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des bâtons de hockey sur la glace

Ça sent la coupe! Texte : Roxane Larocque

Janvier 2023, aréna de Dégelis. On assiste à un tournoi novice 

Janvier 2023, aréna de Dégelis. On assiste à un tournoi novice M9. Pour ceux qui, comme moi, ne sont pas des initiés, ça veut dire que c’est un tournoi avec des jeunes, des moins de 9 ans. Ça veut dire que les estrades ne seront pas pleines, seulement les parents et quelques proches qui encourageront les jeunes, café à la main, du haut des estrades froides. L’ambiance, par contre, ressemblera au plus grand match disputé par des joueurs professionnels. 

Les jeunes ont toute notre attention. Je me suis surprise à être fébrile. J’étais du genre à détester la compétition, ça ne me disait rien. Souvent, jeune, je trichais, mais pour faire gagner l’autre. Parce que je voyais que ça rendait les gens heureux de gagner et moi, ça ne me faisait rien de perdre. J’ai aussi développé un jugement sur la performance. Comme si je mettais aux antipodes compétition et collaboration. Mais depuis peu, je suis maman d’un goaler, une hockey mom! Et j’adore ça!

Être maman d’un goaler, c’est vrai que c’est stressant. Je ne sais pas si ce l’est plus ou moins qu’être maman d’un joueur… Honnêtement, j’ai l’impression qu’on est tous bien énervés, peu importe qu’on soit père ou mère de gardien ou de joueur. D’ailleurs, je ne sais pas comment il fait, mon garçon, pour supporter cette pression. C’est un curieux, un intellectuel, un éternel insatisfait de lui-même et pourtant, il se garroche dans sa passion à grands coups de c-cut, shuffle et de t-push. Ça non plus, ça ne me disait rien il n’y a pas si longtemps.

Mais cette fin de semaine de tournoi de Dégelis m’a marquée. Vieille chambre d’hôtel, coin de pays que je ne visite habituellement pas, je ne m’attendais à rien. J’y ai pourtant découvert des jeunes passionnés, des parents dévoués et une équipe qui se tient. 

Le tournoi se déroulait bien, mais la coupe n’était pas gagnée d’avance. Deux matchs nuls, deux victoires, il restait la finale à disputer.

La rumeur veut que mon garçon ait demandé dans le vestiaire : « Si je fais un blanchissage, est-ce que je vais avoir l’étoile du match? Oui, parfait! » Et c’est ce qu’il a fait! Et refait, pour une deuxième partie d’affilée. « Maman, le dimanche, je n’accorde aucun but! ». Toute l’équipe était d’attaque. Ils étaient si beaux à voir, ils donnaient tout ce qu’ils pouvaient, ne se décourageaient pas, fonçaient et persévéraient. Jamais je n’ai eu cette fibre frondeuse dans le sport, alors j’apprends d’eux. Je n’ai aucune médaille. En fait, j’ai déjà gagné une médaille de bronze dans un tournoi de volleyball… on était trois équipes! Ça vous donne une idée. Mon identité, il a bien fallu que je me la forge autrement que par la réussite sportive. Mais avec sa passion, mon fils et son équipe m’apprennent à aimer performer. Performer avec le cœur, tout donner! 

Ces jeunes-là se sont dépassés toute la fin de semaine. Ils en sont, je trouve, à la belle époque du hockey, loin des dynamiques de vestiaires malsaines, loin de la pression de la performance. Ils jouent ensemble par plaisir. Ils étaient tous beaux, chacun avec leurs défis, chacun avec leurs forces. De l’énergie à revendre et des niaiseries justes assez pour pas se faire chicaner, pleins de souvenirs pour la vie.

Et non, ce n’était pas une finale de coupe Stanley. Mais honnêtement, je trouve ça encore plus important, justement parce que personne n’est payé, ni les joueurs ni les coachs. Parce que les parents font des acrobaties dans leur horaire pour amener leurs enfants à leur pratique, leur match, leur tournoi. Des sacrifices financiers pour payer l’équipement et les tournois. Tout ça en gardant en tête qu’il existe d’autres choses et que la vie de famille ne tourne pas uniquement autour du hockey. 

J’ai été cette maman qui jugeait ce monde vu de l’extérieur. Maintenant, j’ai hâte au prochain tournoi!

Ah! Et en prime, ils l’ont gagnée, finalement, la coupe de leur catégorie! 

Roxane Larocque

Mon sport national déchu

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Je suis l’une de ses mères qui courent les arénas sans arrêt. Lamentable vous me direz, certes, mais j’assume. J’aime ce sport, je suis une passionnée et quant à moi, rien ne vaut une bonne partie de hockey.

