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T’es tellement chanceuse, toi !

Si vous voulez me faire friser les oreilles, osez me dire : « Tâ€

Si vous voulez me faire friser les oreilles, osez me dire : « T’es tellement chanceuse, toi ! » À force de bouillir intérieurement, ça crée de l’humidité et ça fait friser mes organes auditifs.

  • T’es chanceuse, toi ! Tu es une lève-tôt !

Ok, j’ai un métabolisme, ou une génétique, ou l’habitude de me lever aux aurores. Mais je connais plusieurs personnes que ça ferait sacrer. C’est mon choix d’en faire quelque chose de positif. Plus de colleux avec les enfants, plus de temps pour paresser au lit, plus de tâches accomplies avant le réveil général de la maisonnée. Mais tout ça, ce n’est pas de la chance : ce sont des choix.

  • T’es chanceuse, toi ! Tu as quatre enfants ! Tous en santé !

C’est une façon de voir. J’aurais pu piger le mauvais numéro dans le sac de gènes. Oui, il y a une portion de hasard. Un gène défectueux se pointe le nez et c’est foutu ! Mais au jour le jour, je fais tout pour que mes enfants préservent leur santé. Ce n’est pas la chance qui place des légumes dans mon panier d’épicerie et qui amène mes enfants chez le médecin.

La santé que vous voyez, elle est physique. Pas de morve, pas de handicaps, pas de cellules cancéreuses. Mais il y a aussi une santé qui se passe entre les oreilles, qui est moins visible mais tout aussi importante. Et ça aussi, ça se travaille ! Quand vous dites à quelqu’un qu’il est donc chanceux, gardez à l’esprit que vous voyez seulement une partie de la réalité. Vous ne voyez ni tous les efforts derrière ce que vous appelez « chance » ni tout ce qui ne paraît pas et qui se trouve peut-être du côté sombre de la chance.

Et pour être honnête, si j’ai quatre enfants, ça n’a rien à voir avec la chance. Si on s’était fiés à la nature, on ne serait jamais devenus parents. On a dû prendre des décisions conscientes et y investir temps, énergie et pas mal d’argent, pas juste faire des parties de jambes en l’air ! Alors pour la chance, on repassera.

  • T’es chanceuse, toi. Tu as beaucoup voyagé !

J’ai économisé mon argent, j’ai mis les voyages dans le haut de ma liste de priorités, j’ai sacrifié d’autres options, j’ai embrassé mon choix avec tout ce qu’il comporte, que ce soit positif (les magnifiques couchers de soleil, les musées, les rencontres, les gelatos italiennes, la chaleur au mois de janvier…) ou négatif (les vaccins, la tourista, le décalage horaire, les araignées grosses comme des autobus…) Si vous tenez à appeler ça de la chance, admettez au moins que je fais ma chance. Et que vous pouvez faire la vôtre.

  • Wow ! T’es chanceuse, toi ! Tu es née le 7 du 7, 77 ! Ton chiffre chanceux, ça doit être le 7, hein ?

Si on considère qu’à l’âge de sept ans, j’enterrais mon père et mon cousin préféré et que je voyais ma grand-mère se diriger vers la mort… Je ne suis pas prête à appeler ça un chiffre chanceux.

Même quand vous me souhaitez « bonne chance », ça fait popper des points d’interrogation dans mon cerveau. Si je suis sur le bord d’accoucher, je n’ai pas besoin de chance, j’ai besoin d’assez de temps pour me rendre à l’hôpital ou à la maison des naissances, de bons soins, d’un conjoint présent, et de personnes compétentes qui prendront soin de mon bébé avec nous. Si je change d’emploi, ce n’est pas de la chance que je veux, c’est une équipe de feu, des défis à ma mesure, du temps pour m’adapter à la nouvelle situation. Et si je ne les ai pas, ce sera aussi mon choix de modifier les paramètres.

Avec l’idée de la chance vient l’idée de la malchance. Et la malchance, ça se change. On peut changer les énergies, faire des choix différents, se questionner sur soi et sur ses relations. Je suis une ardente défenseure du principe selon lequel on ne devrait pas se surprendre qu’une situation ne change pas si on ne fait rien de différent.

Vous voulez être plus chanceux ? Arrangez-vous pour que le beau et le bon trouvent votre chemin. Ou plantez-vous sur le chemin des bonnes personnes et des belles situations. On ne peut pas remporter un tirage si on ne met pas notre nom dans le chapeau. On ne peut pas remporter un tournoi si on ne s’entraîne pas et si on ne s’inscrit pas. Et on ne peut pas faire tourner la chance en notre faveur si on passe notre temps à envier la chance des autres.

Nathalie Courcy

Il était une fois mes rénos

Avec l’émission Vendre ou rénover que je coanime, je pa

Avec l’émission Vendre ou rénover que je coanime, je passe mon temps à voir des maisons incroyables et des rénovations tout aussi spectaculaires que superbes.

Et comme ma vie allait bien, que je n’avais plus de stress… j’ai décidé de rénover ma maison. Oui oui, vous avez bien lu.

