Tag Amitié

Entre les deux

Il y a quelques mois, mon amie est partie. Elle a tout quitté pour

Il y a quelques mois, mon amie est partie. Elle a tout quitté pour se refaire une vie. Loin de lui, de moi, de presque tout. Des kilomètres se sont accumulés entre nous à mesure qu’elle construisait sa nouvelle vie. Des kilomètres que j’ai laissés nous distancer. J’aurais voulu être là, mais on ne peut pas être partout à la fois et ce n’est pas elle qui avait besoin de moi. Mon amie est partie, et notre amitié l’a suivie.

Il y a quelques mois, mon ami a été anéanti. Il s’est retrouvé dans une maison vide une semaine sur deux, dans une vie qu’il ne voulait pas. J’ai été là, parce que c’est lui qui avait besoin de moi. En choisissant d’être son soldat dans ce combat‑là, j’ai perdu une guerre qui n’existait pas. Je lui ai donné mon épaule pour pleurer, et j’aurais peut‑être dû offrir l’autre à mon amie au cas où. Mais ça faisait beaucoup de poids pour la force que j’avais. Ça faisait beaucoup de poids pour moi, prise entre l’arbre et l’écorce.

Il y a quelques mois, mes amis se sont quittés. J’ai été virée à l’envers, étourdie, comme prise dans une montagne russe, et dieu sait que je déteste les manèges. J’ai vécu une peine d’amour sous un angle que je ne croyais même pas possible. J’en ai voulu à la vie de m’enlever quelque chose d’aussi précieux, puis je m’en suis voulu de n’avoir rien vu venir. J’ai même fini par m’en vouloir de simplement m’en vouloir. Pourquoi je me sentais autant impliquée dans une histoire d’amour et de peine qui n’était même pas la mienne ?

Il y a quelques mois, ma vie a changé. J’ai dû prendre du recul, faire un pas derrière et me réapproprier mes épaules pour arriver à rester droite et forte. J’ai dû apprendre à vivre loin de mon amie, le rayon de soleil dans mes journées sombres. Je me suis habituée à ne plus l’entendre cogner à ma porte avec sa façon bien à elle de le faire. J’ai su qu’à l’intérieur de ce qu’elle voulait bien me montrer, il y avait beaucoup de peine, de p’tits coins sombres et de non-dits. Finalement, je ne la connaissais pas aussi bien que je le croyais. Je lui en ai voulu de ne pas s’être confiée à moi, et puis j’ai réalisé tout ce que je ne lui avais pas confié non plus. Et j’ai compris qu’au fond, ces plus lourds secrets, trop souvent, on les garde pour soi.

Il y a quelques mois, j’ai dû me choisir. Être égoïste et me concentrer sur ma vie qui filait à toute allure. Me concentrer sur mon couple à moi qui avait une grosse montagne à gravir. J’ai pris mes peines et mes blessures et je les ai soignées toute seule. J’ai ravalé mes rancunes, mes rancœurs et j’ai mis un pied devant l’autre pour avancer parce qu’eux le faisaient, et ils le faisaient bien.

Aujourd’hui, mes amis sont heureux. La vie a pris une tournure qu’ils n’avaient peut-être pas planifiée, mais qui s’avère être ce dont ils avaient besoin tous les deux. Finalement, ce qu’on dit est vrai : il faut lui faire confiance à la vie, elle nous connaît parfois mieux qu’on ne se connaît soi-même.

Karine Arseneault

Mes précieuses, mes bienveillantes

Le début de l’année, l’heure des bilans.

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Le début de l’année, l’heure des bilans.

Je ne prends pas de résolution. Chéri-mari et moi faisons souvent des bilans, nous nous remettons en questions régulièrement, nous nous ajustons, priorisons les projets, toute l’année. Ni plus ni moins en janvier.

Cependant, cette année, c’est un bilan amical que j’ai envie de faire.

Mes précieuses, mes bienveillantes. Mes amies qui restent pour traverser le beau, le doux, mais aussi les nuages et les tempêtes. Ces amies qui, de près ou de loin, selon les horaires, les projets, les tracas, la famille, les amours, les tourments, me font sentir qu’elles sont là. Celles qui me connaissent le mieux, qui m’aiment pour tout ce que je suis, même mon intensité. Celles qui répondraient au milieu de la nuit sans aucune contrariété.

Celles qui, bien qu’elles comprennent ou non notre chaos de famille avec de jeunes enfants, l’acceptent et le respectent. J’ai parfois l’impression d’évoluer dans un cadre spatiotemporel parallèle, d’être dans une bulle qui s’éloigne et revient entre les poussées dentaires, les crises de bacon, la phase d’attachement, alouette! Malgré nos réalités qui s’éloignent ou se rapprochent, il n’y a jamais de jugement.

Mes précieuses, mes bienveillantes sont des maillons solides de mon filet de sécurité.

La vie avec de jeunes enfants apporte son lot de fatigue et de stress, mais aussi d’émerveillement, d’amour, d’apprentissages et de découvertes. J’en profite à fond, en partie parce que je les sais toujours là.

