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Ma liste des 10 activités extérieures gratuites (ou presque) à faire cet été 

1- Pique-niques:

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1- Pique-niques:

De jour, de soir, de pluie, de nuit, on n’est pas faits en chocolat! Au parc comme dans notre propre cour, c’est toujours agréable de prendre de l’air.

2- Faire du vélo:

Pour se rendre au parc ou pour aller découvrir les pistes cyclables. Notre activité sportive familiale par excellence, qui nous permet d’être tous ensemble.

3- Regarder des parachutistes sauter :

Nous faisons souvent « une pierre, trois coups » : vélo et pique-nique en regardant les parachutistes. La piste cyclable passant devant, ça facilite la tâche et les enfants sont toujours impressionnés.

http://nouvelair.ca

4- Voir décoller ou atterrir des montgolfières :

La tradition familiale depuis ma tendre enfance oblige : on se lève en même temps que le soleil, armés de chocolats chauds, de cafés et de muffins pour combattre le sommeil et on regarde les montgolfières prendre leur envol. C’est magique.

www.montgolfieres.com/horaire-envolees

5- Module de jeux d’eau extérieurs : 

Il y en a plus qu’on pense! Vérifiez sur le site web de votre municipalité. Une des rares activités où je réussis à faire une phrase complète à un autre adulte… c’est presque une discussion!

6- Une journée sans heures :

Pas d’heures de repas ni de coucher. Juste vivre le moment présent et écouter notre corps. (J’ai écrit une journée seulement, par réalisme, parce que dans ma tête, j’idéalise ce moment et je voudrais toujours vivre comme ça dans un champ de fleurs bio avec mes licornes en liberté. Je vous dirai si j’ai réussi dans la zénitude.)

7- Regarder les étoiles : 

Fabriquer notre propre cherche-étoiles est fort simple, juste à cliquer sur ce lien et à imprimer sur des cartons les outils en format PDF.

http://m.espacepourlavie.ca/activites-complementaires/le-cherche-etoiles

8- Une station de lavage pour jouets pendant la sangria :

On sort des gros bacs remplis d’eau savonneuse, des éponges, des brosses, des linges. Pour de la belle mousse colorée, on fait mousser au batteur électrique du savon à vaisselle dans un peu d’eau avec quelques gouttes de colorant alimentaire. Voilà! On laisse les enfants faire le travail pendant qu’on déguste notre breuvage. Si on est chanceux, ils vont peut-être même nous laisser parler au téléphone.

Recette de sangria avec ou sans alcool ici : http://tva.canoe.ca/emissions/toutsimplementclodine/recettes/fiche.php?source=0&type=1&article=112056

9- Faire une guerre de fusils à eau :

Une vraie, là, avec des abris, des équipes, des ballounes d’eau pis toute! C’est le temps idéal de faire un power trip parental.

10- Cerf-volant :

Idéalement une journée sans vent pour obliger les enfants à courir, haha! L’éducatrice de mes enfants en a fabriqué un avec un sac de plastique et des cordes : des heures de plaisir à courir et juste un genou écorché! Ça vaut vraiment la peine.

Amusez-vous bien!

Krystal Cameron

 

Le camp… quoi?

On va mettre quelque chose au clair en partant. Je ne suis pas une p

On va mettre quelque chose au clair en partant. Je ne suis pas une princesse des temps modernes. J’aime jouer dehors avec mes enfants et me salir. Mais de là à prendre des vacances pour partir en camping? NOT. Je déteste le camping sous toutes ses formes.

L’été dernier, mon chum m’avise qu’il pourra prendre sa première semaine de vacances depuis plus de dix ans. J’étais évidemment très heureuse jusqu’à ce qu’il prononce le mot C-A-M-P-I-N-G. À ce moment même, j’espérais qu’il annule sa semaine de vacances plutôt que de me taper des nuits dans l’humidité et dans l’inconfort d’une tente. Mais bon, tout compte fait, si c’est le prix à payer pour des vacances en famille, go for it!

Je n’ai rien contre les amateurs de camping qui aiment ça se coucher tout collant de leur trop-plein de Off’ et après avoir passé la soirée à chasser les moustiques sur leur corps et sur celui de leurs enfants. Moi, personnellement, ça ne me fait pas triper. Pas pantoute en fait. Des vacances pour moi, c’est de relaxer, profiter des journées sans routine, sans avoir à faire la vaisselle dans un bac d’eau gelé sur le bord d’une table à pique-nique.

Et que dire des toilettes sur les sites! Dédaigneuse de nature, j’ai cherché longtemps un camping avec des toilettes ultra propres. C’était mon critère numéro un. À peine arrivés à destination, le fun commence. Le petit a envie. Quelle belle surprise de constater que les toilettes sont à un demi-kilomètre de notre terrain. On se dépêche, on court — parce que t’sais, ça presse vraiment beaucoup pis ça va sortir en chemin, à son dire. J’anticipais déjà leur envie de caca à vingt-deux heures. C’est le genre d’affaires qui ne se commande pas d’avance et sur lequel on n’a aucun contrôle. Qui a envie de faire la chasse aux toilettes à la lampe de poche avec trois petits bouts de choux en pleine noirceur?

Puis les douches. Les fameuses douches! Après avoir passé la journée dans le sable et dans la petite roche fatigante qui te rentre entre les orteils, tu veux juste prendre une bonne douche chaude! Pas question d’aller se coucher sans se laver avec tous les courants chauds que tu as eus dans le lac artificiel plus tôt dans la journée. Tu veux prendre une douche, une vraie, pas une douche qui te coûte vingt-cinq cents pour deux petites minutes. C’est tout le temps quand t’as pu d’argent sur toi que la douche s’arrête avec ta tête pleine de shampooing. Pis ça, c’est sans compter les gens qui tirent le rideau en disant : « Y’a-tu quelqu’un? » Sérieux?

