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La chassoparentalité

Depuis maintenant cinq jours, j’essaie tant bien que mal de garde

Depuis maintenant cinq jours, j’essaie tant bien que mal de garder le fort à la maison. La période de la chasse est ouverte et plusieurs comme moi sont en mode chassoparentale.

Je me sens comme une poule à qui on vient tout juste de couper la tête. Je cours d’un bord et de l’autre, sans trop être efficace et surtout pour rien. Car à la fin de la semaine, je finirai à plat ventre sur le plancher ou roulée en boule sous ma table, en espérant que mes filles n’arrivent pas à me trouver.

Je me suis transformée à la vitesse de l’éclair en une compagnie de taxi. Il y a les pratiques de foot du plus vieux presque tous les soirs de la semaine. Sinon, ben il travaille et n’a pas de permis de conduire, alors devinez qui doit le reconduire?

Les filles font de la gymnastique, évidemment toutes des soirs différents et qui rentrent en conflit avec les pratiques de foot et la job de l’ado.

Je me tape les devoirs et leçons de mes deux plus grandes (alléluia! La plus jeune est à la maternelle). Faire les devoirs avec une TDAH/TOP, c’est d’une facilité déconcertante… je me bats chaque soir. Une lutte sans merci entre elle et moi. Bien sûr, elle a un exposé à faire cette semaine‑là.

Je ne sais pas qui veut tester les capacités parentales des femmes chassoparentales, mais je soupçonne vraiment que c’est celui qui a inventé les périodes de chasse.

Pendant ce temps, le chasseur se la coule douce avec de grosses décisions à prendre. Je dors ou pas cet après-midi? Quel call j’utilise, le buck, la femelle? De lourdes décisions qui pourraient changer le sens de rotation de la Terre.

Tout ce travail pour peut-être rapporter un orignal mort à la maison. L’orgueil gonflé à bloc. Moi homme, moi rapporter viande à la maison.

Je n’ai pourtant aucune envie de répondre en me promenant gaiement dans les champs avec mon petit panier et en ramassant des petits fruits.

Non, je suis plutôt cette poule guillotinée, qui court pour répondre aux besoins de chacun de ses poussins en s’assurant que tout le monde mange, soit propre et que tous arrivent à temps (ok, peut-être un peu en retard) à chacune de leurs activités.

Je lève mon chapeau bien haut à toutes les mères monoparentales qui vivent chacune des semaines de l’année à dealer avec la routine familiale seule.

Moi, je ne sais même pas si je terminerai cette semaine vivante…

Mélanie Paradis

 

La saga des lunchs

Nous sommes en plein mois de septembre, la rentrée est derrière no

Nous sommes en plein mois de septembre, la rentrée est derrière nous depuis quelques jours. Nous essayons tant bien que mal de prendre ou de reprendre notre routine pour l’année scolaire. Qui dit routine dit aussi routine des lunchs. Il y a quelques semaines, alors que la campagne électorale commençait, un parti politique nous a fait une promesse électorale qui m’a fait un peu sursauter. Nous allons vous offrir, chers parents, des lunchs. Oui, oui! Des lunchs pour vos enfants. Notre priorité, c’est la conciliation travail-vie familiale et nous voulons vous aider en nous occupant des lunchs.

Pour être franche, ça m’a un peu irritée et ça m’a provoqué un certain malaise. Je ne dis pas que l’idée est mauvaise, mais là où moi, ça m’a dérangée, c’est de dire que les parents n’ont pas le temps de faire des lunchs. C’est ce qui m’a frappée. Sommes-nous à ce point si surchargés que de planifier les lunchs devient un irritant? Sommes-nous rendus à trouver cela si lourd de nourrir nos enfants? J’en conviens, parfois ça pèse, mais est‑ce que nous avons pleine conscience du geste que nous posons de faire ce fameux lunch?

C’est vrai que cela prend un certain niveau d’organisation, ça prend du temps, soit la veille ou le matin avant le départ. Je crois sincèrement que ça prend un minimum de volonté et un soupçon de rigueur. Ce n’est pas toujours plaisant, mais en même temps à mes yeux, c’est un geste d’amour. Est-ce que j’ai vraiment envie que le gouvernement gère jusqu’à la boîte à lunch de mon enfant sous le prétexte que nous sommes débordés?

