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Quand le temps qui passe n’a rien effacé…

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On grandit, on quitte la maison. On étudie, on travaille. On fait de nouvelles rencontres.

 

En grandissant, je peux même dire « en vieillissant » 😉, les amitiés qu’on découvre et surtout celles qu’on choisit de cultiver ont quelque chose de spécial. 

 

D’abord, elles se font plus rares. L’amour, la vie de famille et la carrière laissent peu de place à l’amitié. C’est sans doute ce qui explique que les moments passés entre amis deviennent si précieux. 

 

Il y a quelques jours, j’ai revu une amie. Cela faisait huit ans que nous nous étions parlé, mis à part sur les réseaux sociaux. 

 

La beauté d’une amitié réelle, c’est qu’on reprend là où on s’est laissés, sans malaise, tout naturellement.

 

On ne perd pas de temps! Les silences n’existent pas et on saute du coq à l’âne, soucieux de profiter pleinement de ces quelques heures qui nous sont prêtées…

 

Lorsque je rentre à la maison, après ces rencontres, j’ai toujours le cÅ“ur rempli de joie et la tête pleine de souvenirs d’une autre vie. Oui, parfois, le temps a passé si vite que je peine à me rappeler que certains souvenirs évoqués sont aussi les miens. 😊

 

La vie, c’est ça. Elle ne serait rien sans les rencontres qu’on fait. Nous ne serions pas les mêmes sans les êtres qu’on côtoie, qui nous façonnent et nous inspirent.

 

Dans ces moments‑là, je me rappelle à quel point c’est beau un humain, parfois.

 

  

Karine Lamarche

 

 

Juste 30 minutes par jour…

Récemment, on nous a conseillé de passer du temps avec notre plus

Récemment, on nous a conseillé de passer du temps avec notre plus jeune fille, et juste avec elle. Juste une petite demi-heure, qu’ils ont dit. Tous les jours. On nous a même demandé, comme si c’était une simple addition, à quel moment nous allions faire ça.

Bon. Asteure qu’on est juste entre nous, on va s’dire les vraies affaires. On a trois enfants. Trois fabuleuses petites merveilles. Et notre emploi du temps, il est plus chargé que celui de Justin. Trudeau, ou Timberlake, c’est pas ça le point.

Le matin, on se réveille à 7 h. Ben oui, on fait partie de l’élite des parents qui peuvent dormir le matin même si le soleil est déjà levé, lui. J’ai toujours refusé de réveiller un enfant qui dort, c’est dans mes principes. J’y tiens. L’autobus, lui, il passe à 7 h 41. Faque j’ai 41 minutes, chaque matin, pour tout préparer. On s’habille : « Non, tu ne peux pas mettre tes shorts en janvier ». On se coiffe, ou plutôt, on se démêle les cheveux pendant dix minutes pour finalement faire un chignon super rapide. Ou une queue de cheval… Je prépare les déjeuners, j’installe les filles devant et espère que ça fera leur bonheur du premier coup… Si tout va bien jusque-là, je lance tout ce que je trouve dans les boîtes à lunch et sonne la cloche du départ. Il est 7 h 37. Faut mettre trois kits d’hiver en quatre minutes. Pis oui, j’y arrive. Chaque. Matin. Go à l’autobus pendant que l’auto se réchauffe et hop, la journée commence ! Après avoir passé huit heures au bureau, on repart la même routine, en sens inverse. Vous avez saisi le concept.

Mais on nous a demandé de passer trente minutes en période de jeu avec la plus jeune. Juste elle. Juste elle ? Je les trouve où, ces minutes-là ? Ça venait pas en prime, du temps, avec mon contrat de parent ? Ben non. Quand on arrive de l’école, on court entre les devoirs et la préparation du souper. Après le souper, on saute dans le bain et hop au dodo ! Je coupe où, là-dedans ? J’arrête de préparer le souper ? On ne se lave plus ? On arrête les devoirs ?

Mais on nous a demandé de passer trente minutes en période de jeu avec la plus jeune. Juste elle. J’ai juste pas eu le courage de leur dire que dans le fond, ça n’existe pas, ce temps-là. Parce qu’entre les suivis des spécialistes, les rendez-vous pour nous cinq et les rencontres de parents, y’en reste pu, du temps.

