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Des mots sourires

Comme je travaille en milieu scolaire, j’ai le bonheur de vivre pl

Comme je travaille en milieu scolaire, j’ai le bonheur de vivre pleinement mes étés. Toutefois, lorsqu’arrive la rentrée, j’ai toujours hâte de retrouver ces grandes et petites « bébittes sur deux pattes ». Ce sont pour eux et elles que j’ai choisi ce métier. Pour leur spontanéité, leur vivacité et leurs couleurs. Ce n’est pas tous les jours faciles, mais lorsqu’ils ou elles m’offrent ce que j’appelle des « mots sourires », je me souviens alors combien je les aime. Afin de vous faire sourire dans le chaos de la rentrée, je les partage avec vous…

😉

Je me penche sur Ludovic pour l’aider à attacher son lacet et au même moment, on me parle dans le radio émetteur que je porte toujours à la ceinture. Lorsque j’appuie sur le bouton pour répondre, il fronce les sourcils et me demande :

– Pourquoi tu parles dans un « Tinky-Winky »?

😉

Au retour d’une fin de semaine de beau temps du début de l’été, je m’approche d’Alexandre pour l’aider à ouvrir sa boîte à collations et j’observe qu’il se gratte vivement la nuque.

– Hé la la! Tu as beaucoup de piqûres de maringouins, Alexandre!

– Non, me répond-il plein d’assurance. C’est pas des piqûres, c’est des bosses de maringouins!

😉

Quelques minutes après avoir tenté de consoler Maya au sujet d’une dispute avec sa meilleure amie, elle vient me retrouver, un sourire illuminant ses grands yeux bleus encore mouillés :

– On s’est réconseillées finalement, me dit-elle.

😉

Alors que je m’occupe de panser le genou d’une fillette, Estéban entre dans le local, l’air inquiet sous ses cheveux blonds.

– Qu’est-ce qui ne va pas, mon grand?

– J’ai mal à la gorge, mais j’ai pas de douleur, m’explique-t-il.

😉

C’est journée pédagogique et nous roulons vers un verger. Soudain, Isaac s’exclame, tout heureux en pointant les pylônes électriques :

– Regarde Isabelle! Des Tours Eiffel!

Quelques minutes plus tard, Nathan me regarde avec ses grands yeux bruns et l’air inquiet, il me demande :

– Pourquoi la montagne nous suit?

Enfin, tout juste avant d’arriver, Jacob, impatient, lance :

– Voyons! C’est ben long ce voyage‑là! C’est pareil comme Cayo Coco!

😊

Yan est de retour après quelques jours d’absence. Sachant qu’il a été malade, je m’informe de son état.

– C’est parce que j’ai eu mal à la mémoire, m’explique-t-il en frottant son front.

😊

Je suis dans le parc avec Louis et un cycliste passe lentement devant nous. De ses jolis yeux en amandes, il l’observe attentivement et affirme :

– Moi, mon vélo court vite!

😊

Il fait chaud et l’année tire à sa fin. Nous amenons donc les enfants aux jeux d’eau à côté de l’école. Le charmant et très sage Jordan s’approche de moi, triste de ne pas avoir son maillot.

– C’est pas grave Jordan, tu pourras mettre tes pieds dans l’eau avec moi.

– Non! tranche-t-il très sûrement. Parce que si je mets mes pieds dans l’eau, tout mon corps va dire : « Go! On y va! ».

😊

Enfin, le dernier mot sourire me vient d’une amie qui un jour, alors que sa puce était malade, lui dit qu’après le souper, si ça ne va pas mieux, elle va lui mettre un suppositoire. La petite hoche la tête et lui demande en secouant ses bouclettes :

– C’est quoi maman, des soupers aux histoires?

Bonne année scolaire à tous!

Isabelle Lord

 

N’aie pas peur…

Cher parent, toi qui nous confies ton trésor pour cette nouvelle an

Cher parent, toi qui nous confies ton trésor pour cette nouvelle année scolaire, n’aie pas peur de tout nous dire.

Tu sais, lorsque tu nous avises de certains trucs plus personnels, tu n’as pas idée à quel point cela peut faire la différence.

Savoir que votre animal de compagnie est malade, qu’un membre de votre famille traverse un moment difficile ou qu’une séparation se prépare, ça nous permet d’intervenir de façon adéquate auprès de ton enfant et parfois même, de lui offrir les services de professionnels.

