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Je pensais être trop vieille pour tout ça – Texte : Joanie Fournier

J’ai commencé ma famille quand j’étais très jeune. C’était voulu

J’ai commencé ma famille quand j’étais très jeune. C’était voulu, c’était ça mon plan de vie. Je voulais profiter d’eux, avoir de l’énergie et être cette jeune maman cool qui peut les suivre dans toutes leurs activités.

Mais la vie décide de bien des choses à notre place et parfois, son plan à elle est plus fort que le nôtre. Dix ans plus tard, je retombais enceinte. Même papa, même amour, même bonheur, mais quelle surprise !

Et je vais être honnête, après 30 ans, je pensais vraiment être trop vieille pour tout ça. Je pense que c’est un gros tabou dans notre société. J’ai souvent eu peur de l’admettre devant les autres. Parce que certaines femmes décident d’avoir des enfants plus tard et que je respecte leur choix à 100 %. Certaines femmes aussi ne pensaient pas en vouloir et finissent par changer d’avis en vieillissant. D’autres rencontrent le bon partenaire plus tard. Bref, à chacune son parcours et c’est bien correct comme ça.

Mais MOI, moi avec moi, je pensais être trop vieille pour recommencer. Quand j’ai su que j’étais enceinte et que la vie nous avait fait cette surprise, j’ai eu peur. J’ai commencé à calculer l’âge que j’aurai quand ce bébé sera adolescent… J’ai commencé à me demander à quel âge les enfants partiront de la maison. Je me suis demandé si j’avais encore la force d’accoucher. Si j’avais encore la patience de bercer toute la nuit. Si j’avais encore assez de douceur pour allaiter, pour chanter des berceuses… Je me suis demandé, puisque tous mes autres enfants étaient maintenant grands, si j’étais trop vieille pour tout cela.

Puis, bébé est arrivé. Et je suis retombée en amour. Une cinquième et dernière fois. Je suis tombée en amour avec ce petit être, qui ne demandait qu’à être aimé. Je me suis surprise à le sentir, mille fois par jour, pour que son odeur s’imprègne dans ma mémoire. Je me suis surprise à le regarder dormir la nuit, moi qui me demandais quelques mois plus tôt si j’allais arriver à le veiller tard. Je me surprends chaque jour à être attendrie par son sourire et ses yeux coquins. Je suis en amour. En amour « ben raide ».

Mais bon, pour avoir eu des enfants dans la vingtaine, je peux affirmer que, dix ans plus tard, c’est vraiment pas la même game. Ho que non ! Faire des nuits blanches à 25 ans, c’est facile. Faire des nuits blanches à 35 ans, c’est de la torture. Allaiter à 25 ans, c’est doux et fusionnel. À 35 ans, ça l’est tout autant, mais mausus que j’ai eu plus hâte de retrouver mon corps à moi et juste à moi. Accoucher à 25 ans, c’est comme courir un marathon. C’est un gros défi, c’est souffrant, mais tu t’en remets vite après ! À 35 ans… accoucher, c’est comme courir un marathon, avec une jambe dans le plâtre, sous la pluie et avec une poche de patates dans le dos. C’est pas mal plus souffrant, pis non, tu ne t’en remets pas aussi vite. Dans la vingtaine, j’ai eu quatre grossesses en quatre ans et je n’ai gardé aucune vergeture. Dans la trentaine, une seule grossesse et j’ai l’air d’une tigresse.

Parce que le corps a vieilli, pis il est fatigué. Pis là, j’ai compris pourquoi les femmes commençaient à avoir des enfants bien plus tôt dans l’temps… parce que je suis persuadée que plus t’es jeune, plus c’est facile pour le corps.

Évidemment, avoir des enfants plus tard, ça apporte de la sagesse, de la maturité, une sécurité financière et professionnelle, etc. Mais je vais vous le dire, moi. Pour avoir vécu des grossesses dans la vingtaine et dans la trentaine… c’est sur le corps qu’il y a une différence ! Je ne me plains pas du tout. Je constate.

Et je veux lever le voile sur ce tabou. J’aurais aimé ça que quelqu’un me parle de tout cela quand j’étais jeune. Je pense que certaines mères ont tellement peur d’offenser les autres, qu’elles ne parlent que du positif. Comme si une mère n’avait pas le droit d’être épuisée. Comme si ça faisait d’elle une mauvaise mère, une mère ingrate.

Je refuse. Je suis fatiguée. Je suis épuisée. Et je remercie la vie chaque jour de m’avoir offert la chance de vivre ce bonheur une dernière fois. Je suis une bonne mère. Et j’ai le droit de dire qu’après 30 ans, je trouve ça plus dur. Mon corps est vieux, bon. C’est un fait. J’adore mon bébé, je suis en amour avec lui. Mais oui, quand je fais le cheval à quatre pattes avec bébé sur mon dos, c’est vraiment plus souffrant qu’avant de me relever ! Ça fait que je reste couchée un peu plus longtemps par terre avec lui, pour reprendre mon souffle, mais aussi pour savourer l’odeur de son cou juste encore un peu.

