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La force de l'amitié

Famille portes ouvertes — Texte : Nathalie Courcy

Quand j’étais jeune, j’étais une fille de gang. J’avais bien sûr ma garde rapprochée et je

Quand j’étais jeune, j’étais une fille de gang. J’avais bien sûr ma garde rapprochée et je me réservais plein de moments seule. Mais le sentiment d’appartenance si important dans le développement des ados, je l’ai vécu à fond.

J’ai passé quatre années dans les cadets de l’air, avant de passer quatre autres années comme instructeur de cadets. Aussi bien dire que mes fins de semaine, mes soirées, mes vacances, ça se passait en groupe. Les camps d’été, la fanfare, les cours, les activités. Quand je n’étais pas avec une gang de cadets, j’étais avec une gang du collège… qui était surtout composée… de cadets.

Gars, filles, filles, gars, pas de différence. On avait du fun, on apprenait, c’est ce qui comptait. On jouait de la musique encore plus qu’on en écoutait. On dansait des slows à 120 autour du plancher de danse.

Je ne me souviens pas d’une seule fois où ma mère a refusé que j’invite mes amis ou que j’aille à une activité avec eux. La confiance régnait. Il y avait parfois de l’alcool, mais rarement de façon décadente. Et dans ce temps-là, c’est moi qui ramassais les autres (et qui leur lavais les cheveux avant d’appeler leurs parents…)

Et quand j’ai commencé à travailler pour payer mes études, c’était encore une job de gang. Une quinzaine de guides dans une salle beaucoup trop minuscule, mais si chaleureuse ! On passait 10 heures par jour ensemble dans le jour. On quittait le travail pour sortir en ville et fêter dans les festivals. C’était rarement silencieux.

J’avais hâte que mes enfants invitent plein d’amis à la maison. Les entendre rire, raconter plein d’histoires, parler trop fort, se coucher trop tard. En toute sécurité.

Mes enfants se sentent moins interpelés par la gang. J’étais aussi réservée qu’eux dans le temps, mais différemment. C’est vrai que si on voulait se parler, il y avait trois options : le téléphone à fil boudiné (et ma foi, on en a abusé !), une visite en personne (toc toc toc, viens-tu jouer ?) et les signaux de fumée.

Donc, on en a passé du temps ensemble à délirer, à refaire le monde, à se créer des insides et des souvenirs.

Mes enfants parlent probablement autant à leurs amis, mais différemment. Un éclat de rire par texto interposé, c’est moins libérateur. Mais j’imagine que ça fait la job ?…

Ce soir, c’est fête. Ma fille a invité des amies. Ça papote, ça popotte, ça jase, ça rit. Je me suis éclipsée pour leur laisser l’espace, mais de mon bureau, j’entends leurs voix heureuses. Et ça me fait sourire. Profitez-en, les girls ! Les liens humains, c’est ce qu’il y a de plus beau.

Nathalie Courcy

Je n’ai jamais été douée en amitié – Texte: Joanie Fournier

D’aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours été maladroite

D’aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours été maladroite en amitié. Je suis quelqu’un de sociable, qui aime les gens. Quand j’arrive dans un nouveau quartier, c’est assez facile pour moi de rencontrer des personnes. Par contre, j’ai toujours la même impression que mes relations restent en surface. J’ai l’impression de jouer un rôle, de ne jamais me montrer vulnérable.

Quand j’étais enfant, j’avais de grandes amies sur qui compter. Quand je repense aux moments avec elles, j’ai encore la sensation que je pourrais les prendre dans mes bras comme si elles étaient mes sœurs. Je repense aux partys, aux soirées pyjama et aux danses au sous-sol de l’église, et ça me rend heureuse. Mais quand l’ombre du secondaire a commencé à planer sur nos vies d’enfants, j’ai eu peur. J’ai réalisé que mes amies allaient dans des écoles différentes de la mienne et j’ai eu peur de toutes les perdre. Alors, j’ai fait la chose la plus incohérente qui soit pour me protéger : je me suis isolée. Je me suis isolée sans jamais donner de nouvelles parce que je ne voulais pas ressentir toute la peine que ça me faisait de ne plus les voir… Au lieu de profiter de mes soirées et de mes weekends avec elles, j’ai entrepris mon entrée au secondaire toute seule, comme si je changeais de vie.

Puis, d’une école à l’autre au secondaire, l’histoire s’est répétée. Je me suis liée d’amitié avec des gens que j’aimais profondément. J’ai passé de beaux moments avec eux. Mais j’ai dû faire trois écoles secondaires. Et à chaque changement, je recommençais ma vie à zéro. Puis au cégep, même histoire. J’ai rencontré des femmes fortes, humaines et fabuleuses. Dès le diplôme obtenu, je suis déménagée à des centaines de kilomètres. Loin de tout et de tout le monde.

