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La covid n’a pas anéanti le rhume ! Texte : Marina Desrosiers

Vous vous souvenez de ce temps lointain, avant mars 2020, quand le virus du rhume circulait allégre

Vous vous souvenez de ce temps lointain, avant mars 2020, quand le virus du rhume circulait allégrement dans les garderies, les écoles, les milieux de travail, les hôpitaux… ? On n’en faisait pas de cas, tant que ça ne se transformait pas en « grosse grippe d’homme » (d’ailleurs, il faudrait penser à trouver une expression moins sexiste pour ça…).

Levez la main, ceux qui continuaient de se rendre au travail, qui envoyaient leurs enfants à l’école ou dans leurs activités parascolaires, qui prenaient les transports en commun, qui passaient chercher du lait ou du pain à l’épicerie… N’ayez pas honte, on l’a tous fait !

C’était la « belle époque », l’ère de l’invincibilité. Pourquoi un rhume nous aurait-il arrêtés ? Pourquoi aurait-on donné le pouvoir à un virus de gâcher notre routine métro-boulot-dodo ? On ajoutait une boîte de mouchoirs à notre boîte à lunch, un paquet de pastilles et hop ! À pieds joints dans notre quotidien inchangé. Même si ça voulait dire qu’on laissait traîner le virus partout dans les lieux publics, autour de nos collègues, autour des amis de nos enfants et de leurs enseignants, à plein d’endroits qui attendaient juste de contaminer d’autres mains et d’autres corps. Même si ça voulait dire qu’on étirait la période de symptômes parce qu’on empilait les manques d’énergie.

C’était la belle époque, non ?

Celle où la santé était prioritaire deux fois par année : au Jour de l’An (« de la santé pis ben du bonheur ! ») et quand on se retrouvait fiévreux au lit avec l’impression de mourir. L’époque où on était con‑vain‑cus que la Terre arrêterait de tourner si on manquait une journée de travail ou si nos enfants manquaient une journée de garderie ou d’école. Vous imaginez le drame ??!! Toute une journée de bricolage ou de calculs 2 +2=4 de moins dans une vie ! Une journée de repos sur les 2160 journées consacrées à l’école entre 5 et 17 ans…

Entre vous et moi, c’était surtout la belle époque pour les virus, microbes et autres bibittes du même genre. Ils n’ont pas dû nous trouver rigolos avec nos confinements et notre désinfectant à mains… Ils ont vécu cachés pendant plus de deux ans dans l’attente de leur grand retour.

Les revoici !

En force à part ça !

Parce que notre système immunitaire à nous, celui de nos enfants, de nos bébés, de nos parents, il s’est affaibli à force d’être moins stimulé. Nos anticorps ont pris une pause (bien qu’ils aient été chatouillés par les vaccins entretemps). Et maintenant, tout de suite, immédiatement, c’est le temps de les réveiller ! Les virus automnaux débarquent et ils ont faim ! Ce n’est pas parce qu’on a mis toute notre attention sur le coronavirus que le rhinovirus est mort !

Nous verrons dans les prochains mois et les prochaines années à quel point la leçon a été comprise : on est malade, on reste chez soi. On tousse, on mouche, on atchoume, on se sent comme de la m…, on a la tête dans le bol : on reste chez soi. Nos cocos coulent du nez, sont bougons, ont vomi leur déjeuner : on les garde avec soi ! Pas indéfiniment… juste le temps que le gros des symptômes et des tousse-mouche-atchoum passe. Même si les maladies bénignes ne sont pas mortelles, ce n’est quand même pas agréable, alors on laisse faire pour partager en « cadeau » d’échange.

Une journée de vrai repos permet souvent de mieux guérir et de guérir plus vite qu’une tête dans le sable qui essaie de se faire croire que « c’est pas si pire… je suis encore capable de marcher ! »

Levez la main, ceux qui ont des souvenirs d’une journée d’enfance où ils étaient malades et où ils sont restés à la maison avec papa, maman, grand-papa, grand-maman, la gentille voisine, peut-être… Les câlins en pyjama, la collation spéciale mangée dans le salon dans une grosse doudou, l’émission de petits bonhommes regardée à une heure pas rapport, la soupe fumante délayée avec de l’eau froide pour pas se brûler… Vous vous souvenez à quel point vous vous êtes sentis importants pour la personne qui a pris toute une journée pour être aux petits soins avec vous ?

Manquer une journée de travail ou d’école quand on est malades, c’est une façon d’aider la santé collective, mais c’est aussi une façon de se forger des souvenirs. Et ça, il n’y a aucun médicament qui bat ça.

Marina Desrosiers

Cette fatigue désagréable qui nous afflige trop souvent ! Texte : Marie-Nancy. T

Depuis quelque temps, j’ai l’impression que mon corps m’abandonne. J’ai ce sentiment que mon

Depuis quelque temps, j’ai l’impression que mon corps m’abandonne. J’ai ce sentiment que mon corps n’a plus la capacité de suivre le rythme de vie effrénée que je lui impose. Pourtant, je suis encore jeune et je suis en santé.

Dimanche dernier, pour l’occasion de la fête des Mères, après avoir transmis mes souhaits aux femmes de mon entourage, je me suis demandé ce que je pourrais bien faire pour MOI en cette journée « spéciale maman ». J’ai eu le goût et j’ai ressenti le besoin de « juste rien faire ». Vous savez, une journée à regarder la TV et à « végéter ».

