Tag routine

Septembre: pas de pitié pour les parents!

Comment vas-tu, parent? Es-tu comme moi : épuisée, dépassée, <e

Comment vas-tu, parent? Es-tu comme moi : épuisée, dépassée, surbookée, agressée par les requêtes infinies et ruinée par les frais de scolarité et autres dépenses hallucinantes de ce mois si intense?

Septembre. Il fait beau, il fait chaud, l’été s’étire sauf que… ce n’est pas du tout le même rythme!

Le matin, alors que tu as encore les yeux tous collés, ton réveil t’arrache de ton lit douillet. Tu as l’impression de peser une tonne. Tu mets un pied devant l’autre; chancelant, trébuchant dans le camion de ton gars, tu migres vers la douche.

TOO BAD!

Mademoiselle ton ado a déjà pris la place! Comme chaque fois que tu as envie de te soulager ou de brosser tes dents. L’ado passe des heures dans cette pièce-là.

Toi tu veux juste un café, un café ben relax, traîner en pyjama, regarder le chat jouer avec les reflets de soleil mais…

Tu dois t’assurer que les lunchs sont faits, que les enfants sont réveillés, que les chiens sont sortis, que les sacs sont prêts. Tu avales trop vite tes toasts et ton café trop chaud, tu sautes dans la douche entre deux portes qui s’ouvrent, tu cours déjà… Pourtant, la journée ne fait que commencer…

Tu te jettes le plus vite possible dans le trafic… Tu termines de boutonner ta chemise dans ton char, tu n’as pas eu le temps de te réveiller vraiment. Les centaines de véhicules autour de toi avancent au compte-goutte… tranquillement tu te rends vers le travail…

C’est là que le téléphone commence à sonner. Parce que ta progéniture ne trouve pas ses souliers de sport. Tu donnes les consignes habituelles… que tu répètes chaque fichue journée. Tu es tanné de courir. Tu es tanné de rabâcher. Ça sonne encore… la chicane est pognée dans ta demeure, tu entends les enfants hurler… tu gères à distance, tu négocies, tu punis, tu oublies de redémarrer quand la lumière passe au vert…

Tu penses : que va-t-on manger pour souper? Comment le grand va-t-il rentrer sans sa clé? La réunion est à quelle heure ce soir? Quel jour on est?

QUEL JOUR ON EST?

Y’a-tu du karaté, de la course, de la musique, du trampoline ou du soccer ce soir?

Quel mois? Septembre… C’est là que tu réalises que… ça ne fait que commencer. Chaque jour, il va falloir tenir ce rythme jusqu’en décembre!

Tu arrives au travail épuisé… découragé…

Comment fais-tu, cher parent, pour ne pas virer fou dans ce tourbillon?

Gwendoline Duchaine

 

Fini, les devoirs et les leçons

Les devoirs obligatoires à la maison, c'est F.I.N.I.

Les devoirs obligatoires à la maison, c’est F.I.N.I.

Non! Ce n’est pas le cas partout. C’est pourtant ce qui se vit dans les familles de la classe de Madane Julie Chamberland, enseignante de cinquième année en classe iPad à l’école St-Louis-de-France de la Commission scolaire des Navigateurs. Elle fait partie du groupe des 100 crinqués qui conseillent le ministre de l’Éducation. Oui, en septembre de l’année dernière, j’avais vu ce reportage de TVA «Fini les devoirs à l’école».

En moi-même, j’avais adoré l’idée. Je trouvais si loin de moi la possibilité de vivre ce répit dans notre vie familiale chargée. Cette vie qui nous passe sous le nez à la vitesse Grand V. Et voilà qu’un jour, la vie m’amène à rencontrer cette enseignante lumineuse, allumée et si dynamique. Elle parle de ses élèves comme des êtres uniques à qui elle accorde un précieux temps pour les aider à comprendre ce qu’ils peuvent améliorer, tout en leur montrant différentes méthodes de travail pour y arriver. Une enseignante qui parle de ses élèves au-delà de leurs notes. Ces fameuses notes qui sont si valorisées et qui, pourtant, ne prouvent rien selon moi quant à la réelle valeur de nos enfants, rien quant à la véritable grandeur de leur cÅ“ur. Oui, oui, ça fait cliché, mais plus la vie avance et plus je vois la vie avec les yeux du cÅ“ur, les yeux du cÅ“ur comme nous le chantait Gerry Boulet.

Ça fait six ans que j’ai des enfants à l’école et j’ai toujours été mitigée face à la question des devoirs. Croyez-moi, j’ai commencé la première année de mon fils avec un gros coup de coeur, un vrai crush pour les mots-étiquettes. J’étais certaine que j’allais passer du bon temps avec lui à les colorier et à les lui demander d’un millier de façons différentes tout en nous amusant. T’sais, un vrai beau moment de complicité mère-fils. J’ai désanchanté assez vite. J’ai reçu zéro intérêt de sa part pour nos moments ensemble devant son bureau de travail IKEA tout neuf. Nous n’avons ni colorié, ni récité quoi que ce soit dans la joie et l’harmonie. Il voulait faire comme son enseignante lui avait demandé de faire. Il voulait le faire au plus vite pour en finir au plus vite. Donc, j’ai fini par le laisser faire. Pourquoi vouloir lui imposer ma façon de faire même si elle était vraiment cool… dans ma tête.

