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La charge mentale — Texte : Jessica Thériault

Je vous entends déjà dire : « Encore un autre texte là-dessus ? » Bien, je vous expli

Je vous entends déjà dire : « Encore un autre texte là-dessus ? »

Bien, je vous explique aujourd’hui la charge mentale à ma façon.

Pour moi la charge mentale, c’est de m’assurer que mes trois mousses ne manquent de rien, en aucun temps, aucun moment.

Je suis monoparentale une semaine sur deux, avec le travail 40 h/semaine, ma grande fille de 12 ans au PEI (programme d’études internationales), un garçon de 11 ans qui finit sa dernière année au primaire et qui joue au hockey deux à trois fois par semaine, d’un petit-grand bonhomme issu d’une autre relation qui va à l’école anglophone. Donc vous comprendrez, trois enfants, trois écoles différentes. Ça implique : voyagement matin et soir d’un côté à l’autre de la ville (environ 45 min.) matin et soir. (Je profite de cette tribune d’ailleurs pour remercier mon voisin fantastique qui amène mon « milieu » tous les matins, merci Alex pour l’entraide). Mais comprenez, chaque jour, un parent mono n’a pas qu’à se soucier de ses 40 heures au travail… je vous fais le topo.

6:00 Levée du corps

6:05 Douche

6:15 Lunchs

6:25 Réveil des enfants (pas toujours heureux de se lever, soit dit en passant)

6:25 @ 7 h Gérer les habillements, la grande qui n’est pas satisfaite de son linge, le grand et le p’tit qui se cherchent mutuellement.

7:10 Dépôt du premier à l’école

7:20 Dépôt du deuxième à l’école

7:45 Dépôt de la grande au secondaire

8:00 Arriver ENFIN au travail et faire sa journée.

12:00 Ben coudonc, tout le monde part manger ? Déjà ? J’ai pas le temps, je vais dîner à mon bureau pour être à l’heure à la cloche. Les cloches qui sonnent toutes en même temps sauf celle de la grande.

15:15 Quitter la job, faire le chemin du retour… pas besoin de vous donner les détails…

16:45 Arriver à la maison, faire les devoirs des trois pas dans le même niveau pour assurer leur réussite scolaire en même temps que faire le souper.

17:30 On soupe, ça finit souvent en champ de bataille…

18 : 15 On commence les bains, histoires, film en famille, brossage de dents.

19:00 L’heure de commencer la routine du dodo.

**Ça, c’est s’il n’y a pas de hockey**

…… (vous savez tous comment ça se passe)

21:00 Enfin je prends un bain, mais la tête est toujours en train de fonctionner à 300 milles à l’heure ! (Ahhh merde, j’ai pas ramassé la vaisselle, j’ai pas passé le balai).

22:00 Je me couche, mais la tête fonctionne toujours à SPIN… à penser aux millions d’activités parascolaires, les examens que j’ai pas signés…

Tout ça, c’est sans parler de tout le reste. Les RV au Children’s pour mon p’tit dernier en attente de deux opérations, alors qu’on doit passer une nuit au Children’s pour un test d’apnée avant tout parce que la dernière fois, ça s’était mal passé.

Ces petits stress de la vie.

Que tu sois papa, maman… je crois que ça te rejoint.

Alors, votre charge mentale ? Comment elle va la vôtre ? Parce que la mienne est épuisée.

 

Jessica Thériault

La maudite charge mentale – Texte : Joanie Fournier

La charge mentale. La maudite charge mentale. On en entend tellement parler depuis quelques années

La charge mentale. La maudite charge mentale. On en entend tellement parler depuis quelques années que c’est devenu un sujet anodin. Comme si les femmes tenaient pour acquis que cette charge leur revenait automatiquement sur les épaules. Et depuis qu’on en parle, la population se dit sensibilisée à la cause. Les hommes et les pères ont essayé d’équilibrer davantage les tâches ménagères. Et pourtant… la charge mentale continue, encore et encore de se retrouver emprisonnée dans la tête des mères.

Si tu es un homme et que tu lis cette introduction, ça se peut que ça te fâche. Parce que là, tu te dis : « C’est pas vrai ! J’ai changé mes habitudes ! J’aide ma femme à faire la vaisselle, la cuisine et même le lavage des fois ! ». Et il est là le problème. Le vrai problème. Cher homme, t’es pas censé « aider » ta femme. Tu vis dans cette maison, tu manges dans cette cuisine et tu salis tout autant la salle de bain. Alors ce n’est pas de l’aider que de nettoyer avec elle. C’est juste de prendre tes responsabilités, que tu aurais dû prendre dès que tu as quitté la maison de ta mère.

La charge mentale, ça n’a rien à voir avec le partage des tâches à la maison. Et je vais t’en faire la démonstration dans les lignes qui suivent. Parce que si toi, comme père, comme mari, comme homme, tu es persuadé que la charge mentale est répartie équitablement entre ta femme et toi, je t’invite à te poser les 10 questions suivantes :

1- Qui a inscrit les enfants à l’école ? Au CPE ? À la garderie ? Quand je dis « inscrire », je veux dire : commander le fichu certificat de naissance des enfants dans le format requis, remplir les formulaires qui n’en finissent plus chaque année pour faire la mise à jour du dossier sur la place 0‑5 et connaître LA semaine dans l’année où l’inscription doit être renouvelée à l’école…

2- Qui s’occupe des activités sportives chez vous ? L’inscription au soccer, aux cours de danse, au camp de jour, au camp spécialisé d’équitation… ? Savais-tu qu’il existe le plus souvent une seule et unique journée dans l’année où, pour avoir la chance d’espérer avoir une place, tu dois te connecter sur trois écrans à la fois entre 8 h et 8 h 02 pour faire ces inscriptions ? Savais-tu que si tu manques cette fenêtre, tu risques d’être pris à magasiner une petite gardienne pour tout l’été, et ce, juste pour avoir le luxe de pouvoir travailler ?

