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Les anges gardiens de nos anges gardiens

On parle souvent des anges gardiens, ceux qui font en sorte que les

On parle souvent des anges gardiens, ceux qui font en sorte que les malades sont accompagnés.

Les infirmières, les médecins, les ambulanciers.

N’oublions pas les travailleurs des services d’urgence, pompiers et policiers. Grâce à vous, nous sommes en sécurité.

On parle aussi souvent de ceux qui travaillent dans les services essentiels et qui nous permettent de continuer d’avoir un semblant de vie normale. Bravo à vous tous qui travaillez dans les épiceries, pharmacies, quincailleries, etc. !

On parle de ceux qui effacent toutes traces de ce virus mortel… les gens du service de nettoyage. Parce que vous aussi, vous êtes importants.

Mais qui parle de nos éducatrices et de nos éducateurs qui passent leurs journées avec les enfants des gens qui, eux, travaillent dans les services essentiels ?

Aujourd’hui, j’ai envie de vous lever mon chapeau. J’ai envie de vous dire BRAVO.

Personnellement, j’ai la chance d’avoir mes enfants avec moi à la maison puisque notre travail à mon conjoint et moi n’est pas jugé essentiel.

J’ai parfois l’impression qu’on vous oublie.

La vérité, c’est que je serais incapable de faire votre travail.

Chaque jour de la semaine, vous allez travailler en sachant que vous serez en contact direct avec des enfants dont les parents risquent chaque jour de contracter le coronavirus. C’est pas rien, là ! Vous êtes entourés de jeunes enfants dont les parents travaillent dans les hôpitaux, les pharmacies, les épiceries, etc.

Pensons‑y un instant. On remercie constamment ces gens qui risquent d’avoir la COVID-19 chaque jour, mais vous aussi, vous êtes en contact direct avec des dizaines d’enfants qui ont un point commun : un ou deux parents qui sont à risque élevé d’attraper ce foutu virus.

Bravo parce que vous aussi, vous risquez chaque jour de tomber malades. Vous êtes les anges gardiens de ces enfants et de ces parents qui sont dans des domaines de services essentiels.

Sans vous, je vous confirme que les choses seraient encore plus difficiles.

C’est grâce à vous que des parents peuvent aller travailler avec la tête et le cœur en paix en sachant que leurs enfants sont bien et heureux malgré leur stress pour leur propre santé.

J’ai appris qu’à partir du lundi 6 avril 2020, vous devrez non seulement vous occuper des enfants d’âge préscolaire, mais aussi des enfants d’âge scolaire (jusqu’à 12 ans).

C’est donc dire que vous serez encore plus en contact direct avec des enfants qui risquent d’être infectés. Et vous le ferez, avec un sourire fatigué, avec la peur de tomber malades et de ramener ça chez vous… mais vous le ferez.

C’est sans gants et sans masque que vous cajolerez ces enfants qui s’ennuient de leurs parents qui travaillent fort.

C’est aussi sans gants et sans masque que vous moucherez les petits nez qui coulent. Parce que la distanciation, c’est bien beau d’en parler, mais c’est difficile quand on travaille avec de petits êtres qui ne demandent qu’à jouer et être aimés.

À vous tous et à vous toutes dans les services de garde d’urgence, MERCI !

 

Parce qu’on ne vous le dit pas assez !

On est en plein cœur de la tempête. Les pires jours restent à ven

On est en plein cœur de la tempête. Les pires jours restent à venir et nous ne savons vraiment pas quand tout ça va se terminer. Plus les jours avancent et plus le nombre de cas grandit. Ça nous angoisse tous. Chaque jour, nous sommes tous rivés sur nos téléviseurs à 13 heures pour écouter notre premier ministre nous peindre le portrait des dernières 24 heures. M. Legault le dit régulièrement, mais aujourd’hui, c’est à notre tour de vous le dire.

MERCI, MERCI, MERCI ! Merci à tous ceux qui sont là pour veiller sur nous, pour nous protéger, pour nous nourrir et nous ravitailler, pour s’occuper des enfants de nos travailleurs des services essentiels. Merci à vous travailleurs de la santé qui risquez vos vies chaque jour pour vous occuper de nos malades. Vous qui voyez la bibitte nous attaquer de très près. Vous qui voyez l’ampleur de la situation. Sur les réseaux sociaux, je vois plein de statuts de médecins et d’infirmières à bout de souffle, qui donnent tous le meilleur d’eux-mêmes pour vaincre ce danger qui nous guette et qui se propage à une vitesse fulgurante.