Il est attentif en classe, allumé et il réussit bien. Qu’est-ce que je pourrais demander de plus. Dans mes moments de doute, mon mari avait toujours le don de me rassurer. Je me demandais quand même si je ne devais pas insister un peu plus pour qu’il fasse tout «comme il faut» ou plutôt «comme je pensais que c’était comme il faut». C’est là que mon mari me disait: «Tant qu’il aime l’école et que ses résultats sont satisfaisants, ne cherchons pas à lui faire détester l’école ou les études en insistant plus qu’il n’en fallait.» J’ai donc lâché prise et j’ai laissé mon fils suivre sa feuille de route comme il le souhaitait. C’est-à-dire: «Faire vite vite ses devoirs et en finir». Bon!

Puis ma fille est arrivée en première année. Ouf! Deux enfants si différents. Deux enfants à accompagner à la fois. Le tout avec un troisième enfant qui a besoin qu’on s’occupe de lui. J’ai aimé les installer confortablement à la table, apporter de la pâte à modeler pour mon dernier de quatre ans et me trouver donc ben cool de gérer ça comme une Pro. Mais ça tient pas la route dans le temps. Ils finissent par me poser des questions en même temps. L’un dérange l’autre. Mon grand trouve ça donc ridicule que sa sÅ“ur ne sache pas encore tel mot alors qu’elle le voit pour la première ou deuxième fois seulement. C’est pas super pour son estime d’elle-même. J’étais chaque fois irritée par ses remarques. Et mon dernier… qui veut aussi que je le regarde en même temps.

Et vous me demanderez peut-être, son mari dans tout ça? Il cuisine, il s’implique ou il me remplace quand moi, j’en peux plus. J’ai bien aimé cette citation dont l’auteur m’échappe: On peut apporter un cheval à l’abreuvoir, mais on ne peut pas le forcer à boire. Je peux bien asseoir mes enfants devant leurs devoirs, mais je peux toujours ben pas les faire pour eux. Faire l’essentiel, c’est ce que j’avais réussi à faire de mieux. J’ai aussi toujours réussi à doser en fonction de leur état de fatigue, qu’elle soit physique, mentale ou émotionnelle. Ça marchait bien, mais c’était beaucoup de temps, d’ajustement et d’efforts.  

Les devoirs: une torture?

Puis, j’ai commencé à parler avec des parents autour de moi. Je me faisais demander comment je m’en sortais avec toutes ces études. On avait «touttes», je dis bien «touttteees» la broue dans le toupet. Et cette période de devoirs et de leçons étaient souvent synonyme de tensions dans nos maisons.

J’ai des petites victoires par-ci, par-là pour éviter que ce soit toujours de la torture. J’ai réussi à leur trouver une source de motivation. Je nous ai fait un plan familial. Oui, un plan familial! Vous allez rire :-), mais c’est la façon la plus efficace que j’ai trouvée pour guider toute la famille dans la même direction. C’est en réfléchissant à la motivation pour solliciter la collaboration de nos enfants que j’ai établi une règle qui marche assez bien chez nous. Ils doivent s’acquitter de leurs responsabilités avant d’avoir droit à leurs privilèges. Puisque les devoirs font encore partie de notre vie, c’est leur responsabilité de les faire. Ensuite, ils peuvent sortir avec des amis, jouer dehors ou faire ce qu’ils veulent ou presque.

On veut que nos enfants bougent, qu’ils soient bons à l’école, qu’ils soient heureux, mais ils ont finalement peu de temps à eux ou pour ne rien faire. Non, non et re-non! J’ai passé un an à revoir nos façons de faire et à organiser notre vie familiale pour diminuer le stress et pour laisser du temps libre aux enfants. Je ne vais pas nous stresser le soir avec des devoirs à faire ou pire à sacrifier mes samedis matins?!

Pourtant, c’est ce que nous sommes si nombreux à faire. Un samedi matin, j’ai même passé quarante-cinq minutes aux côtés de ma fille à la laisser lire, réfléchir, à lui poser des questions pour l’aider sans lui donner les réponses, à la laisser faire à son rythme dans la joie, à rester calme et… à boire mon café. Quand on termine enfin… je constate qu’il est déjà 10h15. C’est juste non! J’ai aussi besoin de relaxer, de prendre l’air, de les voir jouer, de lire, de lire avec eux et surtout de ne rien faire. De ne rien faire et de me laisser inspirer par ce que nous avons le goût de faire ensemble. La spontanéité me manque terriblement. C’est devenu à un certain moment donné une torture de faire ce sacrifice au nom des devoirs.

Et c’est alors que la question suivante se pose: Est-ce vraiment nécessaire, des devoirs… au primaire?

C’est ce qui était au coeur de mon entretien avec Mme Julie Chamberland. J’ai réalisé cette entrevue pour vous: Rendez-vous avec Julie Chamberland

Et puis, la conclusion de ses recherches sur la question qui l’a menée à prendre cette décision est la suivante : les devoirs au primaire n’ont pas d’effet significatif sur la réussite des élèves (voir à cet effet la p. 2 d’un avis du Conseil supérieur de l’éducation).

Juste ça, c’est assez pour me convaincre! Surtout que mes soirées en famille sont si précieuses.

Mais si vous êtes comme moi et que vous devez accompagner vos enfants dans leurs devoirs: Voici des trucs que Julie et moi vous partageons pour faciliter les devoirs et leçons à la maison

 

Stéphanie Dionne

 

L’été : Quand la maison devient un hôtel

Dites-moi que je ne suis pas la seule à avoir cette impression !<

Dites-moi que je ne suis pas la seule à avoir cette impression !