En plus de mes précieuses, j’ai ces autres amis, tels de petits satellites qui gravitent à diverses distances de moi, de nous. Des amis de longue date qui m’apportent des points de vue différents, avec qui c’est toujours aussi simple et naturel même si on ne se voit pas souvent. Ces amitiés plus récentes, mais tout aussi significatives. Mes amies-mamans, remplies de trucs, d’astuces, de réponses, de compréhension et de réconfort, et qui sont non moins partie prenante de mon équilibre.

Je me dis donc que, malgré les stress et les défis, je suis chanceuse, choyée et j’ai le cœur rempli, par ma famille oui, mais également par mes précieuses et bienveillantes et par toutes ces amitiés riches.

Je leur souhaite de la douceur et de l’amour, mais aussi de ressentir qu’elles ont des amis aussi merveilleux que les miens. Je leur promets de tenter de sortir de ma bulle un peu plus souvent et de continuer de veiller sur elles, toujours, même si c’est parfois en berçant un bébé ou en pliant des vêtements!

Jessica Archambault

 

Je suis infidèle

Nenon, je ne couche pas à gauche et à droite. Nenon, je n’ai pas

Nenon, je ne couche pas à gauche et à droite. Nenon, je n’ai pas un nouvel homme dans mon lit chaque soir que la lune apporte. Mais avec le temps, je suis devenue infidèle… en amitié ! Tout en étant une amie très fidèle…

Depuis l’enfance, j’ai la réputation d’être une amie très têtue. Du genre qui rappelle chaque année pour prendre des nouvelles même quand les nouvelles ne viennent pas d’elles-mêmes. Du genre qui s’organise pour te voir même si tout semble si désorganisé, dans ta vie comme dans la mienne. Du genre qui est là pour toi, peu importe la distance géographique et temporelle qui nous sépare. Tant que tu ne me dis pas de quitter ta vie, j’y garde un pied à terre. Et même si tu me dis de quitter ta vie, tu gardes un petit coin douillet dans la mienne. Au cas où tu aurais le goût d’y revenir, le temps d’un souper ou d’un pardon.

Je te le dis : fidèle comme dans « chien fidèle ». Lassi, c’est mon deuxième prénom.

Puis, en observant mes garçons au parc, je me suis dit qu’il était temps de modifier mon schéma relationnel. Pas de tout balayer, mais d’enrichir l’expérience.

Eux, ils se pointent au bas d’une glissade et hop : « C’est quoi ton nom ? Tu vas à quelle école ? Tu as quel âge ? On joue ensemble ? » That’s it. Un speed dating dans un carré de sable. Et quand maman dit qu’on retourne à la maison, c’est fini, merci, au revoir ! Il y a même souvent un câlin échangé. Pas de cœur arraché, pas de promesses risquées : ils ont profité de la vie pendant le temps que la vie leur donnait. Ils se reverront peut-être, ou pas. Là n’est pas la question. Tout est dans le présent. Le cadeau de l’amitié.

J’ai donc choisi de me laisser inspirer par mes cocos. J’ai appris à être infidèle en amitié, mais sans délaisser mes amis de longue date, mes coups de cœur humains, ceux qui me tiennent la main depuis belle lurette et même avant. J’ai appris à butiner sans culpabilité.

« Ça te tente de venir souper ? En toute simplicité… »

Pas besoin de longues présentations : les réseaux sociaux ou les amis communs s’occupent des préliminaires.

« Il me semble que je feele pour sortir, ça te dit ? Je passe te chercher après le travail. »

Pas de cassage de tête, pas d’engagement à la vie à la mort, pas de contrat d’amitié caché. Un one-night amical. Qui bien souvent se transforme en plus grand, en plus durable. Il faut se souvenir que je suis têtue en amitié… Si j’aime notre temps vécu ensemble, si j’ai du plaisir ou des frissons, si je sens que l’échange émotif/intellectuel/humoristique/name it est réciproque, pourquoi ne pas batifoler à nouveau ?

Attention, par « batifoler », je ne parle pas de sexe. Tut-tut. J’entends « s’amuser entre amis », partager des bons moments, des confidences, se faire progresser comme ceux qui nous connaissent trop ne peuvent pas le faire. La nouveauté apporte un point de vue différent sur ce qu’on ressasse depuis des lustres. Un nouvel ami, ça vient avec des questions que les autres, ceux qui connaissent nos subtilités et nos susceptibilités, n’osent pas poser.

« Tu te vois où, dans cinq ans ? Dans la même maison, la même ville, le même emploi ? Ou si tu rêves de changements ? »

« Es-tu certaine que ce n’est pas toi qui perçois la situation de cette façon ? »

« Comment réagirais-tu, toi, si quelqu’un te parlait comme tu l’as fait ? »

Des questions, des remarques qui brassent, qui font avancer, qui surprennent. Ça fait du bien, pour une tête de cochon dans mon genre. Ça remet les idées à la bonne place, ou en tout cas, à une nouvelle place.

