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Où cela nous mène (concours St-Valentin)

Je n’aime pas les conventions, les cœurs en ballons, les cartes q

Je n’aime pas les conventions, les cœurs en ballons, les cartes quétaines, les roses et les chocolats trop sucrés. Peut-être parce que je n’en reçois jamais. Je hais la Saint-Valentin, je chante à tue-tête la chanson d’Anaïs : « Je hais les couples qui me rappellent que je suis seule ! Je déteste les couples, je les hais tout court ! » Je me prépare à passer la soirée dans un bar de banlieue sans rien attendre de la vie, de l’amour, d’un homme. Je sais je suis pathétique, je suis une antiromantique. L’amour, c’est pour les faibles. Et moi, je suis une femme libre, libérée, mais parfois, ce n’est pas si facile d’être une femme libérée. Comme ce soir. Robe noire trop courte, talons hauts, décolleté plongeant, on pourrait s’y prendre dedans, cheveux remontés, yeux de biche, mon déguisement de femme fatale. I’m a femme fatale. Une dernière retouche de rouge à lèvres, rouge passion, rouge poison. Je monte dans mon taxi.

Accoudée au bar en bois, imbibé de bière cheap, je suis à la dérive. La soirée est longue, les couples défilent sur le dance floor, langoureux, mielleux, collés l’un à l’autre comme des moustiques sur un ruban adhésif, prisonniers. Je t’aime à la folie, comme une puce à l’agonie.

Malgré la noirceur de la pièce, mal éclairée par une lumière bleutée, je distingue son regard, comme dans un miroir, de l’autre côté du bar. Deux billes à peine perceptibles dans la nuit noire m’observent. Comme un prédateur prêt à sauter sur sa proie. Un regard profond qui m’appelle, qui me supplie de le suivre au cœur des ténèbres. Je sais déjà à ce moment‑là que je suis au bord du gouffre, prête à perdre pied, à me perdre. Il s’est approché, furtivement, en évitant les corps étreints.

Il arrive près de moi, une décharge électrique me touche, me foudroie. Nos deux corps sont attirés comme des aimants. La musique de plus en plus forte nous oblige à nous rapprocher pour faire notre séance de bienséance : nom, numéro, pedigree. Son haleine me pique les yeux. Mais je m’en fous. Après quelques brefs échanges et plusieurs shooters ingurgités, nos deux bouches réchauffées par la vodka se sont avalées. Embrassées aurait été le mot juste, mais j’aime bien l’idée d’un baiser avide et presque glouton. Mon régime sec me creuse. Ce soir, c’est jour de fête, tous les écarts sont permis. Session de selfies pour immortaliser notre rencontre.

Sans rien dire, nous sommes rentrés, ensemble. Dans le taxi de retour, nos mains baladeuses se réchauffent sous nos vêtements. Le grain de sa peau est brûlant dans la nuit froide, on dirait que mes doigts effleurent une plage au soleil. Un all inclusive d’une nuit. Nous allons chez lui. Le désir brûle mes entrailles. Je suis ivre, ivre de lui. À peine entrés, nos habits ont déjà volé, envolés comme par magie.

Dans sa chambre, dans son lit, c’est notre terrain de jeux. Comme deux gamins qui courent, nous nous fracassons l’un sur l’autre avec passion, avec violence. Nos onomatopées emplissent le silence. Et ensuite, plus rien, nous nous endormons dans la sueur de nos orgasmes. Dans sa chambre vétuste, l’odeur aigre de nos ébats est accrochée aux murs. Les draps froissés portent les stigmates de nos deux corps encore rongés par le désir. C’est le néant ou le chaos, je ne sais pas trop. Il est déjà tôt ou trop tard, le soleil se lève à peine, je dois rentrer. Pas de café, pas d’au revoir, je n’aime pas les lendemains, c’est pourquoi je pars avant.

Mes choses égarées, vite revêtues, je sors. Le froid glacial me prend, me saisit, me lacère. Je marche plus vite en regardant mon téléphone. Un arrêt d’autobus, j’attends une éternité. Ma nuit me semble bien courte tout à coup. Les rues se chargent doucement, la ville se réveille, moi je m’endors. Mon autobus arrive, j’y monte, m’y engouffre. Balancée sur mon banc, je regarde mon compte Facebook, je le cherche, je le trouve. Il est beau, comme dans mon rêve. Il m’envoie une invitation, il est réveillé. J’accepte, pourquoi refuser, nous sommes déjà intimes !

– Déjà partie ? Je te cherchais, j’ai eu peur d’avoir rêvé !

– Oui, j’ai des choses à faire.

Mensonge. Clin d’œil.

– Tu es où

– Dans l’autobus

– On se revoit

– Pourquoi pas

– Où et quand

– Je ne sais pas

– Maintenant ?

Smile.

– Non, j’peux pas

– Pourquoi, un bon café chez moi, reviens, l’autobus va dans les deux sens

– Depuis quand les hommes invitent une fille pour boire un café ?

– Depuis qu’on a couché ensemble… tu t’en souviens ?

– MDR

Smile qui rit aux éclats

On se plaint toujours quand ils ne nous rappellent pas, on les trouve trop pressants quand ils rappellent trop vite. Je ne sais pas quoi penser, je ne sais pas ce que je veux. Perdue dans mes pensées, je défile sur son Instagram ; beau, beau, beau, abdos, shape, filtres et retouches. Il est mon île tropicale au milieu de l’hiver interminable. Je cherche, je fouille. J’en apprends un peu plus sur lui, c’est qu’on n’a pas vraiment eu le temps de parler. Nos bouches étaient occupées à autre chose.

Il m’envoie une photo : une tasse fumante de café. Je sens presque l’odeur corsée. Il fait froid dans l’autobus, je me réfugie dans mon écharpe. Les gens entrent et sortent, les immeubles défilent, et moi je surfe sur son profil. Je me perds dans les clics et les liens. On s’envoie des messages, sans buts, sans queue ni tête. C’est interminable, on rattrape le temps devant nos écrans. C’est tellement plus facile de connaître quelqu’un de cette manière. Pourtant, son corps me manque sous la chaleur de sa couette.

Je lève la tête, l’autobus est immobilisé, je ne sais pas où je suis, dans un hangar, un garage… parfois, l’amour peut nous mener loin, trop loin. Je suis au terminus, coincée dans l’autobus.

Gabie Demers

 

10 choses à savoir sur Mylène Groleau

Pourquoi écris-tu pour MFMC?

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Pourquoi écris-tu pour MFMC?

J’aime le ton qu’utilise la plateforme Ma Famille Mon Chaos pour rejoindre son auditoire. Les valeurs me touchent énormément. Entre collaborateurs, il y a un monde fascinant de soutien, d’entraide et de fratrie (et une grosse dose d’humour).

Selon toi, quel est ton meilleur texte publié sur MFMC?

Certainement « Je t’ai vue, l’éducatrice au parc, à ne rien faire ». Un texte que j’ai littéralement pondu en moins de deux heures seulement! Comme j’aime répondre personnellement à mes lecteurs, j’ai perdu rapidement le fil des commentaires de ceux‑ci. Certains venaient de l’autre côté de l’Atlantique. J’ai reçu des demandes de la part d’enseignants pour me signifier qu’ils utiliseraient ce texte dans leur formation en technique d’éducation à la petite enfance. Éducatrice, c’est ma profession et elle est parfois mal connue. L’observation est au cœur de nos quotidiens afin de pouvoir accompagner les enfants. Mais qui dit « observer » dit « prendre le temps de le faire ».

