que tu m’as fait)! Que mon stress était la cause de tous mes problèmes. As-tu pensé une minute à ce que tu as déjà vécu? Que chaque mère a son lot d’angoisses bien à elle? T’es-tu déjà imaginé marcher dans mes souliers, juste deux petites minutes? Les réponses sont probablement négatives…

Le jugement d’autrui

Lorsque toi, la mère parfaite, tu te permets de juger les autres, quels sentiments cela te procure-t-il? De la supériorité? De la confiance en toi? Ou tout simplement une impression sincère d’aider autrui? Je te pose la question, car je me le demande réellement. Je le sais que souvent, tout part d’un bon sentiment, mais imagines-tu que tu peux vraiment blesser avec tes paroles incendiaires? Que la confiance d’une jeune mère, bien… c’est fragile? S’il te plaît, fais-moi plaisir et penses-y…

À toi qui sais mieux que moi

Je sais profondément que tu sais comment élever un enfant. Ne t’en fais pas, ça paraît dans tes interventions. Sache seulement que je ne serai jamais comme toi. Et c’est parfait comme ça. Tu es certainement une très bonne maman pour tes enfants, mais de mon côté, je suis la mère imparfaite dont ma fille a besoin.

Alexandra Loiselle-Goulet

 

La maudite suce

<span style="margin: 0px; font-family: 'Times New Roman',serif; font

Depuis mon entrée dans le monde de la parentalité, j’ai pu, comme plusieurs d’entre vous, constater que certains sujets causent bien des émois. Allaitement, co‑dodo, 5‑10‑15 : salut les blogues de mamans et les nombreux commentaires enflammés !

Par contre, rien comme la suce n’a fait autant réagir les inconnus croisés un peu partout et n’a attiré de commentaires désobligeants. J’insiste ici sur le terme « désobligeant ». Certains font des commentaires et donnent des conseils en étant bien intentionnés. Bien que ça puisse être lourd parfois, je ne mettrais pas ces gens dans le même panier que ceux qui se permettent le petit ton hautain, comme s’ils savaient tellement mieux que nous comment éduquer nos enfants.

« Ah! Tu as encore une suce toi? », dégoulinant de dédain.

« Une suce? Je ne vois pas ton beau visage! », tout en se permettant de la lui retirer!

De quoi je me mêle, illustre inconnu qui ose toucher mon enfant sans mon consentement?

J’ouvre une parenthèse personnelle ici : comme pour plusieurs aspects de la grossesse, de l’accouchement et de la maternité, j’ai mes idéaux, mais je reste ouverte à m’ajuster à la réalité. On aurait aimé ne pas donner de suce à notre bébé, mais la vraie vie nous a fait revoir nos plans. À sa naissance, notre fils avait le poignet droit (ou le gauche… fichue mémoire de maman!) bleu marin à force de l’avoir tété dans mon ventre. En 38 heures à l’hôpital, il a eu les doigts ou le poignet dans la bouche sans arrêt quand je n’étais pas en train de l’allaiter. Nous avons discuté, chéri et moi, et avons fait le choix de lui donner une suce. Nous considérons qu’il est plus facile de faire disparaître ce fameux objet du diable que de faire disparaître ses doigts. Choix tout à fait assumé, soit dit en passant.

La suce est donc devenue l’objet de réconfort numéro un de notre fils. Nous avons bien tenté le chandail avec l’odeur de maman dans son lit, les couvertures, peluches et autres doudous. Rien à faire. Quand il est triste ou anxieux, c’est la suce qui le réconforte. Il allait même jusqu’à en avoir une dans la bouche et les autres (celles qui traînent dans le lit la nuit pour nous éviter de nous lever pour lui redonner) dans les mains quand il pleurait. Malgré la grande valeur sentimentale de son objet de réconfort buccal (il fallait bien trouver un autre nom, il reconnaît très bien le mot « suce »!), on trouve qu’il évolue bien. À dix‑huit mois, la suce est utilisée la nuit et dans la voiture seulement. Il y a encore quelques exceptions quand il est très fatigué ou très fâché, mais ces moments s’espacent doucement. Nous, on le trouve ben bon, notre grand bébé d’amour!

