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Moi, maman Doolittle – Texte : Caroline Lortie

On me connaît comme étant la folle aux animaux… On me connaît comme étant la maman « coo

On me connaît comme étant la folle aux animaux…

On me connaît comme étant la maman « cool » qui rapporte des bébés écureuils, des ratons, des bébés chats d’à peine quelques heures pour les sauver…

On me connaît comme la conjointe décourageante qui passe plus de temps à s’occuper de ses protégés poilus…

On me connaît comme étant la petite fille qui cachait des oiseaux blessés dans son sac à lunch pour les amener se faire soigner sans que ses parents la voient…

Caro « Doolittle », 34 ans, mère de trois enfants, sauveuse d’animaux, propriétaire de deux chattes de refuges, d’un chihuahua-la-terreur, de deux petites Touis Catherine, de poissons quelconques, de deux gentilles souris vertes…. sans compter tous les « temporaires » qui passent par chez moi !

Dès mon plus jeune âge, j’ai baigné dans l’univers des animaux grâce… ou plutôt… à cause de mes deux parents, eux aussi tout aussi passionnés… Nous avons toujours eu des animaux de compagnie à la maison, des animaux abandonnés, des animaux blessés, assez pour remplir la maison et nous tenir occupés !

Lorsque j’ai rencontré le père de mes enfants, je lui ai rapporté une mouette qui venait de se faire frapper dans la rue devant moi, à notre deuxième « date ». Au début, il trouvait ça charmant… au début… mais il a réalisé rapidement que ma passion était beaucoup plus prenante qu’il pensait.

Mais pourquoi les animaux sont-ils aussi importants ? Bonne question. Mais ils sont ma vie. Sans eux, je ne serais pas la personne que je suis aujourd’hui. Ni la mère que je suis. Dans les dernières années, mes enfants et moi avons passé à travers des épreuves très difficiles à surmonter, surtout pour de jeunes enfants en bas de dix ans. Si nous n’avions pas été si proches des animaux, je crois sincèrement qu’ils ne seraient pas aussi bien mentalement et émotionnellement qu’aujourd’hui.

En soignant les animaux, en les accompagnant dans la vie, mais aussi dans la maladie et la mort, on apprend les valeurs de bases de la vie : le respect de celle-ci, la responsabilité, le don de soi, l’acceptation des situations incontrôlables, et tellement d’autres.

Je vous invite donc, chers lecteurs de Maïka, à embarquer avec moi dans mon monde animalier, dans ma passion, dans ma vie en montagnes russes. Avec mes bibittes à poils, à plumes, à écailles, ainsi qu’avec mes petits bonheurs comme mes grandes tristesses vécues avec mes enfants. Ça se peut que souvent, vous vous demandiez juste… pourquoi…

Mais, suivez-moi et vous aller découvrir un monde tellement riche en émotions, en leçons de la vie !

À + !

Caroline Lortie

 

Délestage Covid : la chasse aux sorcières ? Texte : Liza Harkiolakis

J’ai souvent eu envie d’écrire sur la pandémie. Je ne l’ai jamais fait<span data-ccp-charsty

J’ai souvent eu envie d’écrire sur la pandémie. Je ne l’ai jamais fait, car je n’avais pas envie de débattre sans fin et de me faire rabrouer pour les opinions que j’ai sur le sujet. Je trouvais aussi qu’il y a suffisamment de tensions en ce moment, alors je trouvais inutile d’en ajouter. Aujourd’hui, c’est différent. Pour la énième fois en deux semaines, je viens d’entendre quelqu’un dire que « les gens qui refusent d’être vaccinés ne devraient pas avoir accès au système de santé, car ils doivent assumer leur choix ». Ici, on ne parle pas de risque de contamination possible, mais bien « d’assumer un choix ». Je me questionne. 

 Je comprends les enjeux du système de santé, les urgences qui débordent, le personnel soignant épuisé, l’obligation du délestage et les conséquences tragiques tout comme la souffrance et l’anxiété que ça peut engendrer. Cependant, je me demande en quoi choisir ou non d’être vacciné empêcherait une personne d’être soignée? Qui sommes-nous pour faire ce choix ? Sur quoi nous basons-nous pour avoir cette opinion ? Quel est notre raisonnement et quels sont nos véritables motifs ou critères de sélection ? 

