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À toi, ma chum qui n’est pas une statistique

Le début de l’été 2018 a été un moment marquant dans ta vie.

Le début de l’été 2018 a été un moment marquant dans ta vie. Je me souviens, on t’attendait avec impatience à l’extérieur. Il faisait beau et chaud, les enfants s’amusaient à l’extérieur dans la cour. Ils riaient, ils criaient. Je me souviens m’être dit à cet instant précis que cette journée ne pouvait qu’être magnifique, que nous ne pouvions qu’avoir de belles nouvelles concernant ton état de santé. ​

Je me souviens avoir vu dans tes yeux larmoyants cette détresse, cette peur. Tu as raison mon amie, l’inconnu est épeurant, mais surtout, le mot « cancer » est effrayant. Plus le cri des enfants se faisait entendre, plus tes larmes avaient peine à se retenir de couler.​

On t’a serrée dans nos bras, on n’a pas su quoi dire, on a eu des moments de silence. J’ai quand même réussi à te faire sourire — tu es quand même mon meilleur public pour mes blagues parfois inappropriées. Je t’ai dit que j’allais être à tes côtés pour entreprendre cette lutte et j’y suis encore aujourd’hui. ​

Tu as entrepris toute une bataille mon amie, et ce, avec l’ultime conviction que tu n’allais pas être une « stat ». Que tu allais être LA fille de 36 ans, avec deux magnifiques petites filles et un conjoint à tes côtés, qui allait s’en sortir malgré le pronostic important. C’est la première chose que tu as dite à ton oncologue : « Je vous le dis tout de suite Docteur, je ne ferai pas partie de vos études et de vos statistiques ». Et jusqu’à maintenant, tu tiens ta promesse. ​

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Tu t’es embarquée tête première, avec une droiture féroce, dans cette aventure qui n’était pas dans tes plans. La chimio, les examens, les scans, les prises de sang… ​

Ton corps apprend à assimiler tous ces intrus, sortis de nulle part. Et chaque fois, tu fonces. Tu te dis que c’est pour te guérir et tu sais quoi?! J’y crois.​

Je te vois aller, tu vis dans ce monde qui n’est pas le tien. Par contre mon amie, tu t’adaptes à ce monde de façon exceptionnelle. Tu m’as dit dernièrement : « Oui, mais c’est pas comme si j’avais le choix ». Je te le dis et te le répète… Ohhh ouiiii, tu as le choix. Et ton choix a été d’affronter cette tempête avec humour, sourire, positivisme et surtout, avec assurance. ​

Je te regarde et je suis fière de toi. Je pense que la façon que tu as de voir la vie va te guérir. Je suis persuadée que tes filles, du haut de leur bas âge et de la compréhension qu’elles peuvent avoir de la vie, voient à quel point leur mère est forte. Tu leur enseignes malgré toi qu’il est important d’affronter la vie et ses menaces avec aplomb, et surtout avec un brin d’humour. ​

Tu as encore de la route à faire sur ce chemin inconnu. Je serai là à tes côtés, principalement parce que je t’aime, mais surtout parce que je veux faire partie de la statistique avec toi. Je veux aller à ton éventuel dernier rendez-vous et être là lorsque tu vas dire haut et fort : « Tu vois doc?! J’avais raison ». Je veux être présente lorsqu’on te dira que tu as réussi contre toute attente. Je veux continuer d’être à tes côtés parce que te voir avancer me fascine. Je veux continuer à te voir grandir dans cette aventure parce que ça me donne envie de croire que tout est possible lorsqu’on a la volonté d’y croire. ​

Chère amie qui ne sera pas une statistique, continue de nous impressionner.​

Isabelle Nadeau

 

Tous les espoirs sont permis

Tous les espoirs sont permis

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Tous les espoirs sont permis

Puisque mon dernier texte sur les migraines a fait beaucoup réagir, j’ai eu envie de vous partager où j’en suis rendue dans mes démarches de guérison et de vous parler du nouveau médicament qui vient d’être homologué par Santé Canada. Lorsque j’ai écrit ce texte (Les migraines… plus qu’un simple mal de tête), cela m’a permis de constater que je n’étais pas la seule à vivre avec des migraines chroniques sévères. Bien sûr que je savais que je n’étais pas la seule, mais le fait de lire vos témoignages fut un réel choc, car c’est à ce moment que j’ai vraiment réalisé l’ampleur de ce fléau. Beaucoup de gens souffrent de ce mal et peu de ressources nous sont offertes.

