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La Journée mondiale de la peluche — Texte : Marilou Savard

Ça remplit nos yeux de beauté, de mignonnerie, de diversité. C’est un élan spontané du cœ

Ça remplit nos yeux de beauté, de mignonnerie, de diversité.

C’est un élan spontané du cœur.

On l’aperçoit sur une tablette et on ne peut pas s’empêcher de l’acheter pour quelqu’un de spécial ou pour soi-même (car on va se le dire, on est aussi spécial).

La peluche, le toutou, est un incontournable.

 

Le 9 septembre, c’est la Journée mondiale de la peluche.

Historiquement, son origine est au début du 20e siècle aux États-Unis et est connue sous le nom de Teddy Bear Day.

Elle arrive plus exactement en 1902.

N’ayant aucune prise à la chasse à l’ours, le président américain Theodore Roosevelt aurait refusé de tirer sur un jeune ours attaché à une laisse.

Suite à cet événement, on lui aurait donné le surnom : Teddy (Theodore), que l’on a ensuite donné, en 1903, aux premiers ours en peluche fabriqués par Morris Michtom et sa femme Rose.

D’où le titre : Teddy bear.

Évidemment, avec le temps, la peluche a envahi le monde entier pour tous ses bons côtés et a grandi en variété.

 

Petits et grands, personne ne peut échapper à sa magie.

Ce je ne sais quoi qui prend vie.

 

Difficile de dire exactement pourquoi, chacun son histoire, ses raisons, sa connexion.

Toutefois, je crois en connaître quelques-unes.

 

Une peluche, c’est l’accès à l’inaccessible.

Se rapprocher de ce qu’on ne peut pas avoir dans la réalité.

Un animal domestique ou un animal sauvage, un superhéros, un bonhomme animé. Ou bien encore, il peut représenter quelqu’un qui est éloigné, qui peut nous manquer.

Elle nous permet d’avoir une certaine et meilleure proximité.

 

En effet, les toutous sont un rappel de ce que l’on aime. Personnage d’un film ou d’une émission, un être poilu qu’on affectionne. Une personne chère.

Ça nous permet de rester liés à quelque chose ou quelqu’un qu’on a aimé et qui nous a procuré un réel bonheur.

Ce bonheur nous suit partout l’où on va, où l’on est.

 

Ce qui fait qu’un toutou est évidemment une source de réconfort instantané sans qu’on n’ait besoin de le demander.

II nous fait nous sentir en sécurité.

C’est de l’amour inconditionnel.

On peut lui faire n’importe quoi, il sera toujours là.

 

Bien évidemment, la peluche permet aussi de se souvenir d’un moment.

Un moment en particulier.

Où on l’a acheté ou qui nous l’a donné ? Dans quelles circonstances ? Le pourquoi.

Elle nous rappelle tout cela et rappelons-nous que ce souvenir c’est vivre. — Samuel Butler

 

Bref, elles ont toutes une signification unique, qu’on ne peut pas reproduire.

On peut difficilement s’en séparer.

C’est du vécu qui a été partagé, de sincères et profondes émotions dans le vrai et l’imaginaire aussi.

Pour toutes ces raisons, je crois donc que les peluches méritent amplement d’être célébrées et honorées aujourd’hui.

 

Marilou Savard

Tu m’aimes-tu ? Texte : Kim Boisvert

« Tu m’aimes-tu ? »

C

« Tu m’aimes-tu ? »

Ces mots-là, je les ai dits plus souvent qu’autrement. Je les ai lancés dans le vide en espérant que mon homme ou n’importe qui les attrape. Sauf le voisin, qui passe probablement la majorité de ses soirées à écouter du porno. Là, je ne voudrais pas de réponse. Ça va aller. Prends ton KY pis tes kleenex, j’vais prendre mon insécurité pis ma fierté et rentrer.

Roger, mon manupuncteur, aurait dit que c’est égoïste de décider des sentiments des autres. C’est ben vrai. Alors je valide, trop souvent.

Ces quelques lettres forment une question plutôt banale qui ne veut rien dire d’autre que : « Tu m’aimes-tu ? »

Parce que non, ce n’est pas la même question si on dit :

  • Est-ce que tu m’aimes (est-ce que je suis la seule ici à compléter par…  Est-ce que tu m’aimes encore… Céline Dion, non ? Ok.)

Ou

  • Tu m’aimes-TU ?