Fin de ma parenthèse.

Est-ce que ça justifie les jugements de ceux que je croise? Absolument pas. C’est simplement pour illustrer le fait que derrière une simple suce, il y a un petit être humain et ses parents qui font les choix qui leur semblent les plus appropriés pour leur famille.

Je n’entends plus de commentaires du genre, car comme mentionné plus haut, il n’utilise plus vraiment sa suce le jour.

Par contre, il y a quelques mois, choquée par une de ces situations, j’ai annoncé à chéri que le prochain qui me disait, en passant par mon bébé, quelque chose comme : « Ah! Quand vas-tu arrêter d’avoir une suce, toi? », je lui répondrais : « La journée où vous aurez du savoir-vivre et où vous vous mêlerez de vos affaires. »

J’étais sérieuse. Je suis presque déçue de ne pas en avoir eu l’occasion.

Je garde ma réplique pour bébé 2, si jamais c’est un autre grand téteux!

 

Jessica Archambault

 

 

À go, on se déculpabilise… Merci George et Charlotte!

Il était une fois, les petits Charlotte et George qui voyageaient e

Il était une fois, les petits Charlotte et George qui voyageaient en Europe, accompagnés de leurs parents bienveillants, Katherine et William. Charlotte et Georges étaient de magnifiques enfants, blondinets et souriants. La perfection incarnée.

Nés dans une bonne famille (que dis-je! Une famille royale, littéralement!), ils se retrouvaient malgré eux sous l’œil aiguisé et sans pardon de la caméra. Leur binette et toutes leurs expressions garnissaient les couvertures de magazines. La moindre de leurs réactions faisait le bonheur des journalistes à potins qui se régalaient de tout ce qui ne cadrait pas avec l’éducation monarchique.

Donc, cette fois-là, George et Charlotte s’étaient retrouvés en Pologne et en Allemagne, loin du pays de leur naissance surmédiatisée et de leurs jouets. Des vacances familiales? Une fin de semaine au chalet? Non, non! Une visite officielle. Un voyage diplomatique. Et clairement, il n’y a rien dans « voyage diplomatique » qui ressemble à Disneyland. On serre une main ici, on sourit par là, on s’incline gracieusement… rien pour faire triper des enfants. Même s’ils ont une couronne sur la tête.

Mon but n’est pas de contester ni d’encenser la monarchie britannique, ni de critiquer la teinte de la robe de Kate coordonnée à celle de sa fille. Rien de politique dans mon commentaire, rien de lié à la mode non plus. Tout est une question de famille. Et de chaos.

Bien sûr, ils représentent la tite famille parfaite. Deux parents amoureux, une histoire à faire rêver, le film de princesses réalisé. Deux enfants charmants, le p’tit couple garçon-fille, tout en blondeur et en teint de lait par-dessus le marché. Des vêtements tout propres, bien repassés. Non mais! Je vous le dis, la perfection! Ils sourient, ils sont sympathiques, ils sont bien élevés. Ils sont cuuuuute!

Et pourtant, pourtant, George a été photographié alors qu’il faisait la baboune. Ben oui, petit George, ça ne lui tentait pas, lui, de débarquer de l’avion dans un pays inconnu, devant des centaines de caméras insistantes. Il aurait préféré, lui, jouer avec ses amis, faire sa sieste dans son lit et avoir ses deux parents juste pour lui. Papa William a bien tenté de le ramener dans le droit chemin, de lui changer les idées, de lui proposer une collation ou un câlin, mais petit George a boudé. Et toutes les caméras de la Terre ont capté sa face de bébé-baboune.

