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Notre gang de collaborateurs à la cabane!

Ce n’est pas tout le monde qui a la chance d’être entouré d’

Ce n’est pas tout le monde qui a la chance d’être entouré d’autant de belles et de gentilles personnes, et pour ça… on remercie chaque jour l’existence de notre blogue.

Quand on a eu l’idée de mettre sur pied Ma Famille Mon Chaos, on s’attendait à tout, sauf à cette immense vague d’amour.

Quand on parle de vague d’amour, il y a bien sûr celle qui vient de vous, nos lecteurs adorés. Sans vous, vos commentaires et votre amour, le blogue ne serait pas le même.

Mais aujourd’hui, nous tenons à souligner le travail des gens qu’on nomme des collaborateurs, mais qui sont beaucoup plus que ça. Dans chacun de leurs textes se retrouve une partie d’eux-mêmes qu’ils vous livrent sans filtre ni gêne!

Bref, on les aime et MFMC ne serait rien sans eux.

On a donc eu l’idée de tous les emmener manger à l’érablière Raymond Meunier et
Fils à Richelieu. Croyez-moi, quand la gang de Ma Famille Mon Chaos débarque quelque part, on déplace de l’air et on prend de la place.

On était donc plus de 100 à se rencontrer la semaine dernière. On doit avouer que l’endroit était PARFAIT pour une rencontre entre les collaborateurs et leur famille. Petits et grands ont pu manger un repas traditionnel de la cabane à sucre… Je n’ai que de bons mots concernant la nourriture et le service (par contre, la balance nous aimait moins le lendemain matin! T’sais quand c’est bon, on a tous tendance à avoir un appétit démesuré.)

Oh et, mention spéciale à Hayden (notre plus vieux) qui a englouti des tonnes de bacon en plus de trois bâtons de tire sur la neige (Hello Sugar Rush)!

Comme on habite en Montérégie, on en a visité des érablières, et on a adoré celle-ci avec son intérieur tout en bois. En plus de ça, les enfants ont pu jouer et prendre plein de photos avec les mascottes de La Pat’ Patrouille. C’était vraiment un endroit idéal pour que nos collaborateurs puissent discuter ensemble, pendant que les enfants s’amusaient et riaient autour de la table. On s’est tous sentis en famille, autour d’une bonne tablée… comme dans le temps :-)!

Avant de partir, tout le monde a pris le temps d’aller dehors manger de la tire sur la neige et voir la ferme avec ses animaux et ses cochonnets.

Vraiment, merci à la gang de l’érablière Meunier d’avoir fait de notre rencontre MFMC un succès!

 

On se revoit bientôt… vos grands-pères dans le sirop et votre tarte au sucre nous manquent déjà ❤.

On vous laisse avec plusieurs photos de cette belle rencontre entre collaborateurs

 

Quand on se retrouve plus de 100 autour d’une même tablée

Jadis, lorsque j’étais enfant, les réveillons du jour de l’An

Jadis, lorsque j’étais enfant, les réveillons du jour de l’An avaient lieu chez ma grand-mère. Je n’ai jamais eu le plaisir de connaître mon grand-père, décédé bien avant ma venue au monde. Puis, avec les familles grandissantes, les tantes et oncles ont pris la relève. La famille initiale de onze enfants se partageait les réceptions. Tantôt à Québec, tantôt à St-Hubert et à Sherbrooke. Ma grand-mère Alice nous cuisinait toujours ses galettes et son sucre à la crème. Je n’ai, malheureusement, jamais eu le gène de ses recettes traditionnelles.

J’ai donc grandi dans l’abondance des réceptions familiales. Rien de glamour ni de protocolaire. Des réunions de famille où la bonne humeur et le plaisir de se rassembler ont toujours été les points de base. L’amour que l’on ressent pour la famille est devenu tradition, perpétuité. Les bons repas ont toujours débuté par le bénédicité, autrefois dit par grand-maman et maintenant par ses enfants plus âgés.

Des onze enfants de la lignée de Paul-Émile et Alice se sont greffés des conjoints et conjointes. Puis, tour à tour, ces descendants ont fondé leur propre famille. Plus la famille de mes grands‑parents s’agrandissait, plus le besoin de se voir tous une fois l’an devenait important.

Nous sommes passés, à travers ces époques, à des tablées de cartes puis à des saynètes où on imitait Jeannette Bertrand, Sonia Benezra, Pôpa et Môman ou Les Bougons pour se remémorer les événements de l’année en cours. Des joutes d’impro aux parties de ballon‑balai interminables. Des chorales de cousines entamant des cantiques de Noël aux « blagues de mononcles ». Des quiz de télé ou des épreuves confrontant les hommes aux les femmes ou les familles entre elles afin de se mériter des prix loufoques. Des thématiques où tous embarquaient : des années westerns aux années 50.

La famille a vu quelques membres nous quitter. Le sentiment de leur perte nous touche encore profondément. Il n’est pas rare que, durant la soirée, lors de l’énumération de nos nombreux souvenirs, un petit groupe de personnes essuie une larme. Au début, on s’émouvait devant des diapositives vintages et maintenant, c’est devant de « modernes » montages des plus de cinquante années qui se sont cumulées.

Ma grand-mère nous a quittés promptement il y a eu vingt ans cette année. Le 1er mai 1997. Le premier jour du mois de Marie qu’elle aimait tant prier. Depuis, les festivités du jour de l’An ont toujours tenu bon. De son vivant, c’est elle qui remplissait non pas des bas, mais d’immenses sacs de Noël pour tous ses petits-enfants. À son départ, le relais a été pris par les grands-parents.