C’est complètement différent. Ça donne l’attention à l’autre, le questionne deux fois, avec une belle faute de syntaxe. Mais c’est simple. On veut juste savoir si à cette minute-là, on est aimée. Parce qu’à cette minute-là, on s’aime pas assez soi-même.

Ça prouve deux fois plus l’insistance et le besoin d’une réponse. « Tu m’aimes-tu », on demande ça pour se réconforter, parce que ça fait longtemps qu’on n’a pas entendu la réponse ou simplement pour se surprendre. Parce qu’au moment où on dit ces mots, parfois, on est certain du contraire. Quand on le demande, c’est un peu comme si on cherchait Edgard, le toutou en peluche qui sauve tout. C’est comme si on prenait un doudou très fort dans nos bras et que ce petit bout de polyester ou de fibre de bambou venait nous calmer.

« Tu m’aimes-tu », c’est un signe clair de manque de confiance en soi ou de besoin d’attention. C’est une demande banale qui cache un grand inconfort. Le simple : ben oui mon amour, nous remet dans un état un peu second : oh ! il a dit BEN oui, comme si c’était obligé, c’est peut-être pour cacher que non. J’tellement fille. Dites pas que vous n’avez jamais fait ça, je ne vous croirais pas. Mais souvent ce ben oui est accompagné d’un flattage de cuisse, d’un colleux ou d’un : viens donc ici avec un bec déposé sur le front. Ce dernier est mon préféré. Ben oui, viens donc ici, avec les bras ouverts, prêts à nous accueillir, moi pis mon incertitude momentanée.

« Tu m’aimes-tu » n’est pas tant quand on questionne notre couple que quand on se questionne soi-même. Si je m’aime assez ? Probablement pas. Sinon beaucoup de comportements malsains ne feraient plus partie de ma vie. J’ai donc besoin de l’entendre d’une bouche, souvent de celle qui a le plus d’importance, après moi-même et les deux mini moi. C’est triste de poser cette question, mais si on peut la demander, c’est qu’on n’est pas seul.

Kim Boisvert

Chère madame Catherine

Quand je suis tombée enceinte de ma fille, j’

Quand je suis tombée enceinte de ma fille, j’étais tellement excitée à l’idée de mettre au monde un petit humain. Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours rêvé d’être une maman. La grossesse s’est déroulée normalement et facilement. Un peu de nausées au premier trimestre et le reste était parfait. Oui j’étais stressée, j’avais fait une fausse couche affreuse avant ma grossesse, mais j’avais espoir que ce petit trésor s’accrocherait.

L’accouchement ne s’est pas déroulé exactement comme je l’avais espérée, j’ai dû subir une césarienne d’urgence et j’ai été endormie. Donc les 24 premières heures de vie de ma fille sont très floues dans ma mémoire. J’ai vécu un deuil de ne pas avoir été capable d’accoucher naturellement. En plus d’avoir été endormie, mon conjoint et moi avons manqué le premier pleure de notre fille. Ce fut traumatisant pour nous. Lorsqu’elle est revenue dans notre chambre après 24 heures à la pouponnière, j’ai réalisé que j’étais incapable de dormir sans qu’elle soit sur moi ou si mon conjoint n’était pas réveillé pour la surveiller. J’ai longtemps eu de la difficulté à dormir lorsqu’elle était bébé. Au moindre bruit, je me réveillais et vérifiais si elle respirait.

Je ne sais pas si c’est relié à l’accouchement où nos vies ont failli être chamboulées à jamais, car ma vie et celle de ma fille étaient en danger, mais je suis devenue hyper angoissée. Dès qu’elle était malade, et même encore aujourd’hui six ans et demi plus tard, je stresse à mort. Si quelque chose me semblait anormal, je m’inquiétais vraiment beaucoup. C’était malsain.

Quand elle a eu un mois et demi, nous avons trouvé une garderie formidable, mais nous devions payer pour sa place à partir de septembre à ses six mois. Nous avons conclu qu’elle débuterait à temps partiel, deux ou trois avant-midis par semaine et qu’on augmenterait graduellement. Heureusement que nous avons fait ça, parce que deux mois avant septembre, je faisais des crises de panique. À mon retour au travail un an plus tard, je pleurais tous les matins. La veille de mon retour, j’ai pleuré pendant des heures.