Joanie Fournier

 

Ma lettre pour mes 40 ans…

Salut, t’en a bavé cette année, pas mal. Tu as pleuré beaucoupâ

Salut, t’en a bavé cette année, pas mal. Tu as pleuré beaucoup… trop. Tu as été seule trop souvent, tu as un peu appris à apprivoiser la solitude. Le chemin est encore long. Tu as maigri (et t’es pas plus heureuse) parce que tu étais trop stressée, trop anxieuse, trop blessée. Tu as découvert que tu étais plus forte que tu le pensais, mais tellement plus sensible que ce que tu laisses voir aux autres. Tu as aimé, plus que jamais ; tu as détesté plus que jamais. Tu as créé ou confirmé des liens importants avec des personnes significatives. Tu as eu des fous rires tellement sincères et libres que tu t’es demandé où ce bruit-là, celui de ton rire, était passé depuis toutes ces années. Tu as flirté pas mal avec la nostalgie, les souvenirs et les regrets, dont celui de n’avoir eu qu’un seul enfant parce que t’sais, y a rien que ça de vrai, mais là t’es trop vieille et célibataire. Tu as même envisagé d’en avoir un autre toute seule, juste à toi, que tu ne partagerais avec personne, mais t’es pas game. Tu flirteras peut-être encore avec les regrets dans quelques années pour ça… assume.

Pendant cette dernière année, tu as commencé à devenir une personne à part entière, il était temps… C’est long se reconstruire pis tu te rends compte que ça fait juste commencer et que c’est un sacré beau challenge, que tu en vaux la peine. Je te souhaite pour la prochaine année de te laisser aller au bonheur, le vrai, celui qu’on vit dans le moment présent qui est tellement difficile à atteindre pour toi. Je te souhaite aussi de laisser tes mille angoisses prendre le large parce qu’elles sont lourdes à porter. Je te souhaite de te faire aimer, sincèrement et entièrement cette fois. Occupe-toi de toi et dis-toi que la vie commence à 40 ans… pis que ça adonne bien, c’est là que tu es rendue ! 😉 Je t’ai à l’œil.

 

Julie Lévesque

Mes 40 ans ou la fois où j’ai décidé de jouer au hockey

On a toutes au fond de nous un petit rêve, une petite envie de tenter quel

On a toutes au fond de nous un petit rêve, une petite envie de tenter quelque chose que l’on refoule parce que… parce qu’on est trop vieilles, parce que ç’a pas de sens, parce que ça aurait l’air fou, parce que franchement, toi ?!? Moi, c’était de jouer au hockey. Mes parents ne m’ont jamais offert de m’inscrire au hockey. Après l’essai infructueux de quinze minutes de mon frère à l’époque, je pense qu’ils ont définitivement mis ce sport aux oubliettes, pour lui et par conséquent pour moi… parce qu’en 1980, elles étaient où les petites filles qui jouaient au hockey ? 


Je suis allée voir mes amis jouer au hockey, mes chums jouer au hockey, je suis allée voir les Canadiens jouer au hockey, j’ai regardé les filles jouer aux Olympiques… et cette envie de jouer était toujours là… Mais on trouve ça où, une équipe pour fille de quarante ans n’ayant jamais reculé avec « des patins de gars » ? 

Un matin, texto de mon chum : « J’ai trouvé une ligue, j’ai donné ton nom, tu commences à jouer la semaine prochaine. On va aller te louer un équipement en fin de semaine ! » Mon cÅ“ur s’est mis à battre la chamade et je me suis dit : Ben voyons, ça se peut pas! Le lundi précédent le premier match, j’étais dans le sous-sol avec mon chum et mon fils et je me pratiquais à enfiler l’équipement… j’avais chaud, j’étais plus certaine du tout… et j’avais même pas encore fait mon premier coup de patin…! Et si je tombe ? Et si je ne suis pas capable d’avancer ? Et si je suis ridicule ? Et si je suis mauvaise ?

Au tout premier coup de patin, armée de mon bâton et équipée pour aller à la guerre, j’ai compris… J’ai compris que j’allais pas vite, que je pouvais à certains moments ressembler à Bambi sur la glace, que patiner avec l’équipement complet n’est pas toujours évident au début. Mais j’ai aussi compris beaucoup d’autres choses : que faire partie d’une gang de filles qui ne demandent qu’à avoir du fun sans se prendre au sérieux une fois par semaine, c’est grandement bénéfique. Que ça fait du bien au moral de presque oublier, pendant un après-midi, que l’on est des mamans et qu’un vestiaire de hockey peut devenir un lieu de fous rires, de confidences et de blagues pas toujours racontables… et que compter son tout premier but, à 41 ans, ça apporte un sentiment de fierté assez particulier, le sentiment que peu importe l’âge auquel on débute quelque chose dans notre vie, on peut se surpasser !