C’est ce bout‑là qui vient le plus me chercher. Je me croyais assez seule dans mon raisonnement, mais dans les derniers jours, j’ai vu une discussion lors d’une émission à la télévision où l’on parlait des lunchs. L’animatrice expliquait que la journée où elle a saisi que c’était un geste d’amour qu’elle posait pour ses enfants, sa vision a complètement changé. Une autre personne expliquait à quel point, nous démontrons notre présence à notre enfant à travers la boîte à lunch. Cette vision peut sembler très poétique pour certains parents, mais en même temps, elle peut nous amener sur une piste de réflexion pour nous aider à nous recentrer sur le rôle de la boîte à lunch dans une routine familiale.

Donc, ma question : est‑ce vraiment la solution que le gouvernement prenne la responsabilité des lunchs? Pour moi, non. Il faut un minimum de rigueur et de planification, mais prenons deux minutes pour penser au fait que nous donnons de l’amour à nos enfants. Nous leur donnons notre présence grâce à la boîte à lunch et surtout, nous nous assurons de leur donner le carburant nécessaire pour assurer leur développement.

C’est de notre responsabilité de voir au développement de notre enfant. Vous pouvez ne pas être en accord avec mon propos et je n’ai aucun problème. Je crois qu’il faut faire une prise de conscience parfois et se mettre en mode solution, surtout lorsqu’il s’agit de nos enfants.

Evelyne Blanchette

Cette nouvelle vie…

Il y a quelques mois, nous avons pris la décision de tout quitter p

Il y a quelques mois, nous avons pris la décision de tout quitter pour partir vivre plus près de la grande ville… Pourtant, on adorait notre vie là-bas. Entourés d’arbres gigantesques, d’amis fabuleux et d’une tranquillité incroyable, on était vraiment bien. Mais nous étions arrivés à des moments de nos vies où la grande ville nous promettait de meilleurs emplois, plus d’avancement et de grandes écoles pour les enfants… alors on a tout quitté pour se rapprocher de ces promesses.

On a eu tellement peur de regretter! On a voulu tout arrêter et rebrousser chemin plusieurs fois. On avait tellement peur de se réveiller un beau matin dans un triplex sans cour arrière où on manquerait d’air pour respirer… On avait peur que nos enfants ne s’adaptent pas et soient malheureux à cause de nos choix… On avait peur de se laisser prendre dans cette vie de fous, dans ce métro-boulot-dodo rempli de trafic et de presse… On avait peur de perdre nos valeurs en se fondant dans la masse…

Alors, pour ne pas se perdre, on a orienté nos choix. La Rive-Sud, au lieu de la grande ville directement. Des emplois entre 20 et 40 heures par semaine, jamais plus. Une maison avec de l’espace et une cour pour les enfants. Un quartier résidentiel et familial… Des choix qui nous ressemblaient. On a tout quitté pour se rapprocher de ces promesses. On a lancé les dés et prié pour que la vie nous entende.

Et la vie a tenu sa parole. On a trouvé un petit village pas trop loin. On s’est fait des horaires en dehors des heures de pointe. On a donné de l’espace aux enfants et mis de la verdure dans la cour. Oui, nous sommes trop loin de nos amis. Mais nous sommes plus près de nos familles. On ne gagne pas une fortune, on ne se paye pas de luxe, mais on ne manque de rien.

Hier soir, je revenais de l’épicerie et je contemplais les champs de blé. Pis je me suis trouvée chanceuse en maudit. Je finis de travailler tous les jours à 15 h. Je vais chercher les enfants, on cuisine ensemble notre souper et j’ai le temps en masse de les contempler jouer. L’ancienne moi serait jalouse de ma nouvelle vie. Parce que j’ai travaillé de 50 à 60 heures par semaine pendant plus de dix ans. Parce que j’ai bûché pour obtenir un diplôme universitaire avec des cours de soir et trois jeunes enfants. Parce que j’en ai mangé des pâtes pas chères pendant des années. Pis je continuais, les poings fermés et les dents serrés, persuadée que tout cela aurait un jour un sens.

Ben aujourd’hui, ça prend tout son sens. Pis j’espère passer le reste de ma vie dans cette grande maison, à prendre le temps de cuisiner avec mes enfants, à les contempler jouer et à admirer les champs de blé en revenant de l’épicerie.