À chaque étape importante de sa vie, ma grossesse avec son frère lorsqu’elle avait 13 mois, à mon accouchement quand elle avait 21 mois, quand elle a commencé à se traîner, à marcher, j’imaginais toujours les pires scénarios. Évidemment, la rentrée scolaire de la maternelle en 2019 était pour moi une étape méga angoissante, mais j’ai réussi à le cacher à ma fille, car elle était la petite fille la plus heureuse et fière de la Terre. Elle parlait de l’école depuis qu’elle avait trois ans.

À la rencontre de sa professeure, j’étais stressée au max. J’avais l’impression que j’allais éclater en larmes à tout moment. Mon conjoint et moi étions en file pour entrer dans sa classe, j’avais si hâte de rencontrer son enseignante. Quand j’ai entendu la petite voix douce et calme de madame Catherine, ça m’a un peu rassurée. Puis, j’ai vu cette jeune femme remplie de joie, débordante d’énergie, stressée, mais heureuse. Quand je lui ai serré la main, une petite voix m’a dit : « Ça va bien aller avec elle ». Puis, je me suis assise au bureau de ma fille, j’ai commencé à éplucher les feuilles devant moi. J’ai lu une petite lettre de la professeure à ma fille ; tous les élèves avaient la même lettre. Nous devions la lui lire la veille de sa rentrée. Dans la lettre, on pouvait lire comment son enseignante avait préparé la classe et combien elle avait hâte de les rencontrer. Les larmes ont envahi mes yeux, mais j’ai réussi à les contenir. La rencontre n’avait même pas commencé encore et j’étais déjà prête à pleurer.

Madame Catherine s’est présentée et ce fut le coup de foudre. Plus la rencontre avançait, plus je me sentais rassurée et confiante. Ma petite fille serait bien encadrée par cette jeune enseignante passionnée. Elle nous a invités à venir passer des avant-midis avec elle et ses renards dans sa classe. Nous, les parents, mais aussi les grands-parents, marraine et parrain étions les bienvenues en tout temps à venir partager leur quotidien. Pas besoin de dire que j’y suis allée quelques fois. À chacune de mes visites, j’étais impressionnée de voir l’évolution des autres élèves, mais surtout de voir l’amour qui régnait entre les élèves et madame Catherine. Spontanément, un élève se levait et allait la serrer dans ses bras et lui dire un gros « Je t’aime ».

Ma fille nous parlait tout le temps de son enseignante et nous disait combien elle était gentille et qu’elle l’aimait beaucoup. Elle voulait et veut toujours être une « professeure comme madame Catherine ». Nous avions beaucoup de communication avec elle ; elle était très facile à rejoindre et toujours prête pour une nouvelle idée.

Quand la COVID-19 est arrivée, l’enseignante a envoyé un message à ses élèves pour expliquer la situation et qu’elle était très triste de ne plus les voir. Elle a rapidement commencé à faire des appels vidéos. Ma fille n’a jamais manqué un appel. Même chez le dentiste, elle tenait à y assister. Puis, les appels éducatifs sont arrivés. Elle était si heureuse de parler toutes les semaines avec sa madame Catherine. Durant la quarantaine, notre fille a recommencé à faire des crises de colère. Nous lui avons demandé ce qui pourrait l’aider à mieux gérer ses crises. Elle nous a parlé d’un personnage de l’école qui explique les émotions. J’ai contacté son enseignante ; elle nous a envoyé un fichier et elle a proposé de parler en privé avec notre fille pour mieux lui expliquer. Ça a beaucoup aidé notre princesse. Ses colères ont diminué énormément. Encore une fois, madame Catherine m’impressionnait avec sa disponibilité et son aide. Elle allait plus loin que son rôle d’enseignante. Puis, à la fin de l’année scolaire, elle est venue porter un cadeau et passer du temps avec chacun de ses élèves. Elle est restée environ deux heures à parler avec ma fille et mon fils.

Tout l’été, dès que ma fille réussissait quelque chose, elle disait : « Madame Catherine serait contente, tu peux lui écrire pour lui dire ? ». Nous avons communiqué avec elle durant l’été et chaque fois que je lisais la réponse de madame Catherine à ma fille, un sourire immense illuminait son visage. Cette jeune enseignante a réussi à se graver une place spéciale dans le cœur de ma fille. Grâce à elle, elle a encore plus confiance en elle. Elle a appris à être plus indépendante et à mieux gérer ses émotions.