Stéfanie Giguère

Que ce soit clair……

Non mais sérieux! Qu’est-ce qui est si difficile à comprendre da

Non mais sérieux! Qu’est-ce qui est si difficile à comprendre dans RESTEZ CHEZ VOUS? Qui êtes-vous pour vous croire invincibles? Qui êtes-vous pour vous croire au‑dessus des lois et des consignes?

N’avez‑vous pas vu ce qui se passe en ce moment en Italie et en Espagne? Nous avons la chance d’avoir un super gouvernement proactif, qui met en place des mesures simples et efficaces pour que nous puissions passer à travers cette crise et perdre le moins de gens possible. Que notre système de santé puisse traiter chacune des personnes atteintes dignement, sans avoir à choisir qui on soigne et qui on laisse mourir!

N’avez‑vous jamais vu mourir une personne de maladie pulmonaire? Une personne qui manque d’air, une personne qui se noie sans même être sous l’eau… Pour l’avoir vu de près, je vous le dis, vous ne voulez pas qu’un de vos proches meure de cette façon. Vous ne voulez pas qu’un de vos proches meure seul et isolé, entouré d’inconnus qui tentent le tout pour le tout pour le maintenir à la surface de l’eau. Parce que les consignes sont claires : pas de visiteurs à l’hôpital, pas de va‑et‑vient à l’hôpital. Même pour les gens qui sont déjà hospitalisés et qui se battent contre d’autres maladies comme le cancer ou des maladies cardiovasculaires. PAS DE VISITEURS. Imaginez-vous un ami, qui se bat contre le cancer et qui va peut-être perdre son combat seul…

PAS DE RASSEMBLEMENT AUTANT INTÉRIEUR QU’EXTÉRIEUR. C’est simple! Vous aimez votre famille, vos amis? Remettez vos rassemblements à plus tard. Ces retrouvailles n’en seront que plus agréables. Et ne me dites pas : « On est de la même famille »! Vous ne savez pas si un membre de votre même famille a été contaminé en se rendant à un endroit banal comme l’épicerie, la pharmacie, le dépanneur. Même asymptomatique, vous pouvez transmettre le virus aux personnes que vous aimez le plus au monde, les personnes les plus importantes pour vous.

Plus nous écoutons rapidement les consignes mises en place par notre gouvernement, plus nous allons passer à travers cette crise rapidement. Nous sommes très chanceux en 2020 d’avoir une technologie assez avancée qui nous permet de parler à nos proches par vidéo. Appelez-vous à l’aide de Messenger vidéo, Skype, FaceTime. Faites-vous des souper, des activités, des 5 à 7 par vidéo. Respectez les consignes que M. Legault et M. Arruda vous demandent de respecter. Ce n’est qu’une mauvaise phase à passer. Serrons-nous les coudes aujourd’hui, tous ensemble, pour vaincre cette mauvaise bibitte!

RESTEZ CHEZ VOUS ET ENSEMBLE, ON VA S’EN SORTIR SANS SORTIR! ÇA VA BIEN ALLER!

Eva Staire

Moi qui n’y croyais pas… Pourtant, je suis en plein dedans!

Moi qui n’y croyais pas... Pourtant, je suis en plein dedans… l

Moi qui n’y croyais pas… Pourtant, je suis en plein dedans… la crise de la quarantaine! Elle couvait en moi depuis la mi‑trentaine, de petites remises en question par‑ci, par‑là. Je n’y portais pas trop attention. Je suis de ce genre‑là moi, à me questionner sur ma vie souvent, trop. Mais ça ne durait que quelques jours et je n’apportais pas vraiment de changements dans ma vie.

Les questionnements sont devenus plus intenses. Ils revenaient souvent, toujours les mêmes questions.

Es-tu heureuse?

Aimes-tu ce que tu fais?

Est-ce que c’est ce que tu veux devenir?

Es-tu sur ton X?

Honnêtement, les seules choses sur lesquelles je ne me suis pas questionnée ou sur lesquelles je ne me questionne pas toujours sont ma famille et mon couple. Ma famille, elle est parfaite (mon chaos, je l’aime) ; mon chum, je l’aime. J’avais et j’ai au moins cette certitude. Mais pour le reste…

J’ai pris une année sabbatique de mon travail. J’y suis retournée au bout de six mois, pour pleins de raisons, mais particulièrement parce que je l’aime. Est-ce que j’étais l’éducatrice que je rêvais d’être? Non. Mais j’allais le devenir. Je me suis mise à la lecture. Je change beaucoup et j’aime celle que je deviens.

