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Demande de l’aide

« N’hésite pas, demande de l’aide! »

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« N’hésite pas, demande de l’aide! »

C’est ce qu’on pense sincèrement et ce qu’on dit, comme ça ou autrement, à des proches qui traversent des périodes plus difficiles.

Ça y est. C’est à moi que ça arrive. C’est moi qui ai une boule dans le ventre tout le temps, sans arrêt. C’est moi qui manque de souffle pour un rien. Je détermine certaines causes, mais ce n’est pas encore très clair.

Je n’ai pas l’habitude. Je ne suis pas vraiment une personne anxieuse. Je me gère bien, j’en mène plutôt large. C’est généralement moi qui offre mon aide, mon écoute.

J’ai donc tenté d’appliquer les conseils que je donne et de nommer mon anxiété. Maladroitement je crois, car l’aide est bien mince…

« Ça va moyen ces temps‑ci. Je n’ai pas l’habitude de gérer autant de stress et d’anxiété. Je ne sais pas si je serai à tel souper, pas certaine de pouvoir gérer tout ce monde. »

Même si ce genre de propos sort vraiment de l’ordinaire, c’est presque toujours accueilli comme si je disais que j’avais attrapé le rhume. Mais je ne comprends pas ce qui m’arrive, je ne sais pas comment le dire autrement.

J’ai peur d’aller consulter, peur d’un diagnostic ou d’une prescription. Peur de me rendre là.

Je continue à cuisiner, faire les courses, organiser les soupers, voir des amis, faire des activités, je continue… Ceux à qui je n’ai parlé de rien croient que je vais très bien. Ceux à qui j’en ai glissé un mot croient que ce n’est pas si pire, parce que je souris et que je fais tout ce que j’ai à faire.

Mais je suis presque tout le temps avec mes enfants qui sont bien petits pour comprendre que maman va moyen, alors je souris. Et je fais ce que j’ai à faire… parce que personne ne le fera à ma place.

J’ai nommé mon anxiété en espérant recevoir du soutien pour ne pas tomber.

Je me prépare maintenant mentalement à la chute…

Eva Staire

 

Quand la tempête intérieure fait rage

Ce matin dès le réveil vers 6 h, le petit hamster dans ma tête s

Ce matin dès le réveil vers 6 h, le petit hamster dans ma tête s’est mis à courir dans sa roue de pensées négatives. J’ai essayé en vain de me rendormir, mais impossible de me calmer. Je sentais que ma mer intérieure avait des vagues de plus en plus fortes. J’entendais ma fille qui était déjà levée. Je me demandais comment sortir de la chambre et avoir l’air normale devant elle qui voit tout et qui, dès que j’ai le coin de l’œil humide, me demande si je pleure.

Une énorme boule dans la gorge, je me lève, j’embrasse ma fille qui prépare déjà son petit-déjeuner seule et l’avise que je file dans ma douche. Je sens la tempête gronder… j’entre vite sous l’eau chaude et une pluie de larmes vient inonder mon visage. Je pleure et je me sens en plein milieu d’un océan en furie ce matin. J’ai pourtant bien dormi. La séance avec mon psychologue, hier, a fait ressortir des émotions. Je sens que ce matin, ma belle rationalité n’est pas en mesure de reprendre le dessus sur cette tempête intérieure. Je reste au moins quinze minutes sous l’eau de la douche, puis j’essaie d’apaiser un peu cette peine qui remonte et les nausées qui me prennent au cœur.

Ma fille aura mangé toute seule et préparé ses choses pour l’école. Je lui fais un énorme câlin avec mon plus beau sourire lorsqu’elle quitte pour l’école. Je referme la porte, je cours dans les escaliers, puis m’effondre de plus belle en larmes incompréhensibles. Je sens des haut-le-cœur qui se mettent en branle. Décidément, la mer (mère) traverse une tempête ce matin. Je m’accroche, je sais que cela passera, mais pour le moment, j’ai l’impression que c’est la fin du monde, que je suis en pleine guerre nucléaire intérieure. Je me demande comment je pourrai passer à travers cette journée. Il est 8 h 6 et j’ai juste hâte de retrouver mon lit douillet pour dormir une nuit calme. Mon psy me dit de tolérer la souffrance et d’essayer de ne pas fuir la douleur. Facile à dire…

Je m’installe à mon portable avec les yeux humides. On dit souvent que la vie met sur notre route des gens, des pensées ou des textes. Celui de Nicole Bordeleau ce matin me saute aux yeux. Elle parle de météo intérieure : « De même qu’un orage peut éclater sur notre région et nous prendre par surprise, sans que nous ayons pu nous y préparer, de même notre esprit est assujetti à des tempêtes intérieures. »  Je comprends tout à coup que l’anxiété ce matin a pris le contrôle de ma météo.

Le soleil est pourtant radieux dehors, je suis aimée, j’ai des gens extraordinaires sur ma route et je suis en santé. J’ai honte de me sentir si vulnérable. Peur qu’on arrête de m’aimer quand je vis ces tempêtes intérieures qui me font douter de moi. J’en parle peu, les gens très près de moi savent ce que je vis, comprennent ou essaient de comprendre ce qui se passe en moi.