Est-ce que je me suis autorisée à « juste rien faire » selon vous ? Ben non ! Pas de danger ! Je n’avais pas le luxe de me permettre un tel « caprice ». Une brassée de lavage, les lifts des enfants, le dîner, du travail sur le terrain, les lunchs pour le lendemain et j’en passe. De mon point de vue, je n’avais pas vraiment le choix d’entamer toutes ces corvées, car les laisser de côté aurait signifié que j’allais être encore plus débordée pour la semaine à venir. Pourtant, mon corps m’envoyait des signaux et me disait que j’avais besoin de repos. « Mon corps va suivre comme à l’habitude, ce n’est pas lui qui va décider », que je me répétais.

Est-ce que vous avez déjà eu cette impression que votre corps vous abandonnait ? Cette sensation que votre corps n’a plus la capacité de suivre le rythme de vie déchaîné que vous lui imposez ? Cette impression de ne pas avoir assez d’énergie pour assumer la gestion du quotidien ? Cette petite voix intérieure qui vous rappelle constamment que vous devez prendre une pause, autant mentale que physique ? Vous savez, quand le corps ne veut plus suivre, mais qu’on le traîne de force par culpabilité ou par obligation ?

Récemment, j’ai dû me rendre à l’urgence en ambulance suite à une chute de pression et une perte de conscience. « Êtes-vous plus fatiguée ou stressée ces temps-ci, madame ? », que me demande le médecin. Ça veut dire quoi, être plus fatiguée ou stressée ? « Je crois que je le suis en effet, mais comme à l’habitude », que je lui réponds. « Reposez-vous dans les prochaines semaines », qu’elle me dit. Votre corps vous parle !

Me reposer ? D’accord ! Je veux bien me reposer, mais c’est plus facile à dire qu’à faire. On fait ça comment, « se reposer », quand on occupe un emploi à temps plein et qu’il est difficile de prendre congé, que les enfants sont là et qu’ils ont besoin de soins, de lifts et de notre présence ? Ou que la maison doit être propre pour le bien-être de tous ? On m’a déjà dit : le lavage et le ménage peuvent attendre. Peut-être que ça peut attendre en effet, mais jusqu’à quand, sérieux ? Parce que peu importe, il va devoir se faire, le lavage. Les enfants vont devoir se vêtir de vêtements propres dans un avenir pas si lointain. Qui plus est, pendant que tout est encore à faire, je n’ai pas l’impression du devoir accompli et je culpabilise. J’ai donc un choix à faire entre la culpabilité de ne pas faire les tâches ou de les faire et d’être encore plus fatiguée. Le choix m’apparaît évident, non ? Je choisis la fatigue encore une fois. Pourquoi pas ? Mon corps va suivre si je le pousse. Il est habitué de se faire pousser de toute façon. Il fonctionne comme cela depuis plusieurs années déjà. Quand on y pense, cela peut être très dommageable pour la santé de se pousser et de demander à notre corps d’obtempérer quand il est épuisé. Je le sais très bien que ce n’est pas l’idéal.

Je n’ai pas encore trouvé, malencontreusement, de recette miracle pour m’imposer du repos. Je crois que je ne sais tout simplement pas comment faire pour me reposer. Mis à part me coucher tôt et faire une sieste quand les rares occasions se présentent, je ne suis pas très habile dans la notion de repos et je ne trouve pas le temps. J’ai l’impression que c’est une cause perdue. C’est ainsi qu’en ce beau dimanche de la fête des Mères, je me suis résignée à être une maman et une femme fatiguée. Malgré tout, je garde le sourire (pas toujours) et je suis pleinement investie dans toutes les sphères de ma vie. J’imagine que je ne suis pas la seule à me sentir plus souvent fatiguée qu’autrement ? C’est probablement le lot de toutes les mamans. Loin de moi l’idée de me plaindre (je le fais pareil un tout petit peu) car ma famille est en santé, j’ai moi aussi la santé et j’ai beaucoup plus encore. Mais malgré tout, cette fatigue désagréable est lourde à supporter lorsqu’elle se pointe le bout du nez. Elle affecte mon quotidien.

Alors à toutes les mamans et femmes éreintées, je vous lève mon chapeau. Vous êtes formidables et remarquables. Nous sommes peut-être fatiguées mais nous pouvons être fières de nos accomplissements au quotidien.

P.-S. La santé, c’est aussi le repos il paraît. Je nous souhaite de trouver la recette miracle du repos dans un avenir rapproché, pour garder la santé.

Marie-Nancy. T

Le jour où je me suis dit fuck off ! Texte : Maggy Dupuis

Parce qu’on a tous des journées moins faciles. Pour toutes sortes de raisons. Mais parfois, les j

Parce qu’on a tous des journées moins faciles. Pour toutes sortes de raisons. Mais parfois, les journées deviennent des semaines, des mois et même des années.

 

Le temps pèse lourd. Trop lourd. Je ne sais pas si c’est mon anxiété qui m’a grugée autant de jus ces dernières années, mais disons que j’avais une charge mentale particulièrement élevée. Pas que ma vie était plus difficile que celle d’une autre, non. Mais je me mettais des standards trop élevés pour ce que mon corps pouvait encaisser.

 

En 2015, j’ai payé cher cet entêtement à toujours performer partout. Il a fallu que je descende dans les bas-fonds pour pouvoir me retrouver et analyser la situation. Mon corps me parlait. Je me devais de l’écouter. Trop souvent, je l’ai ignoré. Je l’ai négligé. Non pas par manque d’amour, mais par manque de temps. Par perfectionnisme. Par orgueil aussi. Parce que je voulais être LA mère qui y arrive. Qui ne se plaint pas. Celle qui concocte de bons petits plats, qui travaille à temps plein, qui gère les rendez-vous, la garderie, l’école, les sports, les devoirs… Alléluia !