Le camping, ça vient aussi avec les bébittes. Des petites ou des plus grosses, à quatre ou à huit pattes. Laisse-moi te dire, un raton-laveur, c’est bien beau sur une photo, mais quand ça crie sur le bord de ta tente pendant des heures, c’est pas mal moins cute. Parce que oui, ça crie ce mammifère-là. Ça s’amuse même à gratter sur la toile de ton habitat pour s’assurer que tu ne dors pas.

Finalement, notre semaine de camping aura duré quelque quarante heures avant de revenir à la maison. On a plié bagage — tous ceux qu’on avait apportés comme si on partait trois semaines. Même mon six ans m’a demandé à quoi ça servait le camping dans une vie. Je ne savais pas quoi lui répondre. Je pense seulement que certaines personnes sont faites pour ça et d’autres non. Tout simplement.

Sur ce, je souhaite une excellente saison de camping aux amateurs. Moi, je me book un chalet avec une douche et une toilette.

Bon été!

Maggy Dupuis

Des vacances sans se ruiner

   

J’ai toujours adoré voyager. Du plus loin que j

 

 

J’ai toujours adoré voyager. Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours été celle qui préparait sa valise des semaines à l’avance et qui, dès le retour, pensait à planifier son prochain voyage. Durant ma jeunesse, je dois avoir visité presque tous les lacs et campings du Québec avec mon père qui raffolait de la planche à voile. Avec le temps, j’ai commencé à vouloir partir plus loin et à découvrir le monde. J’ai réussi à me payer un premier voyage au Club Med en 1999 alors que je gagnais 10 $ de l’heure. Si vous pensez qu’il faut être riche pour s’offrir des vacances, vous vous trompez !

Voici trois conseils afin que vous puissiez vous aussi partir l’été prochain.

1- Mon fameux compte épargne vacances

Depuis mon premier emploi stable à la sortie de l’université, j’ai toujours réussi à voyager au moins une fois par année pendant les vacances. Même avec un mince salaire au début de ma carrière j’avais décidé que moi aussi, je partirais dans le Sud. J’ai donc ouvert un compte épargne que j’ai nommé VACANCES, où je programme des virements automatiques chaque semaine depuis des années. Au départ, 20 $ par semaine, puis progressivement de 30 $ à 40 $. Je vous assure que vous ne vous en rendrez même pas compte, mais en débutant avec un montant aussi minime que 25 $ par semaine, vous aurez tout de même accumulé plus de 1300 $ à la fin de l’année ! Pas question de vous en servir pour réparer la voiture ou faire une folie de magasinage. Vous aurez un montant pour vous gâter en période estivale ou pour partir au soleil en janvier.

2- L’échange de maison

À l’été 2008, lors de mon congé de maternité, nous voulions partir pendant cinq semaines en vacances hors de la région. Je paniquais à l’idée de devoir payer 1 000 à 2 000 $ par semaine pour une maison près de la plage aux Îles de la Madeleine. J’ai soudain eu la brillante idée d’offrir notre maison en échange par le biais de contacts là-bas. Nous avons facilement trouvé un couple qui rêvait de venir profiter des fêtes du 400e anniversaire de la Ville de Québec. Un petit conseil : prévoyez une certaine flexibilité dans vos dates et planifiez-le tout au moins quelques mois à l’avance.

Il est aussi possible de le faire à travers le monde avec plusieurs sites :

www.lovehomeswap.fr

www.guesttoguest.fr

3- Le Québec, c’est grand J et le cœur de vos amis aussi !

Pas besoin de prendre l’avion et de dépenser 3 000 $ pour se sentir dépaysé. Le Québec, c’est immense et vous avez certainement des amis en Gaspésie ou dans la superbe région de Charlevoix qui aimeraient vous faire découvrir leur petit coin de pays. Vous avez une tante à Val-David ou en Beauce qui adore les enfants et qui vous a invités à venir la visiter il y a deux ans ? Pas idéal de vous y installer pendant dix jours, mais elle sera peut-être contente de vous recevoir pendant deux ou trois jours pour vous faire découvrir sa ville.

Le Québec regorge aussi de superbes terrains de camping et de parcs nationaux où vous pouvez loger à peu de frais. Certaines compagnies louent même tout l’équipement si vous ne souhaitez pas investir.

 

Quelques adresses :

http://camping.sepaq.com

http://www.campingquebec.com

 

En espérant que mes conseils de fille organisée vous aideront à planifier les prochaines vacances avec moins de stress financier ! Profitez bien de l’été !

 

 

Véronique Hébert [pour tous commentaires : v23hebert@icloud.com]

 

 

Je suis la lifeguard de ma rue…

J’ai la chance incroyable de pouvoir faire mes horaires. Mes fille

J’ai la chance incroyable de pouvoir faire mes horaires. Mes filles ne fréquentent donc pas le camp de jour l’été. Quand midi sonne, elles savent que je viens de mettre mon maillot rouge à la Baywatch et que je viens de puncher in!

Crème solaire en gallon, smoothie pop à profusion, serviettes à la tonne, bouteilles d’eau, lunettes d’eau en plus grande quantité qu’il y a d’enfants qui vivent chez moi, voilà quelques-uns de mes outils d’après-midi.