Comment expliquer l’anxiété? J’aime l’idée de parler de la météo, car effectivement, on vit intérieurement des tonnes d’émotions dans une journée et soudainement, le ciel bleu peut s’assombrir à cause d’une pensée négative, d’une parole qui réveille un mauvais souvenir ou d’un geste anodin qui rappelle une blessure du passé.

Je travaille fort pour être dans le moment présent, pour rester ancrée, et même si j’ai le pied marin, je réalise que ma mer vit des tempêtes. Dans cette situation, je ne peux que mettre ma veste de sauvetage, m’accrocher au fait qu’après la pluie le soleil revient toujours et me dire qu’avec le temps, je vais continuer à apprivoiser les orages, qu’ils feront moins de dégâts et que le soleil sera encore plus beau après.

Pour tous commentaires : v23hebert@icloud.com

 

Véronique Hébert

 

Laisser aller nos pensées inutiles (ma technique P.I.P.I.)

Je pense trop. Je ne sais pas si un jour, je serai capable d’arrê

Je pense trop. Je ne sais pas si un jour, je serai capable d’arrêter la horde de hamsters fous qui engorgent mon cerveau, mais pour l’instant, je dois faire avec. Oui, j’ai essayé le yoga, la méditation, l’homéopathie, les somnifères, la pleine conscience, les respirations. Mais à l’étage, ça continue à bavarder, souvent passée l’heure du couvre-feu. Et pas toujours gaiement. Alors en attendant, je dois continuer de m’armer de stratégies qui apaisent mon mental, sinon, c’est tout le corps et l’humeur qui ont la vie dure. Et mon entourage.

Mon problème (pas le seul, mais celui-là, il prend de la place), c’est que beaucoup de mes pensées sont 1- négatives et 2- vraiment pas nécessaires. Plus elles sont sombres et inutiles, plus elles ont tendance à se répéter ad vitam æternam, en quête désespérée de toute mon attention. Plus elles se répètent, plus leur message s’imprime en moi et qu’elles me font vivre des émotions et des sensations désagréables.

  • Elle est où, ma fille ? Elle avait dit qu’elle serait ici à 19 h, elle n’est pas rentrée. Et elle ne répond pas quand je l’appelle. À quoi ça sert un cellulaire si elle ne répond pas ? Je vais la texter… maudit autocorrecteur qui me fait faire des lapsus écrits ! Elle est où, ma fille ?

Et on recommence. La roue avec son hamster fou.

Un jour, j’ai décidé, sincèrement, que ces pensées-là me nuisaient et que je voulais reprendre le contrôle. Je m’épuisais, je ne dormais pas, j’étais à pic avec les gens que j’aimais (quand ça fait une heure ou des jours que tu lisses un scénario mental, que tu construis tes réponses comme si tu te préparais à monter sur scène, tu es 1- complètement à côté de la réalité quand la vraie interaction arrive et 2- plongée dans des émotions qui n’ont pas leur raison d’être, puisque la situation visualisée cent fois n’est pas arrivée). Et surtout, je consacrais à une activité néfaste une énergie et un temps que j’aurais pu mettre sur des activités qui me tenaient à cœur. J’ai décidé d’arrêter la spirale descendante.

Première étape : m’observer. Me rendre compte que la pensée qui m’habite est inutile et nuisible.

  • Elle est où, ma fille ? Elle avait dit qu’elle serait ici à 19 h, elle n’est pas rentrée.

Si ça fait une heure que l’heure de retour est passée, il s’agit d’une pensée utile. Cette pensée me fera agir : appeler le papa ou les amies de ma fille, faire le tour du quartier.

S’il est 19 h 05, wo les nerfs. Ce n’est pas parce que la ponctualité pour moi, ça veut dire d’arriver quinze minutes avant l’heure prévue que c’est le moment de sonner l’alarme générale.

Qu’est-ce que je fais une fois que j’ai la pensée inutile bien en mains ? Je la regarde dans les yeux (histoire de la reconnaître plus facilement quand elle osera encore se pointer le nez) et je dédramatise. J’enlève à la fois le drame qu’elle crée chez moi (l’angoisse, la panique intérieure, la colère, la frustration) et la culpabilité d’avoir encore une fois ce type de pensées. Si je me laisse aller à des « Bon ! Voilà ! Tu penses encore à des niaiseries ! Jamais capable de rester zen ! », je laisse libre cours à la reproduction intempestive des pensées inutiles et nuisibles. Le but : mettre un point final à leur fertilité pour laisser naître une imagination lumineuse et créative qui mène vers le bien-être et l’action.

Et c’est là que je crie (intérieurement… sinon les risques que je me fasse enfermer sont grands) : « Pipi ! » Je souris et je continue ma journée. Ou ma nuit.