 

Après deux ans, j’ai enfin réussi à renouer avec mon corps, mon esprit et ma tête. Je me suis choisie. J’ai choisi mes batailles. J’ai arrêté de courir sur mon heure de dîner pour aller commencer à couper mes légumes pour le souper du soir. J’y allais pour économiser un peu de temps, et pourquoi ne pas finir de laver la vaisselle que les petits avaient laissés avant de quitter à vive allure pour l’école et la garderie. Après tout, ce serait moins démoralisant à mon retour.

 

Mais moi, j’étais où dans tout ce brouhaha ? J’étais loin. Très loin. Le seul temps où je sentais qui j’étais, c’était dans mon quinze minutes de douche que je m’allouais… lequel finissait souvent avec moi recroquevillée en petite boule au fond de la douche à pleurer toutes les larmes de mon corps.

 

C’est à ce moment que je me suis dit fuck off ! Mes enfants ne m’aiment pas plus parce qu’ils ont une soupe aux légumes fraîchement préparée. Ils ne m’apprécient pas plus parce que la vaisselle est faite et rangée à sa place. Mes enfants m’aiment quand je suis avec eux, entière. Quand ma tête est disposée et avec eux complètement. Quand nos regards se croisent et que nos yeux brillent d’amour et de bonheur. Quand on rit aux larmes. Quand on se colle et qu’on se câline. Ce sont ces moments qu’ils se souviendront et non pas des repas fraîchement cuisinés chaque jour, au détriment d’une maman épuisée et non disponible émotivement. Depuis ce temps, je caresse la vie autrement. Je profite du temps de qualité avec eux. Je ne suis plus la supermom toujours trop occupée.

 

J’ai fait un doigt d’honneur bien haut à la vie et aux standards qu’on tente d’exiger aux mères en 2021. J’ai choisi le temps au détriment du rangement. J’ai choisi l’amour plutôt que l’épuisement. J’ai choisi de profiter plutôt que de subir. Je t’invite à l’essayer toi aussi. Essayer de trouver ton équilibre. De faire fuck off de temps en temps. Tu as le droit de te reposer. Tu as le droit de respirer. Tu as le droit de lire un livre le soir plutôt que de faire une brassée de lavage. Les petits ne se sentiront pas négligés pour autant.

 

Allez cher parent, choisis-toi et profite de tous les beaux moments qui te seront présentés. Après tout, ces petits humains ne nous sont prêtés que pour quelques années !

 

Maggy Dupuis

Un matin en congé

Un matin, un seul matin. La semaine dernière, j’avais un petit tr

Un matin, un seul matin. La semaine dernière, j’avais un petit trou dans mon horaire… Toute une matinée en congé. Comme les enfants ont de l’école, eux, la routine reste la même. Le cadran sonne à 6 h 30. Les tâches défilent. Habiller, coiffer, nourrir, cuisiner, crémer, courir. L’autobus passe à 7 h 10. Tout mon petit monde y est monté.

Je referme la porte de la maison. Mon cerveau tourne encore sur l’adrénaline. Je pense au travail en m’assurant que je n’ai rien oublié. Pas de réunion. Pas de correction. Pas de retard à rattraper. Je réalise à peine que je suis vraiment en congé… Je regarde les tâches ménagères. Je pars la laveuse, puis le lave-vaisselle. Pour une fois que ma maison est presque en ordre, moi, ça me suffit.

J’ai tout à coup un petit regard espiègle… Je cours à l’étage, me remets en pyjama-mou-pas-de-brassière. Je m’étends dans mon lit et je me choisis un film. Toute seule. Pas un film animé, pas un film rempli de chansons ou de princesse à sauver, pas un film d’action… Juste un bon vieux film romantique de série B.

Ce matin-là, je me suis autorisée un congé, un vrai congé. Pas juste un congé de travail ou de tâches à faire… un congé de culpabilité! On va se le dire, maudit qu’on est bonnes pour se culpabiliser! On dirait que lorsqu’on a mis au monde nos enfants, on a automatiquement développé cette maladie qui nous ronge, cette culpabilité.

Dès qu’on a un peu de temps libre, on essaie d’en faire le plus possible. Et même quand tout le ménage est fait et qu’on pourrait licher le plancher, on se trouve de nouvelles tâches! On n’arrête jamais d’en rajouter en bas de la liste. Tout le linge est propre? Pourquoi ne pas faire le tri des tiroirs pour ranger ce qui ne fait plus! La vaisselle est faite? Pourquoi ne pas prendre de l’avance sur la préparation des repas ! Les enfants sont absents? Pourquoi ne pas planifier une surprise pour eux !

C’est exactement cette culpabilité-là que j’ai décidé d’ignorer pour une petite matinée. J’ai écouté mon film. Au complet. J’ai déjeuné dans mon lit, avec des cochonneries pis pas de brassière. C’est étonnant, mais quand on met la culpabilité de côté, c’est bien correct de déjeuner au chocolat à 8 h du matin… Et vous savez quoi? Quand le film s’est terminé, j’ai fait une sieste. Ouep.