Pour ma part, après de nombreux essais thérapeutiques et naturels, mon neurologue m’a suggéré le Botox. Eh oui, la toxine botulique est utilisée pour bloquer l’influx nerveux au niveau de la boîte crânienne et ainsi diminuer le nombre et la fréquence des migraines. Ces injections sont coûteuses et quelque peu douloureuses, et prennent un certain temps à agir. J’ai commencé ce traitement en mai 2018 et en novembre, je n’étais toujours pas soulagée. Difficile de faire confiance en ce médicament et de garder espoir d’être un jour une personne normale. « Normale » voulant dire « sans souffrances quotidiennes ». Juste une personne qui profite de la vie tout simplement, sans avoir de douleurs invalidantes. On m’a dit de garder la foi, car généralement, on voit un effet positif après neuf mois d’injections. En ce mois de février 2019, après neuf mois d’attente d’un changement majeur dans ma condition de santé, je vois enfin une lueur. Oui, une lueur d’espoir, la lueur d’une vie normale, une lueur vers la fin de mes souffrances.

Depuis le 3 décembre 2018, Santé Canada a approuvé un nouveau médicament qui arrive directement de l’Europe. Il est donc en essai ici, au Canada. Mon neurologue m’a inscrite pour l’essai clinique et puisque je répondais à tous les critères, j’ai été acceptée. Le nouveau médicament semble révolutionnaire et il se nomme Aimovig. Il s’agit d’une injection intramusculaire à se faire soi-même une fois par mois. Chaque injection coûte 1 000 $. Ma grande fille m’a fait ma première injection hier. C’est douloureux sur le coup et ça donne un peu mal au cœur, mais déjà 24 heures après, je n’ai aucun effet secondaire. En espérant que le Botox et ce nouveau médicament feront de moi la personne que j’étais au début de ma vingtaine, mais avec plus d’expériences de vie !

À tous ceux et celles qui souffrent de migraines chroniques sévères, j’espère que je vous ai redonné un petit souffle d’espoir de guérison. Parlez‑en avec votre médecin, on ne sait jamais ! Peut-être que vous aurez droit aux mêmes traitements et que votre vie redeviendra aussi rose et joyeuse qu’elle l’était !

« L’espoir est la chose la plus importante de la vie. Elle procure aux êtres humains le sentiment d’avoir un but et leur donne l’énergie d’aller de

l’avant. » (Norman Cousins)

Karine Filiatrault

 

Espoir il y a

Quand l’adolescence de ton enfant commence avant même que le

Quand l’adolescence de ton enfant commence avant même que le terrible two se pointe… tu te dis que tu ne survivras pas.

Quand le terrible two oublie de finir. Qu’il enchaîne avec le f…g four et que les six ans sextuplent l’intensité… tu te dis que le bon Dieu t’a oubliée. Ou qu’il fait exprès pour te faire suer.

Quand toutes les méthodes enseignées par les maîtres de l’éducation bienveillante, de la discipline thatchérienne et du lâcher-prisme ne fonctionnent jamais plus de quatre jours (et demi, quand tu es chanceuse)… tu doutes. De tout : capacités parentales, possibilités de t’en sortir vivante, existence d’une justice pour les parents.

Quand tout le monde te répète : « OMG. Ça va être quoi, à l’adolescence?! », en prenant bien soin d’ajouter moult points d’exclamation et regards de découragement… tu le sais, le mauvais quart d’heure va s’étirer au‑delà de toute résistance possible. Tu vas y laisser ta peau, ton estime personnelle (il t’en reste un petit bout, n’est-ce pas?) et tout ce que ton cerveau peut contenir de sain.

Quand ton enfant, qui était pourtant si mignon au temps des couches et des siestes, te torture l’esprit autant que le cœur à force de compliquer les affaires, de la moindre demande à la plus simple sortie… tu te dis… en fait, tu ne te dis plus rien. Rendue là, tu es trop occupée à faire la nage du petit chien pour garder ta tête hors de l’eau. Et celle de ton enfant. Parce que s’il t’en fait voir de toutes les couleurs, c’est parce que lui aussi se noie à petit feu…

Et un jour, l’adolescence arrive. Pas de grandes pompes, pas de trompettes. À peine un petit « M’hein » mou de la voix qui t’indique que l’âge ingrat est au coin de la rue. Ah! non, trop tard, tu n’as pas pu l’intercepter : il est déjà chez toi, en la personne de ton ado.

Tu as déjà pris ton rendez-vous pour être internée quand… tu te rends compte que ça ne va pas si mal. Que toutes les méthodes éducatives mises en place parce que et malgré, elles finissent par donner des résultats. Que l’espoir qui t’a tenue en vie toutes ces années prend des teintes plus franches : cet ado te parle. Cet ado se rapproche de toi. Cet ado t’aime. Et en plus, il te cuisine des biscuits à l’occasion.

Ça ne règle pas tout (c’est qu’il a des années de pratique d’attitude plate derrière la cravate!), ça ne répare pas tout (une feuille froissée-déchirée-émiettée ne redevient pas lisse par miracle), ça n’efface pas les années de souffrance d’un coup de baguette magique. La mémoire est une faculté qui oublie… bien ce qu’elle veut.