Suis-je retombée en phase anale pour trouver dans les déchets corporels autant de réconfort ? Non. Je cherchais une façon simple et un peu humoristique de désamorcer mes pensées inutiles. Pensées Inutiles, ça fait P.I. Comme elles viennent rarement seules, ça fait P.I.P.I. C’est mon code, toujours accessible et facile à retenir, pour dire à mon cerveau de se calmer le pompon.

  • Non mais as-tu vu sa robe ? Trop de motifs, trop de couleurs, je ne porterais jamais ça !
  • Pipi !
  • Ah oui ! C’est une pensée inutile, rien d’agréable ou de nécessaire là-dedans. Si elle aime cette robe, tant mieux pour elle et moi, rien ne m’oblige à la porter ni même à la regarder. On passe à autre chose.

J’ai quand même des conversations intérieures, mais beaucoup plus courtes et plus légères. Elles se concluent le plus souvent par « Par quelle pensée utile et agréable pourrais-je remplacer ce que je viens de laisser aller ? » ou encore « Comment as-tu le goût de changer les idées en ce moment ? »

Ma prochaine étape ? M’exercer. Parce que la chasse aux P.I.P.I., c’est comme l’apprentissage de la propreté chez les enfants. Ça prend du temps et de la pratique, et il faut accepter de devoir ramasser les dégâts à l’occasion.

Nathalie Courcy

Pour vous inspirer:

La version longue et la version imagée (très utile pour les cerveaux surchargés et pour les personnes dont les capacités attentionnelles ne sont pas leur plus grande qualité):

Un essentiel à lire pour soi et aussi pour inculquer des notions fondamentales à nos enfants (qui en comprennent très bien le principe):

S’en prendre à la racine

Malgré ma nature positive et ma passion pour le métier d’éducat

Malgré ma nature positive et ma passion pour le métier d’éducatrice, cette année je me suis demandé : est-ce que c’est ça, un épuisement professionnel?

Mais bon, avec mon caractère de cochon, j’ai décidé de ne pas m’arrêter. Coup par‑dessus coup, les genoux me pliaient, mais j’ai réussi, je ne suis pas tombée à genou.

Et puis un beau jour, je magasinais avec ma mère et soudainement, elle m’a dit : « Marilyne, t’as un gros trou dans le fond de la tête. » Je me dirige vers une salle de bains pour aller voir et là, j’ai pu constater l’ampleur de mon épuisement.

J’avais un gros trou, très visible, sans aucun cheveu, dans le genre que je faisais compétition à Caillou. Mon premier réflexe a été de penser que j’avais une maladie ben grave (allo l’hypocondriaque!), là je paniquais un peu t’sais. Je me suis dépêché de me connecter à Facebook pour demander à mes zens (groupe Facebook) si quelqu’un savait de quoi il s’agissait. En l’espace de quelques minutes, j’avais une dizaine de réponses, dont des réponses de coiffeuses, et ma maladie « grave » se nommait : Stress.

Pis ce stress-là, je savais très bien d’où il provenait!

L’éducation à l’enfance, c’est ma première love story sur le marché du travail. Je fais des pieds et des mains pour ces petits humains-là, je le fais pour EUX et ça me rend heureuse.

Par exemple, plus jamais je ne perdrai un cheveu pour un gouvernement aussi répressif et irrespectueux.

J’ai perdu mes cheveux parce que mon quotidien est rendu nettement plus complexe et difficile qu’autrefois. Il y a maintenant l’over-ratio, les besoins particuliers qui viennent avec peu d’aide, le « tout autres tâches connexes », et je m’arrête là, parce qu’il y en a long à dire.

J’ai perdu mes cheveux parce que la pression d’offrir un service de qualité, celui que MÉRITENT les enfants, était devenue étouffante. Faire autant sinon plus, avec moins, ce n’est pas humain.

J’ai perdu mes cheveux parce que je dois me battre constamment pour tenter de faire voir ma valeur en tant qu’éducatrice à un gouvernement et à une société aveugles. Merci à ceux qui croient en nous; les autres, j’ai fini de perdre mes cheveux pour vous.

Au final, j’ai perdu beaucoup de cheveux et ce n’est pas fini, mais on peut en rire quand même un peu. Mais je peux vous assurer que JAMAIS je n’ai perdu un cheveu à cause des enfants.

J’ai perdu mes cheveux à cause d’un gouvernement qui n’a aucun respect pour les enfants et qui pense que les enfants ne sont pas un bon investissement, alors qu’ils sont notre plus beau joyau et qu’il faut tout faire pour les préserver.

Et après, on vient me dire que je fais la grève pour l’argent. Si vous saviez comment je n’ai perdu AUCUN cheveu pour mon salaire!

Je vais me tenir debout pour VOS enfants, parce qu’ils méritent tellement ce qu’il y a de mieux.

Je vais me tenir debout pour mes droits, pour mes conditions de travail parce que je refuse d’accepter l’inacceptable.

Je vais me tenir debout pour ma profession, NOTRE profession. Que tu sois éducatrice en milieu familial, au privé ou bien en CPE, je vais me tenir debout parce que NOTRE profession mérite entièrement d’être reconnue et respectée.