J’ai commencé ma nouvelle vie. J’ai rencontré de nouvelles personnes et tissé de nouveaux liens. Des gens merveilleux, encore une fois. Dix ans ont passé. Puis, nous avons redéménagé. Encore à plusieurs heures de route.

Je suis avec le même homme depuis 18 ans. Un mari extraordinaire, un père présent et un ami précieux. Je l’aime de tout mon cœur et j’ai toujours pensé que nous deux ensemble, inséparables, on se suffirait. Mais je crois que c’est faux… parce qu’avec les réseaux sociaux, je vois passer toutes ces belles personnes à qui je me suis attachée. Et je réalise qu’elles sont restées soudées entre elles, peu importe la distance et le temps qui a passé. Je vois leurs liens encore aussi forts que lorsque nous étions plus jeunes… et oui, j’ai de la peine.

Je ne suis pas douée en amitié. Je suis nostalgique et je repense à tous ces gens qui ont pris une place significative dans ma vie. J’ai envie de me rappeler chaque moment qu’on a partagé ensemble… Les années ont passé et les excuses seraient vaines. Repartir à zéro quand j’étais jeune, c’était facile. Maintenant, je comprends que je n’ai pas envie de finir ma vie avec ce sentiment de solitude…

J’ai de la peine d’être partie. Je m’en veux de ne jamais avoir dit adieu. Je suis triste de ne plus les avoir dans ma vie. Et je sais que je suis la seule fautive. J’ai voulu me protéger… et au contraire, je pense que cette solitude me rattrape. Mais je ne peux pas revenir en arrière, je ne peux pas rattraper le temps perdu. Je peux essayer de me poser pour une fois. Rencontrer des gens formidables qui pourront faire partie de ma vie. Les laisser me voir telle que je suis et accepter le fait qu’ils pourraient ne pas avoir envie de rester auprès de moi…

Et si toi, tu as la chance d’avoir une amitié qui dure depuis 10 ans, 20 ans, 30 ans… tu le sais sûrement déjà à quel point c’est précieux. Tu as quelqu’un qui te connaît et qui a choisi de rester auprès de toi, peu importe tes qualités et tes défauts. Chéris-la, cette amitié. Prends cette personne dans tes bras pour moi… et dis-lui combien tu l’aimes. Parce que tu as beaucoup de chance de l’avoir dans ta vie. Et elle a beaucoup de chance de t’avoir dans la sienne.

Développer des amitiés durables à l’âge adulte, ça me semble tellement plus complexe… On ne peut plus juste aller cogner chez le voisin pour lui demander s’il veut venir jouer avec nous. Ça prend du temps, des efforts et sûrement bien des compromis. Il faut être authentique, présente, à l’écoute. J’ai tellement l’impression de ne pas être douée pour tout ça… Quelqu’un donne des cours Amitié101, par hasard ?

Joanie Fournier

 

T’es tellement attachante, mon amie. Texte : Kim Boisvert

Petite mise en contexte.

Je fai

Petite mise en contexte.

Je faisais le ménage de quelques courriels passés, entassés dans ma boîte Outlook mal rangée. J’ai besoin d’ordre ces temps‑ci alors HOP, on replace tout ! Et je suis tombée sur un courriel qui date de plusieurs années. Alors que je ne savais même pas ce que je ferais de ma vie de jeune adulte et encore moins de ma vie de maman. Je vous le partage en version INTÉGRALE. Je n’ai pratiquement rien touché.

Je vous souhaite d’avoir des gens qui ont cette opinion de vous. Dans des moments plus difficiles, ça fait toujours du bien. Dans des moments heureux, ça vous donne un petit champignon vert UP ! de plus… 🙂

Bonne lecture !

P.-S. La personne qui me l’a écrit a toujours été et est encore un modèle pour moi. Une femme extraordinaire à qui j’avais déjà dit qu’un jour, quand je serais grande, je serais