L’arrivée d’un petit frère, d’une petite sœur, un déménagement, un papa qui travaille de longues périodes loin de la maison… On aime savoir ces choses qui peuvent te paraître anodines. Ne sous-estime jamais leur importance!

Cher parent, n’aie pas peur du jugement. Sache que nous sommes tes complices et que, tout comme toi, on souhaite le meilleur pour ton petit.

N’hésite jamais à te confier à nous ; fais-le pour ton enfant.🌸

Envoie un courriel, laisse-nous un message, mais surtout, n’aie pas peur.

L’enseignant de ton enfant 🍎

 

Lettre à ta première prof

Ce soir, en faisant un cinq minutes de gratouilles à mon kiki qui e

Ce soir, en faisant un cinq minutes de gratouilles à mon kiki qui est anxieux à l’idée de commencer la première année demain…

Je pensais à toi, la future prof de mon bébé (grand garçon)…

Je me disais que j’espérais que tu as eu un aussi bel été que moi, que le soleil et les longues soirées de chaleur ont su combler ton cœur assez pour que demain, quand on sera tous réunis dans la cour d’école, habillés en bleu et blanc, tu seras heureuse.

Heureuse, mais vraiment, là.

Passionnée, impatiente, emballée à l’idée de rencontrer tes nouveaux petits amis… ceux avec qui tu passeras toute l’année à venir et envers qui tu auras un pouvoir extrême.

J’espère que tu prendras le temps de connaître mon garçon, que tu sauras reconnaître son regard un peu hésitant quand il a peur de l’inconnu ou même quand il s’ennuie de moi…

Que tu sauras et auras envie de prendre deux minutes pour le rassurer.

Rappelle-toi qu’il est petit encore (encore plus à mes yeux).

Quand il te dira dans ses mots à lui ce qu’il vit en dedans, j’espère que tu trouveras ça aussi cute que moi.

T’sais, parce qu’on va se le dire :

En toute honnêteté, on est tous à certains moments de vie un peu moins patients. Et toi, t’as toute qu’une job pour tester ta tolérance, prof de première année. Je te lève mon chapeau.

Je ne veux pas que tu deviennes sa meilleure amie, que tu lui chantes des chansons pour lui dire merci et bonjour, seulement que tu sois sincère… humaine.

Mon kiki, c’est ma vie.

Je te le confie avec le cœur lourd et la gorge tellement serrée que j’aurai sûrement du mal à te dire un mot demain.

Ne me trouve pas bizarre ou trop intense quand tu verras que même s’il pleut, je n’enlève pas mes lunettes du tout.

Tu sais bien qu’en dessous, je pleure ma vie parce que je te laisse mon kiki en ne sachant pas, en ne sachant rien.

J’en saurai un peu plus demain soir et au fil des journées qui suivront.

Je te jure que je ne serai pas jalouse quand il me dira qu’il t’aime et que tu es même meilleure que moi dans certains domaines, parce que c’est ça que je veux de toi…

Je veux qu’il t’admire.

Moi, demain, je marcherai vers la maison la main vide de mon bébé, en essuyant mon cœur brisé qui inondera mes joues.

Moi, je suis là à me dire que la personne qui aura LA CHANCE d’avoir mon petit loup dans sa classe pour une année sera tellement CHANCEUSE.

Faque. Steplait, aime‑le donc,

Tant qu’à être avec lui cinq jours sur sept pour les dix mois à venir…

Tu vas voir, il est tellement facile à aimer, je t’en demande pas gros dans le fond : sois juste toi-même ❤️

Lisa-Marie Saint-Pierre

Souvenirs de rentrées

Que l’on soit enfant ou adulte, nous avons tous des souvenirs qui

Que l’on soit enfant ou adulte, nous avons tous des souvenirs qui flottent dans notre tête quand on pense à la rentrée scolaire. La rentrée peut être une source d’émerveillement pour certains ou de stress pour d’autres. Chacun vit cette période importante à sa façon.

Certains ont des souvenirs précis de leur première journée d’école, de leur première journée au secondaire, de l’entrée à la maternelle de leur plus vieux ou de leur bébé. Certains associent des odeurs à la rentrée scolaire : la rentrée sent le matériel d’école, les vêtements neufs, les feuilles, la cantine de l’école. Chose certaine, il y a une odeur particulière qui flotte dans les écoles et dès qu’on y met le nez, les souvenirs de nos années scolaires remontent à la surface.