Mais chaque jour qui passe permet à ton ado de grandir en dedans et en dehors (bon voilà, il t’a dépassée!) Chaque jour qui passe te permet à toi de voir ce qui ressort de tant d’années de persévérance et d’amour inconditionnel. Chaque jour qui passe vous permet de détricoter les mailles erronées, et de retricoter une relation saine.

Le fil du temps vous permettra de solidifier votre communication et votre confiance mutuelle. Oui, ça se peut, une adolescence sous le signe de l’espoir.

PS Interdiction de te venger. Ok… peut-être plus tard… gentiment, quand même… mais attends au moins qu’il soit parti de la maison.

Nathalie Courcy

Le temps de s’en remettre

J’ai hésité longtemps. Je voulais essayer par moi-même, jusquâ€

J’ai hésité longtemps. Je voulais essayer par moi-même, jusqu’au bout. Jusqu’au bout de quoi au juste? De moi-même? De ma santé? De ma force de femme pas plus invincible que n’importe qui d’autre?

Quand mon (pas encore ex) mari est parti en mission militaire, j’ai essayé jusqu’au bout de garder mon emploi à temps plein, mon engagement communautaire à temps plein, mon entreprise qui me demandait tout ce qui restait en dehors de mon temps plein. J’ai demandé de l’aide avec mes enfants, je me suis fait violence pour ne pas entreprendre d’autres formations, pour repousser mes projets d’écriture. Je faisais des choix, mais pas assez. Quand j’ai vu que je coulais, j’ai demandé la permission de faire du télétravail deux jours par semaine. Histoire de continuer à travailler à temps plein.

Quand je me suis séparée, je suis retournée au travail le lendemain, comme si de rien n’était. Puis, pour le déménagement, je me suis octroyé un très généreux deux jours de congé. Le lundi, j’étais à mon bureau, comme une scoute. Pas super concentrée, avec des muscles endoloris et le cœur en bouilli, mais j’étais assise devant mon ordi. Je frisais le présentéisme. Mais j’y étais.

Puis, quand les choses ont dérapé, j’ai fait mes heures, du mieux que je pouvais. Quand l’école appelait, je partais en panique. « S’cuse boss, je dois partir là-maintenant-tout-de-suite. Je t’explique par texto. » Quand je prenais des rendez-vous pour prendre soin de moi, je rentrais tôt au bureau et je revenais dès la fin du rendez-vous. Un massage ou une séance d’art-thérapie squeezés entre une réunion et une conférence téléphonique, ça limite l’effet bénéfique.

Tout ça parce que ça me donnait l’impression, je crois bien, de gérer la situation. De survivre. Peut-être, aussi, parce que je n’avais pas le goût d’entendre un médecin prononcer le mot « dépression ». Been there, done, that, je n’avais pas envie de refaire le même parcours.

Quand je suis allée voir mon médecin pour des maux de tête chroniques (ah! ce que le stress peut faire!), de l’insomnie chronique (ah! ce que le stress…), des pensées suicidaires pas loin de chroniques (ah!…), elle m’a arrêtée. Pas au complet. Juste assez. Me garder dans la réalité, éviter le choc du retour au travail, se donner du temps. Elle m’a prescrit un congé maladie une journée par semaine, le temps de m’en remettre. Et un peu plus, pour être certaine d’être vraiment remise. Pas juste en surface. Régler l’épuisement que je traînais depuis des années.

Ça fait quelques semaines de ça. Au début, je m’écrasais sur mon divan toute la journée, juste à côté de ma culpabilité qui me tirait du jus comme un enfant qui gosse son frère. J’avais tellement besoin de ne rien faire! De réapprendre à ne rien faire.

J’avais déjà fait le tri dans mes engagements. Je répondais déjà moins rapidement aux demandes qui m’arrivaient de toutes parts. Je ne me donnais plus le rôle de maintenir les amitiés : les vraies résisteraient d’elles-mêmes et seraient au rendez-vous quand je reviendrais dans mes souliers.

Puis, j’ai commencé à me réorganiser. J’ai déterminé ce qui me causait le plus de stress. Ce que je pouvais régler rapidement et pour de bon. Ce qui était urgent. Ce pour quoi je pouvais demander de l’aide. Ce pour quoi j’avais besoin d’outils supplémentaires (couper le gazon à la mitaine, ça se fait, mais ça va plus vite avec une tondeuse…) Et j’ai agi.

Pour la première fois depuis des années, je sens mes épaules plus légères. Je sens moins l’étau autour de mes poumons. J’ai recommencé à dormir et à me sentir énergisée le matin. J’ai appris à être. Comme dans « être assise au parc avec les enfants sans penser à mon budget » ou « être dans ma voiture et respirer, sans rager parce que je ne suis pas en train d’écrire le roman du siècle ».

Je ne sais pas si cet état va persister. Ce que je sais, c’est que je construis sur ce temps que je me donne pour créer des habitudes saines et durables. Je me re-rencontre et j’aime ce que je vois : une femme qui reprend espoir, qui vit au lieu de survivre. Parce qu’il faut l’admettre, quand on sur‑vit, on sous‑vit.

