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Cher trouble alimentaire — Texte : Audrey Boissonneault

Cher trouble alimentaire, Je t’ai, longtemps, évité. Je te cachais comme un pull qu’on lais

Cher trouble alimentaire,

Je t’ai, longtemps, évité. Je te cachais comme un pull qu’on laisse traîner au fond d’un tiroir. Tu t’es fait une place dans mon corps et par la suite, dans ma tête. Je me suis détruite à me répéter à quel point on me trouvait grosse et que personne n’allait m’aimer. Chaque jour, tu me laissais un goût amer lorsque je croisais mon reflet dans le miroir.

Les magazines, les publicités, les réseaux sociaux sont tous des aspects nous fixant un sentiment d’infériorité. Ce trouble, je l’ai vu apparaître, il y a plusieurs années déjà. J’ai, toujours, été très sévère envers moi ; face à mon poids, mon apparence. J’ai écouté chaque commentaire qui me rappelait à quel point je n’étais pas à la hauteur de ceux qui m’entouraient.

Trop souvent, j’ai rentré mon ventre en m’imaginant plus mince. À chaque petit pas, je montais sur la balance pour une énième fois dans la journée. C’était une routine de se lever, prendre une photo en sous-vêtement puis embarquer sur le pèse-personne afin de savoir quel nombre indiquer sur la photo. Tu es arrivé, tout doucement, puis tu as pris de l’ampleur sans jamais t’arrêter. Le plus fou dans tout ça, c’est que peu importe le chiffre, je n’ai jamais réussi à m’apprécier. Je voulais juste en perdre encore et encore. Ce n’était jamais assez. J’imagine que c’était ta façon de me protéger de chaque douleur, chaque rire et chaque insulte qu’on m’a lancés.

J’ai toujours été la fille à qui on disait : « Tu n’es pas grosse », mais dans mon dos, j’étais considérée telle que la petite grassouillette. Je n’avais pas le ventre plat ni un corps parfait sans cellulite, j’étais la dodue de la « gang ». Je n’étais pas assez belle pour qu’on me considère en tant que blonde, je restais l’amie de fille. Puis de l’autre côté, on me reprochait ce complexe-là, on me disait que je n’avais pas à me plaindre, parce que d’autres personnes avaient plus de raisons pour le faire.

Mon cher déséquilibre alimentaire,

Je vais être sincère avec toi, je veux que tu partes. J’ai assez de problèmes comme ça, je n’ai pas besoin d’un « poids » supplémentaire lorsque vient le temps de manger. Je n’ai pas besoin de me faire dire que je suis correcte comme ça ou qu’à force d’en perdre, je vais disparaître. Je n’ai pas besoin de me faire dire comment manger, je le sais déjà, ou même de me faire répéter que me peser n’aidera pas à mon obsession pour mon corps. Je les connais, les mots, et chacun d’eux a l’effet d’un coup de poignard dans le cœur.

On te décrit en tant que problème sévère. Je ne veux plus que tu sois là, je veux que tu partes. Je veux que tu arrêtes de me torturer la tête, arrête-toi lorsque mon estomac commence à crier de faim. Arrête de me faire passer pour une folle, parce que non, ce n’est pas un choix. C’est tellement loin d’être le cas.

 

Audrey Boissonneault

J’aime ça la crème glacée — Texte : Kim Boisvert

Moi j’aime ça la crème glacée.

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Moi j’aime ça la crème glacée.

Je me suis longtemps levée la nuit pour en manger. En appartement ? Certes. Mais aussi quand j’habitais chez mes parents, jadis.

Je me levais et je prenais une grosse cuillère à soupe. Ne vous demandez pas comment j’ai eu ce corps de déesse grecque.

Avouez que le soir, ou plutôt la nuit, de la crème glacée au chocolat, ça se mange à la pleine 15 ml. Même que tout le temps, ma 15 ml ressemblait bien plus à une 5 012 047 ml. Je la plongeais vigoureusement en plein dans le milieu du rectangle cartonné de la marque maison de crème glacée présente dans notre congélateur. Et je me délectais de cette matière ultra calorique comme si c’était le meilleur truc que j’avais mangé à vie ! Ma mère avait le tour avec les cochonneries. Je suis certaine qu’elle se disait : tant qu’à manger de la scrap, aussi bien en prendre de la vraie, pas chère !

On était loin du Chocolats Favoris ! Sélection Mérite, Chapman’s et President’s choice guidaient mes nuits à tour de rabais.

Dans ma vie d’adulte, eh bien, même affaire. Insomnie ? Pourquoi pas me récompenser d’être debout par une belle grosse pioche à saveur de menthe et pépites de chocolat. J’avais presque hâte de faire de l’insomnie ! Je crois que mon cerveau disait : Menthe Glacée à Kim Boisvert. Vite, lève-toi !

Mais dans la crème glacée, il y a du lactose et de la caséine (j’ai vérifié dans Google pour ne pas l’écrire tout croche, je ne voudrais pas que ma kiné pleure devant un amas de lettres mal alignées !) Et moi, le lactose et la caséine, ça marche moyen dans mon système. Je pète, je viens le ventre dur comme la tête à ma sœur et je feele pas bien. Bref, ça me fuck le système. Ça et le gluten. Et les gens qui ne savent pas payer aux caisses libre-service du Dollarama. Même affaire.

Pendant un souper avec des patrons hauts placés, un d’eux m’a demandé  (je vais traduire ça pour mon beau-père, pour être certaine qu’il comprenne que je suis capable d’y faire honte, même en anglais !) :

JG —What about the gluten free ? (C’est quoi l’affaire du sans gluten ?)

Moi : I’m intolerant. (Je suis intolérante)

JG : What happens when you eat gluten? (Qu’est-ce que ça fait quand tu manges du gluten ?)

Moi : I fart and it smells like shit. (Je pète et ça sent la marde)

Alors voilà. Moi j’aime ça la crème glacée. Mais dès demain, je fais le choix de couper les produits laitiers et le gluten. Parce que c’est pas bon pour moi. Oh, mes nuits d’insomnie ne seront plus les mêmes. Mes cuillères à soupe serviront pas mal moins.