3- Quand quelque chose brise à la maison (le four, le frigo, le lave-vaisselle, la laveuse, la thermopompe, etc.), qui appelle pour obtenir des soumissions dans quatre compagnies différentes pour trouver la moins chère, la plus compétente et celle qui sera disponible dans un temps raisonnable ?

4- Au moins deux fois par année, qui s’occupe de vider, trier et changer toutes les grandeurs de vêtements dans les tiroirs des enfants ? Qui sait exactement de combien de paires de pantalons, de shorts, de bobettes chaque enfant a besoin pour chacune des saisons ? Qui sait quelle grandeur de souliers portent les enfants ? Quelle est la grandeur de chacun des manteaux d’hiver à acheter pour l’an prochain ?

5- Qui a pensé à acheter des cadeaux pour les enseignants à la fin de l’année scolaire en juin ? Pour les éducatrices en août ? Qui a choisi quoi leur donner, est allé l’acheter, l’emballer et l’a remis à l’enfant à temps ?

6- Qui s’occupe des invitations des fêtes d’anniversaire pour vos enfants ? Des sacs-surprises pour les invités ? Des jeux et des activités pendant la fête ? De la gestion des allergies et intolérances alimentaires de tous les invités ?

7- Quand votre enfant est invité à une fête d’ami, qui s’occupe d’acheter et emballer le cadeau pour l’ami en question ?

8- Qui s’occupe du menu de la semaine pour tout le monde ? Je ne parle pas de cuisiner. Je parle ici de décider de ce qu’on va manger lundi, mardi, mercredi, etc.

9- Qui connaît les dates des derniers rendez-vous familiaux chez le dentiste, chez l’optométriste, chez le médecin de famille… ? Qui connaît la date exacte où il faut les appeler pour reprendre rendez-vous, tout en respectant le calendrier de la clinique, les journées pédagogiques de l’école pour que ça s’emboîte bien, et tout cela en s’assurant d’avoir un rendez-vous dans le délai prescrit par ledit spécialiste ?

10- Qui a lavé les draps des lits des enfants la dernière fois ? Et quand je dis « laver », je veux dire : penser à les laver, défaire les lits, laver et sécher les draps et refaire les lits de tout le monde.

Si tu es un homme et que tu as répondu « Moi » à ces 10 questions, et bien je te lève mon chapeau : la charge mentale est répartie équitablement chez vous. Et si c’est le cas, je te dois de sincères excuses. Parce que si oui, je t’avoue que je ne l’ai pas cru possible. Je sais qu’il existe des hommes qui élèvent leurs enfants seuls. Même si ce sont des cas plus rares. Et je me demande comment ils arrivent à faire tout cela… parce que selon les agissements de beaucoup de pères en couple, leur pénis serait beaucoup trop encombrant pour leur permettre de partager cette charge mentale…

Et si, dans votre couple, c’est le père qui fait ces 10 choses-là… on veut le savoir ! Comment ça se passe chez vous ?

Joanie Fournier

 

TUTORIEL : Comment organiser ses tiroirs de cuisine – Texte : Kim Boisvert

Le printemps arrive bientôt et je suis une MANIAQUE de l’organisa

Le printemps arrive bientôt et je suis une MANIAQUE de l’organisation et du désencombrement. Voici donc mon truc pour mettre de l’ordre dans vos tiroirs de cuisine. Vous verrez, j’aime que les choses soient à leur place. Mais surtout, quand tout est bien classé, ça empêche de garder des tonnes de trucs dont on ne se sert plus. Vous savez, l’espèce de mini cuillère à escargot qui traîne dans le fond du tiroir ? Eh bien, ça ne me servait à rien. Out.

Gamine, j’étais du genre à garder plein de trucs et à ne pas utiliser mes choses neuves, de peur qu’elles ne soient plus neuves. #comon.

Suite à de nombreux déménagements dans ma période d’adolescence et au début de l’âge adulte, j’ai vite compris que tout le stock que j’accumulais, que je conservais « au cas où », ça ne faisait que me tirer vers le bas, dans le passé ou bien me gruger du temps ! Parce qu’on se le dise, si t’as à déménager 59 boîtes au lieu de 20, le temps de déménagement ne sera pas le même. Le coût non plus.

Alors j’ai commencé à faire un tri tranquillement. Plus tard, je vous ferai un article pour vous aider à choisir ce qui doit sortir de votre maison. Pour le moment, on va prendre une partie pas mal moins difficile que le « Walk-in » : les tiroirs de cuisine.

Voici mon résultat final :

C’est excitant, non ? C’est propre, droit et chaque ustensile dans ces tiroirs est utilisé. Je sais bien que vous vous dites que vous en avez trois fois plus. Mais justement, vous ne les utilisez clairement pas tous. Si jamais il y en a un qui brise, je sais que je peux le remplacer puisqu’il sert dans notre quotidien. Nous ne sommes pas encore rendus totalement minimalistes, bien que plusieurs de nos amis trouvent que le condo est plus qu’épuré. Toutefois, je porte de plus en plus une attention particulière aux biens matériels qu’on a à la maison. Et c’est exactement la même chose pour les jumelles !