Depuis que j’ai mis à mon ordre du jour de tisser de nouvelles relations, les amitiés pleuvent. J’en initie plusieurs, j’en accepte d’autres au gré des propositions. Et jamais, jamais, je ne suis déçue. J’apprends. J’emmagasine de magnifiques relations, des possibilités, des contacts humains, des sourires, un condensé de bien-être. J’en ferais mon emploi à temps plein si je pouvais, mais il faut bien nourrir la marmaille. Alors je suis l’amie que je suis, pour le temps que j’ai.

Nathalie Courcy

Mon amie, tu es merveilleuse

Tu as fait beaucoup de changements dans ta vie. Ta vie personnelle,

Tu as fait beaucoup de changements dans ta vie. Ta vie personnelle, ta vie relationnelle et ta vie professionnelle. Depuis des mois, tu te débats. Avec tes pensées, tes émotions, tes sentiments. Les peurs te minent. LA peur, celle d’avoir peur, te brime.

Mon amie, tu es merveilleuse!

Tu as refait ta vie. Tu t’es ouverte à nouveau malgré tes angoisses et tes craintes de souffrir encore une fois, tu t’es permis de vivre pleinement. Mais mon amie, tu t’es essoufflée. Te voilà submergée. Prends le temps de souffler!

Mon amie, tu es merveilleuse!

Tu es une mère fantastique. Tes enfants t’adorent, même si tu crois que parfois, tu n’en fais pas suffisamment, même si certains jours, tu culpabilises devant tes sentiments et tes remises en question. Même si le regard de ceux qui ne te connaissent pas t’atteint plus qu’ils ne devraient. Tu sais au fond de toi ce qui est vrai. Tu es une mère exemplaire.

Mon amie, tu es merveilleuse!

Tu es une amoureuse de premier ordre, pensant toujours à l’autre avant toi‑même. Mais tu veux plus, tu as peur de ne pas donner suffisamment et ça, c’est un problème. Car tu ES merveilleuse… oui tu es belle, tu es forte, tu es exceptionnelle. Il t’aime pour ce que tu es. Il n’attend pas plus de toi que ce que tu lui offres déjà.

Mon amie, tu es merveilleuse!

Comprends‑le une bonne fois pour toutes, oublie tes peurs de déroutes. Tu connais ta valeur, même si tu l’oublies à certaines heures. Tu es une amie d’une qualité supérieure. Toujours là, toujours présente lorsque l’on te demande. Mais apprends à te reposer, à refuser. À remettre le flambeau lorsque tu es fatiguée.

Mon amie, tu es merveilleuse!

J’aimerais que tu te voies que moi, je te vois.

J’aimerais que tu saches tout ce qui à la vie te rattache.

J’aimerais te dire aujourd’hui à quel point je suis fière de toi, mon amie!

Tu es merveilleuse!

Complètement, simplement.

Je crois en toi autant que tu crois en moi. Je sais que toutes les deux, nous avons connu des temps malheureux. MAIS notre force est justement de continuer à y croire, à combattre le noir.

Nous y arriverons, au Diable tous ces cons qui croient à tort que nous sommes faibles.

Nous sommes plus fortes que jamais en nous arrêtant, en respirant.

Nous allons prendre cette pause et nous relever le bras, brandissant une main ouverte sur un seul doigt…

Tout en caressant notre petit moi pour l’encourager de l’autre main de bonté.

Mon amie, tu es merveilleuse, ne l’oublie jamais, mais surtout ce soir, ferme ta veilleuse, repose‑toi.

Simplement Ghislaine.

 

Il faut que tu partes

Belle amie,

Tu es tombée amour

Belle amie,

Tu es tombée amoureuse, pis d’aplomb. Qui peut t’en vouloir? Ce n’est pas tous les jours qu’on tombe en amour.

Même si ton instinct t’envoyait des signes à ce moment‑là, tu as foncé. Qui peut t’en vouloir? Ce n’est pas tous les jours qu’on tombe en amour.

Peu à peu, ton sourire s’est effacé.

Peu à peu, ta joie de vivre s’est effacée.

Peu à peu, tu t’es effacée.

D’un œil intérieur, il n’y a rien d’évident, alors tu t’es abandonnée et ça lui rend service.

D’un œil extérieur, tout est si évident, alors je ne t’abandonne pas, parce que ce serait de lui rendre service.

Je sais que je peux te faire du mal avec ma vérité toute crue, mais je continue. Ça fait son bout de chemin dans ton esprit, et c’est la seule chose que je peux réellement faire pour t’aider. Je ne veux pas te faire de mal, mais je n’ai pas le choix parce que j’ai peur pour toi.

Je ne me pardonnerais jamais de voir ta p’tite face aux nouvelles avec, en dessous, écrit : drame conjugal. Alors je persiste…

Il s’est assuré d’être ton oxygène pour que sans lui, tu aies l’impression de ne plus pouvoir respirer. N’oublie jamais que la fille que j’ai connue respirait toute seule, alors je sais que tu n’as pas besoin de lui pour ça.

Tu ne peux le sauver, arrête d’essayer. Mets cette énergie‑là pour te sauver toi‑même.

Tu ne peux l’excuser, arrête d’essayer. Mets cette énergie‑là à être plus douce envers toi‑même.