Nathalie Courcy

Ce soir, sur le bord du feu!

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Nous sommes tous les trois sur le bord du feu. Mon beau garçon entend la belle voisine de 17 ans d’en face jouer au basket avec son frère de 15 ans. Et c’est là que la discussion sur les regrets de ma vie a commencé avec ma fille!

 

Je lui ai expliqué que dans la vie, si on ne demande pas, on n’aura jamais la vérité ou la bonne réponse. Je lui ai confié mon amour inavoué pour ce garçon au secondaire qui était dans mon autobus. Un joueur de hockey. Toutes les fois qu’il embarquait dans l’autobus, j’espérais tellement qu’il viendrait s’asseoir avec moi… Je suis même allée jusqu’à me faire acheter un manteau d’hiver pareil comme le sien en espérant qu’il me remarque. Cinq ans à prendre le même autobus. Cinq ans à espérer qu’il me regarde, me sourie.


À 15 ans, je me suis jointe à un groupe de ma ville appelé Comité Jeunesse. Ce groupe avait pour but d’organiser des activités pour les jeunes de la ville. Nous organisions entre autres des soirées 14‑18 dans le gymnase du centre communautaire. Et là, à chacune de ces soirées, comme dans l’autobus, j’espérais. J’espérais qu’il y vienne. Une fois qu’il était arrivé, j’espérais qu’il me regarde, me sourie, ou mieux, qu’il vienne me parler.


J’ai donc passé mon secondaire à espérer. À rêver chaque soir qu’un jour, il viendrait enfin vers moi. Qu’un jour, il poserait son regard sur moi. Je n’ai jamais eu l’audace de faire les premiers pas. Je n’ai jamais osé. J’ai préféré espérer. J’ai donc expliqué à mes enfants que dans la vie, quand on veut vraiment quelque chose, il faut oser et non espérer, car rien n’arrive seul. On doit foncer et accepter le refus, car des refus, ils vont en avoir dans leur vie. Je ne suis pas une fonceuse, mais une rêveuse; je voudrais donc pour mes enfants qu’ils soient fonceurs. Qu’ils aient confiance en eux. Qu’ils croient en leurs capacités. Je leur souhaite de vivre leur vie au lieu de la rêver ou de l’espérer.

 

Annie Corriveau

C’est ton histoire

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Je te vois patauger dans la détresse, ma grande, et je m’inquiète. Les premières années de l’adolescence, les premières années au secondaire, la quête identitaire, les hormones affolées, l’intimidation, la transition entre le moi-enfant et le moi-pas-encore-adulte, ce n’est pas facile. Et ça prend le temps que ça prend.

Je te regarde aller et je me vois, à ton âge, avec mon désespoir que ne dépassait que mon désir d’en finir. Je n’ai pas quitté la vie, mais j’ai quitté ma vie et ma famille, temporairement. J’ai fui, en courant, en sourdine. Tu sais quel fil m’a retenue sur terre? Je ne voulais pas faire de peine aux gens que j’aimais. J’avais peur de décevoir. J’avais peur de laisser derrière moi plus de mal que celui que je ressentais en dedans.

J’aimerais te dire qu’avec le temps, tout s’est arrangé, que je suis parfaitement et tout le temps heureuse. Mais ce serait un mensonge. Ça me rassurerait de pouvoir te dire ça, de pouvoir t’en convaincre en étant moi-même l’exemple évident que la vie est belle et lumineuse et bienheureuse. Mais encore maintenant, avec toutes mes années de vie adulte derrière la cravate et plusieurs formations en mieux-être sur mon curriculum vitae, je plonge, souvent. Je vois noir même quand je perçois la lumière. Même quand je consacre toute ma volonté à créer de la lumière pour ne jamais la perdre de vue.

Je te vois te battre contre la gravité émotionnelle qui te tire vers les bas-fonds. Je le sais, moi, ce que tu y rencontres quand tu me dis « Maman, ça ne va pas Â». J’ai si longtemps et si souvent séjourné dans ces cavernes remplies de mes démons… Je ne peux que te comprendre et t’écouter. Et espérer qu’à force de partager mes outils et mon espoir avec toi, tu vas toi-même construire tes propres outils et ton propre espoir.

Mon vécu m’appartient et je veux m’en servir pour t’épauler dans ton quotidien, mais je dois me souvenir que c’est mon histoire, pas la tienne. Tu as beau me ressembler, tu n’es pas moi et tu ne vis pas la vie comme moi. Je te souhaite que ton histoire s’adoucisse très bientôt et de façon durable.