Voici donc comment y arriver :

  1. Vous allez tout retirer de vos tiroirs et faire trois piles :
    • Je l’utilise toutes les semaines
    • Je l’utilise au moins une fois par année (exemple, des ustensiles cute de service pour Noël)
    • Kessé ça. Je savais même pas que j’avais ça OU non, je n’utilise pas cet ustensile.

Pour vrai, soyez honnête. C’est CLAIR que vous avez des trucs que vous n’utilisez pas, jamais, ou en six exemplaires et vous prenez toujours le même. Je viens de refaire l’exercice pour vous faire ce tutoriel et j’ai retrouvé des trucs de la catégorie KESSÉ ÇA.

Une fois vos piles bien séparées, vous allez mettre de côté les ustensiles utilisés toutes les semaines.

Ensuite, vous allez voir si dans ceux que vous n’utilisez qu’une fois par année, vous ne pouvez pas les ranger ailleurs, avec les autres trucs que vous n’utilisez qu’une fois par année. Par exemple, les ustensiles de services qui ne servent qu’à Noël : rangez-les dans le bac de décos ! Conservez ce qui ne se met pas ailleurs. Vous allez donc vous retrouver seulement avec les ustensiles utiles ! Yay!

Maintenant, passons aux choses sérieuses

  1. Mesurer le FOND de votre tiroir à partir des faces internes.
  2. Découpez un carton de la bonne dimension et vérifiez s’il rentre bien dans votre tiroir.

Petit truc : je vous propose de faire un cercle dans le centre pour introduire votre doigt pour faciliter le retrait du carton, ça vous aidera si vous l’avez fait trop tight.

      3. Là, le fun commence ! Vous allez séparer vos ustensiles par catégories. Voici mes catégories, mais vous pouvez tout autant les séparer autrement !

Pour le tiroir du haut

  • Couteaux de table
  • Fourchettes
  • Cuillères à soupe
  • Couteaux qui coupent
  • Couteaux à steak (sérieusement, ceux-là, ils ne me servent plus vraiment. Mais je les conserve pour couper la pizza, mettons lorsque je fais trop cuire le dessous ! Haha !)
  • Ciseaux
  • Couteaux de chef, à pains et à légumes, grand format.
  • Économe et ouvre-boîte
  • Cuillères à mesurer
  • Tasses à mesurer
  • Attaches à sacs #Ikea

Pour le tiroir du bas :

  • Spatules
  • Cuillères
  • Cuillères de bois et langues de chat (aussi appelées spatules ou maryses)
  • Ustensiles à desserts (fouets, couteau à crémage…)
  • Ustensiles de service en métal
  • Pinces
  • Au fond, baguettes de brochettes, râpe à fromage
  1. Maintenant que vous avez bien séparé vos trucs, il vous suffit de jouer sur votre carton et de placer vos items pour trouver comment ça peut être fonctionnel et propre. Sur la photo, vous verrez ce que mon organisation finale donnait comme séparations. Une fois que tous mes ustensiles étaient là, aux bonnes places, celles qui me convenaient, j’ai tracé les sections afin de savoir de quelles longueurs de plexi/bois/carton/paniers j’aurais besoin. Comme vous pouvez le constater, j’avais la chance d’avoir un papa qui pouvait me faire mes séparateurs en plexi, donc je l’ai laissé faire. Mais vous pouvez aussi prendre des planchettes de bois en vente dans toutes les quincailleries pour y arriver ! De la colle à bois et hop, c’est fait. En plus, si vous mesurez vos morceaux, les gens sur place pourront même vous les couper ! Vous êtes moins à l’aise, pas de problème, il y a de superbes paniers à seulement 1 $ que vous pouvez utiliser ! Le résultat sera le même. Vous y arriverez, faites-vous confiance.

Montrez-moi vos tiroirs et n’hésitez pas à m’écrire pour de l’aide ! Je suis en train d’en faire un métier, alors votre bordel, j’ai vu pire ! 🙂

P.S. Assurez-vous de mettre un fond. Ça facilite le retrait et le lavage.

Kim Boisvert

Le retour de la routine

Le retour à la routine

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Le retour à la routine

On le sait tous, le retour à l’école est synonyme du retour à la routine. On le sait aussi : ce n’est pas toujours facile de jongler avec tout ce qui va avec. Personnellement, j’aime être organisée, savoir où je m’en vais et être à temps. Je retourne au travail après un an de congé de maternité et avec un bébé de plus à gérer. Je tiens à ce que ça se passe bien et j’ai donc réfléchi à ce que j’aurais à faire pour que le retour se fasse positivement. Voici un résumé des trucs que j’ai acquis au fil du temps pour faciliter mon quotidien et qui j’espère, me serviront encore cette année.

La gestion du temps le matin

On le sait tous, le temps est parfois notre plus grand ennemi, surtout quand on est pressé. On pense que tout va bien puis pouf, on fait face à un imprévu. Bien qu’il m’arrive encore de me faire avoir, voici ce qui fonctionne généralement pour moi : j’essaie d’estimer le temps nécessaire pour tout faire, puis j’ajoute dix minutes. Pourquoi ajouter dix minutes ? Parce que bien souvent, mon deuxième va faire un dégât ou mon bébé va salir sa couche quelques minutes après que je l’ai changée. On ne peut pas prévoir l’imprévisible, mais on peut quand même essayer d’améliorer notre sort.

Pour gagner du temps, j’essaie aussi de préparer quelques petites choses la veille. Je demande à mes enfants de choisir et de sortir leurs vêtements pour le lendemain. Je prépare les verres de lait et je mets le café dans la cafetière. Ça peut paraître anodin, mais ces petits gestes peuvent parfois faire une différence.