Courriel : (J’ai coupé une partie plus perso. Ça commence donc comme ça 🙂
(…)
« Aussi, j’ai envie encore de te partager des choses en ce moment.
T’es super Kim. Je t’aime beaucoup.
Tu m’as toujours fait penser à moi, peut-être même dans une version améliorée puisque tu n’as pas de “boulet” à traîner comme moi je le faisais à ton âge…
Mon chum de l’époque réclamait trop souvent toute mon énergie que j’ai dû longtemps la partager entre lui et mes deux enfants à élever, sans en garder pour moi.
Toi, tu peux te concentrer sur toi et toi seule. Tu peux travailler à t’améliorer constamment en canalisant ton énergie sur les apprentissages de la vie.
Tu es dans un stade très important de ta carrière. Tu ne le réalises probablement pas encore, mais cette expérience dans ta job actuellement t’apprend plus que tu penses.
C’est l’autonomie et le système D… et c’est probablement la clé du succès.
Je t’en prie, forge ta propre identité… ne souhaite pas “ressembler” à quelqu’un.
Sois TOI !
Tu es superbe, tu es géniale dans ton énergie et ton caractère pétillant.
Je te l’ai déjà dit, tu es promise à un très bel avenir dans ce domaine.
Réfléchis calmement, respire tranquillement.
Canalise ton énergie. Isole-toi si c’est nécessaire, ça fait du bien d’être seule avec soi-même.
Sois toujours positive, jamais négative.
Et surtout, ne sois jamais victime. On fait des choix dans la vie, on ne subit bien que ce qu’on a choisi.
Toujours orientée vers la lumière, ne rumine pas les bourdes de ta vie, parce qu’elles te suivront alors sans cesse.
Apprends la leçon avec humilité quand tu te trompes et dis-toi qu’heureusement, tu l’as appris et qu’on ne t’y reprendra pas.
J’ai appris rapidement que je ne devais pas imposer mon opinion, mon caractère ; je cherchais le respect de façon maladroite.
Je voulais être reconnue et j’essayais de mettre le spot light sur moi, alors que ce n’était pas mon tour.
L’humilité te rendra toujours plus service que toute autre chose. Partage le succès, rends à César ce qui lui revient.
Aussi, ne laisse pas ton caractère envahir ton ambition, c’est dans la finition des choses que l’on voit la personnalité des gens.
Lis des biographies des gens que tu admires, apprends de leurs expériences. Inspire-toi, mais n’envie pas (positif vs négatif).
Tu es pleine de beautés et de richesses.
Tu es extraordinairement attachante.
Tu es une battante.
Tu es magnifiquement unique et les gens t’adoreront pour ça. »

Et ce courriel, je le relis souvent dernièrement, puisque mon domaine m’a abandonnée, ma vie a pris un tournant que je n’aurais jamais pensé et j’avais oublié que j’avais une certaine valeur. Avoir des gens dans la vie qui nous aiment suffisamment pour prendre le temps de nous écrire des mots doux, c’est précieux.

Faites l’exercice. Écrivez à une amie, sans attente, comment VOUS la voyez. Comment elle se démarque à vos yeux et ce qu’elle fait de magnifique dont elle ne se rend plus compte. Parce que ce courriel peut se retrouver quinze ans plus tard à la ramener vers son essence, et elle vous en sera reconnaissante.

Kim Boisvert

La beauté de la mort

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Une pluie de « Je t’aime » si sincères.

Des millions de sourires inquiets et à la fois si reconnaissants.

Des yeux angoissés qui s’apaisent lorsque je te prends la main.

Des larmes qui coulent sur tes joues lorsque tu reçois, une fois de plus, de mauvaises nouvelles à propos de ton combat, celui que tu mènes depuis près de deux ans.

Un regard vers moi, comme celui d’un enfant qui demande à sa maman de le rassurer. Ce regard si naïf et fragile.

Des rires et des pleurs à un intervalle si rapproché que nous en sommes étonnées.

La maladie qui t’a emportée nous aura permis de vivre des moments que jamais je n’oublierai.

 

J’aurais pu écrire sur l’incompréhension qui me hante, ma frustration ou la peine que je ressens que tu sois partie si jeune, laissant derrière toi tes deux parfaites petites filles et ton amoureux à qui tu vas tellement manquer.

J’ai plutôt décidé de composer sur les doux derniers jours de ta courte vie.

Des rires dans ta chambre d’hôpital, des amis qui « popent » ton veuve Clicquot pendant que tu prends tes dernières respirations avec une force déroutante.

Tes petites amours qui courent autour de ton lit avec des ballons que les infirmières ont gonflés pour elles. Tes filles qui s’arrêtent de temps à autre pour caresser tes mains de maman qui deviennent de plus en plus froides et marbrées. Puis, elles retournent dans la salle de jeux pour rire et s’amuser avec les jouets. Elles ne le savent pas, mais elles aussi, tout comme leur maman, elles nous enseignent sans le savoir, la beauté de la vie à travers la mort.

Tes amis, ta famille… nous sommes autour de toi à nous raconter des anecdotes vécues avec toi. Parce que toi, par la personne que tu es, tu nous laisses le souvenir de ta vie et non de ta mort qui approche.