Et pourtant, pourtant, Charlotte a été photographiée alors qu’elle se laissait aller à une crise de bacon. Dans sa petite robe rose qui a dû coûter la peau des fesses de la nounou, elle a pété un plomb. Elle était fatiguée, tannée, et parce qu’elle est petite, elle n’avait pas les mots précis pour s’exprimer. Maman Kate a bien tenté de la consoler, de la convaincre, peut-être, d’agir « comme il faut », mais Charlotte a hurlé. Elle a pleuré. (Je me demande, d’ailleurs, si quelqu’un a déjà pensé recueillir ses larmes et les vendre aux enchères? Rare comme c’est, ça doit sûrement valoir cher!) Toutes les caméras de la Terre ont capté sa face de bébé-frue.

Pourquoi j’en parle, alors, si ce n’est pas pour discuter politique ou mode? C’est parce que moi, en tant que maman « normale », non royale, non entourée de dix nounous et de secrétaires personnelles, moi là, ça me fait du bien de voir ça. Je suis assez empathique pour me mettre à la place du couple royal qui doit avoir huit hamsters dans le cerveau en train de leur crier le jugement des autres (parce que jugements il y a même quand on n’est pas un parent royal, alors imaginez quand on est deuxième sur la liste d’accession au trône britannique…). Je compatis avec eux en tant que parents.

Et j’ai le goût de leur dire : Merci d’avoir des enfants. Pas des enfants parfaits. Pas des enfants monstrueux. Pas des enfants invisibles. Juste des enfants. Des enfants qui ont leurs humeurs et leurs préférences malgré tous les efforts pour les conformer à un moule strict. Des enfants qui ont des hauts et des bas, qui font des crises et qui vivent des périodes méga cute. Des enfants qui restent des enfants.

Alors à go, on se déculpabilise collectivement : oui, on a le devoir parental de donner la meilleure éducation possible à nos enfants, de leur transmettre nos valeurs et notre gros bon sens, de les encadrer et de trouver les ressources pour les aider à accomplir tout leur potentiel. Mais même un parent qui suivrait à la lettre la Bible du parent parfait serait confronté un jour ou l’autre à une crise de bacon, à une bouderie, à une morsure ou à un gros mot de la part de son enfant.

Merci, George et Charlotte, de montrer à la Terre entière qu’être un enfant, ce n’est pas toujours facile! Au moins nous, on n’est pas tout le temps épiés par les journalistes à la recherche de potins juteux!

Nathalie Courcy

Ces combats qui nous font gagner la guerre!

Parents, à vos mousquetons!

De

Parents, à vos mousquetons!

De nos jours, on demande la perfection dans tous les domaines de la vie, on se demande tant, autant à nous-mêmes qu’à nos conjoints et à nos enfants. Même plus, on juge secrètement — ou pas si secrètement —  les gens autour qui ne sont pas parfaits selon notre échelle de valeurs. La phrase de l’année qui me permet d’avancer et de rester saine d’esprit est définitivement : « Marie, choisis tes combats ». Je dois me le répéter au moins quinze fois par jour quand je choisis d’être heureuse et forte au lieu d’à bout de nerfs et épuisée. Quand je choisis ma famille et non ce que les gens autour vont penser de mes enfants et de ma façon de les élever.

Je te vois déjà m’imaginer comme la mère qui laisse ses enfants faire ce qu’ils veulent dans ma maison insalubre, une king-can de Black Label à la main et le cellulaire dans l’autre. Mais non! Au pire je suis une mère originalement hélicoptère qui veut que tout soit totalement parfait. C’est pourquoi je parle ici de petites victoires, de petits combats qui font que les gros combats, les guerres importantes, seront remportés.

Mes guerres? Le respect, l’école, la technologie (lire ici éloigner mes enfants de), la gestion des émotions, l’entraide, l’estime de soi et la persévérance.

Beaucoup de guerres quand même, mais imagine si en plus, je me battais bec et ongles pour chacun des petits problèmes qui sont moins importants pour moi, pour avoir raison, pour montrer que c’est moi le Napoléon ou le Hitler de la maison!