Les lunchs

J’avoue que je déteste faire les lunchs. C’est plate et je dois en faire environ 600 par année. Mon truc pour alléger mes souffrances : je prépare tous les à-côtés le dimanche, et ce, pour la semaine au complet. Je coupe les légumes et les fruits, je mets du yogourt et des craquelins dans des petits plats, je fais cuire des muffins. Je sais qu’on ne peut pas tous faire ça par manque d’espace dans le frigo mais ici, mon frigo du sous-sol sert principalement à ça. Ça me prend une heure ou deux et après, c’est fait.

Un autre truc pour gagner du temps en lien avec les lunchs : je prépare les boîtes à lunch le soir. Il ne me reste plus qu’à mettre un bloc réfrigérant dedans le matin (et à faire chauffer les thermos quand mes cocos mangent des repas chauds). Ici, pour motiver les garçons, j’ai décidé que le premier à avoir complété correctement sa routine peut sortir les boîtes à lunch du frigo. L’art de transformer une tache en privilège !

Les leçons et les devoirs

En tant qu’enseignante, je me permets de vous donner ce conseil : laissez un peu de temps à vos enfants pour décompresser le soir en arrivant, avant de vous attaquer aux devoirs et aux leçons. Si vous le pouvez, prenez aussi ce temps pour relaxer. Nous accumulons tous un petit lot de fatigue et de stress au cours de la journée. Prendre quelques minutes pour respirer ne fait jamais de tort. Ça vous permettra par la suite d’effectuer le travail à faire ensemble, dans une ambiance plus calme et harmonieuse. J’ai pris cette habitude et croyez-moi, c’est beaucoup plus efficace de travailler avec un enfant reposé qu’avec un enfant bousculé et stressé par sa journée.

En soirée

Après le souper, je vous suggère de répartir les tâches avec votre conjoint. Quand tout le monde sait ce qu’il a à faire, c’est plus simple et plus efficace. Mon chum s’occupe de la vaisselle et du nettoyage de la cuisine alors que je gère généralement les bains et les douches des plus petits. Parlant de douches, je ne sais pas si c’est partout comme ça mais ici, c’est comme une guerre. Mes deux plus vieux se chicanent toujours parce qu’ils ne veulent pas aller se laver en premier ou ils essaient de gagner du temps avant d’y aller. Il y a donc maintenant une règle : c’est chacun son tour à être le premier et à 18 h 45, on entre dans la douche à moins d’être victime d’une attaque nucléaire.

Bien entendu, je n’ai pas la science infuse. Ces astuces me conviennent, mais elles ne sont peut-être pas adaptées à votre quotidien. J’ose quand même penser qu’elles sauront vous être utiles. Bonne chance et bonne rentrée !

Caroline Girard

Le retour aux études !

J’en ai souvent lu des histoires de mamans qui effectuent un retour aux Ã

J’en ai souvent lu des histoires de mamans qui effectuent un retour aux études avec de jeunes enfants, qui trouvent la conciliation étude-famille difficile et qui en arrachent pour y arriver. Je me disais que cela ne devait pas être si difficile, avec une bonne organisation. Après tout, moi dans la vie, j’aime ça organiser des choses, faire des listes, des calendriers avec tout plein de couleurs thématiques et mettre des post-it partout… donc je devrais y arriver facilement, non ?

Mais attends… je viens de déménager dans une autre province, sans famille ni amis, avec mon amoureux qui commence un nouveau travail et mes trois filles de 1, 3 et 5 ans… d’autant plus que ça fait 12 ans que je n’ai pas fait d’études… peut-être que ce n’est pas le meilleur timing ? Moment de réflexion intense…

Allez, je m’inscris !

Avec fébrilité, j’organise donc en différents cartables les premiers documents que je reçois par courrier (parce qu’avec de jeunes enfants à la maison, j’opte pour les cours à distance). Je me fais un méga calendrier contenant toutes les dates de remise des travaux et des examens prévus. Je me prévois des horaires d’études. Je déborde de bonne volonté et d’enthousiasme. Je suis prête !

Les cours débutent, et BAM !  

Jamais. Jamais je n’aurais pu imaginer combien la conciliation entre faire des études universitaires et assurer la survie de petits humains en constante quête d’attention pouvait être aussi difficile.

En toute franchise, j’étais bien naïve de croire que j’allais pouvoir travailler efficacement durant la sieste des enfants. Encore plus naïve de croire qu’à la fin de la journée, quand tout le monde serait enfin couché, j’allais encore être motivée et capable de travailler des heures durant….

Pire encore, j’ai découvert à ce moment-là un côté de moi dont j’ignorais encore l’existence : j’ai réalisé que j’étais maître dans l’art de la procrastination, mais que j’étais complètement incapable d’être productive et efficace sous pression… deux aspects assez incompatibles !

J’ai donc voulu abandonner une fois, puis deux, puis trois. Probablement plus, sans vraiment l’avouer. Mon chum m’encourage et me motive ; une chance que je l’ai, lui ! Et vous savez quoi ? Je continue, trois ans plus tard. Mon parcours est plus long que celui de tout le monde, j’accumule les reports de date de fin de cours, mais j’y arrive. J’ai quelques cheveux blancs qui me rappellent que mon parcours n’est pas toujours facile, mais qu’il en vaut la peine !

Alors, à toutes les mamans qui sont dans une situation semblable, vous avez toute mon admiration. Pour celles qui n’osent pas retourner aux études ou qui se questionnent, foncez ! Sachez qu’il n’y a jamais de « bon » ou de « mauvais » moment pour se lancer.