Préado : 12 ans.

Quand les journées sont plates au camp de jour et qu’elle n’a pas le choix d’y aller. Quand revenir en fin d’après-midi fait son bonheur, elle rentre, elle se change et repart. Quand j’arrive de travailler et qu’il y a un mot sur la table : « Partie chiller avec mes amies ».

Oups, elle vieillit !

Je prépare donc le souper, seule, et j’attends. J’attends qu’elle rentre. Je ne sais jamais si ce sera vers 17 h 30, 18 h ou parfois même 18 h 30. Ben coudonc. La patience est une vertu, il paraît !

  • Allô mom ! On mange quoi ? C’est prêt dans combien de temps ?
  • Quand ce sera prêt. (Non mais t’sais !)
  • Ah, c’est parce que mes amies m’attendent au parc, je dois repartir vite !

Ok, c’est à ça que je sers, l’été : faire à manger.

Mais bon, on soupe, je mange quatre bouchées et elle, elle a déjà fini !

  • Bye mom, à ce soir.
  • Hey ! Ramasse ton assiette, prépare ton lunch pour demain, nourris le chien !

Oh que je viens d’être la pire mère au monde en terminant ma phrase ! Je me sens comme une tenancière d’hôtel. La cliente arrive, se change, mange, repart et revient pour se coucher ! Je ne la vois presque pas, sauf pour les besoins essentiels. Facile, la vie de jeune !

Mais chez nous, c’est ça l’été ! Pas de règles. On s’amuse ! Pas de routine, on en a assez toute l’année ! Il y a un couvre-feu, bien sûr, je ne suis pas si indigne ! Mais j’avoue que parfois, ça me joue des tours ! Miss, qui sent qu’elle a tous les droits, agit donc comme si elle avait tous les droits !

En faire le moins possible : oui mais c’est l’été !

C’est assez difficile d’établir quelques règles dites spéciales pour l’été ! Un peu de ça, mais pas de ceci ; tu peux faire ça, mais pas ceci. Mettons donc tout sur la faute de l’été ! Ça nous en fait moins sur les épaules ! En fait, les enfants travaillent tellement fort toute l’année, ils ont tellement de règles à respecter, d’horaires à suivre, d’échéanciers scolaires, pourquoi en faire autant l’été ?

Non merci ! Je suis, moi aussi, en vacances d’une certaine manière ! Congé de devoirs et congé de routine !

Pour le moment, vaut mieux ne pas m’obstiner avec elle, je la laisse aller !

Mais… profites-en, fille, car le mois de septembre arrive vite !

Tania Di Sei

 

C’est l’été, je me donne le droit comme mère de…

La routine estivale s’installe tranquillement chez moi comme dans

La routine estivale s’installe tranquillement chez moi comme dans d’autres foyers, j’en suis certaine. Un coup le vidage des bureaux fait, le ramassage des casiers et les derniers câlins avec les amis, ma fille est atterrie en vacances… avec beaucoup, mais beaucoup de fatigue. C’est son deuxième été de camp de jour. L’an dernier, elle avait commencé dès que l’école s’était terminée sauf que cette année, j’ai décidé de faire autrement. Elle est allée passer une semaine chez ses grands-parents. Là, la fatigue est sortie et ma fille s’est mise à dormir des dix-onze heures par nuit, à bien manger aux repas (pas juste grignoter), à avoir davantage de patience. Bref, la transition en mode vacances s’est bien faite.

C’est là que j’ai pris conscience qu’après avoir mis autant d’énergie dans les derniers mois pour ma fille, sa réussite scolaire et ses activités, j’étais moi aussi fatiguée. Je me suis dit : « Un instant ! Tu ne peux pas avoir la même routine douze mois par année et seulement rouler, rouler et encore rouler. Il faut que tu adaptes ton beat au mode estival même si tu n’as que deux semaines de congé pendant l’été. »

Pendant la fin de semaine de la fête nationale, j’ai eu peine à revenir à la maison : mon corps, mes yeux, mon énergie, tout était à plat. J’ai donc ralenti, respiré et décidé que pour la semaine, pendant que ma fille serait chez mes parents, je travaillerais, je préparerais le souper et je ne ferais rien à part peut-être partager une coupe de vin blanc avec chéri après qu’on se soit baigné. J’ai ralenti et j’ai profité à fond de mes deux semaines de quatre jours, car j’en avais réellement besoin.

Aujourd’hui, près de deux semaines après la fin des cours, je peux dire que j’arrive en mode estival, que je change un peu ma routine. J’en ai besoin même si je n’ai pas un gros volume de semaines de vacances. Il faut que je ralentisse afin de me permettre de recharger mes batteries. Est-ce qu’il y aura des matins où j’irai mener ma fille plus tard au service de garde du camp de jour et où je ferai une partie de mon travail à partir de la maison ? Il y a de fortes chances ! Vais-je m’assurer de faire de petits repas simples qui se font griller sur le barbecue pendant que je vais jouer au ballon dans la piscine ? Oui, c’est pour cela que l’été existe.

Il n’y a pas si longtemps, ma fille me faisait part de son observation suivante : « Maman, tu as changé, tu veux plus et tu dis plus souvent oui. » Cette phrase m’a fait réfléchir pendant son absence et c’est pour continuer de donner un modèle inspirant à ma fille que cet été, comme mère, je vais laisser l’été s’imprégner en moi tout en jouant un peu avec la routine jusqu’aux vacances d’août…

Evelyne Blanchette

 

À toi la maman qui a l’air de sortir tout droit d’une pub de produits de beauté

 

Comment tu fais toi, la maman que je croise tous les matins

 

Comment tu fais toi, la maman que je croise tous les matins devant l’école, pour être belle de même?!