Je vais me tenir debout pour mes cheveux aussi, parce que je veux encourager ma repousse capillaire 😂

*Depuis quelques années, des centaines de millions de dollars ont été coupés en petite enfance. Nous nous sommes relevé les manches, et nous avons continué à faire notre bon travail, avec moins. De la direction générale jusqu’aux éducatrices, nous avons tous et toutes le même désir : préserver notre beau réseau des centres de la petite enfance (et j’ai envie de dire : on va y arriver!)

Cependant, d’année en année, malgré notre bon vouloir, notre motivation et notre amour du métier… les plumes commencent à tomber.

Par chance que ça repousse et que ça ne nous empêche pas de nous tenir debout!

Marilyne Lepage

Septembre: pas de pitié pour les parents!

Comment vas-tu, parent? Es-tu comme moi : épuisée, dépassée, <e

Comment vas-tu, parent? Es-tu comme moi : épuisée, dépassée, surbookée, agressée par les requêtes infinies et ruinée par les frais de scolarité et autres dépenses hallucinantes de ce mois si intense?

Septembre. Il fait beau, il fait chaud, l’été s’étire sauf que… ce n’est pas du tout le même rythme!

Le matin, alors que tu as encore les yeux tous collés, ton réveil t’arrache de ton lit douillet. Tu as l’impression de peser une tonne. Tu mets un pied devant l’autre; chancelant, trébuchant dans le camion de ton gars, tu migres vers la douche.

TOO BAD!

Mademoiselle ton ado a déjà pris la place! Comme chaque fois que tu as envie de te soulager ou de brosser tes dents. L’ado passe des heures dans cette pièce-là.

Toi tu veux juste un café, un café ben relax, traîner en pyjama, regarder le chat jouer avec les reflets de soleil mais…

Tu dois t’assurer que les lunchs sont faits, que les enfants sont réveillés, que les chiens sont sortis, que les sacs sont prêts. Tu avales trop vite tes toasts et ton café trop chaud, tu sautes dans la douche entre deux portes qui s’ouvrent, tu cours déjà… Pourtant, la journée ne fait que commencer…

Tu te jettes le plus vite possible dans le trafic… Tu termines de boutonner ta chemise dans ton char, tu n’as pas eu le temps de te réveiller vraiment. Les centaines de véhicules autour de toi avancent au compte-goutte… tranquillement tu te rends vers le travail…

C’est là que le téléphone commence à sonner. Parce que ta progéniture ne trouve pas ses souliers de sport. Tu donnes les consignes habituelles… que tu répètes chaque fichue journée. Tu es tanné de courir. Tu es tanné de rabâcher. Ça sonne encore… la chicane est pognée dans ta demeure, tu entends les enfants hurler… tu gères à distance, tu négocies, tu punis, tu oublies de redémarrer quand la lumière passe au vert…

Tu penses : que va-t-on manger pour souper? Comment le grand va-t-il rentrer sans sa clé? La réunion est à quelle heure ce soir? Quel jour on est?

QUEL JOUR ON EST?

Y’a-tu du karaté, de la course, de la musique, du trampoline ou du soccer ce soir?

Quel mois? Septembre… C’est là que tu réalises que… ça ne fait que commencer. Chaque jour, il va falloir tenir ce rythme jusqu’en décembre!

Tu arrives au travail épuisé… découragé…

Comment fais-tu, cher parent, pour ne pas virer fou dans ce tourbillon?

Gwendoline Duchaine

 

Cinq avantages que vous soyez tous en vacances et pas moi?

L’été…

Chaque année, câ€

L’été…

Chaque année, c’est pareil. Je vous regarde vous réjouir, partir, revenir, vous plaindre… Vous partez en vacances chacun votre tour, et je me sens sur le banc de touche… Moi, je ne pars pas. Je travaille. Je me lève chaque fichu matin.

Alors j’ai décidé de trouver cinq avantages que vous soyez tous en vacances et pas moi!

  1. Pas de trafic!

C’est incroyable comme les routes sont désertes le matin! Du lundi au vendredi, on a l’impression d’être un dimanche. Je peux donc me lever quarante minutes plus tard chaque jour! Merci d’avoir quitté les routes et de me laisser tranquille!

  1. Pas d’inquiétudes!

Je n’ai pas le blues de la reprise du travail ni le chialage de retourner à la routine. En ne partant pas, je n’ai pas besoin de revenir! Pas d’angoisse ni de tonnes de courriels en retard! Je suis à jour dans tout!

  1. Pas d’attente!

Quel que soit le magasin où je mets les pieds, je suis servie instantanément! Même les courses d’effets scolaires des enfants, je peux les faire sans la cohue et le brouhaha! J’ai la paix!

  1. Pas de stress!

On dirait que la société tout entière s’est mise en mode zénitude. Les gens sont détendus, souriants, le ventre plein de houblon ou de crème glacée, la peau hâlée par le soleil. Tout est plus… serein!

  1. C’est calme…

Le nombre de décibels est incroyablement bas. Même en ville, il y a tellement moins de bruits de voitures, de vacarme de camions, d’enfants qui hurlent, de chiens qui jappent, de trains qui sifflent, de voisins qui crient… c’est calme! C’est reposant!