Mais parfois, y a des moments où on choisit de faire les choses pour nous, pas pour les autres. Pas juste de dire : je vais essayer. Non. Je vais le faire. Pour moi. Pas parce que Dr Leclerc me l’a demandé. Parce que je comprends que ça me nuit. Et c’est pas comme si les boyaux internes du côté maternel étaient faits de béton armé. Une plomberie digne d’Aurore.

C’est donc pour ça que je vais retirer ça de mon alimentation.

Parce que je suis assez grande pour faire mes choix et que de dire non à du pain, de la farine, du fromage et de la crème glacée, c’est de dire oui à une qualité de vie bien meilleure.

C’est dire non à des kilos en trop.

C’est dire non à des pètes odorants.

J’ai envie de vous demander si vous, vous faites vos choix ou si ce sont les autres qui les font pour vous. J’ai 28 ans et j’ai encore de la difficulté à aller contre-courant de l’opinion des gens. J’entends déjà les gens dire : une fois, ça te tuera pas !

C’est bien vrai. Mais j’ai envie que ça vienne de moi. Pas des jugements des autres.

Faites vos choix. Vivez-les mais surtout, vivez avec. Si vous avez le goût de vous marier en Irlande, cool ! Nouveau piercing ? Génial ! Nuit blanche un mardi soir ? Mais certainement ! Mais vivez. Y a que ça de vrai.

Je vous embrasse. Je repousse le moment où je parlerai des gens extraordinaires de ma vie. Mais je suis de même, un peu feeling, beaucoup Freestyle.

Pour le moment, j’avais envie de vous assurer que même si je fais des pètes odorants (et que ça me rendait attachante), je ne lâche pas ! ÇA ACHÈVE ! 🙂

Kim Boisvert

Les troubles alimentaires

Les troubles alimentaires : tous connaissent la signification, mais

Les troubles alimentaires : tous connaissent la signification, mais personne ne connaît le nom de ces maladies. Nous connaissons l’anorexie et la boulimie, les plus populaires malheureusement, mais il existe d’autres types de troubles alimentaires. Nous avons presque tous connu ou entendu une rumeur sur telle ou telle fille qui est anorexique ou qui passe son temps à se faire vomir dans les toilettes.

Pourquoi se retrouver dans ce genre de situation ? Disons simplement que l’image que l’industrie du divertissement nous donne est simple : une femme ou une jeune fille doit porter du 1 ou 3 ans en pantalon, doit avoir un ventre plat avec des abdominaux, mais pas trop, elle doit avoir des gros seins, un visage angélique, des lèvres pulpeuses, des grosses fesses, des petites jambes, des bras minces, un teint bronzé à la perfection, des dents blanches et droites, etc. Ce n’est pas mieux pour les hommes : être grand, un corps bien défini, pas obligé d’être super musclé, mais nous devons voir les muscles, pas un poil sur le corps (wtf!), une barbe c’est sexy et les cheveux longs aussi (seuls endroits où le poil peut pousser… n’importe quoi !), une mâchoire carrée, des dents blanches et droites, etc. Ces hommes et femmes parfaites doivent maintenant, en plus, être intelligents. Fini les cruches sans cervelle et les gars avec un neurone. C’est lourd et difficile pour une ou un jeune de vouloir ressembler à son idole.

Je suis heureuse d’avoir grandi sans la technologie d’aujourd’hui qui est dans les mains de tout le monde. J’ai longtemps été obsédée par mon corps. J’ai été chanceuse : jusqu’à mes 20 ans, j’ai été mince. Oui, j’avais des bonnes fesses, des cuisses et des gros seins, mais je ne m’en faisais pas avec ça. Malgré mon poids santé, j’étais complexée par ces mannequins dans les magazines Cool !. Je voulais être plus mince. Pourtant, je sais maintenant que les photos sont retouchées et qu’elles ne sont aucunement naturelles. J’ai déjà essayé de me faire vomir, jamais été capable. J’ai essayé de jeûner, incapable. J’étais gourmande, j’aime la nourriture.

En 2005, quand j’avais 19 ans, mon père est décédé à 45 ans. Ce fut traumatisant. Je me suis réfugiée dans la nourriture. Je mangeais sans cesse. En 8 mois, j’avais dû prendre une quarantaine de livres. À partir de ce moment, mon poids a commencé à jouer au yoyo. Durant la grossesse de ma fille, j’ai pris 23 livres. Je ne les ai pas perdues. Treize mois après sa naissance, j’étais enceinte de son frère, j’ai pris 8 livres. J’étais tellement malade ! Après sa naissance, ça s’est gâté. J’ai été diagnostiquée avec une dépression post-partum majeure. En plus de manger sans arrêt à en avoir mal au ventre et au cœur, les médicaments me donnaient faim. Alors je mangeais tout le temps. Je prenais du poids, beaucoup.

Durant une séance avec mon psychiatre, je lui ai parlé de mon problème. « Je mange sans arrêt. J’ai pas de fond. Je passe à travers de boîtes de biscuits, de gâteaux complets, de sacs de chips, je me fais 4 crêpes. Ce n’est jamais assez. » Il m’a demandé si ça m’apportait un sentiment de bonheur, de réconfort. La réponse était OUI. « Tu es hyperphagique boulimique ». Moi de répondre : « De quoi ? Ça mange quoi en hiver ça ? » Bah oui, j’ai fait ce genre de jeux de mots poche. Il a ri au moins. Il a expliqué les différentes maladies des troubles alimentaires. Les voici.

ANOREXIE

Une personne qui se prive d’aliments pour maigrir. Se sent toujours en surpoids. Cette personne peut utiliser des moyens pharmaceutiques pour éliminer le plus de déchets possible de son corps. Cette personne est très maigre.

BOULIMIE

Une personne qui fait une orgie de nourriture, ce qui veut dire qu’elle consomme une quantité astronomique de nourriture. Ensuite, elle se fait vomir. Il peut y avoir ou non présence de crise alimentaire. Ça peut être après chaque repas aussi.

L’ORTHOREXIE

Une personne qui est obsédée par la qualité de la nourriture. L’aliment doit être parfait. La personne peut s’isoler par peur de ne pas être capable de s’alimenter avec de la nourriture considérée comme parfaite.