Merci à vous qui travaillez dans les épiceries, pharmacies, SAQ, restos, stations-services et dépanneurs et qui devez composer avec le mauvais côté humain du « Ouin, mais moé, j’ai le dwa ! ». Se chicaner avec les gens pour qu’ils respectent la quantité limitée des denrées qu’ils veulent se procurer. Devoir expliquer aux gens que les paiements ne se font que par carte contact et non en comptant. Qui voient des gens se lécher les doigts pour sortir un billet de leur porte-monnaie et qui doivent encore et encore expliquer. J’ai même vu sur les réseaux sociaux un monsieur qui a craché sur ses billets avant de les donner à la caissière. Quand on vous dit dans les épiceries de ne pas trop manipuler les emballages, les fruits et légumes, ce n’est pas pour vous faire la leçon, mais pour vous PROTÉGER. Ce virus se transmet à une vitesse folle et survit pendant des heures et des jours sur les emballages et surfaces.

Et que dire de nos camionneurs ! Merci à nos camionneurs qui en voient eux aussi de toutes les couleurs. Saviez-vous qu’il y a des autopatrouilles à chaque sortie d’autoroute sur les grands axes en ce moment pour s’assurer qu’aucun de nos camions ne subit des attaques ? Ben oui, on en est rendus là ! C’est tellement rendu pathétique.

À vous, policiers, pompiers, ambulanciers, répartiteurs des services d’urgence. Vous qui intervenez en première ligne. Vous qui devez aller expliquer aux gens que les rassemblements sont interdits, qu’il faut se plier aux lois. Vous qui devez manipuler les gens atteints, les gens malades sans savoir quel mal les a atteints. Vous qui voyez le pire chez l’humain. MERCI, MERCI, MERCI.

À vous éducateurs, éducatrices qui prennent soin des petits loups qui ne comprennent pas que papa et maman doivent aller travailler, qu’ils reviennent épuisés, fatigués, irrités alors que la majeure partie de la population est confinée à la maison. Vous qui devez occuper ces petits loups qui vivent avec l’angoisse des parents de ramener cette bibitte à la maison. Qui voient maman ou papa pleurer tellement ils sont épuisés.

Alors à vous tous qui devez sortir tous les jours pour vous occuper du bien de notre société, à vous tous qui voyez et qui entendez ces gens se plaindre qu’ils doivent rester confinés dans la sécurité et le confort de leur foyer alors que vous-mêmes préféreriez probablement faire la même chose avec votre famille, nous vous disons tous un GROS MERCI !

Je ne sors pas beaucoup de chez moi, je vais faire les emplettes nécessaires pour ma famille, mais à chaque sortie, je n’oublie surtout pas de remercier chaque travailleur que je croise sur mon chemin et de lui offrir le plus beau des cadeaux, UN SOURIRE ! N’oubliez pas que s’il ne reste plus votre sorte de pain ou de lait à l’épicerie, ce n’est pas de la faute de la caissière. Si elle vous dit que c’est une caisse de bouteilles d’eau par personne, ce n’est pas de la faute de la caissière ; s’il ne reste plus votre sorte de vin favori à la SAQ, ce n’est pas la faute de la personne à la caisse. Au lieu de sortir votre mauvais caractère, sortez votre plus beau sourire et dites-leur MERCI, car eux aussi préféreraient sûrement rester en sécurité avec leur famille.

En travaillant en société, on va s’en sortir sans sortir… ÇA VA BIEN ALLER ! 🌈

Annie Corriveau

 

Merci, encore !

Quand l’Action de grâce est arrivée au Québec cette année, je

Quand l’Action de grâce est arrivée au Québec cette année, je n’avais pas le goût de fêter. Dans ma famille, cette journée n’a jamais été une tradition… traditionnelle. Pas de dinde qui prend 24 heures à dégeler, pas de repas de parenté dont on ressort avec une bedaine de père Noël tellement on a mangé… La fin de semaine de l’Action de grâce américaine a suivi. La fameuse Thanksgiving U.S.  Et là, je me suis dit quil y avait tout de mêle quelque chose à retenir de ces fêtes, au-delà du côté commercial et de la pression de pondre l’assiette instagrammable la plus impressionnante.

J’ai donc décidé de transmettre l’essence de ces jours fériés à mes enfants, et de créer notre propre rituel. Qu’on applique toute lannée.

Jai proposé à mes enfants de partager un merci par personne pendant le souper. C’est à la mode, la gratitude, et ça fait du bien à l’âme !