Il y a plein de choses que je ne pourrai jamais contrôler; le chemin des enfants que je peux retracer avec leurs effets personnels laissés à la grandeur de ma maison en revenant de l’école malgré les milliers de répétitions de « ramasse tes affaires! Chaque chose à sa place! », les chamailles fraternelles, la négociation sans fin de mon sept ans et de ma trois-ans-future-présidente-de-l’univers pour un oui, un non, un nouveau jouet, une activité – parce qu’aller au soccer, à la gym, au resto, chez les grands-parents, à une fête d’ami et à un party le soir, ce n’est pas assez, parce qu’en revenant de Calypso, je suis une mauvaise mère de ne pas vouloir qu’ils aillent se baigner dans notre piscine à 20 h — les milliers de dégâts de lait, de yogourt et de tout ce qui se mange, se boit ou coule d’un robinet.

L’important pour moi, c’est que chaque bataille mérite une évaluation : « Ok, est-ce que c’est la Troisième Guerre mondiale ou c’est un paquet suspect aux douanes? »

Si c’est une guerre mondiale, je sors les armes, j’ajuste les stratégies et je fonce. Mais je ne perds plus autant d’énergie avec du sucre dans une enveloppe ou un faux appel à la bombe.

J’ai décidé d’élever des enfants et non des bibelots, je ne leur demande plus d’être parfaits, juste de respecter les bases des valeurs que nous trouvons importantes pour nous.

Chacun ses valeurs, chacun son bonheur, chacun sa vision de la famille.

Toi, quelles sont tes guerres?

Marie-Ève Piédalue

Les seins nus… on s’en fout

<span style="line-height: 107%; font-family: 'Times New Roman','seri

Gros débat en ce moment concernant les femmes qui veulent avoir le droit de se promener seins nus dans les parcs aquatiques. J’ai juste une chose à dire à ceux qui sont contre : ça change quoi dans votre vie qu’une femme se balade les seins nus ? On s’en fout !

Et là, je vous arrête tout de suite. Ne mettez pas ça sur la faute de vos enfants, me disant que c’est inacceptable que des enfants voient ça. Ce sont des seins ! Ben oui, y’en a des p’tits, des gros, des tout croches et j’en passe. Pis après ?! Imaginez-vous donc que tout le monde en a et pire encore, les hommes les laissent toujours à la vue ! Non mais franchement… (bonjour ironie !)

Un jour en sortant de la douche, mon fils alors âgé de six ans me dit : « Maman, on voit tes seins ! » Je lui ai répondu : « Oui et puis ? J’ai des seins comme toi, comme papa ». Et il m’a répondu : « Mais oui, c’est vrai ! » Et il est parti, tout simplement. Heureux de ma logique.

Évidemment, arrive un âge où mes enfants ne me verront plus dans ma tenue d’Ève, mais qu’ils voient les autres ? Je n’en ai rien à foutre ! C’est un corps humain.

Si on banalisait cette partie du corps, peut-être que les gens arrêteraient d’agir comme de vrais adolescents en pleine puberté ou comme de vieilles filles au jugement facile.

Si vous allez dans le Sud et qu’une femme a les seins nus, allez-vous crier au scandale ? Allez-vous couvrir les yeux de vos enfants à la vitesse de l’éclair afin de les garder purs ? Parce que je vous annonce que si votre fils a cinq ans, et bien il s’en fout de voir ça. Au pire, il passera un petit commentaire qui vous fera bien rire. Et si votre enfant a quinze ans et bien, désolée de vous l’apprendre, mais il en a déjà vu d’autres !

Je ne dis pas que je veux me promener seins nus dans les parcs aquatiques, loin de là ! Mais si une femme veut avoir l’air folle en sautant dans la piscine à vague les boules à l’air, et bien, libre à elle. Moi je vais trouver ça bien drôle !

Vivre et laisser vivre…

 

Eva Staire

 

 

Fille, mets ton maillot!

C’est enfin l’été.

Fait c

C’est enfin l’été.

Fait chaud, fait beau ; fille, mets ton maillot !