Je suis ce genre de personne qui a donc de la difficulté avec le calme plat. C’est ma mère qui m’a fait réaliser ça il y a plusieurs années.

Plus jeune, j’étais du genre à aller me scraper les cheveux chez la coiffeuse la veille de la rentrée scolaire (t’sais question d’angoisser et de pleurer en masse concernant l’avis des autres). Ben oui, je suis ce genre de fille‑là. Je dois pas être si saine d’esprit que ça, parce que je me nourris au stress. Eh boboy, j’en reviens même pas d’avoir écrit ça ! Tout ça pour dire qu’il y a deux mois, j’ai fait une étude du marché immobilier à savoir si j’étais mieux de vendre ou de… rénover haha !

Avec la grandeur de mon terrain, en ville et près des écoles, mon constat a été que la rénovation était plus bénéfique pour mon portefeuille.

Mais tant qu’à rénover le rez-de-chaussée, pourquoi ne pas agrandir la maison… sur trois étages !

Vous commencez à voir quel genre de fille je suis hein ? Haha ! Un ti peu beaucoup intense !

Et c’est là que mon calvaire a commencé.

Non mais, c’est‑tu pas stressant le processus d’acceptation de prêt rénovations ? Je vais vous en parler dans un autre article.

Et après, ce qui est encore pire, ce sont les choix. Sérieux, faire un choix parmi beaucoup trop d’options, et se dire que si on se trompe… ben on ne peut pas revenir en arrière. Nenon, on vient de se taper des heures d’angoisse avant le choix, pendant le choix et là, notre choix est laitte et on va angoisser après le choix haha !

Sérieux, dites-moi que j’suis pas la seule de même ? Consolez mon âme de fille qui change d’avis sur le style (et la couleur) de ma cuisine toutes les cinq minutes ! Alors dites‑moi, ça vous dit de lire des mises à jour sur mes rénos et sur mes choix de matériaux et de couleurs? 🙂 Je vous montrerai aussi mes coups de cœur pour les meubles et mes choix finaux !

Bienvenue dans mon monde de rénos ! 🙂

 

Quelqu’un te juge. Toujours.

Vous connaissez déjà toute la pression sociale qu’on met sur les

Vous connaissez déjà toute la pression sociale qu’on met sur les nouvelles mamans. Peu importe les choix que cette maman fera, elle sera bombardée par les jugements. Si elle fait du cododo, elle gâte trop son bébé et lui donne de mauvaises habitudes. S’il dort seul dans sa chambre, c’est forcément qu’elle le laisse pleurer et l’abandonne. Si elle allaite, elle est catégorisée comme une grano-mère-poule. Et si elle opte pour le lait en poudre, c’est l’équivalent du poison à rat. J’exagère à peine. Dès que tu mets au monde un enfant, les autres se permettent de juger tes moindres faits et gestes. Tout le monde sait ça. Mais moi, naïvement, je pensais que ça s’arrêtait quand les bébés n’étaient plus des bébés, justement.

Maudit que je suis naïve! Parce que même quand les enfants grandissent, il y a toujours des gens prêts à guetter ce que tu fais pour te lancer un jugement en pleine face, sans que tu n’aies rien demandé à personne.

Si tu inscris tes enfants à trop d’activités, tu ne les laisses pas vivre leur enfance. Et si tu ne les inscris pas du tout, bien voyons, il va leur manquer quelque chose! Tu choisis la danse? Grand-papa aurait préféré que tu prennes le hockey, franchement! Tu optes pour la natation? Quelle idée! Grand-maman, elle, voulait que tu lui fasses faire des cours de ski! Oui, tu as bien compris. Peu importe le type et le nombre d’activités que tu fais faire à tes enfants, quelqu’un te juge.

C’est la fête de ton petit dernier. Tu fais ça au restaurant ou dans un centre d’amusement? La maman de Louis te trouve bien paresseuse de te débarrasser de l’organisation… Tu fais ça chez toi, mais t’as oublié les sacs-surprises? Le père de Sarah te trouve vraiment cheap… Tu as voulu faire plaisir à tout le monde, alors tu as fait ça chez toi, avec les jeux, les décos, les sacs-surprises et un jeu gonflable? Pffff… Les parents de Zack te trouvent vraiment trop intense… Peu importe ce que tu organises pour la fête d’un enfant, quelqu’un te juge.

Tu as choisi de rester à la maison avec tes enfants? Oh mon dieu, honte à toi, mère qui s’oublie pour ses enfants! Tu travailles 25 heures par semaine? Comme tu manques de productivité et de motivation aux yeux de ton employeur! Tu travailles 50 heures par semaine? Bien là! Si tu voulais une carrière, il ne fallait pas faire d’enfants! C’est dur d’entendre ces mots, hein? Mais ces jugements sont bien présents. Et peu importe que tu travailles ou non, quelqu’un te juge.

Et même quand j’écris que je me sens constamment jugée, il y a quelqu’un pour me dire que c’est ridicule. Et souvent, ce sont ces personnes-là qui jugent le plus.