Comment tu fais toi, la maman vêtue d’un beau chemisier bien repassé, tiré à quatre épingles et d’un blanc immaculé?! Moi, ça fait longtemps que j’ai renoncé à porter du blanc. Si j’ai le malheur d’avoir une chemise de cette couleur, je peux être certaine que les gens penseront que j’ai fait du Tie and Dye avec. Mais la réalité, c’est que j’ai perdu ma bataille en essayant d’ouvrir la bouteille de Ketchup.

Comment tu fais toi, la maman maquillée comme une pub de Lise Watier?! Photoshop n’aurait pas mieux fait pour te rendre aussi belle! Moi, quand j’ouvre ma pochette de maquillage, j’y trouve un bout de rouge à lèvres fondu, un crayon mal aiguisé, un blush à moitié vide. J’essaie de faire un chef-d’œuvre, mais ça finit par ressembler à une toile de Pollock sur mon visage. Quelques touches ici et là pour donner un peu de couleur sur mon teint neutre.

Comment tu fais toi, la maman qui a une super belle mise en plis, comme si tu sortais de chez le coiffeur?! La plus grosse bourrasque ne parvient même pas à faire bouger un seul poil de ta coiffure! Moi, à peine sortie du lit, je dois me battre pour ne pas ressembler à Bob Marley. Je finis par me remonter mes cheveux, ça ressemble étrangement à un nid de coucous posé sur mon crâne. Quand j’opte pour une petite coupe de cheveux, je ne sais jamais ce que je veux. Je laisse innocemment le coiffeur improviser; finalement, je sors du salon en pleurant, parce que ce n’est pas ça que je voulais!

Comment tu fais toi, la maman perchée sur des talons de quatre pouces, qui court pour ne pas arriver en retard à l’école?! On dirait un somnambule sur son fil. Moi, j’adorais porter des talons, c’était avant d’avoir des enfants. Je trouvais que ça donnait une démarche sexy, féminine. Aujourd’hui, quand je cours entre la garderie et l’école, j’ai l’impression de faire un demi-marathon tous les jours, et même avec mes running shoes, j’arrive à tomber du trottoir.

Comment tu fais toi, la maman à la plage pour avoir la peau si lisse?! On ne voit même pas l’ombre d’un poil. Moi, quand je m’épile, j’oublie systématiquement une grande bande derrière le mollet parce que je me suis fait interrompre quatre fois durant ma séance. C’est sans parler de mes sourcils qui ressemblent à une haie de hautes herbes.

Comment tu fais toi, pour être belle comme ça?… Je te trouvais belle et féminine, mais ce que je trouve le plus beau chez toi, c’est que tu prennes du temps pour toi!

Gabie Demers

Je n’ai plus de bébés!

Dix années. Voilà bientôt dix années que je suis maman. Durant c

Dix années. Voilà bientôt dix années que je suis maman. Durant ces années, j’ai eu la chance, le bonheur, l’apothéose de la joie de créer, avec mon époux et tellement d’amour, trois bébés.

Mais voilà, je n’en ai plus!

Mon plus jeune quittera la jupe de maman du haut de ses cinq ans pour prendre la route de la maternelle! Précédé par ses aînés, il est fort impatient d’être considéré « comme un grand ». Il est prêt, pleinement! Il a une imagination vive, une curiosité débordante et une énergie qu’on devra quelque peu encadrer, je m’y attends. Mais il est plus que prêt. Son école en est de celles qui excellent. Sa future enseignante et lui se connaissent déjà et s’apprécient pleinement. Bref, tout est P‑A‑R‑F‑A‑I‑T.

MAIS MOI?

Égoïstement, maman, elle… n’est pas prête! Ne l’a jamais été et ne le sera jamais. Je n’ai pas été prête lorsque mon aîné a pris l’autobus scolaire pour la première fois. Je me suis précipitée au sous-sol en pleurant, allez savoir pourquoi. Lui aussi était prêt, même bien au-delà! Il faisait l’école « à la maison » depuis déjà bien des mois! Pour ma fille, ma puce à moi, j’ai pleuré tout autant. Elle était « bien préparée », mais plus réservée.

Cela fait quatre années que bébé regarde les « grands » partir, sac au dos, et il en rêve! À trois ans, il disait à qui lui demandait :

          Vas-tu à l’école?

          Oui.

          Mais tu as quel âge?

          J’ai cinq ans! Torse bombé, épaules bien droites, empli de l’espoir de se faire croire.

Mais cette fois, c’est VRAI. Il aura dans moins d’un mois ce cinq ans si attendu de sa part.

La maison me paraîtra bien vide en septembre. Je sais, il sera temps pour moi de passer à une toute nouvelle routine, celle d’avoir du temps. Le temps de faire le ménage calmement, le temps pour le lavage sans devoir plier trois fois les mêmes morceaux. Le temps de lire, d’écrire et de peindre. Le temps de m’entraîner, de prendre « soin » de moi.

Mais surtout, le temps de m’ennuyer.

Je suis de ces mères accros à sa marmaille, celle qui planifie tout son emploi de temps selon ses enfants. Qui se plie à LEURS activités. En septembre, je vais avoir du temps pour avoir MES activités!