Cette année sera ma 35e rentrée scolaire! J’ai vécu toutes sortes de rentrées scolaires. J’en ai vécu en tant qu’élève, en tant qu’étudiante, en tant que stagiaire, en tant qu’enseignante, en tant que maman et maintenant en tant que directrice. Tous ces chapeaux m’ont fait vivre des expériences uniques et enrichissantes.

Je me souviens que lorsque j’étais moi-même élève au primaire, le début de l’école était pour moi un moment merveilleux. J’étais contente de retrouver mes amis, de recommencer à apprendre, de connaître enfin qui était mon nouvel enseignant. Je trouvais cela excitant et j’avais tellement hâte d’être grande comme mes profs et de faire comme eux.

L’été, je jouais au professeur avec mon frère et ma sœur plus jeunes que moi. Ils avaient intérêt à bien écouter ce que je leur enseignais! Cette magie est disparue lorsque je suis entrée au secondaire. La rentrée scolaire de cette époque me stressait tellement que je pouvais ne pas manger pendant les quelques jours précédant la journée fatidique. J’étais miniature et les gars m’appelaient « Petit-Pied le Dinosaure ». Je ne me sentais pas comme les autres filles de mon âge qui avaient des courbes et qui avaient des chums. Moi, j’avais encore l’air d’une fillette du primaire.

Je me souviendrai toujours de ma première rentrée en tant qu’enseignante. J’ai obtenu le poste la veille. Imaginez le stress cette nuit‑là! Du haut de mes 23 ans, je devais accueillir, dès le lendemain, 29 élèves de 5e année. Un beau défi pour une jeune enseignante. Ce fut tellement une belle année! J’ai compris immédiatement que les enfants étaient ma raison de vivre et que je créais facilement des liens avec eux. J’aime être entourée d’enfants et les entendre me raconter leurs histoires. Ce fut le début d’une longue relation d’amour avec mon travail.

Vivre une rentrée scolaire en tant que maman, c’est autre chose! OMG que c’est déchirant et stressant de laisser aller son petit pou! On voudrait les garder avec nous pour toujours, mais ils doivent apprendre à vivre sans nous. Oui, oui : sans nous! Cette année, mon plus vieux entre au cégep et mon plus jeune à la maternelle. Disons que mes émotions sont mises à l’épreuve. Un mélange de fierté, de mélancolie et de bonheur est à l’intérieur de moi ces jours‑ci.

Maintenant, en tant que directrice, j’accueille des profs, des élèves et des parents à chaque début d’année scolaire. Je constate que chacun vit la rentrée à sa manière. Je rencontre des enseignants passionnés, des parents angoissés, des élèves heureux de revenir.

Ce qui compte dans le fond, c’est de s’imprégner de ses souvenirs d’école et de les transmettre à ceux qu’on aime. Ce sont des souvenirs marquants dans notre vie, car ce sont les premiers pas que nous faisons dans la société et ils guideront nos actions pour le reste de notre vie.

Karine Filiatrault

Crise à la maternelle

C’était un beau matin ensoleillé. Je m’étais levé de bonne h

C’était un beau matin ensoleillé. Je m’étais levé de bonne humeur et tout allait bien. Je m’étais dit en prenant mon café que ce serait une très belle journée. J’étais allé mener ma fille à l’arrêt d’autobus avec le cœur paisible. Par la suite, je m’étais rendu à l’école avec mon fils et ma femme. Mon fils devait aller porter ses effets scolaires ce matin­‑là pour sa rentrée à la maternelle.

Arrivé à l’école, tout allait bien. J’étais un papa extrêmement fier d’aller avec mon garçon à son premier jour de classe à vie. C’est quand même un évènement marquant pour un enfant. Dans la classe, fiston a décidé que c’est papa qui complèterait les papiers. Maman, elle, devait écouter les directives de l’enseignante.

J’avais fini de remplir les formulaires lorsque j’ai commencé à avoir des flashbacks. Le stress s’était mis en place rapidement. Ma respiration était courte et mon rythme cardiaque était plus rapide. Mes pensées étaient embrouillées et je n’étais plus capable d’entendre ce qui se passait. J’avais beaucoup de difficulté à rester là et je voulais juste m’enfuir.