Ils ne le savent pas, les spécialistes, mais on est essoufflés. Parce que ça fait deux ans qu’on se démène à chanter des chansons, à regarder des histoires, à reformuler les mots et à discuter ensemble. Parce que pendant ces deux années‑là, y’en avait pas de services. Y’avait juste une liste d’attente interminable. J’ai l’impression que c’est à moi de prendre trente minutes par jour de plus, parce qu’il faut rattraper le temps où les spécialistes n’étaient pas disponibles pour nous.

Si seulement ils savaient qu’on doit déjà faire trente minutes par jour d’exercices en physiothérapie. Qu’on doit aussi accorder le même temps à nos autres enfants. Parce que oui, ma grande de quatre ans veut me parler de tout ce qu’elle a hâte d’apprendre à l’école, parce qu’elle aura cinq ans, pis à cinq ans, on va à l’école, pis on apprend des choses, pis on se fait des amis, hein maman !? Et ce même temps, on doit aussi l’accorder à la grande qui veut nous faire entendre ses progrès au piano, en nous jouant 43 fois la même toune.

On les adore. On va toujours être là pour elles. Mais ces trente minutes par jour, par enfant, elles n’existent pas. Si on se trouve miraculeusement un vingt minutes de lousse à la fin de la journée, on va le passer à se coller en famille, à se chatouiller, à lire des histoires et à s’aimer. Tous ensemble. Pas chacun de son côté. Parce que c’est ça, être une famille.

J’aimerais ça leur expliquer tout ça, aux spécialistes… mais j’ai pas le temps.

Joanie Fournier

 

À la femme que je suis

À la femme que j’étais, je voulais dire que tu étais belle.

À la femme que j’étais, je voulais dire que tu étais belle.

Tu étais belle de candeur et de détermination.

Tu étais belle, mais tu ne le savais pas parce que personne ne te le disait.

Comme la rose a besoin d’eau, tu aurais dû recevoir, tout au long de ton enfance, une pluie de compliments pour aider ton estime de soi à grandir et pour t’apprendre à devenir femme.

Mais au lieu de ça, ta mère t’a présenté ta féminité comme un fardeau. Cette beauté innocente que tu devais cacher sous des cols roulés pour ne pas trop transpirer de confiance en toi. Car cela aurait été indécent que tu te sentes bien dans ta peau lorsque le regard des hommes commençait à se poser sur toi. Qu’est-ce que les gens auraient pensé de cette jeune femme aux cheveux blonds et aux yeux d’un bleu pétillant de vie qui ose porter de l’avant sa poitrine, et rejeter ses épaules vers l’arrière, d’un air nonchalant? C’est ainsi que cette peur du jugement des autres a eu raison de vingt ans de ballet à pratiquer ton port de tête et un regard franc. Alors tu t’es mise à porter la beauté de ta jeunesse comme un poids mort. Malgré tes cheveux longs. Malgré ton bonnet C. Tes épaules, arrogantes de la vie que tu avais devant toi, se sont refermées comme un écrin sur ta féminité…

Et puis tu es devenue mère.

À cette femme que je suis devenue, je voulais dire que même si tu avais la mèche plus courte, tu étais toujours aussi resplendissante de vie avec ta poitrine gorgée d’amour. Tu as toujours eu le don de porter ta maternité comme une bénédiction et cela t’a rendue encore plus belle de maturité. Je sais que tu ne le savais pas parce que personne ne te l’avait jamais fait ressentir.

Au lieu de ça, l’homme que tu aimais t’a fait sentir la honte et la jalousie lorsque le regard d’un autre te désirait. Il t’a fait vivre des situations où tu étais toujours contrainte de choisir entre la femme et la mère. Pourtant tu étais les deux. Et pas moins l’une que l’autre. Ta maternité n’a jamais flétri ta féminité. Au contraire, elle était le terreau dans lequel la rose s’épanouit. Mais sans jardinier, elle ne pouvait grandir pour devenir un rosier. Alors ton amour‑propre a commencé à se ternir. Un peu. Beaucoup. À la folie. Pour toujours. Par amour.

Et puis tu es tombée malade.