On en sort (presque) indemne ! 😉

Andrée-Anne Courchesne

Formule magique pour couple qui ne s’entend pas sur les tâches ménagères

Chéri est maniaque du ménage et moi, je suis traîneuse. Évidemme

Chéri est maniaque du ménage et moi, je suis traîneuse. Évidemment, il va vous assurer qu’il n’est pas un cas extrême et je vais vous jurer que j’en connais des biens pires que moi… Au fond, personne ne peut se situer e-xac-te-ment au même endroit dans l’éventail des standards de propreté. Lui faisait briller les planchers de son appartement à la cire pendant que moi, j’empilais la vaisselle sale sur le comptoir jusqu’à ce que j’aie épuisé le stock de mes armoires. Dès le départ, nous savions que le ménage n’occupait pas la même place dans l’échelle de nos priorités.

Dans notre jeune foyer, la situation était fragile mais fonctionnelle. Mon Monsieur Blancheville était très autonome dans son désir de propreté. S’il voulait qu’une tâche soit faite, il la faisait tout simplement, sans rien me demander. Le partage du travail était complètement inégal au sein de notre couple. C’était comme avoir un esclave à domicile. Personne ne comprenait que je puisse m’en plaindre, mais je détestais le rôle de profiteuse qu’il me faisait jouer involontairement. Je n’avais jamais eu l’ambition secrète d’exploiter l’homme de ma vie, alors je pédalais fort pour m’améliorer et assumer ma juste part du ménage.

Puis, nous avons eu un premier bébé et j’ai quitté mon emploi pour prendre soin de notre progéniture pendant quelques années. Changer le monde, un enfant à la fois, était mon grand rêve. Mais ce rêve n’incluait pas l’entretien de la maison ou la préparation des repas! Mon amoureux me soutenait là-dedans et continuait à me traiter comme une reine. Il rentrait du travail, nous préparait à souper, partait une brassée de lavage et récurait la salle de bain de fond en comble. De mon côté, j’éprouvais une grande fierté à sortir quotidiennement me balader en nature avec mon petit trésor. Nos avant-midis au parc, à se faire des copains et à observer les écureuils, avaient bien plus de valeur à mes yeux que la propreté de la maisonnée. Pendant que je faisais la sieste l’après-midi avec mon bébé collé-collé, les graines oubliées sur le plancher de la cuisine invitaient les fourmis à venir se nourrir chez nous…

Bien vite, petit coco a grandi et m’a laissé plus de temps libre. Je savais qu’il était grand temps de régler ce manque d’équilibre qui teintait ma vie de couple d’un goût amer. Même si mon conjoint ne me faisait aucun reproche, je me sentais coupable. J’étais déterminée à devenir une partenaire exemplaire dans le partage des tâches ménagères.

Je me suis mise à en faire beaucoup plus. Et c’est là que j’ai rencontré mon plus grand obstacle : mon chum! Chaque tâche que j’effectuais lui permettait d’en faire encore plus. Tu as déjà fait l’époussetage? Fantastique, merci! Je vais frotter le micro-ondes alors. Sa liste mentale était sans fin! Et son souci de perfection, complètement démotivant. Le plancher n’était jamais assez propre! J’avais balayé après le dîner et refusé le festin aux fourmis du coin, il repassait le balai sans se questionner en rentrant du travail. Mon mari et son maudit balai… juste pour vous dire, je l’ai surpris à passer le balai le jour de notre mariage! Je ne pouvais même pas imaginer qu’on puisse penser aux planchers lors d’une telle journée. Lui ne pouvait tout simplement pas imaginer accueillir nos invités avec du sable sur le plancher… Mais on se mariait sur une plage!

Son faible niveau de tolérance face à la saleté est peu à peu devenu une grande source de frustration. Surtout lorsque j’ai réalisé qu’une maison nette n’occuperait jamais la première place sur ma liste de priorités. Les moments magiques en familles auraient toujours plus d’importance pour moi. Je le laissais trente minutes en tête-à-tête avec fiston et je retrouvais notre coco hypnotisé par la TV et mon chum, une guenille à la main. Voyons! Comment une tablette collante de frigo pouvait-elle l’empêcher de profiter d’un moment avec son fils qu’il n’avait pas vu de la journée? Je lirais des histoires aux enfants à travers les moutons de poussière sans même sourciller! Je me suis mise à souhaiter qu’on trouve un terrain d’entente qui nous conviendrait à tous les deux plutôt que de tenter de le rejoindre au sommet à tout prix. Il devenait de plus en plus évident qu’on devait travailler sur cet irritant quotidien.

J’ai finalement trouvé la recette magique après six ans de vie commune. Je n’ai rien inventé. J’ai fouillé sur Internet et trouvé un système d’organisation qui me convenait. J’ai profité de l’absence de mon chum pendant une mission humanitaire pour noter toutes les tâches que l’entretien d’une maison demandait. À son retour, nous avons convenu ENSEMBLE d’une fréquence qui nous semblait raisonnable pour effectuer les travaux. J’ai inscrit chaque tâche sur une petite fiche de carton et classé les fiches dans le dossier À faire approprié :

  • Tous les jours (ex : faire les lits, sortir la poubelle de la cuisine, remplir le lave-vaisselle) ;
  • Toutes les semaines (ex : laver les planchers, dépoussiérer les meubles, nettoyer les salles de bain) ;
  • Tous les mois (ex : récurer le four à micro-ondes, dépoussiérer les moulures, désinfecter les poignées de portes et interrupteurs) ;
  • Tous les trois mois (ex : faire briller les portes des armoires de cuisine, passer l’aspirateur entre les coussins du divan, dépoussiérer le support à épices) ;
  • Tous les six mois (ex : retourner les matelas, laver les vitres, dégraisser le four) ;
  • Tous les ans (ex : astiquer les luminaires, laver les rideaux, nettoyer les murs).