Que rêves‑tu d’écrire un jour?

Je suis actuellement à l’ébauche d’un roman. Eh oui, la quarantaine apportant son lot de remises en question! Je me suis plongée dans celles-ci pour m’ancrer dans ces écrits. À suivre…

Es-tu un parent plutôt cool ou autoritaire?

Pour répondre à cette question, j’ai demandé à l’une de mes filles. Sa réponse ne m’a pas vraiment aidée… je suis une et l’autre à la fois. Je me qualifierai plus, avec mon conjoint, de parents accompagnateurs ou guides. Nos interventions étaient mises en place afin de responsabiliser nos filles, leur faire prendre conscience de la portée de leurs gestes, et ce, dès le plus jeune âge. J’ai suivi un nombre incalculable de formations afin de les soutenir dans leurs épanouissements. J’ai été (je l’espère) l’oreille attentive et sans jugement à l’écho de leur cœur. Maintenant que nous sommes devenus adultes et adolescentes, je suis bien fière de la relation que nous avons construite tous ensemble.

Si tu écrivais quelques mots d’amour…

L’amour est assurément au cœur de ma vie. C’est le sentiment le plus fort. Celui qui nous éveille, celui qui nous soulève, celui qui nous meurtrit, celui qui nous apaise, celui que l’on se remémore, mais par-dessus tout, celui que l’on vit. J’ai un amour inconditionnel devant la beauté humaine. Autant j’aime aimer, autant j’ai peur de ne pas être aimée… alors, au lieu d’écrire quelques mots d’amour, je le démontre jour après jour envers tout un chacun.

Qu’est-ce qui te fait du bien, te rend heureuse?

C’est probablement anodin, mais j’ai vécu une émotion il y a quelque temps et j’ai été subjuguée par la puissance de celle‑ci. La fille de mon conjoint a quitté le nid familial il y a plus d’un an. Mes deux filles s’absentent graduellement de la maison et cela crée un vide qui fait parfois du bien, je l’avoue, mais qui ne se comble pas entièrement.

Et un samedi soir, mes trois filles étaient à la table avec leur amoureux. Ça discutait ensemble et rigolait à gorge déployée. Mon mari et moi préparions le souper et, en me retournant vers la table, cette émotion me traversa l’échine. Mon vide était rempli. Ma famille réunie là, dans ma maison, à être heureuse. Eh oui, j’ai été émue et mes yeux se sont remplis d’eau… c’était le bonheur.

Qu’est-ce qui te fait honte?

La bêtise humaine. Des gens qui agissent sans jugement ou qui prononcent des mots à l’égard d’autrui sans penser que cela peut blesser, anéantir. Le manque de solidarité entre humains. À quel point il est rendu facile de critiquer et de blesser à la fois.

Quel sujet n’aborderais-tu jamais?

J’écris sur ce que je connais. Ce qui me touche. Je ne pourrais écrire sur des sujets plus lourds : l’inceste, la toxicomanie, la mort ou autres. Non pas que je trouve ces sujets tabous, mais bien parce que je ne pourrais être crédible. Mes mots ne pourraient être vrais. N’ayant pas vécu ou accompagné quelqu’un dans une telle situation, je ne pourrais mettre des mots francs et justes sur ces sujets. J’ai donc besoin de vivre une situation pour en parler. J’ai toutefois des opinions, mais je ne détiens pas la vérité sur tout, je laisse donc ce pouvoir d’écrire sur ces sujets à ceux qui se sentent plus à l’aise.

À quel personnage de série ou de film ressembles-tu?

Sans contredit à Susan Mayer dans Beautés désespérées. Aussi maladroite qu’elle, j’additionne les péripéties. Je suis sans équivoque une « gaffeuse » et je me mets dans des situations rocambolesques. Fort heureusement, j’ai un sens de la dérision très présent. J’aime que ma famille soit bien, heureuse et épanouie. Susan est une artiste tout comme moi qui illustre ma vie de couleurs vibrantes. Je voue un grand respect en amitié et je suis toujours présente lorsque le besoin s’en fait sentir. Je suis divertissante et un peu inattendue.

À part l’écriture, qu’est-ce qui te passionne?

Tout ce qui a trait à la décoration, à la photographie, aux styles et aux couleurs. Je suis une artiste et mon œil perçoit les agencements, les tonalités, ce qui est de bon goût. J’ai un cerveau continuellement en action et je solutionne tout, ou presque. Mon père et moi aurions fait une équipe du tonnerre! Moi, je crée et lui s’exécute dans mes idées farfelues. J’ai hérité du pro action de mon père et de l’âme artistique de ma mère.

Mylène Groleau

À 95 ans devant un ordi

Dans mon temps, il y avait les hommes, les femmes et les enfants.</p

Dans mon temps, il y avait les hommes, les femmes et les enfants.

Dans mon temps, on était soit hétéro ou assez courageux pour avouer son homosexualité. Ou pas.

Noir ou blanc.

That’s it.

Je vous vois vous préparer à la rébellion avec votre cargaison de roches à me lancer par la tête.

« Ce n’est pas parce qu’on n’en parlait pas que ça n’existait pas ! »

Je sais. Je comprends. Je suis d’accord. Je suis la première à prôner la liberté d’être et de choisir qui on est, à défendre la liberté de parole et d’identité. Alors, gardez vos roches et servez-vous-en pour construire un chemin sur lequel on pourra marcher ensemble.

Mais quand même, devant une réalité en expansion dans la société et dans ma maison, je me sens prise au dépourvu, mal outillée.

La binarité n’est plus à la mode. Moi, je suis une femme hétérosexuelle. Ben plate. Mais c’est ce que je connais. Quelques amis homosexuels ou transgenres, des téléromans qui montrent des personnages de toutes sortes, mais rien si on compare à ce que j’entends de la bouche de mon ado.

Selon ses dires, aucun de ses amis ne se définit comme gars ou fille, et aucun ne se définit comme hétéro. Ils voient la personne et non son sexe. Tout à leur honneur ! On est loin du scandale provoqué par la déclaration de Cœur de pirate qui se définissait comme queer*. Vous vous souvenez du tollé que ça avait créé ? Des débats sans fin sur cette nouvelle réalité inventée, sur son besoin de faire parler d’elle. Des défenseurs de la liberté de genre et d’orientation. Du clash des générations et des cultures.

Ça fait deux ans de ça. Deux ans. C’est court, deux ans, pour une révolution ! Alors que le monde entier (ok… moins une vingtaine de personnes, peut-être !) s’offusquait de voir sa binarité réconfortante s’effondrer, l’Internet s’emparait d’un vocabulaire et de réalités différentes et évolutives qui occupent maintenant l’espace, et pas seulement celui qui est cyber. Nos enfants ont grandi dans ce nouveau monde qui autorise la différence, qui lui donne ses titres de noblesse.

LGBTQ+:

Où le + prend tout son sens.

Les sept couleurs de l’arc-en-ciel ne suffisent déjà plus.