 C’est un profond désir d’équité ou un besoin de justice sociale qui nous pousse à vouloir que les autres assument « leur choix » ? Si c’était le cas et que nous décidions d’en faire une nouvelle règle de société, il nous faudrait exiger de tous qu’ils « assument leurs choix ». Conséquemment, il faudrait refuser l’accès au système à tous les gens qui ont des problèmes cardiaques ou de diabète causé par une alimentation inadéquate ou une mauvaise hygiène de vie. Il nous faudrait priver de soins tous ceux et celles qui pratiquent de façon non sécuritaire tout sport risqué et activité dangereuse ou controversée. Si on tient à cette règle « d’assumer nos choix », il nous faudrait refuser de soigner tous les accidentés de la route qui par excès de vitesse, facultés affaiblies ou autres se retrouvent dans le système de santé. À cette liste de gens qui doivent « assumer leurs choix », ajoutons les personnes qui ont subi un accident de travail à cause de leur négligence, les hospitalisations causées par la consommation excessive de drogues et d’alcool. La liste de ceux qui doivent « assumer leur choix » pourrait sans doute s’allonger encore beaucoup… 

 Est-on retournés au Moyen Âge, à l’époque où les gens qui avaient des opinions différentes étaient envoyés au bûcher ? Se cherche-t-on encore des sorcières à brûler ? Est‑ce notre désir de voir les autres se responsabiliser ou assumer leurs choix qui nous pousse à dire qu’ils ne méritent pas d’être soignés ou alors est‑ce une façon de prendre position sur ce qui nous semble moral ou non ? Ce sont là deux intentions bien différentes. 

 Les conséquences du délestage dans le système de la santé sont tragiques et personne ne devrait en souffrir. Malheureusement, c’est le cas et ça n’ira sans doute pas en s’améliorant pour le moment. Je comprends la peur, la colère et l’incompréhension face à certaines décisions, mais je crois qu’il faut être prudents et faire preuve d’introspection quand on s’exprime sur le sujet ou lorsqu’on prend position d’une telle façon. 

 Nous sommes tous à cran. Nos amitiés les plus sincères ont été bousculées, notre anxiété a décuplé, notre société est fragilisée. Si nous n’avons plus personnellement ou collectivement le désir ou la capacité d’être empathiques les uns envers les autres, nous avons encore le choix de faire preuve d’intégrité, d’honnêteté et de bienveillance. Ce sera, selon moi, le seul moyen de sortir de cette pandémie sans en être trop écorchés comme ami, comme conjoint, comme frère, comme sœur, comme parent, comme société. 

Liza Harkiolakis

La fausse couche – Texte : Valérie

J’étais enceinte. Je l’espérais depuis plusieurs mois déjà, alors j’étais très heureuse

J’étais enceinte. Je l’espérais depuis plusieurs mois déjà, alors j’étais très heureuse de voir enfin apparaître le petit + sur mon test de grossesse. Huit jours plus tard, l’indésirable sang est apparu. Un petit peu au début, puis de plus en plus. Je savais. J’avais beau savoir, tant que rien n’était confirmé, une infime partie de moi y croyait encore.

J’appelle à ma clinique pour demander une requête pour une de prise de sang. À ma grande surprise, une infirmière me répond dès la première sonnerie. Calmement, je lui explique que je crois être en train de faire une fausse couche et que j’aimerais pouvoir confirmer le tout avec une prise de sang. Elle ne semble pas trop savoir quoi me dire outre que si ça ne fait qu’une semaine que je suis enceinte, ce sont mes règles tout simplement. J’insiste alors elle me met en attente pour en discuter avec le médecin. Elle me revient en me disant que comme je n’ai pas mal, il n’y a pas d’urgence et que ça peut attendre la semaine suivante. Jusque-là, j’étais calme, mais là les larmes me montent aux yeux.