Te voir sourire, t’entendre rire me fait du bien. Ça me rassure que tu me parles autant, que tu recherches mon affection, que tu te confies à ta meilleure amie, que tu fasses confiance à ta mamie. Tu me rassures quand malgré tout, tu me parles de tes passions, de tes rêves d’avenir, de la carrière que tu souhaites. Mais je ne suis pas dupe. Je sais bien que derrière tes mots ouverts, il y a parfois un cœur renfermé qui n’ose pas dire sa peine de peur de la réveiller. De peur de faire de la peine.

Je ne peux pas te dire que tout ira parfaitement, que le bonheur est juste là à la portée de tes doigts. Mais je peux te dire que le temps avance et toi aussi. Je peux te dire que l’âge ne règle pas tout, mais il dénoue des fils emmêlés dans notre cerveau et libère le cœur. Je peux te dire, ma fille, que je suis là. Et que je comprends ton histoire.

 

Nathalie Courcy

Lettre à toi, mon fils malheureux

Aujourd’hui, ma tête de maman pense beaucoup. Chaque fois qu’un

Aujourd’hui, ma tête de maman pense beaucoup. Chaque fois qu’une crise survient, j’essaie tant bien que mal de comprendre ce qui se passe dans ta tête d’adolescent. Ce n’est probablement pas facile pour toi de trouver ta place. Toi qui t’es toujours senti dans un monde à part. Tu étais jeune et ne voyais pas l’utilité de vivre. Tu admets encore aujourd’hui que la majorité du temps, tu te sens malheureux, non compris et pas à ta place. J’aimerais t’aider, mais je ne sais plus comment m’y prendre.

Depuis toujours, nous sommes plusieurs à voir ce boulet que tu traînes avec toi jour après jour. Depuis le temps qu’il est là derrière toi, je sais que tu dois être tanné. Quand tu exploses comme ça peut t’arriver parfois, j’en suis venue à penser que pour toi, c’est peut‑être une façon d’essayer de l’alléger en nous le faisant vivre avec toi. Un côté de moi comprend, mais au fond, tout ce que cela amène est que tu sabotes encore plus tes chances d’être heureux. Cette façon de crier ta détresse t’a fait perdre des amis. Ça fait aussi que tes professeurs en viennent à te cibler, car ils ne te connaissent pas et te voient juste comme un fauteur de troubles.

Sache que toi aussi, tu mérites d’être heureux, autant que n’importe qui. Tu as le potentiel de te faire une belle vie. Tu dois juste apprendre à te contrôler et à te raisonner un peu. Tu dois voir tes qualités et tes forces. Comme tout le monde, tu as certains défauts, mais contrairement à ce que tu penses, tu n’as pas que cela.

J’ai bien hâte que tu détaches ton boulet et qu’enfin, tu commences à vivre. J’ai confiance que tu finiras par en être capable. D’ici là, je ne peux m’empêcher de penser à ce qu’on pourrait faire de plus pour toi. Même si tu ne le crois pas, on t’aime plus que tu ne pourrais l’imaginer. Tu comprendras probablement cet amour seulement quand tu auras à ton tour un enfant. Malheureusement, c’est une chose en laquelle tu ne crois pas. Tu as souvent dit que tu serais seul toute ta vie, pensant que personne ne pourrait t’aimer autant. Sauf que ça t’arrivera. Tu dois arrêter de te faire des idées préconçues.

Tu ne vois pas tout le potentiel que tu as. Non seulement tu es très intelligent, curieux, comique, perspicace, audacieux, mais en plus au fond de toi, je sais que tu es empathique. Tu ne le vois peut-être pas, mais moi j’ai su le voir. Tout ça fera de toi quelqu’un de formidable. Pour le moment, tu dois accepter que tu apprends, que les erreurs sont normales et que tu dois apprendre de tout cela. La vie ne sera pas toujours parfaite, on fait des erreurs. On doit juste se relever et retenir la leçon qui devait être apprise de ce faux pas.

À travers de tout cela, tu grandis en maturité et tu me fais, moi aussi, grandir et réfléchir. Je deviens grâce à toi une meilleure personne. Sois confiant et crois en toi, car tout y est pour que le soleil brille pour toi, mon beau grand garçon.

Mireille Coutu Lessard

Vieillir ensemble !

L’autre jour, mon chum m’a dit qu’il se sentait vieillir. Étr

L’autre jour, mon chum m’a dit qu’il se sentait vieillir. Étrange sensation qui parcourt notre corps. Car, oui c’est vrai, on vieillit, les années passent et ne se ressemblent pas ! Ses yeux commencent à se fatiguer, ses petites rides sont de plus en plus apparentes, dès qu’on se couche un peu tard, on met une semaine à s’en remettre, et mes cheveux blancs me trahissent ! Oui, c’est ça de vieillir, c’est voir tous ces petits changements qui marquent notre quotidien un peu plus chaque jour. Nos corps changent, nos idéaux évoluent, nos passions se transforment, mais notre amour se bonifie avec le temps, comme un bon vin !