Moi-même, j’écris presque chaque jour trois gratitudes dans un cahier que je réserve pour cette activité. Chaque jour, trois mercis que j’envoie dans l’univers, et qui ne doivent jamais se répéter. Au début, c’est facile ! Merci à ma famille, à mes amis ; merci pour mon travail, pour l’air que je respire ; merci pour la santé, pour les câlins de mes enfants…

Après un bout, ça prend un peu plus d’imagination et de réflexion. Merci d’avoir des fenêtres dans ma maison pour faire entrer la lumière. Merci à la caissière à l’épicerie pour son sourire quand j’avais besoin d’un petit remontant. Merci à moi-même d’avoir osé prendre des décisions courageuses. Merci à mes chaussures qui me tiennent au chaud…

Disons que trois gratitudes par enfant, multipliées par quatre, plus moi… on ne s’en sortirait pas ! Alors j’ai proposé une gratitude par personne. Et ils ont embarqué !

Résultat ? Les enfants réclament le temps des gratitudes dès 7 h le matin ! Plusieurs fois par jour ! Lèvent la main à l’heure des repas : « Maman ! C’est mon tour ! J’ai un huitième merci ! » Et dire que parfois, on a l’impression que les enfants ne seront reconnaissants que quand ils seront parents à leur tour.

On a droit à des mercis très touchants (Merci de nous avoir donné la vie, on est choyés d’être nés dans notre famille ! Merci d’avoir pris soin de mon petit frère quand il était malade, ça nous a tous réconfortés…) On en entend aussi de toutes les couleurs : merci aux zombies de ne pas m’avoir dévorée aujourd’hui, ça me permet de rester en vie et de manger des macaronis ! Merci parce que. Pas plus compliqué que ça. Merci à mon ami d’avoir invité mes amis pour que je puisse jouer avec mes amis. Merci de nous encourager à dire nos mercis !

Des fois, ils choisissent la facilité : merci maman pour le bon repas ! Mais déjà, je trouve ça beau qu’ils prennent conscience de l’effort qu’il y a derrière leurs assiettes remplies de couleurs et de vitamines. Ça les encourage même à m’aider à préparer les repas et à laver la vaisselle, parce que tout à coup, ils se rendent compte que ça ne se fait pas tout seul ! Et moi, ça me donne le goût de leur dire merci. Merci de m’aider ! Merci de dire merci !

Ça vous tente, comme tradition ? Ça ne coûte rien, ça tient les petites bouches occupées à l’heure du souper (lire : ça limite les chicanes !) et en plus, les mercis, ça fait des petits ! Alors je vous invite à ajouter le mot « encore » à vos remerciements. Merci, encore : vous inviterez ainsi encore plus de beau et de bon dans votre existence!

 

Nathalie Courcy

 

L’Action de grâce

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Nous sommes le jour de l’Action de grâce, c’est surtout journée fériée au travail pour la majorité des gens au Québec. À la maison, c’est une journée d’automne de repos… Le temps est maussade, les couleurs sont bien présentes, mais je sens qu’on commence à ressentir le manque de soleil et son énergie. Nous sommes en mode cocooning. Un peu de ménage, un peu de cuisine et beaucoup de relaxation seront les projets de la journée. Il ne faut pas se sentir coupable, beaucoup de boulot sur la liste des « Faut qu’on » a été accompli par ma blonde au cours de la fin de semaine.

Je dis « par ma blonde » parce que c’est pas mal sa réalité depuis le début septembre : elle fait toutes les tâches seule. Pas parce que j’ai décidé de faire la grève des tâches de la maison, mais parce que je suis en convalescence à cause d’un virus qui s’est attaqué à mon foie. Une bête malchance dont on ne connaît pas la cause, que les conséquences.

Je me suis retrouvé hospitalisé pendant treize jours suite à des maux de ventre très intenses qui ont débuté pendant nos seules vacances de couple de l’été, au début du mois de septembre. Des douleurs si fortes que mon corps ne faisait que se défendre, gérer la douleur et me forçait à dormir. Quatre jours dans un chalet qui auguraient mal pour nos petites vacances dans la région de Québec. Pendant ce court séjour, j’ai consulté deux fois à la clinique et à l’urgence de la région pour tenter d’apaiser mes douleurs. Rien à faire…

De retour chez moi, je me suis rendu à l’urgence de mon hôpital (où je suis suivi régulièrement et où j’ai subi ma greffe rénale en 2014) et j’ai été pris en charge très rapidement. Après des prises de sang, tests, examens, c’est là que tout a déboulé. Je devais être là pour une nuit ou deux, j’en ai passé douze.