Chaque matin, je sortais les petits cartons de la journée et essayais d’en faire une bonne partie avant son retour du travail. En soirée, il m’aidait à terminer les tâches que je n’avais pas pu accomplir. Enfin, nous travaillions en équipe! C’était la solution parfaite pour me motiver à affronter la poussière tout en aidant mon chum à savoir quand s’arrêter dans sa dévotion au culte de la maison étincelante. Cette nouvelle méthode nous permettait enfin d’apprécier réellement les efforts de l’autre.

C’était il y a dix ans de cela et nous n’avons plus besoin de nos petits cartons maintenant. Le ménage est devenu une routine bien rodée chez nous et je suis heureuse de dire que le travail est partagé de façon équitable. Les bonnes habitudes sont restées. Toutefois, je n’ai pas jeté ma filière de ménage. Je la garde tout près pour quand nous aurons des ados à faire contribuer… Mouha-ha-ha-ha-ha!

Elizabeth Gobeil Tremblay

10 ans sans lavage

10 ans sans faire de lavage : le rêve de plusieurs! Avec quatre en

10 ans sans faire de lavage : le rêve de plusieurs! Avec quatre enfants, je m’épate quand je peux sauter une journée.

Dans le cadre de ma mission « À go, je reconstruis ma vie » (ben oui, je suis au début de la quarantaine, ça explique sûrement des choses…), je prends conscience que mon ménage de vie doit passer par un vrai ménage, très concret.

Le balai, le classement des livres et des garde-robes, le tiroir à ustensiles… mais en profondeur. Repenser tout. Me demander pourquoi j’ai chaque objet, à quoi il me sert, comment il me fait me sentir, ce qu’il symbolise pour moi, pourquoi je le place à cet endroit. Et pourquoi je ne m’en débarrasse pas.

Dans les dernières années, j’ai accumulé beaucoup trop d’objets. À commencer par les livres. Je me servais de mon passé de docteure en littérature et de prof de français pour justifier tous mes achats, et surtout, pour me déculpabiliser de tout garder. Si ça a des pages et une couverture, si ça contient des mots, c’est… comment dire… vital? Impossible de s’en départir? Un objet plus précieux que les joyaux de la reine? Méchante belle défaite pour accumuler des tonnes de livres. Ah oui, mes quatre enfants adorent lire, eux aussi. Donc, une raison de plus. Et ça, c’est sans compter les cahiers d’écriture… tous vierges. Mais que je me promets de remplir! Depuis longtemps…

Mais là, vraiment, je dois choisir entre acheter une maison plus grande, construire une rallonge pour héberger mes livres ou… donner et vendre des livres. J’ai commencé. Tranquillement. Mon objectif : que tous les livres que je garde entrent dans les bibliothèques que je possède déjà, et si possible, en une seule rangée. Défi gargantuesque s’il en est un. À suivre.

La lecture des livres (ben oui, des livres!) de Marie Kondo m’a encouragée à ouvrir mes tiroirs et à trier, à organiser, à jeter, même. À redonner au suivant. Mais horreur! Si je me fie au nombre de brassières que je possède, je pourrais me passer de faire du lavage pendant quasiment dix ans. Même chose pour les pyjamas (j’achète mes pyjamas en fonction de mon moral : un pour les soirées chill, un pour les nuits de tristesse ou les besoins de réconfort, un quand je me sens femme, un pour laisser le tomboy en moi s’exprimer…)

Même chose pour les robes, les pantalons, les bas doux. À l’idée de ne pas trouver LE vêtement qui convient à mon humeur et à mon besoin au moment où je le veux, j’angoisse. Je pense que ça me vient de l’époque où je portais un uniforme de collégienne cinq jours par semaine, et un uniforme de cadette pendant la fin de semaine. Ou de l’époque où on était convaincus que la fin du monde arrivait et qu’on devait amasser du surplus « au cas où ». Le « où » n’est jamais arrivé, évidemment, mais il me fait encore des grimaces de l’autre bord de la fenêtre.

Ça, c’est sans compter ma perte de poids. On ne peut pas prendre puis perdre cinquante livres sans changer de garde-robe. Je passe des coutures dans les vêtements que je peux récupérer, mais cette méthode a quand même ses limites. La Saint-Vincent m’attend, je crois bien…

Je suis aussi en train d’apprendre les bienfaits d’un frigo qui ne déborde pas. Et si mes enfants ne trouvaient pas ce qu’ils ont le goût de manger? Et si je ne pouvais pas mettre la main sur la collation du soir qui me rassurera? Et si, et si. Je fais mon épicerie comme si les commerces étaient inaccessibles 23 heures sur 24. Je veux apprendre à mieux planifier mon menu, mais aussi à accepter qu’à l’occasion, une rage d’oranges ou de yogourt à l’ananas ne puisse être satisfaite dans l’immédiat.

Au fil du temps et des actions qui me soulagent du « trop », je prends conscience que ce qui envahit mon espace, ce sont les « si ». Les peurs. Qu’il me manque quelque chose. De jeter quelque chose qui serait encore utile. Une fois par année, peut-être. Mon espoir de tout prévoir pour tout éviter.