Alors je te le répète :

Quand tu seras prête, pour ton toi, ton bonheur, ton bien‑être, ta santé mentale et ta sécurité… il faudra que tu partes.

Ce ne sera pas facile, mais je serai là, ta famille sera là et tous les autres qui tiennent à toi aussi. Peu importe le temps que ça te prendra, je serai là.

Surtout, souviens-toi : la lune de miel ne dure jamais bien longtemps.

Je t’aime.

Pour toutes les femmes vivant cette situation, peu importe la forme, vous n’êtes pas seules.

Appelez : Ligne S.O.S. Violence conjugale : 1 800 363-9010

http://www.scf.gouv.qc.ca/violences/violence-conjugale/

 

Eva Staire

 

À toi, mon ami malade

Tu es mon premier ami garçon.

Tu es mon premier ami garçon.

Le seul avec qui j’ai tout, tout partagé sans jamais te perdre pour autant.

Tu as vu le pire de moi, mais moi, je n’ai vraiment jamais vu le pire de toi.

Tu es depuis notre enfance ma personne préférée… celui qui reste à côté de moi et qui jamais ne me dérange ou ne me demande d’efforts.

Tu as toujours pris ma défense et tu t’es montré plus protecteur que ma propre famille dans des situations où j’avais peut-être même tort, tu ne m’as jamais rien demandé.

Je me rappelle encore m’être rendue chez toi sur mon petit vélo, toute contente… et être arrivée au bout de ta rue pour voir la police devant chez toi. Tu avais fait une colère, encore.

Ta mère devait m’annoncer que tu ne jouerais pas finalement, que ça avait mal tourné. Elle s’excusait (et moi aussi).
Le lendemain, tu arrivais chez moi en t’excusant… Tu ne comprenais pas ce qui était arrivé, mais ce n’était jamais ta faute et je te croyais.

Tu as commencé à tomber quand on était encore jeunes; tu tombais déjà au primaire, et tu te relevais déjà trop difficilement.

Quand on est rentrés au secondaire, tu devais déjà te déplacer avec trop de béquilles. Tu étais malade et je le savais.
Ça n’a pas été long que tu as commencé à voir tout en noir… Tous ceux qui voulaient ton bien, tu les voyais comme tes ennemis.

Sauf moi : je te reprenais, te comprenais et surtout, je t’aimais.

Tu as été transféré dans l’aile des « TC ». Tu faisais tes colères là bas régulièrement et c’était comme « normal ». Tu avais des amis comme toi qui faisaient eux aussi des colères et tu te sentais compris.

Tu te sentais respecté.

Tes parents t’ont mis à la porte, tu étais malade, ils le savaient, mais ne savaient plus comment t’aider si tu ne te soignais pas.

Les miens t’ont ouvert la nôtre.

Tu étais malade, ils s’en doutaient, mais ne comprenaient pas.

Tu habitais sous notre toit et tes colères, elles, elles grandissaient tout autant que tes excuses qui suivaient. On voulait te guérir, mais on a compris que c’était hors de notre contrôle.

Ils ont dû, à leur tour, te laisser aller.

Tu es parti.

Tu étais malade.

On le savait, tout le monde le savait.

Mais on t’aimait encore et pour toujours.

L’école a passé, mais tes colères elles, non.

Tu consommais, tu te faisais de plus en plus mal et te sentais incompris de tous.

Tu as commencé à t’isoler.

À fréquenter des gens pour habiller ton temps que tu avais toujours de plus en plus de mal à affronter seul.
Parfois, on ne se voyait pas pendant de longs mois. Mais chaque fois que tu revenais, c’était le grand retour, plein d’amour et d’émotions.

Rien ne se fait à moitié avec toi.

Autant tes colères sont grandes, autant tes bonheurs sont magiques.

Tu es mon ami, mon plus vieil ami, mais surtout mon meilleur ami.

Tu es souffrant en dedans et ça me blesse. Tu es l’oncle de mes enfants et le fils de ma mère, le frère de ma sœur et l’ami de mon chum. Grâce à toi, j’ai marié l’homme que j’aime. Jamais je ne te laisserai tomber parce que toi, jamais tu ne l’as fait non plus.

Tu as un enfant aujourd’hui.

Tu n’as pas de contact avec elle et j’ose croire que c’est temporaire. Je suis sûre que ce n’est pas définitif. Je sais comme tu l’aimes et comme tu es un bon papa pour elle.

Mais en ce moment, tu te guéris. Soigne-toi mon ami; elle t’attendra et tu seras tellement reconnaissant plus tard de l’avoir privée de son papa pour qu’il guérisse.

Tes démons dorment en ce moment.

Berce-les, chante-leur des chansons s’il le faut, mais garde-les endormis. Jamais ils ne te quitteront, mais j’espère tellement que tu les berceras pour toujours.

Je t’aime mon ami.

Tu es malade dans tous les sens, mais ta folie est aussi ta plus grande qualité.

Tu es mon ami fou et c’est parfait ainsi après tout. Je serai là si tu tombes.