Oui, car voyez-vous, dès que le dîner est terminé, il y a quelques jeunes à la porte. Je suis la lifeguard attitrée de ma rue. La piscine devient mon antre, pas du tout silencieux par contre, mais remplie de ces petites bêtes merveilleuses qui adorent la baignade. La musique est souvent inaudible, cachée sous les rires, les cris, les « Marco Polo », et les chicanes… Oh! oui, il y en a! Les esprits s’échauffent et la passion prend le dessus sur l’environnement des autres. Petites interventions puis « sploush! » la fête continue.

Il y a les moments où moi, lifeguard en pause, je réquisitionne mon matelas personnel et où je les oblige à me payer en me promenant doucement dans la piscine pour que quelques fois par après-midi, je puisse me croire en vacances!

Malgré l’âge de mes enfants qui avance, je suis toujours sur mon patio lorsque vient le temps pour un enfant de mettre l’orteil à l’eau. Les parents savent leurs enfants en sécurité, je suis la plus folle finie, stressée, sécuritaire au monde. Ils savent que je guette.

Si vous vous demandez ce que j’arrive à faire pendant ce temps-là, bien rien! Le ménage, la bouffe, le lavage, rien ne se fait. Mais je lis, j’écris, j’écris beaucoup. Je profite de la chance incroyable que j’ai et que j’offre à mes filles.

Vers dix-sept heures, la piscine ferme. Je mets tout ce beau monde dehors! Je peux finalement faire mon souper, mon ménage et mon lavage (il y a des tonnes de serviettes à laver).

Si vous vous inquiétez des pauvres enfants qui doivent mourir de chaleur après leur expulsion de ma piscine, détrompez-vous, il y a une lifeguard à trois maisons de la mienne qui vient d’ouvrir la sienne!

Martine Wilky

Bonnes vacances!

D’aussi loin que je me souvienne, les vacances d’été ont toujo

D’aussi loin que je me souvienne, les vacances d’été ont toujours été synonymes de me lever quand mon corps me fait signe et d’ouvrir mes yeux quand ils sont prêts, sans être dictée par un cadran. Relaxer, sortir de la routine quotidienne. Ne rien planifier, organiser les activités le jour même. Manger quand le ventre gargouille. Profiter du moment présent. Apprécier les petits moments seuls ou avec des êtres que j’aime. Manger une bonne crème glacée et un bon repas dans un restaurant différent de ceux fréquentés habituellement. Assister au spectacle d’un chanteur ou d’un humoriste favori. Voir un spectacle extérieur qu’offre la ville. Visionner un film au cinéparc. Faire un tour d’auto sans destination précise. Visiter une amie ou un membre de la famille qu’on voit peu souvent. Et finalement, réserver les jours de pluie pour regarder la télévision ou jouer à des jeux de société.

Nous imposons très tôt dans la vie des enfants un horaire chargé. Garderie 40 ou 50 heures semaine, en constante relation avec d’autres enfants et en apprentissage. Routine fixe, concentration assidue, travail, étude, etc. On leur demande beaucoup de performance dans tout ce qu’ils font, à l’école comme dans les activités sportives ou culturelles. On leur offre peu de répit. Nos petits et grands ont tout autant besoin de vacances que nous. Sortir de la routine afin de se ressourcer et s’énergiser est nécessaire, peu importe l’âge.

Avec mes enfants, j’ai transmis sensiblement les mêmes activités. Les tournois de hockey, de baseball et les compétitions de natation nous amenaient à nous éloigner régulièrement et à passer des fins de semaine excitantes, parfois épuisantes, mais mémorables. La course folle quotidienne, le travail et le taxi pour les activités des enfants faisaient en sorte que les vacances d’été étaient toujours les bienvenues et très appréciées. Parmi ces bons moments, il y a eu quelques voyages à Old Orchard. J’ai adoré! Que c’est ressourçant d’être près de l’eau! Mais le plus mémorable de tous a été celui à Walt Disney Word en Floride. Je crois que nous avions besoin de temps de répit.

Je me souviens aussi des vacances de ma jeunesse. Soit je dormais à la belle étoile ou dans une tente avec une amie, soit j’étais dans l’eau à faire des longueurs de piscine.

Ce que j’ai vécu dans mon enfance et ce que j’ai offert à mes enfants n’a rien d’extraordinaire, j’en conviens. Par contre, j’ai créé des souvenirs de vacances. Je nous ai offert, aux enfants et à moi, du temps pour nous retrouver en famille. Relaxer, échanger, discuter de tout et de rien. Rire, rêver, renforcir le lien de confiance entre nous, etc.

Savez-vous quoi? Mes enfants se souviennent bien plus de ces petits moments que du cadeau enveloppé dans du beau papier d’emballage coloré.

Si des vacances relaxantes sont bénéfiques pour moi, je suis certaine que ça ferait du bien à toute votre famille. Comme nous, les enfants en ont grandement besoin. Le but n’est pas que vos vacances coûtent une fortune. Il y a tellement d’activités peu coûteuses qui feront une grande différence dans la relation avec votre enfant à court, moyen et long termes.

Quel souvenir voulez-vous créer chez votre enfant?

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                                           Linda Cusson Coach, auteure et conférencière

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Se donner du lousse l’été, ou l’art de se pogner le beigne!