Tes cheveux se sont fanés, laissant à vue un crâne lisse et nu de vérité. Ta poitrine déracinée a effeuillé ce qu’il te restait de ta féminité. De la rose, il ne restait que les épines. Et pourtant…

À cette femme qui n’est plus, je voulais dire que les effluves de ta sensualité n’ont jamais été aussi capiteux. Tes cheveux courts soulagent tes frêles épaules du poids des stéréotypes de la poupée Barbie. Tu peux désormais redresser ta colonne vertébrale sans crainte du regard prédateur des hommes. Ta nuque, libérée de la culpabilité de ne pas être celle qu’on voulait que tu sois, laisse désormais entrevoir le creux de tes épaules dans lequel tes enfants aiment se lover pour y trouver toute la force et la douceur de l’amour d’une mère.

Je voulais te dire que ta peau est suave comme un pétale de rose dans la brise printanière pour celui qui daigne y apposer une caresse. Tu ne le sais pas parce qu’aucun homme ne te l’a encore dit. Mais de moi à toi, je te le dis aujourd’hui, car tu n’as pas besoin d’un homme pour te rappeler chaque jour que tu es belle, que tu es mère, que tu es femme, que tu es toi. Il te suffit de regarder dans le miroir pour y voir se refléter l’authenticité, la ténacité et l’amour inconditionnel qui se dégagent de ce corps meurtri par la vie.

À cette femme que tu as été et que tu ne seras plus, à celle que tu es devenue et qui n’est plus, à celle que tu voudrais être, je voulais dire que moi, je t’aime comme tu es, pour tout ce que tu es. Je t’aime. Et c’est tout ce qui compte.

Pour en lire plus sur mon quotidien avec le cancer, visitez www.laviecontinuemalgretout.com

Vanessa Boisset

Peut-on figer le temps pour un instant?

Je me surprends souvent à observer mes enfants en silence. À tente

Je me surprends souvent à observer mes enfants en silence. À tenter d’imprégner cette image du moment présent pour que je puisse m’en souvenir dans plusieurs années. Parce que le temps file à toute allure et en voyant grandir nos enfants, on se rend compte à quel point tout va beaucoup trop vite.

Je regarde mon fils de huit ans et je me demande où le temps s’en est allé. Mon cher petit garçon tout mignon a fait place à un beau jeune homme tout épanoui. Un préadolescent qui préfère de loin être avec ses amis plutôt qu’avec sa mère. Et c’est correct, ainsi va la vie. Mais j’avoue m’ennuyer du temps où il me demandait de lui chanter des berceuses. J’avoue m’ennuyer du temps où il me sautait au coup pour un simple câlin. Maintenant, mes câlins se font à l’abri des regards. À l’heure du coucher, où c’est maintenant lui qui vient me donner un tendre baiser avant d’aller se coucher.

Mais je suis si fière du garçon qu’il devient que cela compense grandement le fait de perdre mon petit garçon. Chaque moment, chaque étape est belle en soi. Même dans les moments plus difficiles, lorsque je prends du recul, j’arrive à y voir toute la beauté. À tenter encore une fois de me souvenir de cette étape précise.

Je regarde mon fils de cinq ans et je me demande où le temps s’en est allé. Mon petit garçon espiègle est déjà en maternelle. Tout fier de suivre les traces de son grand frère. Parfois, il me demande des attaques de chatouilles et je le fais avec le plus grand bonheur. Sachant trop bien que cette étape sera bientôt terminée.

Ma chère petite princesse est déjà âgée de deux ans. Mais où le temps s’en est donc allé? J’ai parfois l’impression que je veux la retenir de grandir simplement parce que c’est mon bébé. Deux ans. N’est-ce pas merveilleux? Ils sont enfin propres, finis les sacs à couches à ne plus finir. Ils veulent découvrir et voir le monde dans la plus belle et naïve manière qui soit.

Stop! Peut-on figer le temps s’il vous plaît? Je veux les garder exactement comme ça juste un peu plus longtemps. L’espace d’un moment, pouvoir en profiter encore plus. Avoir la chance de créer encore plus de souvenirs mémorables.

Évidemment, je veux les voir évoluer, grandir, s’accomplir. Mais c’est le cœur serré et dans un silence rempli d’un mélange de fierté et de tristesse que je passerai chacune des étapes de leur existence.