Tu as créé sans le savoir de si belles amitiés entre nous tous. J’ai connu, grâce à toi, des personnes merveilleuses, des femmes aussi fortes que toi, des battantes. J’ai aussi rencontré des amies à toi, qui feront maintenant partie de ma vie et qui, par ce qu’elles sont, feront vibrer ton âme pour que tu demeures près de moi… près de nous.

Pendant que tu expirais tes derniers souffles, nous qui t’entourions avons inspiré ton courage et ta résilience.

 

Certaines personnes entrent dans notre vie et y laisseront sans le savoir des empreintes sur notre cœur. Ces traces feront en sorte que nous ne serons plus jamais la même personne.

Tu es cette personne.

Après avoir vécu avec toi les derniers instants de ta courte vie, je ne serai plus jamais la même.

Je te remercie de m’avoir laissé entrer dans ta vie, de m’avoir permis d’être à tes côtés afin d’escalader les montagnes qui se sont dressées devant toi ces derniers mois.

Tu vas me manquer… nous manquer.

Pour donner pour soigner le cancer du sein: Donner!

 

Isabelle Nadeau

 

 

 

 

 

BFF

« Tes vrais amis, tu peux les compter sur les doigts d’une main.

« Tes vrais amis, tu peux les compter sur les doigts d’une main. »

Vous avez déjà sûrement entendu cette phrase si populaire qu’on nous répète depuis l’adolescence. Maintenant, c’est à mon tour de la répéter à mes enfants. Qu’on se le dise, celui qui a osé clamer tout haut cette vérité a bel et bien raison.

On commence à se faire des amis dès nos premières années. Bon, ce ne sont pas de vrais amis, ce sont surtout des connaissances avec qui on passe le temps à la garderie! De vrais amis, tu commences à en avoir à l’école. Tu t’appropries « ta gang », ce sont tes meilleurs amis pour la vie. Vous devenez inséparables.

Ce n’est pas tout à fait ce qui arrive… Tu rentres au secondaire et plusieurs de tes bons amis ne vont pas à la même école que toi. Alors, c’est la recherche de ta prochaine « gang ». Celle‑là tu vas probablement la garder plus longtemps. Même que rendu adulte, tu vas te faire des soupers retrouvailles où tu jaseras du bon vieux temps!

Avec les années et mon expérience de vie, j’ai moi aussi fait la découverte de cette célèbre phrase citée plus haut. Quand tu vis plusieurs événements difficiles comme une séparation, une maladie ou un arrêt de travail et que tu remarques que ce sont toujours les mêmes amis qui sont là pour toi, alors tu peux vraiment les considérer comme des vrais. Ceux qui se battent pour toi et qui feraient tout pour que tu sois heureux, ce sont des vrais!

Mes deux meilleures amies ne sont pas arrivées dans ma vie durant l’adolescence. Non, elles sont là depuis peu, mais elles sont vraies, elles sont les meilleures, elles sont là pour moi et je suis là pour elles. On peut toujours compter l’une sur l’autre.

Une de mes vraies amies, je l’ai rencontrée il y a cinq ans en déménageant juste à côté de chez elle. Elle était enceinte de treize semaines et moi de douze semaines. Nous avons accouché à dix jours d’intervalle et nous avons passé nos journées ensemble à rire, pleurer et chialer qu’on n’en pouvait plus. Quand on nourrissait nos bébés la nuit, on s’écrivait, on échangeait, on se motivait. On a tout fait ensemble… cuisiner, se promener, aller au parc, pleurer, se baigner, voyager sans jamais se juger. Quelle belle amitié! C’est mon âme sœur féminine! On s’aime!

Mon autre vraie amie fait partie de ma vie depuis seulement un an. C’est ma pharmacienne! Une fois, je suis arrivée à son comptoir en pleurant, car mon plus jeune fils n’allait vraiment pas et elle m’a écoutée comme une vraie mère. Je l’ai revue quelques jours plus tard dans un stationnement et c’est elle qui ne feelait pas, alors j’ai tendu l’oreille. On s’est rendu compte que nos plus jeunes allaient au même CPE et qu’on s’entraînait au même gym. On s’est dit : « On est dues pour être amies! ». De là est née une amitié sans limites, des fous rires sans fin, des textos de conseils, des sorties entre célibataires et des sorties avec nos enfants. Elle se préoccupe plus de mon bien que du sien! Une vraie de vraie!