HYPERPHAGIE BOULIMIQUE

Une personne qui fait des orgies de nourriture, ce qui veut dire qu’elle consomme une quantité astronomique de nourriture. Par contre, à la différence de la boulimie, la personne ne se fait pas vomir.

Il y a d’autres troubles alimentaires qui sont reliés à des problèmes d’ordre physique.

Je n’aurais jamais pensé souffrir d’un trouble alimentaire, j’ai simplement pensé que j’étais gourmande. Mais maintenant que je connais mon trouble, je peux mieux contrôler mes crises. J’ai aussi des médicaments qui aident mon trouble déficitaire de l’attention (TDA) et qui coupent la faim. Il existe des traitements autres que la médication, il est certain que d’entreprendre une thérapie va aider à découvrir la raison du trouble.

Aujourd’hui, je suis guérie de ma dépression post-partum majeure et j’ai perdu les 40 livres prises durant ma dépression. Je ne me suis jamais sentie aussi bien dans ma peau. J’ai encore du travail à faire pour me rendre à un poids santé, mais je vais y arriver, car ma santé mentale est en pleine forme.

C’est normal d’envier le corps d’une ou d’un autre, mais votre corps est le plus beau, car c’est le vôtre. Prenez‑en soin.

Cindy LB

Qu’est-ce qu’on mange ?

LA phrase qu’on n’est pu capable d’entendre… surtout les soi

LA phrase qu’on n’est pu capable d’entendre… surtout les soirs de semaine quand la seule chose à laquelle on pense, c’est de s’écraser dans le salon et de manger un bol de céréales devant District 31!

Mais bon, faut nourrir ça, cette marmaille-là… c’est dans notre contrat de parents y paraîtrait! Alors j’ai pensé vous partager, sans aucune prétention, un p’tit top 5 de mes recettes gagnantes et simples à préparer. Oui, oui, tout le monde peut y arriver, même ma belle-sœur (salut Isa!).

 

Tout d’abord, une soupe-repas goûteuse, réconfortante et pas compliquée (vive les légumes congelés!)

 

SOUPE DE TORTELLINIS RAPIDO-PRESTO

 

Dans un grand chaudron, ajouter :

  • 8 tasses de bouillon de bœuf faible en sel
  • 1 grosse conserve de tomates en dés avec épices italiennes
  • 1 petit oignon rouge tranché super mince
  • La moitié d’un sac de riz de chou-fleur congelé
  • ½ sac de légumes à spaghetti congelés
  • 1 c. à thé d’ail haché
  • 1 à 2 c. à soupe d’épices grecques
  • 1 c. à soupe d’herbes salées

Cuire 7 à 8 minutes à feu moyen-élevé

  • Ajouter 1 contenant de tortellinis à la viande

Cuire 5 minutes supplémentaires

  • Ajouter 1 contenant de bébés épinards

Cuire 2 minutes Poivrer et servir avec un peu de fromage mozzarella râpé.

 

***

Quelqu’un se rappelle les bols de lasagnes du Tim Hortons d’il y a une dizaine d’années? J’adorais ça! J’ai donc tenté de reproduire ce petit délice et j’y suis pas pire parvenue. Le voici :

BOLS DE MINI-LASAGNES

 

Cuire un sac de pâtes mini-lasagnes selon les instructions.

Pendant ce temps, dans un chaudron antiadhésif, cuire pendant 6 à 7 minutes :

  • 1 lb de bœuf haché extra-maigre
  • 1 paquet de sans viande haché à l’italienne
  • ½ sac de légumes à spaghetti congelés
  • Poivre au goût

Ajouter ensuite :

  • 1 grosse conserve de tomates broyées
  • 1 conserve de soupe aux tomates
  • 1 branche de basilic frais émincé
  • 3 c. à soupe de pesto de tomates séchées
  • 3 c. à soupe de cassonade

Laisser mijoter 15 minutes à feu moyen et ajouter :

  • ½ tasse de fromage mozzarella râpé
  • Les pâtes cuites et égouttées.

***

Novembre est gris, plate et sombre. Je te partage donc ma recette « soleil » par excellence. Encore et toujours un succès. Seul défi : ne pas engloutir toute la salsa de melons avant de servir le repas!

FISH TACOS À LA MORUE ou (« PETITS BATEAUX » pour les intimes)

 

Cuire un paquet de pépites de morue congelées selon les instructions sur l’emballage.

Pendant ce temps, préparer la salsa de melons en coupant tous les fruits et les légumes en petits dés :

  • Melon d’eau
  • Melon miel
  • Cantaloup
  • Concombres libanais
  • Oignons rouges
  • Tomates
  • Mangues
  • Jus de lime

Ajouter au goût les ingrédients suivants :

  • Sel et poivre
  • Coriandre
  • Sauce Sriracha

Étendre une petite quantité de mayonnaise à l’ail (maison ou du commerce) dans des mini bols tortillas (affectueusement appelé ici : les p’tits bateaux).

Ajouter la pépite de morue et garnir d’une petite quantité de salsa.

Déguster et recommencer!

 

*** 

 

Je ne sais pas comment ça se passe dans vos chaumières, mais dans la mienne, manger avec les doigts, c’est pas mal toujours winner! Mais pour maman, un repas qui passe directement du congélo au four, c’est encore plus winner! Avec cette recette-ci, on se fait une grosse quantité et on congèle. Il suffit de mettre les pains au four directement à partir du congélo pendant 10 à 12 minutes à 350.

 

MINI PAINS PITA AU POULET

 

  • Un sac de mini pains pitas de blé entier
  • 1 tasse de poulet cuit coupé en tout petits morceaux
  • ¼ tasse de bacon de dinde cuit coupé en petits morceaux (ou du standard)
  • ¼ tasse de fromage râpé
  • 3 ou 4 c. à soupe de vinaigrette César maison ou du commerce

 

Mélanger le poulet, le fromage et le bacon avec la vinaigrette.

Avec des ciseaux, faire une petite ouverture dans les pitas. Les garnir avec le mélange et cuire au four de 7 à 8 minutes à 350.