Le printemps à peine entamé, dans un aréna bondé

Le printemps à peine entamé, dans un aréna bondé de parents complètement vidés, je sentais déjà le désespoir s’installer. La saison tirait à sa fin. L’odeur nauséabonde de l’équipement de hockey de fiston planait encore dans la voiture et nous rotions encore notre dernière poutine que déjà, la question fatidique commençait à se faire entendre : « Toi, ton enfant, tu l’inscris à quoi, cet été? »


J’ai toujours ressenti un certain malaise à avouer que par chez nous, on se donne du lousse l’été : pas de cours! Il m’arrive de percevoir du jugement, et même de la surprise, dans le regard des autres parents. À croire que je néglige mes enfants! Comme si ma progéniture allait s’engouffrer dans un état léthargique permanent, par ma faute, parce qu’elle n’est pas stimulée et dirigée trois fois par semaine, le temps des vacances scolaires; comme si notre existence allait s’arrêter là.


Honnêtement, lorsque l’été se pointe, je remercie le ciel de me redonner un semblant de vie (enfin! Je vais pouvoir dormir le samedi matin!), alors que d’autres parents ont l’impression de perdre le sens de la leur. C’est comme si l’idée (complètement absurde et irréaliste pour certains!) de ne pas avoir un horaire réglé au quart de tour, de ne pas courir sans cesse d’une activité à l’autre comme des poules pas de tête et de ne pas être systématiquement entourés de gens, engendrait un sentiment de vide qu’il fallait absolument combler par autre chose.


Est-ce égoïste de ma part? Sans doute un peu. Je ne vous le cacherai pas : après dix mois de repas sur le pouce, de weekends consacrés aux spectacles et aux sports, de voyagement à travers la province pour les divers tournois, de soirées à ne pas voir mon chum parce qu’on doit faire le taxi chacun de notre côté, et d’un emploi du temps établi en fonction de l’horaire surchargé des petits, la maman, et son portefeuille sont à boutte! Est-ce si déraisonnable de vouloir avoir la paix le temps d’un été? Peut-être qu’avoir des trous dans mon horaire, ça ne m’embête pas tant que ça, moi, finalement!


C’est vrai, mes enfants aiment apprendre de nouveaux accords à la guitare et perfectionner leur dernier kata. Oui! Du hockey, mon fils en mange! Mais vous savez quoi? Mes enfants ne haïssent pas ça non plus, flâner en pyjama le dimanche matin, ratatiner dans la piscine tout l’après-midi et partir à la conquête du quartier en vélo avec leurs amis. Parce que de temps en temps, c’est l’fun de vivre au gré du vent sans jongler avec les horaires de tout le monde. Parce que des fois, ça fait du bien de se pogner le beigne et de décrocher!


Je vous rassure : le cerveau des enfants ne ramollit pas parce qu’ils profitent de leur été pour jouer. À ce jour, je n’ai jamais entendu un criminel expliquer qu’il a emprunté la voie du crime organisé parce que son abominable mère ne l’avait pas inscrit à la balle-molle l’été de ses huit ans. Ne pas faire partie d’une équipe sportive ou ne pas apprendre une nouvelle discipline ne veut pas nécessairement dire que votre enfant tombera dans la consommation de drogues dures ou qu’il aura le temps de s’adonner à la planification d’une attaque terroriste. Un enfant peut très bien se développer, s’épanouir et socialiser sans être constamment dirigé!


Comprenez-moi bien : je n’ai rien contre les enfants qui pratiquent des activités organisées pendant la saison estivale. Je me demande simplement pourquoi on s’en impose tant, tout le temps! Je sais que les « Je ne sais pas quoi faire » et « C’est plate! » retentiront de temps à autre dans ma maison cet été. Mais je sais aussi que mes enfants en profiteront, qu’ils développeront leur autonomie et leur imagination, qu’ils se bâtiront une banque de souvenirs et qu’à la fin de l’été, papa et maman se seront reposés et seront d’attaque pour une autre année mouvementée.

 

Stéphanie Nesteruk

Une variété de camps pour une variété d’enfants

Ces dernières années, nos filles ont eu la chance d’aller passer

Ces dernières années, nos filles ont eu la chance d’aller passer quelques semaines chaque été au « Camp chez Grand-Maman ». Quand on a une mamie en forme qui planifie plein d’activités vraiment cool et qui construit le menu à partir de nos repas préférés, on serait fous de s’en passer!

Mais ce n’est pas tout le monde qui a cette chance-là. Ou des parents profs qui sont en congé du 24 juin jusqu’au 15 août et qui peuvent nous amener en camping, en voyage, à La Ronde… C’est pour ça que les camps d’été existent!

Je garde d’excellents souvenirs des camps où je suis allée dans mon jeune temps. Ma mère était à la maison, mais après le décès de mon papa, elle voulait que j’aie la chance de sortir de la maison et de la routine, de découvrir la vie autrement. Jusqu’à ce que je sois assez vieille pour aller apprendre la discipline et la musique dans les camps de cadets, j’ai participé à des camps d’une ou deux semaines. J’y ai beaucoup grandi comme enfant et comme humain!

Je me souviens de la petite fille timide qui est arrivée la première fois dans un camp qui n’est plus en activité. La directrice m’avait accueillie (vingt ans plus tard, je l’ai retracée et elle avait toujours le même sourire contagieux), m’avait présenté ma monitrice Harmonie et son assistant Bouffon. À part leurs surnoms de camps, je n’ai que de beaux souvenirs d’eux.