Et le plus étrange dans tout ça, c’est que je suis bien arrivée au travail à midi, comme prévu, pis personne ne s’est aperçu de ce que j’avais fait… Personne ne m’a trouvée paresseuse, molle ou indigne. Personne ne m’a jugée. Vous savez pourquoi ? Parce que ce jugement que nous sommes persuadés de voir dans le regard des autres, c’est tout simplement le nôtre. Personne ne juge personne, y’a que nous qui nous sentons coupables!

Alors aujourd’hui, j’ai décidé de partager cette liberté avec vous, juste pour qu’on se donne des preuves ensemble que c’est encore possible de ne pas se sentir coupable tout le temps! Alors c’est parti! Dites-moi ce que vous faites quand vous mettez votre culpabilité de côté!

Joanie Fournier

 

Fatiguée pas à peu près

Selon ma montre intelligente, ma nuit moyenne compte à peine plus d

Selon ma montre intelligente, ma nuit moyenne compte à peine plus de trois heures de sommeil et l’équivalent de sommeil agité. Beau temps, mauvais temps. Avec des somnifères dans le système, je me rends parfois à cinq heures. Si je suis chanceuse.

Ça a quand même des avantages. Je ne me fais jamais réveiller par le beep beep beep agressant du réveil matin. Je souffre assez peu des nuits écourtées par les petits bobos des enfants ou par les insomnies temporaires. Au lieu d’avoir seize heures d’éveil quotidien pour être efficace, j’en ai une vingtaine. Yé! Yé?

Pourtant, je me suis améliorée. Il n’y a pas si longtemps, ma nuit normale commençait systématiquement par trois heures d’insomnie, de virage de bord, de tirage de couvertures, de jambes agitées. Gros party disco de hamsters dans le cerveau. Non-stop. Ça arrive encore, mais c’est rare. Et seulement quand je m’en donne la permission. Parfois, ça fait du bien de perdre le contrôle.

Quand j’étais une petite jeunesse, ça pouvait toujours aller. Le corps suivait, la tête réagissait au quart de tour. Mais à la longue, ça use, des nuits aussi courtes! Ça brise l’énergie, ça fragilise l’humeur, ça nuit à la famille, ça affaiblit le système immunitaire. Exit, la concentration. Ciao bye, les idées claires. Attention! Chute de quotient intellectuel à l’horizon!

Quand je suis devenue maman la première fois, je me souviens avoir pensé que c’était impossible de mourir de fatigue. Donc, le sommeil était LA chose à sacrifier pour survivre. Résultat : je me suis poussée à bout. Ma fille aînée se réveillait à 5 h du matin. Sa petite sœur vivait la nuit. Dans les quelques heures pendant lesquelles elles dormaient en simultané, je préparais mes cours et je corrigeais les travaux de mes étudiants. Et j’essayais de dormir. En réalité, je ne dormais pas : je m’effondrais.

Pendant plusieurs années, j’ai fonctionné sur le pilote automatique. Un robot. Gauche, droite, gauche, droite. J’avais l’impression que je contrôlais ma vie, j’étais efficace, je réussissais, je jonglais avec tellement de projets en même temps! On ne meurt pas de fatigue, n’est-ce pas?

Puis, les maladresses et les erreurs d’inattention se sont mises à s’empiler dans mon quotidien. Je portais mes jeans à l’envers et je m’en rendais compte en les enlevant le soir (merci, pull-up pants!), j’entendais mes collègues me dire : « Euh… ton chandail… les coutures sont en dehors…» Je portais deux souliers différents et je passais la journée à me demander si une de mes jambes avait grandi pendant la nuit. Je faisais des accrochages mineurs en auto…

Un jour, je revenais de chez ma mère. Cinq heures de route. Les quatre enfants endormis dans leur siège. Je venais de traverser le pont entre l’Ontario et le Québec. Il me restait moins de dix minutes de route avant d’arriver à destination. J’avais combattu le sommeil pendant tout le trajet. Je ne pouvais quand même pas louer une chambre d’hôtel en plein jour et y stationner toute la famille pendant que je ronflais! Lumière rouge. Je me suis endormie. Deux fois. La vie de mes enfants et la mienne entre les mains, juste à la place du volant. Je me suis endormie. Contre ma volonté. Contre la loi.

Je suis arrivée tant bien que mal chez moi. J’ai réveillé les enfants pour les faire entrer dans la maison. Et je me suis réveillée pour vrai. Il était plus que temps que je me repose. Que je prenne soin de moi. Que j’enfonce les freins à fond. Avant qu’il soit trop tard.

J’ai pris une pause de conduite automobile pour un bout. J’ai appris à faire des siestes. Je me suis forcée à me coucher un peu plus tôt, progressivement. J’ai regardé dans les yeux ma peur de ne pas m’endormir. Je me suis convaincue que j’avais du pouvoir sur mon sommeil et sur mon niveau de stress.

Je n’aurai probablement jamais besoin de huit heures de sommeil en ligne. Mais rien ne m’empêche de gérer mon repos autrement. Quelques minutes de calme sur l’heure du dîner, cinq minutes de méditation au retour du travail, un câlin de bonne nuit prolongé après l’histoire du dodo : ça maintient mon niveau de repos dans une zone sécuritaire, autant pour ma santé physique et mentale que pour mes enfants. C’est pas mal plus facile d’être heureuse et de prendre de bonnes décisions quand on est reposé!

On ne meurt pas de fatigue. Mais la fatigue peut nous tuer. Et je refuse.