Oh! que oui, quand vous êtes en vacances, c’est reposant! Alors, continuez de partir, profitez-en bien et revenez en forme! Mais ne revenez pas trop vite, car je profite de cette vie un peu… au ralenti!

Gwendoline Duchaine

Pas de panique !

Ça faisait sept ans. Sept années sans être attaquée par la paniq

Ça faisait sept ans. Sept années sans être attaquée par la panique. B’ah ! Du stress, de la nervosité, de la misère à me concentrer, l’impression d’être une poule pas de tête et d’en perdre la tête, ça, oui ! Malgré les afuuu afuuu et les anxiolytiques. Mais pas de véritable crise de panique. Et là, la semaine dernière, c’est arrivé.

Milieu d’une journée où les choses ne vont pas tout à fait comme prévu, mais où tout est réchappé malgré tout. Milieu d’une semaine où les heures supplémentaires et les réveils tôt se multiplient. Milieu d’un mois où les défis et les questionnements sont monnaie courante et me font courir partout. Bref, je suis au milieu d’une tornade que je pense assez bien contrôler.

Puis, ce midi-là, je commence à avoir de la difficulté à focaliser mon attention sur mon travail. Je me sens plus agitée par en dedans et en dehors. Je ne tiens pas plus en place qu’un enfant de quatre ans qui attend l’arrivée du Père Noël après avoir ingurgité trois chocolats chauds aux guimauves. Je me mets à genoux sur ma chaise, puis en indien. Je me lève, je fais quelques pas, je reviens. Qu’est-ce que je fais là ? J’ai du travail à faire, moi !

Je m’assois. J’observe mon ordinateur comme s’il allait me dire quoi faire.

– Allez ! Mets tes doigts sur les touches du clavier et pitonne !

– Hein ? Quelles touches ? Quel clavier ? Pourquoi faire ?

– Déguédine ! Tu perds ton temps ! Tu le sais que tu n’as pas de temps à perdre.

– Inquiète-toi pas, je le sais ! Tout le monde va attendre après moi si je ne me réveille pas. Mais je ne suis pas capable.

– Pas capable de quoi ? Tu as les deux yeux grands ouverts !

– Oui, mais je ne me souviens même pas de ce qu’il faut que je regarde… Tu as vu ? Mes yeux bougent tout seuls !

Pas d’inquiétude, je ne parle pas vraiment à mon ordinateur. Bon, parfois, mais lui, il ne me répond jamais. Quand même, ça donne une idée de l’état dans lequel je me trouve à ce moment. Incapable de me déposer.

Ma collègue arrive. S’assoit près de moi.

– Je ne sais pas ce que j’ai, ça fait une heure que je tourne en rond, pas capable de me calmer le pompon.

Elle sait que quand je suis dans cet état-là, le mieux, c’est que je parte me promener quelques minutes. Mais je m’obstine (avec moi-même). Non, j’ai du travail à faire. Tout de suite. Et plus je m’obstine, et moins je suis capable de le faire. J’ai une rubber ball dans la cervelle et une pile branchée sur le 400 volts à la place du cœur.

Cinq minutes plus tard :

– Ok, ça n’a pas de sens mon affaire, remplace-moi s’il te plaît. Je ne suis bonne à rien anyway quand je suis dans cet état-là. Je ne me souviens même plus comment je m’appelle (oui, j’ai une légère tendance à l’exagération… l’autodérision me permet de réduire l’impact de la panique que je commence à identifier).

Et je sors de l’édifice. J’ai la présence d’esprit d’apporter ma bouteille d’eau (essentielle pour que les connexions de mon cerveau parti en vrille se refassent), mon cellulaire (bien pratique pour appeler une collègue si je me perds dans les dédales de ma panique ou de la ville) et mes lunettes de soleil (que j’ai beaucoup appréciées quand je me suis mise à brailler comme un âne pris dans une clôture barbelée. Électrifiée.)

Je marche, je marche. En ligne droite, parce que j’ai trop peur de me perdre. Déjà que je n’ai pas de GPS intégré (ça ne venait pas avec le modèle de base quand on naissait en 1977), je ne vois rien à travers mes larmes et je ne peux mémoriser aucun repère pour m’aider à me situer. Je m’enfonce dans la ville alors que mon instinct aurait dû me mener vers un parc ou une rivière, où je me serais sentie plus en sécurité. Mais ça, j’y ai pensé après seulement. Je marche, et je braille, et j’essuie mes larmes en me sentant jugée par les inconnus qui marchent aussi. Dans le fond, ils ne me remarquent même pas. Tant que je marche. Si je m’effondre, si je me roule en boule sur le trottoir, ils s’enfargeront dans mon corps et appelleront le 911. Je ne veux pas. Alors je marche.