 

Devant mon ado qui refuse maintenant les surnoms affectueux genrés (donc exit, les cocos et les cocottes, les ma belle et les mon beau… alors je suis en quête du surnom doux mais neutre, si vous avez des idées !) et qui exige qu’on transforme son prénom en diminutif neutre ; devant l’habillement noir ou coloré de mon ado qui annonce maintenant comment elle se perçoit chaque matin (gars, fille, rien du tout, tout en même temps) ; devant l’adaptation constante que mon cerveau doit faire entre le IL et le ELLE ; moi, comme parent d’une génération pré-Béatrice Martin, je me sens dépassée.

Comprenez-moi bien. J’aime mon enfant, je l’accepte avec une bienveillance inaltérable, peu importe comment elle/il se sent et se définit. Le pont de la communication entre nous est établi depuis longtemps et ne menace nullement de s’affaiblir. Je m’efforce de modifier ma façon de l’appeler et de faire comprendre à la fratrie une réalité qui appartient à un autre âge que le leur. Mais j’ai besoin de temps.

J’étais enceinte et déjà, je l’appelais par son prénom, choisi avec amour. Chaque jour depuis sa naissance, je dis son prénom sur tous les tons, j’utilise ses petits surnoms remplis de tendresse. Mon enfant n’est pas que son prénom, elle dépasse de loin ses surnoms. Mais c’est quand même tout un changement dans notre quotidien. Une habitude à perdre, une autre à prendre, alors même que l’identité et l’orientation de mon ado sont en mutation. Un questionnement au long cours. Elle cherche, elle se cherche, elle progresse, elle s’ouvre, je trouve ça admirable, beau. Je l’accepte, tout comme j’accepte de la voir cheminer et de l’accompagner sur son parcours.

Mais ça me brasse quand même. Je me sens comme une mamie de 95 ans qui n’aurait jamais vu d’ordinateur et qui devrait du jour au lendemain apprendre à utiliser Internet, Office et Photoshop. Ça se peut que j’aie besoin de temps. Moi aussi, je chemine.

* Queer: «Personne qui n’adhère pas à la division binaire traditionnelle des genres et des sexualités, s’identifiant à une identité de genre ou à une orientation sexuelle non conforme ou fluide.» http://www.lapresse.ca/arts/vie-de-stars/201606/16/01-4992516-coeur-de-pirate-se-dit-queer.php

Eva Staire

Parler au mur?

Les joies de partager la vie d’une adolescente de quatorze ans…

Les joies de partager la vie d’une adolescente de quatorze ans…

Dès que je prononce « shoeclack » ou « bébé lala », je fais carrément rire de moi!

Vous auriez dû voir sa réaction quand j’ai écrit « Pouce par en haut » au long. En réponse à un de ses SMS. Juste parce que je ne savais pas où le trouver sur mon nouveau portable. Ce iBidule qui me fait quémander son aide pour utiliser des fonctions ou des applications. Au moins, ses amies m’ont trouvé cute. Comme quoi d’autres ne me verraient sans doute pas comme elle…

Bien oui, dans mon temps — pour elle, celui de la découverte de l’Amérique, juste avant l’invention de l’Internet sans fil — on désignait ainsi des espadrilles. L’autre servait presque affectueusement pour dire combien un comportement n’était pas « su’a coche ».

Existe‑t‑il un guide Parents pour les parfaits, version clip YouTube? Pas encore, sans doute, puisqu’il aurait déjà un effet viral. En attendant, je vais prendre le risque. Qu’elle finisse par me lire en secret.

Ma fille, je t’aime! Depuis la mort de ta mère, alors que tu n’avais que dix ans, je suis la seule personne pour te le démontrer au quotidien. Bien malhabilement, comme nos modèles de parents.

Tu comprendras bien tout cela un jour. Confidence, mon déclic avec ma mère s’est fait peu avant mes trente ans. Avec une courbe accentuée dès la naissance de mon premier rejeton…

Tu es vive d’esprit. Forte de l’assurance de ceux de ta tribu. Je ne peux te le dire, je suis convaincu que cette attitude te permettra de prendre ta place. Même si elle me rend la vie misérable dans l’intervalle. D’autant que toute cette supériorité ne s’exprime presque jamais dans tes résultats scolaires… (GIF de clin d’œil)

Ton impertinence me fait rire, mais ne pousse pas trop ta chance…

Je tolère aussi bien mal ton occupation des espaces communs. Vous êtes combien déjà? Quoi, tu es seule… Une vraie fifille, plus que toute autre femme qui a partagé ma vie. De près ou de loin. Je ne parle même pas de ton antre, celui où le chat ne va plus. Il ne saurait où poser une patte…

Constate au moins mon respect de ton style de vie, aucune photo de tout ça sur Facebook… Pas de post de mes états d’âme. Ni de vidéos de tes performances oscarisées, chaque matin. On a compris, tu n’es pas une morning person

Si j’ai décidé de te dédier un texte, c’est que tu as rapporté cette semaine à la maison… un Méritas scolaire! Ton tout premier. Tes yeux brillaient, derrière ta carapace d’indifférente. J’ai remarqué.

J’ai alors aussi réalisé que je n’en avais jamais eu. Malgré tout le compétiteur maladif que je suis!

Je ne serai jamais ton ami, ni même, sans doute, à la hauteur de tes attentes. Toute ma vie, tu seras néanmoins une des personnes que j’aime. Oui, plus que tout, j’ai ton bonheur à cœur. Je suis encore et depuis le début le même père, un « Revello »! Qui fond d’admiration devant la personne que tu deviens.

Je suis fier de toi, genre…

michel

 

La p’tite dernière

Plus une famille s’agrandit, plus les rôles de certains changent.

Plus une famille s’agrandit, plus les rôles de certains changent. La fille de mon conjoint, Julia[i], était enfant unique. Elle est ensuite devenue « la grande sœur » à l’arrivée de Lauriane. Lauriane s’est ainsi vue affublée du titre de petite sœur. Puis, lorsqu’Emmanuelle a vu le jour, Lauriane a du coup doublé son titre, préservant son titre de petite sœur ET gagnant celui de grande sœur. Mais toi, Emmanuelle, tu es devenue et resteras toujours « la p’tite dernière », toute cute par ta candeur.

Tu as toujours voulu faire comme tes sœurs. Dès tes deux ans, te faire à déjeuner ne m’effleurait pas l’esprit… tu te débrouillais très bien seule. C’était certes le bordel, mais tu savais quoi faire ! À ton entrée à l’école, il en fut de même pour tes repas du dîner. Tu es devenue indépendante relativement tôt. Trop tôt. Si tes sœurs pouvaient le faire, tu trouvais le moyen pour le faire toi aussi ! « Moi pacable tou’ seul ! »

Tu es celle qui voudrait tellement suivre, mais qui n’a pas toujours l’âge. Aller voir un film en famille voulais dire : papa et tes sœurs dans une salle à rigoler d’une bonne comédie américanisée, et maman et toi dans une autre salle à se bidonner sur le dernier film de Disney ou Pixar.

Tu es celle qui a hérité des vêtements devenus trop petits pour tes sœurs. Le simple fait d’en hériter t’a convaincue à grande vitesse de te choisir un style propre à toi (et loin de celui de tes sœurs, à mon grand désarroi) qui te permettait de dire non aux trucs qui, autrement, t’auraient embourbée (et moi, soulagée financièrement).