Nathalie Courcy

 

Survivre à novembre

Novembre. Le mois

Novembre. Le mois qui ne sert à rien! Plus de feuilles sur les arbres, pas encore de neige, pas de fête, trop d’humidité, trop de noirceur. Depuis mon enfance, j’aimerais skipper novembre!

Alors, comment profiter de la vie en novembre, comment ne pas sombrer en burnout, comment réussir à mettre un pied devant l’autre et avancer dans les ténèbres du onzième mois de l’année?

Dormir!
Être un animal, je dormirais tout le mois!
Mais pour vrai, il faut se reposer : se coucher tôt (anyway il fait noir) et dormir tard la fin de semaine. Novembre est le mois de l’année où nos organismes sont le plus fatigués (et ceux des enfants aussi!), alors on prend ça cool! Un jour à la fois!

De la lumière!
Sortir dehors à chaque rayon de soleil, utiliser une lampe de luminothérapie, dessiner des soleils partout sur les murs du sous-sol, aller dans le sud et… sourire!

Des vitamines!
C’est le moment de commencer une cure de vitamine D pour toute la famille! Ça va beaucoup aider notre système! La vitamine D ne se stocke pas dans l’organisme (nous n’avons pas de réserve), et sans soleil, on en manque.
Pour aider mon système immunitaire (novembre, c’est le mois où les virus attaquent, ce n’est pas un hasard!), je prends aussi des gélules d’ail et des jus de légumes vitaminés (ma recette : fenouil, concombre, gingembre, coriandre).
N’oubliez pas la vitamine C (hum… les bonnes clémentines!)

Fuir les microbes!
On conseille aux femmes enceintes, aux bébés et aux personnes fragiles de se faire vacciner contre l’influenza (la fameuse grippe). C’est en novembre que le virus attaque! Fuyez les garderies, les salles d’attente, les hôpitaux, les gens contaminés! Vous avez la gastro? Restez chez vous!

S’amuser!
Aller au cinéma, sortir voir des spectacles, inviter des amis, aller prendre une bière en ville, danser, chanter! Hey! On n’a qu’une seule vie! Faut en profiter!

Faire du sport!
Notre système a besoin de bouger! Alors go : on saute, on court, on rame, on nage, on marche, on bouge! N’importe quoi, tant que ça nous plaît. L’activité physique stimule le système immunitaire.

Et vous? Quels sont vos trucs pour survivre à novembre?

 

Gwendoline Duchaine 

5 avantages d’être loin des siens à Noël

Dans quelques semaines, nous allons passer notre neuvième Noël loi

Dans quelques semaines, nous allons passer notre neuvième Noël loin de la famille. En effet, ils vivent tous en France et nous sommes débarqués au Québec en 2008.

 

Notre premier Noël seuls fut éprouvant, surtout pour nos trois enfants… Au fil des années, nous trouvons des avantages à vivre un temps des fêtes pas comme les autres…

 


Voici donc 5 avantages d’être loin des siens à Noël


1. Pas de chicane!

– Vous venez passer les Fêtes à la maison cette année?
– Euh, on avait prévu de venir le 26 car le 25 on est avec papa…
– Non, le 26 c’est impossible, on reçoit déjà…
– Le 27 alors?
– Le 27, ce n’est pas Noël!
– Le 24, c’est correct?
– Hum, le 24 on est invité chez ta grand-mère, as-tu oublié?
Pas de “guéguerre” de famille à savoir qui va où, on est juste : pas là! Problème réglé!

 

2. On ne se ruine pas en cadeaux

Les cadeaux… Ça coûte cher… Je ne sais jamais quoi acheter pour ma grande tante ni pour mon cousin. Des idées? Vite! Il faut trouver des idées, courir les magasins pendant des heures, se casser la tête et dévaliser notre compte en banque pour des cadeaux qui, finalement, ne font pas réellement plaisir!  Nous, on s’en fiche! On est… pas là!

 

3. Pas besoin de cuisiner ni de recevoir!

Penser au menu, faire des invitations, cuisiner en tenant compte des allergies de mon neveu, du végétalisme de ma cousine, des goûts de beau-papa et du vin préféré de maman… S’épuiser pendant des jours en préparatifs et réaliser que la journée de Noël est passée trop vite et que, finalement, je n’ai profité de personne… S’écrouler dans le canapé en regardant le champs de bataille laissé par tout le monde…  Ahah! Non! Je sirote tranquillement mon vin blanc liquoreux agrémenté de foie gras devant un bon vieux film de Noël!

 

4. On ne fait RIEN
Le temps des Fêtes, pour les enfants et nous, c’est : ne rien faire! Juste rien! Les activités éducatives et sportives sont en pause, les devoirs sont en trêve : on relaxe!
Pendant que tout le monde parcourt le pays en voiture à la rencontre de ses proches, nous autres, on végète en pyjamas! Nous prenons enfin le temps de jouer dans la neige, de fabriquer un immense fort, d’aller patiner puis de se coller sous une grosse couverture devant des heures de séries télé.  On se repose! À la fin du congé des Fêtes on est en pleine forme! (Et vous?)

 

5. On garde la ligne!

On ne mange pas trop, on ne boit pas trop et on a le temps de faire des sports d’hiver! Pas de dîner de famille chaque jour aux quatre coins du pays, pas de surconsommation de dinde, de vin, de chocolats… Notre système digestif se porte à merveille, même si notre cœur est parfois un peu triste de ne pas être avec notre famille.

 

Bref,  on profite de cette période d’amour et de partage, pour nous centrer sur notre petit noyau familial, et on prend le temps de se retrouver… juste nous…. ensemble.