L’amitié, la véritable amitié, peut survenir à n’importe quelle étape de notre vie. Il suffit d’être prêt et à l’écoute de nos besoins. Dites-vous bien qu’un vrai ami est là pour vous soutenir et non vous juger. Un vrai ami est là dans vos pires comme dans vos meilleurs moments. Un vrai ami est capable de vous dire vos quatre vérités sans vous blesser. J’ai plusieurs amis, mais mes vrais, je peux les compter sur les doigts d’une main.

Mes précieuses, mes bienveillantes

Le début de l’année, l’heure des bilans.

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Le début de l’année, l’heure des bilans.

Je ne prends pas de résolution. Chéri-mari et moi faisons souvent des bilans, nous nous remettons en questions régulièrement, nous nous ajustons, priorisons les projets, toute l’année. Ni plus ni moins en janvier.

Cependant, cette année, c’est un bilan amical que j’ai envie de faire.

Mes précieuses, mes bienveillantes. Mes amies qui restent pour traverser le beau, le doux, mais aussi les nuages et les tempêtes. Ces amies qui, de près ou de loin, selon les horaires, les projets, les tracas, la famille, les amours, les tourments, me font sentir qu’elles sont là. Celles qui me connaissent le mieux, qui m’aiment pour tout ce que je suis, même mon intensité. Celles qui répondraient au milieu de la nuit sans aucune contrariété.

Celles qui, bien qu’elles comprennent ou non notre chaos de famille avec de jeunes enfants, l’acceptent et le respectent. J’ai parfois l’impression d’évoluer dans un cadre spatiotemporel parallèle, d’être dans une bulle qui s’éloigne et revient entre les poussées dentaires, les crises de bacon, la phase d’attachement, alouette! Malgré nos réalités qui s’éloignent ou se rapprochent, il n’y a jamais de jugement.

Mes précieuses, mes bienveillantes sont des maillons solides de mon filet de sécurité.

La vie avec de jeunes enfants apporte son lot de fatigue et de stress, mais aussi d’émerveillement, d’amour, d’apprentissages et de découvertes. J’en profite à fond, en partie parce que je les sais toujours là.

En plus de mes précieuses, j’ai ces autres amis, tels de petits satellites qui gravitent à diverses distances de moi, de nous. Des amis de longue date qui m’apportent des points de vue différents, avec qui c’est toujours aussi simple et naturel même si on ne se voit pas souvent. Ces amitiés plus récentes, mais tout aussi significatives. Mes amies-mamans, remplies de trucs, d’astuces, de réponses, de compréhension et de réconfort, et qui sont non moins partie prenante de mon équilibre.

Je me dis donc que, malgré les stress et les défis, je suis chanceuse, choyée et j’ai le cœur rempli, par ma famille oui, mais également par mes précieuses et bienveillantes et par toutes ces amitiés riches.

Je leur souhaite de la douceur et de l’amour, mais aussi de ressentir qu’elles ont des amis aussi merveilleux que les miens. Je leur promets de tenter de sortir de ma bulle un peu plus souvent et de continuer de veiller sur elles, toujours, même si c’est parfois en berçant un bébé ou en pliant des vêtements!

Jessica Archambault

 

Les amitiés de maternité

Quand tu décides d’avoir un enfant, tu sais évidemment que ta vi

Quand tu décides d’avoir un enfant, tu sais évidemment que ta vie va changer, tu sais que ce petit humain t’apportera son lot de bonheur. Tu te lances dans cette grande aventure avec la conviction que ta vie sera dorénavant meilleure. Mais tu ne sais pas vraiment à quel point. Tu ne te doutes pas que ce p’tit bout de vie que tu es en train de construire te fera voir la vie sous un autre angle. Mais surtout, tu n’imagines jamais qu’il mettra sur ta route des personnes extraordinaires, dont ce p’tit troupeau de filles qui seront dorénavant « tes mom’s ».

Une amitié de maternité, c’est précieux et c’est soudain. Des filles que tu ne connaissais pas avant, des filles que tu avais perdues de vue depuis longtemps. Des filles qui comme toi portent la vie et ça, c’est quand même le plus beau point commun que peut avoir une gang de filles !

Après trois enfants, mes amitiés de maternité se sont accumulées, elles sont toutes restées précieuses, certaines plus fortes que d’autres, mais elles sont toutes demeurées chères à mon cœur. Elles ont fait de moi la femme, la mère et la blonde que je suis.