Mais plus je marche, plus je panique de ne pas être capable de mettre un stop à ma panique. J’essaie de visualiser du beau et du bon, je ne vois que du laid et du mauvais. J’essaie de ralentir mon souffle, d’approfondir ma respiration ; j’hyperventile. J’imagine tout ce CO2 qui est fait prisonnier dans mes poumons et je panique encore plus. J’empoisonne mon corps à force de paniquer.

Mon esprit est encore juste assez présent pour former un plan de secours.

1- Continuer à essayer de me calmer par moi-même jusqu’au prochain coin de rue.

2 a- Si ça fonctionne, continuer à marcher jusqu’à ce que je sois calmée à 50 %, puis revenir vers le bureau pour continuer mon travail (ah ! Non ! J’ai dit « travail »… afuuu afuuu !)

2 b- Si ça ne fonctionne pas, virer de bord, appeler ma collègue ou ma superviseure et leur demander de venir me chercher. Au bureau, on pourra trouver une salle fermée où je pourrai reprendre mes sens, méditer et mettre de la musique. J’ai besoin de ne penser à rien.

3- Si je m’effondre sous la pression ou le manque d’oxygène, il y a toujours l’ambulance. Mais vraiment ? Je partirais en ambulance juste pour une attaque de panique ? Juste parce que je ne suis pas capable de gérer mon stress ? Non mais… on se calme ! (Ben non, justement. Je ne suis pas capable de me calmer !)

Le coin de rue arrive et j’hyperventile toujours autant, je me déshydrate à force de pleurer. C’est le méchant qui sort, faut croire. Et là, au coin de la rue, j’aperçois une table avec des livres. Je tourne à droite et je passe une porte. S’il y a des livres, c’est qu’il y a des gens qui aiment les livres. Je me retrouve dans une librairie (ça aurait pu être l’antre d’un dragon lecteur, je serais entrée quand même. Comme un enfant poursuivi par un kidnappeur qui s’engouffre dans la première maison qu’il croise). Et là, pour la première fois depuis près de deux heures, je me sens un peu en sécurité. Une mini brise d’apaisement m’effleure. Je me dis que je peux rester ici en silence, sans me justifier, le temps de me calmer. Le temps de retrouver assez de morceaux de casse-tête de ma personne pour me reconstruire suffisamment. Le travail attendra.

Quand je suis retournée au bureau, j’ai rassuré ma collègue, j’ai mis mes écouteurs et je suis restée dans ma bulle jusqu’à ce que je me sente moi-même. Le travail m’avait attendue, sagement, mais le surplus de stress s’était évaporé. J’ai parlé de mon moment de souffrance intérieure et physique (oui, une crise de panique, c’est souffrant pour le corps) à mes collègues, à mes superviseurs. Je n’ai pas été jugée. Je veux qu’ils comprennent ce qui m’arrive même si ça peut prendre sept autres années avant que la panique s’invite une autre fois. Je veux qu’ils comprennent que ça peut arriver à n’importe qui. Et je veux surtout qu’ils sachent agir quand ça arrive, à eux ou à d’autres.

Note à moi-même : Tu as de quoi être fière d’avoir su identifier l’attaque de panique même en pleine souffrance. Sois fière de l’avoir gérée et d’avoir trouvé tes moyens pour te calmer. Mais la prochaine fois, demande plus d’aide, plus vite. Ça pourrait t’éviter de te sentir aussi mal.

 

Nathalie Courcy

Le bonheur ne fait pas le poids

Depuis toujours, je me bats pour essayer d’aimer mon corps.

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Depuis toujours, je me bats pour essayer d’aimer mon corps.

Je n’ai jamais été plus size, mais juste sur la limite… La damnée limite qui te fait regretter le muffin du commerce que tu viens d’avaler à toute vitesse car tu dois aller mener ta fille à la garderie. Tu vois le genre !

Est-ce que c’est un manque de respect envers moi-même ? Est-ce que je ne m’apprécie pas assez pour faire les efforts nécessaires pour enfin m’aimer ? Est-ce la peur de réussir qui m’effraie autant ? Toutes ces réponses ? Bravo, un morceau de robot !

Dès que je vis un stress, je mange (et quand je dis stress, c’est pas obligé d’être une catastrophe ! Perdre un ongle est une bonne raison pour moi de manger… Tu saisis le sarcasme hein ?) Et lorsque j’ai de la peine… parlons-en même pas ! Tu ne verras plus la nourriture sous le même angle et je t’aime trop pour te faire ça.

Le véritable problème, ce sont les raisons qui me font manger autant.

J’ai comme un vide et je le remplis à coups de crème glacée et de bacon (bon, pas ensemble, voyons donc… quoique…) Puis lorsque je dérape solide, je culpabilise vraiment ! Je peux être des jours à me demander ce qui a bien pu me prendre de me faire ça. Et plus je mange, plus je me dis : « Ce n’est pas une croustille de plus qui fera la différence donc tant qu’à ça, pourquoi ne pas avaler le sac ».

Il y a quatre ans, ma fille est née. Comme elle était malade, elle ne buvait presque pas et ne mangeait pas beaucoup. Un enfer, je vous dis pas. Un jour, un médecin me demande « Madame, arrêtez de me parler des problèmes alimentaires de votre fille. Quelle est VOTRE relation avec la nourriture ? » À ce moment précis, un dix roues m’a passé sur le corps. Pourquoi un parfait étranger voulait-il connaître ma relation avec la nourriture ?