Je me fais sauter des vaisseaux sanguins dès que le pointage d’une partie est serré. Je m’époumone à chaque bras levé par les arbitres (rien de négatif, juste de la belle grosse passion!). Les larmes me montent aux yeux à chaque victoire par un trop-plein de fierté.

Et pourtant…

Le hockey mineur est malade.

Hockey Québec est déchu.

Écrire et vanter le bon développement des enfants sans même s’assurer que l’objectif est atteint dans les arénas de leur belle capitale est littéralement dérisoire. Le cas des « papas coachs » de régions qui créent les équipes dans le but de mettre leur fils en valeur est beaucoup trop récurrent. Prévaloir les amitiés au-delà du niveau de hockey des enfants lors des sélections est encore une fois beaucoup trop récurrent. Le hockey est devenu la mafia des sports.

Les parents bénévoles n’en font qu’à leur tête. Dans bien des cas, lorsqu’un enfant est une menace pour leur enfant, au lieu d’en faire une arme secrète afin d’élever le niveau de jeu de leur équipe, ils le tassent du revers de la main (l’autre équipe le prendra, il ne fera pas ombre à mon fils!).

Ce ne sont que des enfants…

Ils ne feront pas la Ligue nationale. Désolée de vous l’annoncer, mais c’est ainsi. Alors, pourquoi pénaliser des enfants ainsi, simplement pour élever leur progéniture?

Je suis de la Rive-Sud de Montréal et notre ville est hockey. Pourtant, année après année, les équipes ne sont clairement pas de calibre face aux autres villes. Pourquoi? Un bassin trop vaste. Des pommes pourries qui se sont placées en haut de la chaîne et tout en découle. Parmi les coachs, plusieurs priorisent leur enfant face à l’intégralité de l’équipe. Résultat : des joueurs qui n’atteignent pas le calibre de la catégorie dans laquelle ils ont été placés.

Malheureux? Vraiment! Allez demander aux parents ainsi qu’aux joueurs comment ils se sentent après plusieurs défaites de 11 à 0. L’important est bien sûr de participer, mais lorsque vous vivez défaite par-dessus défaite, il n’y a plus rien d’agréable là-dedans! Et ce, autant pour les enfants que pour les parents.

Ils nous chargent des coûts afin que nos enfants puissent jouer un niveau de hockey compétitif lorsqu’il n’y a clairement pas de compétition. Nos jeunes autrefois passionnés en deviennent littéralement écœurés. Voir nos enfants pleurer après chaque partie n’est pas normal. Ce qui est censé être amusant devient déception et découragement.

On ne devrait pas devoir se tourner vers les associations des villes avoisinantes.

Hockey Québec devrait changer ses politiques d’évaluation ou bien ajuster le calibre de l’équipe selon le niveau des joueurs. Ils disent engager des firmes indépendantes afin de faire les évaluations et pourtant, ce sont les entraîneurs qui ont le dernier mot. Lorsque votre enfant vous demande pourquoi il a été placé dans telle catégorie et que l’on demande des explications, l’association se cache derrière la firme. Pour ce qui est des plus jeunes, les dirigeants disent que c’est le choix des bénévoles tout simplement. Jamais d’explication afin que les jeunes puissent s’améliorer. Des décisions sans justifications.

Pourquoi des représentants d’Hockey Québec n’iraient pas voir ce qui se passe réellement lors des évaluations? Allez voir si les classements ne sont pas que jalousie et ambition. Bien des enfants en sont pénalisés et AUCUN enfant ne devrait être puni par l’ambition d’un papa inaccompli. Allez voir si les équipes sont assez fortes pour affronter les autres villes. Mais de grâce, n’abandonnez pas vos jeunes et ne laissez pas vivre des défaites de 10 à 0 match après match.

Le hockey devrait simplement créer de merveilleux souvenirs pour les enfants et pour les parents. Tout simplement.

 

Eva Staire

  • Les opinions exprimées dans les articles n’engagent que leur auteur

Des étoiles dans les yeux

Le monde de la compétition, c’est nouveau pour nous. Les nombreux

Le monde de la compétition, c’est nouveau pour nous. Les nombreux entraînements, les gradins bruyants, toute la frénésie entourant les fameux jours de compétition : tout est à apprivoiser.

Nous avons de la chance, c’est en « gougounes » qu’on encourage notre grande fille ; elle a choisi la natation.

Ce matin, j’observe, attendrie, tous ces jeunes nageurs. Le regard que pose leur entraîneur sur eux, la fierté qui s’en dégage, le devoir accompli.❤️ C’est juste trop beau !

L’énergie qui règne autour de la piscine, tous ces petits humains engagés, soucieux de donner le meilleur d’eux-mêmes, c’est impossible à décrire avec des mots. Il faut les voir se féliciter, s’encourager et surtout, SOURIRE.