Mais non ! Je ne pouvais pas. C’était une journée importante pour mon fils. J’essayais de prendre de bonnes respirations, discrètement. Inspire, expire… Je ne voulais pas que les autres parents me remarquent. Mon champ de vision avait rétréci.

Les autres enfants étaient chanceux. Ils n’avaient pas un papa ou une maman atteints du TSPT.

Ah oui ! Ma femme revenait de la salle de bain. Elle me l’avait dit et je ne m’en souvenais plus. « Chérie, dis‑moi quoi faire parce que là, ça ne va pas du tout. Je ne sais plus quoi faire. » J’étais vraiment perdu et en détresse. Moi qui avais dirigé du personnel dans des situations exigeantes. Moi qui avais formé des recrues dans les Forces armées canadiennes. Moi qui avais transformé des citoyens en soldats. Moi qui avais effectué des missions à l’étranger. Là, j’étais au pied du mur. Je ne pouvais même pas faire ce que l’enseignante demandait aux enfants de cinq ans. Quelle humiliation pour moi ! Je me sentais tellement inutile et incompétent ! Il n’y a pas de mots pour exprimer la douleur et la honte que j’aie ressenties cette journée‑là.

Heureusement, j’avais rendez-vous avec une personne formidable à la fin de ma journée et tout s’est bien terminé.

Carl Audet

À toutes les « Mme Annie », merci!

En septembre l’an passé, mon grand petit bonhomme poussait la por

En septembre l’an passé, mon grand petit bonhomme poussait la porte de son école avec tout sauf un sourire… Nous avions passé les dernières semaines de vacances à essayer de le motiver, l’encourager. Rien à faire, il partait pour l’école ce matin‑là la mine basse et mon cœur de maman démoli. C’était la rentrée et chez nous, ce n’était pas joyeux comme dans les autres maisons. Ça ne peut pas l’être quand ton p’tit garçon de cinq ans se lève la nuit pour pleurer qu’il n’aime pas l’école, ça peut juste te briser le cœur… et chaque matin rempli de larmes nous rendait de plus en plus impuissants.

Puis les semaines ont passé et il s’est mis à nous parler de l’école à l’occasion… et parfois même avec un petit sourire timide. Chaque bonne journée était une lueur d’espoir.

Diagnostic de TDA, médications, adaptations, psychologue, pédopsychiatre, pédiatre, orthophoniste, orthopédagogue, ergothérapeute, éducatrice spécialisée… toute une armée pour outiller un petit garçon perdu au milieu du grand monde scolaire.

Et parmi eux… Mme Annie.

Derrière chaque bonne journée, il y avait Mme Annie.

Derrière chaque réussite, il y avait Mme Annie.

Devant chaque obstacle, il y avait Mme Annie.

Elle était là, la main tendue et le cœur grand ouvert.

Son désir de voir Miko s’épanouir et aimer l’école a été un baume sur chaque mauvaise nouvelle, sur chaque diagnostic incertain. Chaque bonne nouvelle et chaque petit bonheur méritaient d’être partagés avec elle.

Mme Annie a été notre phare dans une année de brouillard.

Elle ne faisait que son travail, nous le savons, mais elle l’a si bien fait qu’en juin, dans notre maison, il y a un petit garçon qui s’est levé en disant qu’il avait hâte aux vacances, mais qu’il avait aussi vraiment hâte d’aller en première année.

Je vous invite à nous partager vos belles histoires, à nous présenter vos « Mme Annie » à vous.

Karine Arseneault

En développement!

L’une termine son secondaire, l’autre y entre…

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L’une termine son secondaire, l’autre y entre…

Pour ma fille, la journée a débuté avec un réveil forcé à 6 h 30. Normal, elle doit être prête pour prendre son bus vers 8 h 30. À peine deux heures. Une adolescente. Elle n’aura évidemment pas le temps de ranger un peu dans « sa » salle de bain. Ni de rebrancher mon rasoir.

Je comprends son choc. Tout l’été, elle a émergé quelque part en avant-midi.