Avec les années, les nouveaux chums des cousines avaient pour initiation de faire le père Noël… Ce n’est pas n’importe qui qui se mérite une place dans la famille ! Nous avons bien ri de les voir se débrouiller avec les nombreux petits-enfants et arrière-petits-enfants et maintenant avec les arrière-arrière-petits-enfants de Paul-Émile et Alice. Au total, nous sommes actuellement un peu plus de 140 à nous côtoyer encore. On se connaît tous. Depuis le temps, les nouveaux greffés changent à l’occasion de prénoms, car trop nombreux, il est normal de les mêler. Vous aurez vite compris qu’aucune de nos chaumières ne peut accueillir tous ce petit monde.  Dès la fête passée, nous sommes à la recherche d’une salle offrant le plus de commodités possible pour la fête suivante.Vous aurez vite compris qu’aucune de nos chaumières ne peut accueillir tous ce petit monde.  Dès la fête passée, nous sommes à la recherche d’une salle offrant le plus de commodités possible pour la fête suivante.Vous aurez vite compris qu’aucune de nos chaumières ne peut accueillir tous ce petit monde.  Dès la fête passée, nous sommes à la recherche d’une salle offrant le plus de commodités possible pour la fête suivante. Vous aurez vite compris qu’aucune de nos chaumières ne peut accueillir tout ce petit monde. Dès que la fête est terminée, nous sommes à la recherche de la salle qui nous offrira lus de commodités possible pour la fête suivante.

Les réseaux sociaux nous aident à prendre des nouvelles de tout un chacun. Pour maintenir le lien, un groupe familial a pris naissance sur Facebook afin de mieux nous rejoindre. On y publie des photos d’antan, des souvenirs et des clips de ceux qui ne peuvent être présents lors du party traditionnel.

Cette année, c’est au tour de la Montérégie de recevoir. Je fais partie du comité. Je comptabilise les présences et j’ai le cœur gros de voir à quel point, faussement, j’ai toujours imaginé que ma grande famille serait immortelle. Les petits malaises prennent le dessus sur la fragilité des plus âgés, les empêchant du coup de se joindre à nous. Le groupe se restreint… loin des yeux, mais si près du cœur.

Tous ces instants passés auprès de cette famille m’auront montré l’importance des liens. À quel point il importe de se soutenir et de préserver l’unicité de la famille. Combien s’accueillir et être enclin au respect est bénéfique pour préserver ces traditions.  Comme le disait si bien le Petit Prince d’Antoine de St-Exupéry : « On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible : c’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui rend ta rose si importante. »

À vous tous, en ce début d’année, je vous souhaite de bons et beaux moments en famille et des instants pour créer des traditions pour et avec vos enfants.

Mylène Groleau

Finir d’élever l’enfant d’une autre

À l’âge de 27 ans, je me suis retrouvée du jour au lendemain av

À l’âge de 27 ans, je me suis retrouvée du jour au lendemain avec un enfant de 18 ans.

À l’âge de 27 ans, je suis passée de marraine et simple cousine à maman de substitution, colocataire, travailleuse sociale, psychologue et shérif de ma filleule et cousine.

À l’âge de 27 ans, alors que j’avais déjà deux petits oursons de deux et quatre ans et qu’un troisième petit nounours se pelotonnait dans mon bedon, je me suis retrouvée à prendre soin d’une vieille adolescente en phase dépressive, aux tendances suicidaires et automutilatrices. Par conséquent, par « prendre soin », je n’entends pas que je lui ai juste mis un petit diachylon sur ses blessures et fait un « becquer bobo » bien senti. De façon métaphorique, je lui ai donné un massage cardiaque et la respiration artificielle, en plus de lui cautériser des plaies béantes et de lui faire cinquante points de suture à froid.

Elle était poquée. Elle était apathique. Son désir de vivre ne tenait qu’à un fil.

À l’âge de 27 ans, j’ai assuré à cette jeune femme qui ne demandait qu’à être aimée qu’elle avait frappé à la bonne porte, qu’elle était la bienvenue chez moi, qu’elle pouvait se poser ici ad vitam aeternam si tel était son désir, à la condition qu’une fois qu’elle aurait repris un peu de poil d’la bête, elle s’impliquerait dans la maison (ménage, aide avec mes enfants…) Je lui ai laissé un temps de transition durant lequel elle a beaucoup dormi et durant lequel j’ai multiplié les discussions et interventions d’aide auprès d’elle.

Mais ce n’est qu’à l’âge de 28 ans, quelques semaines après son arrivée, que j’ai réalisé que mon mandat ne serait pas que de l’écouter et de la loger, mais aussi… de finir de l’élever ! Moi, une petite maman de 28 ans encore à peine capable d’élever mes propres enfants, il fallait que je transmette déjà à autrui des valeurs plus que pratico-pratiques pour survivre dans ce monde au rythme fou qu’est le nôtre, comme celui de la rigueur et de l’effort.

Alors que je m’attaquais plutôt à rendre propre ma deux ans et à montrer à ma quatre ans à écrire son nom, je me suis retrouvée du jour au lendemain à enseigner à cette jeune femme comment faire la vaisselle, comment passer le balai, comme cuisiner autre chose que du Kraft Dinner, choses qu’elle n’avait jamais faites auparavant. Je me suis retrouvée à l’accompagner dans la sphère administrative qui venait de pair avec son départ précipité de chez ses parents, à l’aider à remplir de la paperasse, à lui rappeler la date de ses rendez-vous chez le médecin et le psychologue, à l’encourager à téléphoner chez Desjardins pour se faire faire une carte de crédit, etc. en plus de lui enseigner certaines politesses comme de ne pas mettre ses coudes sur la table ! Il me semble que toutes ces choses, il n’y a pas si longtemps, je peinais moi-même à les faire.

Ainsi, à 28 ans, alors que je ne me percevais pas encore tout à fait comme une « vraie adulte », j’ai eu le vertige devant l’ampleur de la tâche. À 28 ans, j’avoue que je me sentais complètement inadéquate pour mener à bien cette mission. Je n’étais pas prête à ça : dans ma vie de parent, j’étais rendue à accompagner une petite fille de quatre ans dans les défis… d’une petite fille de quatre ans. Je n’avais pas accompagné un enfant à travers les années de l’éducation primaire, puis secondaire, puis cégépienne, comme il aurait été naturel afin d’avoir une jeune femme de 18 ans chez moi.