Y’a les forums de mamans, aussi. Ces communautés qui te permettent de ventiler et de décharger un peu sur ce que tu trouves difficile dans ton rôle de maman. Là, tu te dis que tu trouveras des outils et des trucs. C’est vrai, mais sois aussi assurée que tu y retrouveras des jugements. Des beaux jugements gros comme le bras.

Pourtant, aucune maman n’est parfaite.

Pourtant, toutes les mamans font de leur mieux.

Et si on partait de cette base? Si on regardait d’abord les efforts qu’on fait avant de critiquer ce qu’on aurait dû faire? Et déjà, si on arrêtait de dire « Je ne te juge pas, là, mais… », évidemment suivi d’un beau jugement.

Chaque maman fait de son mieux. Chaque maman se lève tous les matins en ayant comme but d’offrir le meilleur de ce qu’elle peut à ses enfants. Chaque maman se couche le soir en se promettant de faire encore mieux le lendemain. Chaque maman souhaite que ses enfants apprennent plus que ce qu’elle sait elle‑même. Et en partant de ce principe, chaque maman est la meilleure maman qu’elle peut être. Le reste, on s’en fout.

Joanie Fournier

L’angoisse du choix de carrière

J’ai 14 ans. Je suis en secondaire 3. On me demande de penser à

J’ai 14 ans. Je suis en secondaire 3. On me demande de penser à mon choix de carrière. Certains jeunes savent déjà ce qu’ils veulent faire plus tard, tandis que moi, je n’en sais rien. Je ne sais pas ce que j’ai envie de faire et pourtant, il faut déjà que je m’y prépare. Réfléchir aux différents cours. Les maths fortes? En aurai-je réellement besoin?

Tout va tellement vite! Il y a quelques années, on me disait de penser au présent, que j’aurais en masse le temps de penser à mon futur plus tard. Mais le temps est passé et arrive le jour où on me demande de choisir dans quelle voie j’ai envie de me retrouver.

En fait, le futur m’angoisse. Et si je n’arrivais jamais à me décider? Et si je faisais le mauvais choix? Mon avenir est entre mes mains. Je discute avec mes amies. Elles savent ce qu’elles ont envie de devenir. Certaines ont choisi leur futur métier en fonction de leurs passions et d’autres en fonction de la rémunération. Arrive le moment où la question s’adresse à moi : « Toi Juliette, qu’est-ce que tu vas faire plus tard? » Je me pose moi-même cette question. Est-ce normal que les gens autour sachent ce qu’ils veulent devenir et moi non?

J’y pense. Souvent. Les questions tournent sans cesse dans ma tête. J’en viens étourdie. Je veux faire le bon choix, en être certaine et ne rien regretter. Je veux aimer ce futur métier. Le seul problème, c’est qu’il y en a tellement! Comment en choisir un parmi des milliers? Il y a tant de métiers dont j’ignore l’existence. Peut-être que le métier idéal pour moi ne m’a pas encore traversé l’esprit.

Mais moi, je crois qu’il faut que je prenne le temps d’y réfléchir sans me mettre de pression. Malheureusement, c’est plus difficile que ça en a l’air. Même si les jeunes autour de moi ont fait leurs choix, je vais prendre le temps qu’il faudra. Après tout, je n’ai que 14 ans et toute la vie devant moi. Pourquoi me presser? Seuls le temps et l’expérience sauront répondre à mes questions. Pour l’instant, je vais m’occuper du présent tout en réfléchissant, sans me presser, à mon avenir. Tout cela sans pression, sans angoisse.

Juliette Roy

Réalité d’une mère au foyer

Si l’on m’avait dit quand j’étais jeune qu’un jour, je sera

Si l’on m’avait dit quand j’étais jeune qu’un jour, je serais mère au foyer, j’aurais ri aux éclats. Moi qui carburais à l’adrénaline, me voilà à laver et relaver mes chaudrons sans arrêt. Passer plus de temps qu’il en faut dans ma cuisine, laver et plier les vêtements de quatre autres êtres humains. Vivre pour les autres, voilà ma réalité temporaire.

Mon conjoint et moi en avions discuté préalablement. Il était donc convenu que si nous avions un troisième enfant, je quitterais mon emploi des dix dernières années afin de m’occuper des enfants ainsi que de la maison.

J’avais beau travailler dans un hôpital, mon salaire n’était clairement pas celui d’un chirurgien. La réalité est que je travaillais à peine pour payer la gardienne. Je perdais mon temps dans le trafic, courais à gauche et à droite dès mon réveil, sans oublier la charge mentale d’être mère. J’étais littéralement exténuée et je voyais mes enfants à peine trois heures par jour.