Ils m’ont encadrée, donné beaucoup de tendresse les soirs où ma maman me manquait, m’ont enseigné plein de jeux et de compétences sociales, ils m’ont amenée à l’infirmerie quand mes doigts se sont mis à fendiller à force de tremper dans la colle blanche (le paradis des bricolages!) Ils m’ont aidée à retrouver mon chemin le premier soir, quand je me suis retrouvée dans le dortoir des gars (j’ai toujours dit que mon cerveau n’avait pas l’option « orientation »!) et m’ont poliment imposé certaines limites quand j’ai embrassé un petit mec pour la première fois (ben oui!)

Parmi mes plus beaux souvenirs : les chansons autour du feu de camp, guimauves et grosses doudous à l’appui; la fête foraine organisée par les moniteurs ; les
spectacles de fin de camp, alors qu’on présentait à nos proches nos meilleurs sketchs d’impro, nos bricolages les plus originaux, nos nouvelles techniques de kayak et de tir à l’arc. Et qu’on pleurait notre vie parce qu’il fallait dire au revoir (ou adieu, dans bien des cas!) à nos nouveaux amis.

Quand ça a été au tour de notre fille de dix ans de partir une semaine au camp de vacances des Débrouillards, l’image de la petite fille aux yeux étincelants, au cœur qui danse et à la mémoire débordante de souvenirs a supplanté l’image de la fillette apeurée qui regardait sa mère quitter pour la semaine. Nos filles avaient déjà participé à des camps de jour. C’est d’ailleurs grâce à un camp de théâtre musical que ma grande cocotte a surmonté plusieurs de ses phobies, qu’elle a découvert une passion qui la suit encore et qu’elle adore maintenant faire des exposés oraux. Il y a aussi eu les camps de karaté, d’arts plastiques, d’anglais, les camps de l’école…

Mais les camps de vacances, avec hébergement, c’est une autre histoire. C’est un condensé d’émotions fortes (la peur, la hâte, la gêne, la tristesse, beaucoup de joie, de la fierté d’avoir appris de nouvelles choses et d’avoir surmonté ses appréhensions), pour l’enfant comme pour ses parents. C’est un fast-forward vers plus de maturité. C’est une bouffée d’amitiés. C’est parfois la première fois qu’un enfant dort loin de ses parents et qu’il se réveille dans une routine éclatée. C’est aussi une chance inouïe d’essayer des activités inhabituelles : canot, pistes d’hébertisme, spectacles, gymnastique, musique, danse, olympiades, go-kart, manèges… name it! 191 camps de jour, camps de vacances et camps familiaux qui sont regroupés sous la bannière de l’Association des camps du Québec : c’est de la variété, les amis!

Évidemment, avec quatre enfants, les inscriptions aux camps d’été ont un coût. Bien sûr, je veux que mes enfants apprennent aussi à s’occuper par eux-mêmes et à créer des jeux sans le soutien de l’animateur. Je veux qu’ils aient du temps avec leurs amis, avec nous et seuls. Alors les camps, chez nous, ce n’est pas tout l’été, mais ils ont leur place dans les vacances de nos enfants, autant pour leur amusement que pour leur éducation.

Que diriez-vous de gagner un camp d’une semaine en 2017 (non transférable à une autre année) pour votre enfant? Participez au concours via la page Facebook de Ma Famille Mon Chaos et courez la chance de gagner l’un de ces deux séjours :

1 séjour de 5 nuitées au camp Géronimo Plein Air, un camp de cirque dans les Laurentides, d’une valeur de 545$ + taxes (Ouvert aux jeunes de 7-16 ans)
Le séjour pourrait se dérouler, au choix, dans la semaine du 16 au 21 juillet, du 6 au 11 août ou du 13 au 18 août .
1 séjour de 5 nuitées au camp Sable Chaud, un camp de plein air et survie en forêt en Gaspésie, d’une valeur de 400$ + taxes (Ouvert aux jeunes de 6 à 15 ans)
Le séjour pourrait se dérouler, au choix, entre le 25 juin et le 4 août.
BONNE CHANCE !

Nathalie Courcy

 

Mes vacances avec les grands-parents… un vrai désastre !

Il y a trois ans de cela, nous voulions partir dans un tout inclus p

Il y a trois ans de cela, nous voulions partir dans un tout inclus pour la semaine de relâche. Encore mieux, ma belle-mère s’est proposée pour venir à titre de « gardienne ». Pour ne pas laisser grand-papa seul, avec plaisir, nous sommes partis tous ensemble. C’était la première et la dernière fois !

J’aurais dû me douter, lorsque j’ai vu le regard vide, complètement perdu, de ma chère belle-maman à l’aéroport, que rien n’irait selon nos espérances. Elle qui voyage plus de deux fois par année souffre d’anxiété lorsqu’elle prend l’avion. Résultat : elle prend plusieurs produits naturels (beaucoup même !) afin de rester bien calme. TROP CALME ! Nous avions donc une grand-maman déjà dans les nuages parmi nous.

Une fois dans l’avion, mes fils voulaient absolument s’asseoir avec maman. C’est bien correct, ils étaient excités et heureux et j’étais plus qu’heureuse de partager leurs joies. Avec des rangées de trois sièges, je me retrouve donc seule avec mes cocos, mon conjoint et ses parents se trouvant à l’arrière. Au bout d’un moment, lorsque je me suis retournée pour demander de l’aide parce que mon fils de deux ans voulait faire caca (ben oui ! En avion aussi ça fait caca ces bibittes-là !), les trois dormaient et ronflaient intensément. Suite à leur charmante petite sieste, j’ai eu droit à un : « Vous avez pas dormi, vous autres ? »

Nous sommes arrivés en fin d’après-midi, donc après le souper, les garçons étaient exténués vu le voyagement. Nous étions installés pour regarder un spectacle, mais il n’y avait plus rien à faire : il fallait absolument coucher les enfants. Mon chum et moi nous échangions plusieurs regards complices, attendant le moindre signal de grand-maman aka, notre nounou de vacances. Rien ne vint. Nous nous sommes levés en expliquant qu’il fallait aller coucher notre chère progéniture. Grand-maman nous a souri tout bonnement, en nous souhaitant la bonne nuit.