Encore aujourd’hui, même si ça fait presque six mois que ma filleule vit chez moi, je ne sais toujours pas sur quel pied danser. De par mon caractère, j’ai envie de mettre en application les expressions anglaises « tough love, baby » et « the show must go on » à profusion, mais quand je songe à tout ce qu’elle a vécu et au parcours de combattante qu’elle a dû mener de front pour parvenir à l’état général pas si pire qu’elle a aujourd’hui, j’ai envie de la prendre dans mes bras et de lui chanter une berceuse. Et ça me tue quand je suis obligée de relever ses faux-pas (ta vaisselle est vraiment mal faite, tu as oublié de laver la douche, etc.), car je le sais que ça effrite encore davantage sa confiance en elle à priori rachitique, et qu’elle retournera ensuite dans sa chambre, château fort de sa solitude, avec une envie parfois irrépressible de s’automutiler, voire de se tuer. Mais en même temps, ne pas lui apprendre l’effort et le travail ne lui rendrait pas service à moyen et long terme ; ça ne la responsabiliserait pas. Cet apprentissage, on aurait dû lui inculquer bien avant : ses parents auraient dû lui enseigner bien avant. Mais ils auront été négligents jusqu’au bout il faut croire. Et c’est moi qui en paye le prix.

À l’âge de 27 ans, je me suis retrouvée du jour au lendemain avec un enfant de 18 ans, et à 28 ans, j’en ai mesuré les conséquences, même si dès le départ, je savais que ce ne serait pas une aventure facile à traverser. Mais je dois avoir lu le Contrat social de Jean-Jacques Rousseau dans une autre vie, car je juge qu’il est de mon devoir, de marraine certes, mais aussi d’être humain plein d’aplomb, d’aider un être plus vulnérable. Alors je mets la main à la pâte. Je le fais avec mon cœur, je le fais avec mes tripes. Je le fais avec mes qualités, mais aussi avec mes défauts. Je le fais avec un brin de colère aussi, je dois l’admettre, certes contre ses parents, mais aussi contre tous les parents du monde qui ne s’acquittent pas bien de leur tâche qui est d’aimer leur enfant et de le traiter convenablement. Je le fais avec mon amour et mon admiration pour elle, mais aussi avec mes petits irritants du quotidien. Néanmoins, je fais de mon mieux. Comme tout parent qui se respecte.

À l’âge de 18 ans, il est clair qu’elle n’est pas prête à voler de ses propres ailes.

À l’âge de 28 ans, je ne sais pas trop si je suis la meilleure personne pour faire ce voyage avec elle, mais je m’engage à tout faire pour que ses plumes d’envol, ses calamus, poussent. Et par la même occasion, peut-être réussira-t-elle à m’en faire pousser quelques nouvelles, à cet aigle à peine mature que je suis ? Des plumes qui me permettront à mon tour de planer un peu plus haut, un peu plus loin, et de gagner mon ciel.

Véronique Foisy

Famille sans fumée

Avant je fumais. J’avais des enfants mais je fumais. Nous avons toujo

Avant je fumais. J’avais des enfants mais je fumais. Nous avons toujours, mon mari et moi, été très conscients de la dangerosité de la fumée secondaire pour nos enfants, alors nous n’avons jamais fumé en leur présence.

Je ne fumais pas dans la maison, par respect pour leurs petits poumons. Encore moins dans mon auto car je me disais que ce tout petit milieu fermé serait devenu irrespirable si on y allumait une cigarette.

Je réalise avec le temps que la principale raison qui faisait que je ne fumais pas devant mes enfants, c’est surtout pour qu’ils ne prennent pas exemple sur moi.
En effet, un enfant a tendance à imiter ses parents et je ne voulais pas leur donner une habitude de vie qui aurait pu les inciter à commencer à fumer. Alors, je me cachais!

Quand j’étais enfant, je regardais les adultes fumer avec envie, et je les trouvais très « cool »! À l’époque il n’y avait aucune restriction quant à l’usage de la cigarette car nous ne connaissions pas les dangers de la fumée secondaire sur la santé des enfants.
Je me souviens avoir été sur les genoux de mon grand-père pendant qu’il fumait. J’attendais qu’il fasse tomber sa cendre avec fascination. Plus tard, j’ai voulu faire comme lui, car lorsqu’il fumait, il avait l’air si serein et si sûr de lui avec sa cigarette!

La fumée secondaire est dangereuse pour tout le monde, mais les femmes enceintes et les enfants sont encore plus fragiles.
Un jour, j’ai fumé au restaurant et je me suis excusée quand j’ai réalisé que, à la table en arrière de moi, il y avait une femme enceinte. Le tabagisme passif augmente le risque de fausse couche et d’accouchement prématuré, il peut perturber le développement du bébé et entraine de nombreuses complications pendant la grossesse.

La fumée secondaire contient plus de 7000 substances chimiques dont 70 sont cancérigènes. Plus l’espace est restreint plus grande est la concentration en substances chimiques dans l’air.

Pour ces raisons depuis 2016 il est interdit de fumer ou de vapoter dans les voitures en présence d’enfants de moins de 16 ans, dans les aires de jeux pour enfants, sur les terrains sportifs et terrains de jeux.

Si une telle loi existe c’est parce que les victimes de fumée secondaire sont nombreuses et que la majorité des fumeurs ne connaissent pas bien les dangers qu’ils font encourir aux enfants. Ces derniers peuvent développer des problèmes respiratoires, des otites à répétition, des rhumes… Pour ces raisons, même en extérieur, il est conseillé d’éviter de fumer à côté des enfants.

Au quotidien, fumer, c’est prendre le risque d’exposer nos enfants aux dangers de la fumée secondaire. Alors, pourquoi ne pas leur donner un bon exemple en allant fumer dehors et pourquoi pas, en essayant d’arrêter de fumer?

Pour plus d’information sur la fumée secondaire, visitez le www.famillesansfumee.ca.

Gwendoline Duchaine

Si j’étais maman avec extras

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Je suis passionnée des défis quotidiens de la vie familiale. Convaincue qu’il est possible de vivre une vie familiale et une vie amoureuse épanouissantes et harmonieuses à travers cette vie tumultueuse. Je dois dire que ça prend une conviction vraiment forte et puissante pour nous aider à reprendre notre envol après ces journées où notre vie est une zone de turbulences. Comme bien des parents, dans ces moments de turbulences, je finis par voir ma vie comme une montagne. Et l’image est encore douce, parce que si la fatigue ou mon ami le SPM sont de la partie, je dirai plutôt que « ma vie, c’est d’la MARDE ». Merci à Lisa Leblanc pour ce bijou de chanson!

