Être la blonde d’un papa
Cette semaine, je regardais un film d’ados avec la fille de mon chum. Dan
Cette semaine, je regardais un film d’ados avec la fille de mon chum. Dans le film, il était encore question d’une belle-mère méchante, jalouse et qui veut gagner le cœur du père, comme s’il y avait une compétition. Je n’ai pas pu m’empêcher de dire à voix haute que je suis tannée de ce genre de scénarios. J’ai regardé la cocotte à mon conjoint et je lui ai dit « Je ne suis pas comme ça moi, non ?! »
La blonde d’un papa peut être gentille, douce et compréhensive. Elle ne remplacera jamais un parent, mais elle peut tout de même entretenir une relation particulière et agréable avec un enfant qui n’est pas le sien. Personnellement, je demeure disponible pour tous les enfants de la maison, qu’ils soient de mon sang ou non. Une belle-mère peut également être de très bon conseil pour son conjoint. Je vous le dis, mon chum ne connaissait rien aux menstruations, aux hormones et à tout ce qui va avec avant de me connaître (et je sais qu’il n’est pas le seul papa dans cette situation). Je suis et serai toujours présente pour parler de mode, de maquillage ou de coiffure avec sa fille ou avec lui.
Aujourd’hui, j’ai envie de féliciter et de remercier toutes les blondes de papas. Quand on a des enfants, on les aime inconditionnellement. Ils ont leurs qualités, leurs défauts, mais on les connaît depuis toujours et on a appris à vivre avec. Quand on est une belle-mère, on débute une relation avec un enfant qui a un bagage et qu’on ne connaît pas. On doit apprendre à vivre avec une petite fille ou un petit garçon qui a déjà ses habitudes, ses goûts, ses connaissances et peut-être même ses problèmes. Oui, il peut y avoir des frictions ou des désaccords, mais c’est normal. Ça n’a franchement rien à voir avec ce qui est démontré dans les films et même dans les vieux contes classiques. Je sais du fond de mon cœur que toutes belles-mères font de leur mieux pour rendre tout le monde heureux.
Quand j’ai rencontré mon chum, je me suis promis une chose : ne jamais laisser penser à sa fille que je lui « volais » son papa. J’ai pris ma place de façon graduelle. Je me suis parfois retenue de passer certains commentaires ou de réagir à certaines situations. C’est encore parfois difficile, mais je suis fière de la relation que nous entretenons. J’apprécie ma belle-fille et j’ai l’impression que c’est réciproque. Nous nous respectons toujours et quand quelque chose ne va pas, c’est avec mon conjoint que je discute. Pour moi, il est primordial que notre relation demeure positive.
Je pense que tout comme moi, il y a plein de femmes qui doivent vivre avec ce titre et avec tout ce qui va avec. Je le clame haut et fort : arrêtons de mettre de l’avant le cliché de la méchante belle-mère. À toutes les femmes qui élèvent des enfants qui ne sont pas les vôtres : vous êtes extraordinaires, vous faites de votre mieux et je sais parfaitement qu’un jour, ces enfants qui seront devenus des adultes auront envie de vous dire « merci ».
Caroline Girard