Je ne mentirai pas, j’ai parfois hâte. Lorsque mon bébé-qui-n’en-n’est-plus-un me fait la vie dure à la maison, je soupire en lui disant : « Tu es dû pour l’école, toi! Vivement l’automne! » Mais sincèrement, après avoir passé près de dix années à ne vivre qu’à travers eux nuit et jour, me retrouver avec autant de « temps » m’effraie un peu.

Je SAIS que je vais bien m’occuper après un peu d’adaptation. Mais j’anticipe et parfois, je ressens une certaine, minuscule, mais bien présente, panique.

Au-delà de ma personne, j’ai confiance. Je suis fière de mes trois amours. Je suis envahie d’euphorie à les voir si bien évoluer, s’épanouir et devenir les « grands » de demain. J’aurai tout au moins participé à cette élévation humaine. Maman est comblée, mais malgré mes dires en ce moment, maman reste déchirée.

Je n’ai plus de bébés, ne me dites pas d’en faire un autre : ce temps est passé!

Mais je n’ai plus de bébés : je me le répète, car ce matin, alors que j’ouvrais mon traitement de texte, fiston avec ses quatre ans et trois quarts (selon ses propres dires!) m’a regardée et m’a dit : « Maman, tu sais, quand je vais aller à l’école, tu vas pouvoir faire ton travail d’écrire et je ne vais pas pouvoir te déranger. Alors aujourd’hui, on va pratiquer ça: je vais aller dans la salle de jeux et tu vas écrire comme si j’étais pas là! Allez, maman, t’es capable! »

Définitivement… bébé est devenu grand. **émue**

Simplement Ghislaine

 

Les culpabilités d’une mère étudiante

Les yeux qui brûlent, le crâne en compote et le corps empreint de

Les yeux qui brûlent, le crâne en compote et le corps empreint de fatigue, j’essaie de penser aux quinze derniers mois qui m’ont paru être une éternité.

Plusieurs mois à jongler entre les rôles de mère, d’étudiante, de conjointe et d’amie. De multiples chapeaux que j’enlevais au fur et à mesure, mais que je devais remettre aussitôt selon les différents contextes de mon quotidien.

J’ai fait mon possible. Était-ce suffisant? Je ne sais pas. Mais si j’ai une certitude, c’est bien que chacun de ces rôles a été « botché » à sa façon.

Avec autant de mois à tenter d’exceller dans trop de rôles à la fois, le corps s’use et le mental se met en mode « survie ». Bref, la conciliation n’a pas été facile. Je me levais le matin avec les mêmes pensées qui me hantaient la nuit. Parce que oui, quand tu as autant de rôles à jouer, tu n’as pas le choix de faire un peu de temps supplémentaire. Et le dernier quart, celui de nuit, sert un peu à régler tes comptes.

Bref, dès mon réveil, j’anticipais la journée avec un certain recul. Réveiller les enfants, les préparer pour l’école et la garderie, préparer les lunchs s’ils n’avaient pas été faits la veille, moi à l’école toute la journée, aller chercher les enfants, souper, bain, dodo… Et là, lorsqu’ils fermaient leurs paupières, je me mettais à étudier ou à taper de trop nombreux travaux. Jusqu’à 22 h-23 h-23h30.

Ces journées-là, je les vivais comme le jour de la marmotte. Chaque matin, à 6 h, le cadran sonnait pour me signaler de nouveau que ma réalité plate recommençait.

Et quand je mettais enfin ma tête sur l’oreiller, le soir venu, je m’en voulais. Beaucoup. Je me sentais coupable de n’avoir pris que cinq petites minutes pour jouer avec mes enfants, ou de m’être assise une seule fois dans ma soirée pour demander à mon conjoint : « As-tu passé une belle journée? », ou de ne pas avoir pris des nouvelles de mes amies. La culpabilité était forte et lourde. Comme si ma priorité était de terminer ces foutus travaux au lieu d’envelopper d’amour ceux qui me sont chers.

Je me sentais coincée parce que je n’avais pas le choix. Même si… c’était mon choix. Heureusement, je savais que ce sentiment n’allait pas être éternel.

Néanmoins, la durée, quoique courte dans le temps, m’a paru sans fin.

Maintenant, je me permets de mettre quelques chapeaux sur la patère de ma vie. En fait, c’est la vie qui m’en donne l’occasion. La fatigue est toujours présente et j’ai encore le corps mou comme un pantin, mais je revois le soleil au bout du tunnel.

La culpabilité a troqué sa place pour la fierté. Je me sens fière d’avoir persévéré malgré la douleur de délaisser ces gens que j’aime.

Un jour, je l’espère, mes enfants comprendront que cette absence était de l’amour. Et que ce choix de retourner sur les bancs d’école était, en partie, pour eux. ♥

Kim Racicot

J’ai mon voyage

Lorsque la famille s’agrandit, on devient souvent plus réticent Ã

Lorsque la famille s’agrandit, on devient souvent plus réticent à partir en voyage. On a peur de sortir notre progéniture de sa zone de confort et de casser sa routine. Certains oseront quand même s’offrir une semaine en tout inclus chaque année, car quel enfant n’aime pas la plage? Et puis, ces complexes hôteliers offrent un standard de confort qui rassure les parents, même les plus protecteurs.