J’étais suivi par différents types de médecins spécialistes et ils m’ont diagnostiqué une hépatite de type CMV au foie. Puisque je suis un adulte immunosupprimé (pour réduire les risques reliés à un rejet du greffon rénal), ce virus s’est attaqué de façon virulente à mon système.

Par contre, vous devez savoir qu’un adulte en bonne santé aurait combattu ça assez aisément avec un peu de fièvre en quelques jours. Pour moi, ce fut un long séjour à l’hôpital, une grande perte d’énergie et de poids, un traitement antiviral quotidien à prendre pour trois mois et qui coûte une fortune, mais surtout la chance de réaliser à quel point je suis un privilégié malgré cette malchance.

Et je désire profiter de cette journée pour rendre grâce à la vie. Je suis un enfant de l’Église catholique, mais jamais cette journée n’a servi chez nous à souligner son sens réel. Autant enfant à la maison avec mes parents que maintenant comme adulte avec ma propre famille.

Aujourd’hui, lors de ma petite marche quotidienne pour retrouver la forme, j’ai réalisé à quel point je suis chanceux. Et je pense qu’il est essentiel dans la vie de prendre le recul nécessaire pour le réaliser, l’apprécier et le reconnaître. À vrai dire, je suis un privilégié!

C’est sûr que passer treize jours à l’hôpital, ce n’est pas agréable, c’est long, c’est inconfortable, c’est inquiétant, c’est déstabilisant, on se sent vulnérable, mais c’est quand même une immense chance d’être pris en charge et soigné par les meilleurs médecins spécialistes du Québec. Pour moi et ma santé, ils se sont questionnés, ils ont analysé mon cas dans tous ses plus fins détails, ils m’ont se sont occupés de moi et ils ont trouvé des solutions pour que je retrouve la santé. Si vous vous arrêtez à ça, c’est merveilleux, et avouez que c’est une grande chance!

Ensuite, vingt‑quatre heures par jour, le personnel infirmier veillait sur moi pour s’assurer que j’aillais bien. Tous ces êtres humains, il ne faut jamais l’oublier, font de leur mieux dans un environnement pas toujours évident. J’en suis aussi très reconnaissant. Est-ce que je crie haut et fort que notre système de santé est parfait? Non, mais par contre, je vous assure qu’une fois pris en charge, ce sont des gens exceptionnels et dévoués qui le composent. Merci!

Et je vous ai dit que ma blonde en avait pris beaucoup sur ses épaules depuis cet épisode… eh bien, sachez que je suis tellement chanceux! Jamais elle ne m’a démontré qu’elle trouvait ça difficile et lourd de me voir comme ça dans un lit d’hôpital. Avec sa fougue habituelle, sa force et sa bonne humeur, elle était là, fidèle au poste pour sa visite quasi quotidienne, en plus de veiller sur les enfants et toutes les autres responsabilités familiales. C’est sûr qu’elle a trouvé ça dur, mais elle s’est dressée tel un mur devant le virus et a tout fait pour me procurer un climat et un environnement propice au repos et à la guérison. Merci!

Un autre constat malheureux, c’est qu’en fréquentant les hôpitaux, on réalise à quel point il y a des gens qui souffrent. Bien sûr, je pourrais m’arrêter seulement à ce que j’ai vécu, mes propres maux, ma propre souffrance et mon petit malheur. Mais à mon avis, il faut s’ouvrir aux autres et comprendre la souffrance qu’ils vivent. Chaque situation est unique, chaque maladie est différente, mais j’ai malgré tout, passé toute la durée de mon séjour à reconnaître que j’étais chanceux.

« Quand on se compare, on se console », disait le dicton. Je suis encore jeune, j’ai de bonnes habitudes de vie, j’ai la chance d’être actif, j’ai de bonnes ressources, et ce, à tous les niveaux et je savais que d’ici peu, cette histoire serait derrière moi. Pourquoi je le savais? Parce que j’ai le moral et l’attitude et ça, je le dois à mes parents, à ma famille qui est composée d’êtres humains exceptionnels et forts. Chez nous, nous sommes condamnés à être positifs, nous ne sommes pas capables de faire autrement. Merci!