Je comprends tout à fait que médicalement parlant, je ne représente pas une urgence. Cependant, je sais que je suis enceinte et présentement, je saigne abondamment et j’ai besoin d’avoir une réponse. Elle ne veut rien savoir. Elle me dit que si je saigne à ce stade, ils ne peuvent rien faire. Pourtant, à aucun moment je n’ai demandé à ce qu’on sauve ma grossesse. Je sais pertinemment qu’ils ne peuvent rien pour moi, ce que je veux, c’est une réponse. Oui, tout porte à croire que j’ai perdu ce petit être que j’espérais, mais j’ai entendu tellement d’histoires de femmes qui ont saigné abondamment en début de grossesse, mais qui ont tout de même eu un bébé en santé que j’ai besoin d’avoir l’heure juste.

De son côté, elle n’ouvre même pas la porte à l’espoir puisqu’elle me dit que c’est pour le mieux que je sois en train de faire une fausse couche car si je le perds, c’est que le bébé n’était pas viable. Probablement en guise de réconfort car à ce stade, mes paroles sont entrecoupées de larmes, elle croit bon d’ajouter qu’elle entend mon bébé pleurer en arrière et que donc, si j’ai déjà eu un enfant, j’en aurai bien un autre ! Il a fallu que je lui parle du bébé que j’ai perdu à 39 semaines de grossesse pour qu’elle finisse par m’envoyer la c*** de requête. Ça m’a arraché le cœur de devoir utiliser mon bébé décédé pour obtenir le formulaire que j’aurais dû avoir dès le début de cette conversation. C’est donc dire que sans mon historique, ce que je vivais à ce moment-là était absolument invalide ?

Si j’écris ce texte, ce n’est pas pour « basher » l’infirmière (malgré que je n’irais pas prendre un café avec elle demain !). Ce que je veux, c’est que l’on cesse de banaliser les fausses couches. Aucune femme qui perd un bébé, et ce, peu importe le nombre de semaines, n’a besoin de se faire dire que ce n’est rien, que ce n’est pas urgent ou grave. Aucune femme qui fait une fausse couche, même si c’est dans l’heure qui suit le test de grossesse positif, ne regardera le sang couler sans émotions.

Oui, selon les statistiques c’est une femme sur cinq qui fera une fausse couche lors du premier trimestre. Oui, le personnel médical voit des cas chaque jour. Mais chaque cas, c’est une femme qui souffre. Chaque fois, c’est une maman qui dit au revoir à un être qu’elle voyait déjà dans ses bras. En huit jours, j’ai eu le temps d’imaginer ce futur bébé, de me demander si c’était un garçon ou une fille, de penser à l’accouchement et de me réjouir grandement d’enfin vivre une grossesse en même temps que ma belle-sœur.

Il faut arrêter de dire aux femmes d’en revenir ou de faire comme si rien ne s’était passé. Si une femme que tu connais est passée par là, prends le temps de lui demander comment elle va. N’insinue pas qu’elle n’y pense plus parce que ça fait longtemps ou parce qu’elle n’en parle pas. Peut-être qu’elle n’ose pas en parler par peur de se faire refermer la porte au nez parce que c’est en général ce que les gens font. Ouvre-lui la porte. Et si tu l’as toi-même vécu, parles-en, tu verras, ça fait du bien. Jamais une femme ne devrait souffrir seule et en silence. Une fausse couche, ce n’est jamais banal, point.

 

Valérie

 

Histoire de cœurs

Je t’observe dans la pénombre de ta chambre d’hôpital. Tu es r

Je t’observe dans la pénombre de ta chambre d’hôpital. Tu es raccrochée aux soins intensifs par des câbles qui font parler ton cœur. Le physique, du moins. Le cœur émotif, lui, on s’en occupera demain. Quand on saura si tu as passé la nuit. Pour l’instant, ce qu’on sait, c’est que les deux sont amochés.

Toute la nuit, les infirmières viendront prendre tes constantes, vérifier tes signes vitaux, ajuster ton soluté. Moi, je suis responsable de ta main, de la caresse sur ta joue. Jusqu’au lendemain, un agent de sécurité sera assis près de la porte. Le protocole. L’ironie d’être dans une chambre décorée de bonshommes Lego qui se veut joyeuse, alors que la situation est grave. On aurait pu te perdre.