Je suis toujours touchée quand je vois de « vieux couples » dans la rue. Parce que oui, ça existe encore, ce n’est pas une espèce en voie d’extinction. Parce que oui, l’amour n’a pas forcément de date de péremption, ce n’est pas un bien consommable et puis jetable. Alors, je lui dis au creux de l’oreille que je veux être comme ça dans trente ans ! Quand je m’imagine en vieille bonne femme, je ne peux pas m’imaginer sans lui. Toujours amoureuse, toujours complices, parce que vieillir à deux, c’est traverser le temps main dans la main. Une citation dit que vieillir ensemble, ce n’est pas compter les années, mais c’est faire en sorte que les années comptent ! Vieillir à ses côtés, c’est pour moi la plus grande aventure, le plus beau voyage que je peux faire. Il me fait voir tous les paysages possibles. Avec lui, il y a des jours où je monte le Kilimandjaro des émotions, parfois il est ma tornade, mon coup de vent pour me ramener à la réalité, il est ma montagne, mon phare dans la nuit ; des fois, je me sens perdue pour mieux le retrouver… Chaque jour, je me rends compte qu’il est la parfaite personne imparfaite pour moi !

Vieillir ensemble, c’est avancer dans ce voyage extraordinaire de notre vie, être surpris, parfois déçus, de rire, de pleurer à deux. C’est voir grandir nos enfants, les accompagner vers leur indépendance, c’est construire quelque chose. Vieillir ne me fait pas peur, car je vieillis à ses côtés. Je me dis que je ne suis pas seule, qu’il est là ! J’ai envie de dire fuck aux rides, aux cheveux blancs, aux seins qui tombent, à la mémoire qui flanche, au cholestérol, à l’humeur grognonne… parce que vieillir avec lui, c’est dépasser tout ça et aller encore plus loin !

Gabie Demers

 

Quand il n’y a plus d’espoir, il y a l’Espoir.

Devenir parent = vivre dans une montagne russe émotive 24 heures s

Devenir parent = vivre dans une montagne russe émotive 24 heures sur 24. Ok, 23. On se permet quand même une heure de dodo. Parfois entrecoupée.

Devenir parent = se rendre compte que chaque étape de développement a son côté merveilleux (le premier sourire, les premiers pas, l’entrée à la maternelle, la découverte de l’amitié…) et son côté pénible. Euh… de quoi est-ce que je parle, moi là? Un myriagone dont chacun des 10 000 côtés est plus désespérant que l’autre, peu importe sous quel angle on regarde la bibitte.

Pourquoi, donc, a-t-on des enfants, voulez-vous ben me dire? Parce que même quand il n’y a plus d’espoir, il y a l’Espoir.

J’ai vécu des années de catastrophes émotives avec mes enfants. La couche qui fend sous la pression en plein vol au moment où on se rend compte que le sac à couches est resté dans la voiture… ce n’est rien à côté de ça!

Quand tu te lèves le matin en étant déjà épuisée, en appréhendant avec toutes les raisons du monde les quinze prochaines crises de la journée; quand tu ne trouves plus rien de positif à dire ou à penser à propos de ton enfant, parce que vraiment, il n’y a plus rien; quand chaque seconde est occupée à éteindre des feux de forêt et à gérer des tsunamis; quand tu as perdu le décompte des guerres mondiales qui ont éclaté entre tes enfants (juste pendant les dernières 24 heures… et ça dure depuis… tu ne le sais même plus tellement ça fait longtemps); quand tes interventions ne sont plus que des réactions. Ou pire, des démissions; quand tu n’oses même plus te regarder en face parce que tout ce que tu trouverais à te dire, c’est : « T’es la pire mère du monde ». Quand toutes les sources d’aide professionnelle et personnelle que tu as recrutées sont aussi dépassées que toi…

Tu te dis que l’espoir, il est parti prendre son Bovril avec ce qui te faisait aimer la maternité. Ils doivent se faire un gros party bière-nachos-boule disco, mais toi, tu creuses ta tombe.

La « Been there done that » en moi te dit de ne pas lâcher. Garde en tête et au cœur la raison qui t’a poussée à avoir des enfants. Garde à l’esprit ton mini papout tout rose qui est sorti de ton ventre et que tu as aimé inconditionnellement (ce qui ne veut pas dire que tu aimes tout ce qu’il fait, incluant les cacas gluants et les insultes d’ados). Entoure‑toi de personnes qui croient autant que toi (dans tes bonnes secondes) que lumière il y aura, même si les nuages sont gris foncé qui tire sur le noir opaque. Et les personnes qui jugent, qui savent toute toute toute mieux que toi et qui te tirent vers le bas, éloigne‑les. Loin, loin, loin.