Au risque de décevoir madame Kondo (bon, je ne la connais pas personnellement, alors ça devrait aller), je ne suis pas prête à faire le grand saut. À mettre au milieu de mon salon tout ce que je possède, à prendre chaque objet dans mes mains en me demandant s’il m’apporte de la joie, s’il m’est vraiment utile, s’il est vraiment placé au meilleur endroit. Mais je chemine. Et contrairement au Petit Poucet qui laisse ses cailloux derrière lui pour retrouver son chemin, ce que je laisse derrière, c’est pour de bon.

Et chaque fois que je choisis de moins accumuler (c’est beau jeter ou donner ou vendre, mais encore faut-il moins acheter!) ou de me débarrasser de quelque chose, je me sens allégée, moins piégée.

Je vais continuer de faire mon lavage au jour le jour, mais je vais aussi continuer de surveiller ce qui entre et ce qui sort de chez moi. Juste parce que ça m’aide à me sentir bien.

Et vous, qu’avez-vous tendance à accumuler? Quels sont vos trucs pour trier ou pour mieux vous organiser?

Nathalie Courcy

Ma tête, mon chaos

J’ai appris récemment que le cerveau des mamans rétrécit pendan

J’ai appris récemment que le cerveau des mamans rétrécit pendant la grossesse. En effet, il y a une perte naturelle et physiologique de matière grise, un mécanisme qui permettrait surtout d’aiguiser l’instinct maternel !

Mon cerveau rétrécit pendant la grossesse ? Ça explique tout ! Les pertes de mémoire, les difficultés de concentration, les oublis et l’épuisement intellectuel constant !

D’après les études, cette matière grise se remet en place lorsque la grossesse est terminée… J’ai l’impression que dans mon cas, ce n’est jamais revenu !

Avoir des enfants, c’est être sollicité sans arrêt de tous les côtés. Ça fait dix-sept ans que j’ai mis au monde mon premier bébé, et ça fait dix-sept ans que dans ma tête, ça part dans tous les sens ! C’est le chaos !

Je ne sais jamais quel jour on est, j’oublie les réunions et les rendez-vous, je passe tout droit quand il faut aller chercher les enfants (« Hey mam! Tu m’as ENCORE oublié »), je mélange les noms de leurs profs, j’oublie de brancher la mijoteuse le matin, mon café coule souvent sur le comptoir car il n’y a pas de tasse, je me trompe d’activité ou de terrain de soccer, je vais quatre fois acheter du lait pis je ramène TOUT sauf du lait !… La liste de mon déficit d’attention est longue, au plus grand désespoir de mes enfants !

Mon cerveau est en constante ébullition. Ma tête, mon chaos…

Ma progéniture n’a donc pas le choix de se prendre en charge et de s’organiser. Ils me rappellent perpétuellement les horaires et les changements… Ils sont ma matière grise perdue !

Et vous ? Est-ce le chaos dans votre tête ? Quels sont vos gaffes et vos trucs pour y remédier ?

Gwendoline Duchaine

 

Le sport dans ton emploi du temps – Texte: Gwendoline Duchaine

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Les enfants, la job, l’épicerie, le lavage, la maison, les chiens, les activités, les devoirs, les trajets… je ne sais pas pour vous, mais personnellement, mes journées sont très remplies! Dans ce rythme infernal, j’ai décidé, depuis plusieurs années maintenant, de me garder du temps pour MOI.

J’ai un besoin vital de faire du sport quotidiennement. Marcher le soir avec de la musique dans les oreilles, patiner, courir, m’entraîner, jouer dans la neige, faire du vélo… tous les moyens sont bons pour faire sortir le méchant au moins une heure par jour! J’ai besoin de cette heure-là! Après ma journée de travail, après le souper, entre deux trajets : je me dégage du temps dans notre planning pour faire du sport.

Plein de gens me disent : « Comment tu fais? Je n’ai pas le courage! Je n’ai pas le temps! » Chaque année, je regarde mon entourage prendre des résolutions, payer un abonnement au gym, se donner des objectifs épeurants, pour finalement s’essouffler après deux mois et demi.

Ma solution : faire du sport chez moi!
Une séance d’abdos dans mon sous-sol pendant que le souper mijote, un cours de fitness (vivent les vidéos en ligne!) pendant les devoirs des enfants. Chaque soir, je me pose et je m’organise pour savoir quand et comment je vais faire du sport le lendemain.

Et je le note dans l’emploi du temps!
– Maman, peux-tu m’amener à 14 h samedi chez mon amie?
– Non, regarde mon cœur, samedi je patine de 13 à 15 h. J’irai te mener après.

Et je me tiens à ce que j’ai décidé de faire même si la progéniture insiste! Pour moi, c’est aussi important qu’une réunion ou un rendez-vous chez le médecin. C’est ma santé, mon équilibre et de fait, celui de ma famille. Mon conjoint et mes enfants respectent ça; anyway, je ne leur donne pas le choix!

Et vous? Comment faites-vous pour vous organiser et avoir du temps pour vous? Si, en 2018, on choisissait de prendre soin de soi toute l’année?

 

Gwendoline Duchaine

 

Business et enfants… un bon mélange?

Je suis entrepreneure depuis déjà vingt ans. Le domaine d’entre

Je suis entrepreneure depuis déjà vingt ans. Le domaine d’entrepreneuriat dans lequel j’étais ne me convient plus.

Depuis un an, tout en demeurant dans mon premier champ d’expertise, je suis en train de bâtir une autre entreprise.

Cela veut dire environ soixante‑dix heures par semaine pendant lesquelles j’ai le nez dans le travail.

Comment ne pas se noyer, avoir du temps de qualité avec sa famille, s’assurer que les devoirs sont faits, que la maison est propre, tout ça sans perdre la tête et la santé?

