Chacun son défi ! Texte : Nathalie Courcy
Le Défi 28 jours sans alcool commence aujourd’hui.
Mes enfants m’ont déjà lancé : « Toi maman, pour que ce soit vraiment un défi, il faudrait que tu boives de l’alcool pendant 28 jours ! »
Et ils doutaient fortement que j’y arrive.
Là n’est pas mon but de toute façon.
Bravo à ceux et celles qui prennent l’engagement de ne pas boire d’alcool pendant tout le mois de février. J’honore votre volonté, et j’honore chaque jour où vous respecterez votre engagement, peu importe le degré de retiens-bien que ça réclamera. Chaque fois, c’est à vous que vous montrez du respect. Vous dites à votre corps que vous l’aimez assez pour lui faire expérimenter ce changement, ce nettoyage.
Peu importent vos raisons, elles sont bonnes et elles vous appartiennent.
C’est vrai que mon entourage est plus surpris de me voir prendre un verre que de ne pas boire. Je bois à l’occasion. La moitié du temps, je m’endors avant d’arriver à la moitié de la coupe. Le reste du temps, j’ai du plaisir, mais pas tant grâce à l’alcool, surtout grâce à l’ambiance qui règne (et qui peut m’amener à prendre un verre).
Il y en a qui fument socialement ; moi je bois socialement, et juste quand ça me tente vraiment. Ne pas boire ou boire peu n’est pas un cheval de bataille que j’enfourche. C’est juste ma réalité.
J’aimerais dire que je n’ai pas de mérite parce que le goût de l’alcool ne m’est pas naturel. J’ai vu beaucoup d’alcooliques ou de personnes qui abusaient de l’alcool et des drogues dans ma parenté. Ils se pétaient la face. Ils n’étaient parfois même plus capables de faire souper leur enfant tellement leur corps et leur esprit étaient ramollis. Ils vomissaient au milieu des enfants. Ils s’endettaient jusqu’au bout de la corde.
Moi, ça ne me tente pas.
J’ai peut-être l’alcool tatoué dans mes gènes, je ne sais pas. Mais l’expérience de vie m’en tient loin. Comme si ce que j’ai vu, entendu et ressenti m’a vaccinée. Même si c’est facile pour moi, j’honore mon choix de ne pas boire plus ou plus souvent. Ça aurait pu être une voie possible, mais à part quelques brosses nauséabondes au début de la vingtaine, je ne l’ai pas prise.
Bravo, donc, à celles et ceux qui commencent leur Défi 28 jours sans alcool, à ceux et celles qui en feront une partie ou qui se rendront jusqu’au bout. Bravo à celles et ceux qui feront des prises de conscience pendant ce mois. Bravo à ceux et celles qui les soutiennent là-dedans. Et bravo à ceux et à celles qui relèvent le défi de consommer raisonnablement ou pas du tout à longueur d’année. On a tous notre chemin.
Nathalie Courcy