Pour lui, un réveil vers 7 h 15. Il sera prêt vers 8 h. Il aura même du temps pour un peu de 3DS. Que je lui défile ma liste des rappels. Son numéro de case. La combinaison du cadenas. Celle de celui d’éducation physique. Ce qu’il apporte aujourd’hui. Pour cette première journée. La séquence de routine d’arrivée à l’école. Son numéro de parcours d’autobus scolaire. Sa passe. Sa clé. Des conseils que je veux utiles. Et lui de m’écouter, à peine patient.

8 h 20, miracle!

Ma fille quitte pour prendre le bus. Dire que toute l’année dernière, je devais faire un compte à rebours. Pour, finalement, lui donner un lift en catastrophe. Comme l’année d’avant. Et, l’autre. Et l’autre… Pour qu’elle puisse l’attraper à la volée. Quelques arrêts avant la fin de parcours. Pour gagner ce temps essentiel au look. Au fer plat. Même les jours de pluie. En souliers. Souvent sans bas. Même à moins 15°C. Facteur vent ou non.

Un sac mode en bandoulière. Presque rien de ce qui était sur la liste scolaire. Les profs n’ont que faire de vérifier s’ils ont, ou non, le stylo rouge. Le surligneur. Le cahier de tel ou tel modèle. L’espace disponible sera comblé par l’essentiel. Pour conserver le look toute la journée.

Sa dernière année au secondaire. Si tout se passe bien. Qu’elle réussit suffisamment de cours pour terminer ce parcours à obstacles. Elle semble plus motivée cette année. Le tuteur respire un peu mieux. La fleur s’épanouit. J’aime ce que je vois de cette belle jeune femme. Qui semble comprendre qu’au fond, c’est sa vie. Pas la mienne.

Elle me parle même de son bal. Ou des garçons qu’elle ne veut dans aucun de ses cours. Sur les autres, pas un mot. On ne le saura qu’après. Quand ils auront rejoint le premier groupe. Cette année, elle partagera sa case avec un gars. Les amitiés de filles, c’est trop périlleux. Ça ne résiste pas. Réseaux sociaux obligent.

8 h 25, aucune surprise!

Il prend ses trucs. Un sac à dos trop chargé. Comme à tous les jours de rentrée. Quand l’école impose des items aussi futiles que deux boîtes de Kleenex. Genre. Avec son sac d’option sport. Dans son cas, le baseball. Au moins, je lui ai épargné d’apporter aussi son bâton. Il doute, le voudrait. Je le rassure. Si j’étais en charge, ça ne serait pas utile pour le premier entraînement. Pour compléter, sa boîte à lunch. Un mulet. Qui prendra le temps de me souhaiter une bonne journée.

Tout le contraire de sa sœur. Un premier de classe. Il devrait réussir facilement. Je me rassure. Il a un ami dans son groupe. Dont je connais et j’apprécie les parents. Sa titulaire, pas trop mon style. Mais c’est son parcours. Pas le mien. Même s’il fréquentera l’école de mon enfance. Que j’ai inaugurée jadis. Qui portait un autre nom. Qui avait une autre réputation. Gagnée à coup de grèves étudiantes. Les lieux ont changé. Normal, ça fait plus de 40 ans.

Leur vie file, profitons-en…

michel

Pleurer au dernier

La Marie-Madeleine pleureuse en moi est bien cachée. Habituellement

La Marie-Madeleine pleureuse en moi est bien cachée. Habituellement. Je m’exprime plus par les mots que par les larmes. Mais cette semaine, au moment de voir mon petit dernier partir en rang avec sa nouvelle enseignante de maternelle, j’ai versé une larme. Ok, deux.

Après quatre enfants, on s’attendrait à ce que je connaisse la routine. Pour la connaître, je la connais! Par cœur même. Tellement que j’ai pris toute la semaine de congé pour amortir l’impact d’une rentrée progressive en maternelle (le principe est beau, mais vraiment nécessaire avec la majorité des enfants québécois qui connaissent depuis leurs premiers mois la routine de la garderie?). Sur quatre enfants, trois changeaient d’école. Le stress dans le piton pour eux, pour moi. Avoir essayé de combiner horaire de travail et rentrée scolaire cette année aurait été suicidaire.