Être maman, c’est magnifique. Mais ce qui est encore plus magnifique, c’est d’avoir la chance de vieillir auprès de nos enfants. Avoir la chance de pouvoir assister à chaque précieuse étape et tenter de s’imprégner de ces fabuleux souvenirs.

Geneviève Dutrisac

La dernière fois où j’ai magasiné « su Sears »…

Le catalogue Sears.

Les command

Le catalogue Sears.

Les commandes Sears.

Le comptoir des cosmétiques.

Les deux étages (si le Sears de ton enfance se trouvait dans une grande ville😉).

Les escaliers roulants. T’sais, les fameux escaliers que tu devais d’abord trouver pour ensuite trouver LE BON BORD ? 😂 Ça n’a jamais fonctionné du premier coup pour moi.

Même pas ce soir.

Ce soir, j’ai acheté des trucs « su Sears » pour la dernière fois. La nostalgie m’a envahie…

Pas que j’étais une cliente fidèle. J’y allais à l’occasion, comme tout le monde, je suppose. Des occasions qui sont devenues trop rares. Si rares que cette institution n’a eu d’autre choix que celui de fermer boutique.

Ce soir, devant les étalages vides, devant le désordre, devant les cabines d’essayage désuètes, c’est mon enfance qui a refait surface.

Le catalogue dans lequel mes parents me demandaient d’encercler mes souhaits pour Noël.

Les commandes que ma mère faisait. Ses yeux brillants quand elle recevait l’appel du « comptoir Sears » et l’essayage, une fois de retour à la maison.

L’odeur intense des fragrances au rayon des cosmétiques.

La musique d’ambiance (y a-t-il déjà eu une ambiance « su Sears » ?) 😂

Le centre photo (bruits de criquets).

Chacun des départements, si bien pensé.

Le temps passe, les habitudes changent et le monde évolue.

Ce soir, c’est une époque que j’ai vue s’éteindre.

Merci Sears.

Karine Lamarche

Votre mariage à votre image

Ma sÅ“ur et son amoureux se sont mariés! Oui, je vous avais racontÃ

Ma sÅ“ur et son amoureux se sont mariés! Oui, je vous avais raconté que ma sÅ“ur avait annulé son mariage le printemps dernier. Eh bien, après avoir pris de belles vacances en famille… ils ont laissé mûrir l’idée de vivre un mariage à leur image. C’est donc dans une magnifique chapelle et dans la plus grande intimité qu’ils se sont dit OUI! Savoir mettre sur la glace un projet est plus sage que de le réaliser à tout prix. C’est le temps qui leur a permis de vraiment sentir leur désir de s’unir. C’est aussi ce temps qui leur a permis de donner à leur mariage une signification plus forte et plus grande que ce qui s’annonçait.

Ça m’a permis de finalement leur composer un mot tout spécial inspiré du magnifique film : Beauté cachée, dans lequel jouaient Will Smith et Kate Winslet.

L’Amour, le Temps, la Mort

Nous sommes ici, sur cette Terre, pour créer des liens!

Depuis tous les temps, l’Amour, le Temps, la Mort sont trois abstractions qui relient absolument tous les êtres humains sur cette Terre.

Nous désirons tous l’Amour.

Nous voulons plus de Temps.

Nous craignons la Mort.

Alors, comment vivre l’Amour sans craindre la Mort et sans gaspiller son Temps? J’ai un début de réponse à vous partager.

Pourquoi ne pas faire de votre Vie une quête? Cherchez à mourir avec l’esprit en Paix! Je suis curieuse de savoir ce que cela changerait. Imaginez comment cela transformerait votre réveil. Comment cela transformerait vos conversations? En quoi ce serait différent dans vos relations? Parce que si vous souhaitez mourir avec l’esprit en Paix, vous chercherez à vivre dans l’Amour. Si vous vivez dans l’Amour, vous verrez le bien en tout et chacun. Vous souhaiterez du bien à tous ceux que vous croiserez et vous laisserez votre ego de côté. Vous passerez votre Temps à faire ce qui vous importe. À faire ce qui est « ImporTemps ». Votre attention, ce temps que vous accordez à quelque chose, sera assurément attirée vers le bien, vers la beauté, vers votre potentiel, vers celui de vos enfants. Vous laisserez de côté vos jugements, les étiquettes, celles qui blessent. Elle est là, la beauté cachée que vous trouverez!