Lorsque j’étais prise dans le trafic, c’était mon break officiel de la journée. Sans enfants, sans patron pour me rappeler que je n’en faisais jamais assez. Pourtant, je ne pouvais m’empêcher de me torturer : « Qu’allais-je faire pour souper ? » « Vais-je arriver en retard pour aller chercher fiston si j’arrête acheter du lait ? » « Est-ce qu’il me reste du savon ? » « Faudrait bien que j’appelle ma mère afin de donner des nouvelles. » « Fiston a-t-il une pratique de hockey cette semaine ou c’est la semaine prochaine ? »

Toute cette charge ne s’est pourtant pas envolée le jour où je suis devenue mère au foyer. Avant, j’avais l’excuse de travailler. Maintenant, si ma maison est à l’envers, si mes enfants ont un retard de langage, s’ils ne sont pas assez développés côté moteur selon les foutus standards, et bien ne cherchez pas la coupable. C’est évidemment, c’est moi.

Parce que maintenant, les gens peuvent se permettre de dire que je ne fais « RIEN ». Que je l’ai facile. Parce que moi, je ne travaille pas. Parce que notre société qualifie maintenant de lâche une femme qui décide de rester auprès de ses enfants. Ce qui était normal il y a de cela quelques années, ne l’est clairement plus aujourd’hui et cela me frustre au plus haut point. Je fais tout et de mon mieux pour mes enfants. Suis-je la mère parfaite ? Certainement pas. Mais je le fais avec cœur et je tente de donner tous les outils possibles à mes enfants afin qu’ils puissent s’épanouir pleinement.

Devenir femme au foyer ne fut pas un choix « facile ». Il faut faire de gros sacrifices côté monétaire et non, ce n’est pas toujours rose. La vie sociale en prend un coup. Vient un temps où on a l’impression que les seules conversations d’adultes que l’on peut avoir, outre celles avec notre conjoint, sont avec les autres parents lors des activités sportives. Et voilà que temporairement, notre cerveau surchauffe à tenir une conversation autre que le classique « gaga gougou ».

J’en suis venue à me poser la question suivante : est-ce que je changerais de place avec une femme de carrière si je le pouvais ? La réponse est évidente : non. Sans aucune hésitation. Bien que j’aie parfois un besoin viscéral de sortir de la maison, je ne changerais de place pour rien au monde. J’ai eu la chance d’être auprès de mes enfants, de les voir grandir, de passer du temps de qualité avec eux et j’en suis reconnaissante. Peu importent les jugements, j’ai su profiter de la petite enfance de mes enfants. Et ça, ça ne reviendra pas.

Plus de deux ans maintenant et ma petite dernière fera son entrée à la maternelle. Ai-je un pincement au cœur ? Évidemment. Mais ce sera simplement la fin d’un chapitre. Que me réserve le prochain chapitre ? Je n’en ai aucune idée, mais je foncerai tête baissée comme j’ai foncé dans mon rôle de mère au foyer. Tout comme ce fut le cas avec la vie de mes enfants, à moi de créer cette nouvelle aventure.

Geneviève Dutrisac

 

Mes valeurs GPS

- Nathalie, quelles sont tes valeurs à toi ? Qu’est-ce qui guide tes décisions et tes actions

– Nathalie, quelles sont tes valeurs à toi ? Qu’est-ce qui guide tes décisions et tes actions en tout temps pour ta famille ?

– Euh… tu me demandes ça là, là ? Quand j’ai le cerveau englué par un rhume et des neurones d’escargot sur le valium ?

Mon psy appelle un chat un chat, et c’est ce que j’aime chez lui. Pas de niaisage. Il pose les questions directement, sans passer par Freud et sa clique.

Mes valeurs… Je les connais, mais les expliquer en quelques mots, c’est une autre histoire. Surtout que « quelques mots » et « Nathalie », ça fait deux. Trois… mais bref. Mes valeurs.

– La liberté. Mais pas une liberté qui autorise à faire tout ce qu’on veut n’importe quand sans se soucier des autres. Plutôt une liberté qui dit qu’on peut tout faire si on y met les efforts. Une liberté qui dit qu’on est libre pour autant qu’on assume les impacts positifs et négatifs de nos choix.

– Donc, une liberté responsable. Tu veux responsabiliser tes enfants, c’est bien ça ?

– Oui… mais pas dans le sens de leur donner une liste de tâches à accomplir. Mes enfants n’ont jamais eu de liste de tâches accrochée au mur. Par contre, ils prennent des initiatives, ils aident dans la maison, ils prennent soin les uns des autres, par choix.

Pas facile, trouver la bonne nuance pour expliquer une valeur sur laquelle on construit tout son style de parentalité.

– Ok, donc, une liberté responsable, qui encourage tes enfants à choisir librement ce qu’ils veulent faire et à faire des choix pour y arriver.

– Oui, c’est ça. Une liberté responsable. Une invitation à déployer leurs ailes, à croire en eux et à agir.

– D’accord, et tu guides tes actions là-dessus. Quelle autre valeur est primordiale pour toi ?

– Euh…

La liberté responsable, c’était évident. J’ai été élevée là-dedans. On peut être tout ce qu’on veut, mais il faut s’arranger pour que ça arrive. La technique de la visualisation positive et de la prière à l’Univers, ça marche, mais juste à condition de ne pas se croiser les bras.

– L’amour ?

– Hein ? Ah, ben oui !

– Tu aimes tes enfants ? Tu le leur montres ?