Parfois je me surprends à rêver des grandes tablées de mon enfance, entourée de tous les miens… J’entends le gros rire de mon oncle, les blagues de mon père, la musique de ma cousine… Je vois le sourire serein de ma mère, le tas de cadeaux immense sous le sapin, les larmes de joie de mon grand-père… Et je me colle un peu plus contre mes enfants…

Une journée au spa avec les enfants? Pourquoi pas!

L'été arrive déjà à sa fin. Bien-sûr, ce n'est que le 21 septembre que nous pourrons officiell

L’été arrive déjà à sa fin. Bien-sûr, ce n’est que le 21 septembre que nous pourrons officiellement proclamer la venue de l’automne. Mais comme tout bon parent, la fin de mon été sonnera au même moment où la cloche d’école retentira pour me faire savoir qu’une année de plus s’est écoulée sans que je ne puisse m’en rendre compte. Ça va vite la vie hein? Nos enfants deviennent de minis adultes et on passe trop souvent à côté de petits moments qui pourraient bien être marquants pour eux. Dans ce court article, j’aimerais vous proposer quelques activités hors du commun ET relaxantes pour toute la famille.

Crèmes de massage pour enfants

Comme je viens de la campagne, je prône beaucoup les produits du coin. Récemment, j’ai eu la chance de discuter avec la propriétaire de la boutique Les Soins Corporels l’Herbier située à Mont-St-Grégoire.  J’étais déjà adepte de leurs crèmes de massage pour enfant, et elle m’a envoyée plusieurs petits exemplaires de crèmes de massage Bambino Spa faites expressément pour les enfants. OMG l’odeur… Je les aurais toutes mangées. Et je ne dis même pas ça pour rire 🙂 Vous savez, vos enfants aussi sont stressés, eux aussi sont fatigués… Alors pourquoi ne pas joindre l’utile à l’agréable? Une sortie massage à deux? Oui, oui, vous avez bien lu! Certains endroits acceptent de faire des massages pour papa/maman et enfant. Ça c’est le summum du bonheur non?

– Il y a des massages bambino pour les 2 ans et plus à partir de 39$/30min;

– Massage pour femme enceinte (On ne se laisse pas masser par n’importe qui lorsqu’on est enceinte d’accord? Ça prend du matériel spécialisé).

La plupart de leurs produits sont faits directement sur place!!!

Sortie au spa en famille – région de Montréal

strom spa famille

Ensuite, pour les gens qui habitent dans la région de Mont-Saint-Hilaire ou de l’Île-des-Soeurs, il y a le Strøm spa Nordique qui offre un forfait de style brunch familial. Afin de partager des moments uniques en famille, c’est l’occasion idéale pour faire découvrir les bienfaits de la détente à vos enfants.

Les brunchs familiaux ont lieu les dimanches, de 7h30 à 10h.

Menu des mini-soins à la carte :

  • Mini-manucure ou mini-pédicure (application du vernis seulement) | 15$
  • Massage sur chaise de 15 minutes | 20$
  • Mini-soin du visage en duo parent-enfant de 20 minutes | 30$ chq
  • Massage sur table en duo parent-enfant de 30 minutes | 40$ chq

Réservations par téléphone: 514-761-2772

À SAVOIR :  La température des installations thermales est adaptée pour vos tout-petits et il est possible de discuter sur le site. La présence d’un adulte accompagnateur est requise.

Sortie au spa en famille – région de Québec

sky spa famille

Ohhhh et gens de Québec , je ne vous oublis pas 🙂 Le SkySpa situé sur le boulevard Laurier à Québec fait partie des spas qui ont compris que des moments privilégiés en famille, ça peut aussi être reposant 🙂

Venez vivre une expérience unique avec vos enfants au SKYSPA de Québec, tous les dimanches de 8h à midi. Initiez-les à la thermothérapie avec les bains chauds californiens, saunas finlandais et la chute nordique. C’est GRATUIT pour le premier enfant, profitez-en !!!

Une détente ultime… pour les enfants et les parents.  Ajoutez un massage à votre journée et celle de votre enfant.

  • 30 minutes détente: 50$ / enfant
  • 30 minutes détente : 80$ / adulte (comprenant l’accès aux bains)
  • 60 minutes détente: 80$ / enfant
  • 60 minutes détente: 110$ / adulte (comprenant l’accès aux bains)

Alors avant que le stress de l’école ne recommence, pourquoi pas prendre du bon temps en famille et aller relaxer. Je suis certaine que vous en ressortirez ressourcer!!!

Bye bye école! Bonjour les vacances! Vraiment?

Et voilà, nous y sommes. Depuis un peu plus de deux semaines, le carillon de l’éco

Et voilà, nous y sommes. Depuis un peu plus de deux semaines, le carillon de l’école a retenti pour la dernière fois en attendant de se faire entendre à nouveau à la rentrée scolaire. Après des mois de travail acharné, nos chers enfants ont enfin droit à une pause bien méritée. Fini les « N’oublie pas ton lunch! » ou les « Dépêche-toi, la cloche va bientôt sonner! ». Dorénavant, plus d’alarme le matin, plus d’horaire fixe à respecter à la minute près, plus de stress. Mais si les petits ont maintenant droit à ces vacances tant attendues, qu’en est-il de nous, les parents? Est-ce vraiment une période de repos pour nous aussi?