J’ai réalisé aussi que je n’étais pas la mère que je voulais être. Je devais apporter des changements pour y arriver. Je ne voulais plus crier. Je voulais bannir l’impatience. Je voulais favoriser les rires, la joie. Je voulais être plus présente pour mes enfants. J’y travaille fortement. Ce n’est pas parfait, mais c’est beaucoup mieux.

De nouveaux intérêts sont apparus. J’ai envie de découvrir la méditation. Je veux découvrir la zénitude. Calmer la femme anxieuse à l’intérieur de moi. J’ai envie de m’impliquer pour aider notre planète et sensibiliser mes enfants aussi. Faire notre part.

Quarante ans ça bouscule. Quand on y pense, j’en suis à peu près à la moitié de ma vie. Ces tempêtes à l’intérieur de moi ne se calment pas. Des idées, des projets pour être plus heureuse germent chaque jour dans ma tête. Ce n’est pas de tout repos. J’ai l’impression que mon hamster ne quitte jamais sa roulette.

J’imagine que pour les gens autour de moi, ça doit aussi être étourdissant, ces remises en question en permanence.

Mais pour le moment, ce que j’ai réalisé, c’est que je suis la seule maître de mon bonheur.

Et que je dois être les changements que je souhaite dans ma vie…

 

Mélanie Paradis

 

Ma famille recomposée

J’aurai quarante-deux ans demain. À l’aube de cet anniversaire

J’aurai quarante-deux ans demain. À l’aube de cet anniversaire, je me sens particulièrement reconnaissante de tout ce que la vie m’offre et m’a offert jusqu’ici. Je suis reconnaissante d’avoir mis au monde, d’aimer et de voir grandir une petite femme extraordinaire et en santé qui m’apprend à aimer avec pureté et abandon. Je suis reconnaissante de pouvoir assister, à distance, aux séances d’entraînement de Dwayne, my Rock, Johnson ; reconnaissante qu’il me partage ses repas au quotidien, ainsi que ses trépidantes promenades qu’il partage avec ses chiens. Je suis aussi reconnaissante d’avoir dans ma vie des amies exceptionnelles qui embellissent et adoucissent mon quotidien, et qui font de moi un humain plus complet que complexe. Je suis reconnaissante parce que je suis privilégiée d’être si bien entourée.

Dans un moment de ma vie où je fais un grand ménage et où je n’ai envie que de beau, de vrai et d’essentiel, je réalise que ce sont leurs visages que je veux voir vieillir avec moi, et leurs enfants que je veux voir grandir avec la mienne. J’ai envie que mes amies sachent que je les ai choisies parce qu’elles sont intelligentes, généreuses, drôles, uniques. Je veux qu’elles sachent que je les rechoisis chaque jour de ma vie parce qu’elles sont exceptionnelles.

Demain, sous mon beau soleil de fête, les fesses mouillées, les jambes flottantes dans la piscine et les neurones un peu trop diluées au vin blanc, je ne leur dirai pas à quel point je les aime. Je ne le dirai pas parce que ce n’est pas en moi de dire ce genre de choses, bien que je les pense très fort. En les regardant parler entre elles, je vais les trouver belles. Je vais rire de leurs blagues et je vais les écouter. Je vais être submergée d’un grand sentiment d’amour et de tendresse et, sans qu’elles s’en aperçoivent, je vais glisser un grand « Merci » dans chacun de mes regards. Je vais les remercier de m’avoir choisie aussi et de transformer ma vie.

Elles ont assisté à tous mes départs et ont été présentes à chacun de mes retours. Elles ont eu la patience d’attendre que ma garde ramollisse et que mes épines tombent, une à une. Leur amour a assoupli l’intransigeance de mes vingt ans et m’a remplie de douceur. Elles m’ont réappris la confiance. Chacune à sa façon m’a appris l’amour, l’abandon, le pardon. Elles ont fait de moi une femme plus authentique, une amie plus aimante et une humaine plus affranchie. Des plus improbables fous rires aux moments de grande fébrilité, dans ces creux de vie qui paraissent parfois interminables, elles ont toujours été là, sans condition.

Ce matin, assise en mou devant l’ordi, les cheveux aux allures d’un palmier insalubre et emmêlé, j’ai envie de remercier la vie d’avoir ce grand privilège d’être si bien accompagnée. Envie de dire ce qu’on tait, parfois, par pudeur. Envie de dire qu’il existe de belles histoires d’amour, mais qu’il existe, aussi, d’extraordinaires histoires d’amitié.

Alors, à vous mes femmes, mes amies, merci d’être toujours là. Vous êtes mon ancre, mes racines ; ma famille recomposée.

Liza Harkiolakis

Avoir 40 ans

Il y a vraiment un avant et un après ? Pas vraiment... par contre

Il y a vraiment un avant et un après ? Pas vraiment… par contre, de nombreuses choses ont changé tranquillement. Voici une liste non exhaustive de ce qui change quand tu as 40 ans…

Tu récites des pensées positives le soir et le matin.