Cette beauté cachée, c’est votre cadeau de la Vie. C’est un lien profond entre vous qui se symbolise dans votre Mariage, dans votre Famille. Et aujourd’hui, vous en prenez conscience. Prenez le temps de vous observer et de chercher cette beauté cachée. Car elle se trouve derrière les futilités du quotidien, derrière des tensions teintées de fatigue, derrière des besoins en dormance qui créent des frustrations.

Elle est là, cette beauté cachée, dans votre famille, dans les liens qui vous unissent.

Assurez-vous de toujours voir cette beauté cachée, la vôtre, celle de l’autre, celle qui vous lie.

Longue vie à votre amour, ma sœur et mon beau-frère! Je vous aime!

 

Stéphanie Dionne

Comme dans le « vieux temps »

Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours été attirée par

Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours été attirée par le « vieux temps » c’est‑à‑dire les années 40-50, l’époque de mon arrière-grand-mère et de ma grand-mère. Toute jeune, j’ai toujours su que je voulais un mari, une maison et beaucoup d’enfants. Bon, n’allez pas croire que je me fabrique des robes en poche de jute et que je chique mon tabac sur ma galerie! Loin de là! J’appartiens quand même à la génération Y : j’adore regarder des émissions sur les chaînes de diffusion en continu et je change mon vernis d’orteils toutes les semaines!

Mais dans le « vieux temps », ce n’était pas comme aujourd’hui. Il y avait l’esprit de famille, le partage, le respect, les gens étaient plus reposés et il y avait de la bonne bouffe comme un bon rôti de bœuf! De nos jours, la tendance est à manger bio, travailler et courir sans prendre le temps de respirer. Sans oublier les fameux écrans de téléphones ou d’ordinateurs qui prennent beaucoup de place dans le quotidien.

Ma mère a été à la maison pendant une bonne partie de mon enfance. Elle a toujours été présente pour ma sœur et moi. Nous avons passé des étés et beaucoup de Noëls à la campagne chez mes grands-parents maternels et paternels. Je pense que ces vacances ont renforcé mon amour et ma passion pour l’esprit de famille. Pour vous dire combien je suis proche de ma famille, ma meilleure amie, c’est ma tante. Et quand j’ai le goût d’une soirée de fille, je sors avec maman, mamy, ma tante Lulu et ma sœur!

Un jour, mon conjoint et moi avons eu l’idée d’avoir une maison intergénérationnelle. Mon conjoint a lui aussi une famille tissée assez serrée. Avec six frères et sœurs, un père qui est resté à la maison pour élever ses enfants et des grands-parents vivants dans la même maison, il n’y avait aucun doute sur notre choix pour une maison intergénérationnelle.

Alors en 2016, nous avons fait le grand saut! Nous avons acheté une grande maison et nous avons accueilli mes grands-parents maternels. Notre maison intergénérationnelle est grande. Nos trois garçons ont la chance d’avoir chacun leur chambre. Mes grands-parents ont encore une certaine autonomie. Bien sûr, la vieillesse et la maladie les emporteront petit à petit, mais je serai là. Et dans ma maison, il y aura l’esprit de famille, le partage, le respect, le repos et un bon rôti de bœuf dans le four!

Citation du moment:

Samuel, quatre ans, assis sur son arrière-grand-mère : « Mamy, je pense que je t’aime trop! »