Pourtant, ma vie familiale n’a rien de particulier. Je ne connais pas la séparation et je ne connais pas les défis de la vie familiale recomposée. Je n’ai pas vécu de deuil qui touche ma famille immédiate. Je ne connais pas les troubles d’apprentissage, de comportements ou quoi que ce soit d’autre. Je n’ai pas subi de maladies ni d’accidents graves. Malgré tout cela, j’arrive parfois à voir ma vie comme une montagne. Oui, ça m’apparaît comme une montagne d’essayer de créer l’équilibre dans la maison pour faire régner l’harmonie et le plaisir quand mes enfants explosent les uns après les autres, et les uns avec les autres.

Puis, je me demande ce que ce serait si…

… mes enfants avaient un trouble d’apprentissage, un TDAH ou trouble de comportements.  

… mes enfants avaient une maladie grave.

… mes enfants ne pouvaient jamais être complètement autonomes.

C’est le mystère. Pourtant, il y a tant de familles qui vivent avec des problématiques qui demandent une adaptation, un suivi médical régulier et une attention toute particulière au quotidien. Ces mères et ces pères font preuve d’un don de soi incroyable, d’une patience d’ange et d’une compassion extraordinaire pour leurs enfants. C’est aussi d’eux que je m’inspire.

Vous connaissez Julie Philippon? Une maman avec extras que j’ai eu le privilège de rencontrer. Elle m’a raconté ce moment où sa vie de maman zen a foutu le camp pour être remplacée par la vie d’une maman avec extras. Vous pouvez l’entendre me raconter ce moment sur la familledemavie.com. Ce sont ses épreuves qu’elles devaient surmonter avec ses enfants qui l’ont amenée à écrire. L’écriture, c’est un merveilleux processus libérateur et rempli d’apprentissages. C’est devenu pour elle un moyen de mettre son attention sur les succès de ses enfants pendant la journée et de les partager à sa famille, puis c’est devenu une source d’inspiration pour tant d’autres familles qui vivent toutes sortes de difficultés.

Aujourd’hui, elle éduque, elle partage, elle outille, mais elle propage surtout des valeurs rassembleuses autour des différences par ses différents projets #30couleurs. Je suis désormais sensibilisée à la différence et surtout remplie de compassion pour les difficultés invisibles de nombreuses familles. Il y a une phrase qu’elle a dite qui, maintenant, résonne comme ceci dans mon esprit : Pourquoi juger si rapidement et si durement? Dans le fond, tu ne sais rien. Tu ne sais rien de cette personne que tu juges ni de ce qu’elle vit. Retiens tes paroles vaines et ouvre ton cœur en guise de soutien à ceux qui en arrachent parfois, un peu, de temps en temps, tellement, tout le temps, parfois, selon… Parce que tu n’en sais rien, tends la main ou passe ton chemin!

« Ça prend tout un village pour élever un enfant. » — Proverbe sénégalais

Et ce village c’est nous! – Julie Philippon.

Merci, Julie, d’apporter cette lueur d’espoir dont nous avons tous besoin!

 

Stéphanie Dionne

Fini, les devoirs et les leçons

Les devoirs obligatoires à la maison, c'est F.I.N.I.

Les devoirs obligatoires à la maison, c’est F.I.N.I.

Non! Ce n’est pas le cas partout. C’est pourtant ce qui se vit dans les familles de la classe de Madane Julie Chamberland, enseignante de cinquième année en classe iPad à l’école St-Louis-de-France de la Commission scolaire des Navigateurs. Elle fait partie du groupe des 100 crinqués qui conseillent le ministre de l’Éducation. Oui, en septembre de l’année dernière, j’avais vu ce reportage de TVA «Fini les devoirs à l’école».

En moi-même, j’avais adoré l’idée. Je trouvais si loin de moi la possibilité de vivre ce répit dans notre vie familiale chargée. Cette vie qui nous passe sous le nez à la vitesse Grand V. Et voilà qu’un jour, la vie m’amène à rencontrer cette enseignante lumineuse, allumée et si dynamique. Elle parle de ses élèves comme des êtres uniques à qui elle accorde un précieux temps pour les aider à comprendre ce qu’ils peuvent améliorer, tout en leur montrant différentes méthodes de travail pour y arriver. Une enseignante qui parle de ses élèves au-delà de leurs notes. Ces fameuses notes qui sont si valorisées et qui, pourtant, ne prouvent rien selon moi quant à la réelle valeur de nos enfants, rien quant à la véritable grandeur de leur cœur. Oui, oui, ça fait cliché, mais plus la vie avance et plus je vois la vie avec les yeux du cœur, les yeux du cœur comme nous le chantait Gerry Boulet.

Ça fait six ans que j’ai des enfants à l’école et j’ai toujours été mitigée face à la question des devoirs. Croyez-moi, j’ai commencé la première année de mon fils avec un gros coup de coeur, un vrai crush pour les mots-étiquettes. J’étais certaine que j’allais passer du bon temps avec lui à les colorier et à les lui demander d’un millier de façons différentes tout en nous amusant. T’sais, un vrai beau moment de complicité mère-fils. J’ai désanchanté assez vite. J’ai reçu zéro intérêt de sa part pour nos moments ensemble devant son bureau de travail IKEA tout neuf. Nous n’avons ni colorié, ni récité quoi que ce soit dans la joie et l’harmonie. Il voulait faire comme son enseignante lui avait demandé de faire. Il voulait le faire au plus vite pour en finir au plus vite. Donc, j’ai fini par le laisser faire. Pourquoi vouloir lui imposer ma façon de faire même si elle était vraiment cool… dans ma tête.

Il est attentif en classe, allumé et il réussit bien. Qu’est-ce que je pourrais demander de plus. Dans mes moments de doute, mon mari avait toujours le don de me rassurer. Je me demandais quand même si je ne devais pas insister un peu plus pour qu’il fasse tout «comme il faut» ou plutôt «comme je pensais que c’était comme il faut». C’est là que mon mari me disait: «Tant qu’il aime l’école et que ses résultats sont satisfaisants, ne cherchons pas à lui faire détester l’école ou les études en insistant plus qu’il n’en fallait.» J’ai donc lâché prise et j’ai laissé mon fils suivre sa feuille de route comme il le souhaitait. C’est-à-dire: «Faire vite vite ses devoirs et en finir». Bon!