Servir avec une salade ou des crudités. On se régale!

 

***

 

En dernier, un petit dessert rafraîchissant (le préféré de mon grand Miko, 7 ans, qui en demande même le jour de sa fête alors qu’il en mange des dizaines de fois dans l’année!)

TARTE AU YOGOURT AUX FRAISES

 

Ajouter au mélangeur et mélanger jusqu’à l’obtention d’un mélange lisse :

  • ½ tasse de yogourt grec à la vanille
  • 1 tasse de garniture fouettée (style Cool Whip)
  • 1 tasse de fraises (je les prends congelées et je les fais décongeler)

Ajouter et mélanger de nouveau :

  • Un sachet de gélatine préparé selon les instructions sur l’emballage

Verser la préparation de yogourt dans un fond de tarte Graham et mettre au frigo 1 ou 2 heures. Se conserve 3 à 4 jours au frigo, mais se mange beaucoup plus vite que ça!

J’ai encore quelques recettes en réserve… Si ça vous plaît, l’envie de vous les partager me prendra peut-être à nouveau!

Bon appétit!

Karine Arseneault

J’ai sauvé mes filles de l’autodigestion

Je m’en souviens comme si c’était hier. J’ai d’ailleurs con

Je m’en souviens comme si c’était hier. J’ai d’ailleurs conservé l’article qui est paru dans le journal le lendemain.

Pour sauver ses filles de l’autodigestion, il invente le hot-durger

La Gazette de l’Outaouais — 10 juillet 2014

Un père de famille gatinois a eu toute une frousse jeudi en fin d’après-midi, alors que lui‑même et ses deux filles étaient sur le chemin du retour à la maison. Ils accusaient un retard d’environ une demi-heure en raison du mausus de trafic. Avant même d’être arrivées à destination, l’aînée et sa sœur cadette, âgées respectivement de dix et sept ans, se sont mises à gémir et à se plaindre de fortes douleurs abdominales tellement elles avaient faim. Les membres de la petite famille étaient à peine descendus du véhicule familial à leur arrivée au domicile. Leur père a aussitôt tendu l’oreille près du ventre de ses filles adorées : il a tout de suite su qu’il fallait agir vite.

– Ça faisait un drôle de bruit, comme un gargouillement monstrueux. Je savais que mes filles étaient sur le point de s’autodigérer. Je n’avais pas le temps de préparer un repas normal. Il fallait qu’elles mangent vite. Chaque minute comptait, dit Martin Dugas, le père, encore sous le choc de cette mésaventure.

– Même Fred, mon golden retriever, a senti que quelque chose n’allait pas ; il est parti se cacher dans le fond du garage, a-t-il ajouté.

C’est alors que le héros paternel s’est garroché dans la cuisine, a trouvé un paquet de saucisses à hot dog surgelées dans le congélateur, des pains à hamburgers sur le comptoir ainsi que quelques crudités dans le frigo.

– L’idée m’est venue comme par magie. J’ai vu l’image du repas que je devais préparer dans ma tête. C’était un moment de pure clarté mentale, ajoute l’homme à la barbichette toujours bien taillée.

En moins de cinq minutes (juste le temps de faire bouillir les saucisses!), ce père de famille a révolutionné l’univers gastronomique en inventant le hot-durger, un hybride entre le hamburger et le hot dog : deux saucisses à hot dog, chacune coupée en deux, placées côte à côte entre deux pains à hamburger. That’s it.

Ses filles se sont ruées sur leurs hot-durgers, ketchup seulement, et après avoir manifesté leur joie pour le menu original, elles les ont dévorés sur-le-champ.

L’exploit a monopolisé la twittosphère pendant toute la soirée. Lors d’un entretien téléphonique avec monsieur Dugas (après qu’il s’est remis de ses émotions), il nous a confié qu’il comptait enregistrer une marque de commerce pour son nouveau repas.

Martin Dugas

Le dessert en premier

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Mon plus jeune de quatre ans adore les desserts. Que dis-je, c’est une passion. Il aime les desserts santé, comme les plus sucrés… surtout les plus sucrés. Sa couleur préférée est le rose parce que c’est la couleur de la gomme balloune. Pour vous dire, les desserts et les bonbons étaient son choix de thème pour son quatrième anniversaire. Pourtant, à la maison, nous mangeons relativement santé et mon plus vieux n’aime pas les gâteaux. Mais pour Justin, qui en plus est gros comme un pou, on ne fait pas de blague avec les desserts, c’est trop précieux.

 

C’est mignon, mais moins quand vient l’heure du repas. Particulièrement chez ses arrière-grands-parents. On aurait pu tourner le film de Charlie et la chocolaterie chez eux. Donc, Justin très honnête avec nous picore à peine son assiette en nous disant tout bonnement qu’il se garde de la place pour le dessert.

 

Par la suite, il se plaint d’avoir faim quinze minutes plus tard. On a eu beau l’encourager, le raisonner et essayer de marchander, rien n’y faisait, il répétait sans cesse le même manège.

 

Comme je n’aime pas mettre l’accent sur la nourriture et que je trouve que ça devient rapidement malsain, j’ai suggéré de lui donner son dessert en premier. Vous auriez dû voir les yeux écarquillés de ma grand-mère ! Elle a dit qu’il allait gâcher son souper, ce à quoi j’ai répondu qu’il le gâchait déjà ! Alors, on a essayé.

 

On l’a bien averti que c’était un seul dessert tout de suite et aucun après le repas. Il jubilait. Il a ensuite dévoré son repas comme jamais. Chez nous, nous avons la philosophie « fournis de la qualité, l’enfant s’occupera de la quantité », donc fruits, yogourt ou biscuits maison sont principalement servis au dessert.

 

Comme il nous faisait le même coup avec les desserts santé, nous utilisons la même formule. Au fond, je me dis que c’est le bilan de ce qu’il a ingéré dans sa journée qui compte et non l’ordre. Alors, si jamais dans quelques années vous voyez un monsieur assis à côté de vous dans l’avion manger son dessert en premier dans son cabaret, c’est probablement mon Justin.