Mon p’tit denier cependant m’a liée d’amitié à des filles que je n’aurais sans doute jamais rencontrées. Un groupe de mom’s qui sont presque toutes mamans pour la première fois. Je me suis donc laissé charmer par des mamans apprenant le rôle de mère et en appréciant chaque petite facette. Des filles qui s’inquiètent, qui s’exclament, qui pleurent, qui aiment d’un amour démesuré pour la première fois de leur vie. Et elles m’ont tellement fait du bien. Elles m’ont ramenée à l’essentiel, elles m’ont fait oublier les côtés sombres du rôle le plus ingrat du monde, elles m’ont fait rajeunir.

Avec elles, tu jases de la couleur du contenu des couches que tu changes, de tes seins qui coulent, de ton entrejambe enflé et de ton accouchement dans tous ses moindres détails. Tu te plains de ton chum qui t’énerve donc ben, de ta mère pis de ta belle-mère pis de la visite. Tu les textes au milieu de la nuit entre deux boires ou en pleine après-midi entre deux brassées.

Elles te font rire fort toute seule dans ta cuisine, elles te réconfortent quand tu te ronges d’inquiétude. Elles te déculpabilisent quand tu portes le poids du monde sur tes épaules. Mais le plus important, elles ne te jugent jamais, pour la simple et bonne raison qu’elles te comprennent.

Vos bébés grandissent en même temps que votre amitié. Vous vous retrouvez pour bruncher en plein milieu de semaine et parfois même autour d’une bonne bouteille de vin le vendredi soir. Ces filles-là deviennent ton repère.

Et puis un bon matin, la première du troupeau retourne au boulot… sonnant l’alarme que bientôt, vos rendez-vous devront être planifiés. Que bientôt, ce sera ton tour à toi aussi de retourner à la vie qui va vite.

Mais malgré la vie de fou qui habite ma maison, malgré le quotidien chargé et les obligations. Malgré tout ce qui pourrait m’éloigner d’elles, je me promets, en fait non, je leur promets que pour toujours, elles resteront une des meilleures choses que mon p’tit dernier m’a apportées.

 Karine Arseneault

Ma famille recomposée

J’aurai quarante-deux ans demain. À l’aube de cet anniversaire

J’aurai quarante-deux ans demain. À l’aube de cet anniversaire, je me sens particulièrement reconnaissante de tout ce que la vie m’offre et m’a offert jusqu’ici. Je suis reconnaissante d’avoir mis au monde, d’aimer et de voir grandir une petite femme extraordinaire et en santé qui m’apprend à aimer avec pureté et abandon. Je suis reconnaissante de pouvoir assister, à distance, aux séances d’entraînement de Dwayne, my Rock, Johnson ; reconnaissante qu’il me partage ses repas au quotidien, ainsi que ses trépidantes promenades qu’il partage avec ses chiens. Je suis aussi reconnaissante d’avoir dans ma vie des amies exceptionnelles qui embellissent et adoucissent mon quotidien, et qui font de moi un humain plus complet que complexe. Je suis reconnaissante parce que je suis privilégiée d’être si bien entourée.

Dans un moment de ma vie où je fais un grand ménage et où je n’ai envie que de beau, de vrai et d’essentiel, je réalise que ce sont leurs visages que je veux voir vieillir avec moi, et leurs enfants que je veux voir grandir avec la mienne. J’ai envie que mes amies sachent que je les ai choisies parce qu’elles sont intelligentes, généreuses, drôles, uniques. Je veux qu’elles sachent que je les rechoisis chaque jour de ma vie parce qu’elles sont exceptionnelles.

Demain, sous mon beau soleil de fête, les fesses mouillées, les jambes flottantes dans la piscine et les neurones un peu trop diluées au vin blanc, je ne leur dirai pas à quel point je les aime. Je ne le dirai pas parce que ce n’est pas en moi de dire ce genre de choses, bien que je les pense très fort. En les regardant parler entre elles, je vais les trouver belles. Je vais rire de leurs blagues et je vais les écouter. Je vais être submergée d’un grand sentiment d’amour et de tendresse et, sans qu’elles s’en aperçoivent, je vais glisser un grand « Merci » dans chacun de mes regards. Je vais les remercier de m’avoir choisie aussi et de transformer ma vie.

Elles ont assisté à tous mes départs et ont été présentes à chacun de mes retours. Elles ont eu la patience d’attendre que ma garde ramollisse et que mes épines tombent, une à une. Leur amour a assoupli l’intransigeance de mes vingt ans et m’a remplie de douceur. Elles m’ont réappris la confiance. Chacune à sa façon m’a appris l’amour, l’abandon, le pardon. Elles ont fait de moi une femme plus authentique, une amie plus aimante et une humaine plus affranchie. Des plus improbables fous rires aux moments de grande fébrilité, dans ces creux de vie qui paraissent parfois interminables, elles ont toujours été là, sans condition.