Tu prends le temps de te poser et de faire le point.

Tu bois de la tisane en écoutant Netflix le vendredi soir.

Tu as appris à dire NON.

Ton corps te montre régulièrement des signes de faiblesse, des petits bobos qui te pourrissent le quotidien.

Tu as appris à respecter ce corps et à adapter tes activités en conséquence.

Quand tu sors avec tes amis le soir, tu rentres avant minuit pour avoir assez de sommeil.

Tu n’essaies plus de courir à la même vitesse que tes enfants.

Tu manges bio et tu consommes des produits naturels.

Tu savoures chaque journée, car tu sais que le temps passe trop vite.

Tu ménages ton travail pour économiser ton énergie ; tu t’organises mieux.

Tu fuis le miroir.

Tu t’entraînes encore plus souvent, mais moins intensément.

Tu trouves que ton homme est encore plus séduisant qu’avant.

Tu fais pousser des herbes de Provence sur ton balcon.

Tu te réveilles à 5 h 37 le matin quand tu es en congé.

Tu ne comprends RIEN à ce que dit ton ado.

Tu dis « rembobiner » pour revenir en arrière sur ta TV.

Tu as de nouveaux poils qui apparaissent n’importe quand, n’importe où.

Tu adores Facebook et tu ne comprends rien à Snapchat.

Tu sais ce que tu aimes et ce que tu n’aimes pas.

Tu n’as plus d’acné, même pas une semaine par mois !

Tu as de l’expérience dans la chambre à coucher.

Tu es libre car tes enfants sont autonomes !

Tu as plus de temps qu’avant (tu prends plus le temps).

Tu écoutes de la relaxation le soir pour t’endormir.

Tu n’aimes presque plus le chocolat au lait mais tu raffoles du chocolat noir.

Tu ne manges plus le Nutella dans le pot.

Tu es fatiguée pendant dix jours après une nuit blanche.

Tu as mal partout après une soirée de danse.

Tu sais qui tu aimes et qui tu n’aimes pas.

Tu fais des listes.

Tu es plus résiliente, plus patiente.

Tu prends plus soin de toi parce que tu estimes que tu le mérites.

Tu réponds à des sondages au téléphone.

Tu te couches avant tes enfants.

Tu refuses sans scrupule les défis trop difficiles : « Bah t’sais, je peux pas, j’ai 40 ans ! »

Et vous ? Qu’est-ce qui a changé avec la quarantaine ? C’est vraiment le plus bel âge ?

Gwendoline Duchaine

 

Quarante ans : le début de l’autre moitié

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Quarante ans déjà. Le temps passe si vite mon chéri. Comme si l’on s’était rencontrés hier. Je me rappelle encore, du haut de tes trente‑et‑un ans et du bas de mes vingt‑deux ans… on faisait la fête jour et nuit, sans enfants, sans maison. Puis, je nous regarde aujourd’hui, et je suis si fière de nous.

Nous sommes passés au travers de la maladie, des problèmes monétaires, de l’éducation de nos enfants et tellement plus. Ce qui en aurait détruit plus d’un, a renforcé notre couple. Lorsque je nous vois en photo, je nous trouve tellement beaux. La beauté que j’y vois est tellement plus importante que la simple enveloppe corporelle. J’y vois un couple fort, uni et vrai.

Je me rappelle, lorsque tu faisais cent heures par semaine afin de subvenir aux besoins de ta famille… on se voyait à peine et je ne m’en cache pas, c’était dur. Il y a eu cette fois où je t’ai appelé. Je venais de savoir par téléphone que j’avais des cellules précancéreuses. J’étais sous le choc. Je ne comprenais rien, je n’y connaissais rien. Malgré que je t’ai dit que tout allait bien et de terminer ta journée, que j’étais « ok », tu es arrivé quelques minutes plus tard. Simplement pour être là, à mes côtés. Je ne crois pas te l’avoir dit, mais merci.

Ton travail acharné a finalement payé. Tes heures sont maintenant raisonnables et tu adores ce que tu fais. Même si certains diront que tu n’en fais jamais assez. Je te le dis mon chéri, jamais tu n’aurais pu en faire plus. Tu es un père aimant, qui ferait tout pour ses enfants. Et même si cela devrait être naturel pour tout un chacun, ce n’est pas le cas. Alors je te lève mon chapeau, mon homme. Tu es un exemple pour tes enfants.

À quarante ans, j’aime penser que c’est le début de l’autre moitié. Notre famille est complète, il ne reste plus qu’à guider nos enfants pour qu’ils deviennent de jeunes adultes respectables. Ils auront des blondes, des chums et quitteront le nid familial un à un. Notre maison finira par être payée, mais sera bien vide. Nous qui n’avons aucune minute libre, en aurons tout simplement trop. Et c’est correct, ainsi va la vie.