Lisa-Marie Saint-Pierre

Les amitiés de maternité

Quand tu décides d’avoir un enfant, tu sais évidemment que ta vi

Quand tu décides d’avoir un enfant, tu sais évidemment que ta vie va changer, tu sais que ce petit humain t’apportera son lot de bonheur. Tu te lances dans cette grande aventure avec la conviction que ta vie sera dorénavant meilleure. Mais tu ne sais pas vraiment à quel point. Tu ne te doutes pas que ce p’tit bout de vie que tu es en train de construire te fera voir la vie sous un autre angle. Mais surtout, tu n’imagines jamais qu’il mettra sur ta route des personnes extraordinaires, dont ce p’tit troupeau de filles qui seront dorénavant « tes mom’s ».

Une amitié de maternité, c’est précieux et c’est soudain. Des filles que tu ne connaissais pas avant, des filles que tu avais perdues de vue depuis longtemps. Des filles qui comme toi portent la vie et ça, c’est quand même le plus beau point commun que peut avoir une gang de filles !

Après trois enfants, mes amitiés de maternité se sont accumulées, elles sont toutes restées précieuses, certaines plus fortes que d’autres, mais elles sont toutes demeurées chères à mon cœur. Elles ont fait de moi la femme, la mère et la blonde que je suis.

Mon p’tit denier cependant m’a liée d’amitié à des filles que je n’aurais sans doute jamais rencontrées. Un groupe de mom’s qui sont presque toutes mamans pour la première fois. Je me suis donc laissé charmer par des mamans apprenant le rôle de mère et en appréciant chaque petite facette. Des filles qui s’inquiètent, qui s’exclament, qui pleurent, qui aiment d’un amour démesuré pour la première fois de leur vie. Et elles m’ont tellement fait du bien. Elles m’ont ramenée à l’essentiel, elles m’ont fait oublier les côtés sombres du rôle le plus ingrat du monde, elles m’ont fait rajeunir.

Avec elles, tu jases de la couleur du contenu des couches que tu changes, de tes seins qui coulent, de ton entrejambe enflé et de ton accouchement dans tous ses moindres détails. Tu te plains de ton chum qui t’énerve donc ben, de ta mère pis de ta belle-mère pis de la visite. Tu les textes au milieu de la nuit entre deux boires ou en pleine après-midi entre deux brassées.

Elles te font rire fort toute seule dans ta cuisine, elles te réconfortent quand tu te ronges d’inquiétude. Elles te déculpabilisent quand tu portes le poids du monde sur tes épaules. Mais le plus important, elles ne te jugent jamais, pour la simple et bonne raison qu’elles te comprennent.

Vos bébés grandissent en même temps que votre amitié. Vous vous retrouvez pour bruncher en plein milieu de semaine et parfois même autour d’une bonne bouteille de vin le vendredi soir. Ces filles-là deviennent ton repère.

Et puis un bon matin, la première du troupeau retourne au boulot… sonnant l’alarme que bientôt, vos rendez-vous devront être planifiés. Que bientôt, ce sera ton tour à toi aussi de retourner à la vie qui va vite.

Mais malgré la vie de fou qui habite ma maison, malgré le quotidien chargé et les obligations. Malgré tout ce qui pourrait m’éloigner d’elles, je me promets, en fait non, je leur promets que pour toujours, elles resteront une des meilleures choses que mon p’tit dernier m’a apportées.

 Karine Arseneault

Histoire de camion jaune

On vient de déménager. Un nouveau chez-nous, plus petit, plus tran

On vient de déménager. Un nouveau chez-nous, plus petit, plus tranquille, plus chaud en hiver, plus économique pour votre papa, mais surtout plus familial. Ici, les espaces vous permettront de jouer à la cachette, de courir partout en jouant à la tag et d’inviter plein d’amis.

Déjà, vos jouets s’accumulent, traînent et s’empilent. Reçus de vos cousins, cousines et amis. Il y a en tellement que je ne sais plus où les mettre. Et je trouve difficile de m’en défaire, pour certains du moins, car j’y ai tissé des toiles de souvenirs. Mais il faudra. Je crois que tous les jouets essentiels devraient être gratuits. On ne devrait pas payer pour une première bicyclette, un premier ballon, un premier cerf‑volant et surtout un premier livre. C’est essentiel à tous les enfants comme l’oxygène dans les poumons, les arbres dans les parcs, l’ombre un jour chaud d’été et le sable sur une plage.

Assis sur le balcon, vous dégustez vos glaces faites maison pendant que je termine ma sixième tasse de café. En regardant tous ces jouets, je réalise que nous ne manquons de rien. Il y en a assez pour amuser une garderie tout entière pendant une année. Ok j’exagère. Six mois! Et si nous en avions trop? Donner fait toujours du bien. Le geste humain multiplié par l’intention. Un camion jaune, payé 50 sous, traîne près de nous et souffre dans sa solitude. Délaissé, inanimé et aussi malheureux qu’un personnage du film Histoire de jouets. Il nous implore de lui offrir une nouvelle vie. Soudainement, une famille de quatre enfants, nos nouveaux voisins fraîchement débarqués du Burundi, se pointe dans notre champ visuel.