Que dire de mes parents? Eux, ils ont compris le dicton « Parents pour la vie ». Ma mère dit qu’elle irait à la guerre pour moi. Eh bien, encore une fois, elle me l’a démontré. Elle est arrivée à mes côtés très rapidement, elle a fait plusieurs allers-retours pour être là, pour aider à la maison, pour permettre à ma blonde d’être près de moi. Tout ça sans jamais vraiment penser à elle. J’avais besoin, elle était là! Merci!

Donc, faites en sorte que cette journée fériée devienne une des plus importantes du calendrier. Non pas parce que ça fait du bien d’avoir un lundi de congé en octobre, mais simplement pour faire l’effort de reconnaître ce qui est source de bonheur et de positif autour de vous. Une journée dans l’année pour rendre grâce!

 

Marc-Antoine Lavallée

 

 

La p’tite tape dans le dos

Peu importe ton métier, les encouragements, ils sont toujours bienv

Peu importe ton métier, les encouragements, ils sont toujours bienvenus.

Dans un monde où tout va si vite, tout le temps, que quelqu’un reconnaisse ton dévouement, ça ne s’achète pas.

Les bons mots, la p’tite tape dans le dos, ça donne le goût de continuer.

Il peut s’agir d’un geste de bonté, d’un collègue qui t’offre son soutien, d’une main posée sur ton épaule.

Quel que soit ton métier, tu es humain.

Quand la vie va trop vite, quand tu te sens dépassé, tu peux si vite te mettre à croire que tu n’es pas au bon endroit, que tu n’as peut-être pas fait le bon choix.

La p’tite tape dans le dos, elle peut pourtant déplacer des montagnes…

La p’tite tape dans le dos, c’est un merci, c’est un service rendu, c’est l’empathie.

La p’tite tape dans le dos, elle peut faire la différence.

Faisons la différence.

Eva Staire

 

Mon p’tit ingrat!

Je pense être une bonne mère, une mère pas pire pantoute, même!

Je pense être une bonne mère, une mère pas pire pantoute, même! Mais s’il y a bien une chose qui me tape sur les nerfs, qui me fait sortir une veine dans le front, qui fait grimper mon rythme cardiaque plus vite qu’une séance de Zumba, c’est l’ingratitude. Moi, un enfant ingrat, ça m’irrite profondément… surtout quand c’est le mien! Des « Mon ami, lui, il est chanceux! » et des « Encore du poulet pour souper? », ça fait ressortir mon côté sombre.

Quand je passe trois heures à plier du linge, est ce trop demander que mes enfants ne le jettent pas en boules au fond du garde robe ou pire encore, dans le panier de linge sale pour éviter de le ranger? Si je réhypothèque la maison pour pouvoir offrir à mon enfant un appareil orthodontique, est ce utopique d’aller croire qu’il ne le laissera pas traîner sur un banc de parc ou que je n’aurai pas à le chercher dans le fond des poubelles d’un restaurant? Si j’organise une super journée d’activités plus divertissantes les unes que les autres, est ce si déraisonnable de ne pas vouloir entendre des « Est-ce qu’on revient bientôt à la maison? » et des « Je vais tu avoir le temps de jouer avec ma tablette électronique en revenant? »?

Je suis une fille raisonnable. Je ne m’attends quand même pas à me faire louanger par ma marmaille chaque fois que je leur prépare un repas, que je leur fais un lift ou que je leur achète une paire de bas, mais come on gang! Un peu de reconnaissance n’a jamais tué personne! Si un « merci » de temps en temps est trop demandé, pourrait on au minimum être assez reconnaissant pour ne pas critiquer, banaliser ou défaire ce dans quoi j’ai investi du temps et des efforts?

Je sais, je sais : il ne faut jamais donner dans le but de recevoir, surtout pas à un enfant. J’imagine que la mère idéale fait don de son énergie, de ses talents, de son temps, de son corps, de son argent et de son être tout entier sans jamais rien demander en retour. Se sacrifier pour sa progéniture, ça fait un peu partie de la description de tâches, non? Bien moi, j’ai besoin d’un « merci » ici et là… pas juste en concentré à la fête des Mères. C’est comme ça! Je carbure aux remerciements, aux sourires de contentement, au respect et à la gratitude.

J’ai beau être éducatrice de métier et maman depuis plus de douze ans, connaître le développement de l’enfant de long en large, essayer d’adapter mes attentes à la maturité de mes cocos, reste que l’ingratitude, c’est ma bête noire… une bête noire avec laquelle je devrai sans doute composer jusqu’à ce que mes enfants deviennent parents à leur tour et comprennent ce que c’est que d’avoir l’impression de tout donner, parfois pour rien du tout.