Malgré un futur inconnu, j’ose espérer que notre avenir sera doux. J’espère te voir un jour au bras de ta fille, le jour de son mariage. J’espère un jour voir le grand-papa en toi, bercer tes arrières-petits-enfants. J’espère partir à l’aventure et découvrir d’autres cultures, toi tout grincheux. J’espère te garder en santé afin de t’avoir pour toujours à mes côtés.

Tu es mon pilier sur lequel je peux m’appuyer lorsque tout va trop vite. Tu es ma boussole lorsque je suis égarée. Tu es mon guide lorsque je ne sais pas quelle route prendre. Tu es mon thérapeute lorsque j’en ai trop sur les épaules. Tu es le clown dont je n’ai pas peur. Et pour tout ça, je te dis merci.

Est-ce que je pourrais vivre sans toi ? Oui, évidemment. Mais je ne serais que l’ombre de moi-même. La vie serait fade et je chercherais sans cesse cette partie de moi que tu es devenue. En fait, à cette simple idée, les larmes montent à mes yeux.

Alors voilà. Pour tes quarante ans, je voulais simplement que tu saches à quel point tu es spécial pour nous quatre. À quel point tu es un homme extraordinaire.

Ah oui, j’oubliais… bonne fête mon chéri !

 

Geneviève Dutrisac

 

 

 

Besoin de me retrouver

 

Est-ce que c’est la crise de la quarantaine qui a eu cet e

 

Est-ce que c’est la crise de la quarantaine qui a eu cet effet-là, ou est-ce que c’est juste moi qui ai pris un mauvais tournant? Je me suis réveillée un matin et je voulais être moi, juste moi! Être Annie tout simplement. Vous vous souvenez de la chanson de Kaïn « Embarque ma belle »? Comme le dit cette chanson : « Chus fatigué de devoir, fatigué d’entendre tout l’monde me dire Comment respirer, comment j’devrais agir. J’ai envie de r’trouver, c’que j’étais, tout c’que j’voulais devenir. R’trouver la sainte paix, juste une bonne fois pour de vrai ». C’est ça que je veux!

Pendant des années, j’ai été « la fille de… », puis « la sœur de… », « la blonde de… » et maintenant, je suis « la mère de… ». On dirait que je me suis perdue de vue avec le temps et avec les années. Apparemment, selon ce que l’on m’a dit, ça fait partie du fait d’être maman de s’oublier et de se laisser aller. Je me rebelle, je ne suis pas d’accord! Pourquoi je ne peux pas à la fois être une mère et une femme à part entière? Après tout, je me définis par ce que je suis, pas par les gens qui m’entourent. Je veux redevenir moi. La moi qui existait avant les enfants, celle qui regardait autre chose que des dessins animés même quand les enfants étaient couchés! Elle doit bien être quelque part, cette Annie — là! Elle ne peut pas avoir disparu de la surface de la Terre comme si de rien était!

Par où commencer? On s’entend, je suis toujours moi, je n’ai jamais cessé de l’être, mais j’ai refoulé des choses en moi. Des choses que j’aime, des besoins, des envies pour faire passer mes enfants en premier. Je suis toujours moi, mais je ne me reconnais plus depuis quelques années. Il me manque quelque chose : il me manque moi! Le moi qui existait avant les enfants. Je suis donc partie en quête pour retrouver Annie!

J’ai dû chercher pas mal pour la retrouver, elle était bien cachée. Dans un coin, dans le noir à attendre le jour où je viendrais la sortir de l’ombre. C’est le fait de regarder un vieux film des années 80 à la télé en plein syndrome prémenstruel qui m’a fait la retrouver. Un déclic s’est fait dans ma tête. Ça m’a rappelé les amis que j’avais et que j’avais perdus de vue avec le temps, ce que l’on aimait faire ensemble, comment je me sentais à ce moment avec eux. Ça m’a rappelé ce que j’aime faire, ce que j’ai mis de côté avec le temps pour diverses raisons. Tout a déboulé, tout m’est revenu en tête. Je m’étais retrouvée enfin! J’ai cherché les raisons pour lesquelles j’ai tout mis de côté avec le temps, aucune d’entre elles n’était bonne : peur de déplaire aux gens qui m’entourent, me conformer à l’image de la « maman parfaite », me conformer à ce que je pensais qu’on attendait de moi. J’ai eu tort.

Comment combiner ma vie de maman et ma vie de femme sans me sentir coupable a été une autre paire de manches. Je dois humblement avouer que oui, j’ai dû me tourner vers de l’aide extérieure en psychologie pour le faire. Je me sentais coupable de prendre du temps pour moi, de vouloir des choses juste pour moi. J’avais l’impression de priver mes enfants de quelque chose si je pensais à moi. J’ai réalisé que la seule chose dont je privais mes enfants était le fait de voir leur mère heureuse. Je mérite d’être heureuse et mes enfants méritent de me voir heureuse aussi.