Puis ma fille est arrivée en première année. Ouf! Deux enfants si différents. Deux enfants à accompagner à la fois. Le tout avec un troisième enfant qui a besoin qu’on s’occupe de lui. J’ai aimé les installer confortablement à la table, apporter de la pâte à modeler pour mon dernier de quatre ans et me trouver donc ben cool de gérer ça comme une Pro. Mais ça tient pas la route dans le temps. Ils finissent par me poser des questions en même temps. L’un dérange l’autre. Mon grand trouve ça donc ridicule que sa sœur ne sache pas encore tel mot alors qu’elle le voit pour la première ou deuxième fois seulement. C’est pas super pour son estime d’elle-même. J’étais chaque fois irritée par ses remarques. Et mon dernier… qui veut aussi que je le regarde en même temps.

Et vous me demanderez peut-être, son mari dans tout ça? Il cuisine, il s’implique ou il me remplace quand moi, j’en peux plus. J’ai bien aimé cette citation dont l’auteur m’échappe: On peut apporter un cheval à l’abreuvoir, mais on ne peut pas le forcer à boire. Je peux bien asseoir mes enfants devant leurs devoirs, mais je peux toujours ben pas les faire pour eux. Faire l’essentiel, c’est ce que j’avais réussi à faire de mieux. J’ai aussi toujours réussi à doser en fonction de leur état de fatigue, qu’elle soit physique, mentale ou émotionnelle. Ça marchait bien, mais c’était beaucoup de temps, d’ajustement et d’efforts.  

Les devoirs: une torture?

Puis, j’ai commencé à parler avec des parents autour de moi. Je me faisais demander comment je m’en sortais avec toutes ces études. On avait «touttes», je dis bien «touttteees» la broue dans le toupet. Et cette période de devoirs et de leçons étaient souvent synonyme de tensions dans nos maisons.

J’ai des petites victoires par-ci, par-là pour éviter que ce soit toujours de la torture. J’ai réussi à leur trouver une source de motivation. Je nous ai fait un plan familial. Oui, un plan familial! Vous allez rire :-), mais c’est la façon la plus efficace que j’ai trouvée pour guider toute la famille dans la même direction. C’est en réfléchissant à la motivation pour solliciter la collaboration de nos enfants que j’ai établi une règle qui marche assez bien chez nous. Ils doivent s’acquitter de leurs responsabilités avant d’avoir droit à leurs privilèges. Puisque les devoirs font encore partie de notre vie, c’est leur responsabilité de les faire. Ensuite, ils peuvent sortir avec des amis, jouer dehors ou faire ce qu’ils veulent ou presque.

On veut que nos enfants bougent, qu’ils soient bons à l’école, qu’ils soient heureux, mais ils ont finalement peu de temps à eux ou pour ne rien faire. Non, non et re-non! J’ai passé un an à revoir nos façons de faire et à organiser notre vie familiale pour diminuer le stress et pour laisser du temps libre aux enfants. Je ne vais pas nous stresser le soir avec des devoirs à faire ou pire à sacrifier mes samedis matins?!

Pourtant, c’est ce que nous sommes si nombreux à faire. Un samedi matin, j’ai même passé quarante-cinq minutes aux côtés de ma fille à la laisser lire, réfléchir, à lui poser des questions pour l’aider sans lui donner les réponses, à la laisser faire à son rythme dans la joie, à rester calme et… à boire mon café. Quand on termine enfin… je constate qu’il est déjà 10h15. C’est juste non! J’ai aussi besoin de relaxer, de prendre l’air, de les voir jouer, de lire, de lire avec eux et surtout de ne rien faire. De ne rien faire et de me laisser inspirer par ce que nous avons le goût de faire ensemble. La spontanéité me manque terriblement. C’est devenu à un certain moment donné une torture de faire ce sacrifice au nom des devoirs.

Et c’est alors que la question suivante se pose: Est-ce vraiment nécessaire, des devoirs… au primaire?

C’est ce qui était au coeur de mon entretien avec Mme Julie Chamberland. J’ai réalisé cette entrevue pour vous: Rendez-vous avec Julie Chamberland

Et puis, la conclusion de ses recherches sur la question qui l’a menée à prendre cette décision est la suivante : les devoirs au primaire n’ont pas d’effet significatif sur la réussite des élèves (voir à cet effet la p. 2 d’un avis du Conseil supérieur de l’éducation).

Juste ça, c’est assez pour me convaincre! Surtout que mes soirées en famille sont si précieuses.

Mais si vous êtes comme moi et que vous devez accompagner vos enfants dans leurs devoirs: Voici des trucs que Julie et moi vous partageons pour faciliter les devoirs et leçons à la maison

 

Stéphanie Dionne

 

Tirer sur la plug

Mon corps a tiré sur la plug. Tout seul. Sans prévenir. J

Mon corps a tiré sur la plug. Tout seul. Sans prévenir. J’enchaînais les patients, les appels, les requêtes, les messages, les enfants, les activités, les concerts, les sorties, les corvées, les chiens, la maison, les kilomètres, les entraînements… Il a dit STOP, d’un coup. Mon corps a tiré sur la plug. Et je me suis effondrée…

J’aurais pu m’en douter. J’aurais dû écouter les signes… Mais la fatigue, à force de la cumuler, on ne la sent même plus… Tu dis « oui » à tout parce que ton cœur est trop grand et tu t’uses… Mon trop-plein d’énergie est anéanti. Mon corps a tiré sur la plug.

Ce matin-là, ma salle d’attente était pleine. J’ai voulu me lever. Je ne voyais que des éclairs lumineux. J’ai frotté mes yeux, avalé une gorgée d’eau, passé un appel… ma vue empirait. Je ne voyais plus rien, tout scintillait. Je sentais mon esprit s’en aller. J’ai pris ma pression. Rien n’allait bien.

Mon corps a tiré sur la plug. Il m’a lâchée. Il m’avait prévenue, pourtant…

Je ne voyais plus, j’entendais mal, tout tournait et tanguait. J’avais de la difficulté à respirer, mes signes vitaux partaient dans tous les sens, rien n’était logique. Le médecin essayait de me rassurer. J’ai cru que j’allais mourir là. Que c’était fini. Mon corps a tiré sur la plug.