 

Krystal Cameron

Le poids de la souffrance

L’industrie de l’amaigrissement a le vent dans les voiles et tout le monde veut sa part du gâte

L’industrie de l’amaigrissement a le vent dans les voiles et tout le monde veut sa part du gâteau. Traiteurs convertis en experts en nutrition, amateurs de musculation transformés en coachs/naturopathes/experts de l’entraînement : l’appât du gain transforme qui le veut en magicien. Tous les jours, je reçois des invitations à aimer la page d’un nouvel expert en nutrition ou en remise en forme. Tous me promettent une nouvelle vie remplie d’énergie. Par le biais de LEUR programme, je retrouverai LA femme que j’étais ou celle que j’ai TOUJOURS voulu être. Ils offrent de beaux forfaits, ils font de belles promesses. Grâce à eux, je vais devenir LA meilleure version de moi-même. Je vais sur leur page. Je regarde leur fil d’actualité. Je vois des photos « avant-après ». En furetant, je vois la photo d’une femme (magnifique) en sous‑vêtements. Sous cette image, le texte suivant : « Cette maman de trois enfants, qui travaille à temps plein tout en effectuant un retour aux études, a décidé de reprendre sa vie en main. Elle a enfin gagné sa lutte contre elle-même, contre SA plus grande ennemie. Voilà ce qu’on peut faire avec de la volonté! »

Lutter contre soi, c’est de la violence. Ce n’est pas de la volonté.

J’admire cette femme. Je la respecte. Perdre 110 livres, c’est un exploit. Je connais ces matins où l’on se lève le corps brûlé et où on décide malgré tout de dépasser ses limites. Je connais aussi le chemin qu’elle a traversé et la souffrance qui l’a habitée à toutes les livres qu’elle a gagnées.

Ce n’est pas le manque de volonté qui fait prendre 110 livres.

Pour prendre 110 livres, ça prend beaucoup de tristesse. Ça prend du désarroi, de la colère, de l’épuisement, de l’impuissance et du vide à l’intérieur de soi. Les gens mangent compulsivement parce qu’ils souffrent. Pas par lâcheté ou par manque de volonté.

Avant de s’entraîner six jours sur sept, de mettre les « efforts nécessaires », d’ajouter des graines de chia dans son yogourt sans gras et de « faire preuve de focus et de détermination », il faut comprendre pourquoi on porte notre poids. Il faut panser ses blessures. Il faut guérir. Il faut apprendre l’indulgence envers soi-même et l’honnêteté. Il faut réapprendre à manger par plaisir et recommencer à dessiner des cœurs sur son calendrier. Le bien-être n’est pas généré par des squats et de la sueur, mais par la capacité qu’on a de s’aimer.

Moi, j’ai mangé jusqu’à ce que mon corps n’arrive plus à se tenir droit. J’ai mangé pour combler tout le vide et les deuils qui m’habitaient. J’ai mangé pour étouffer ma souffrance, j’ai mangé pour m’apaiser. J’ai mangé pour arrêter d’avoir mal. J’ai mangé parce qu’on ne m’a pas appris à pleurer. Dégoutée par ma faiblesse et par ce que je devenais, j’ai recommencé le lendemain et le surlendemain. Avec plus de colère, plus de peine, plus de honte, plus de culpabilité, plus de dédain, plus de découragement. Pendant presque trente ans, j’ai tenté de combler mes vides et ma douleur avec la nourriture. Je me suis punie; je me suis détruite. J’ai mangé comme on boit, comme on fume, comme on consomme : pour oublier tout ce qui faisait trop mal à gérer.

Rien à voir avec la négligence et la volonté.

Au lieu d’apprendre à m’aimer, à ressentir ma peine, à l’exprimer, à comprendre ce que je vivais, j’ai lutté contre moi, contre mon humanité, ma fragilité, ma féminité. Depuis l’enfance, chaque livre perdue et chaque livre gagnée est le reflet de ce que j’ai traversé. La première chose que je me dis quand je regarde une femme en surpoids, c’est « Par où est-elle passée? » et pas « Mais qu’est-ce qu’elle a bien pu manger? » La souffrance ne se mesure pas en calories. La valeur et la volonté d’une femme ne devraient pas l’être non plus.

Janvier, c’est une page blanche, un mois de résolutions. C’est le moment dans l’année où on veut tout changer, où on espère se réinventer, mais pour y arriver pour vrai, il faut d’abord se réparer. Pour une toute petite fois, essayons de mettre toute l’énergie qu’on dépense sur une perte de soi, en véritable amour et en acceptation de soi. Voyons comment notre corps réagira.

Liza Harkiolakis

http://www.equilibre.ca

ANEB : Aide et soutien aux personnes touchées par les troubles alimentaires ainsi qu’à leurs proches.

Le bonheur ne fait pas le poids

Depuis toujours, je me bats pour essayer d’aimer mon corps.

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Depuis toujours, je me bats pour essayer d’aimer mon corps.

Je n’ai jamais été plus size, mais juste sur la limite… La damnée limite qui te fait regretter le muffin du commerce que tu viens d’avaler à toute vitesse car tu dois aller mener ta fille à la garderie. Tu vois le genre !

Est-ce que c’est un manque de respect envers moi-même ? Est-ce que je ne m’apprécie pas assez pour faire les efforts nécessaires pour enfin m’aimer ? Est-ce la peur de réussir qui m’effraie autant ? Toutes ces réponses ? Bravo, un morceau de robot !

Dès que je vis un stress, je mange (et quand je dis stress, c’est pas obligé d’être une catastrophe ! Perdre un ongle est une bonne raison pour moi de manger… Tu saisis le sarcasme hein ?) Et lorsque j’ai de la peine… parlons-en même pas ! Tu ne verras plus la nourriture sous le même angle et je t’aime trop pour te faire ça.

Le véritable problème, ce sont les raisons qui me font manger autant.

J’ai comme un vide et je le remplis à coups de crème glacée et de bacon (bon, pas ensemble, voyons donc… quoique…) Puis lorsque je dérape solide, je culpabilise vraiment ! Je peux être des jours à me demander ce qui a bien pu me prendre de me faire ça. Et plus je mange, plus je me dis : « Ce n’est pas une croustille de plus qui fera la différence donc tant qu’à ça, pourquoi ne pas avaler le sac ».