À l’arrivée, nous voulions avoir notre chambre bien éloignée de celle de nos beaux-parents. Une fois dans l’intimité, nous voulions faire du bruit. Jour après jour, au courant de l’année, on se retient de faire du bruit lors de nos ébats sexuels pour ne pas réveiller, voire perturber nos enfants. Est-ce trop demandé de pouvoir se lâcher lousse en vacances ? Apparemment, oui ! Afin de nous simplifier la vie pour le matériel des enfants, belle-maman s’était assurée de prendre les chambres voisines. (Je roule des yeux !)

Deuxième journée, nous sommes restés à la piscine pour l’avant-midi. Notre plus jeune était donc tout heureux dans la pataugeoire. Ma belle-mère a dit à son fils qu’elle surveille notre petit. Parfait ! Je suis allée m’asseoir un peu plus loin. Vous savez, lorsque vous voyez une scène presque au ralenti ? J’ai vu mon fils tomber face première dans l’eau. Ma belle-mère avait les yeux fermés, visage vers le soleil. En une fraction de seconde, mon conjoint s’est levé et a attrapé notre fils par le fond de culotte. Apparemment, grand-maman était plus préoccupée par son bronzage que par ses petits-enfants.

Sans même avoir à nous parler, mon chum et moi venions de dire « Bye Bye » à nos vacances reposantes. Nous venions de voir notre confiance couler au fond de l’eau.

La veille de notre départ, je me suis fâchée et j’ai réservé un souper pour DEUX ! Parce que même aux soupers à la carte, nous y allions tous ensemble ! Je n’étais plus capable. J’ai donc imposé mes enfants aux grands-parents pour la nuit. Ben oui, mère indigne que je suis parce que mes enfants ne voulaient même pas y aller. J’ai eu un bon repas en charmante compagnie. Enfin, je nous retrouvais l’espace d’un repas et c’était merveilleux ! On s’est dit : Let’s go, on fait le party ! Après tout, nous étions en vacances ! En s’assoyant près du bar, qui ne voit-on pas arriver… mon beau-père ! Il s’ennuyait, le pauvre. En le voyant arriver, mon chum me dit : on le saoule, il partira plus vite ! (Veuillez noter que nous ne sommes pas toujours ainsi, mais là, on avait notre semaine dans l’corps !) Je peux vous dire que nous voulions qu’il parte et vite, parce que les verres coulaient à flots !

La semaine s’est terminée et nous étions encore plus fatigués qu’à notre arrivée. Je me suis dirigée vers la salle de bain avant que l’autobus arrive afin de nous ramener à l’aéroport. J’étais dans une cabine lorsque j’ai entendu des pas arriver en trombe. Une femme ne feelait pas du tout. Elle chiait sa vie si je peux me permettre ! Une main sur la bouche, je voulais taire mon ricanement. Je me suis penchée pour regarder ses souliers, c’était ma belle-mère ! J’ai vécu un moment d’intimité avec elle que je n’ai même pas encore vécu à ce jour avec son fils ! Vous m’auriez dit que mon voyage se terminerait avec ma belle-mère qui se vide les entrailles à mes côtés que je ne vous aurais pas crus !

Dans l’autobus, ma belle-mère s’est retournée face à nous et a dit : « Il aurait fallu une semaine de plus, hein ?! »

Eva Staire

 

Voyager avec ses petits-enfants… que du bonheur!

Depuis trois ans, je vais en vacances dans le sud avec ma fille et

Depuis trois ans, je vais en vacances dans le sud avec ma fille et sa famille.

Bon, c’est sûr qu’il ne faut pas s’attendre à se prélasser sur la plage et à faire la grasse matinée avec des enfants, et ce, même en vacances, mais le plaisir de passer du bon temps avec ses petits-enfants en vaut le coup.

Cette fois-ci, puisque mon conjoint n’était pas là, j’ai proposé à mon petit-fils de trois ans de partager ma chambre avec lui. Il m’a dit : « Parfait, comme ça mon frère ne me dérangera pas! »

Le départ n’a pas été de tout repos : levés à 3 heures, les enfants ont été réveillés au milieu de la nuit et on peut dire que « ç’a scrappé » le reste de leur journée. À peine une sieste d’une heure dans l’avion. Le tout-petit a jacassé et bougé comme il pouvait d’un banc à l’autre, empêchant ses parents de fermer l’œil! Enfin arrivés à l’hôtel, on sort les maillots et hop ! Un petit drink sur la plage! Chin Chin à nos vacances!

Pas question de faire une sieste pour «  Monsieur 18 mois ». Il a décidé qu’il profiterait de sa première journée sur la plage au grand dam de ses parents qui espéraient relaxer sur une chaise longue. Le premier souper a eu raison de la fatigue de petit-fils. Comme il ne tenait plus sur sa chaise, j’ai proposé aux parents d’aller me coucher avec les enfants parce que Mamou aussi était fatiguée, et de les laisser aller souper sur la plage.