Pour ma part, le fait de devenir maman n’a jamais étouffé ma soif de voyages et de dépaysements. Au contraire, en devenant maman, j’ai eu envie de montrer le monde tel que je le voyais et tel que je le concevais à mes enfants. J’ai eu envie de leur faire voir toutes ses beautés, son immensité et sa diversité. Dès leur plus jeune âge, je leur ai offert cette ouverture sur le monde afin de faire d’eux des êtres curieux de tout, débrouillards et aventureux. Car j’ai toujours pensé que développer leur capacité d’adaptation était plus important que de les plier à une routine dans le confort de notre foyer. Après tout, il est facile de rendre un enfant confiant dans le confort de son environnement… Mais n’est-il pas plus utile de le faire se sentir en sécurité dans un contexte dépaysant? La vraie vie n’est-elle pas faite d’aléas, de surprises et d’imprévus auxquels nous devons faire face perpétuellement? Je ne sais pas pour vous, mais la mienne est pleine de rebondissements et ne me laisse pas le temps de m’ennuyer. 😉

C’est pourquoi, à tout juste un an, ma fille cumulait déjà pas mal de kilomètres au compteur et aurait pu être la version rousse de Dora l’exploratrice tellement nos voyages étaient de véritables expéditions, riches en aventures et en découvertes.

Oui, je vous l’avoue, ces voyages ne sont pas des vacances pour les parents! Mais je vous assure que la logistique de prédépart est moins exigeante que vous pourriez le penser. Et la gestion sur le terrain n’est pas si périlleuse. Je vous dirais même que le plus pénible, c’est le retour! Pas facile de reprendre nos habitudes quand on a gouté aux plaisirs de l’improvisation…

Bref, j’ai fait de ce genre de voyages mon mode de vie et c’est ce mode de vie que je partageais avec mes enfants depuis qu’ils étaient bébés. Jusqu’à ce que le cancer entre dans l’équation…

J’ai alors perdu mes repères. Mon besoin de sécurité s’est accru. Et mon besoin d’évasion tout autant. Je me suis beaucoup questionnée sur ce que serait ma vie désormais. Pendant un temps, j’ai même pensé qu’il vaudrait mieux que je renonce définitivement à ma vie d’avant et que je me replie dans la zone de confort sécuritaire de ma routine quotidienne, à la maison, plutôt que de continuer à parcourir le monde. Pour mes enfants. Pour le mieux. Pour me rassurer qu’en me sédentarisant, j’aurais plus de contrôle sur les « choses » de la vie…

Je me suis donc posée pendant toute la durée des traitements. Et puis, au bout d’une année à vivre mon cancer, j’ai pris le temps de m’arrêter pour regarder en arrière et réaliser à quel point j’avais fait preuve d’adaptation et de créativité dans ma façon de vivre la maladie. J’ai pris conscience que j’avais fait de cette mésaventure, une expérience enrichissante et rassurante pour mes enfants. Que j’avais réussi à réinventer mon quotidien. Et qu’après tout, cette épreuve ne devait pas me faire renoncer à ce que je suis, à mes rêves, à mes valeurs, à mes principes, ni m’imposer des limites qui ne seraient pas celles que je me serais fixées.

Je me suis alors (sur) prise à imaginer ma vie d’après. Je me suis mise à nourrir des rêves avec mes enfants. Des rêves de projets qui, au fil des traitements, sont devenus des projets de rêves. Plus j’avançais dans mon combat contre le cancer, plus je me sentais pousser des ailes dans le dos. Moins mon corps était capable d’en prendre, plus mes ailes se déployaient, et plus je repoussais les limites de l’impossible. J’ai commencé à espérer de nouveau. À y croire encore. Et j’ai continué à me battre pour mes rêves et pour ceux de mes enfants.

C’est alors que pour Noël, j’ai reçu le plus beau des cadeaux de la part de la Fondation Air Canada : des billets d’avion vers un des rêves de ma fille. Celui d’aller au Mexique, le pays des papillons Monarques… Des billets d’avion vers de beaux moments en famille, loin des hôpitaux. Un aller simple pour laisser derrière nous cette année à lutter contre la maladie. Et surtout, une occasion de redéfinir mes limites et de mettre à l’épreuve mes rêves, mes valeurs, mes principes et mes espoirs à travers une exploration hors des sentiers battus au Mexique.

Avec l’aide de la Fondation Village Monde, nous sommes donc partis sur un road trip dans la Sierra Gorda à la découverte d’un tourisme villageois responsable. Un tourisme qui a montré à mes enfants comment on peut défendre ses valeurs, son environnement, sa culture, ses traditions, tout en s’ouvrant sur le monde; comment des petits gestes posés peuvent faire une grande différence; comment matérialiser les notions de recyclage de façon utile et esthétique (des bouteilles de verres ont été intégrées de façon ingénieuse dans la construction des cabanas); comment l’eau est une denrée précieuse et vitale, et qu’il est important de ne pas la gaspiller; comment l’absence d’électricité peut se transformer en une soirée féérique à observer les étoiles; comment allumer un volcan (mot pour désigner un feu de camp dans le lexique de mon fils) afin d’échanger des histoires avec les locaux; etc.

Je pourrais continuer, pendant encore des pages, à vous énumérer les avantages du tourisme durable en famille, mais vous l’aurez compris, ce voyage a surtout été l’occasion de nous retrouver ensemble, de nous réconcilier avec l’« ici et maintenant », et de nous créer des souvenirs indélébiles qui m’aident à ne plus avoir peur de l’avenir… Parce que, finalement, la vie, c’est ce qui se passe lorsqu’on est occupé à faire autre chose.