Ta très grande sœur a quitté le nid familial pour les études. Il y a longtemps que nous avions, en quelque sorte, perdu sa trace. Se mobilisant avec sa voiture là où les envies abondent. Ta grande sœur, elle, fait son petit bonhomme de chemin, en se lovant de plus en plus chez son amoureux et de moins en moins à la maison. Les partys de jeunes adultes, le travail les weekends et les cours de conduite l’éloignent peu à peu de nous. Nous apprivoisons peu à peu sa disparition, t’obligeant à passer du temps avec tes parents, seuls. Il est maintenant loin le temps des soupers à cinq. Des soirées cinéma et popcorn en famille. De soirées jeux de société.

Puisque tu as maintenant (et heureusement) atteint l’âge du début de l’indépendance, suivre papa et maman ne te plaît guère. Tu préfères avoir le calme de la maison vide à toi seule. (Je t’envie tellement !) Comme tes sœurs n’y sont plus, nous te demandons des services que tu rends admirablement bien. Parfois en rechignant, mais nous mettons cela sur le dos de ton adolescence. Tu es une p’tite dernière presque exemplaire.

Il y a des foyers où être le p’tit dernier fait régner un sentiment de surprotection où tout un chacun aurait parlé à ta place et aurait signifié que tu étais trop petite. Dans un tel foyer, nous t’aurions abondamment surprotégée. Non. Nous t’avons laissé ta place à toi pour que tu t’y épanouisses. J’avoue que dans mon cœur de maman, à chacune de tes dernières étapes, j’ai toujours eu un pincement qui me touchait droit au cœur. Le dernier des apprentissages vers la culotte sèche. Le dernier des biberons. Les dernières nuits à te regarder et à échanger ces petits moments de silence en pleine nuit où toute la maisonnée dort à poings fermés. Les derniers apprentissages de base comme le vélo, attraper un ballon, tenir un crayon et j’en passe… les dernières premières rentrées scolaires. Tu es maintenant au secondaire… À chacune de tes dernières étapes, c’est toute la famille qui les vit par nostalgie.

Très tôt, tu as tenté de créer ta propre identité. Autant du côté vestimentaire que par tes choix musicaux, tes activités parascolaires qui différaient du reste de la famille. Additionnant les figures de style sur les photos (sourire pour toi relevait plutôt du clownesque !) Tu prenais TA place ! Te créer ton identité t’a permis de t’assumer rapidement. À huit ans, tu savais ce que tu voulais faire de ta vie. (Tu seras une extra bonne ambulancière !) Tu sais où tu vas et personne ne peut te faire changer d’idée. Mes remontrances, tu les as entendues plus qu’à ton tour. Recréer les mêmes erreurs que tes sœurs ne relèveraient que trop du naturel, alors tu en crées de nouvelles. Nous forçant du coup à retourner à nos boîtes mentales de solutions.

Que tu aies été la première, la seconde ou la dernière, ta place au sein de la famille est importante à nos yeux et dans notre cœur. Tu es la p’tite sœur aimée, l’enfant chérie. Tu gravites dans nos univers et tu es assurément l’étoile qui nous manquait pour faire un tableau parfait !

Reste toujours toi-même, forge ta place au sein de ta vie avec autant d’aisance que tu l’as fait depuis ta venue au monde.

[i] Chez nous, nous avons décidé qu’il n’y avait pas et n’y aurait pas de titre de « demie sœur »… Je suis la belle-maman et non la maman. Cela ne changera jamais. Mais cette enfant de parents séparés mérite pleinement qu’elle soit aimée à part entière. Peu importe où elle se trouve. Nous utilisons donc le titre de « sœur » dans son entièreté et rien d’autre.

Mylène Groleau

 

S’entraîner pour mieux froufrouter

Nous sommes nombreux à nous être remis au sport avec le début de

Nous sommes nombreux à nous être remis au sport avec le début de la nouvelle année. Est-ce qu’il n’y a que chez moi où cette augmentation de l’activité physique entraîne une conséquence rarement mentionnée? Hé bien, au diable les tabous! Aujourd’hui, je propage la bonne nouvelle : la meilleure chose que je peux faire pour redonner un peu de pep à ma vie sexuelle, c’est de faire de l’exercice.

En fait, c’est probablement LA raison qui me motive le plus à m’entraîner. Oui, oui, je le sais, vous allez me dire que ça augmente mes chances de vivre longtemps en bonne santé et, je vous l’accorde, c’est un bon point. Mais ça, c’est loin en titi comme récompense! Alors que… la face de mon chum quand il me voit en pantalons de yoga, ÇA c’est de la gratification instantanée.

Beaucoup de gens s’entraînent le matin parce que ça commence bien leur journée mais moi, c’est le soir, et c’est parce que ça finit bien ma journée. Je dois vraiment être sensible à l’effet des endorphines. Vous connaissez ces petites hormones sécrétées pendant l’activité physique qui induisent un sentiment de détente et de bien-être? Bye bye stress! Bonjour désir! Mmm…

Et les complexes qui s’envolent, moi j’aime vraiment ça. Je suis certaine que le nombre de photos coquines échangées entre partenaires augmente proportionnellement avec le fait de se sentir sexy. OK j’avoue que je n’ai jamais fait de sondage là-dessus… Mais c’est juste parce qu’il y a des questions qui se posent moins bien que d’autres dans un party de famille.

Encore plus de bénéfices? Après m’être activée, mon corps est réchauffé et énergisé. Ça a un effet très stimulant, non seulement sur ma libido, mais aussi sur la qualité et l’intensité du batifolage. Sans oublier le sang qui ne s’est pas limité à irriguer mes biceps et mes mollets… C’est tout mon corps qui s’est allumé et le plaisir qui en est décuplé.

J’en suis convaincue, les héros de romans à l’eau de rose (James Fraser, Christian Grey & cie) n’arrivent même pas à la cheville d’une séance d’entraînement pour épicer mes soirées. Bien sûr, ils peuvent me donner envie de rejoindre mon bel amoureux dévoué… Mais l’activité physique, elle, me donnera, non seulement le goût, mais aussi les moyens de mes ambitions. Qu’est-ce qu’on peut demander de mieux?

Elizabeth Gobeil Tremblay

Les dilemmes de l’Halloween

Peu importe notre degré d’organisation, la folie entourant la fê

Peu importe notre degré d’organisation, la folie entourant la fête d’Halloween apporte son lot de questionnements. Chaque année, les mêmes dilemmes reviennent à l’approche du 31 octobre :