Caroline Richard

Mijoter de bons petits plats en famille

Il fait froid, il fait gris, nous avons tous besoin de réconfort, d

Il fait froid, il fait gris, nous avons tous besoin de réconfort, de nourrir notre corps et notre âme. Pourquoi ne pas cuisiner?! Malheureusement, selon une récente étude, les Québécois auraient délaissé la popote. Même si la distribution de livres de recettes bat son plein, la vente des ingrédients de base comme la farine est en baisse. Les Québécois préfèrent les plats préparés, les aliments congelés ou aller simplement au restaurant. Normal, vous me direz : c’est plus facile, il y a du choix et on a moins de temps. Mais si on prenait ce temps pour partager avec nos enfants? C’est une excellente occasion de partager un moment de complicité qui forgera de merveilleux souvenirs. Vous vous souvenez d’avoir cuisiné avec votre mère, votre grand‑mère?! En cuisinant avec vos enfants, vous leur transmettez aussi une certaine connaissance, une tradition, un savoir-faire. C’est un moyen de leur apprendre à se débrouiller, de développer leur autonomie, mais aussi de leur faire connaître le sentiment de satisfaction d’avoir préparé quelque chose de bon, de bon au goût et de bon pour la santé, leur santé.

Ma mère donne des cours de cuisine au primaire dans le cadre du programme Québec en Forme. Elle constate malheureusement que beaucoup d’enfants n’ont jamais cuisiné, ne différencient pas certains légumes et fruits, ne connaissent pas la différence entre de la levure et de la farine. Sans se lancer dans un bœuf bourguignon ou une cuisine trop sophistiquée, il est sûrement important de transmettre un minimum de connaissances. Vos enfants arrêteront peut-être de demander sans arrêt : « qu’est-ce qu’on mange pour souper » ou de dire : « j’aime pas ça » ou « wouach! C’est quoi ça? » s’ils comprennent le temps et l’investissement que ça implique, s’ils connaissent ce qu’ils mangent, si on les inclut dans la préparation des mets. Peut-être qu’ils prendront goût à vous aider, à participer, à créer. Ils développeront leur palais, leur connaissance des aliments, des épices et des saveurs. Avec la cuisine, on stimule leurs cinq sens, ainsi que l’affectif et l’émotionnel. La nourriture est le reflet de notre identité!

Ma fille de trois ans adore cuisiner. Dès son plus jeune âge, je l’ai incluse dans la cuisine. Dès qu’elle me voit aux fourneaux, elle pointe le bout de son nez, premièrement parce qu’elle est gourmande, elle aime manger, goûter et deuxièmement parce qu’elle aime cuisiner, touiller, mélanger, casser les œufs. Je pourrais refuser en prétextant que je n’ai pas le temps, que c’est trop salissant, qu’elle peut se faire mal, mais comment faire, sinon, pour qu’elle apprenne?! Je sais que ça ne me simplifie pas la tâche qu’elle soit à mes côtés; elle renverse la moitié du pot, elle met un peu trop de sel ou elle tache son tablier, mais peu importe, nous partageons un moment ludique et éducatif.

C’est aussi dans des tâches simples de la vie quotidienne que les enfants sont stimulés, qu’ils se sentent importants, qu’ils apprennent, qu’ils font des erreurs ou qu’ils sont fiers d’eux. J’ai laissé mes deux filles réaliser de A à Z une recette de gâteau au yaourt. Je vous confirme qu’il y en avait partout, mais vous auriez dû voir la satisfaction dans leurs yeux quand j’ai sorti le gâteau du four! Nous nous sommes assises ensemble en ce dimanche pluvieux pour déguster leur réalisation. Ce fut un grand moment de bonheur simple, qui ne coûte presque rien, qui rend fier et qui donne les outils d’un mode de vie sain. Cuisiner et manger en famille serait bénéfique pour la santé! Alors tous à vos fourneaux pour mitonner des bons petits plats en famille!

Gabie Demers

 

Tu es arrivé trop vite !

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Comme le temps est long avant que tu ne sois avec nous, chez nous ! Et ces temps-ci, le temps nous donne une belle leçon… car il faudra du temps avant que tu n’aies tous les réflexes et les aptitudes d’un bébé né à terme. Comme une grossesse qui se poursuit pour toi, les semaines de vie que tu accumules à l’hôpital seront déduites de ton âge pour quelques années à venir. Ce sera ton « âge corrigé » dont parlent tous les parents de prématurés. C’est tout de même ironique de t’avoir avec nous et de devoir soustraire ces semaines à ton âge plus tard ! Comme si on nous volait du temps ensemble…

 

Ces douze semaines manquantes ne m’auront jamais parues si importantes ! Importantes pour toi, pour que tu sois parfaitement en forme. Importantes pour moi, pour me préparer à ta venue, mais surtout, pour profiter de cette belle bedaine que j’avais et qui me faisait me sentir si belle… Oui, il me faudra bien du temps pour faire le deuil de cette bedaine que j’aimais tant et de ce moment merveilleux de grossesse… Il faudra que le temps passe, que mon âme accepte cette rupture brutale, cette séparation de toi si rapide… Mais le temps va passer, mon cÅ“ur, et maman ira mieux elle aussi. Promis.