En tant que maman, je n’aurais pas pu souhaiter une meilleure enseignante pour ma fille. Je suis extrêmement déçue qu’elle ne puisse pas enseigner à mon fils, car elle a eu sa permanence dans une autre école. Je suis heureuse pour elle, car je sais comment cela peut être difficile d’avoir une permanence en milieu scolaire. Mais la maman en moi se dit qu’elle aurait sûrement eu un impact aussi grand dans la vie de mon fils. Elle aura peut-être un impact sur sa vie, mais différemment. Je me réjouis de la connaître, d’encore lui parler et qu’elle fasse encore partie de nos vies même si une autre année scolaire a débuté. Elle est toujours présente pour ma fille et je suis si heureuse.

Merci madame Catherine de m’avoir appris à faire confiance à la vie et aux gens. Merci d’avoir calmé mes peurs et mes craintes. Vous avez un cœur immense rempli d’amour et de générosité. Chaque élève à qui vous allez enseigner sera un enfant privilégié. Merci d’être toujours là pour mon Éloïse. Merci d’être son modèle, son idole.

Je crois que j’aime madame Catherine autant que ma fille !

Bonne année scolaire aux nouveaux petits renards de madame Catherine de l’école Emmanuel-Chénard à Deux-Montagnes.

Cindy LB

Trop loin

Maman, j’aimerais tellement habiter plus près quand la vie t’en

Maman, j’aimerais tellement habiter plus près quand la vie t’envoie un coup dur. Je croyais que ce serait plus facile lorsque je rentrerais au Québec. Que les 650 km qui séparent le Saguenay de l’Outaouais seraient de la petite bière comparés à l’océan qui faisait barrage entre nous pendant deux ans. Mais que je sois sur un autre continent ou à la frontière de l’Ontario, c’est toujours aussi difficile. Tu m’annonces une mauvaise nouvelle et je voudrais te serrer dans mes bras… sauf que je dois me contenter d’un téléphone pour essayer de te réconforter et ça me déchire en dedans.

En plus, je sais que je possède le meilleur remède pour te remonter le moral. C’est peut-être toi qui m’as tricotée, mais je connais les aiguilles et la chaude laine de la tricoteuse! Je sais bien ce qui pourrait t’aider : tes deux petits-fils qui débordent de joie de vivre et savent nous faire oublier la souffrance le temps d’un éclat de rire. Mais je ne peux pas t’offrir ce précieux antidote aux idées noires présentement. Lui aussi, je l’ai apporté trop loin.

L’épreuve qui a frappé notre famille aujourd’hui, c’est que la vie de ta mère, ma grand-mère, s’est soudainement retrouvée menacée. Bouleversée, j’ai replongé dans le même sentiment d’impuissance qui m’avait dévastée il y a deux ans quand tu m’annonçais ta biopsie. Je m’en souviens encore comme si c’était hier…

 

Le téléphone avait sonné… Bruit insolite dans ma maison italienne. Habituellement, famille et amis nous contactaient par vidéo… On s’installait devant l’ordinateur, à heure convenue, pour retrouver nos êtres chers. Ce coup de fil surprise m’avait donc automatiquement rendue nerveuse.

Tu n’avais pas étiré le supplice inutilement et m’avais rapidement annoncé l’objet de ton appel. Suite à deux mammographies anormales, tu avais dû passer une biopsie. Tu attendais maintenant les résultats… Qu’on t’annonce si tu avais un cancer du sein ou non.

La première vague d’émotions fut si forte que je n’aurais pu prononcer un seul mot sans me mettre à pleurer. Heureusement pour moi, tu as tout de suite enchaîné avec le récit des deux dernières semaines. Tout s’était déroulé pendant mon voyage en France. Tu attendais mon retour à la maison pour ne pas gâcher mes vacances de Pâques (une vraie maman!). Mais tu savais que je serais en colère si tu me cachais plus longtemps l’attente insupportable que tu devais endurer. Ta vie avait viré boutte pour boutte en deux semaines.

Mon premier réflexe était de vouloir être près de toi. Foutu téléphone! Il y a des choses déjà tellement difficiles à dire, tu ne devrais pas avoir à les répéter. « Excuse-moi, la ligne a coupé. Tu as dit que tu croyais que c’était grave ou que ce n’était pas grave? » Et maintenant, c’était à mon tour de parler. Mais la ligne était tellement mauvaise que tu n’entendais rien de ce que je disais.

Je peux t’imaginer, dans ton salon, fixant un banc de neige gris par la fenêtre… Tu viens d’annoncer à ta fille que le cancer est revenu dans ta vie et tu n’as même pas bien compris ce qu’elle t’a répondu. J’aurais voulu que tu sentes qu’on était avec toi. Qu’on te soutiendrait autant que la première fois que ces maudites cellules atypiques étaient apparues. Du temps où on habitait dans la même ville et qu’on pouvait remplir ton congélateur de bons petits plats avant l’opération. Qu’on pouvait t’organiser un Noël de rêve pour t’entourer d’amour et te faire sourire.