Pour avoir eu des filles qui ne pouvaient pas se tolérer à moins de sept milliards de kilomètres (bref, une sur Terre, l’autre sur Pluton, et encore…), je peux vous dire que le désespoir, je sais c’est quoi. Ç’a pris des années, des thérapies, de l’aide pour elles, de l’aide pour moi, beaucoup de sacrifices, de doutes et de remontées en selle, mais on l’a eu! Mes filles sont super méga amies! Elles rient, elles se collent, elles sont complices. Elles sont au paradis à l’idée de se retrouver dans la même école secondaire en septembre. Qui l’aurait cru? Moi.

Ma cocotte qui déprimait huit mois par année, qui était fâchée contre la Terre entière du premier «Bonjour» jusqu’au dernier «Bonne nuit» de chaque jour, sans exception… est revenue cette semaine avec le méritas de l’attitude positive. Reconnue pour sa joie de vivre. Vlan!

J’ai aussi un petit bonhomme qui nous en a fait voir de toutes les couleurs, passant de l’être le plus affectueux et empathique à la tornade qui détruit tout sur son passage, incluant les relations et l’estime personnelle. Je peux vous dire que le désespoir, je sais c’est quoi. Je le voyais déraper, prendre racine dans les comportements délinquants, envoyer promener la directrice d’école dès la maternelle… Je me disais : « Ça y est, lui aussi, je l’ai brisé ». Capout. Mais non! Fermeté + bienveillance + écoute et observation pour trouver les vraies causes du mal-être + ressources aidantes = on est repartis dans le bon sens!

Ça ne veut pas dire qu’on est à l’abri des dérapes éventuelles. Mais maintenant, je sais que ça passe. Je sais qu’on peut souvent comprendre les causes et intervenir. Je sais qu’on peut agir au lieu de seulement réagir (ou ré-agir, répéter les mêmes actions qui répètent les mêmes effets).

C’est plate, mais comme dans beaucoup de situations, il faut souvent frapper notre mur pour se réveiller. Il faut parfois se péter la gueule sur la dalle de béton pour se donner l’élan de remonter vers la lumière.

On a le droit de se sentir désespéré. Temporairement, du moins. Mais on n’a pas le droit de perdre Espoir en nos enfants et en nous. On leur doit ça. On se doit ça, parce qu’au départ, notre désir de mettre au monde (relis ces mots : notre désir de mettre au monde… de créer une vie qui n’existerait pas sans nous; de créer un monde qui serait différent sans eux… c’est magique, non?) était pur et bien intentionné, porté vers le beau et le bon. Comme les enfants qui en sont issus.

Tu ne vois plus d’espoir? Trouves-en, même si c’est juste dans un repli de chandail qui sent la poudre pour bébé. Même si c’est juste dans un regard enragé porté sur toi; au moins, il y a regard, donc il y a relation. Même si c’est juste dans mon témoignage. L’Espoir est là. Plus ou moins près, et tu es plus ou moins prête à le saisir, mais il existe.

Nathalie Courcy

Ta fin du monde

Tout semble indiquer que c’est une journée comme les autres.

Tout semble indiquer que c’est une journée comme les autres.

Un jour de plus sur le calendrier.

Mais pas sur le tien.

Pour toi, le temps vient de s’arrêter.

Le temps se fige, mais tout continue à aller si vite.

Tu as le souffle coupé.

Tu es étourdi, tu as la nausée.

Ton cœur se déchire et te fait souffrir.

Elle est là, toute là : ta fin du monde.

La Terre, elle, elle continue de tourner, encore et encore.

Tu croises des sourires et tu entends tes rires, mais tu ne comprends pas.

Comment est-ce possible ?

Pour toi, le temps s’est figé, mais tout continue à aller si vite.

Tout tourne autour de toi.

Dans le train-train quotidien, les gens continuent leur chemin.

Tout ce que tu voudrais, c’est leur crier d’arrêter. Leur crier ta douleur et ta peine. Tu voudrais leur parler, leur raconter.

Dans un soupir ou un hurlement, tu voudrais leur expliquer, simplement.

Leur dire qu’elle est là en toi ; toute là.

Ta fin du monde.

Tu regardes le soleil briller, mais tu ne le vois pas.

Tu regardes la pluie ruisseler sans t’en soucier.

Tu regardes la neige s’affoler et dehors, le froid ne t’atteint pas.

Tu te demandes comment cela est possible.

Pour toi, le temps s’est figé, mais pourtant, tout continue à aller si vite.

En dedans de toi, c’est un peu comme une tempête extrême de beau et de laid.

Parce que beau temps mauvais temps, en ce moment, elle est là ; toute là.

Ta fin du monde.

Elle fait mal, elle est laide, elle t’empêche d’avancer.

Comment avancer en étant aussi étourdi ?

Comment faire un pas de plus quand on a l’impression que le sol vient de s’écrouler ?

Comment continuer quand tout a basculé ?

Aujourd’hui, elle vient d’emporter tout ce que tu avais avant et elle semble vouloir tout changer de ton « après ».

Elle ; ta fin du monde

Tranquillement, seconde par seconde, la tempête qui t’habitait va se calmer.