Ce matin, assise en mou devant l’ordi, les cheveux aux allures d’un palmier insalubre et emmêlé, j’ai envie de remercier la vie d’avoir ce grand privilège d’être si bien accompagnée. Envie de dire ce qu’on tait, parfois, par pudeur. Envie de dire qu’il existe de belles histoires d’amour, mais qu’il existe, aussi, d’extraordinaires histoires d’amitié.

Alors, à vous mes femmes, mes amies, merci d’être toujours là. Vous êtes mon ancre, mes racines ; ma famille recomposée.

Liza Harkiolakis

Mon premier weekend de filles

Parce qu’il y a une première fois à tout, il aura fallu que j’

Parce qu’il y a une première fois à tout, il aura fallu que j’atteigne quarante ans avant de vivre une escapade entre copines.

Parce que la maman en moi ne se l’autorisait pas.

Parce que je me disais que ce temps que j’allais prendre pour moi toute seule, je le passais loin de mon homme, loin de mes filles. Le fameux bouton de la culpabilité.

J’ai finalement compris.

J’ai compris que cette escapade, elle me recentre. J’ai compris qu’elle me permet de retrouver mon équilibre. Du coup, j’ai le sentiment de faire un cadeau à ma famille puisque je rentre à la maison ressourcée et épanouie.

Jusqu’à ce weekend, j’ignorais que j’allais avoir la piqûre; trois jours entre amies, dans un chalet luxueux, en nature, à ME dorloter… Juste wow!

Manger beaucoup, manger bien.

Cuisiner dans la rigolade, sans trop réfléchir.

Chanter (fort), danser (mal), faire des folies (plus que d’habitude).

S’autoriser à faire un petit roupillon, à lire.

Se faire des confidences, s’écouter… Constater qu’on vit toutes nos chagrins, nos épreuves, nos déceptions.

Partager nos bonheurs. Réaliser la chance qu’on a.

Faire une séance de yoga, en toute modestie. Compléter la détente par un sauna et une douche froide.

Et comme si ce n’était pas suffisant, se retrouver dans le spa avec un cocktail qui annoncera le début d’une soirée qui, comme la précédente, sera mémorable.

Ne pas se prendre au sérieux, mettre son cœur d’enfant au premier plan et s’attendre à tout! Se laisser aller…

Mon premier weekend de filles s’achève et j’ai déjà réservé ma place pour l’an prochain.

J’ai consolidé des amitiés, fait des rencontres inoubliables. J’ai surtout retrouvé la femme que j’étais et je rentre chez moi le cœur léger, prête à prendre soin de mes filles et de mon homme.

J’ai compris qu’avant de prendre soin des autres, je dois d’abord prendre soin de MOI.

Namasté

Karine Lamarche

 

L’amitié à l’âge adulte

Quand on demande à un jeune enfant pourquoi Jérémie est son ami,

Quand on demande à un jeune enfant pourquoi Jérémie est son ami, il donne tout plein de raisons qui sont pour nous irrationnelles : il a un beau camion rouge pour jouer, il a une piscine, ses parents me donnent de la crème glacée, etc. Pour eux, c’est ça, un ami. À mesure que les enfants grandissent, leur perception de l’amitié change. Un jour, ce même enfant dira qu’il est ami avec Jérémie parce que Jérémie est gentil avec lui. Puis, il dira que Jérémie est son ami, car il était là pour lui lors de sa première peine d’amour. La perception de l’amitié change avec l’évolution et la maturation de la personne. Mais si on me demande, à l’âge adulte, pourquoi quelqu’un est mon ami, je vais répondre quoi?

L’amitié à l’âge adulte, c’est une tout autre paire de manches. On ne peut plus dire que c’est notre ami parce qu’il a une belle voiture. Ça ne fonctionne plus ces réponses-là. Il faut chercher plus loin. Parce que c’est puissant. Mes amis, je les compte sur les doigts de mes mains, mais je les ai choisis. La quantité n’a plus d’importance à l’âge adulte. Les fake friends, c’est non.

Dans mon cas, je considère qu’il y a deux types d’amis quand tu es un adulte : ceux qui ont un parcours semblable au tien et ceux qui ont pris un chemin différent. Après le secondaire, beaucoup d’amitiés éclatent. Sans le vouloir, on s’éloigne les uns des autres, même s’il y a quelques mois seulement, nous étions inséparables. Un déménage, l’autre étudie, l’autre travaille, l’autre voyage. Difficile de se voir à cause des horaires parfois fous, parfois surchargés. Certains restent tout de même nos amis à travers tout cela. Après, on rencontre de nouvelles personnes à notre nouvel emploi, dans nos cours au cégep et à l’université. Des gens qui ont des points communs avec nous. Certains plus que d’autres. Plusieurs deviendront des amis. Avec ces deux types d’amis, on a des conversations différentes. Des passe-temps et des sorties différentes. Toutefois, ils sont tout de même nos amis. On organise parfois des rencontres entre ces personnes, on les invite lors de notre fête, parce qu’on en est fier. C’est fini le temps où on était ami avec quelqu’un parce qu’il nous aidait dans nos devoirs de maths.