On me demandera comment je me sens, comment je fais pour ne pas paniquer. Je répondrai que je sais que tu es entre bonnes mains. Que tu avais, que tu as et que tu continueras d’avoir toutes les ressources nécessaires pour te garder en sécurité. Pour t’aider à remonter la pente. Que je sais que le choix te revient, et que tu sais que je suis là pour toi.

Que puis-je faire de plus? De différent? Tout cacher dans un coffre-fort, des prescriptions aux couteaux, des cordons de stores aux voitures dans la rue? Consacrer chaque minute de chaque nuit à te surveiller, pour être certaine… Même quand tu étais bébé, je ne le faisais pas. Je te faisais confiance, et ça n’a pas changé. Tu feras les bons choix, tu feras tes choix.

Je t’observe dans la pénombre de ta chambre d’hôpital. Tes lèvres sont aussi pâles que tes draps. Les machines sonnent l’alerte, tu trembles de tout ton être. Un tremblement par en dedans. Tu combats. Comme tu l’as toujours fait. Comme tu le feras encore. Avec moi.

Eva Staire

Maudit système…

Notre petite dernière ne suit aucune norme. Elle a son propre déve

Notre petite dernière ne suit aucune norme. Elle a son propre développement et elle a décidé, le jour de sa naissance, qu’elle ne ferait jamais rien comme les autres. Je pense que c’est sa philosophie de vie… Et si on parlait un peu du système ?

Déjà bébé, on se doutait qu’elle n’entendait pas tout ce qu’on lui disait… À neuf mois, son pédiatre recommande un test d’audition et l’envoie sur la liste d’attente. Il nous dit que les audiologistes devraient nous appeler rapidement.

À un an, comme rien n’a bougé, il nous réfère en orthophonie pour elle. Je me dis que c’est peut-être exagéré d’envoyer un bébé d’un an en orthophonie, mais son pédiatre m’explique qu’il y a des années d’attente. En attendant que le téléphone sonne, nous sommes allés chercher un diagnostic au privé.

« Atteinte sévère à la communication » selon l’orthophoniste et « retard moteur significatif » selon l’ergothérapeute. Aucune cause n’est plausible… Personne ne comprend pourquoi elle ne parle pas ni pourquoi elle prend du retard…

À ses deux ans, toujours pas d’appel. Son pédiatre insiste pour vérifier et on nous apprend que sa requête a été perdue… On a attendu quinze mois pour rien ! Ils nous remettent sur la liste d’attente.

On veut que notre fille ait tout de même les suivis dont elle a besoin, donc on continue de voir tous les spécialistes au privé. Orthophoniste aux deux mois. Physiothérapeute aux trois semaines. Ophtalmologiste aux six mois. On se dit qu’au moins, en attendant que le système public la prenne en charge, on pourra lui offrir des outils pour l’aider au quotidien.

Plusieurs mois plus tard, toujours aucun appel. On consulte un audiologiste au privé, qui nous explique qu’il est impossible dans notre région de faire les tests auditifs complets avant trois ans… Il appelle à l’hôpital et demande à nous mettre sur la liste d’attente « prioritaire ».

Le jour de son troisième anniversaire, un audiologiste de l’hôpital nous appelle enfin. Deux jours plus tard, les résultats du test auditif confirment une « grosse surdité ». Elle n’a jamais fait d’otite ; pourtant, elle a beaucoup de liquide qui bloque les sons derrière ses tympans. L’audiologiste nous fait monter à l’étage de l’otorhinolaryngologiste. L’« ORL » pour les intimes. Il a eu le temps de lire le dossier et rencontre notre fille. Il est étonné qu’une enfant ayant une surdité comme la sienne soit aussi réactive. Selon lui, avec une telle surdité, les enfants sont habituellement complètement refermés sur eux‑mêmes. Notre fille, elle, se tourne vers lui, lui sourit et chantonne… Il planifie une chirurgie le plus rapidement possible.

Le jour de la chirurgie arrive. Elle entre au bloc, souriante. On lui pose des tubes et retire les adénoïdes. C’est une chirurgie anodine, fréquente, voire banale. Tellement d’enfants se font poser des tubes !