Je réapprends à être moi, tranquillement et doucement. J’apprends à prendre du temps pour moi et à ne plus me sentir coupable de le faire. Oui je suis une mère, mais je suis avant tout une femme. Je l’avais oublié avec le temps. Le travail est toujours en cours, il pourrait y avoir des rechutes. Par contre, je me suis fait une promesse, celle d’être heureuse, et je compte bien la tenir. Je me suis donc rééquipée en consoles et jeux vidéo, j’ai transmis ma passion des voitures à mon fils, j’ai recommencé à chanter à tue-tête dans la voiture et j’ai recommencé à danser en cuisinant et en faisant le ménage avec de la musique dans le plafond. Y a de l’espoir!

Annie St-Onge

 

Poussière d’ange

Juste au mauvais moment

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Juste au mauvais moment

Une poussière d’ange t’est tombée dedans

Tu ferais une super maman mais pas maintenant non pas maintenant…

Ce sont les paroles d’une chanson d’Ariane Moffat. Elle m’a brisé le cœur quand je l’ai écoutée. Pas entendue. Écoutée. J’ai tellement pleuré.

J’ai trois enfants. Deux ados qui ne veulent plus de parents et une mini fée qui veut encore heureusement sa maman. Je suis sauvée. Du moins pour quelques années. J’adore mes enfants. Ils sont imparfaits tout comme je le suis. Ils me dérangent dans leurs principes et leurs déclarations parfois. Dans mon schème de valeurs aussi. Mais bon; je suis un dinosaure malgré que je sois sur Facebook, Snapchat, Ask et Instagram. Retenez ça : les applications ne font pas l’individu. Je suis complètement désuète pour mes ados malgré mes quarante ans. Out la mamie.

Trois enfants. Quinze ans dans une précédente relation et plus de deux dans celle-ci. Crise de quarantaine peut-être? J’ai tout plaqué de ma vie d’avant; non sans heurts. Donc, j’ai un formidable amoureux. Je suis heureuse. Je suis remplie de paradoxes. Je suis une cérébrale qui suit son cœur. Toujours. Je sais. Ça ne fait aucun sens, mais c’est comme ça. Ma tête me protège. Mon cœur me fait vivre.

Depuis plus d’un an, je vis avec les inconforts d’une préménopause. Je sais, ça paraît long, mais je dois vous mettre en contexte. Mon corps réagit, les chaleurs sont prédominantes, je ne dors plus la nuit, les règles sont éparses, le bordel est pogné comme dirait l’autre.

Deux mois que je n’ai pas eu mes règles. Je ne me suis pas inquiétée outre mesure. Mon amoureux a eu une vasectomie il y a quatre ans. Cinq enfants qu’il a déjà. Trois pour moi. Fonder une famille, avoir des enfants ensemble n’a jamais fait partie de nos projets. On aimait ceux qui étaient là et c’était très bien ainsi.

Vous me voyez venir? Parfois, je manque de subtilité. Pour dissiper le doute, j’ai passé un test de grossesse. Toute seule parce que c’était invraisemblable de toute façon. Éliminer les possibilités. Vasectomisé, l’amoureux. 99 % de contraception.

J’ai pleuré ma vie. Bien plus tard. Après avoir absorbé le choc. Deux lignes sur un test de grossesse. Je n’y ai pas cru. Ça m’a pris plus de quarante-huit heures. J’étais enceinte. Je portais un bébé dans mon ventre. À trente-neuf ans. En préménopause depuis quelques mois. Avec deux ados qui ne voulaient plus de mère et une de six ans qui en réclamait une.

Il faut qu’on se parle. C’est ce que je lui ai dit deux jours plus tard. On haït tous ça, cette phrase-là. C’était ça pareil. J’étais désemparée. J’avais besoin de lui. Je ne comprenais pas. J’avais déjà lu les articles et les statiques sur le Net. 3 % des femmes tombaient enceintes après une vasectomie. La plupart, trois à cinq ans après la vasectomie du monsieur. Les canaux qui se collent. Ça devait me consoler tout ça?

Ça ne m’a pas consolée. On a parlé, on a fait dix mille scénarios dans nos têtes, on a échangé sur les possibilités. J’ai beaucoup pleuré. Lui non. Il absorbait le choc tout comme moi quelques jours auparavant. Il était solide et rationnel. J’étais en miettes et brisée. On a décidé de se donner quelques jours, quelques semaines.

J’ai appelé à la clinique l’Alternative à Montréal. Il m’a accompagnée. Il m’a serrée fort dans ses bras. Il m’a dit qu’il m’aimait. Il m’a demandé si c’était correct pour moi. Si je changeais d’idée. Il a essuyé mes larmes au travers de mon sourire incertain. Il aurait été un formidable papa. J’aurais été une formidable maman.