J’ai pensé à mes enfants, j’ai appelé mon amoureux, j’ai eu peur. On a eu peur. Je continue de trembler… parce que nous n’avons pas encore trouvé ce qui s’est réellement passé…

Je me suis relevée tout doucement, les jours ont passé, mais je n’arrive pas à me retrouver complètement. Chaque fois, mon organisme trouve un moyen de me ralentir encore. Je l’ai trop poussé. Je lui ai demandé l’impossible pendant presque quarante ans et il n’en peut plus. C’est ça, vieillir ? Je me sens abandonnée par moi-même… et depuis je suis… lente. J’ai peur que ça recommence. J’ai peur que ma santé me lâche. Je ne peux plus faire de sport. Je suis au ralenti. Tout le monde se demande où est passée la femme dynamique et hyperactive.

Son corps a tiré sur la plug.

C’est quand tu perds un morceau de ta forme que tu réalises à quel point c’est un luxe d’être en santé, que c’est si précieux et si beau.

Comme mon corps m’a débranchée, j’ai décidé de lever le pied. C’est un signal que je ne peux me permettre d’ignorer. Ce corps qui a porté trois enfants, qui les a nourris et élevés, n’est même plus capable de les accompagner. Ce corps qui n’arrive plus à aimer son amoureux comme je le souhaiterais… Ce corps qui n’a plus la productivité attendue au travail et dans la société… Il a tiré sur la plug.

Alors, il se peut que j’écrive un peu moins et que je lise plus. Il se peut que je coure moins et que je marche plus. Il se peut que je m’entraîne moins et que je me repose plus. Il se peut que je sorte moins et que je dorme plus. Il se peut que je donne moins et que je prenne plus. Il se peut que je travaille moins et que je relaxe plus. Il se peut que je réponde moins et que j’ignore plus. Chers enfants, amis, collègues, lecteurs, voisins, soyez indulgents… Soyez patients…

Mon corps a tiré sur la plug. Et moi, j’essaie de le rebrancher sans faire sauter les plombs…

Gwendoline Duchaine

 

Ce que j’aime de l’été

Il fait

Il fait chaud. Il fait beau. 

Et comme chaque été, je profite de chaque instant. J’ai cette chance de ne pas avoir à choisir mes vacances d’été puisque mes vacances, c’est l’été en entier!

J’ai cette chance d’offrir à mes filles un été complet de répit, sans presse, sans tracas, sans lunchs…

En fait, les lunchs deviennent des pique-niques, des moments entre amis, des instants de découverte.

Ce que j’aime de l’été, c’est le sentiment que le temps s’arrête. Que j’ai le temps de prendre mon temps!

J’aime m’endormir au son des criquets et m’éveiller au chant des oiseaux…

Sortir en pyjama sur mon terrain, errer, café à la main. Sentir les rayons d’un soleil qui s’annonce très chaud. Errer et prendre le temps d’observer.

Jeter un œil à mon potager, pendant que les filles s’amusent déjà dans leur petit paradis. M’assurer que les mauvaises herbes n’ont pas envahi mes platebandes.

Courir, mais pour une bonne raison! M’accorder ce temps de mise en forme. Bien démarrer la journée.

L’été, j’adore l’odeur du BBQ. Le mien et celui des voisins…

Je raffole de ma corde à linge! Je prends soin de tout y classer, du plus grand morceau au plus petit, comme si ma brassée devait faire honneur au décor estival, perdue à travers la forêt…

Marcher pieds nus, me reposer dans un hamac. Lire. M’assoupir. Entendre les filles rigoler, bavarder, se disputer.

S’accorder une pause le temps d’une baignade. Par une journée plus fraîche, opter pour un spa.

Prendre soin de mes chiens et les observer s’abandonner complètement, profiter de la nature sans retenue. Un chien, ça comprend que pour être heureux, ça prend peu de choses…

Siroter l’apéro dans un verre bien givré, savourant la première gorgée qui annonce le début d’une mémorable soirée…

Terminer une journée par un feu de joie, s’y attarder, s’y regrouper entre amis. Bavarder longtemps. Rire énormément.

Camper et encore mieux, camper dans sa cour! Se rappeler des souvenirs d’enfance…

J’aime aussi la fin de l’été, car pour moi, elle est synonyme de rentrée. Chaque fois, je me sens ressourcée, prête à faire de nouvelles rencontres…

Ce que j’aime de l’été, c’est qu’il me fait rêver…

Et vous, qu’aimez-vous de l’été?

 

Karine Lamarche

 

Sorties en famille, du beau bonheur ?

T’arrive-t-il, toi aussi, de planifier une sortie en famil

T’arrive-t-il, toi aussi, de planifier une sortie en famille et d’avoir la conviction que cette fois-ci, ce sera la bonne?

Tu prépares les (trop nombreuses) collations. Il faut que les enfants tiennent le coup!

Ton chum est dans la voiture, déjà prêt; il s’impatiente.

Lui, il serait déjà prêt à quitter le domicile familial, ce lieu réconfortant où tout le nécessaire au bonheur de tes petits se trouve.

Toi, tu es déjà en train d’imaginer les trois pipis dans le pantalon, la couche qui a débordé ou pire encore, le dégât dans la voiture… Tu sais, quand tu oublies de donner du Gravol à ton enfant qui souffre du mal des transports?

Et que met-on dans le sac à dos?

Alors tu finis de remplir le sac pour la sortie. Tu y mets :

Des vêtements chauds et d’autres, plus légers, des bottes de pluie, des sandales et une seconde paire (parce que les premières sont neuves et font des ampoules à ta plus vieille). Des gourdes (attention : ces objets dangereux peuvent devenir des projectiles dans la voiture) et des lingettes. Ne pars JAMAIS sans une bonne réserve de lingettes! Ton chum se débrouillerait avec du papier brun et un peu d’eau, mais… fais tout pour éviter cela!

Tu es enfin prête à partir! Tu tournes à peine le coin de la rue que… LA question est posée : « On arrive-tu bientôt? » Ouf! Si tu es chanceuse, les petits s’endorment au début du trajet, ce qui leur assure (on le souhaite) une humeur agréable à l’arrivée.