Stephanie Nesteruk

PS Je tiens à m’excuser auprès de mes parents, car à bien y penser, j’ai été ingrate plus qu’une fois lorsque j’étais enfant!

 

Ma famille recomposée

J’aurai quarante-deux ans demain. À l’aube de cet anniversaire

J’aurai quarante-deux ans demain. À l’aube de cet anniversaire, je me sens particulièrement reconnaissante de tout ce que la vie m’offre et m’a offert jusqu’ici. Je suis reconnaissante d’avoir mis au monde, d’aimer et de voir grandir une petite femme extraordinaire et en santé qui m’apprend à aimer avec pureté et abandon. Je suis reconnaissante de pouvoir assister, à distance, aux séances d’entraînement de Dwayne, my Rock, Johnson ; reconnaissante qu’il me partage ses repas au quotidien, ainsi que ses trépidantes promenades qu’il partage avec ses chiens. Je suis aussi reconnaissante d’avoir dans ma vie des amies exceptionnelles qui embellissent et adoucissent mon quotidien, et qui font de moi un humain plus complet que complexe. Je suis reconnaissante parce que je suis privilégiée d’être si bien entourée.

Dans un moment de ma vie où je fais un grand ménage et où je n’ai envie que de beau, de vrai et d’essentiel, je réalise que ce sont leurs visages que je veux voir vieillir avec moi, et leurs enfants que je veux voir grandir avec la mienne. J’ai envie que mes amies sachent que je les ai choisies parce qu’elles sont intelligentes, généreuses, drôles, uniques. Je veux qu’elles sachent que je les rechoisis chaque jour de ma vie parce qu’elles sont exceptionnelles.

Demain, sous mon beau soleil de fête, les fesses mouillées, les jambes flottantes dans la piscine et les neurones un peu trop diluées au vin blanc, je ne leur dirai pas à quel point je les aime. Je ne le dirai pas parce que ce n’est pas en moi de dire ce genre de choses, bien que je les pense très fort. En les regardant parler entre elles, je vais les trouver belles. Je vais rire de leurs blagues et je vais les écouter. Je vais être submergée d’un grand sentiment d’amour et de tendresse et, sans qu’elles s’en aperçoivent, je vais glisser un grand « Merci » dans chacun de mes regards. Je vais les remercier de m’avoir choisie aussi et de transformer ma vie.

Elles ont assisté à tous mes départs et ont été présentes à chacun de mes retours. Elles ont eu la patience d’attendre que ma garde ramollisse et que mes épines tombent, une à une. Leur amour a assoupli l’intransigeance de mes vingt ans et m’a remplie de douceur. Elles m’ont réappris la confiance. Chacune à sa façon m’a appris l’amour, l’abandon, le pardon. Elles ont fait de moi une femme plus authentique, une amie plus aimante et une humaine plus affranchie. Des plus improbables fous rires aux moments de grande fébrilité, dans ces creux de vie qui paraissent parfois interminables, elles ont toujours été là, sans condition.

Ce matin, assise en mou devant l’ordi, les cheveux aux allures d’un palmier insalubre et emmêlé, j’ai envie de remercier la vie d’avoir ce grand privilège d’être si bien accompagnée. Envie de dire ce qu’on tait, parfois, par pudeur. Envie de dire qu’il existe de belles histoires d’amour, mais qu’il existe, aussi, d’extraordinaires histoires d’amitié.

Alors, à vous mes femmes, mes amies, merci d’être toujours là. Vous êtes mon ancre, mes racines ; ma famille recomposée.

Liza Harkiolakis

Souvent, nous pardonner

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Chez nous, avec trois ados, il y a souvent des chicanes. Et souvent, on s’en prend plein la poire comme parents! Ils sont ingrats ces enfants‑là, ils ne sont jamais satisfaits et pour eux, nous sommes les pires parents du monde!

Lors d’une grosse chicane avec mes enfants, je me suis fait reprocher beaucoup de choses sur leur enfance (t’sais, ils savent frapper là où ça fait mal…) Ils m’ont dit que j’étais comme un tyran! Trop sévère…

Imaginer que mes « bébés » pensent ça de moi a littéralement déchiré mon cœur de maman et j’ai quitté la conversation avec les yeux pleins de larmes…

Suis-je si pire que ça? Ai‑je terrorisé mes enfants? Suis‑je une bonne maman? Comment j’aurais dû faire? Mes petits ont‑ils vraiment grandi dans la peur?