Je l’ai fait. J’ai dit non à mon bébé. J’ai demandé à la voir. Elle aurait été une fille. J’en suis intimement convaincue. Je ne le saurai jamais. J’ai demandé à voir sa petite enveloppe qui ressemblait à un œuf. Je lui ai demandé pardon. Elle m’avait choisie comme maison; et moi, parce que ça ne marchait pas, parce que je ne pouvais pas, parce que je ne voulais plus, j’ai dit non à la maison.

Je me suis fait avorter. Écrire cette phrase-là me fait mal. Avorter. Verbe dénué de sens et d’émotions. J’ai trois enfants. Je sais ce qu’elle aurait pu être, devenir. Je sais ce que c’est que de porter un enfant, de l’attendre, de sentir sa vie dans mon ventre, de projeter mes désirs sur lui ou sur elle, de l’aimer. Je l’aurais appelé Ève. Source de vie. Elle aurait eu un an ce mois-ci.

Eva Staire

 

Trouver l’amour à quarante ans…

Se retrouver seul à quarante ans avec des enfants, ce n’est vraim

Se retrouver seul à quarante ans avec des enfants, ce n’est vraiment pas évident. Le but de trouver l’âme sœur est très différent de quand on est dans la vingtaine. Les contraintes familiales aussi sont des obstacles pour trouver LA personne pour nous accompagner au quotidien. Dans la quarantaine, bien souvent, aspirer à fonder une famille est chose du passé. On se cherche quelqu’un pour partager nos petits bonheurs ou nos petits malheurs. Sortir dans les bars ou les clubs pour rencontrer, ce n’est vraiment pas évident, alors on se rabat sur cet engin qui est facilement accessible et derrière lequel on n’a pas besoin de se mettre sur notre 36 pour rencontrer, notre ordinateur.

Des sites de rencontre, il y en a des tonnes. Alors, lequel choisir? Tinder, Réseau Contact, Zoosk, Badoo, Plenty of Fish, EHarmony… Il y en a comme ça des centaines. Moi, j’ai gravité sur quelques-uns. J’ai essayé Zoosk, Réseau Contact, Mon Classeur et Plenty of Fish. C’est sur ce dernier que j’ai fait le plus de rencontres. Pas toujours des rencontres plaisantes par contre. Il faut savoir que sur tous les sites, il y a des gens mal intentionnés. Des gens qui sont là pour les mauvaises raisons. Ces gens testent votre vulnérabilité et cherchent à profiter de cette dernière. Dans mon cas, c’est même allé jusqu’à un vol chez moi. Un beau réseau bien ficelé d’hommes qui se créent plusieurs profils différents avec une photo floue pour attirer la pauvre petite madame vulnérable. Une fois les discussions entamées, on prend le playboy du groupe pour discuter sur Skype avant d’offrir une date. La journée de la date, on annule pour une raison quelconque. Après plusieurs autres discussions via Skype, on convainc la pauvre petite madame d’aller la visiter chez elle. Là, on spot la marchandise. On laisse passer quelque temps en lui faisant croire qu’on est à l’extérieur du pays et puis hop, au moment opportun, un autre appel Skype. On pose des questions sur les allées et venues et puis un soir, pendant qu’on sait que madame n’est pas à la maison, on frappe. Ensuite, c’est le calme plat… Plus aucune nouvelle du dit charmeur.

Bien sûr, il y a les traditionnels « Je veux te voir par appel vidéo ». On commence ça tout doucement et après quelques minutes, le monsieur demande à la gentille demoiselle de lui montrer un peu plus de peau. Ou carrément, le monsieur montre lui-même beaucoup trop de peau. Il y a aussi les messages super gentils du genre « Tu veux baiser » quand on n’a pas encore rencontré la personne. Les dates super désagréables où la personne a placé sur le site une photo d’elle qui remonte à une dizaine d’années et où la personne a plusieurs dizaines de livres en trop. La personne avec un handicap physique, mais qui ne le mentionne pas avant la première rencontre. La personne qui est prête à s’engager immédiatement et qui insiste, mais qui se fâche et te dit que tu as un problème quand tu lui dis que ça va trop vite.

Par contre, il y a aussi de belles histoires de rencontre. Des gens qui se rencontrent via les sites et qui sont ensemble depuis plusieurs années et même qui fondent une famille. Le but de chacun est bien différent, mais une chose est certaine, on recherche tous la même chose au bout du compte, le prince charmant ou la femme idéale. Alors que cette personne soit rencontrée dans un bar, dans un club ou sur un site de rencontre, comme le dit si bien le dicton, un jour ou l’autre, chaque torchon trouve se guenille!

Annie Corriveau