Mis à part quelques parents un peu trop partisans qui crient comme si leur vie en dépendait, je ne trouve que du positif à accompagner ma grande dans son sport.

Ce sont des moments en famille précieux, l’occasion idéale pour se redire qu’on s’aime et qu’on est fiers de ce que nous sommes.

Oui, parfois, la routine en prend un coup. On mange à des heures irrégulières, le ménage n’est plus aussi parfait qu’il l’a déjà été et on doit se séparer les tâches pour ne pas oublier la p’tite dernière qui, elle aussi, a droit à son moment, mais quand je vois les étoiles dans les yeux de ma grande, je me dis que nous avons fait le bon choix.❤️

Karine Lamarche

Et si tes amis n’en étaient pas réellement ?

Mon garçon, tu entres souvent de l’école le soir avec l’air tr

Mon garçon, tu entres souvent de l’école le soir avec l’air triste. Un air démoralisé, éreinté, essoufflé. Essoufflé de te convaincre que tes amis sont les bons pour toi, j’imagine. Et si ton cercle d’amis n’était pas, en fait, un groupe de bons amis ?

En tant que parent, mon rôle est de t’enseigner de belles valeurs comme le respect, l’entraide, le partage, pour ne nommer que celles-là. En amitié, ces valeurs ont une grande importance. Si le respect nexiste pas au sein de ton cercle d’amis, c’est que quelque part, vous n’êtes probablement pas faits pour avoir ce type de relation. Des amis qui sont en constante compétition contre toi, qui te dénigrent, qui te ridiculisent si tu n’as pas la même opinion qu’eux, c’est inacceptable.

À ton âge, il est difficile de couper les ponts comme un adulte peut le faire. Il est par contre primordial que tu penses à toi et à ce que tu veux pour ton avenir. L’adolescence arrive à grands pas et ces relations toxiques s’envenimeront au fil du temps. Si déjà au primaire, tu n’as pas le droit de parler et de jouer avec qui tu veux sans te faire crier des insultes, je ne veux même pas voir ce que ce sera au secondaire. Des amoureuses ils ont, toi tu ne peux pas. Tu te fais ridiculiser sur le physique de la petite fille qui fait battre ton cœur. Tu es le maître de ta vie. Choisis ton entourage. Le bon vieux dicton le dit et je t’assure qu’il est vrai : vaut mieux être seul que mal accompagné. Au fil du temps, j’espère que tu le réaliseras.

Des amis, ça s’entraide, ça s’écoute, ça se confie, ça joue et ça rit.

Des amis, ce sont des gens en qui nous avons confiance et sur qui nous pouvons toujours compter.

Des amis, ça aide souvent à renforcer notre estime personnelle.

Des amis, c’est là dans les bons et dans les moins bons moments.

Si les tiens ne ressemblent pas à ça, ta réponse y est. Bien que ça semble cruel de penser que tu seras seul dans la cour de récréation, en jouant assis par terre dans les roches, j’aime mieux m’imaginer ce scénario que de te voir démoli presque chaque fois que tu franchis la porte à ton retour des classes. Je ne suis peut-être pas le parent exemplaire du côté amitié, probablement trop proche de mes sentiments, tout comme toi. Mais mes amis en sont des vrais, bien qu’ils soient peu nombreux. J’ai décidé de renoncer aux amitiés toxiques, aux fausses amitiés et à tout ce qui me paraissait malsain. Parfois je trouve ça difficile, c’est vrai, mais on s’y fait. Et quand je repense aux sentiments qui m’habitaient à certaines périodes, je ne regrette aucunement mes choix.

Mon garçon, un jour tu choisiras ton bonheur, ton épanouissement. J’ai beau te répéter que tu dois faire des choix, le choix final te revient. Par contre, je te souhaite de rapidement comprendre que des amitiés ça se cultive, ça se nourrit de beau, d’aucun tracas et de joie de vivre.

Eva Staire

La jalousie malsaine des parents

Je cherche les mots exacts afin d’exprimer ce sentiment qui m’ha

Je cherche les mots exacts afin d’exprimer ce sentiment qui m’habite depuis un certain temps et je n’y parviens pas. Un mélange de frustration, de déception, d’incompréhension et de découragement me submerge doucement. L’être humain est parfois si décevant.

Qu’un adulte rabaisse un enfant de façon volontaire par pure jalousie devant plusieurs autres adultes sans que personne n’intervienne, est‑ce vraiment « normal » ? Pourquoi pointer du doigt chacune de ses faiblesses au lieu de vouloir les améliorer ? Discutez donc de ses prouesses à la place ! Je ne comprends pas. Je suis sans mots. Bouche bée. Peu importe le rang social, cet adulte est rendu tout en bas.