Le système public prend enfin la relève. Les orthophonistes la rencontrent à l’hôpital aussi. Des femmes professionnelles, bien sympathiques, mais il y a un gros hic… Au privé, nous avions des suivis individuels, qui répondaient parfaitement aux besoins de notre fille, et qui, en plus, donnaient de très bons résultats. À l’hôpital, on nous présente des suivis de groupe, qui ne donnent clairement pas les résultats escomptés… Tout le monde est très gentil et rempli de bonne foi, mais la réalité du système public nous désenchante rapidement. Deux orthophonistes tentent d’observer les enfants et d’outiller leurs parents, à travers leurs horaires surchargés.

On nous a offert quatre rencontres. De groupe. À la suite de ces rencontres, on nous a simplement dit de rappeler dans six mois si on pensait encore en avoir besoin… Qu’est‑ce que c’est que ce service ? Aucun outil concret, aucun jeu, aucun conseil utile. Simplement quatre périodes et au cours de celles-ci, aucun suivi concret ou individualisé pour notre fille… C’est tout simplement aberrant.

J’ai compris qu’il y avait des cas plus urgents que nous. J’ai compris qu’ils manquaient de temps, de personnel et de ressources. Honnêtement, j’aurais préféré qu’on soit honnêtes avec nous et qu’on nous dise d’emblée qu’il était préférable d’aller au privé. Au lieu de cela, nous avons perdu notre temps à attendre un service qui ne sera jamais à la hauteur…

Mes mots sont durs, peut-être choquants. Mais la vérité, c’est qu’une petite fille de trois ans commence à peine à parler, et que ses seuls progrès sont dus à l’acharnement de ses parents et aux efforts des orthophonistes au privé. Si nous avions tout bonnement attendu que le téléphone sonne, elle aurait fêté son troisième anniversaire dans un monde rempli de silence et de solitude…

Nous comprenons aujourd’hui que c’est le système privé qui pourra nous épauler. « Tant mieux si vous avez les moyens ! », vous pensez. Eh bien non. Notre salaire familial est minimal, mais nous établissons des priorités. Plusieurs emplois, de plus grosses semaines de travail, aucune vacance depuis des années… Mais nous offrirons à notre enfant les meilleurs services possible. Nous n’attendrons pas qu’elle vive des échecs à l’école pour aller chercher de l’aide. Il est encore temps de rattraper son retard et c’est notre devoir d’aller chercher tous les outils pour l’aider.

Et vous ? Quelles ont été vos expériences avec les professionnels au privé et au public ?

Joanie Fournier

 

Un p’tit massage… du périnée!

Qu’est-ce que le périnée? Un muscle situé dans le bas ventre en

Qu’est-ce que le périnée? Un muscle situé dans le bas ventre en forme de losange et qui soutient l’anus, la vessie et l’utérus, rien que ça! Toute cette zone est durement mise à l’épreuve pendant la grossesse. Et pour cause, le poids de votre utérus qui se gonfle, le liquide amniotique et le bébé pèsent sur ce hamac. Comme n’importe quel muscle du corps, il est important d’en prendre soin. L’effort pratiqué pendant l’accouchement représente l’équivalent d’un marathon. Comme n’importe quel grand sportif, préparez-vous! Le meilleur moyen est sûrement le massage périnée. Testé et approuvé lors de ma deuxième grossesse.

Le massage du périnée peut préserver votre périnée et ainsi éviter dans de nombreux cas une douloureuse épisiotomie. Lors de mon premier accouchement, j’ai eu l’impression qu’on m’avait charcutée lorsqu’ils m’ont pratiqué cette petite incision. C’est mon corps, de quel droit les médecins peuvent-ils en disposer? Je m’étais juré de ne pas revivre ça pour mon deuxième accouchement. Alors je me suis préparée. Mais comment faire? Est-ce un sujet tabou ou inconnu? Très peu de personnes parlent du massage du périnée. Il devrait être abordé dans les cours et dans certains livres au sujet de la natalité. J’ai donc entendu parler du massage du périnée par hasard. Je voyais cela comme une sorte de séance de masturbation médicale! Eh bien non, il s’agit vraiment d’une technique très précise pour assouplir votre plancher pelvien.