En vacances, il faut laisser l’horaire à la maison. De toute façon, nous n’avions pas de montre et il n’y avait pas d’heure indiquée nulle part. Donc notre réveille-matin était les enfants, la sieste était à l’heure où ils ne s’enduraient plus et les repas, quand le sable n’était plus satisfaisant. Il faut lâcher prise, laisser les enfants s’amuser… la mer, la piscine, le sable, il n’en faut pas plus. Manger plus de crème glacée que de légumes et laisser fiston de trois ans s’assoir au bar et demander… un mojito por favor… no alcool… gracias!

J’ai profité du bonheur de regarder les enfants jouer, rire, découvrir. J’ai apporté mon aide aux parents, je suis allée endormir petit-fiston en poussette, j’ai laissé les parents souper en tête-à-tête, aller voir des spectacles. Bref, j’ai passé du bon temps avec eux. Je ne me sentais pas comme la gardienne puisqu’on s’est échangé les rôles et j’ai aussi profité de moments de repos.

J’ai juste hâte aux prochains voyages!

Mamou ❤

Pu’ capable des gens fake

Les vacances des Fêtes, c’est l’occasion de revoir les gens que

Les vacances des Fêtes, c’est l’occasion de revoir les gens que nous connaissons. Amis, familles, connaissances, tous se réunissent. Cette année, je ne sais pas si c’est parce que j’ai trop vieilli ou si le mélange Terrible2-Fucking4-Attitude6 a juste bouffé ce qu’il me restait de patience, mais j’ai fait un constat : Ch’pu capable des gens fake.

J’en ai vu, des madames avec cent piastres de camouflage, juste en fond de teint. (Et je ne parlerai pas de la mode « J’me peinture les sourcils » parce que je vais déraper!) J’en ai vu, des plus jeunes avec les yeux rivés à l’écran toute la soirée, mais qui prennent des selfies pour montrer aux autres gens oh! combien ils s’amusent en famille… J’ai vu des duckfaces en photo inonder mon fil d’actualité.

Je dois vous avouer que le manque de sommeil et de patience a un résultat direct sur mes expressions faciales : je suis aussi transparente que possible! Je pense que mon énergie vitale est tellement restreinte que je n’ai plus d’énergie à dépenser dans le contrôle de mon visage. Ça fait que quand je juge… ça paraît! Mon mari l’a vu dans ma face. Et il a compris ce qui me dérangeait, sans que j’aie à le lui expliquer, parce qu’après des années, on se connaît bien.

Il m’a dit, avec toute la subtilité que je lui connais : « Ben, peut-être qu’elle se trouve belle, la fille avec son make-up. ». Sur le coup, je me suis dit qu’il avait raison. Vivre et laisser vivre, right? Mais après coup, je me dis que ça n’a pas de sens! Ça n’a juste. Pas. De. Sens. Une fille, une femme, une mère devrait se trouver belle. Point. Pas belle « avec son maquillage ». C’est quand tu l’enlèves que tu vois ton vrai visage. C’est normal que tu te trouves belle avec du maquillage, c’est comme pour ça qu’ils l’ont inventé… Ce que je ne trouve pas normal, c’est de se trouver belle AVEC, mais pas SANS.

Attention, je ne dis pas qu’il ne faut plus jamais se maquiller, qu’on va se laisser pousser les poils des jambes et brûler nos brassières. Je dis seulement que ce n’est pas normal qu’une femme ait besoin de se déguiser pour se trouver belle. Il y a des occasions pour lesquelles je comprends davantage qu’une femme essaie de faire bonne figure, comme pour donner une bonne première impression. Mais dans le cas d’une réunion de famille, pourquoi faudrait-il s’y déguiser? Notre famille, nos parents, nos amis, ne sont-ils pas justement les personnes avec qui on devrait rester authentiques?

Ça me fâche de constater qu’on essaie de bien paraître aux yeux de ceux qui nous ont mis au monde. Les grandes robes, les paillettes, le maquillage, les bijoux, les beaux sourires et les vies parfaites. Personne n’est aussi parfait que dans ses imperfections (c’est beau, hein!). En plus, on continue de transmettre ça à nos enfants : « Va mettre ta belle robe! Mamie s’en vient! » Pourtant, Mamie ne la remarquera même pas, la belle robe… Tout ce qu’elle veut, c’est bercer ses petits‑enfants… non?

Parfois, je me demande si je suis la seule extraterrestre ici… Moi, j’ai envie de voir mes cousins, mes cousines, mes oncles et mes tantes, juste pour les serrer dans mes bras. Pour savoir où ils en sont dans leur vie et dans leur cœur. Je me fous qu’ils soient bien habillés, propres, coiffés, camouflés et déguisés… Je ne cherche pas non plus à me faire dire que tout va bien. Je veux juste passer du temps avec eux, pour vrai, avec des gens vrais. Je pense que je ne suis juste pu’ capable des gens fake dans un monde fake.

Dites-moi que je ne suis pas seule.