Il y a quatre ans, ma fille est née. Comme elle était malade, elle ne buvait presque pas et ne mangeait pas beaucoup. Un enfer, je vous dis pas. Un jour, un médecin me demande « Madame, arrêtez de me parler des problèmes alimentaires de votre fille. Quelle est VOTRE relation avec la nourriture ? » À ce moment précis, un dix roues m’a passé sur le corps. Pourquoi un parfait étranger voulait-il connaître ma relation avec la nourriture ?

L’urgentologue m’a gentiment fait comprendre que je ne pouvais donner le goût à mon enfant de manger si ma relation avec la nourriture était remplie de stress et de confusion. Je devais retrouver le plaisir de me nourrir. C’était bien logique. Mais comment ? Je devais absolument trouver pour aider ma fille !

J’ai finalement décidé de rencontrer une thérapeute.

Je savais que le problème venait de loin. Mais je n’arrivais pas à le nommer. Durant la première séance, après avoir pleuré toutes les larmes de mon corps (ne t’inquiète pas pour moi, je suis émotive, il me reste encore en masse de larmes), le mot « hyperphagie » est venu résonner dans mes oreilles. Hyperphaquoi ?

Quand je me suis mise à lire sur ce sujet, c’était exactement moi. Ça décrivait tellement ma souffrance. L’hyperphagie est un trouble alimentaire qui se retrouve entre la boulimie et l’anorexie. Ça explique mes rages et ensuite mes régimes secs. La roue pourrait enfin arrêter de tourner. J’allais pouvoir m’en sortir.

Aujourd’hui, je suis encore ronde. Mais combien plus heureuse. Maintenant, je mange sans me priver, mais de façon raisonnable. Je ne peux pas dire que j’ai gagné. Mais je peux tout de même dire que je suis fière de qui je suis. Je suis enfin bien avec moi. Le poids ne fait pas le bonheur.

Alexandra Loiselle

Au diable les purées!

Dans ma vie en général, je travaille fort pour garder mon quotidie

Dans ma vie en général, je travaille fort pour garder mon quotidien simple. J’ai fait plein de choix en ce sens pour m’aider à sauvegarder ma santé mentale et lorsqu’est arrivé le moment de l’introduction des solides avec mon fils, je dois dire que je n’étais pas très inspirée par cette étape. Mon allaitement a été simple dès le départ et j’aimais beaucoup la liberté que cela me procurait. J’allaitais partout, je n’avais aucun accessoire à traîner pour nourrir mon fils, c’était simple et efficace, comme j’aime.

Là, je me projetais dans cet avenir pas si lointain où je sentais déjà que j’allais manquer de temps pour faire les purées, que j’allais oublier d’apporter les purées au restaurant ou en visite chez des amis, que mon fils allait refuser de manger sa petite purée bio faite avec amour à la sueur de mon front entre mille et une autres tâches, parce que lui, le brocoli fade, c’est pas son choix numéro 1, que j’allais devoir le faire manger avant nous ou manger froid parce que j’allais devoir le nourrir. Bref, pas grand positif à l’horizon, sinon que mon fil grandissait et que j’étais fière qu’il soit rendu à cette étape.

C’est dans ce contexte que je me suis mise à chercher des alternatives et à ma grande surprise, il y en avait une : la Diversification Menée par l’Enfant (DME). L’étape des purées était évitable, j’étais sauvée!

La DME, bien qu’elle ne soit pas encore officiellement reconnue dans la guide Mieux-vivre, est en train de gagner en popularité au Québec. Il est assez aisé de trouver de l’information sur le sujet auprès de sources fiables (livres, nutritionnistes, site Internet) et il existe également des groupes de soutien sur Facebook pour les parents adeptes de la DME. De mon côté, après avoir lu sur le sujet, j’ai consulté une nutritionniste via un entretien par Skype, cela m’a aidée à être en confiance et à me rassurer sur le choix que j’allais faire.

En gros, la DME reconnaît que lorsque le bébé a atteint certains critères de maturation (avoir six mois ou plus, se tenir assis seul, être intéressé par la nourriture, etc.), il est capable de gérer lui-même l’introduction des solides en commençant directement avec des morceaux qu’il est capable de saisir dans ses mains et non des aliments réduits en purée. Par exemple, dès la première semaine, j’ai offert à mon fils des lanières de tranche de pain grillé, une carotte, du poulet en lanière et un brocoli. En gros, le travail du parent est d’offrir des aliments variés avec une bonne valeur nutritive et de rester près de l’enfant pour le superviser, sans intervenir. J’ajoutais des céréales riches de fer à mes muffins pour être certaine qu’il en ingérait suffisamment, mais ce n’est pas nécessairement requis.

Les avantages…

  • Bébé découvre à son rythme les aliments et contrôle les portions qu’il prend en mangeant à sa faim, ce qui est le départ d’une saine alimentation.
  • Il peut manger comme tout le monde dès le départ, il devient donc facile de sélectionner des aliments à lui donner dans le repas familial, plutôt que de lui faire un repas juste pour lui. On a d’ailleurs partagé nos premiers sushis à l’avocat quand il n’avait pas encore sept mois.
  • Il peut manger en même temps que tout le monde et les parents peuvent manger chaud eux aussi puisqu’ils ont les mains libres.
  • Il développe en même temps ses habiletés motrices.
  • Cela peut être une bonne alternative pour les bébés qui n’aiment pas être nourris à la cuillère.