Une organisation au quart de tour, les seize paires de chaussures achetées et identifiées (extérieures, intérieures, gymnase, service de garde… ça ne compte même pas celles d’extra, pour le look ou pour la température). Les sacs à dos étaient alignés dans les chambres depuis deux semaines, scellés : Ne pas ouvrir avant le 30 août. À vos risques et périls. Au temps et à la concentration que ça prend pour décortiquer toutes les listes scolaires… Il ne faudrait pas envoyer le cahier 32 pages avec interlignes 1,5 à la place du cahier 40 pages avec interlignes pointillés de 1,25…

Accompagner mon fils en classe pour une première heure de contact avec son enseignante, c’était de la petite bière. Ou du petit lait, pour être plus dans le thème. Mon rêve inavoué étant de passer ma vie sur les bancs d’école, j’ai eu peine à cacher ma joie d’être avec lui à son pupitre et de bricoler une couronne. Je jubilais de le voir si heureux, si épanoui. Au milieu du mini groupe d’enfants intimidés par l’école et s’efforçant de rentrer sous le tapis de la classe, mon petit bonhomme rayonnait. Il riait. Il jasait. Sans arrêt. Il était plus que prêt. C’est sûr qu’en tant que quatrième de la fratrie et petit dernier, il avait hâte de faire comme les grands.

Mais le second jour, au moment de le laisser pour deux heures aux bons soins de son enseignante, l’émotion est montée jusqu’à mes yeux. Fierté, sentiment du devoir accompli, joie, et peine de le voir grandir. Ben oui. Peine. Même s’il est rendu là et que je suis très heureuse pour lui. Je ne vivrai plus jamais de rentrée en maternelle (ce qui risque de me rendre la vie plus facile côté emploi!) Ok, peut-être si j’ai des petits-enfants. Mais ce n’est pas pareil. Ce ne sont pas les miens.

Si l’émotion est montée et redescendue en cascade sur mes joues, c’est aussi parce qu’après les dernières semaines occupées à penser à tout pour tout le monde (la fameuse surcharge mentale), je me sentais soulagée (et vidée). Mes quatre poussins étaient à l’école et moi, je me trouvais de l’autre côté de la clôture, hors de portée de mes enfants.

Tout le monde avait survécu à la rentrée, tout le monde avait passé un bel été et était prêt à retourner dans une routine scolaire pour les dix prochains mois. Et moi, je pouvais reprendre mes responsabilités « normales », sans penser au nombre de crayons HB à aiguiser, sans me demander si les étiquettes tiendront toute l’année, sans essayer de détecter l’angoisse dans les yeux de mes protégés avant qu’elle se rende à leurs poings.

Ce soir-là, je suis allée m’échouer sur un tapis de yoga. J’y ai laissé ma fatigue, mon anxiété, mon « court-partout » et mon « pense-à-tout ». Dans la position du cadavre, je suis tombée en état hypnotique, portée que j’étais par plus grand que moi. L’impression d’être arrivée à un port.

Nathalie Courcy

 

Cette odeur…

À chacun de mes retours en classe, ce qui me touche le plus, c’es

À chacun de mes retours en classe, ce qui me touche le plus, c’est l’odeur. L’odeur d’une école, ça ne s’invente pas. J’arrive à peine à la décrire, en fait! Un curieux mélange de crayons de bois, de papier et de gym😉.

Le brouhaha qui s’installe, les p’tites abeilles qui circulent, les planchers frais cirés…

Les discussions de coin de corridor, de cadre de porte, de secrétariat…

Le teint hâlé de mes collègues, la rencontre avec les nouveaux, les accolades, les fous rires…

J’adore la rentrée scolaire, malgré tout ce qu’elle implique.

Dormir… moins. 💤

Penser… plus.

Réinventer ma classe… encore!

Me préparer à accueillir mes p’tits nouveaux et vivre ce grand bonheur avec mes amis.💜

Avoir des papillons dans le ventre et des fourmis dans les jambes… Espérer donner le goût de lire davantage et la confiance qu’il faut pour écrire et devenir un auteur passionné.

Siroter le dernier verre de vin de mes vacances, prête à accomplir de grands projets.

Qui que tu sois, collègue du grand monde de l’enseignement, je te souhaite une rentrée extraordinaire !

🌸J’ai une pensée pour toi qui auras enfin TA classe, cette année; tu sais quoi? Tu y arriveras! xxx

Karine Lamarche

 

C’est fini les « J’sais plus quoi faire! » : c’est la rentrée!