Tranquillement, tu verras le soleil briller à nouveau. Même que tu le trouveras beau.

Tranquillement, tu arriveras à mieux respirer.

Tranquillement, tu souriras aux autres et tu t’entendras rire.

Doucement, tu mettras un pied devant l’autre.

Mais pas aujourd’hui.

Parce qu’aujourd’hui, c’est ta fin du monde.

Caroline Gauthier

Mon anxiété, merci de m’avoir rendue au bout !

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C’était un lundi, le 21 août 2017. Une autre journée à me lever avec le sentiment que l’on m’étrangle, le sentiment de manquer d’air, le cœur qui veut sortir de mon corps ! T’sais ce genre de matins que j’endure tant bien que mal depuis maintenant six ans. L’âge de ma fille !

 

Y a-t-il un lien entre cette anxiété qui s’est ancrée en moi et la naissance de l’amour de ma vie ?! Bien évidemment. J’étais une personne somme toute très calme avant sa naissance ! Je gérais mes émotions de façon autonome et je chassais les petites bibittes de mon esprit assez rapidement. Et BOOM, tu es arrivée dans ma vie après trente‑six heures de contractions, une césarienne d’urgence et plus de petit pouls. Non mais t’sais, t’as fait ça en grand !

 

Heureusement, tu es bien vivante, sans séquelles et magnifique.

 

Il y a donc six ans, j’ai expérimenté ma première crise de panique. La sensation que j’allais tout simplement mourir, que je perdais le contrôle, que je ne respirais plus, la sensation de perdre conscience ! Et depuis six ans, j’expérimente de façon plus ou moins intense, mais ce de façon quotidienne, l’anxiété généralisée. Le fameux TAG !

 

Pendant ces six dernières années, j’ai essayé de gérer cet état de mal-être et de sensation constante de ne pas avoir le contrôle de mon corps et esprit, comme une superwoman ! T’sais, celle que la société nous impose d’être, celle que les revues, les blogues et les pages Facebook de mamans extraordinaires, jamais brûlées et toujours souriantes nous montrent.

 

J’ai essayé, mais derrière tous ces efforts, une petite voix appelée « anxiété généralisée » nuisait à ma vie. Avez-vous déjà amené votre enfant à la garderie en pensant : « Est-ce que la gardienne va bien clôturer ses escaliers, est-ce qu’elle va couper ses raisins en quatre comme je le fais pour éviter les étouffements, est-ce qu’elle sait quoi fait si elle s’étouffe ?! » Non mais, est-ce épuisant d’avoir ce genre de pensées quotidiennes, et ce depuis six ans ?!

 

Alors voilà, le 21 août 2017, mon anxiété, celle que je pensais être en mesure de finalement affronter seule, m’a mise au sol. BANG ! K.O. !

 

Je me suis rendue par moi-même dans le centre hospitalier où je travaille, à l’urgence…

 

Je me suis assise devant une collègue au triage et je lui ai lancé en pleurs : « Je suis ici parce que je suis plus capable de me sentir comme je me sens présentement, en panique constante. Je suis malade et si je ne me présentais pas ici, j’ai aucune idée où j’allais me retrouver ! Je suis à bout, aide-moi ! »

 

J’ai été hospitalisée un mois en psychiatrie ! Ohhhhh la psychiatrie ! L’étage de mon hôpital que j’avais un vilain plaisir à regarder à travers ces portes barrées et en me demandant quel genre de fous il y avait là (quel jugement merdique au final !)

 

Eh bien moi, Isabelle, trente-quatre ans, maman infaillible d’une magnifique petite fille de six ans et travaillant dans le domaine de la santé… je me suis retrouvée derrière ces portes et vous savez quoi ?! C’est ce qu’il me fallait pour maintenant me sentir libre… libre de cette maladie mentale qui s’appelle « anxiété généralisée » !

 

On m’a écoutée, on m’a soignée, on m’a confrontée et voilà ! Ce mois d’hospitalisation m’a fait comprendre quelque chose d’important : personne n’est à l’abri ! Surtout pas toi, super maman forte et inépuisable, travaillant à temps plein et veillant à ce que la famille se porte bien !

 

Oui, la maladie mentale est encore taboue ; oui, nous sommes quelques-uns à avoir honte de nous sentir ainsi mais, vous savez quoi ? J’aime maintenant l’idée de savoir qu’il y a une sortie de secours, qu’il y a des gens pour nous aider et que même si on a honte de ne pas se sentir assez « fort », il n’y a pas plus grande force que de demander de l’aide !

 

Mon anxiété, mon mal-être m’a sauvé la vie ! On peut s’en sortir !

 

Merci à toi, mon anxiété, de m’avoir rendue au bout… Sans toi, je ne serais pas la maman pleine d’espoir et de vie que je suis aujourd’hui !

 

Isabelle Nadeau

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