– Tout le temps ! Et eux aussi, ils expriment beaucoup d’amour. Envers moi. Entre eux. Envers eux‑mêmes. Essentiel.

Et là, je souris. Je revois le câlin bisou-doux que mon Tiloup me donne chaque matin dès qu’il se lève. Je revois ma Cocotte qui me prend dans ses bras et flatte mes cheveux en disant : « Ma belle maman, j’espère que tu vas guérir bientôt et te sentir bien… » J’entends mon comique de cinq ans qui a le bouton « Je t’aime » sur Repeat plusieurs fois par jour. Je vois ma grande Peanut qui offre de préparer le souper quand je suis fatiguée.

– Oui, l’amour. Je n’y avais pas pensé. Pour moi, c’était juste normal d’aimer et de le montrer. Mais c’est vrai qu’il faut choisir d’aimer et accepter d’être aimé.

Mes enfants sont très affectueux. Pas trop, pas du genre gossant ou dépendant affectif, pas du genre « saute sur tout ce qui bouge ». Mais affectueux et démonstratifs. Ils expriment leur amour par des mots, par des gestes, de petites attentions qui font du bien, une empathie qui guérit.

Quand je vois mes garçons donner un câlin à leurs amis, je me souviens que « dans mon temps », les gars, ça ne se collait pas. Je me souviens que dans la famille dans laquelle j’ai grandi, les contacts physiques étaient discrets, plutôt rares. Je me sentais aimée, mais j’ai dû apprendre à le dire et à le montrer. Et visiblement, j’ai transmis cette valeur à mes enfants. Ça leur arrive d’être passés maîtres dans le tirage de couettes. Mais le plus souvent, ils se complimentent, s’entraident, se font sentir importants les uns, les autres.

Amour + liberté responsable = humains lumineux.

S’ils continuent de fonder leurs choix sur l’amour qu’ils ont pour eux-mêmes, pour les autres et pour la Terre, s’ils continuent de se sentir libres d’être et de faire ce qu’ils veulent et responsables de leur liberté, mes enfants continueront d’être de bonnes personnes. Et ils continueront de m’é-mère-veiller, d’éveiller en moi la meilleure mère que je peux être pour eux.

Oui, mes valeurs me servent de GPS et guident mes actions. Et mon GPS me guide tout droit vers le bonheur.

Si vous prenez une minute pour vous demander « Sur quelles valeurs est-ce que je fonde mes actions comme parent ? », quelle est votre réponse ?

Nathalie Courcy

Les méchants de l’histoire

Chaque film d’animation pour enfants vient avec son méchant. Celu

Chaque film d’animation pour enfants vient avec son méchant. Celui qu’on aime haïr. Le méchant qui, le plus souvent, n’est pas beau à regarder et si facile à détester. Et si ce vilain n’était pas si méchant finalement… ?

Chez nous, quand on termine un nouveau film, j’aime beaucoup discuter avec mes enfants de ce personnage en particulier. Je leur rappelle, chaque fois, qu’un « méchant », c’est une personne bien normale, mais qui fait de mauvais choix. Elle ne prend pas de bonnes décisions, le plus souvent, parce qu’elle a été blessée.

En partant de cette base, je demande aux enfants ce qui manque à tel méchant ou à telle méchante… Qu’est-ce qu’on aurait pu faire pour l’aider ? Comment ils auraient pu faire de meilleurs choix dans leurs histoires ?

– Et si le grand méchant Loup n’avait jamais connu la famine ? – Et si quelqu’un avait réellement aimé la méchante Reine, assez pour qu’elle voie dans les yeux de cette personne qu’elle serait toujours la plus belle ? – Et si on avait appris à la mère Gothel qu’elle était belle en vieillissant et qu’elle pouvait s’épanouir dans la vieillesse ? – Et si Moufassa avait aimé et accepté son frère Scar dans sa différence ? Et s’il lui avait fait une place dans sa famille ? – Et si Gaston ou les Bergens avaient réellement connu l’amour ? Et s’ils avaient été aimés réellement pour ce qu’ils étaient ? – Et si les hommes avaient accepté Maui… S’il n’avait pas eu à voler le cœur de Te Fiti ? – Et si ses douze frères avaient mieux traité Hans et lui avaient fait une place au sein de leur royaume ? – Et si Gargamel n’avait jamais connu la pauvreté ?

Et si…

Et s’il n’y avait aucun méchant ? Et si c’était notre vision de la société qui avait besoin de rejeter la faute sur un coupable ? Et si nous avions tort de toujours chercher le méchant de l’histoire ? Qui d’entre vous n’a jamais fait d’erreurs ? Qui d’entre vous ne regrette aucune décision dans sa vie ? Personne. Parce que nous sommes tous les gentils pour quelqu’un et les méchants pour d’autres. Parce que dans la vie, tout est une question de choix et de perceptions.