J’entends la demande du camion jaune et il me vient une idée : « Ouin, ok. Mon fils, s’il te plaît, prends le camion et va l’offrir au petit garçon là‑bas. Celui que tu vois au coin qui a les mains vides ». Les enfants doivent jouer et aucun d’eux ne devrait faire exception. Et j’aime vous lancer des défis mes chers enfants, vous amener ailleurs. Alors, tu me regardes droit dans les yeux pour bien valider ce que je viens de te dire. Je vois une bulle imaginaire sortir de ta tête comme celle qu’on voit dans les bandes dessinées : « Quoi, à eux? La grande famille que je ne connais pas? » Sous mon regard attentif et l’œil protecteur de ta sœur cadette qui te suit, tu t’exécutes, convaincu après tout du bien-fondé de ton geste. Ton nouvel ami, celui qui viendra cogner à notre porte pour apprendre les joies de l’hiver, celui qui élargira ton esprit, était content. J’ai vu de loin ta surprise de recevoir un gros câlin de sa maman que tu ne connais même pas. Et puis tu es revenu vers moi et nous avons pris conscience de ce qui venait de se passer. Dans un monde devenu trop virtuel, on peut encore serrer des mains et faire des accolades. Notre champ visuel restera le même, nous aurons l’occasion de mieux les connaître. Ça viendra.

Plus tard, à la pataugeuse, question de combattre cette canicule qui crache du feu, tu me poseras bien humblement LA question parmi les millions de questions que tu as en tête du haut de tes six ans. Elle était naïve et bien sincère. « C’est-tu vrai papa que les Noirs sont plus pauvres? » « Ben non mon fils. La couleur de la peau n’a rien à voir avec la richesse. Ce qui compte, c’est celle du cœur. Et d’être gentil. Tu sais, les enfants que tu as rencontrés pour la première fois ce matin ont sans doute laissé tous leurs jouets là où ils vivaient avant d’arriver ici. Ça prend beaucoup de place des jouets dans un avion ». Et je sais oh! combien tu aimes les défis, à quel point ton esprit compétitif est aiguisé. Et j’ajoute « Et en passant mon fils, je pense que nos nouveaux voisins courent très vite. Je pense aussi qu’ils font de la magie avec un ballon de soccer. Tu verras bien ». Allumé, tu captais le message aussi vite que tes mains sur un bol de jujubes. « Ils courent vite? » me demandes-tu. « Ils courent très vite. Tu vas aimer. Tu auras bien besoin de toutes les flammes des souliers offerts par ton grand cousin. Je te le dis! Et puis tu sais quoi? Je pense aussi qu’on vient de trouver les joueurs de hockey de ruelle qu’il nous fallait, tu sais, ceux que tu me demandais déjà de dépister avant d’arriver ici. Va te pratiquer à courir vite maintenant ».

Si nous le leur permettons, les enfants font tomber des barrières qu’ils utilisent pour bâtir des ponts d’or, sur lesquels pourra rouler le camion jaune à 50 sous. Notre chez-nous est soudainement devenu plus grand, plus chaleureux et surtout plus amical.

Marc-André Bergeron

Et si tes amis n’en étaient pas réellement ?

Mon garçon, tu entres souvent de l’école le soir avec l’air tr

Mon garçon, tu entres souvent de l’école le soir avec l’air triste. Un air démoralisé, éreinté, essoufflé. Essoufflé de te convaincre que tes amis sont les bons pour toi, j’imagine. Et si ton cercle d’amis n’était pas, en fait, un groupe de bons amis ?

En tant que parent, mon rôle est de t’enseigner de belles valeurs comme le respect, l’entraide, le partage, pour ne nommer que celles-là. En amitié, ces valeurs ont une grande importance. Si le respect nexiste pas au sein de ton cercle d’amis, c’est que quelque part, vous n’êtes probablement pas faits pour avoir ce type de relation. Des amis qui sont en constante compétition contre toi, qui te dénigrent, qui te ridiculisent si tu n’as pas la même opinion qu’eux, c’est inacceptable.

À ton âge, il est difficile de couper les ponts comme un adulte peut le faire. Il est par contre primordial que tu penses à toi et à ce que tu veux pour ton avenir. L’adolescence arrive à grands pas et ces relations toxiques s’envenimeront au fil du temps. Si déjà au primaire, tu n’as pas le droit de parler et de jouer avec qui tu veux sans te faire crier des insultes, je ne veux même pas voir ce que ce sera au secondaire. Des amoureuses ils ont, toi tu ne peux pas. Tu te fais ridiculiser sur le physique de la petite fille qui fait battre ton cœur. Tu es le maître de ta vie. Choisis ton entourage. Le bon vieux dicton le dit et je t’assure qu’il est vrai : vaut mieux être seul que mal accompagné. Au fil du temps, j’espère que tu le réaliseras.

Des amis, ça s’entraide, ça s’écoute, ça se confie, ça joue et ça rit.

Des amis, ce sont des gens en qui nous avons confiance et sur qui nous pouvons toujours compter.

Des amis, ça aide souvent à renforcer notre estime personnelle.

Des amis, c’est là dans les bons et dans les moins bons moments.