Après les arrêts pipi, vous arrivez à destination. La chicane prend dans la file : ta plus jeune veut être devant sa sœur dans la file, car cette dernière est accusée d’avoir couru un sprint pour arriver la première et elle crie à l’injustice. Ça part bien!

Tu veux mettre à ta plus jeune le fameux bracelet (qu’elle voudra garder deux mois par la suite), mais pour le moment, elle REFUSE catégoriquement que tu le lui mettes!

Après lui avoir fait croire qu’elle a l’air d’une princesse avec le bracelet du zoo, tu commences la visite. À peine trois enclos de visités et tu constates que la plus gaga de la gang, c’est toi! Tes enfants réclament des collations, se plaignent de la chaleur et de l’odeur. Toi, tu t’évertues à clamer les splendeurs des animaux, sans succès.

Enfin, tu parviens, non sans peine, à la zone des manèges. Chouette! Tes enfants seront ravis!

Premier manège : Ta mini est trop petite, c’est la crise. Elle doit patienter pendant que la grande fait son tour. Tu fais des « be-bye » chaque fois que la voiture tout-terrain passe devant toi. Tu respires à fond l’huile des machines. C’est génial! Ta grande est heureuse!

Enfin, un manège pour les deux enfants! Elles prennent place dans l’éléphant rose. Tu te dis que tout est parfait. Les deux sœurs ensemble, du beau bonheur! Ça leur fera un souvenir mémorable!

Ouin… Tu n’avais pas prévu que la petite se mettrait à pleurer toutes les larmes de son corps après deux tours de piste… La honte. Ils arrêtent le manège. Tout le monde attend. Tu récupères ton trésor, sors la gourde et les mouchoirs. Tu l’assois dans la poussette, le temps qu’elle reprenne ses esprits. Zut! Le manège est fini et tu n’as pas pris ta grande en photo!

Prochain manège : Ta plus vieille éclate en pleurs; elle est trop grande pour les voitures avec des faces de clowns. Honnnnn. Tu refoules un rire, car en fait, tu trouves ça hilarant. Elle aurait eu les genoux dans le front, de toute façon! Ça vient de te coûter une barbe à papa. Sors les lingettes!

La grande roue. LA-GRANDE-ROUE. Tu as le vertige, mais tu veux faire plaisir à tes enfants. Tu te dis que si des bouts de chou ont le sourire fendu jusqu’aux oreilles, bien perchés dans le haut du manège, c’est faisable… FAUX. Tu avais oublié que la nacelle bouge. Elle bouge. Beaucoup. CHAQUE FOIS qu’on y fait monter ou descendre des passagers. Cette année, dans mon cas, ce fut la dernière fois.

Ah! oui, ça t’a coûté une deuxième barbe à papa parce que ta plus jeune a crié à l’injustice, une fois de plus, en sortant du manège de face de clowns. Ressors les lingettes.

La journée prend fin. Tu remets tes petits et le sac dans la voiture. Tu es beaucoup moins pimpante qu’au départ, c’est ÉVIDENT. Tu n’as pas pris autant de photos que tu le souhaitais. Malgré tout, ton chum et toi êtes quand même heureux.

Une vraie sortie en famille, C’EST ÇA! Et j’avoue que je les aime comme ça, mes sorties. Avec leurs bons côtés et leurs travers. Ça fait de plus belles anecdotes à raconter… Qu’en penses-tu?

Bon, on va où, maintenant?

Le syndrome du frigo en inox

« Je te le jure promis juré! Si on achète un frigo en inox, je vais le nettoyer tous les deux j

« Je te le jure promis juré! Si on achète un frigo en inox, je vais le nettoyer tous les deux jours. Tu ne verras JAMAIS de traces de doigts dessus. Pleeeeaaaase! »

Ben oui, c’est ça. Tu sais qu’il ne tiendra pas sa promesse. Tu sais même que tu seras déçue. Mais tu ne considères pas que refuser un frigo en inox fait partie de tes droits de veto. En couple, on décide à deux, et il a tellement l’air d’y tenir!

« On verra bien combien de temps ça tiendra… »

Comme plusieurs promesses, ça dure une semaine, tout au plus. Après, c’est le retour des traces de doigts et des coulisses de lait sur la porte du frigo. As if qu’il aurait nettoyé quelque chose tous les deux jours.

Les enfants ont la même maladie : la promesse-en-l’airite. « Je te jure! Je vais faire mon ménage de chambre dès que je serai revenue de jouer chez mes amies! Je vais même passer mon balai sans que tu me le demandes… » Euh… non. Expérience de parent oblige, je sais parfaitement qu’une fois revenue à la maison, tu seras trop 1 — fatiguée 2 — épuisée 3 — affamée 4 — soudainement alzheimer (« J’ai jamais promis ça! »). Je me suis déjà fait avoir par tes beaux yeux suppliants de petit caniche battu. Une balle, une prise. Après, retirée. Alors là, ça s’appelle ménage ET devoirs. Quand tu m’auras prouvé à plusieurs reprises que tu es fiable et que je n’ai pas à te menacer supplier pour que tu ranges ton bordel ta chambre, on pourra assouplir la règle.

Pour moi, les promesses sont importantes. Ce sont des engagements pris sur la tête de notre respect mutuel. Si je dis que je vais arriver à l’heure ou préparer ton repas préféré pour ton anniversaire, ça prendra un méchant tsunami pour m’en empêcher. Mais pas nécessaire de m’appeler Sainte Maman. La personne envers qui je tiens le moins mes promesses, c’est moi. Je vais me coucher plus tôt. Je vais marcher pendant la pause du midi. Je vais respirer par le nez. Je vais prendre le temps de boire mon thé chaud le samedi matin. Je vais arrêter de m’arracher la peau des doigts… oups! Je passe souvent tout droit sur mes promesses à moi-même.