Sitôt notre progéniture est-elle de retour de l’école que déjà s’empilent sur la table de la salle à manger crayons, cahiers, cartables et manuels d’exercices ayant servi à les enrichir d’un savoir indispensable. Si on souhaite manger au prochain repas, nous n’avons d’autre choix que de débroussailler tout ça et trier ce qui peut encore servir. Aussi, qui dit vacances, dit heure de dodo changée. Bien entendu, celle-ci se voit augmentée (quelques fois de manière assez remarquée merci!), ce qui est inversement proportionnel à notre doux moment de détente tant mérité à la fin de la journée. Plus les enfants se couchent tard, moins nous avons de temps à nous consacrer.

Pour ma part, je travaille habituellement de la maison, concoctant des histoires et des écrits que je souhaite divertissants et touchants. Qu’adviendra-t-il de cette tâche que j’effectue d’ordinaire dans le calme et le confort de mon salon alors que mes cocottes papillonneront autour de moi? « Maman, est-ce que je peux aller me baigner? », « Maman, est-ce que je peux inviter une amie? », « Maman, tu veux bien aller faire une promenade à vélo avec moi? ». AHHHHHHHHHH!!! Au secours!

À tout cela, j’ajoute le réfrigérateur pour qui le moment de calme vient aussi de prendre fin abruptement. Que font les enfants quand ils sont à la maison et qu’ils ne savent pas quoi faire pour s’occuper? Ils mangent! Eh oui! Des miettes de biscuits, des gouttes de crème glacée, des vestiges de sandwiches au jambon, tout cela viendra s’échouer sur le plancher de la cuisine et parfois, sera répandu partout à travers la maison parce qu’ils marcheront dedans. Alors au tour des parents de passer derrière ces petites bêtes affamées et tout nettoyer… encore et encore. Un éternel recommencement est à prévoir!

Alors voilà, nos petits sont en vacances, mais pas nous. Et puis quoi? Est-ce que c’est la fin du monde? Est-ce que notre maison est un musée dans lequel on ne peut rien déplacer, souiller, briser? Non. Est-ce que notre vie est si occupée qu’on ne peut pas prendre le temps de prendre le temps, de profiter de nos enfants, de goûter aux bonheurs de la vie? Non. Nos enfants sont en santé, ils sont allumés et intelligents et ils ne demandent qu’à passer un peu de temps de qualité avec leurs parents qu’ils aiment de tout leur cœur. Alors qu’est-ce que ce serait d’endurer la maison sale, d’être quelques fois dérangés alors qu’on essaie de travailler et de profiter de ces enfants que nous aimons plus que tout? Sûrement une occasion de se détendre… et de retrouver notre cœur d’enfant.

Vacances de parents…

L’été est arrivé, nos enfants viennent tout juste de terminer leur ménage de cas

L’été est arrivé, nos enfants viennent tout juste de terminer leur ménage de casier à l’école et plusieurs familles partiront bientôt en vacances. Qu’on se le dise : y’a rien comme quitter le confort de son foyer pour aller dépenser ses économies dans un chalet douteux…

Pourtant, plusieurs non-parents nous envient. Ils aimeraient ça, eux aussi, voyager en groupe et faire découvrir le monde à leurs descendants. Mais attention, non-parent : mes vacances ne ressemblent peut-être pas exactement à l’idée que tu t’en fais.

Toi, par exemple, tes vacances débutent dès que tu rentres dans ton chez-toi après ta dernière journée de travail. Eh bien nous, parents, les nôtres commencent un p’tit peu plus tard que ça…

Parce qu’un voyage, ça se prépare. Faire ses bagages, c’est l’horreur pour tout le monde : « Vais-je avoir besoin de ceci, puis-je me passer de cela… » Eh bien, avec des enfants ce joli casse-tête se multiplie par le nombre de flos que tu as. Et faut savoir que nous, on peut s’arranger avec deux ou trois paires de pantalons pis une couple de chandails. Mais un enfant vient toujours avec ce que j’appelle « l’exposant dégâts ». Ce qui fait que tu dois prévoir un « kit » de base par jour et quand tu lui appliques « l’exposant dégâts », ça ajoute automatiquement deux ou trois « kits » de rechange au cas. Évidemment, si t’es pas certain de la température qu’il fera à l’endroit où tu vas en vacances, tu devras additionner à ça la « taxe Celsius » qui devrait normalement multiplier par deux le nombre de combinaisons possibles. En résumé, toi, le non-parent, tu peux te permettre de faire tes bagages la veille ce qui fait que c’est comme si tu étais déjà en vacances; nous, les nôtres commencent encore un peu plus tard que ça.

Parce qu’y’a souvent de la route à faire. Pis avec des enfants à bord, ça veut dire prévoir à quoi ils auront le goût de jouer… dans deux ou trois heures d’ici. Mission impossible; même si t’as apporté trois valises full de jouets, c’est à peu près certain que sans crier gare, un moment donné, ton enfant va te demander son toutou de Mike Wazowsky; malheureusement pour lui et pour tous les occupants de l’auto, tu ne l’auras pas apporté puisqu’il n’a pas joué avec depuis 1882.

Aussi, pendant tout le trajet, tu devras repérer les endroits où il est possible d’arrêter faire un pipi d’urgence. Parce qu’un enfant, ça commence à avoir envie de pipi quand ledit pipi commence à couler. Je soupçonne même fortement que le « morceau » qui indique à notre cerveau que nous avons envie ne se greffe à nous qu’à l’adolescence. Pis encore : certains ados ne l’ont toujours pas. Donc toi, non-parent, la route est belle et tranquille… ça sent déjà les vacances. Mais nous, les nôtres commencent plus tard que ça.