Si les tiens ne ressemblent pas à ça, ta réponse y est. Bien que ça semble cruel de penser que tu seras seul dans la cour de récréation, en jouant assis par terre dans les roches, j’aime mieux m’imaginer ce scénario que de te voir démoli presque chaque fois que tu franchis la porte à ton retour des classes. Je ne suis peut-être pas le parent exemplaire du côté amitié, probablement trop proche de mes sentiments, tout comme toi. Mais mes amis en sont des vrais, bien qu’ils soient peu nombreux. J’ai décidé de renoncer aux amitiés toxiques, aux fausses amitiés et à tout ce qui me paraissait malsain. Parfois je trouve ça difficile, c’est vrai, mais on s’y fait. Et quand je repense aux sentiments qui m’habitaient à certaines périodes, je ne regrette aucunement mes choix.

Mon garçon, un jour tu choisiras ton bonheur, ton épanouissement. J’ai beau te répéter que tu dois faire des choix, le choix final te revient. Par contre, je te souhaite de rapidement comprendre que des amitiés ça se cultive, ça se nourrit de beau, d’aucun tracas et de joie de vivre.

Eva Staire

Party et ébriété riment avec nausée!

Je reçois un message texte, il est 23 h 43…

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Je reçois un message texte, il est 23 h 43…

C’est l’amie avec laquelle ma fille est allée à un party. Le lift de retour était pourtant convenu vers minuit et quart. « Je pense qu’il serait temps que vous veniez la chercher! » Avec quelques détails, qui donnent tout leur sens au mot « relâche ». Heureusement, c’est à moins de dix minutes de la maison.

Papiers essuie-tout, grand bol en inox. Je pars…

Je stationne devant l’entrée. Une maison de banlieue des plus anodines. Il y a quelques jeunes qui sont sortis prendre l’air. Un party d’adolescents, comme bien d’autres. Ma fille me dira que la grande sœur, adulte, était responsable. Mais qu’elle a plutôt décidé de faire la fête avec eux. Je texte l’amie, en lui demandant si elle veut également un lift. « Merci! Je dois aussi prendre soin d’un autre ami. »

Au bout d’un certain temps, trois filles arrivent. La mienne, bien encadrée de deux béquilles. Ma fille est comme un pantin euphorique. La bouche molle et le langage vague. L’œil qui vacille. Elle doit se croire sur le pont d’un navire, en pleine tempête. Je leur souris.

Ses amies ont dû me trouver pas mal cool.

On la glisse sur le siège arrière, côté passager. Elle serait à ma portée, s’il le faut. Surtout pas comme passager à l’avant. Malgré l’heure tardive, je ne suis pas complètement imbécile. Elle est incapable de boucler sa ceinture. Ça empeste l’alcool. J’ai entrouvert les fenêtres. Je roule quelques secondes. Sa tête, sans retenue, tombe dans le bol en inox. Premier tournant, la marée de son corps inerte suit lentement le mouvement. Je souris.

Nous arrivons à la maison. Je dois la réveiller et l’aider à sortir. À marcher. Elle tente d’enlever ses espadrilles seule. Impossible. Elle n’a pas de bas, son pied adhère. Il faut tirer fort. Je laisse son bras, pour ôter le deuxième soulier. À deux mains. Elle tombe, au ralenti. Je l’aide à monter à l’étage. Bang, la brique dans son lit! J’imagine déjà sa gueule de bois. Je souris.

Tout ce temps, je repense à mon adolescence. Quand, comme elle, j’avais seize ans et demi. Je revois toutes mes entrées titubantes à la maison. Il me fallait tenir les murs, de chaque côté du corridor, pour me rendre à ma chambre. Vous savez bien, ce navire en pleine mer… Et ma mère qui me demandait, avec le sourire dans la voix, si j’étais OK. Ma réponse, la bouche molle et le langage vague.

Elle va aux toilettes vers 3 h 30. Évidemment, avec toute la subtilité d’un éléphant. Je tends l’oreille, au cas où. Tout est OK, la brique retourne à l’horizontale par elle-même. Je souris.

Le lendemain, j’apprends quelques éléments de sa soirée. Du moins de ce dont elle se souvient. C’était de la vodka, agrémentée aux agrumes. L’alcool, c’est un des pères qui l’a acheté. Son ivresse, c’est qu’elles sont arrivées trop tard et qu’il ne restait plus rien à grignoter en même temps. J’entends l’armée défiler dans sa tête. Elle en paye le prix fort. Je tente de garder mon sérieux.

Plus tard, dans la journée, ça sera l’occasion des messages. Que certains garçons n’attendent que cet état. Pour en profiter. Et tout le reste du discours parental. Mais dans sa version légère. J’ai peine à m’empêcher de sourire. Surtout quand, là, depuis et fréquemment, je lui souligne son état.

En détails…

michel

Fêtes d’amis zéro cadeau: seriez-vous capables?