Est-ce signe que je m’auto-manque de respect? Que je m’oublie? Que je ne mets pas la même valeur à la relation que j’entretiens avec moi-même qu’à mes relations avec les autres? Peut‑être. Peut‑être aussi que j’ai besoin d’une personne qui m’aime assez pour m’aider à tenir mes promesses. Peut‑être tout simplement que je devrais vivre dans le « je-maintenant » et non dans le « je-vais ». Je me couche maintenant, il est tôt. Bravo à moi. Je marche ce midi. Bravo à moi. Je respire par le nez. Afuuu afuuu. Bravo encore. C’est samedi, mon thé est chaud, je le bois. Menoum! Ark, de la peau de doigt! Maintenant, je tiens mes promesses.

Et j’aimerais que les personnes de mon entourage sentent tout mon soutien et mon amour. Qu’elles le sentent assez pour tenir les promesses qu’elles me font. Ou admettent qu’elles ne frotteront pas l’inox tous les deux jours. Ou rangent leur chambre sans négociation. Out, le syndrome du frigo en inox!

 

 

Nathalie Courcy

 

 

 

Un beau matin

Il pleut. C’est lundi.

Je sai

Il pleut. C’est lundi.

Je sais qu’il pleut parce que dans ma tête, c’est l’été pis je refuse de fermer la fenêtre de notre chambre, même s’il fait encore deux degrés le matin pis que les oiseaux ont des voix rauques de moineaux grippés. Je sais qu’il pleut parce que je l’entends très bien tomber, cette belle pluie venue nous scraper notre lundi matin.

Je me réveille doucement en humant l’odeur du café préparé la veille et qui se déclenche automatiquement à 5 h 45. Habituellement, l’alarme du cadran sonne cinq minutes plus tard, donc environ en même temps que le « bip‑bip » solennel interminable de la cafetière. Mais là, j’ouvre les yeux violemment et je me rends compte que l’odeur est assez enivrante pis qu’il n’y a pas de « bip‑bip » qui se fait entendre. Je réalise que le cadran n’a pas sonné et que, obviously, on sera en retard ce matin.

Je me lève rapido en disant doucement à mon mari : « Chéri, le cadran n’a pas sonné, lève-toi! », telle une sérénade des temps modernes. Il ne bouge pas, à part un petit « oumf » qui me prouve juste qu’il n’est pas mort. Je relance avec un « HEILLE, LE CADRAN A PAS SONNÉ, Y’É 7 h, MILA A MANQUÉ L’AUTOBUS, FAQUE ENVOYE! »

Je commence par aller réveiller la grande, qui est vraiiiiiiiiiiiiiment la fille de son père. Genre, elle sera de ceux et celles qui changent l’heure de leur cadran pour se faire croire qu’ils ont plus de temps pour dormir pis qui snoozent quand même pendant une heure le matin avant de se lever. Bref, je la réveille de doux baisers dans son p’tit cou tout chaud.

Je passe à la prochaine chambre à coucher pour réveiller nº 2 qui, elle, est déjà full pimpante réveillée (mes gènes ont gagné sur celle-là) et qui joue à se cacher la face dans les toutous, tel un bébé autruche full naïf. Je l’invite à enlever sa Pull-up et à venir me rejoindre dans la cuisine où moi-même je me dirige en sortant de sa chambre.

Je pense à mon café. Mon amour… si tendre, si doux, si là pour moi dans les moments difficiles. J’ouvre l’armoire pour me prendre une tasse et j’entends un « Mamaaaaaaaaan?! » sur un air d’innocence, de questionnement pis de panique. Je le sais ce que son cri veut dire, faque je repose ma tasse vide sur le comptoir et je tourne les talons pour me rendre dans la chambre de nº  1. Comme je le soupçonnais, un petit (lire gros) accident est survenu pendant la nuit. Mon nez ne me trompait pas alors, ça sentait réellement el’pipi quand je suis venue la réveillée! Ça me flabbergastera toujours de voir qu’on peut dormir si profondément sans jamais se réveiller, même quand on se pisse dessus.

Conséquemment, je procède avec une douche chaude savonneuse pour la grande, tout en la rassurant que ça va bien aller et que des accidents, ben… ça arrive. J’ajoute que même maman des fois, elle se fait pipi dessus #joie. Alors, Hop! Je la sèche et l’habille, puis on se dirige vers la cuisine. CAFÉÉÉÉÉÉÉÉÉ. Là, t’as mon mari qui revient de sa douche du sous-sol pis qui catche pas pantoute pourquoi personne n’a encore déjeuné. Va falloir aussi qu’on m’explique un jour comment une douche peut durer vingt minutes, quand t’as même pas de cheveux à laver. Ahhh pis laissez-faire, j’aime mieux pas l’savoir.

Préparation du déjeuner, préparation des lunchs et regard méchant vers la fenêtre de la cuisine qui me confirme qu’il mouille en crisse dehors. Déjeuners engloutis, ils nous restent vingt minutes avant d’être officiellement en retard à l’école et que la madame du secrétariat nous fasse de gros yeux qui veulent dire « ENCORE?! » Un jour, j’vais lui répondre qu’on ne peut pas tous être des parents parfaits. Mais bon, d’ici ce temps-là, c’est papa qui s’occupe de prouver que le moteur de son char est aussi puissant qu’il le dit, en tentant d’éviter le retard à l’école.

Pour ma part, je me suis occupée de changer les draps et de partir une brassée avant d’aller braver les seaux d’eau qui tombaient du ciel pour aller mener nº 2 à la garderie. Puisqu’habituellement, c’est papa qui y va, c’était un peu déstabilisant pour elle et quelques petites larmes s’en sont suivies, mais ce n’était rien qu’un câlin de l’éducatrice ne pouvait régler.

Je suis revenue à la maison en même temps que mon mari qui devait faire du télétravail aujourd’hui. Puisque je suis entrepreneure, j’ai la chance de travailler de la maison tous les jours. Nous nous sommes servi un café, nous avons placoté cinq minutes et nous nous sommes souhaité une bonne journée. On s’est embrassés, il est descendu dans son bureau et je me suis dirigée dans le mien, qui occupe toute la salle à manger du rez-de-chaussée.

Faque mon matin a beau être pluvieux et sentir le pipi, il est parfait à mes yeux pour la simple raison qu’un beau matin comme celui-ci, ÇA, c’est du bonheur pur. Pis quand on a le bonheur pur, ben il fait oublier la pluie et le pipi.

Valérie La Salle