J’ai choisi d’enseigner à mes enfants à regarder le meilleur de chacun, peu importe ses choix. Mine de rien, je leur ai aussi appris qu’ils avaient droit à l’erreur. En leur démontrant que ces personnages de fiction ne sont pas que méchanceté et haine, je leur donne le droit aux imperfections. Parce qu’un enfant peut se voir comme un méchant s’il fait trop de mauvais choix et qu’on le lui reproche quotidiennement…

Pensez à l’enfant impulsif, qui peut se montrer plus souvent colérique et impatient. Combien de temps cela prendra-t-il pour qu’il se sente « méchant », pour qu’il s’identifie au mauvais rôle ? Et si cet enfant pouvait apprendre que ses choix et ses comportements ne définissent pas ce qu’il est ? Il est temps de démontrer aux enfants qu’ils ont aussi droit à l’erreur. Ils ont le droit de ne pas être parfaits. Ils ont le droit de ne pas être de petits adultes tous les jours…

Apprenons-leur qu’ils ne seront jamais les méchants de leurs propres histoires.

Joanie Fournier

 

Parce que c’est mon choix!

En novembre 201

En novembre 2011, j’ai fait une promesse. Une promesse à l’homme que j’aime, le père de mes enfants. Je lui ai promis que je m’occuperais d’eux et qu’ils seraient ma priorité. Il m’a demandé d’être heureuse et de refaire ma vie. Après son départ, ça m’a pris presque deux ans avant de même penser à faire entrer un autre homme dans nos vies. Je dis « nos vies », car une relation pour moi implique les deux personnes que j’aime le plus au monde, mes enfants.

 

Vers la fin 2013, je me suis inscrite à des sites de rencontre. Avec deux enfants à la maison, difficile de penser rencontrer quelqu’un en sortant dans les bars. Oh! Il y a toujours l’épicerie, mais je n’ai jamais compris comment les gens peuvent faire des rencontres à l’épicerie. J’ai fait plusieurs rencontres, des bonnes et des moins bonnes. En mars 2014, j’ai rencontré celui que je fréquente toujours depuis plus de trois ans. Je dis « fréquente », car j’ai réalisé que malgré la promesse faite au père de mes enfants de refaire ma vie, je ne suis vraiment pas rendue là.

 

Comme toute personne, j’ai besoin d’affection et de chaleur humaine. Comme toute personne, j’ai besoin de savoir que je compte pour quelqu’un ou que quelqu’un quelque part pense à moi. Mais je ne suis pas encore prête à tout partager. Ma maison est notre petit refuge à nous trois. L’endroit qui a vu naître mes deux enfants, l’endroit où restent encore les souvenirs de papa. Tout cela m’appartient et je ne suis pas encore prête à y mettre fin.

 

L’homme que j’ai rencontré est extraordinaire, car il comprend tout ça. Il comprend que je ne suis pas au stade de « refaire ma vie ». Nous nous voyons une ou deux fois par semaine, sans les enfants. Du temps où nous nous apprivoisons, où nous apprenons tous les deux à nous rebâtir quelque chose de solide. Il comprend et accepte ma situation. Il accepte aussi mes enfants et sait être présent aux moments où ça compte. Il accepte de parler de mon défunt conjoint autant à moi qu’aux enfants. Il sait que la famille de leur père est aussi ma famille, car même s’il nous a quittés, sa mère et sa sœur sont très présentes dans nos vies. La famille était très importante pour leur père. Mais ce qu’il sait par-dessus tout, c’est que nos cœurs sont encore fragiles.

 

Depuis six ans, nous avons bâti, les enfants et moi, notre propre petite vie de famille. Une famille peu traditionnelle certes, mais une famille forte, qui se tient et qui s’aime. Une famille qui est passée à travers des moments difficiles et douloureux. Une famille qui s’aide et se comprend, une famille qui s’aime au-delà de tout. La famille traditionnelle « papa, maman, enfants » est de l’histoire ancienne pour moi, mais rester seule avec mes enfants pour l’instant, c’est mon choix, peu importe ce que les autres en pensent!

 

Annie Corriveau

Se sentir mal d’avoir des enfants? Non.

Récemment, je me suis retrouvée dans une situation où je me suis

Récemment, je me suis retrouvée dans une situation où je me suis sentie très mal. J’avais l’impression qu’une amie trouvait très contraignant, voire un peu lourd, que j’aie une famille. Je me suis sentie déchirée entre mes priorités familiales et ne pas vouloir décevoir mes amies.

Et puis, j’ai regardé mon fils… J’ai pensé au fait que je n’ai jamais autant ri que depuis que je suis maman, qu’il n’y a pas une journée qui passe sans que son père ou moi disions à quel point nous l’aimons ou à quel point nous le trouvons merveilleux, que nous ne pouvons nous empêcher d’être impressionnés et d’en parler. Je souriais en me flattant la bedaine parce que bébé 2 dansait la samba. Je me suis dit que c’était ça ma vie maintenant, et qu’il était hors de question que je m’en excuse.

J’ai alors décidé que c’était la dernière fois que je laissais ce sentiment de culpabilité m’envahir.