Les défis…

  • Lorsque bébé prend une trop grosse bouchée ou qu’un aliment est mal avalé, son petit corps est déjà  tout prêt pour l’aider. Il aura ce que l’on appelle un gag reflex (ou réflexe nauséeux, comme un haut-le-cœur) pour déloger l’aliment. Il est possible aussi qu’il vomisse si jamais le morceau n’est pas délogé par le gag reflex. Bref, la nature est bien faite, mais comme parent, ça peut être difficile à voir. Aussi, certains bébés plus sensibles ont des haut-le-cœur simplement à cause de la stimulation du palais; cela peut d’ailleurs arriver avec les purées aussi. Ce n’est pas comme être étouffé. Dans ce cas, on parle d’une obstruction complète des voies respiratoires et les manoeuvres d’urgence sont de mise. Bref, de toute façon, comme parent, je crois qu’il est bien de réviser les manoeuvres d’urgence, peu importe la manière d’introduire les solides.
  • Ça fait de la bouffe partout… partout sur bébé, partout par terre, partout dans la chaise. C’est très beau à voir, mais le ménage est inévitable après chaque repas.
  • Comme toute approche non traditionnelle, cela peut provoquer de la peur ou de l’incompréhension dans votre entourage.

En fait, de mon côté, en comparant les pour et les contre, je me suis rendu compte qu’il n’y a que ma peur de l’étouffement qui me retenait d’adopter cette méthode. Comme cette peur est non fondée et que les avantages sur le plan du développement de l’autonomie de mon fils étaient beaucoup plus grands, je me suis lancée. Je dois dire que je recommencerais n’importe quand. C’était si simple! Rien à préparer d’avance, toujours quelque chose de disponible pour grignoter et c’était tellement mignon de le voir se nourrir seul, mon cœur fondait chaque fois. Je me suis rendu compte que les enfants de cet âge ont beaucoup de capacités que je sous-estimais. À six mois, mon fils était capable d’être autonome (sous supervision, on s’entend) dans la gestion de son alimentation, c’était fascinant à voir! Pour les parents ayant déjà  fait la DME, j’aimerais bien voir vos cocos en action question de me remémorer de bons souvenirs.

Roxane Larocque

La fois où j’ai failli te perdre: ce qu’on doit faire en cas d’étouffement

On pense souvent que les événements dramatiques n’arrivent que c

On pense souvent que les événements dramatiques n’arrivent que chez les autres. Que nous sommes à l’abri de tout et qu’un cours de secourisme n’est pas une nécessité, jusqu’au jour où notre enfant s’étouffe devant nous. Je ne parle pas ici d’un petit garçon qui ne fait que tousser, mais bien d’un petit être de deux ans qui a le visage tout bleu, aucun son qui ne sort de sa bouche, aucune respiration. C’est à ce moment que tu sais que les prochaines secondes sont cruciales à sa survie. Je ne sais pas si vous le savez, mais quand c’est ton propre enfant, ton cerveau est difficile à calmer. Heureusement, l’adrénaline peut faire des miracles.

C’était un mardi soir, bien normal, pour une rare fois le souper se passait sans crises. Mon enfant, tu mangeais avec appétit et sans nous dire « Ark dégueux ». Le moment du dessert est arrivé, je t’ai donné des morceaux de cantaloup. Trois morceaux, pour être précise. Mais toi, mon petit coquin, tu t’es dit : « Pourquoi ne pas essayer de faire comme l’écureuil et de tout mettre dans ma bouche en même temps? »Tu as même décidé d’ajouter la tranche de pain que tu n’avais pas finie au souper. Tu as profité du court moment où je fermais le plat pour débarquer de ta chaise et te mettre à courir pour aller te coucher dans les escaliers. Peux-tu bien me dire ce qui t’est passé par la tête? Heureusement, papa est parti à ta rescousse pour que tu retournes sur ta chaise. C’est à ce moment que tu t’es fâché et qu’un morceau est descendu à la mauvaise place.

Le premier réflexe que nous avons eu était d’enlever ce qui se trouvait dans ta bouche (je sais que ce n’est pas le meilleur). Le mal était déjà fait, ton visage est devenu bleu en peu de temps. Ton petit corps s’est raidi. Nous avons essayé de faire la technique où tu es étendu sur un bras et que nous tapons dans ton dos. L’adrénaline a fait de toi un poids plume. Mais, ça ne fonctionnait pas. Je t’avoue que la panique a augmenté en moi. Malgré mes deux cours de secourisme (je les ai faits car je travaillais en garderie), j’ai oublié l’autre méthode. Mon cerveau était embrouillé. Je criais à ton père d’appeler l’ambulance, soudainement ses mains n’avaient plus de dextérité.

Je me suis ressaisie, je me suis placée derrière toi et j’ai enfoncé avec délicatesse mon poing dans ton bedon. Je crois que ça a fonctionné, car un pleur est ENFIN sorti de ta bouche. Si tu savais le soulagement que j’ai eu à ce moment. Le stress est tombé, j’ai pleuré et j’ai tremblé pendant de longues minutes.

Pour faire sortir le méchant, j’en ai parlé à des amies. L’une d’elles m’a fortement conseillé d’aller consulter pour m’assurer que rien n’était brisé et que le morceau n’était pas dans le mauvais trou. Je me suis alors dirigée vers un hôpital pour enfants de la région. Les médecins ont rapidement examiné mon garçon. Oui, oui, en moins d’une heure quinze minutes, nous étions déjà sortis de l’hôpital. Nous étions rassurés, tout était beau.

Je ne te cacherai pas que les deux jours qui ont suivi ce terrible moment, j’ai angoissé, j’ai imaginé le pire scénario en me disant toujours : « Et si la vie t’avait enlevé à moi? » Une grosse boule s’était installée sur mon cœur pour me faire pression. Aujourd’hui, je suis heureuse d’entendre tes crises de terrible two. Cela signifie que tu es toujours vivant. Je dis tout simplement « merci la vie ». Je laisse maintenant la plume à celle qui m’a bien conseillée, afin de vous expliquer ce qu’il est important de faire dans ces moments terrifiants.

Karine Larouche

Ce qu’il faut savoir

Pourquoi on s’étouffe?

Nous avons deux tuyaux dans la gorge : la trachée, qui est reliée aux poumons (respiration), et l’œsophage, relié à l’estomac (alimentation). Un petit clapet vient fermer la trachée lorsque nous mangeons ou buvons, afin que les aliments ou les liquides passent dans le système digestif et n’aillent pas dans les voies respiratoires. Parfois, ce clapet est moins réactif (c’est le cas des bébés, des personnes âgées ou tout simplement parce que l’on parle en mangeant : le clapet devient tout mêlé!) C’est là que survient la fausse route! Le morceau d’aliment (ou d’objet) est coincé dans la trachée et obstrue les voies respiratoires!