En avion, les poussins! Voyager en avion avec de jeunes enfants

Je ne suis pas du genre à chercher à me venger. Mais je peux vous dire que j’étais fière quand

Je ne suis pas du genre à chercher à me venger. Mais je peux vous dire que j’étais fière quand le pilote de l’avion m’a dit à l’arrivée à Montréal : « Madame, vos enfants se sont comportés comme des champions! Si tous les parents étaient aussi organisés que vous, ce serait génial! » J’étais fière de mes enfants. J’étais soulagée qu’encore une fois, le vol se soit passé sans anicroche. Et oui, je me suis permis de regarder dans les yeux les passagers qui nous avaient dévisagés quatre heures plus tôt. « Ah! non! Trois jeunes enfants! Ah! non, pas vrai! Ils s’assoient dans la même rangée que nous! Sauve qui peut! »

Eh! non, mes enfants n’ont pas braillé tout le long du voyage. Ils n’ont pas donné des coups de pied dans le siège devant eux. Ils n’ont pas hurlé quand leurs oreilles faisaient mal à cause des changements de pression. Ils sont restés sages et assis. Ils ont visité l’avion seulement quand la consigne des ceintures de sécurité était éteinte. Ils ont regardé des émissions sur le minuscule écran (mais oh! Combien pratique!). Ils ont mangé. Ils ont dormi. Ils ont demandé à quelques reprises : « Quand est-ce qu’on arrive? » Bref, ils ont fait comme tous les passagers.

Est-ce qu’il en a toujours été ainsi? Oh! Que non! Laissez-moi vous raconter la fois où j’ai essayé de dévisser un hublot d’Airbus.

Nous vivions en Alberta, à une demi-journée de vol de Montréal. À cela, il fallait ajouter quelques heures de conduite automobile, une nuit écourtée (endormir des enfants surexcités alors qu’on est soi-même surénervé devant la longue liste de tâches à ne pas oublier, ce n’est pas du gâteau. Je dirais même que ça s’apparente plus à une grosse gibelotte écrapoutie), un réveille-matin qui hurle à la lune à quatre heures du matin… vous voyez le portrait?

Vous essaierez, vous, de conduire un chariot qui déborde de tous bords, tous côtés (cinq valises, une poussette, deux sièges d’auto, sans compter les bagages à main. N’oubliez pas qu’il faut accomplir l’exploit en tenant la main de la petite de douze mois et en surveillant celle de trois ans. «Reviens ici! Tu es trop loin… ne lèche pas le plancher… ne mange pas ton passeport, ce n’est pas bon pour la santé…»

On arrive au dépôt de bagages. En tant que jeune famille, nous avons heureusement notre place dans la file des passagers VIP (very impatient persons). Mais tout de même, on arrive en sueur comme si on souffrait de huit ménopauses simultanées.

Direction : sécurité. Traverser la sécurité avec un bébé peut frôler la comédie. Ma mini cocotte séduit les agents avec ses couettes blondes et ses grands yeux de bleuets. Mais traverser la sécurité avec une pré-adolescente phobique de trois ans, c’est une autre paire de manches. Mon aînée est convaincue que la « porte magique » va la manger, donc elle refuse de quitter mes bras. LA crise. Et quand elle ose finalement marcher seule d’un côté à l’autre de la sécurité, la porte mangeuse d’enfants sonne! Les paillettes métallisées qui ornent le chandail de ma fille sont apparemment une source de danger potentiel. BIP! BIP! BIP! L’art de traumatiser un enfant.

On embarque dans l’avion. On s’installe. L’avion décolle. Et c’est là que le fun commence. Ma fille aînée se déchaîne. Elle crie, s’accroche au plafond, rampe sous les sièges, tape sur la tête du passager devant nous, réveille sa sœur en lui lançant ses souliers. Multipliez ça par deux heures. Fermez vos yeux, imaginez que vous traversez le Canada avec un alien enragé. Sur les speeds. Qui a mangé une caisse d’herbe à chat. Vous commencez à visualiser la situation.

C’est là que j’ai commencé à fantasmer sur l’idée d’ouvrir le hublot et de lancer mon enfant par-dessus bord. (Note pour la DPJ : Je ne ferais jamais ça. C’était un pur fantasme, le genre d’idée absurde qui fait baisser la tension dans une situation désespérée).

Puis, pouf! Ma fille s’endort, épuisée. Je suis traumatisée. Je dois avoir l’air de sortir d’un ring de boxe. J’ai mal aux muscles et à ma maternité.

Pourtant, j’avais apporté tous mes essentiels :

–          D’innombrables petites collations (craquelins, fromages, raisins secs, barres tendres, fruits frais, céréales) à distribuer au fil des « J’ai faimmmm! » et des débordements d’énergie

–          Des jeux (oubliez les petits morceaux) : tic-tac-toe, tangle, cartes à jouer, jeu de mémoire, etc.

–          Du papier, des crayons, des cahiers à colorier (c’est le temps de sortir votre livre « Fabriquer des avions en papier pour les nuls »)

–          Des breuvages (achetées après avoir passé la sécurité), transférés dans des gobelets

–          Tout l’attirail pour changer une couche débordante dans une cabine grande comme un quart de garde-manger

–          De la musique, des écouteurs, des films et un lecteur DVD au cas où l’écran tactile de l’avion soit brisé (en 2016, remplacez le tout par une tablette)

–          Des petits livres de lecture et d’images

–          La doudou et le toutou, parce qu’on espère vraiment que les enfants feront une sieste pendant le voyage!

Mais je reviens à ma fierté du début. Toutes les autres expériences de vols ont été positives. Il est même arrivé à ma fille qui avait six ans à l’époque de montrer à un passager comment attacher sa ceinture.

Maintenant, quand j’observe le regard méprisant des passagers qui nous regardent entrer dans un avion avec nos enfants, je me sens moins affectée. Et si je vois une maman ou un papa aux prises avec un chariot débordant de bagages, un nouveau-né dans les bras et un tout-petit qui joue à la cachette dans l’aéroport, je leur offre un sourire compatissant et un coup de main. Ça leur évitera d’être confrontés au fait que les hublots sont hermétiques.

À quand votre prochain voyage avec vos tout-petits?

Bienvenue