J’ai longtemps été l’amie sans enfant. Jamais je n’ai trouvé désagréable que mes amies mamans aient des contraintes familiales. J’ai saisi rapidement que les brunchs à midi ou 13 h n’étaient pas vraiment l’idéal avec la sieste d’après-midi et que les soupers « enfants-friendly » qui commencent à 19 h quand les petits se couchent à 19 h 30, ce n’est pas l’idée du siècle. C’était avec plaisir que je prenais tout ça en considération et que je prenais l’initiative de proposer des activités qui respectaient tout ça. C’est certain que j’ai eu des oublis, mais je comprenais et tentais de faire attention. On n’a pas eu à me répéter systématiquement pendant quatre ans que la sieste était entre 13 h et 15 h ou que des enfants de moins de cinq ans se couchent tôt, comme je le vis actuellement avec une amie.

Heureusement, sans nécessairement connaître mon horaire familial sur le bout des doigts, la grande majorité de mes ami(e)s est sensible à notre réalité de parents. Ils apprécient quand on peut faire garder et quand on se déplace, mais ils comprennent aussi que c’est parfois plus facile quand ils passent à la maison, et ils le font avec plaisir. On trouve un bel équilibre.

Par contre, je réalise que certains n’ont aucune sensibilité à ce sujet. Proposer uniquement des activités dans des bars ou après 20 h à des parents d’un enfant de presque deux ans en attente et d’un deuxième… ce n’est vraiment pas les prendre en considération ou se soucier qu’ils profitent également du moment. En fait, c’est assez égoïste de demander à une femme enceinte de prévoir une fin de semaine à l’extérieur alors que bébé n’aura même pas trois mois, qu’elle allaitera, qu’elle n’a aucune idée de comment sera ce bébé  : prendra-t-il le biberon? Dormira-t-il? Fera-t-il une jaunisse? L’accouchement aura-t-il bien été? Comment le plus vieux de deux ans s’adaptera-t-il à sa nouvelle réalité de grand frère? Papa, si fabuleux soit-il, sera-t-il à l’aise d’être seul pendant trois jours avec un enfant de deux ans qui déborde d’énergie et un mini bébé?

Bref, cet événement récent m’a fait réfléchir. J’ai de bons amis. Même si ce n’est pas toujours évident, j’essaie très fort de trouver un équilibre en continuant d’être là pour eux et en prenant le temps de faire quelques sorties pour que notre amitié ne se déroule pas uniquement dans mon salon à regarder mon fils jouer. Par contre, j’ai une famille maintenant. Cette famille est et sera toujours ma priorité. C’est mon choix, c’est vrai, et je l’assume pleinement.

Je crois qu’il est tout à fait réaliste que mes amitiés évoluent de manière à ce que ce soit compatible, tout comme je l’ai fait pour d’autres parents par le passé. Je ne demande pas à mes ami(e)s sans enfant de laisser de côté tous leurs intérêts, je demande simplement qu’on se trouve au milieu, qu’on fasse attention les uns aux autres. À partir de maintenant, je refuse de me sentir coupable de ne pas pouvoir faire certaines choses parce qu’elles ne sont pas compatibles avec ma vie familiale ou, même, qu’elles y nuisent. Je sais que ça se fait déjà naturellement avec la majorité, je me croise les doigts pour que ce soit aussi simple avec tous. Si ce ne l’est pas, ce sera peut-être signe que nos chemins se séparent…

Jessica Archambault

À toi le bébé que je n’ai pas eu

Je te sentais en moi, même si tu n’avais que cinq semaines de vie

Je te sentais en moi, même si tu n’avais que cinq semaines de vie. Je savais que quelque chose en moi grandissait, s’accrochait. Lorsque j’ai aperçu la petite ligne sur le test de grossesse qui signifiait que tu étais bien réel, je te l’avoue, j’ai paniqué. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Pourquoi un petit être s’accrochait à moi, alors que ce n’était pas ce que je désirais ? Lorsque j’ai eu mon premier rendez-vous pour confirmer que tu étais bel et bien là et que j’ai entendu ton petit cœur battre, mon dieu que je t’aimais déjà !

Je ne pouvais m’empêcher de flatter mon ventre à tout moment de la journée.

J’avais tellement peur, pourquoi ça m’arrivait ? Qu’est-ce que les gens allaient penser ? Qu’est-ce que ton papa allait dire ? C’est drôle à dire, mais je sentais que la meilleure vie pour toi, c’était de ne pas venir au monde…

J’ai dû annoncer à mes parents que j’étais enceinte (encore aujourd’hui, cela me fait drôle de dire que j’ai déjà été enceinte). Ils m’ont appuyée dans ma décision, sans jamais me juger. Je savais par contre qu’au fond d’eux, ils auraient tellement voulu devenir grands-parents. Ça a été très difficile de leur briser leur rêve…

J’ai dû aller à plusieurs rendez-vous, pour savoir si c’était vraiment ce que je désirais, et puis le jour est venu où les médecins m’ont donné deux petites pilules pour te faire rejoindre les étoiles. Mon dieu que ç’a été douloureux, autant mentalement que physiquement ! Et puis tu es parti… Quel choc ç’a été de me dire que je devais mettre fin aux jours d’un être humain. Oui, j’ai mis fin à tes jours, parce que ton cœur battait, tu étais donc bel et bien en vie. Sur le coup, je ne l’ai pas réalisé, puisque j’étais tellement sous le choc de l’annonce de ta venue inattendue.