L’urgentologue m’a gentiment fait comprendre que je ne pouvais donner le goût à mon enfant de manger si ma relation avec la nourriture était remplie de stress et de confusion. Je devais retrouver le plaisir de me nourrir. C’était bien logique. Mais comment ? Je devais absolument trouver pour aider ma fille !

J’ai finalement décidé de rencontrer une thérapeute.

Je savais que le problème venait de loin. Mais je n’arrivais pas à le nommer. Durant la première séance, après avoir pleuré toutes les larmes de mon corps (ne t’inquiète pas pour moi, je suis émotive, il me reste encore en masse de larmes), le mot « hyperphagie » est venu résonner dans mes oreilles. Hyperphaquoi ?

Quand je me suis mise à lire sur ce sujet, c’était exactement moi. Ça décrivait tellement ma souffrance. L’hyperphagie est un trouble alimentaire qui se retrouve entre la boulimie et l’anorexie. Ça explique mes rages et ensuite mes régimes secs. La roue pourrait enfin arrêter de tourner. J’allais pouvoir m’en sortir.

Aujourd’hui, je suis encore ronde. Mais combien plus heureuse. Maintenant, je mange sans me priver, mais de façon raisonnable. Je ne peux pas dire que j’ai gagné. Mais je peux tout de même dire que je suis fière de qui je suis. Je suis enfin bien avec moi. Le poids ne fait pas le bonheur.

Alexandra Loiselle

Comment je suis, tout simplement

Depuis toujours, on me dit que j’en fais trop. Que je ne prends pas le temps de m’arrêter et de

Depuis toujours, on me dit que j’en fais trop. Que je ne prends pas le temps de m’arrêter et de ne rien faire. C’est vrai, j’ai toujours cette irrépressible envie de faire quelque chose de productif pour me sentir efficace. Je m’adonne même parfois à faire deux choses en même temps pour rentabiliser mon temps et pour exécuter mes nombreuses tâches. Plusieurs se reconnaissent ? Pour vrai, comme plusieurs autres, un petit hamster court dans ma tête sans arrêt, m’obligeant à analyser toutes situations et me grugeant tellement d’énergie pour des éléments qui peuvent paraître si banals.

 

À force de vouloir un moment de répit, j’essaie le plus souvent possible d’être en compagnie de quelqu’un pour faire une quelconque activité afin de ne pas me retrouver seule avec mes pensées si dominantes. Inversement parlant, le fait d’être souvent entourée de personnes ou d’être en train de faire quelque chose m’empêche de me centrer sur moi-même et d’écouter ce que mon corps et mon esprit veulent. Je me rends compte qu’en fait, je ne me connais pas vraiment.

 

On souhaite tellement exceller dans une panoplie de domaines qu’on oublie de se demander ce qu’on aime vraiment, au fond. On se compare aux autres au lieu de se comparer à soi-même.

 

Je pense qu’il est à notre avantage d’apprécier nos moments de solitude. Pour ma part, je vais en profiter pour me questionner et pour analyser. Pas seulement pour analyser tout ce qui est superflu et qui se trouve autour de moi, mais pour analyser comment je me sens vraiment et comment je suis, tout simplement.

 

 

Marie-Claudel Bolduc

L’anxiété, mon alliée !

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Tout le monde a déjà vécu un stress avant un examen, avant une date, avant de passer une entrevue, avant un rendez-vous chez le médecin, bref, vous savez ce que je veux dire !

Mais une angoisse, la première fois que ça arrive, je te jure que tu ne comprends pas ce qui se passe ! Pourquoi tu as les mains moites, pourquoi tu as l’impression de ne plus entendre les gens parler autour, pourquoi ton cœur s’emporte, pourquoi tu as envie de t’isoler en boule dans ton coin ?

En fait, tu ne sais même pas qu’il s’agit d’anxiété, puisque tu crois que tu fais une crise cardiaque, que tu ne redeviendras jamais « normale ». Tu sais seulement que tu as mal en dedans, et qu’il faut vite que ça cesse ! Comme ça ne t’est jamais arrivé auparavant, parce que oui, ça pogne d’un coup sec cette affaire-là, tu penses tout de suite que tu as une maladie, que ta vie est finie, que tu ne pourras plus travailler, ni même sortir pour voir tes amies, bref tout te semble une montagne !

Après une visite aux urgences, pour te faire dire que c’est seulement de l’anxiété, on te donne une pilule miracle, puis on te renvoie chez toi. « Qu’est-ce que je vais faire si ça recommence, qui peut m’expliquer ce qui se produit dans mon corps lorsque je suis anxieuse ? », te dis-tu. Par chance, tu as un amoureux extraordinaire et une famille hors du commun. Ils ne comprennent pas tout à fait ce qui se passe, mais ils seraient prêts à tout pour que tu retrouves ton sourire ! Tu essaies de leur expliquer ce que ça te fait, d’où ça part, mais quand tu ne souffres pas (j’utilise bien le verbe « souffrir », parce que quand tu ne sais pas ce que c’est, c’est très souffrant), tu ne peux pas comprendre ce qu’est l’anxiété.