Parlons fêtes d’amis. Je vais dire tout haut ici, je crois, quelque chose que beaucoup de pa

Parlons fêtes d’amis. Je vais dire tout haut ici, je crois, quelque chose que beaucoup de parents pensent tout bas : on est tanné des (insérez le gros mot de votre choix ici) des cadeaux de fêtes d’amis! Oui, oui, autant ceux que l’on donne que ceux que l’on reçoit à cette fameuse fête pour notre progéniture…

 

En fait, le terme « fête » ne convient plus vraiment. Événement grandiose, ce festival du fêté, l’apothéose de la célébration annuelle de notre petit humain que l’on adore seraient des expressions plus appropriées. J’ai eu droit à ma première fête d’amis avec mon fraîchement six ans cette année… en janvier… tout de suite après les fêtes de Noël. Vous comprendrez que l’inspiration pour des suggestions de cadeaux est partie en même temps que les lutins coquins. J’y suis allée avec des valeurs sûres et pas trop dispendieuses : Lego et coloriage. 

 

Donc, cette journée‑là, nous avions, en incluant le petit frère, neuf petits ninjas qui étaient bien heureux de se retrouver chez nous pour jouer plus qu’une heure consécutive à l’école. À la demande de notre fiston, il a ouvert un premier cadeau d’ami (Lego). Mes activités Pinterest ont alors pris le bord. Les enfants ont préféré faire des combats d’épées laser et des constructions. Je les ai suivis dans leurs intérêts. C’était le temps de la tarte (mon fils n’aime pas les gâteaux) et de la traditionnelle chanson. Fiston était aux anges de recevoir toute cette attention juste pour lui. Ensuite est venu le déballage de cadeaux à la chaîne. On a beau dire aux enfants de prendre le temps, ça ne marche pas. La curiosité de savoir ce qui se cache dans le paquet suivant l’emporte. Nous avons finalement terminé la fête dehors, puisque le beau temps était de notre côté (merci la vie!) Chaque enfant est reparti chez lui avec un petit sac à surprises, pour lequel j’avais beaucoup trop réfléchi, à savoir quoi donner et quel prix mettre.

 

Une semaine plus tard, lors d’une discussion chez des amis, le principe des cadeaux aux fêtes d’enfants est venu sur le sujet. Une maman (salut, Anie Rousseau!) a parlé de fêtes sans cadeaux. Ou à tout le moins, de vouloir une fête simplifiée qui va de pair avec nos préoccupations écologiques et dont le but est de se rassembler pour s’amuser ensemble, une fête d’AMIS, quoi. J’ai tout de suite aimé l’idée. Personnellement en tant que parent, je tiens à offrir à mes enfants un présent pour souligner leur anniversaire, et si la famille veut en donner aussi, c’est bien correct. Mais, que ses amis lui en donnent (х9 dans notre cas) et qu’on en donne en retour? Honnêtement, c’est zéro nécessaire. Cette maman a dit qu’on ne devait pas être juste une ou deux à le faire. Qu’on devrait partir un mouvement zéro cadeau! Plus de stress, plus de pression, plus de fête « gonflable ». Juste du gros bonheur amical. 

 

 Sur le chemin du retour, je me suis fait les réflexions suivantes : 

– Profitons donc du fait que les jeunes enfants n’ont pas accès à Pinterest. Ils ne savent pas ce qu’ils manquent au fond haha… deux ou trois ballounes, une guirlande, c’est en masse!

– Est-ce que mon fils se souvient de chaque cadeau reçu?

– Est-ce qu’il va encore jouer avec dans quelques semaines?

– Je suis certaine que mes petits cadeaux pour les invités sont déjà à la poubelle. J’aimerais être plus écoresponsable. 

– J’ai gaspillé trop d’énergie et de patience à chercher des idées d’activités et de décorations pour rien finalement. J’ai été impatiente avec mon enfant la semaine précédente parce que je lui préparais une belle fête. Belle ironie!

– Mon fils était super heureux de voir ses amis et de jouer en étant dans le moment présent. Il a de belles valeurs au fond, je ne dois pas être si pire que ça!

– Je n’ai pas envie qu’il perde ces belles valeurs. 

– Qu’est‑ce qui est important dans cette journée? Le bonheur de mon enfant. 

– Quels seront ses souvenirs d’anniversaires? L’ambiance et l’émotion ressentie cette journée‑là.

– Pourquoi et pour qui je prépare une grosse fête pleine de cadeaux? Pas mal parce que tout le monde le fait.

 

Bref, je veux que mon fils ait un anniversaire où son bonheur sera notre seule priorité. Qu’il puisse partager ses goûts et ses fous rires avec les personnes importantes pour lui. Je veux remplir sa tête de souvenirs heureux avec ce qui compte vraiment dans la vie : les amitiés précieuses. Si c’est peut-être trop drastique comme changement, pourquoi ne pas proposer de recevoir un cadeau usagé dont les invités ne se servent plus, comme un jouet ou un livre? Certains demandent aussi un petit montant qui servira à offrir un cadeau collectif et durable (comme un don à un organisme). De mon côté, ça mijote, je ne sais pas encore ce que je vais faire exactement, mais il me reste encore presque un an avant de prendre une

Alors, embarquez-vous dans le mouvement zéro cadeau

 

 

Krystal Cameron en collaboration spéciale avec Anie Rousseau