Les mois et les années qui ont suivi ont été parsemés de questions, de pleurs et de peine. Je devais assumer mon choix, qui n’était pas le mien à 100 %. Mais je devais continuer d’avancer dans la vie, en gardant toujours une place spéciale pour toi dans mon cœur et ma tête.

Je me suis trouvée égoïste quand j’ai mis un terme à cette grossesse, mais d’un autre côté, je sentais que c’était la meilleure chose à faire. Tu n’avais pas demandé à venir au monde, et encore moins dans un environnement qui ne te permettrait pas de t’épanouir à 100 %. Je sais que j’aurais été une bonne mère, mais je sais que la relation avec ton papa aurait été difficile. Il ne voulait pas de toi, et il n’était pas question pour lui que je te garde.

Mon enfant, mon amour,

Je n’aurai jamais la chance de savoir si tu étais un garçon ou une fille ;

Je n’aurai jamais la chance de savoir de quelle couleur auraient été tes yeux ;

Je n’aurai jamais la chance de savoir si tu m’aurais ressemblé ;

Je n’aurai jamais la chance de savoir si tu m’aurais aimée ;

Je n’aurai jamais la chance de voir tes premiers pas ;

Je n’aurai jamais la chance de voir ta première dent ;

Je n’aurai jamais la chance de voir ton premier sourire ;

Je n’aurai jamais la chance d’entendre tes premiers mots ;

Je n’aurai jamais la chance de savoir quel côté de moi tu aurais retenu ;

Je n’aurai jamais la chance de te couvrir de bisous ;

Je n’aurai jamais la chance de te voir courir vers moi avec ton petit sourire ;

Je n’aurai jamais la chance de ressentir tout l’amour que tu as pour moi ;

Aujourd’hui, je suis avec un homme merveilleux depuis sept ans, et nous parlons de fonder une famille. Je ne peux être sans penser à toi, qui aurais neuf ans aujourd’hui. C’est quand même bizarre de se dire que je veux avoir des enfants, alors qu’il y a neuf ans, je ne voulais pas de toi. En fait, ce n’est pas que je ne voulais pas de toi, c’est seulement que je n’étais pas en mesure de m’occuper de toi à ta juste valeur.

Tu auras à tout jamais une place spéciale dans mon cœur, ma tête et dans ma famille.

Je t’aime, toi l’enfant que j’ai décidé de ne pas mettre au monde.

Eva Staire

 

Savoir assumer ses choix

J’avoue qu’il m’est totalement ironique d’avoir écrit le titre ci-dessus, puisque je suis p

J’avoue qu’il m’est totalement ironique d’avoir écrit le titre ci-dessus, puisque je suis probablement une des personnes les plus indécises de ce monde. En effet, je suis du type anxieux et je me compare souvent avec d’autres (comme la plupart des filles, ha !). J’ai aussi beaucoup de misère à accepter les choix que je fais dans ma vie, c’est pour ça que, pour moi, prendre une décision peut s’avérer extrêmement long !

 

Je voulais écrire cet article pour vous partager les propos que mes proches ne cessent de me rappeler, pour me rassurer et pour m’aider à accepter la personne que je suis. Parce que tout le monde devrait développer une certaine confiance en soi. Bref, j’écris pour partager, mais aussi pour me rappeler ces phrases qui ont ben du bon sens à mon goût.

 

J’estime qu’il est tout à fait normal de se remettre en question de temps en temps. Sinon, la vie pourrait nous amener sur un chemin qu’on ne désirait pas tant que ça. Faire les bons choix pour soi, c’est plus difficile qu’on le pense. Qu’est-ce qui dit qu’un bon choix pour quelqu’un est nécessairement le bon choix pour soi ?

 

Rien n’arrive pour rien, c’est ce que je veux me rappeler chaque jour. Toutes les décisions prises au quotidien mènent vers quelque chose. Elles peuvent s’avérer mauvaises, mais si, sur le moment, tu avais envie de le faire, c’est parce que tu avais à apprendre quelque chose de cette action. Bien sûr, il y a des gestes ignobles que certaines personnes font sans penser, mais ça, c’est autre chose.

 

J’essaie donc de me rappeler que stresser pour un choix que j’ai fait et que je ne peux changer n’aboutira à rien. Le passé ne peut être modifié, mais on peut tout faire en notre pouvoir pour se sentir bien dans le présent, pour assumer nos décisions et pour faire ressortir le positif de celles-ci.

 

Nous sommes tous des êtres uniques, avec des goûts particuliers, un cheminement scolaire propre à nous-mêmes ainsi qu’une vie familiale, sociale et amoureuse caractéristique de la personne que nous sommes. La comparaison ne mène à rien. Il faut faire les bons choix pour soi, des choix qui nous rendront fiers et qui nous feront apprécier la vie.

 

Marie-Claudel Bolduc