Rabaisser un enfant sans défense parce qu’il est simplement meilleur que leur enfant va‑t-il réellement surélever leur progéniture ? J’en doute fort. C’est tout simplement pathétique. Je n’ose même pas imaginer ce qui doit se dire derrière les portes closes de leur demeure.

Nous désirons si ardemment que nos enfants performent dans toutes les sphères de leur vie et oui, moi aussi je suis ainsi, mais jamais au détriment des autres enfants. Au contraire, je montrerai en exemple à mes enfants ceux qui performent plus qu’eux afin de les inspirer. De les motiver. Non pas pour les décourager, mais d’une manière positive afin qu’ils puissent surpasser leurs limites. Et s’ils ne sont pas capables, eh bien du moins, ils auront essayé.

Est-ce la meilleure méthode ? Peut-être pas. Mais je n’en ai rien à cirer. Au moins, je ne m’acharne pas sur un enfant sans défense !

Un enfant est un enfant. Point. Qu’il soit doué dans un sport ou qu’il surpasse la moyenne sur le plan académique, notre devoir est de bien l’entourer, de l’encourager et de le faire évoluer. Pourquoi ne pas nourrir ce don ? Il faut un village pour élever un enfant, alors impliquons-nous positivement. La vie n’est pas une course à savoir quel enfant sera le meilleur compteur. On s’en fout !

Pourquoi être jaloux du succès des autres ? Donnez à cet enfant un high five ou une tape d’encouragement dans le dos à la place de nourrir cette jalousie malsaine.

Le malheur et la jalousie des autres me puent au nez. Je voudrais contaminer ces malheureux de béatitude. Être contagieuse de bonheur afin que ces gens puissent vomir de la joie. Et c’est donc sur cette douce image mentale de vomissure de bonheur que je terminerai ce texte de rancune…

Geneviève Dutrisac

 

Le succès à ta mesure

En cette saison de compétition et de tournois de toutes sortes, je

En cette saison de compétition et de tournois de toutes sortes, je pense, assise dans les gradins de la piscine où mes filles participent à une compétition amicale du club‑école.

J’observe tous ces parents qui n’ont d’yeux que pour leur trésor ; on souhaite tellement le meilleur pour nos enfants !

Le départ est lancé, les premiers nageurs s’exécutent. Les mouvements s’enchaînent. Le plus jeune d’entre eux terminera avec peine cette première épreuve, encouragé par la foule de parents qui lui aurait volontiers donné un coup de pouce. Il a complété sa course longtemps après ses cinq compétiteurs, mais fier de lui.

Et j’ai réfléchi…

Quel est son parcours ? Et si pour cet enfant de six ans, c’était une victoire ? Parce que pour ma plus jeune, cet automne, le simple fait de participer, d’entrer dans l’eau et de compléter son dix mètres SANS PLEURER constituait SA médaille d’or. Ça, mis à part ses parents et son entraîneur, personne ne le savait.

Hier, quand la foule a applaudi ce petit coco, je me suis sentie bercée, heureuse que chacun des humains dans les gradins saisisse ce moment unique.

Et si on soulignait les succès de nos enfants en tenant compte du contexte ? En classe ou dans son sport, chaque enfant vit une histoire, SON histoire. Le succès, il faut le voir à sa mesure, à travers son regard, ses obstacles à lui. Le résultat n’a pas toute l’importance qu’on lui accorde… Et moi, la première, je dois me le rappeler.

Petit bonhomme de six ans, je te dis BRAVO pour cet accomplissement ! Tu nous as tous donné une leçon ! 😉

Karine Lamarche

 

Ça se soigne ?

Je vais encore faire mon radin…

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Je vais encore faire mon radin…

Tenter, par l’écriture, de me sauver des heures interminables sur le divan !

Quand je fais des activités avec mon fils et d’autres jeunes de son âge, jeux ou sports, je vois le changement. De la majorité, c’est rendu désormais l’exception. Au moins, il semble encore en rester.

C’est triste d’être isolé, de se sentir à part.

Je me demande parfois si c’est ma situation familiale d’enfance qui pourrait en être la cause. Deux enfants, ma sœur et moi, élevés par une femme seule. La compétition, avec un grand C. Du Darwin à l’état pur. En plus, je n’ai jamais trouvé que ma mère faisait de gros efforts ; elle laissait toujours l’un de nous gagner. Pour ma sœur et moi, elle avait même son préféré… l’autre !

Si bien que, de tout temps, j’ai joué pour gagner ! Jouer pour le plaisir, l’important c’est de participer… Le discours des perdants.