Je me suis effondrée, roulée en petite boule dans un coin et j’ai pleuré (parce que oui! Des fois, une maman, ça pleure!)

Puis la journée a continué, car comme chaque fois, la routine reprend le dessus. Vivre avec des ados, ce n’est pas toujours reposant!

Le soir, en rentrant d’un trajet « maman taxi », j’ai trouvé un mot sur mon oreiller…

« Nous attendre à la sortie de l’école avec une baguette de la boulangerie.
Faire nos gâteaux de fête.
Lire nos histoires.
Nous faire jouer et faire des activités.
Nous faire des albums photo pour des souvenirs.
Nous filmer pour la même raison.
Nous mixer nos fruits et légumes.
Nous avoir fait passer avant ton travail.
Nous avoir soignés.
Nous avoir réconfortés.
Nous avoir éduqués.
Avoir pris soin de nous.
Nous encourager.
Te forcer à faire tout propre et comme il faut.
Répondre à nos besoins.
Nous mettre au monde.
Nous loger.
Nous nourrir.
Nous donner de l’amour.
T’excuser après chaque chicane.
Souvent, nous pardonner.
Nous donner une autre chance.
Nous laisser contourner certaines règles. »

J’ai serré ce petit papier très fort sur mon cœur, et j’ai décidé que oui, je suis une bonne maman.

Nos ados sont tannants, souvent ingrats et pleins de reproches… et nous faisons de notre mieux…
Mais, chers parents, ne doutez jamais de l’amour ni de la reconnaissance que vos enfants ont pour vous, parfois bien cachés, au fond de leur cœur.

Gwendoline Duchaine

 

Un gros HIGH FIVE entre parents

Une pratique de hockey pour fiston à sept heures le matin, un cours

Une pratique de hockey pour fiston à sept heures le matin, un cours de danse à dix heures pour la petite, une partie de hockey à quatorze heures pour l’aîné et une fête d’amis à quinze heures pour celui du milieu.

Durant la journée, mon conjoint et moi, on se fait littéralement des high five parce que tout ce que l’on fait, c’est se croiser! Et cela recommence bien sûr le lendemain.

À la fête d’amis de mon fils, nous étions trois mamans à s’être croisées la veille pour une autre fête d’amis. Lorsque l’une d’entre elles est venue chercher son fils, je lui ai dit : on est passé au travers! Elle m’a souri, d’un air épuisé.

Alors voilà, je voulais simplement vous faire un gros HIGH FIVE de parents. Parce qu’on est hot, nous autres les parents! On se fend en quatre pour nos enfants et la plupart du temps, nous n’avons aucune reconnaissance. Alors je veux simplement vous dire bravo. T’es hot maman! T’es hot papa!

Nous sommes épuisés, non, brûlés et on se lève quand même à six heures du matin la fin de semaine pour les pratiques sportives de nos enfants. HIGH FIVE! Ils aiment ça et évidemment, on les veut épanouis. Alors voilà que nos fins de semaine ne sont plus reposantes du tout.

Quand on est malades, on se lève quand même pour nourrir nos enfants et jouer avec eux. Parce que non, on ne peut pas simplement « caller malade » pour une journée. Et non, la bonne soupe de malade réconfortante ne se fera pas toute seule. Alors HIGH FIVE! On est hot, nous les parents.

Lorsque nous avons le cœur gros simplement d’épuisement ou à cause de nos « problèmes de grands », bien souvent, nous affichons un beau sourire simplement parce que nos problèmes ne sont pas les leurs. Nous avons une force insoupçonnée (parfois, je me demande d’où elle sort d’ailleurs!) pour être le pilier pour nos enfants. Alors, pour toutes ces fois où vous avez revêtu ce masque de bonheur afin de ne pas perturber votre famille, HIGH FIVE!

À toutes les personnes monoparentales de ce monde, HIGH FIVE! Je n’ai rien à rajouter, je vous lève mon chapeau.
Lorsque vous êtes là pour appuyer vos enfants lorsqu’ils vivent des moments plus difficiles. HIGH FIVE! Grâce à vous, ils passeront au travers de leurs épreuves et en sortiront probablement grandis.

Peu importe la situation, vous êtes là pour eux. Pour les aider à avancer, pour les aider à devenir les adultes qu’ils seront plus tard. Et pour toutes ces fois où vous auriez apprécié cette petite tape dans le dos, cette petite reconnaissance simplement pour vous remonter le moral un tantinet soit-il, eh bien je vous dis : HIGH FIVE!