Ce qui avait été un soulagement la première fois (réaliser qu’on pouvait aider par notre simple présence) était maintenant ma plus grande source d’abattement. Je devais faire le deuil de pouvoir offrir un câlin à ma mère au moment où elle en avait le plus besoin. Le soleil éblouissant de la côte méditerranéenne m’agressait. La grisaille se serait mieux accordée à mes états d’âme.

Quand les kilomètres nous séparent de nos proches et nous empêchent de traverser une épreuve ensemble, le poids de cette épreuve est cent fois plus lourd. Comment faire quand des gens si près de notre cœur vivent si loin de nous?

Pour vous laisser sur une note plus positive, je veux quand même préciser que les résultats de la biopsie, reçus quelques semaines plus tard, nous annonçaient une bonne nouvelle : pas de cancer. Ça ne change pas grand-chose à la distance entre une mère et sa fille, mais ça fait toute la différence du monde quand tu as peur de perdre ta maman.

Elizabeth Gobeil Tremblay

 

La laisser partir

Dès que mes yeux se sont posés sur elle, je savais que ce serait l

Dès que mes yeux se sont posés sur elle, je savais que ce serait le pire jour de notre histoire. Je le redoutais tant, ce moment. Durant toutes ces années, j’évitais d’y penser, profitant d’elle et espérant que ce jour n’arrive jamais.

Neuf années à être aux premières loges de nos grands jours : la maison, le mariage, les projets et les bébés. À assister, aussi, à nos pires jours. J’ai perdu notre premier bébé en pleurant, collée contre elle. Elle était une source d’amour et de réconfort incroyable.

Puis la vie étant ce qu’elle est, personne n’échappe au temps, elle y compris. Dans sa dernière année, il était évident que le pire jour de notre histoire était à nos portes. Un soir, à la suite d’une discussion, nous avons dû prendre LA décision. Égoïstement, nous aurions voulu n’avoir jamais à la prendre. Cependant, cette décision demeurait pour elle la meilleure. Parfois, il faut savoir aimer assez pour laisser partir.

Après avoir pleuré toute une nuit, après avoir annulé notre journée, nous l’avons emmenée à la fin de notre histoire. C’est avec un mélange de mal de cœur, d’engourdissement général et d’un chagrin énorme que j’hésitais à être présente lorsqu’elle allait s’endormir. Puis je me suis souvenu, je me suis souvenu combien elle a toujours été ma source de réconfort et que je me devais d’être la sienne, jusqu’au bout. C’est ça, la famille, après tout.

C’est en la flattant, en lui chuchotant à l’oreille combien elle a été un bon chien, combien elle a été aimée, combien elle a été importante que Clémentine s’est endormie, dans la même position qu’elle avait l’habitude de le faire depuis qu’elle était bébé. Elle avait l’air bien et sereine. Tout le contraire de moi. J’étais dans un mélange d’hystérie et de suffocation. On venait de m’enlever une grosse partie de notre histoire.

Nous sommes restés auprès d’elle puisque je savais que plus jamais je ne pourrais sentir son poil sous mes doigts, sentir son odeur, sentir son gros museau chaud contre ma joue. J’aurais tellement voulu repartir avec elle, mais au lieu de ça, je suis repartie avec le cœur vide, seulement avec son collier en main.

La douleur de son départ était si vive, le vide qu’elle a laissé est immense. La source de réconfort qui s’occupait de moi jadis est partie pour un autre monde. Je souhaite que dans ce monde, on puisse se retrouver.

Elle n’était pas qu’un chien, elle était une membre à part entière de la famille.

Il y a bientôt un an, je lui murmurais à l’oreille, avant qu’elle ne s’endorme éternellement :

« Merci pour la belle aventure, ma nounou ».

Marilyne Lepage

Si tu pouvais parler à ton TOI quand tu avais 16 ans, que lui dirais-tu?