Je me souviens aussi que j’étais loin d’être unique. La cour d’école était pleine d’aspirants et de rois. Tous faisant l’impossible pour changer les rôles. Chaque activité, une épopée forgeant ses héros.

Mais le temps passe et on vieillit… Vraiment ?

Vous m’auriez vu, l’année dernière, sur une plage d’un tout inclus à Cuba… Fier d’avoir gagné le prix ! D’être le meilleur à la compétition de pétanque, organisée seulement pour l’animation. Pathétique !

Ou, le lendemain, me faire une sévère déchirure ligamentaire sur le dessus du pied. Simplement en jouant « amicalement » au volley. Là, encore, aucun plaisir à « jouer », il faut gagner ! Tous les points, toutes les parties. Se défoncer. Quitte à être un des seuls couverts de sable. Quitte à me croire et faire mon « jeune homme ».

On peut dire que j’ai payé le prix, dans tous les sens. Les quatre jours restants à me déplacer péniblement. Avec la face constipée du gars qui ne veut surtout rien laisser paraître. Plusieurs mois sans pouvoir faire de jogging, mon évasion mentale préférée.

Je ne vous parle même pas d’une manie de mon usage de Facebook. Je fais systématiquement tous les tests qui s’affichent sur mon fil de nouvelles. Visant toujours le résultat parfait. Partageant mes « succès ». Sincèrement, michel… « Grow up! »

Aucun plaisir pendant une partie de tennis avec mes amis. Jusqu’à tenter de jouer sur l’aspect psychologique… Faut dire qu’ils sont tous meilleurs sportifs que moi et tout aussi compétitifs. Apprécier notre amitié, c’est avant et après, heureusement !

C’est aussi triste quand je joue avec mes enfants. Faire comme ma mère, les laisser gagner, oubliez ça ! Pas de quartiers, pas de prisonniers…

Au moins, fiston est meilleur que moi au « Blokus ». [NDLR : Sans doute une invention d’une autre génération, conçue uniquement pour m’enlever toute chance] Vous comprendrez que ce n’est pas mon jeu préféré… Il a aussi le dessus à la nouvelle console de jeux vidéo. Je me fais laver au NHL Hockey et, même, à chacune des bagarres que j’initie pour passer ma frustration. Je m’ennuie de la Wii ; au moins j’y étais encore le meilleur et mes « records » de s’afficher, presque inatteignables…

Mon fils n’a pas mon tempérament. Il est chanceux !

Mais il a compris l’essence du message : la vie, même si ça peut paraître un jeu, il faut toujours donner son maximum !

C’est bien d’avoir des enfants ; malgré le modèle que nous sommes pour eux, ils deviennent rapidement leur propre personne. Faisant encore plus ressortir nos petits travers…

Docteur, je vous dois combien ?

michel

 

 

Le meilleur et le concept de la compétitivité

J’ai beaucoup de difficulté avec le

J’ai beaucoup de difficulté avec le mot « meilleur », surtout concernant l’éducation des enfants. Le dictionnaire définit ce mot ainsi : « Comparatif de bon. Qui est un d’un degré supérieur à bon, qui vaut plus que la personne ou la chose à laquelle on le compare.»

Êtes-vous d’accord? Est-ce que le concept même de meilleur est de se définir et de se comparer à quelqu’un d’autre, à ses pairs, à ses camarades? Si oui, je trouve cela triste, triste de se quantifier, se qualifier, de se confronter à un autre individu pour exister. Nous sommes tous différents avec nos forces et nos faiblesses. Personne n’est parfait! Être meilleurs dans un domaine ne fait pas de nos enfants LES MEILLEURS. Personne n’excelle en tout. Arrêtons de dire à nos enfants d’être les meilleurs à l’école, dans les sports, en arts… Arrêtons de valoriser l’excellence au détriment du plaisir!

Est-ce que l’objectif ou la finalité de nos enfants est de sortir gagnants de la compétition, d’être dans les dix meilleurs de la classe, d’être gratifiés d’un prix, d’un classement? Est-ce que c’est vraiment l’idée que l’on souhaite transmettre en utilisant le mot « meilleur »? Est-ce que toute cette compétitivité ne fait pas qu’entretenir la rage de gagner, de viser l’excellence dans le seul but d’être remarqué ou d’écraser l’autre au risque de le blesser? Le plaisir de réussir, d’avoir performé, d’avoir juste accompli quelque chose est souvent effacé, oublié sous les éloges et trophées.