Pour moi, mes amis doivent être honnêtes. Si c’est laid ce que je porte, je veux qu’ils me le disent. S’ils trouvent que le gars sur lequel le trippe n’est pas bon pour moi, je veux qu’ils me le disent. Je veux aussi qu’ils ne dépendent pas de moi et je ne veux pas dépendre d’eux. Les chiens de poche du secondaire, c’est fini. On peut chacun vivre notre vie sans avoir ABSOLUMENT notre ami avec nous. Ah! Et je suis capable d’aller à la toilette toute seule. Je n’ai pas besoin de mes amis pour m’accompagner.

Je veux aussi qu’ils acceptent mes choix, mais ils peuvent toujours me donner leur opinion. Je veux qu’ils comprennent qu’on peut être des semaines sans se parler, mais que je les aime pareil, que je ne les ai pas oubliés. On est en confiance les uns avec les autres. C’est un peu ça, l’amitié. Une relation réciproque de confiance. Un partage. Une épaule sur laquelle pleurer. Un regard parfois trop objectif sur nos décisions. Un souci du bien-être de l’autre. Une empathie inconditionnelle. Une joie excessive pour un projet mené à terme. Un rêve accompli. Des projets qui n’aboutiront pour la plupart probablement jamais, mais qui procurent tant de plaisir à planifier.

Une amitié, ce n’est pas sans difficulté. Cependant, l’amitié, c’est aussi de savoir se relever, travailler ensemble pour créer des liens encore plus solides malgré l’adversité. C’est de tenir tellement à l’autre que ça fait parfois mal. C’est de faire des compromis sur nos valeurs communes parce que ben, on les aime, nos amis. Pour moi, une amitié n’est pas une question de matériel, d’argent, de cadeaux. C’est plus de savoir que l’autre est là pour moi si j’en ai besoin, et que moi, je serai aussi au rendez-vous en retour.

Ce texte est dédié à mes amies Chloé, Katrine, Amélie, Audray, Julie, Véronika, Katherine, Amélie, Emilie et Kathy. Je vous aime à l’infini!

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Stéphanie P.

 

13 faits sur les soirées de filles

Tu sais que t'es dans une soirée de filles quand...</strong

Tu sais que t’es dans une soirée de filles quand…


1- Il y en a une qui est en retard.
    Souvent, c’est moi, mais il y en a des pires dans ma gang…

2- Il y a du vin blanc (pis pas du cheap) et des petits cocktails.

3- La vaisselle fancy est sortie.

4- Il y a un tas de sacoches dans l’entrée.

5- Tout le monde parle en même temps.

6- Ça rigole beaucoup. Parfois très trop fort ?!?

7- À un moment dans la soirée, il y en a une qui pleure. Souvent moi… Et une autre qui pleure par empathie! C’est moi si ce n’est pas moi la fille qui pleure en premier.

8- Ça chiale contre leur chum qui ne sait pas faire un sac à couches. Ça raconte LA fois où il a envoyé sa fille le pantalon à l’envers à l’école (hi!hi!). Ça se plaint de ne pas recevoir suffisamment de fleurs… Mais ces conversations se terminent toujours par une reconnaissance sans fin pour tout ce que leurs amoureux font pour elles! Tsé, quand il manque juste des fleurs…

9- Dans une soirée de filles, il y a toujours TROP de bouffe et c’est très varié.

10- On se complimente, on se dit qu’on s’aime, qu’on ne se voit pas assez…

11- Les filles, ensemble, ça parle de leurs enfants et ça oublie de profiter du fait que, justement, ils sont absents; ça s’ennuie. 

12- Après quelques cocktails et plusieurs verres de vin (ou parfois, ça n’en prend pas tant que ça), ça parle de s***… Ben oui, les gars! SURPRISE!

13- Il arrive assurément un moment dans la soirée où on met la « switch à b*** ». Oui, oui! Vous le faites toutes!

Moi, j’ai une belle soirée de filles qui m’attend demain; du pur bonheur!

J’ai hâte les filles! Qui va pleurer la première ? 😀

Et on sait toute laquelle sera en retard… 😉