Finalement, tu te mets sur une liste d’attente dans un endroit spécialisé en troubles anxieux (puisqu’on t’a dit que c’est de cela qu’il s’agissait). Durant tout ce temps d’attente, tu continues de prendre tes médicaments, qui t’ont été prescrits un peu à la hâte. Les jours avancent et malgré les effets secondaires des médicaments et ta tristesse, tu reprends peu à peu le dessus en lisant sur Google (non, je blague ! Quelle mauvaise idée), mais tu te rends compte que tu n’es pas seule.

Un an plus tard, on te rappelle pour te donner un rendez-vous avec une psychiatre ! Une psychiatre ? Moi ? Quoi ? Non ! Je ne suis pas folle ! Puis tu angoisses pendant les jours avant ton rendez-vous, puis tu ne dors pas la veille dudit rendez-vous ! Il s’avère finalement que la dame en question est une vraie perle et qu’elle te fait te sentir tout à fait normale ! Elle t’explique en détail de quoi il s’agit, ce que provoque l’anxiété dans ton corps et ta tête. Elle banalise cette maladie mentale (non pas que ce n’est rien, mais on n’en meurt pas) ! Elle te propose même une thérapie de groupe avec des gens comme toi. Croyez-moi que si vous avez cette chance un jour, saisissez-la ! C’est un beau cadeau que vous vous faites en acceptant d’aller parler de vous, devant des gens qui, comme vous, souffrent d’anxiété de différentes façons.

Puis, la vie suit son cours et tu apprends à vivre avec cette nouvelle alliée ! Parfois, tu trouveras qu’elle est trop présente et parfois, tu l’accepteras et tu te diras qu’elle fait désormais partie de toi. Elle t’aura appris à prendre soin de toi, à dire non, à faire des choses que tu aimes, à prendre du temps pour toi, à éloigner les mauvaises choses qui te causaient tant d’anxiété.

Mais avant tout, cette alliée sera la preuve d’une grande force en toi et fera de toi la magnifique personne que tu seras devenue. Non, ça ne sera pas toujours beau ; oui, tu auras des moments de détresse où tu croiras revenir au point de départ, mais sache que tout ce que tu as accompli et que tu continues d’accomplir fera toujours partie de toi ! Et crois-moi, tu n’es jamais seule et tu es magnifique telle que tu es !

Vanessa Lamoureux

 

Savoir assumer ses choix

J’avoue qu’il m’est totalement ironique d’avoir écrit le titre ci-dessus, puisque je suis p

J’avoue qu’il m’est totalement ironique d’avoir écrit le titre ci-dessus, puisque je suis probablement une des personnes les plus indécises de ce monde. En effet, je suis du type anxieux et je me compare souvent avec d’autres (comme la plupart des filles, ha !). J’ai aussi beaucoup de misère à accepter les choix que je fais dans ma vie, c’est pour ça que, pour moi, prendre une décision peut s’avérer extrêmement long !

 

Je voulais écrire cet article pour vous partager les propos que mes proches ne cessent de me rappeler, pour me rassurer et pour m’aider à accepter la personne que je suis. Parce que tout le monde devrait développer une certaine confiance en soi. Bref, j’écris pour partager, mais aussi pour me rappeler ces phrases qui ont ben du bon sens à mon goût.

 

J’estime qu’il est tout à fait normal de se remettre en question de temps en temps. Sinon, la vie pourrait nous amener sur un chemin qu’on ne désirait pas tant que ça. Faire les bons choix pour soi, c’est plus difficile qu’on le pense. Qu’est-ce qui dit qu’un bon choix pour quelqu’un est nécessairement le bon choix pour soi ?

 

Rien n’arrive pour rien, c’est ce que je veux me rappeler chaque jour. Toutes les décisions prises au quotidien mènent vers quelque chose. Elles peuvent s’avérer mauvaises, mais si, sur le moment, tu avais envie de le faire, c’est parce que tu avais à apprendre quelque chose de cette action. Bien sûr, il y a des gestes ignobles que certaines personnes font sans penser, mais ça, c’est autre chose.

 

J’essaie donc de me rappeler que stresser pour un choix que j’ai fait et que je ne peux changer n’aboutira à rien. Le passé ne peut être modifié, mais on peut tout faire en notre pouvoir pour se sentir bien dans le présent, pour assumer nos décisions et pour faire ressortir le positif de celles-ci.

 

Nous sommes tous des êtres uniques, avec des goûts particuliers, un cheminement scolaire propre à nous-mêmes ainsi qu’une vie familiale, sociale et amoureuse caractéristique de la personne que nous sommes. La comparaison ne mène à rien. Il faut faire les bons choix pour soi, des choix qui nous rendront fiers et qui nous feront apprécier la vie.

 

Marie-Claudel Bolduc