Pourquoi ne pas évaluer un enfant sur son propre potentiel et non pas en comparaison aux autres? On leur renvoie l’image même que le but n’est pas d’apprendre, de s’améliorer, mais plutôt de battre les autres. Ne devient-on pas meilleur en dépassant ses propres objectifs? C’est ce qu’on appelle le dépassement de soi. La compétition ne devrait pas se jouer avec les autres, mais avec soi-même. Pousser ses propres limites, se surpasser, se donner des buts, avancer, parfois se tromper pour mieux rebondir.

Au lieu de mettre les meilleurs sur un piédestal, pourquoi ne pas parler de collaboration, d’entraide, de coopération? À quoi sert vraiment une moyenne, un classement, une note? À nous donner un indice sur l’intelligence ou les capacités intellectuelles et physiques de nos propres enfants? En tant que parents, avons-nous vraiment besoin de savoir où se situe notre enfant? Il n’est pas plus important à nos yeux de savoir que notre enfant a participé, a rigolé, a eu un mot gentil envers un ami, qu’il est juste heureux et bien à sa place?

Utilisons la force des autres pour aider les autres. Les enfants se sentiront gratifiés, honorés et responsabilisés en aidant leurs semblables. Être fier de ses exploits et réussites ne veut pas dire être condescendant ou supérieur. Pour ceux qui ont plus de difficulté, cela leur donnerait confiance en eux, au lieu de les décourager et de les pousser spontanément vers le bas. Dans un climat de bienveillance, ils se sentiraient plutôt aidés, aimés, valorisés.

Aidons nos enfants à s’élever, à s’enrichir, à être de meilleurs citoyens dans une collectivité qui entretient plutôt la coopération, l’entraide, le respect et la satisfaction plutôt que la compétition et l’excellence!

Gabie Demers-Moran

Business et enfants… un bon mélange?

Je suis entrepreneure depuis déjà vingt ans. Le domaine d’entre

Je suis entrepreneure depuis déjà vingt ans. Le domaine d’entrepreneuriat dans lequel j’étais ne me convient plus.

Depuis un an, tout en demeurant dans mon premier champ d’expertise, je suis en train de bâtir une autre entreprise.

Cela veut dire environ soixante‑dix heures par semaine pendant lesquelles j’ai le nez dans le travail.

Comment ne pas se noyer, avoir du temps de qualité avec sa famille, s’assurer que les devoirs sont faits, que la maison est propre, tout ça sans perdre la tête et la santé?

Parce qu’on le sait (si tu es entrepreneur en tout cas), partir sa business, c’est chronophage. Sans compter les fois où on est en mode « obsession » sur un projet. Les nuits de doute. Les matins où on s’injecterait de la caféine à grande dose juste pour être opérationnelle. Les fois où on est dans son élan et qu’on doit tout lâcher quand les enfants arrivent.

Combien de fois on m’a dit : « Toi tu es bien, tu travailles chez toi! »

Paroles de salariés! (Sans jugement envers vous… c’est juste que parfois, notre réalité semble du chinois pour ceux qui ne la vivent pas.)

J’ai réalisé avec les années que ce qui m’aide le plus à conjuguer ma vie famille-business, c’est l’organisation. Je sais, on est à boutte, on voudrait s’en passer et être dans le moment, mais la réalité, c’est que c’est la seule chose qui a fonctionné pour moi!

Je dis que ma vie est un jeu de Tetris!

Jeune, je n’étais pas folle des jeux vidéo, mais Tetris, c’était mon jeu! La vie me préparait peut-être déjà à jouer pour le reste de ma vie, qui sait?

J’établis des cases travail et famille, les rendez-vous… les essentiels, quoi! Par la suite, je permets à la vie de changer mes plans : grande fille est malade et a besoin d’une visite à la clinique? Pas de soucis, on déplace cette réunion (voilà un bloc de Tetris qui a changé de place). J’écris des textes, je conçois un produit et je retourne des courriels pendant le cours de danse des filles (j’ai deux heures où je mets deux blocs de Tetris dans une seule case)… je jubile! J’ajoute aussi ici et là un bloc de Tetris de temps pour moi (question de ne pas perdre ma santé mentale). De plus, tous les matins, il y a un bloc d’une heure pour moi dans lequel je pratique mon « matin miracle ». Sans lui, je ne suis pas aussi performante, mais aussi je ne suis pas la meilleure version de moi. Ce bloc-là ne peut pas bouger (c’est la pièce maîtresse de ma fondation),

Malgré mon organisation, je ne suis pas parfaite, j’ai donc dû travailler le lâcher-prise. Présentement, j’ai une énorme giga haute pile de vêtements à plier, mon congélateur est presque vide, j’ai perdu un papier d’école important pour ma grande, j’ai oublié de télécharger une application super importante pour mini à l’école…

Mais c’est correct. Dans la vie, il faut se donner le droit à l’imperfection et comprendre que Superwoman fait des affaires impossibles dans un kit tout aussi impossible à porter! Lol

Ce qui tue les entrepreneures (et les femmes en général), c’est la comparaison. Soyons ensemble. Aidons-nous. On connaît tous une femme entrepreneure. Elle vit sans doute pas mal les mêmes défis que nous. Envoie-lui un courriel. Fais-toi des relations. Va « liker » des groupes d’entrepreneures. Envoie‑moi un message. Brise l’isolement!