Il faut commencer seulement trois semaines avant la date présumée d’accouchement, jamais avant. J’ai donc acheté une huile à massage spéciale périnée à base d’huile de germe de blé, qui permet de nourrir et d’assouplir le muscle. Je me suis lancée… pas évident de voir quelque chose avec une bedaine de huit mois! Il faut introduire le pouce et faire des mouvements demi-circulaires en palpant légèrement. Il ne faut pas entrer trop loin, seulement entrer le pouce jusqu’à la deuxième phalange. À pratiquer entre trois à dix minutes tous les jours jusqu’à l’accouchement. La première fois, c’était douloureux, mais plus les jours passaient et plus je sentais une différence. La peau interne était moins contractée, plus souple.

Outre les bienfaits médicaux, le massage est aussi un moment d’intimité, de prise de conscience de son corps, de la redécouverte de ce corps qui a tellement changé, et qui restera à jamais différent après l’accouchement. C’est aussi un exercice cathartique; ça aide à s’ouvrir physiquement et mentalement au passage du bébé. Plus on se sent bien, rassurée et confiante, plus le travail sera facile et maîtrisé.

Quand le jour J est arrivé, malgré la rapidité et la violence de l’expulsion, aucune séquelle, pas d’épisio, rien! Que du bonheur! Et quelques semaines après l’accouchement, ne négligez pas non plus les exercices pour raffermir le périnée. Rééducation, exercices pour serrer/desserrer le muscle et pour retenir sa vessie…

Gabie Demers

Les vertus du miel : soins peau et cheveux

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Le miel est aliment délicieux, mais saviez-vous que c’est aussi un purifiant, un anti-inflammatoire, un hydratant, un nettoyant et un régénérateur cellulaire?
Voici donc quelques recettes pour utiliser le miel sur la peau et les cheveux.

Visage
Le miel a des propriétés anti-âge et antioxydantes, il protège des rayons ultraviolets et facilite la régénération de notre peau : elle devient sèche et souple.

Masque :
Mélangez une cuillère à thé de miel pur avec une cuillère à table d’huile d’olive et un jaune d’œuf.
Laissez agir douze à vingt minutes, puis rincer à l’eau chaude.

Anti points noirs :
Mélangez deux cuillères à table de miel avec le jus d’un demi-citron biologique. Laissez agir quinze minutes, puis rincez.

Anti acné :
Le miel est un antiseptique naturel et doux pour les peaux acnéiques.
Appliquez le miel directement sur les boutons et laissez agir trente minutes. Rincez à l’eau tiède.

En cataplasme pour une peau douce et hydratée :
Appliquez une couche de miel sur votre visage pendant trente, puis rincez à l’eau tiède.

Cheveux
Les enzymes sucrées du miel assainissent les cheveux et les rendent plus brillants.
Le peroxyde d’hydrogène naturellement présent dans le miel est un éclaircissant.

Masque cheveux :
Mélangez trois cuillères à table de miel avec deux cuillères à table d’eau.
Laissez agir une heure, puis faire deux shampoings et bien rincer les cheveux.

Coups de soleil
Mélangez un tiers de miel et deux tiers d’aloe vera. Vous obtiendrez un baume hydratant et anti-inflammatoire.

Exfoliant
Mélangez une cuillère à table de miel avec une cuillère à table de sucre en poudre. Laissez agir vingt minutes, puis rincez à l’eau tiède. Votre peau sera divinement douce et hydratée.

Baume à lèvres
Au bain-marie, faites chauffer une cuillère à thé de cire d’abeille et une cuillère à table d’huile d’amande douce. Laissez tiédir, puis hors du feu, ajoutez une cuillère à thé de miel avec deux gouttes d’huile essentielle de camomille.
Pour des lèvres gourmandes!

N’hésitez pas à commenter et à partager si vous avez d’autres recettes à base de miel!
Prenez bien soin de vous!