  • À partir de quel âge nos enfants passent-ils l’Halloween? Personnellement, dès la première Halloween, on était dehors avec notre bébé déguisé et on prenait une marche en visitant quelques maisons. On s’entend, la dizaine de bonbons recueillis cette année-là ont abouti dans l’estomac des parents (et éventuellement dans le lait maternel…), mais c’était surtout pour créer une tradition que nous l’avons fait. Et aussi parce que des photos de bébé schtroumph, c’est toujours mignon.
  • Déguisement ou non à l’école? Facile : suivez les règles établies par l’établissement. Même si les déguisements sont interdits, rien n’empêche de porter du orange et du noir ou encore un chandail avec une grosse toile d’araignée! N’oubliez pas que l’enfant portera le déguisement du matin au soir, donc assurez-vous que ce soit confortable (et sécuritaire, bien sûr) et aussi qu’il a une rechange au cas où il se tannerait pendant la journée.
  • Le soir venu, quel parent restera à la maison pour donner les bonbons? Il nous est arrivé de placer des bonbons dans des bols devant la porte avec un mot disant qu’on profitait de l’Halloween avec nos petits monstres. L’an dernier, j’étais seule avec les enfants, donc j’ai apporté avec moi un gros sac de bonbons que je distribuais dans les rues.
  • Le manteau : sous le costume ou par-dessus? Blanche-Neige qui a pris vingt livres à cause de sa doudoune, c’est moins chic, mais c’est plus confortable et ça ne dégénère pas en chialage (j’ai froiiiiiid!) ni en rhume (atchoum!). Un truc : transporter un sac à dos avec des tuques-mitaines-foulards supplémentaires; l’enfant qui refusait de porter ces accessoires (Come on! Les Pyjamasques sont des héros et les héros n’ont jamais froid!) vous remerciera d’y avoir pensé. Celui qui trouve que son sac rempli de bonbons est rendu trop lourd aussi!
  • Quand on a des grands et des petits, à quel rythme marche-t-on? L’ado qui veut faire le plus de maisons possible est ralenti par le plus jeune qui traîne son sac de bonbons de peine et de misère… Quelques options possibles : apporter une poussette, permettre à l’ado de faire le trajet (ou une partie du trajet) avec un ami ou avec un des parents une fois que l’autre parent est retourné à la maison avec les plus jeunes, faire une maison sur deux avec les plus jeunes.
  • Qu’est-ce qu’on fait avec la montagne de bonbons après la récolte? Évidemment, on épluche la cueillette pour s’assurer que rien de dangereux ne s’y trouve (les aiguilles dans le chocolat, ce n’est pas une légende urbaine). J’adore cette partie de la soirée : on se réchauffe les mains sur une tasse de chocolat chaud (tant qu’à faire une surdose de sucre), on s’émerveille devant la quantité de bonbons et de sacs de chips, les enfants partagent (« Veux-tu qu’on échange? Je sais que tu aimes plus les chips que moi ») et choisisse cinq bonbons qu’ils peuvent manger le soir même. La balance va dans des sacs et, selon la personnalité de l’enfant (plus ou moins accroc au sucre, plus ou moins capable de se contrôler), le sac va dans la chambre ou dans un coffre secret (et barré).
  • Et nos enfants allergiques? Pour les plus jeunes, on peut bien sûr s’arranger avec le gars des vues et passer dans les maisons de gens de notre entourage qui auront prévu un sac de bonbons sans allergènes ou de surprises différentes. Vous connaissez votre enfant, son degré d’allergie et sa capacité à résister à la barre de chocolat au beurre d’arachide qui a été placée dans son sac. Sachez aussi que les maisons décorées avec une citrouille turquoise offrent des surprises non alimentaires pour les enfants allergiques : balles, crayons, autocollants… Vous pouvez aussi participer à cette initiative ! http://dejouerlesallergies.com/une-citrouille-turquoise-pour-lhalloween/

Amusez-vous en cette belle journée d’Halloween!

Nathalie Courcy

Fit mum ou normal mum?

En ce début d’année scolaire, c’est le moment de reprendre de

En ce début d’année scolaire, c’est le moment de reprendre de bonnes habitudes. Alors, cette année, c’est décidé, je m’inscris au gym! Oui, oui, fini la flemmardise, la paresse et la procrastination… Moi aussi, je veux devenir une super fit mum! Elles sont partout, ces super mamans top shape qui exhibent leurs abdos de béton! Vous ne les avez pas vues passer sur Instagram ou autres réseaux sociaux qui entretiennent le culte du nombriliste? Elles ont une bonne volonté : nous prouver que même en étant maman, on peut avoir un corps canon. Sauf qu’honnêtement, dans la vie réelle, ce n’est pas ça du tout.

La fit mum trouve toujours le temps pour faire ses exercices. On la voit faire du sport avec ses marmots qui tournent autour, en pliant du linge ou en lavant le sol de sa cuisine. Elle réussit même à jouer avec eux en pleine séance d’entraînement, entre deux push-up. Soyons honnêtes : si la normal mum arrive à trouver vingt minutes tranquilles pour faire sa routine d’entraînement, c’est super! Sans compter que pendant ce temps, la montagne de linge trône toujours au milieu du lit.

La fit mum est toujours resplendissante, c’est à croire qu’elle s’entraîne du bout des doigts de pied jusqu’au bout des cils. Son manucure est toujours impeccable, son maquillage refait comme si elle sortait dans un bar, sans aucune trace de cernes ou de boutons sur sa peau fraîche. Si la normal mum se prenait en photo en plein milieu de sa séance, elle serait plutôt décoiffée comme si l’ouragan Irma était passée, le teint rouge et luisant, sans parler des cernes tombant sous ses yeux, car elle ne dort pas beaucoup, la normal mum. J’ai oublié aussi de dire que la fit mum ne transpire jamais; non, jamais vous ne verrez sur ses photos une auréole de transpiration sous ses aisselles.

La fit mum est toujours très bien habillée, legging à la mode, ultra serré, qui lui colle à la peau (un peu trop d’ailleurs) pour dévoiler la forme galbée de ses fesses d’acier. La normal mum opte plutôt pour jogging et t-shirt. Elle est très confortable et n’a sûrement pas l’impression que ses fesses vont avaler ses pantalons entre chaque étirement. La fit mum porte aussi toujours un micro top, qui cache seulement ce qu’il faut cacher. Quand elle saute, et bien rien ne bouge. Sa poitrine bien ronde est plaquée contre son corps, comme si elle l’avait tapée avec du gros duct tape. La normal mum a vu sa poitrine fondre comme une glace au soleil après le sevrage de sa progéniture. Elle a des seins magiques maintenant : quand elle lève les bras vers le haut pour faire un exercice, ils disparaissent!

La fit mum a retrouvé sa taille de guêpe en quatre semaines seulement (pour dire la vérité, elle n’a jamais été grosse; même quand elle était enceinte, on pouvait s’y méprendre tellement elle était svelte). La normal mum est incapable de se débarrasser de ce tout petitriquiqui bourrelet un peu trop mou juste au-dessus de la ceinture. Comme si cet amas de gras avait élu domicile sur son corps, comme la marque indélébile de « j’ai eu des enfants! »

La fit mum n’hésite pas à se prendre en photo avec ses enfants. Elle est toujours souriante et ses enfants aussi. Elle ne manque pas d’imagination pour les utiliser comme haltères ou autres accessoires. Elle n’a jamais peur de leur faire mal, de les écraser ou pire, de les échapper. C’est vrai, elle a des superpouvoirs! Elle a une famille parfaite, une maison bien rangée, un outfit à la mode et tout ça dans la joie et la bonne humeur. La normal mum, pendant son entraînement, doit gérer les crises et les pleurs, et hors de question d’utiliser ses enfants comme accessoires, ils bougent beaucoup trop.

J’ai oublié de vous dire que la fit mum est souvent une professionnelle, une adepte, elle a toujours fait du sport, avant, pendant et après sa grossesse. Elle y consacre beaucoup de temps et d’énergie, c’est un mode de vie. Elle est belle et en forme, mais ses formes parfaites ne doivent pas nous donner des complexes à nous, normal mums. Il est toujours possible de faire du sport sans être extrême juste pour se sentir bien, belle, et ce, même avec des enfants autour, et les fit mums nous le prouvent bien! Alors mesdames, plus de complexes, toutes à vos tapis!