Sur ce, je te souhaite une entreprise qui a des résultats exceptionnels et une vie de famille parfaitement imparfaite et remplie de chaos d’amour!

Martine Wilky

À vous, parents de sportifs

Sixième partie de hockey en deux jours. À force de courir à gauch

Sixième partie de hockey en deux jours. À force de courir à gauche et à droite, mon conjoint et moi sommes plus épuisés que nos petits sportifs eux-mêmes. En arrivant à l’aréna, nous remarquons une voiture de police stationnée devant l’entrée. Une scène quasi normale ou devrais-je dire, trop commune dans le monde du sport amateur.

Apparemment, un enfant dans l’estrade avait un sifflet, ce qui a causé des faux arrêts de jeu sur la glace puisque les joueurs croyaient que c’était l’arbitre qui sifflait. Les parents dans les estrades ne savaient pas qui était le responsable des sifflements, ce qui a fait boule de neige, les uns accusant les autres. Bref, il a fallu l’intervention de la police pour calmer les gens.

Le coach me dit : « C’est triste, je n’avais même plus la concentration des joueurs. Ils regardaient tous leurs parents se chicaner dans les estrades. »

Pouvons-nous peser sur « Pause » un instant? Est-ce vraiment là l’image que l’on veut montrer à nos jeunes? Je comprends le fait d’être passionné, intense ou même épuisé, je suis la première à crier comme une folle dans le feu de l’action, mais est-ce possible de rester civilisé?

Ne m’écrivez pas pour me raconter votre version des faits, là n’est pas la question. Moi, je vous parle de respect. D’avoir un esprit sportif tout en restant respectueux.

Même chose lorsque j’entends des parents rabaisser des joueurs. « En tout cas, si c’était mon enfant, il ne jouerait plus au hockey! » « Franchement, s’il ne veut pas jouer, qu’il reste chez lui. » « Comment ça, il est dans le A lui, c’est clairement un B! »

HEY! Ça suffit! Si moi, je vous entends, eh! bien, tout le monde vous entend, y compris votre enfant, y compris le joueur qui a mal joué. Si vous n’êtes pas d’accord, discutez-en en privé avec le coach ou bien comme on dit, lavez votre linge sale en privé à la maison!

Est-ce que je suis la partisane parfaite? Non. Je me laisse souvent emporter par l’émotion et je deviens alors frustrée ou déçue. Une fois, j’ai même vraiment détesté le coach de mon fils. Est-ce que mon fils l’a su? Non. Je n’avais aucune raison de lui mettre des pensées négatives en tête.

Nous voulons tous que nos enfants excellent et nous souhaitons tous que nos enfants remportent la victoire. Mais est-ce possible de créer un environnement sportif positif? Si l’équipe de mon fils perd, je ne veux pas qu’il s’en prenne au joueur fautif. Je veux qu’il trouve ce qu’il peut faire pour que l’équipe entière s’améliore, non pas qu’il pointe du doigt le plus faible. Voilà selon moi, la différence entre celui qui AGIT en champion et celui qui PENSE comme un champion. Celui qui agit en champion deviendra les gros bras sans cervelle; celui qui pense en champion deviendra un leader. Voyez-vous la nuance?

Un autre point : huer les enfants de l’équipe adverse lorsqu’ils vont récupérer leurs médailles, est-ce vraiment la bonne manière de faire preuve d’esprit sportif? Non, vraiment pas! Ces enfants ont aussi bien joué que le vôtre et le fait de rabaisser les autres ne fera pas de votre enfant un meilleur athlète. Il ne fera qu’imiter votre attitude négative.

Je n’écris pas ce texte dans le but de lancer un débat, mais dans le but de vous faire réfléchir à votre attitude dans les gradins. Réfléchissez à l’image que vous envoyez à vos enfants, parce qu’ils sont toujours là à vous épier.

Alors pensez-y, votre enfant se donnera-t-il des airs de champion ou agira-t-il en réel champion? Et vous, aurez-vous réellement un bon esprit sportif ou vous donnerez-vous simplement des airs?