 

Il faudra de la patience aussi à tes parents qui t’espèrent à la maison, qui regardent ta chambre pas prête, tes meubles à peine déballés de leur boîte de livraison et tes vêtements reçus en cadeau, posés çà et là avec le cÅ“ur gros… Il nous faudra être patients. Patients avec nous-mêmes, avec les larmes qui nous montent souvent aux yeux, encore bouleversés que nous sommes par tous ces évènements. Patients pour apaiser la tempête qui fait rage dans le cÅ“ur d’une maman qui n’a pas pu mener à terme sa grossesse et qui s’en veut tellement de ne pas avoir pu t’éviter toutes ces souffrances et ces problèmes.

 

Oh oui, il en faudra du temps ! Tes parents devront apprendre à vivre avec les déplacements vers l’hôpital pour te voir. Apprendre à vivre avec l’ennui de toi qui leur serre la gorge. Apprendre à être en communion avec toi à distance, à aller puiser ailleurs le réconfort alors que tu n’habites pas ton lit dans ta chambre, dans ta maison, mais bien un incubateur à l’hôpital… Nous devrons apprendre à devenir parents d’une manière toute spéciale, différente et pas vraiment sympa, mais tout de même apprendre à devenir tes parents, mon amour.

 

Il faudra du temps pour digérer tout ce qui s’est passé si rapidement en si peu de temps… Un malaise, une hospitalisation dans une autre ville, des espoirs et des K.O. successifs, un accouchement, ta naissance, la peur, les douleurs… Les choses changent parfois très vite… trop vite… mais le temps va passer et nous savons que nous parviendrons à assumer tout ce qui est arrivé. Même si c’est loin de notre scénario idéal. Même si c’est difficile à accepter. Même si on est parfois bien découragés… Nous savons que le temps va passer et que tout va rentrer dans l’ordre… Il n’y a pas d’autres options pour nous.

 

Il faudra que le temps passe pour que tu sois complètement hors de danger et que l’on puisse savourer le plaisir de t’avoir avec nous sans toujours craindre un danger imminent. Il faudra que le temps fasse son œuvre et apaise nos cœurs pour que l’on respire plus librement. Déjà mon amour, tu nous prouves que tu es fort et que tu veux vivre. Nous sommes plus qu’heureux de te voir ainsi prendre du mieux.

Bien sûr, nous restons aux aguets, mais nous avons confiance en toi et… au temps ! Seul remède valable pour que tu ailles mieux. Pour l’instant, nous tenons tes petites mains, nous te prenons parfois dans nos bras lorsque tu vas bien et essayons par tous les moyens que l’amour que nous avons pour toi se rende jusqu’à toi. Nous t’aimons si fort ! Mais d’ici à ce que les choses se placent, ce sera ainsi et nous attendrons à tes côtés… patiemment… que le temps arrange les choses. Dors en paix mon cÅ“ur, nous sommes là à tes côtés et nous nous battons avec toi.

– 7 janvier 2009

 

Félix est né prématurément à vingt-huit semaines de grossesse.

955 grammes et 34 cm d’amour dans nos vies.

97 jours d’hospitalisation.

Il a maintenant huit ans, il est en parfaite santé, il est magnifique à voir grandir.

La vie a trouvé son chemin.

 

Quand l’amitié traverse le temps…

On grandit, on vieillit, on se fait des amis. On en perd, on en retrouve, on s'en fait de nouveau

On grandit, on vieillit, on se fait des amis.

On en perd, on en retrouve, on s’en fait de nouveaux.

Il arrive parfois que certaines amitiés défient le temps et même la distance.

J’ai cette chance 💜

J’ai cette chance, ce privilège incroyable de faire partie de la vie d’amis fidèles. Des amis qui ne jugent pas, qui comprennent, qui sont toujours là.