Quelques exemples de fit mums!

https://www.instagram.com/nana_health/?hl=fr

https://www.instagram.com/gasya/

Gabie Demers

À toi, mon ancienne meilleure amie

À toi, mon ancienne meilleure amie à qui je disais tout À qui j’avais ENVIE de tout dire

À toi, mon ancienne meilleure amie à qui je disais tout

À qui j’avais ENVIE de tout dire

À qui j’avais envie de parler quand j’étais triste

À qui j’avais envie de parler quand j’étais heureuse

 

Avec qui je m’entendais tellement bien

Avec qui je faisais tout

Avec qui je pouvais être moi-même

Avec qui je pouvais parler de n’importe quoi sans que tu me juges

 

Celle qui m’a fait découvrir une amitié tellement profonde et sans failles

Celle qui m’a appris que c’était normal et correct d’avoir de la peine

Celle qui m’a montré tellement de choses

Celle qui me prêtait son linge avant de sortir et qui me coiffait

 

À toi que mes parents appelaient « leur deuxième fille », la sœur que je n’ai jamais eue

À toi chez qui j’ai passé plusieurs nuits (dont quelques nuits blanches)

À toi qui prenais soin de moi un lendemain de brosse, alors que toi non plus, tu n’en menais pas large

À toi qui me confiais tous tes moindres secrets

 

Avec qui une journée n’était pas assez

Avec qui je séparais mes factures d’alcool et d’essence pour aller veiller

Avec qui j’ai vécu ma première histoire d’amour (nos chums étaient amis)

Avec qui j’ai vécu ma première peine d’amour (ils s’étaient donné le mot, on dirait L)

 

Celle qui m’a appris à m’accepter telle que j’étais

Celle qui m’a toujours encouragée dans mes projets

Celle qui ne m’a jamais jugée

Celle qui riait toujours de mes blagues (même lorsqu’elles n’étaient pas tellement drôles)

 

Merci d’être restée auprès de moi quand tous les autres me laissaient tomber

Merci d’avoir séché mes larmes et de m’avoir fait autant rire

Merci d’être apparue dans ma vie au bon moment

Merci d’avoir contribué à mon bien-être

 

Merci d’avoir accepté mes qualités et mes défauts (nombreux)

Merci d’avoir eu pour moi une estime supérieure à celle que j’avais de moi-même

Merci d’avoir tout compris, quand je n’avais pas envie de parler

Merci d’avoir vécu toutes ces histoires avec moi, elles font de savoureux souvenirs

 

Merci de m’avoir fait rire plus fort, sourire plus longtemps et vivre plus heureuse

Merci de m’avoir remplie de certitudes, alors que mes nombreux doutes prenaient le dessus

Merci d’avoir tout su de moi et de m’avoir aimée quand même

Merci d’être embarquée dans mes folies sans hésitation et de m’avoir partagé les tiennes

 

Sache que tu me manques et que ma ligne téléphonique n’est plus occupée sans toi

Sache que tes secrets me manquent

Sache que je donnerais tout pour retourner en arrière

Sache que je n’ai jamais voulu qu’on s’éloigne, mais que parfois, la vie s’en charge elle-même

 

Sache que je voudrais tant voir grandir tes enfants et que tu vois les miens aussi

Sache que nos histoires et nos folies me manquent

Sache que rien n’est plus pareil sans toi, je croyais notre amitié à l’épreuve de tout

Sache que quand je regarde nos photos, il m’arrive encore d’avoir des larmes

 

Sache qu’une amitié comme la nôtre, ça ne se vit qu’une seule fois

Sache que je suis désolée pour toute les fois où j’ai manqué nos rendez-vous

Sache que je suis toujours là, prête à te tendre la main

Sache qu’une vie sans toi est une vie à laquelle il manque un morceau

 

Je sais que je n’ai pas toujours été l’amie parfaite, mais que je t’ai toujours été loyale

Je sais que je ne t’ai pas assez souvent remerciée, mais je te serai éternellement reconnaissante

Je te souhaite d’être heureuse et comblée, comme tu l’as toujours souhaité

Je te souhaite la vie rêvée, celle dont nous parlions tant

J’aurais aimé en être un témoin privilégié, mais la vie en a décidé autrement

Si nous ne pouvons plus être meilleures amies, nous pouvons simplement être amies…

 

 

Vanessa Lamoureux

Comment survivre à l’impossible, ou les 5 commandements pour survivre à une vie de crotte

Petite, on s’imagine la vie lorsqu’on sera grand, pour ma part e

Petite, on s’imagine la vie lorsqu’on sera grand, pour ma part entre deux imitations avec ma grande sœur des spectacles des Spice Girls en prenant des pauses avec des Tic-Tac afin de reposer nos voix; je n’avais aucune idée la façon dont ma vie allait prendre une tournure totalement étrange une vingtaine d’années plus tard.

Il y a quelques années, j’ai donné naissance à une petite puce en parfaite santé. Comme pour plusieurs couples, le nôtre n’a pas survécu à la venue d’un enfant. Dix-huit mois plus tard, alors que je me rendais dans la chambre de ma petite sans faire de bruit pour aller la réveiller en douceur, l’impossible arriva. Ce matin-là, m’a vie a été chamboulée. Pour ma part, j’ignorais que la mort subite du nourrisson pouvait frapper jusqu’à dix-huit mois et pourtant, cela arriva. À moi? À elle? À nous ? Pourquoi ?!

Pendant les jours qui suivirent, je n’arrêtais pas de me questionner, de me demander ce que j’avais pu faire de travers pour que cela m’arrive. Est-ce que j’avais été une assez bonne mère? Qu’est-ce que j’avais fait de mal? Est-ce que c’était parce que j’étais séparée ? Toutes les questions, je me les suis posées même si, en moi, je savais que je lui avais donné tout le nécessaire : l’amour.

J’ai choisi de ne pas vivre dans le noir et surtout d’arrêter de me fier aux jugements des gens. Les jugements des gens, j’aurais dû arrêter d’y accorder de l’importance il y a plusieurs années et surtout en devenant maman.

En quoi ça dérange de faire garder son enfant pour souffler un peu? En quoi ça dérange d’envoyer son enfant à la garderie avec du linge qui ne fit pas du tout? (Je ne parle pas ici d’habiller son enfant en été lorsqu’il fait -30.)

Ma fille, malgré sa courte vie, m’a appris à vivre, à vivre pour moi.

Comment survivre à une vie de crotte ?