Parce que pendant le voyage, on doit être de véritable G.O. de Club Med pour nos enfants. S’ils s’emmerdent, ils crient et ça dérange tout le monde. D’ailleurs, si quelqu’un peut m’expliquer comment un enfant qui n’a rien à faire en vient à se dire : « et si je hurlais pour absolument rien… »… ça pourrait peut-être m’éviter de perdre le restant de cheveux que j’ai sur la tête. En plus de les organiser, il faut s’assurer que personne ne manque de rien, ne mange pas de sable, soit propre, soit régulier; que tout le monde boit assez d’eau, mais pas trop pour rester quand même bien au sec. Les inquiétudes, les tracas, les tourments, les questions, les obligations… les responsabilités. Toi, non-parent, tes vacances t’en profites tout le long. Et tant mieux pour toi. Nous… oui, il y a eu les belles visites, les rencontres, les anecdotes, les fous rires… mais nos vacances, celles qui font du bien, qui reposent, qui ravigotent… commencent un peu plus tard que ça. En fait, elles commencent dès le retour au travail.

J’ai l’air de me plaindre, mais c’est vraiment pas le but. Ce texte est un clin d’œil aux parents qui vivent ça. Rappelez-vous que les voyages en famille font toujours partie de nos plus beaux souvenirs d’enfance. Et comme géniteurs, on veut vivre le plus de choses possible avec nos enfants… coûte que coûte… peu importe ce que ça demande en préparatifs. Après tout, c’est ça une famille.

Bonnes vacances à vous autres et laissez le bon temps rouler!

Crédit Photo : dadandburied.com

Rien faire ? Et pourquoi pas ?

«C’est long !!! » <span clas

«C’est long !!! »

Première journée des vacances, enfin! Pas de réveille-matin, pas de lunch à faire, la paresse est au rendez-vous! Sauf que cette année, vous vous êtes promis d’être proactif durant vos vacances. Pas question de passer deux semaines enfermé dans la maison à faire le grand ménage en profondeur, du classage de papiers importants laissés sur le bureau depuis trop longtemps et le triage des supers bricolages amassés tout au long de l’année scolaire de vos merveilleux enfants. Vous savez, tout ce qu’on remet à plus tard en se disant que bientôt ce sera les vacances et qu’on aura du temps pour le faire? Et bien pas cette année, oh que non! Ce sera pour le prochain long congé…à Noël! Cet été, vous voulez vous amuser et en profiter!

Vous avez fait une liste d’activités toutes les plus intéressantes et éducatives les unes que les autres. Lundi, magasinage avec les enfants pour leur faire plaisir (et à vous aussi, évidemment). Mardi, jour de pluie, alors cinéma et crèmerie. Mercredi, pique-nique au parc et petite saucette aux jeux d’eau du quartier. Jeudi, c’est LA sortie de la semaine au Parc Safari. Et pour la première fois cette année, parce que les enfants sont assez grands, vous décidez de faire le Safari en auto. Vous savez ce chemin sinueux avec des museaux qui passent par vos fenêtres en y laissant de la bave au passage…

On arrive maintenant au vendredi et vous êtes épuisés. Mais ce n’est pas grave, une petite journée de repos va vous faire du bien. Après tout, des vacances c’est fait pour refaire le plein d’énergie ! Et ce week-end, ce sera le camping, alors il vous faut des forces pour affronter la glacière, les sacs de couchage, les feux de camps et les moustiques.

Donc, vous vous installez confortablement au soleil avec un bon livre, un petit verre à la main et vous entendez au loin : «Mamaaannnn, on a rien à faire !» Et bien oui, cette phrase bien connue par tous les parents de ce monde vient de s’inviter chez vous. Cet invité indésirable qu’on appelle l’ennui se pointe souvent la binette lorsque nos enfants n’ont rien d’organisé. Et je vais vous avouer que parfois, il est le bienvenu chez nous.

Je m’explique. Nos enfants ont parfois besoin de s’ennuyer! Ils sont encadrés et stimulés à l’école, ils ont des devoirs à faire, leur horaire est trop souvent chargé avec des cours de soccer, de musique, de danse, de gymnastique, de hockey ou d’anglais. Leur cerveau n’arrête jamais. Quelle n’est pas leur surprise lorsqu’ils n’ont plus rien à faire. La stabilité a quitté pour faire place à l’aventure! Attention, je ne dis pas ici qu’il ne faut pas planifier d’activités en famille, au contraire! Mais, vos enfants ont parfois besoin de s’ennuyer pour favoriser leur sens de l’initiative et leur autonomie. Ils ont besoin de décider eux-mêmes ce dont ils ont envie de faire. Quel beau cadeau nous pouvons leur offrir en leur apprenant à être autonome, en choisissant seul une activité à faire pendant que maman se repose. Ils doivent apprendre à s’inventer des jeux et à voyager dans leur imagination. C’est la plus belle destination au monde pour un enfant.

De plus, si vous avez des bacs de jouets rangés depuis longtemps, c’est le bon moment pour les sortir. Ça leur fera un peu de nouveauté parmi leurs jouets habituels. Profitez-en aussi pour ranger des jeux qui sont sortis depuis trop longtemps. Ce sera votre arme secrète lorsque l’ennui décidera de revenir faire son tour chez vous…

Attention, embarquement immédiat, destination : Monde imaginaire !

 

Crédit photo : magicmaman.com