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Avoir 16 ans…


Te souviens-tu comment tu te sentais? Tu avais des boutons plein la face, les cheveux gras, de trop grosses fesses, un trop long cou, une haine sans limites envers tes parents, ton ciel était souvent sombre, tu manquais cruellement de confiance et tu te tenais tout bancal…

Tu avais tant de rêves inaccessibles, trop de passion pour trop de choses, tu aimais si fort et tu n’avais aucune idée de ce que tu voulais faire plus tard…

Je regarde mes ados évoluer et je me demande comment ils se sentent. Que puis‑je leur dire pour les aider? Qu’est‑ce qu’ils ont besoin d’entendre et qu’est‑ce qu’ils ne veulent pas entendre?

Si toi, maintenant, avec ton vécu et ton expérience, tu pouvais remonter le temps et aller dire un truc à ton TOI quand tu avais 16 ans… que lui dirais-tu?

 

Gwendoline Duchaine

 

 

La maudite suce

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Depuis mon entrée dans le monde de la parentalité, j’ai pu, comme plusieurs d’entre vous, constater que certains sujets causent bien des émois. Allaitement, co‑dodo, 5‑10‑15 : salut les blogues de mamans et les nombreux commentaires enflammés !

Par contre, rien comme la suce n’a fait autant réagir les inconnus croisés un peu partout et n’a attiré de commentaires désobligeants. J’insiste ici sur le terme « désobligeant ». Certains font des commentaires et donnent des conseils en étant bien intentionnés. Bien que ça puisse être lourd parfois, je ne mettrais pas ces gens dans le même panier que ceux qui se permettent le petit ton hautain, comme s’ils savaient tellement mieux que nous comment éduquer nos enfants.

« Ah! Tu as encore une suce toi? », dégoulinant de dédain.

« Une suce? Je ne vois pas ton beau visage! », tout en se permettant de la lui retirer!

De quoi je me mêle, illustre inconnu qui ose toucher mon enfant sans mon consentement?

J’ouvre une parenthèse personnelle ici : comme pour plusieurs aspects de la grossesse, de l’accouchement et de la maternité, j’ai mes idéaux, mais je reste ouverte à m’ajuster à la réalité. On aurait aimé ne pas donner de suce à notre bébé, mais la vraie vie nous a fait revoir nos plans. À sa naissance, notre fils avait le poignet droit (ou le gauche… fichue mémoire de maman!) bleu marin à force de l’avoir tété dans mon ventre. En 38 heures à l’hôpital, il a eu les doigts ou le poignet dans la bouche sans arrêt quand je n’étais pas en train de l’allaiter. Nous avons discuté, chéri et moi, et avons fait le choix de lui donner une suce. Nous considérons qu’il est plus facile de faire disparaître ce fameux objet du diable que de faire disparaître ses doigts. Choix tout à fait assumé, soit dit en passant.

La suce est donc devenue l’objet de réconfort numéro un de notre fils. Nous avons bien tenté le chandail avec l’odeur de maman dans son lit, les couvertures, peluches et autres doudous. Rien à faire. Quand il est triste ou anxieux, c’est la suce qui le réconforte. Il allait même jusqu’à en avoir une dans la bouche et les autres (celles qui traînent dans le lit la nuit pour nous éviter de nous lever pour lui redonner) dans les mains quand il pleurait. Malgré la grande valeur sentimentale de son objet de réconfort buccal (il fallait bien trouver un autre nom, il reconnaît très bien le mot « suce »!), on trouve qu’il évolue bien. À dix‑huit mois, la suce est utilisée la nuit et dans la voiture seulement. Il y a encore quelques exceptions quand il est très fatigué ou très fâché, mais ces moments s’espacent doucement. Nous, on le trouve ben bon, notre grand bébé d’amour!

Fin de ma parenthèse.

Est-ce que ça justifie les jugements de ceux que je croise? Absolument pas. C’est simplement pour illustrer le fait que derrière une simple suce, il y a un petit être humain et ses parents qui font les choix qui leur semblent les plus appropriés pour leur famille.

Je n’entends plus de commentaires du genre, car comme mentionné plus haut, il n’utilise plus vraiment sa suce le jour.

Par contre, il y a quelques mois, choquée par une de ces situations, j’ai annoncé à chéri que le prochain qui me disait, en passant par mon bébé, quelque chose comme : « Ah! Quand vas-tu arrêter d’avoir une suce, toi? », je lui répondrais : « La journée où vous aurez du savoir-vivre et où vous vous mêlerez de vos affaires. »

J’étais sérieuse. Je suis presque déçue de ne pas en avoir eu l’occasion.

Je garde ma réplique pour bébé 2, si jamais c’est un autre grand téteux!