« T’es tellement p’tite ! »

« Manges-tu ? »

« Comment tu fais ? »

« T’es donc ben chanceuse ! »

« Coudonc, as-tu encore maigri ? »

J’entends ça. Souvent. Vraiment. Ensuite, je lis parfois des choses comme :

« Les vraies femmes ont des courbes. »

« Les os, c’est pour les chiens. »

« Ark, “une telle” (insérer ici le nom d’une personne connue ou pas), elle est bien trop petite. C’est laid. »

… Bref. C’est n’importe quoi. Personnellement, je ne me trouve pas si chanceuse. Bon, je mange n’importe quoi et je le digère pratiquement AVANT de l’avoir ingéré. Cool !? Aussi, des fois, j’achète des vêtements dans la section « enfant » de certains magasins, et puis au final, ça me coûte moins cher.

Chouette ! Mais avant ça, j’ai braillé et je me suis détestée dans les magasins de madame parce que rien ne me faisait. J’ai trente-et-un ans après tout, pas treize.

Aussi, tant qu’à être dans les confidences, je te dirais que j’aimerais ben gros avoir des courbes. Oui, tu as bien lu. Je rêve d’avoir des hanches. J’aimerais vraiment avoir des seins. Genre que la maternité m’a rendue plus petite qu’à mes dix-sept ans et ma poitrine qui a allaité trois enfants, eh bien…

C’est ça qui est ça. Le peu qui n’a pas disparu, on n’en parlera même pas.

Oui, j’ose le dire : parfois, j’aimerais être un peu moins mince.

La seule forme ou courbe que j’ai maintenant, c’est mon nombril qui est ressorti après trois grossesses back à back. Et mon p’tit mou de bedaine. Ben oui, j’ai ça même si j’ai la shape d’un pop sicle ; un p’tit mou de bedaine.

Parfois, lorsqu’on me fait trop de remarques sur mon poids, je finis par monter sur la balance pour voir ce qu’elle va me dire. Normalement, mon pèse-personne ne sert qu’à accumuler la poussière.

Parfois, je suis fière, car j’ai gagné quelques livres.

Et parfois, après des semaines stressantes/occupées/chaotiques, je suis triste/fâchée. Allo la combustion de calories dans ce corps hyperactif ! Mais je suis comme ça, c’est tout. Ceci dit, ça ne fait pas de moi une personne plus en forme.

Qu’on se le dise, je déteste parler de poids. Du mien et du tien.

Dis-moi… Est-ce seulement ma perception, mais souvent, il me semble que la minute où l’on porte un enfant et après son expulsion, on dirait que tout le monde se permet de nous parler allègrement de notre poids, comme si ça lui appartenait. Surtout quand on est « dont ben p’tites ! ». C’est peut-être parce que c’est plus ma réalité que je pense ça, tout simplement. Qu’importe.

Tout ça pour te dire que si tu as trop de seins, trop de fesses, trop de toute et que tu n’es pas fan de ton corps, pense au fait que c’est pas mal partout pareil. True story.

On est toutes pareilles, même si on est différentes.

Ça fait que, fille, mets ton maillot, pis enjoy l’été. Sois fière de toi.

Fais-le pour toi. Fais-le pour tes enfants.

Dans mon petit body, j’ai construit trois bébés.

Ma fierté. Ma vie quoi !

Il est petit ce body, mais il en a dedans.

Avant, je pensais que la maternité m’apporterait des courbes. Mais non. Elle m’a tout pris du peu que j’avais.

D’un autre angle, elle m’a tout donné.

Les vraies femmes, ce sont celles qui ont des courbes, qui n’en ont pas, qui sont grandes, petites, minces, en chair, brunes, blanches, jaunes, vertes (?), blondes, noires, rousses…

Ce sont celles qui aiment avec le cœur, qui apprennent à aimer et à s’aimer.

Quand on s’aime et qu’on se respecte, on aime mieux et on respecte plus. Du moins, c’est ce que je crois, bien humblement.

Les vraies femmes, ce sont… les femmes. Point.

Plus tard, je veux que, peu importe son apparence, ma fille mette son maillot, la tête haute.

La vie est trop courte et l’été vraiment pas assez long.

C’est enfin l’été.

Fait beau, fait chaud, ça fait que fille, mets ton maillot, pis enjoy l’été !

Caroline Gauthier