Et « Si vous pensez (encore) que l’aventure est dangereuse, essayez donc la routine, elle est mortelle! » (Paulo Coelho)

Pour en lire plus sur mon quotidien avec le cancer, visitez www.laviecontinuemalgretout.com

Vanessa Boisset

Confessions d’une maman

  • Y a des matins où, en me levant, j’ai déjà hâte à la sieste.
Y a des
  • Y a des matins où, en me levant, j’ai déjà hâte à la sieste.

Y a des matins où je laisse les enfants manger dans le salon, devant la Pat Patrouille, juste parce que j’ai envie de boire mon café chaud.

Des fois, sur le chemin pour aller reconduire les enfants à la garderie, quand il y a une bonne chanson qui joue, que le chauffage est dans le tapis, et que coco me répète la même chose pour la quatrième fois en parlant toujours le plus bas possible (et dans son cache-cou), j’arrête de baisser le son de la radio et je réponds juste « Ah oui!? ». Ça semble faire son affaire.

Y a des fois où, quand on fait une activité ou un bricolage, j’ai plus de plaisir que mes enfants, ou tout autant qu’eux. Je veux finir mon dessin moi aussi, bon! Et je ne veux pas qu’on le barbouille, ok?! Et d’autres fois, ça ne me tente tellement pas de gérer de la colle et des retailles de papiers partout…

Y a des fois où je dis aux enfants qu’on fait une journée spéciale-pyjama, mais au fond, c’est juste que je suis trop paresseuse pour tous nous habiller ce matin-là.

Normalement, j’aime impliquer mes enfants dans ce que je fais, mais il y a aussi ces fois où je fais les choses à leur place, parce que je n’ai pas envie que ce soit long, parce que je n’ai pas envie de ramasser un dégât de plus (je suis déjà assez capable d’en faire moi-même).

Y a des fois où je dis beaucoup trop de jokes de pets à mes enfants (ce qui les fait évidemment rire à tous coups) et je pense par la suite : « Hi la la! Imagine s’ils répètent ça à la garderie ou à l’école… BRA-VO! »

Y a des jours où je me trouve vraiment hot comme maman.

Y a des jours où je me trouve vraiment poche comme maman.

Y a des fois (en fait tout le temps) où je rêve d’avoir un chien pour manger toutes les miettes sur le plancher.

Y a des jours où j’aimerais pouvoir « caller malade ».

Y a des fois où je google trop de symptômes sur les zinternets.

Y a des fois où je suis découragée pour mon mari quand il arrive certains soirs dans une maison bordélique et qu’il voit sa femme, cheveux sales, habillée en mou, dépourvue de patience et le moral dans les talons. (Fiou, il y a aussi des fois où je me reprends!)

Y a des fois où, quand je vais embrasser mes enfants pendant qu’ils dorment, je leur chuchote à l’oreille que je m’excuse d’avoir haussé le ton et manqué de patience dans la journée. Que demain, je serai une meilleure maman.

Y a des fois où, quand mes enfants me disent spontanément « Je t’aime » ou qu’ils me surprennent avec un câlin, je me retiens pour ne pas pleurer à chaudes larmes. Ça me touche profondément, car pour moi, c’est la plus belle paye qu’une maman puisse avoir.

Mais surtout, je suis toujours tellement trop fière d’être la maman de ces trois amours et d’être une maman tout court.

 

Gérer le déséquilibre familial

Au début du mois de novembre, de nouvelles statistiques sont sorties au Québec, expliquant que la

Au début du mois de novembre, de nouvelles statistiques sont sorties au Québec, expliquant que la plupart des familles québécoises avec des enfants âgés de zéro à cinq ans se sentent à bout de souffle et sont débordées. Même si selon cette étude, ma famille ne fait plus partie de ces statistiques, il n’en reste pas moins que je considère que oui, ça va vite. Ces résultats m’ont permis de faire un exercice de conscience avec moi-même et de faire un bilan de ce que j’ai mis en place chez moi pour gérer le déséquilibre.

1— Je gère un déséquilibre!

Il y a quelques années, j’ai lu un article écrit par une femme que j’admire : Isabelle Hudon. Selon elle, il n’est pas possible de parler d’équilibre travail-vie familiale. Elle l’aborde plutôt en disant qu’il faut gérer le déséquilibre travail-vie familiale. Au début, j’étais sceptique mais finalement, j’ai adhéré à ce credo et il m’accompagne tout au long de mes semaines de fous. Vive ma famille et mon chaos…

2— Un minimum de planification

Pour gérer ce déséquilibre, il faut y faire face sans hypocrisie. Il y a une tonne d’articles sur le web qui en parlent, des calendriers de type planificateurs sont sur le marché, des agendas électroniques. Bref, c’est parfois en faisant des essais et des erreurs qu’on trouve ce qui fonctionne le mieux pour notre famille. Dans mon cas, je remercie les textos et la fonction « Rappel » de mon téléphone.

La gestion des repas est aussi stressante. Encore là, il faut s’y préparer un peu. Avant, je passais beaucoup de temps à couper les fruits et légumes la fin de semaine et à un certain moment, je trouvais ça redondant. Maintenant, ma stratégie est simple : je cuisine de plus gros volumes la fin de semaine afin d’avoir des lunchs pour le midi. Les soirs de semaine, ce sont des repas simples comme un poisson et de la salade ou encore, je fais cuire un one bowl pasta. Ah! oui, j’avais une mijoteuse. Elle a brisé et je n’en ai jamais racheté parce que ce n’était pas un succès. Morale de l’histoire, on peut s’en sortir sans mijoteuse.