 

Jessica Archambault

 

 

Les amis

Les amis. Ils sont précieux. Certains sont pour la vie, d’autres

Les amis. Ils sont précieux. Certains sont pour la vie, d’autres sont seulement de passage. Certains sont retrouvés et d’autres sont perdus. Certains sont proches et d’autres sont si loin. Ils sont mon oxygène, ma force, ma béquille, ma joie de vivre. Ils sont là. Toujours là.

Dans les pires moments de mon existence, je peux compter sur eux. Ils me ramassent, recollent les morceaux de mon âme dévastée et me réapprennent à marcher.

Ils ne me jugent pas, ne parlent pas dans mon dos, ne me salissent pas, ne m’attaquent pas, ne me fusillent pas du regard au détour d’une rue. Quoi que je fasse, ils acceptent, ils aident, ils supportent, ils soutiennent. Ils me prennent comme je suis. Avec eux, je peux être moi, sans maquillage, sans chichi et je suis libre de dire ce que je pense.

Je peux débarquer n’importe quand, les yeux rougis, le regard perdu : leur porte sera ouverte et leurs bras réconfortants. Souvent, je n’ai pas besoin de parler. Ils savent. Nos regards suffisent à nous comprendre.

Ils sont tous différents, mais ils ont ce point commun : ils font partie de ceux qui partagent mes passions, ma folie, mes angoisses, mes réussites, mes secrets.

Toute ma vie, j’ai été entourée, très entourée, d’amis si précieux. Parfois, je me suis trompée, bien sûr… J’ai donné mon amitié à des personnes malsaines qui n’ont pas hésité à me rouler dans la boue. La méchanceté n’a pas de limites chez l’humain. Une peine d’amitié est une véritable peine d’amour. Mais on en ressort plus fort, moins idiot, un peu moins généreux aussi.

Les amis me font oublier cette méchanceté et me montrent chaque jour que la race humaine est belle. Ils me donnent de l’espoir. Oh! Que oui, j’ai toujours été choyée et entourée d’amis! Et je crois au plus profond de moi que, sans les autres, on n’est rien.

Merci à tous les amis qui ont croisé, qui croisent ou qui croiseront ma route. Chacun de vous a une place unique dans mon cœur.

Gwendoline Duchaine

 

Recette réconfortante: Soupe aux légumes

Avec les nuits qui se refroidissent et le soleil qui nous quitte un

Avec les nuits qui se refroidissent et le soleil qui nous quitte un peu plus tôt chaque soir, ma saison préférée arrive à grands pas! Pour moi, l’automne rime avec petits plats réconfortants et grosse doudou autour de soi. J’ai donc décidé de partager avec vous une soupe ultra rapide et réconfortante pour les jours plus froids.


Soupe aux légumes

(Donne environ 4 portions)

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Ingrédients

900 ml de bouillon de poulet
½ tasse de riz brun à grain long
796 ml de tomates en dés, égouttées
1 c. à thé de gingembre frais pelé et haché finement
1 c. à thé de jus de lime
1 gousse d’ail haché finement
1 tasse de légumes mélangés congelés (style macédoine)
Sel et poivre au goût

Préparation

Dans une casserole, mélanger tous les ingrédients et amener à ébullition.
Baisser le feu à moyen-doux et faire mijoter 20 minutes.

Si vous êtes du type riz ‘’al dente’’ le temps de cuisson est de 20 minutes. Si vous êtes plus du type riz bien cuit ou riz mou vous pouvez continuer la cuisson 10 minutes de plus.

* Vous voulez ajouter un peu de protéine ? Vous pouvez toujours ajouter un restant de poitrine de poulet ou vous pouvez mettre une poignée d’edamames congelés.

« Nesel Pack » un sac à dos pour aider les enfants autistes

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fondateurs

Dans le cadre de leur cours d’entrepreneuriat, un groupe de six étudiants de l’Université du Minnesota ont eu l’idée de développer le « Nesel Pack », un sac à dos réconfort pour les enfants atteints d’autisme. Ils ont mis leur invention sur « Kickstarter » le 19 mars dernier et ils ont déjà amassé près de 18 500$. À chaque tranche de 100$, ils font le don d’un sac à un enfant qui en a besoin.