Malgré les épreuves, le temps qui passe.

Trop vite.

Malgré nos rencontres qui s’espacent, les moments partagés ensemble qui se font rares.

Plus qu’avant.

Rien ne parvient à amoindrir le lien qui nous unit. Au contraire…

À cette amitié se sont greffés des petits humains, des animaux aussi💕🐾🐾

Même si le temps passe si vite, il s’arrête lorsqu’on se retrouve enfin réunis🌿

Mes amis, merci pour le beau weekends😊

Et vous? Avez-vous cette chance?

 

Karine Lamarche Enseignante

 

Que le temps passe vite…

Je ne m’habitue pas… Les rentrées scolaires de ma fille et les

Je ne m’habitue pas… Les rentrées scolaires de ma fille et les différentes étapes qu’elles impliquent me bouleversent tout autant que son entrée à la maternelle.

Pour sa toute première journée dans cette grande école du village où nous habitions, ma grande fille était accompagnée. Ensuite, elle devait marcher tout au plus dix minutes pour se rendre à l’école. Pour moi, un p’tit bout chou de cinq ans seul sur le trottoir, ça a toujours été un non-sens, même si nous étions à quelques pas de l’école. J’avais beaucoup de difficulté à accepter cette situation. D’autant plus qu’elle était timide et qu’elle manquait de confiance en elle. Je la regardais s’éloigner jusqu’à ce que je ne la voie plus. Pour ajouter à mon angoisse, Maude avait mal au ventre chaque matin. Ce petit manège a duré jusqu’en décembre. À l’époque, je ne voyais que la fillette timide avec une faible confiance en elle, mais aujourd’hui, je sais que j’ai ma part de responsabilité dans ce comportement.

J’ai appris, il y a quelques années, que notre attitude non verbale (posture, ton de la voix, expression du visage et des yeux, etc.) est ce qui se dégage de nous et ce qui est perçu par les gens bien avant notre langage verbal. À ce moment, j’ai compris que c’est moi qui lui avais transmis mon inquiétude et mon angoisse. Ses maux de ventre étaient la cause de mon attitude. Ma responsabilité était d’avoir une attitude confiante et rassurante. Je n’ai pas donné le meilleur exemple, mais il n’y a pas de parent parfait. 😉

À son entrée au secondaire, un déménagement de ville impliquant un changement d’école et d’amies a ajouté un stress. Le même scénario s’est répété : les maux de ventre, l’angoisse de ne connaître personne, la peur de se tromper de classe… Mais cette fois, elle a affronté sa première journée avec brio. Nous étions deux à être fières et mon cœur de mère a été soulagé.

Après le secondaire, ma grande fille était impatiente d’entrer dans le monde collégial. Le stress habituel s’exprimant par le mal de ventre s’est bien sûr manifesté. Cependant, après quelques jours, tout s’est effacé pour laisser place à la confiance, l’indépendance et l’autonomie. Vive la vie collégiale!

Le 2 septembre dernier, elle partait pour l’Université de Trois-Rivières. Cette rentrée dans ce nouveau monde scolaire a demandé de la préparation. Depuis quelques semaines déjà, elle planifiait ce déménagement. Je suis allée avec elle pour faire un peu de ménage dans sa résidence, apporter des bagages, l’aider à se trouver un emploi, faire prendre sa photo pour sa carte étudiante et payer la vignette pour le stationnement.

Je vis chaque changement avec des émotions mélangées. Heureuse et excité de la voir épanouie dans son cheminement et fière de la voir constater qu’elle grandit de façon responsable. De l’autre côté, il y a la tristesse de devoir me détacher et m’éloigner. Un pas de plus vers son autonomie et son indépendance. Bien sûr, c’est dans de tels moments que l’on fait la réflexion suivante : « … que le temps passe vite! »

C’est accompagnée d’un gros câlin et d’un « je t’aime » que je l’ai laissé partir vers sa nouvelle vie.

Je suis tellement fière de ma grande fille! Enfin, tu as atteint ton objectif. Tu as travaillé très fort. Il te reste seulement trois ans pour réaliser ton rêve de devenir kinésiologue. Bon succès ma grande!

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                                           Linda Cusson Coach, auteure et conférencière

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