 Gwendoline Duchaine

Et vint le mouche-bébé…

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Et vint le mouche-bébé…

 

Un nouveau-né, c’est tellement mignon. Lorsque nous le tenons dans nos bras à la maternité, notre admiration sans bornes nous rend aveugles. Nous ne voyons pas le chemin ténébreux que nous devrons prendre lorsqu’il sera enrhumé.

 

Et pour être enrhumé, il le sera souvent, trop souvent. Au premier gros rhume de ma première cocotte, j’ai dû consulter. Grosse fièvre. La petite pleurait beaucoup lorsqu’elle était couchée. Diagnostic : otites dans les deux oreilles. La pédiatre a prescrit un antibio et m’a recommandé de faire des toilettes nasales avec de l’eau saline et l’utilisation du mouche-bébé. J’étais ignorante au sujet du mouche-bébé. Mon âme était encore à ce moment-là épargnée par cette horreur.

 

Je me suis donc présentée à la pharmacie avec la prescription et j’ai demandé à mon cher pharmacien qu’il me montre le fameux mouche-bébé. Il se met alors à m’en expliquer le fonctionnement. Il a beaucoup insisté sur le fait qu’il y avait un filtre et que les sécrétions nasales ne pouvaient pas remonter jusqu’à ma bouche. Son insistance venait sûrement du fait que mon visage était aussi vert qu’un piment, et qu’une rivière de sueur me roulait sur le côté du visage.

 

J’avais très bien compris l’explication. Je devais mettre le bout avec le réservoir dans le nez de ma fille et mettre l’autre bout du truc dans ma bouche, et aspirer le contenu du nez de ma fille. Je me sentais glisser le long d’un chemin parsemé de « Non! Je ne vais pas faire ça! », de « Est-ce que c’est vraiment anti-morve dans la bouche? », de « J’ai vraiment pas le goût d’aspirer sa morve verte (voir même glue) » et de « NOOOOOOOONNNNNN!!! ». Le pharmacien a fini son explication avec l’argument fatal : ma fille respirera beaucoup mieux par la suite et c’est bon pour son bien-être. Je suis partie avec la petite boîte de l’engin entre les mains, toujours aussi incertaine et écœurée par le fonctionnement.

 

Une fois revenue à la maison, j’ai expliqué le tout à l’homme. Réaction de dégoût accompagnée la phrase de non‑retour : « C’est pas moi qui va faire ça certain ». On s’installe à deux pour réussir à tenir bébé pendant l’opération. Je crois que je suis passée dans une sorte d’état second la première fois que je l’ai fait. Je me suis transformée en mini aspirateur et j’ai aspiré le contenu en me disant : « C’est ta fille, cette morve est à moitié à toi… » (Je voulais une raison pour justifier ce que je m’apprêtais à faire.) J’ai rempli le petit réservoir en une seule aspiration avec une seule narine. J’ai vidé le tout, en me demandant si tous les bébés de la planète n’étaient pas connectés avec ma fille, car son si petit nez ne pouvait pas contenir autant de morve à lui seul. J’ai recommencé avec l’autre narine. En vidant le réservoir la deuxième fois, je suis revenue à la réalité et j’ai eu mal au cœur le reste de la journée. Je revoyais l’opération en flashback.

 

Avec le temps, et trois bébés plus tard, l’utilisation du mouche-bébé est devenue de plus en plus facile. Aussi facile que prendre un mouchoir et lui essuyer le nez. Il m’est même arrivé d’oublier de mettre le filtre et d’avoir le contenu du nez d’une de mes filles directement dans la bouche. J’ai vomi… et l’homme a tellement ri…

 

Cet engin de l’horreur a tout de même une grande qualité. Il soulage vraiment bébé congestionné. J’ai appris par la suite qu’il y en avait à piles pour lesquels l’aspiration ne se fait pas manuellement. Un mini aspirateur à nez. Je suis tout de même restée avec mon bon vieux mouche-bébé manuel. J’aime le risque : pas besoin de sauter en parachute pour avoir de l’adrénaline. Un bon gros rhume pour bébé et le tour est joué.

 

Mes filles ont grandi et appris à se moucher. Le mouche-bébé a lentement disparu… pour être remplacé par la douche nasale… un autre cauchemar que je vous raconterai sûrement un jour.

 

Mélanie Paradis