Si la victime tousse, que dois-je faire?

Encouragez-la à tousser. Envoye! TOUSSE! PLUS FORT! TOUSSE!

Détachez le bébé de sa chaise d’appoint, mais ne le prenez pas dans vos bras, sinon il risque d’arrêter de tousser et de vous laisser faire. La toux est un moyen de protection très efficace.

Utilisez la gravité! Mettez bébé ou bambin la TÊTE EN BAS, secouez le corps de Haut en bas et TAPEZ dans le dos!

Si la victime ne tousse pas, ne pleure pas, ne respire pas :

Ses lèvres deviennent bleues et son regard est en panique. Vous devez agir vite, sinon le cerveau va perdre conscience (manque d’oxygénation).

  • Pour les enfants de moins d’un an: la tête orientée VERS LE BAS, ALTERNEZ des tapes dans le dos et des compressions thoraciques.
  • Les enfants qui tiennent debout ou les adultes : utilisez la méthode de compressions abdominales (Heimlich) ou de compressions thoraciques (pour les femmes enceintes ou les personnes trop corpulentes). Mettez votre point dans la région du nombril, enfoncez violemment vers l’intérieur et vers le haut. L’objectif est de remonter très fort le diaphragme qui va écraser l’air qui se trouve dans les poumons et de FAIRE SAUTER LE BOUCHON. (Si la victime tousse, cette méthode ne fonctionne pas puisqu’il y a toujours un peu d’air qui passe.) Si vous n’êtes pas capable d’atteindre le nombril, trouver un moyen pour appuyer fort sur le thorax (technique de RCR), afin d’écraser directement les poumons.

De nombreux parents m’ont témoigné avoir eu une force incroyable avec l’adrénaline et avoir viré leur enfant LA TÊTE EN BAS. C’est un peu comme faire sortir du Ketchup de sa bouteille : tu secoues, tu tapes, tu secoues, tu tapes…

Que faire après un étouffement?

Il est important d’aller consulter un médecin dans les heures qui suivent, et ce, pour deux raisons. Les techniques de désobstruction des voies respiratoires sont des méthodes violentes qui peuvent entraîner des lésions. De plus, un morceau d’aliment peut rester pris dans les bronches, ayant pour conséquence une pneumonie d’aspiration.

Si une toux persiste, il est important d’aller faire une radio des poumons en urgence.

Que dois-je faire si la victime perd conscience?

Appelez le 911 immédiatement! Pratiquez les manœuvres de RCR http://www.mafamillemonchaos.ca/on-sinforme/gestes-peuvent-sauver-vies/

À NE PAS FAIRE – Aller chercher le morceau avec les doigts (le risque de le pousser plus loin est dangereux) – Donner des tapes dans le dos si la victime est debout (la gravité va faire tomber le morceau plus bas et empirer la situation) – Donner de l’eau (l’eau ira dans l’œsophage, la trachée est bloquée, ce n’est pas le même tuyau!)

Si vous souhaitez suivre un cours, toutes les informations sont sur le site de la fondation des maladies du cœur et de l’AVC.

http://www.coeuretavc.ca

Gwendoline Duchaine

Les cravings de grossesse des collabos!

Des rages de nourriture lorsqu’on est enceinte, amenez-en! Nous se

Des rages de nourriture lorsqu’on est enceinte, amenez-en! Nous serions prêtes à traverser le Canada au grand complet pour avoir cette chère poutine de Chez Ti-Paul qu’on a goûtée une seule fois, il y a cinq ans! Et pas question d’en manger une de Chez Ti-Mé, no’non, EST PAS PAREILLE!

Pour rigoler un peu, j’ai demandé aux collabos leurs pires cravings de grossesses. Alors voici le résultat que j’ai divisé en trois charmantes catégories :

1 — Dérapage contrôlé

(Traduction : Je mange comme une truie, mais santé… j’ai bonne conscience!)

– Soixante sushis au concombre en quinze minutes!

– Un pied de céleri par jour.

– De la salade César en quantité industrielle.

– Des avocats à la tonne!

2 –Ok, j’ai légèrement perdu le contrôle

(Traduction : Mes goûts sont weird, mais sa passe…)

– Des olives Kalamata accompagnées d’une pinte de lait.

– Aller au buffet chinois pour manger SEULEMENT de la soupe Won Ton.

– Le classique : Pot de cornichons à l’aneth et ail!

– Une livre de steak haché cuit, assaisonné de sel et de poivre.

– Une boîte de Pop Tarts par jour.

3 –Fuck off! Je suis une baleine et j’ai faim!

(Traduction : Tassez-vous, sinon je vous mange!)

– Des olives trempées dans le Cheez Whiz.

– Des chips au ketchup trempés dans la moutarde de Dijon.

– Un pomelo trempé dans la sauce BBQ.

– Des chips au BBQ trempés dans la crème glacée à la vanille.

– Boire de la sauce brune!

Et que dire du lait?! Telle une Cléopâtre, si j’avais pu prendre un bain dedans, je l’aurais fait… pour pouvoir le boire par la suite! Bien souvent, le lait se transforme en divin nectar lorsque nous sommes enceintes, et tout à coup, il semble le match parfait à n’importe quel repas de la journée. Sans oublier les aversions pour certains aliments. Une fois que vous êtes transformée en ogresse affamée, votre repas favori peut tout à coup goûter les huîtres avariées.

N’oublions pas les chers papas! Non seulement la plupart du temps, ils doivent aller chercher de toute urgence nos quatre caprices, mais certains feront une charmante grossesse de compassion. Comme disait mon chum : Si tu manges un steak dans ma face à minuit le soir, il y a de fortes chances que j’en mange avec toi! Le seul problème : il n’a toujours pas accouché sept ans plus tard!

Si vous lisez ceci et que vous êtes présentement enceinte, je ne suis pas responsable de ce que vous irez manger suite à la lecture de ce texte!

Et vous, qu’avez-vous mangé d’étrange durant vos grossesses?

Geneviève Dutrisac