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Maintenant que la liste des articles scolaire de mes deux filles est complétée, que mon devoir de maman est fait et que mon portefeuille est vidé. Je peux enfin célébrer.

 

C’est fini les, « C’est plate y a rien à faire », « C’est looooonnng, je peux-tu inviter un ami? » « J’ai faim! » (mais pas, vraiment, c’est juste que je ne sais pas quoi faire et que je me suis dit que manger occuperait un gros deux minutes de mon temps.)

 

OUI! Parents, nous pouvons maintenant utiliser des phrases comme « Dans quelques jours, tu ne chercheras plus quoi faire! » « Non, tu ne peux pas inviter des amis; bientôt, tu les verras tous les jours. » et « Tu dois te coucher, demain il y a de l’école. »

 

Fini le « charvoyage » d’enfants au camp de jour. L’autobus s’occupera du transport de nos trésors. Qui, là, n’oseront plus chialer qu’ils n’ont pas le goût d’y aller. Le chauffeur n’aura pas à les sortir de force de l’autobus. Ils le feront tout seuls comme des grands, sans rechigner.

 

Nos soirées seront occupées à faire les devoirs. Nous n’aurons plus besoin d’« entertainer » ces pauvres enfants qui ne savent plus quoi faire, dès que nous retirons la console de jeux vidéo. Notre rôle de G.O. se termine.

 

Fini les chicanes entre sœurs. Ok, peut-être pas, mais je crois que l’enthousiasme m’emporte!

 

OUI! Parents, le matin de la rentrée scolaire, il sera permis de danser lorsque les enfants quitteront en autobus. Personne ne vous jugera si vous accompagnez cette danse d’une coupe de vin. Pourquoi ne pas prendre congé au travail pour cause de rentrée scolaire?

 

OUI! Parents, c’est là que nos vacances commencent. Nous aurons maintenant dix mois pour reprendre des forces et pour affronter l’été 2018. Dix mois pour accumuler de la patience à la tonne en vue des phrases mentionnées plus haut et des comportements de merde qui vont avec.

 

OUI! Chers parents, l’été reviendra. Profitons de l’année scolaire pour oublier celui qui vient de passer. Et pour souhaiter en toute innocence que les vacances d’été reviennent!

 

Mélanie Paradis

Bonne rentrée!

Les sacs sont prêts, les boites à lunchs sont remplies (ça, ça ne

Les sacs sont prêts, les boites à lunchs sont remplies (ça, ça ne m’avait vraiment pas manqué!), les souliers sont neufs, le soleil est doux et la fraicheur du matin réveille vos petits yeux qui ne sont plus habitués à se lever tôt. C’est la rentrée des classes!

La trêve d’été est terminée, la routine va reprendre tranquillement. Je vous regarde aller les enfants, et je voulais juste vous dire combien je suis fière de vous et à quel point je vous souhaite une merveilleuse année scolaire!

La rentrée c’est tellement positif et plein de renouveau! Une nouvelle école, une nouvelle classe, des nouveaux profs, des nouveaux camarades, un nouvel agenda (mon objet préféré quand j’étais écolière!), une nouvelle boite à lunchs, des nouveaux vêtements, les cahiers qui sentent bons… tout commence! Tous les espoirs sont permis!

Le ventre plein de petits papillons, vous embarquez dans votre autobus, vous retrouvez vos amis et vous partez vers cette nouvelle aventure.
Je ne sais pas ce que vous allez vivre cette année, mais je sais qu’elle sera gratifiante, enrichissante, divertissante. Vous allez apprendre beaucoup de choses et je vous souhaite par-dessus tout de continuer à acquérir cette autonomie et cette belle confiance en vous.

Car croyez-moi chers enfants, il n’y a rien d’impossible! Sur les bancs de cette école, je vous souhaite de belles amitiés, de grands amours, de belles rencontres. Vous êtes en apprentissage de tout et même si parfois il y aura des murs et des coups dur, tous vos rêves sont possibles.

La rentrée c’est l’espoir!
Alors bonne rentrée à tous les écoliers, petits et grands!!! Soyez courageux! Soyez organisés! Mais surtout, soyez heureux! Et savourez chaque journée d’école, car vous allez voir, il se cache au quotidien, des surprises! Ouvrez l’oeil!

Bonne rentrée les enfants! Mon cœur explose de fierté de vous voir aller!

 

Gwendoline Duchaine