  • Se lever le matin sans regarder les réseaux sociaux ni notre cellulaire (mis à part pour fermer notre cadran). Pourquoi se lever le matin pour regarder le fil d’actualités rempli de photos remplies de filtres, de pensées écrites en anglais remplies de fautes, de déjeuners santé et de jus verts? Regarder ce qui se passe sur les réseaux sociaux le matin ne fera qu’implanter dans ton cerveau un sentiment d’infériorité, mais aussi une comparaison. Lève-toi et regarde ta vie à toi.
  • Donne-toi le droit au changement, donne-toi le droit de sortir d’une relation malsaine, donne-toi le droit de penser à toi, de faire garder tes enfants le temps d’une soirée à l’extérieur ou juste pour rester en mou chez toi (sans faire de tâches ménagères s’il te plaît… elles peuvent attendre). Donne-toi le droit de demander de l’aide, tu n’auras pas l’air faible mais courageuse. Je ne me donnais pas le droit de demander, car je voulais être la super mère monoparentale forte et capable de tout, mais au bout du compte, cela m’a donné beaucoup trop de fatigue et de larmes.
  • Slaque les dépenses. Je le sais qu’avoir la dernière casquette pour enfant à la mode fera de très belles photos, et avoir tous les nouveaux vêtements trendy fera jaser à ta prochaine sortie, mais demande-toi : est-ce que j’en ai vraiment besoin ? (Livre tout simplement parfait de Pier-Yves Mc Sween). Ne vois pas cela seulement pour une question de finances, mais aussi … on s’en fout un peu, non ? Quand on regarde ses photos du temps où on était petit, on se rend compte qu’on était loin d’être des mannequins dignes d’une publicité de magazine pour enfants. Dis-toi que tes enfants vont également se dire la même chose malgré les fameux vêtements tendance.
  • Faire le ménage dans sa vie, laver des planchers pour ma part, fait un bien fou. Mais aussi, fais le ménage dans ta vie. Ton travail te rend-t-il heureuse? Ton couple ? Tes amitiés ? Tu n’es pas obligée de rien faire, sauf d’être heureuse, alors arrange-toi pour le devenir.
  • Laisse-toi du temps. Tu n’as pas besoin de courir partout. Pour ma part, je me disais que chaque instant où je disais «Vite! Vite! Nous allons être en retard» étaient des instants perdus avec ma fille. Bien sûr, avec le drame que j’ai vécu, je n’ai pas de regrets d’avoir pensé ainsi, mais je crois que bien des fois, nous sommes pressés inutilement. Arriver en retard au cours de piscine ? Est-ce vraiment un drame ? Inscrire ses enfants dans tout plein de cours la semaine et la fin de semaine? Pourquoi? Pour que ton conjoint et toi planifiiez un horaire afin que les enfants soient à l’heure à leurs cours et que vous finissiez seulement par vous croiser? Pour vous coucher brûlés à 21 h 30 avec un sentiment d’accomplissement parce que votre enfant a enfin réussi une roue latérale? Ça va assurément lui servir dans le futur…

Petite, je n’aurais jamais cru que ma vie prendrait une tournure aussi étrange, que l’on me dirait que je vivrais le parfait bonheur dans une nouvelle maison, avec une piscine, le même conjoint depuis de nombreuses années, un bébé parfait, tout cela pour que quelques années plus tard, je me retrouve sans enfant, en appartement… Le décès d’un être cher, que ce soit un enfant ou un autre être proche, change une vie. Pas besoin de vivre un drame terrible pour se prendre en main et se choisir….

Mon regret : ne pas m’être donné la chance de penser à moi et de tout recommencer …

Et toi? T’es-tu choisi ?

Ailleurs si nous y sommes. Entrevue avec une famille nomade

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Je regardais le fil d’actualité de mon Facebook quand j’ai appris qu’une connaissance se lançait dans un projet audacieux, celui de tout vendre pour partir en voyage d’une durée non déterminée avec sa conjointe et son fils. Tout de suite, j’ai eu envie d’en apprendre plus sur leur démarche que j’admirais et qui me semblait si inspirante. Ils ont gentiment accepté de prendre un peu de leur temps pour répondre à mes questions. Voici donc le résumé d’un échange virtuel avec une famille sensible, ouverte sur le monde et qui n’a pas peur des défis.

 

Qui sont-ils?

 

Un père : 

Kaven Croft, 34 ans, originaire de Rimouski, ingénieur mécanique dans le domaine aérospatial et spécialisé en matériaux composites. Travail en recherche et développement, 40 heures par semaine. Métro-boulot-dodo. Mordu d’escalade, mais de plus en plus difficile de trouver du temps pour en faire.

 

Une mère :

Christelle Proulx Cormier, 31 ans, originaire de Rimouski, chargée de projet en urbanisme social dans une firme privée à Montréal. Travaille à temps plein elle aussi (plus quelques soirs). Adepte de yoga et de sports de montagne.

 

Un fils :

Nolan Croft, 2 ans et demi au début du voyage, originaire de Montréal. Allait à la garderie à temps plein avant le départ.

 

Avant leur départ, ils formaient une famille plutôt typique : « Une routine de métro, boulot, garderie-dodo. Courses et ménage la fin de semaine. Pas beaucoup de temps pour faire ce qu’on aime : jouer dehors en famille.»

 

 

 

Du rêve à la réalité : la genèse d’un projet d’envergure

 

Le rêve qu’ils sont en train de vivre, plusieurs familles le désirent, l’imaginent, l’envient, mais peu passent à l’action. J’étais intriguée de comprendre leur élément déclencheur. De savoir comment est-ce qu’on passe de la rêverie à la planification concrète de ce voyage et quelles ont été les étapes nécessaires avant le grand départ. Voici ce qu’ils avaient à dire sur le sujet :

 

« Depuis quelques années, nous avions vraiment l’impression de courir après un équilibre inatteignable, d’être de moins en moins nous-mêmes et de ne plus prendre le temps de faire du plein air, ce à quoi nous avions toujours carburé. Nous avions l’impression de simplement “gérer le quotidien”, de ne pas avoir de projets. Rien d’exceptionnel. La réalité de plusieurs jeunes familles dans la trentaine.

 

En plus, comme bien d’autres, nous avions souvent parlé de tout quitter pour explorer le monde ou pour travailler à l’étranger et l’envie devenait de plus en plus forte. Depuis la naissance de Nolan, en 2014, Kaven souhaitait amorcer un tournant dans sa carrière. À l’été 2016, nous sommes passés à un cheveu de déménager en Californie puisqu’il y avait trouvé un emploi hyper motivant. Mais à la dernière minute, le projet n’a pas fonctionné. Ça a été dur.          

 

Entre-temps, le condo était vendu et nous avions encore plus envie de sortir un peu de notre coin de pays, au moins pour un temps. Après cette histoire, nous avions besoin d’une coupure, de réfléchir à la suite. De retrouver l’envie d’avoir des projets à nous, de prendre du temps pour se retrouver un peu, tous les trois. Et embarquer Nolan dans une telle aventure nous semblait vraiment être un cadeau pour la vie, même si à son âge, les souvenirs ne seraient pas si nombreux. 

 

Nous avons donc sauté dans le vide, mais il y avait pas mal de choses à planifier : conclure la vente du condo, prévoir l’entreposage de nos biens, organiser le déménagement, faire les changements d’adresse, bien fermer et transmettre nos dossiers au bureau, prévoir notre paperasse pour les impôts et parler à un comptable, aviser les gouvernements de notre absence, “sortir temporairement du système”, faire la tournée de la famille à travers le Québec, établir un itinéraire préliminaire, se faire vacciner, acheter le matériel nécessaire, aider Nolan à comprendre ce qui se passe, dire au revoir aux amis, alouette! Une vraie course contre la montre! Tout ça en deux mois! »

 

Le plan

 

Ce genre de périple exige à la fois un grand laisser-aller combiné à une bonne planification. Impossible de tout prévoir, de tout contrôler, mais en même temps, ça prend un plan de départ. Le leur a un peu évolué en cours de route, mais suit encore leur principe initial, celui de briser le cercle du quotidien en s’ouvrant au monde.