3— S’enlever la pression de la performance

Comme parent, nous voulons le meilleur pour nos enfants, nous voulons qu’ils puissent développer leurs aptitudes, qu’ils soient bons dans les sports, à l’école, en musique… bref, nous sommes parfois étourdissants. Depuis deux ans, nous ne faisons pas faire de cours à notre enfant pendant les fins de semaine de l’année scolaire. Elle a des journées assez chargées à notre avis et le week-end est fait pour passer du temps en famille et relaxer. Je me souviens que l’an dernier, ça m’a rongée un peu. Madame Culpabilité est venue cogner chez moi. Finalement, la vie est bien faite : en milieu d’année scolaire, l’école a commencé à offrir des cours de danse à l’heure du diner, juste pour le plaisir.

D’ailleurs, en terminant cet article, je vais signer une autorisation afin qu’elle puisse adhérer à la ligue de hockey cosom de son école.

 

4— Savoir reconnaître ses limites

C’est un grand signe de respect envers soi-même, et je crois que c’est un legs important pour nos enfants. Il ne faut pas avoir peur de demander du soutien, que ce soit aux grands-parents ou autres. Il est important de dire si on est fatigué et de parler calmement au « je » avec son enfant.

Aussi, en 2016, il y a beaucoup d’outils technologiques sur le marché. Si c’est possible, on peut penser à travailler de chez soi ou oser demander des ajustements d’horaire. Fait vécu, je suis très productive quand je travaille chez moi, habillée en mou. Il m’est alors plus facile de régler un dossier important en sachant que je m’évite un gros bouchon de circulation.

 

5— S’accorder des moments de plaisir en couple

Chez nous, nous appliquons ce principe le jeudi soir, parfois le vendredi si on n’est pas trop claqués (sinon, on risque de s’endormir devant À la Di Stasio!). Il y a deux émissions de télévision que nous aimons écouter et bien souvent, on accompagne ce moment de calme d’une coupe de blanc.

J’aurais pu continuer longtemps comme cela. Je crois que la gestion du déséquilibre passe par une prise de conscience, par des choix qui impliquent qu’on ne peut tout faire et par l’abandon de la culpabilité, Celle-là, on la laisse sur le bord du chemin avec le bac de recyclage!

 

 

On a volé ma libido

Je ne sais même plus le nombre de fois où j’ai utilisé cette ex

Je ne sais même plus le nombre de fois où j’ai utilisé cette expression : « Je suis fatiguée…pas ce soir… ». Souvent.  Probablement trop souvent.

Pourtant, tout allait très bien avant l’arrivée des filles. Ma libido était toujours au rendez-vous, prête à tout moment de la journée et même plusieurs fois par jour. Je te jure, nous n’avions rien à envier aux lapins. Comme tout jeune couple, nous avions une excellente moyenne. Nous aurions peut-être même pu faire rougir M. Grey (bah! OK, pas tant que ça tout de même…).

Même après mes deux premières cocottes, tout allait relativement bien. Oui, il y avait beaucoup de tentatives et d’interruptions (est-ce que les enfants ont un sixième sens pour savoir?), mais on s’en sortait. Notre moyenne avait un peu diminué, un peu beaucoup, mais selon les sondages, nous avions une vie sexuelle normale.

Et là, la petite dernière est arrivée… Et pouf, comme dans un tour de magie digne du grand Harry Potter, ma libido s’est éteinte, disparue, envolée… Peut-être me l’a-t-on volée ?!?

Depuis près de trois ans, je la cherche. Parfois, elle se pointe sans vraiment trop avertir et dans un moment mal choisi, mais disparaît aussitôt. J’adore mon chum, on est le team parfait lui et moi. Le problème ne vient pas de là.

Je me sens comme un vieux BBQ : celui qu’on essaie d’allumer avec le foutu bouton d’allumage, mais qui ne fonctionne plus… La job, le lavage, le ménage, la cuisine, les activités parascolaires, les devoirs, les crises des enfants, alouuuuuuettttttteeee! Tout ça m’épuise et je n’ai qu’un seul désir le soir venu: dormir.

J’ai même pensé aller voler la libido de la voisine. Tu sais, cette voisine de 25 ans toute pimpante, sans enfant, qui porte des talons hauts comme si c’était des espadrilles. Celle qui étend, sur la corde à linge, ses sous-vêtements en dentelle qui match alors que moi, je me sens plus comme si je portais de vieilles pantoufles avec des kits dépareillés et pas très sexy. Si on a volé la mienne, je pourrais peut-être voler la sienne! Le temps d’un week-end d’amoureux…

Existe-t-il une pilule miracle? Un sortilège? Une banque de libido? Si oui, je me la transfuse pour qu’elle reste en moi pour toujours. J’aimerais bien redevenir ce beau BBQ en stainless steel qui démarre à la première pression. Peut-être me suis-je oubliée dans tout ce chaos? Peut-être aie-je oublié que je n’étais pas seulement une maman? J’ai perdu de vue la femme, la conjointe, l’amante, l’amie… Lentement, mais sûrement, j’essaie de me retrouver.

Je ne perds pas espoir… les visites de ma libido deviennent de plus en plus régulières (après trois ans, il était plus que temps). OK, peut-être pas aussi régulièrement qu’au début, mais petit train va loin…