Les particularités de ce sac sont :

  • Il y a plusieurs attaches afin d’y accrocher des outils sensoriels.
  • Il y a une pochette à l’avant pour y glisser une carte d’identification.
  • Les courroies à l’avant sont placées de façon à entourer la poitrine de l’enfant et reproduire l’effet d’une veste lestée ou de compression. Ces types de vestes sont particulièrement employées auprès d’enfants ayant un trouble envahissant du développement, car selon certaines approches thérapeutiques, leur usage est censé produire un effet calmant et abaisser l’anxiété.
  • De plus, il y a une pochette dans laquelle il est possible d’insérer du poids supplémentaire afin d’adapter le sac à l’âge et à la grandeur de l’enfant.
    sac

Le sac se vend environ 115$ US. Les créateurs sont conscients que ce n’est pas donné. Par contre, lorsqu’ils auront amassé une plus grande somme, ils veulent trouver de nouveaux manufacturiers et baisser leurs couts de production et ainsi vendre le sac moins cher au public.

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En ce moment, 75 enfants présentant des troubles du spectre autistique font présentement l’essai de ce sac à dos. À ce jour, aucune recherche scientifique n’a encore été menée. Les médecins sont donc très prudents quant à l’efficacité du produit. Par contre, plusieurs parents et enfants qui ont testé le produit le qualifient de très efficace pour réconforter ceux qui le portent. Il reste donc à voir comment le produit évoluera et si des études finissent par confirmer l’efficacité de celui-ci.

 

Un texte qui fait du bien…

J’ai eu une idée un peu folle: écrire un texte qui fait du bien. Il est rare que j’utilise la

J’ai eu une idée un peu folle: écrire un texte qui fait du bien. Il est rare que j’utilise la 2e personne du singulier dans mes articles, mais aujourd’hui c’est bel et bien à TOI que je m’adresse. J’avais envie de t’écrire un texte qui ferait l’effet d’une bonne soupe chaude réconfortante.

Quoi! T’aime pas la soupe? J’avoue que tu me prends de court. Je trouvais ça vraiment chouette de t’apporter une petite dose de bonheur en ce début de semaine. Avec le brouhaha de la rentrée scolaire, on dirait que le monde vire fou et ça, t’as pas besoin d’avoir des enfants pour le vivre.

Donc, je disais que j’avais envie de t’écrire des mots qui te feraient l’effet d’une petite doudou enveloppante parce que je pense que tu le mérites. Oh que oui! Toi, la superwoman qui essaie de te faire croire que tu es une pieuvre à 2 bras seulement. Toi, qui oublie un rendez-vous même si t’as mis 3 alarmes pour ne pas oublier. Toi, qui arrive à faire un souper 5 services un mardi soir. Toi, qui cherche du temps en couple ou désespérément l’âme soeur. Toi, qui prend le temps d’aller au gym pour rester en santé… Oui toi!

Tu comprendras que ce ne sont que des exemples. Ta vie est surchargée et t’as beau vouloir prendre le temps, t’as l’impression qu’il en manque toujours pour tout et pour toi.

Tu sais quoi, t’es normale!

J’ai le goût de te dire que je suis en plein là-dedans moi aussi. Tout ce que je t’écris via ce blogue, c’est ce que je vis. Ce sont mes trucs pour rester équilibrée que je te partage. Mais je ne suis pas parfaite. Il arrive que, malgré toute ma bonne volonté, ça dérape au point où j’ai l’impression que la vie me mène plus que je ne la gère. J’appelle ces moments-là des tourbillons.

Et, sais-tu quand ils arrivent ces tourbillons? C’est quand j’oublie de prendre soin de moi en premier. Oui moi! Quand, je joue à la superwoman qui pense qu’elle est une pieuvre avec ses 2 bras seulement. Quand je saute un rendez-vous malgré 3 alarmes. Quand j’échoue lamentablement à préparer ne serait-ce qu’un souper un mardi soir et que ça fini en pizza. Quand je croise mon homme plus que je ne passe du temps avec lui. Quand mon entraînement prend le bord…

Je voulais écrire un texte pour te faire du bien. Un câlin de mots de tu pourrais garder contre ton coeur. J’ai utilisé la 2e personne du singulier pour que ce soit plus intime. Je pensais vraiment m’adresser à toi, mais je réalise que ce texte parle de moi. Les mots m’ont permis de m’arrêter et de constater que ma tête et mon coeur n’étaient pas alignés vers mon bonheur.

J’ai finalement écris un texte pour me faire du bien. Ce câlin de mots que je me suis fait, je te l’offre en espérant que tu prennes aussi le temps de t’en faire un aujourd’hui parce que je pense que tu le mérites. Oh que oui!

 

 

Crédit photo : misscigogne.overblog.com