Geneviève Dutrisac

 

Let’s go! Sports et famille

Le hockey a fait partie de nos discussions et sorties familiales pen

Le hockey a fait partie de nos discussions et sorties familiales pendant mon enfance et mon adolescence. Mon frère a joué dans les rangs mineurs atome (7-8 ans) à midget (17 ans). Grâce à lui, j’ai connu plusieurs arénas au Québec.

Il y avait aussi et il y a toujours, dans ma ville natale, un tournoi de hockey midget. Mes parents ont hébergé des joueurs pendant plusieurs années. J’étais toujours prête à les accueillir, surtout quand j’avais le même âge qu’eux.

Il y avait bien sûr la Soirée du hockey, un incontournable le samedi soir, surtout quand les Nordiques jouaient contre les Canadiens. Nilan contre Hunter. Ma mère qui prenait pour Québec et mon père pour le Canadien. Et moi, je riais, assise entre les deux.

Puis, j’ai eu mon fils. Quand il avait quatre ans, son père et moi l’avons initié au patinage. Antoine a aimé. Nous en étions très heureux. Dès l’année suivante, il était équipé pour jouer au hockey et nous commencions, alors qu’il était si jeune, à visiter les centres sportifs. Il demandait à être gardien de but. Ouf… quelle position ingrate, je me disais. Il gagne une game, ce sont les joueurs qui ont le mérite. L’équipe perd, c’est le gardien de but qui se fait taper dessus.

On a dû apprendre (Antoine et nous, les parents) à changer notre perspective pour pouvoir aider Antoine. « Si la rondelle est rendue à toi, c’est que les joueurs d’avant et de la défense n’ont pas fait leur job. Accepte ton erreur si tu as mal joué, et accepte aussi, quand la rondelle est entrée et que tu n’y pouvais rien. »

Il a travaillé très fort sur son attitude. Il acceptait parfois mal de se faire compter un but. Il a même reçu le trophée du joueur du match même si l’équipe avait perdu. Il avait goalé toute une game.

Il nous a fait vivre de grandes émotions, surtout lors des tournois et des séries de hockey. Lorsque son équipe a pratiqué avec les Canadiens de Montréal dans un Centre Bell rempli à craquer, en plus, il a fait un arrêt à la Carey Price. Quel arrêt! Je m’en souviens encore. Wow!

Ma fille Maude, ma petite timide, s’est pour sa part dépassée en natation. Elle a fait grandir sa confiance en elle pendant les années où elle a fait des compétitions dans les différentes piscines du Québec. Elle était magnifique à voir nager. La brasse était sa nage de prédilection.

Je me souviens d’une compétition à Victoriaville. Elle était novice et devait se classer dans le niveau provincial développement afin de pouvoir compétitionner à Montréal où aurait lieu le championnat mondial de natation l’été suivant.

Elle devait nager dans des temps records dans deux styles de nages pour atteindre son objectif. Malheureusement, elle a manqué ces deux nages par quelques dixièmes de secondes. C’était la débandade totale. Fâchée, triste, frustrée. J’avais le goût de pleurer avec elle. Je ne savais plus trop quoi dire pour la consoler. Mais… il restait une compétition pour se reprendre.

On s’est relevées. On a travaillé sur la solution. Maude a pratiqué fort pour corriger ses erreurs.

La compétition tant attendue est arrivée. C’est dans la piscine à Cowansville qu’elle a donné tout ce qu’elle avait et a dépassé le temps demandé. Elle a ainsi atteint son objectif ultime. Wow!

Voilà! Maude était à la piscine où auraient lieu les jeux mondiaux de natation.

Mes deux enfants ont dû, avec notre soutien, développer leur attitude, apprendre à se fixer des objectifs, croire en leur potentiel, persévérer, travailler fort et s’amuser.

Les bienfaits du sport sont immenses. Les enfants se développent physiquement et beaucoup psychologiquement. Ils apprennent à se dépasser pour atteindre un objectif. À communiquer avec le coach et les coéquipiers. Ils ont appris à travailler en équipe. On gagne et on perd aussi en équipe. De belles valeurs qui sont enseignées dans un autre contexte que le milieu familial.

J’ai fait aussi quelques activités physiques étant très jeune : gymnastique, ballet classique et bien sûr, dans les cours d’éducation physique. Je n’étais pas axée sur la performance et ça n’a pas changé, mais je voulais plutôt garder une bonne forme physique. La santé est pour moi très importante.

Je fais du sport plus régulièrement depuis un an et rien ne peut aider davantage à remonter le moral, à avoir une meilleure concentration, à avoir un meilleur sommeil que lorsque je viens de pratiquer une activité physique.

Ce n’est pas le nombre de fois que tu tombes qui est important, mais le nombre fois que tu te relèves. Quel sport aimes-tu faire? Vas-y!

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                                           Linda Cusson Coach, auteure et conférencière

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