Geneviève Dutrisac

Lettre à toi, l’agent de bord

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Dès mon tout premier voyage, je t’ai remarqué. Tu portes un uniforme aux couleurs de ta compagnie aérienne; on pourrait facilement penser que tu finirais par te fondre parmi tous ceux qui ont choisi le même métier que toi.

 

Pourtant, chacun d’entre vous apporte une touche unique à votre service, faisant de notre vol une expérience agréable, une extension de notre voyage.

 

J’ai toujours été fascinée par la diversité des gens prenant place à bord d’un avion.

 

Leur nationalité : différentes mœurs, différentes valeurs.

 

La raison du voyage : affaires, tourisme, visite familiale, études.

 

Leur âge : des besoins différents, une santé précaire, des enfants.

 

Contrairement à un restaurant où l’on revoit souvent les mêmes clients, où on finit par connaître leurs habitudes, un vol amène chaque fois son lot de nouveaux passagers. Des passagers transportant avec eux, outre leurs bagages, leur histoire.

 

En soi, le défi est que tu dois toujours t’adapter, comprendre, aller au-devant des besoins, parfois.

 

Cher agent de bord, tu m’épates par ta bonne humeur constante et par ta bienveillance infinie.

 

Rassurer un passager anxieux.

 

Prêter main-forte à un parent épuisé.

 

Répéter les consignes à un voyageur récalcitrant (avec le sourire😁).

 

Travailler dans un espace restreint.

 

Vraiment, agent de bord, je voulais te dire MERCI!

 

Merci de me dorloter, de me faire sentir unique et importante.

 

Merci de contribuer à adoucir les heures de vol qui, parfois, me semblent interminables…

 

Agent de bord, je t’apprécie, peu importe d’où tu viens ou le pays que tu survoles.🌍🌎🌏

 

Karine Lamarche

Enseignante

 

J’aime le festoiement!

Chaque fois que ma famille et moi en avons l’occasion, on fait la

Chaque fois que ma famille et moi en avons l’occasion, on fait la fête !

L’Action de grâce a longtemps été pour moi sans signification autre que de se rassembler et faire le party.

Mais le temps et un peu les thérapies (lol) m’ont rapprochée de la reconnaissance. Vous savez ce sentiment de gratitude qui monte, qui vous met les larmes aux yeux et qui vous réchauffe le cœur ? Si vous ne le ressentez pas, vous n’êtes pas seuls. Pendant des années, je n’ai rien ressenti de ce côté-là. La vie m’avait maganée, je n’allais pas la remercier en plus !

Je ne sais pas si c’est la venue des enfants qui a éveillé ce sens, car pour moi, c’est en pensant à mes filles que les premières lueurs de gratitude ont pris naissance. Et puis mon chéri, ma mère, les gens que j’aime…

 Même mes souffrances, j’ai fini par être reconnaissante envers elles.

Oui, car j’ai compris que ces souffrances m’avaient forgée. J’aime la femme que je deviens, je dois une grande partie du résultat actuel à ces moments de souffrances extrêmes. Aujourd’hui quand je souffre, une petite partie de moi est en extase, car je sais que l’évolution que je vais vivre est plus grande que ce moment de douleur.

Ce week-end de l’Action de grâce se vit différemment maintenant pour nous. Certes on ne s’empêche pas de recevoir et d’avoir du plaisir. Mais je vis ces jours‑là avec la chair de poule de reconnaissance !

Euh non ! Ce n’est pas une nouvelle grippe !

Je pratique chaque jour la gratitude avec ma famille au souper. Tous racontent un moment où ils ont vibré dans un moment wow de leur journée. Cela doit nous avoir musclé la gratitude, car on la voit partout !

Eh oui, on fait partie des familles qui disent «  merci la vie ! » à toutes les sauces. Merci au soleil, merci de s’avoir (ça ne se dit pas mais j’aime ça !), merci pour le toit au-dessus de nous, merci à l’air qui nous permet de vivre, merci à la nourriture (toute la chaine pour qu’un aliment se retrouve dans mon assiette, c’est wow), merci pour mes enfants, mon chéri mari, merci à moi d’être une humaine sans cesse en quête de bonheur, etc.

Donc ce week-end en est un de frissons continus, et quand un de nous a un frisson de gratitude, on le fait partager à tout le monde !

Envers quoi êtes-vous reconnaissants ?

Martine Wilky