Parce qu’on le sait (si tu es entrepreneur en tout cas), partir sa business, c’est chronophage. Sans compter les fois où on est en mode « obsession » sur un projet. Les nuits de doute. Les matins où on s’injecterait de la caféine à grande dose juste pour être opérationnelle. Les fois où on est dans son élan et qu’on doit tout lâcher quand les enfants arrivent.

Combien de fois on m’a dit : « Toi tu es bien, tu travailles chez toi! »

Paroles de salariés! (Sans jugement envers vous… c’est juste que parfois, notre réalité semble du chinois pour ceux qui ne la vivent pas.)

J’ai réalisé avec les années que ce qui m’aide le plus à conjuguer ma vie famille-business, c’est l’organisation. Je sais, on est à boutte, on voudrait s’en passer et être dans le moment, mais la réalité, c’est que c’est la seule chose qui a fonctionné pour moi!

Je dis que ma vie est un jeu de Tetris!

Jeune, je n’étais pas folle des jeux vidéo, mais Tetris, c’était mon jeu! La vie me préparait peut-être déjà à jouer pour le reste de ma vie, qui sait?

J’établis des cases travail et famille, les rendez-vous… les essentiels, quoi! Par la suite, je permets à la vie de changer mes plans : grande fille est malade et a besoin d’une visite à la clinique? Pas de soucis, on déplace cette réunion (voilà un bloc de Tetris qui a changé de place). J’écris des textes, je conçois un produit et je retourne des courriels pendant le cours de danse des filles (j’ai deux heures où je mets deux blocs de Tetris dans une seule case)… je jubile! J’ajoute aussi ici et là un bloc de Tetris de temps pour moi (question de ne pas perdre ma santé mentale). De plus, tous les matins, il y a un bloc d’une heure pour moi dans lequel je pratique mon « matin miracle ». Sans lui, je ne suis pas aussi performante, mais aussi je ne suis pas la meilleure version de moi. Ce bloc-là ne peut pas bouger (c’est la pièce maîtresse de ma fondation),

Malgré mon organisation, je ne suis pas parfaite, j’ai donc dû travailler le lâcher-prise. Présentement, j’ai une énorme giga haute pile de vêtements à plier, mon congélateur est presque vide, j’ai perdu un papier d’école important pour ma grande, j’ai oublié de télécharger une application super importante pour mini à l’école…

Mais c’est correct. Dans la vie, il faut se donner le droit à l’imperfection et comprendre que Superwoman fait des affaires impossibles dans un kit tout aussi impossible à porter! Lol

Ce qui tue les entrepreneures (et les femmes en général), c’est la comparaison. Soyons ensemble. Aidons-nous. On connaît tous une femme entrepreneure. Elle vit sans doute pas mal les mêmes défis que nous. Envoie-lui un courriel. Fais-toi des relations. Va « liker » des groupes d’entrepreneures. Envoie‑moi un message. Brise l’isolement!

Sur ce, je te souhaite une entreprise qui a des résultats exceptionnels et une vie de famille parfaitement imparfaite et remplie de chaos d’amour!

Martine Wilky

Non, mon enfant n’aura pas un agenda de ministre

Ballet, piscine, hockey, dessin, musique… Il y en a pour tous les

Ballet, piscine, hockey, dessin, musique… Il y en a pour tous les goûts, heureusement; c’est bien la diversité. Mais ce n’est pas une raison pour tout faire, tout essayer, vouloir être partout. Arrêtons de surcharger l’emploi du temps de nos enfants comme si demain était la fin du monde. Comme s’il s’agissait d’un véritable emploi. Mon enfant, c’est ton travail d’apprendre. Vite, vite, il faut faire le plus de choses possible, comme si leur cerveau, leur corps pouvaient encaisser. Le temps organisé, cadencé, minutieusement calculé, tic, tac, tic, tac.

Quand je vois des enfants épuisés, cernés, se faire traîner de force au cours de danse, j’ai mal à mon cÅ“ur de maman. À quoi ça sert? Elle fera peut-être partie un jour des Grands Ballets canadiens, mais en attendant, elle ne peut juste pas flâner dans sa chambre. Nos enfants auront toute la vie pour explorer à leur guise des activités. Si ce n’est pas les cours, ce sont les applications ludo-éducatives, la télévision… Arrêtons de vouloir absolument tuer le temps. Comme si on se sentait obligé de leur bourrer le crâne, de les divertir, de les occuper. Est-ce vraiment les enfants qui réclament tous ces stimulus? Est-ce qu’on le fait réellement pour eux ou par peur d’être jugé? Ne rien faire, est-ce un crime? Au bûcher, toutes les mamans qui laissent leurs enfants en pyjama le dimanche!

Arrêtons de nous sentir coupables de ne pas les inscrire à l’anglais, à la musique… C’est vrai, l’enfant apprend plus vite plusieurs langues en même temps, les études le démontrent; la musique, c’est excellent pour les facultés cognitives… Mais vous lirez aussi partout qu’il faut laisser les enfants s’ennuyer! Juste leur laisser du temps à eux, pas du temps préparé, organisé dans l’agenda familial, comme une obligation à leur bon développement. Non, du vrai temps spontané, quand ils le réclament, quand vous en avez aussi besoin. Et si toute la famille s’accordait un temps mort. Ne rien faire, c’est un bien grand mot… L’ennui, c’est formateur, ça développe leur imagination, leur créativité, ça les rend plus indépendants, plus forts, plus confiants. C’est le moment d’explorer leurs véritables passe-temps, sans obligation de rendement, sans résultats, sans compétition, sans se donner en spectacle, juste pour le plaisir. Prendre du bon temps, prendre son temps!

Gabie Demers