 

En effet, au début de leur aventure, on pouvait lire sur leur blogue qu’ils prévoyaient «un trip d’une durée indéterminée, mais d’au moins six mois» et qui allait « commencer par l’autre bout du globe : l’Indonésie. Ensuite, Singapour. Pour le reste, tout est encore possible. Assurément le Viet Nam, la Thaïlande, le Népal. Possiblement la Malaisie, le Laos, le Cambodge, la Chine. Et après? Possiblement un petit saut en Europe pour quelques retrouvailles et quelques bonnes bouteilles.»

 

Qu’en est-il cinq mois plus tard? La jeune famille nous apprend son nouvel itinéraire : « On voulait rester ouverts à toute possibilité, tout changement de plan. On était même ouverts à l’idée de se trouver un emploi en cours de route, mais ça s’est avéré moins facile que prévu. Alors on continue! On a écourté un peu l’Asie (moyennant quelques deuils et des promesses de retour) et on passe plus de temps en Europe. Ce fut donc l’Indonésie, Singapour, la Malaisie, la Thaïlande, le Viet Nam, la Grèce, l’Angleterre, l’Allemagne, la Suisse. Et pour la suite, possiblement l’Italie et la France.»

 

Leurs photos, que vous pouvez admirer sur leur compte Instagram Ailleurs si nous y sommes, font rêver. On y voit de splendides clichés pleins d’authenticité. Des paysages, des repas en famille, un petit bonhomme qui découvre la vie bien loin de sa routine d’autrefois.

 

 

 

 

 

 

 

 

Petit bilan de parcours

 

Évidemment, quand on passe du rêve à la réalité, les scénarios peuvent être bien différents de nos appréhensions, et ce, autant en positif qu’en négatif. Voilà un résumé de leurs impressions jusqu’à présent :

 

L’Asie :

 

Il y a une «quantité étourdissante de touristes; l’impression que plusieurs locaux sont devenus bêtes comme leurs pieds à cause du trop grand nombre de touristes (on s’attendait à plus de sourires et de chaleur); le bruit, partout, tout le temps; la pollution.

Mais aussi : des paysages à couper le souffle; le café au Viet Nam (une vraie culture et la qualité de celui-ci); Bangkok (on a plus aimé cette ville qu’on pensait); Lombok (encore assez authentique); l’art de rue et la musique indépendante à Yogyakarta; les pluies de Bali; la beauté de Sapa (encore plus wow que ce qu’on croyait)!»

 

L’Europe

Ils ont connu « la beauté de la Grèce continentale (très montagneuse), la gentillesse et la générosité de son peuple; le sentiment d’être chez nous en Angleterre et la magie d’Oxford; notre relative facilité à se débrouiller avec l’allemand, la qualité des jeux pour enfants en Suisse (eh oui!) et l’attitude beaucoup plus relaxe de Nolan en Europe (en comparaison à l’Asie).

Mais aussi : le sentiment d’incertitude qui règne partout (politique et économique); la méfiance de certains pays envers d’autres; la pauvreté en Grèce en raison de la crise.»

 

Le voyage en général

«On croyait plus triper en Asie, s’y intégrer un peu plus, se faire des amis locaux. Avoir une révélation, genre. Mais non. C’est difficile si on n’y vit pas. On est toujours l’Autre, le Blanc, le touriste. On est vraiment profondément Occidentaux. Et on veut vraiment vivre en Occident. On en est maintenant certains. Et ça nous a un peu surpris.»

 

L’adaptation de chacun

 

Le voyage, surtout sur une longue période, demeure un défi d’adaptation. Les membres de la famille demeurent très authentiques par rapport à leur vécu. Loin d’idéaliser leur quotidien, on ressent quand même toute la richesse de leur démarche.

 

« Il y a des hauts et des bas, on ne peut pas le cacher. Voyager longtemps, seuls, entre amis, en couple ou en famille comporte des défis et des risques bien différents. Mais ce n’est jamais facile. On se doutait bien que de passer plusieurs mois ensemble, presque 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, ça ne serait pas évident. Mais même si parfois, chacun a besoin d’un peu plus d’air, on s’en sort plutôt bien! Cette expérience nous donne quand même une occasion privilégiée de partager des moments extraordinaires en famille, de consolider nos liens avec notre jeune garçon, de lui expliquer le monde à notre façon.

Le début du voyage a été une période d’adaptation pour tous. D’abord, il fallait réaliser ce qu’on avait fait, le digérer. Ensuite, il fallait se faire à l’idée que c’était notre nouveau mode de vie, et pas simplement des vacances. On ne voyage pas de la même façon quand notre routine nous attend dans quelques semaines. Et pour Nolan, il y avait encore moins de repères. Il fallait le rassurer, lui expliquer ce qui se passait et ce qu’il vivait. Ensuite, il y a pris goût et nous, on a relaxé un peu plus. Surtout à partir de la Thaïlande, disons.»

 

 

 

Le concept de la famille à travers le monde

 

Se fondre ainsi dans d’autres cultures nous apprend à connaître les autres, mais nous apprend également à mieux nous connaître nous-mêmes. J’étais curieuse de savoir comment leur voyage avait transformé leur conception de la famille. De savoir comment ce recul par rapport à notre mode de vie occidental les avait influencés. À ce sujet, ils répondent qu’ils se sentent « encore plus occidentaux et fiers de notre coin du monde (du Bas-Saint-Laurent, du Québec et même du Canada). On vient d’un endroit extraordinaire, qui n’a pas grand-chose à envier au reste du monde et qui a une super réputation partout sur le globe. Même si on est pleinement conscients qu’en comparaison, on y avait un rythme assez effréné, que les transports collectifs sont pourris et qu’il y a quelques autres irritants, les autres pays ne sont pas parfaits non plus.

           

Ce qu’on a envie de faire, c’est de s’inspirer un peu plus des aspects positifs des différents modes de vie qu’on a observés, pour ne pas se laisser complètement prendre dans l’engrenage qui nous a déjà épuisés. Relativiser. Choisir. En Asie, c’est impensable de voir son enfant seulement deux ou trois heures par jour et à la course en plus. En Grèce, c’est impensable de ne pas prendre le temps de boire un café avec les amis de façon régulière. En Europe, on ne fait pas les courses le dimanche. On est en famille et on joue dehors. À Bali, on respecte les gens et on adopte une attitude positive en présumant qu’ils sont bons avant de les juger. On veut se souvenir de tout ça quand on se créera une nouvelle routine.»

 

 

 

Et le retour?

 

« Le stress du retour commence à être présent, mais on gère bien. On a plus confiance en notre capacité d’adaptation maintenant! [] Le retour devrait normalement se faire au cours de l’été. Plusieurs choses sont encore floues, mais une chose est certaine, on veut apporter quelques changements à la routine et surtout, à notre attitude envers le stress du quotidien. On relativise bien des choses maintenant! Sommes-nous plus zens? On ne le sait pas, mais on est certainement changés»

 

 

Vous pouvez suivre Kaven, Christelle et Nolan via leur blogue : ailleurs si nous y sommes (ailleurssinousysommes.com). Ils ont également une page Facebook et un compte Instagram portant ce même nom. Vous serez assurément inspirés par cette famille remplie d’authenticité. Ils sont certainement un modèle de dépassement de soi et un rappel du pouvoir que nous avons tous sur notre vie.

 

 

Roxane Larocque