Alors je m’adresse à toi qui te plains de la vie. Tu n’aimes pas ta job? Change de job. Tu aimerais une meilleure job? Retourne aux études. Tu travailles trop? Travaille moins. Tu n’aimes pas ta vie? Tu n’aimes pas la personne que tu deviens? Alors, change! Le changement fait peur. Se lancer dans le vide n’a rien de rassurant. Mais en faisant des choix qui te collent à la peau, même si tu bûches pendant des années, sache que la vie t’entend et qu’elle tient toujours ses promesses.

Il est là le bonheur, gang.

Joanie Fournier

 

En développement!

L’une termine son secondaire, l’autre y entre…

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L’une termine son secondaire, l’autre y entre…

Pour ma fille, la journée a débuté avec un réveil forcé à 6 h 30. Normal, elle doit être prête pour prendre son bus vers 8 h 30. À peine deux heures. Une adolescente. Elle n’aura évidemment pas le temps de ranger un peu dans « sa » salle de bain. Ni de rebrancher mon rasoir.

Je comprends son choc. Tout l’été, elle a émergé quelque part en avant-midi.

Pour lui, un réveil vers 7 h 15. Il sera prêt vers 8 h. Il aura même du temps pour un peu de 3DS. Que je lui défile ma liste des rappels. Son numéro de case. La combinaison du cadenas. Celle de celui d’éducation physique. Ce qu’il apporte aujourd’hui. Pour cette première journée. La séquence de routine d’arrivée à l’école. Son numéro de parcours d’autobus scolaire. Sa passe. Sa clé. Des conseils que je veux utiles. Et lui de m’écouter, à peine patient.

8 h 20, miracle!

Ma fille quitte pour prendre le bus. Dire que toute l’année dernière, je devais faire un compte à rebours. Pour, finalement, lui donner un lift en catastrophe. Comme l’année d’avant. Et, l’autre. Et l’autre… Pour qu’elle puisse l’attraper à la volée. Quelques arrêts avant la fin de parcours. Pour gagner ce temps essentiel au look. Au fer plat. Même les jours de pluie. En souliers. Souvent sans bas. Même à moins 15°C. Facteur vent ou non.

Un sac mode en bandoulière. Presque rien de ce qui était sur la liste scolaire. Les profs n’ont que faire de vérifier s’ils ont, ou non, le stylo rouge. Le surligneur. Le cahier de tel ou tel modèle. L’espace disponible sera comblé par l’essentiel. Pour conserver le look toute la journée.

Sa dernière année au secondaire. Si tout se passe bien. Qu’elle réussit suffisamment de cours pour terminer ce parcours à obstacles. Elle semble plus motivée cette année. Le tuteur respire un peu mieux. La fleur s’épanouit. J’aime ce que je vois de cette belle jeune femme. Qui semble comprendre qu’au fond, c’est sa vie. Pas la mienne.

Elle me parle même de son bal. Ou des garçons qu’elle ne veut dans aucun de ses cours. Sur les autres, pas un mot. On ne le saura qu’après. Quand ils auront rejoint le premier groupe. Cette année, elle partagera sa case avec un gars. Les amitiés de filles, c’est trop périlleux. Ça ne résiste pas. Réseaux sociaux obligent.

8 h 25, aucune surprise!

Il prend ses trucs. Un sac à dos trop chargé. Comme à tous les jours de rentrée. Quand l’école impose des items aussi futiles que deux boîtes de Kleenex. Genre. Avec son sac d’option sport. Dans son cas, le baseball. Au moins, je lui ai épargné d’apporter aussi son bâton. Il doute, le voudrait. Je le rassure. Si j’étais en charge, ça ne serait pas utile pour le premier entraînement. Pour compléter, sa boîte à lunch. Un mulet. Qui prendra le temps de me souhaiter une bonne journée.

Tout le contraire de sa sœur. Un premier de classe. Il devrait réussir facilement. Je me rassure. Il a un ami dans son groupe. Dont je connais et j’apprécie les parents. Sa titulaire, pas trop mon style. Mais c’est son parcours. Pas le mien. Même s’il fréquentera l’école de mon enfance. Que j’ai inaugurée jadis. Qui portait un autre nom. Qui avait une autre réputation. Gagnée à coup de grèves étudiantes. Les lieux ont changé. Normal, ça fait plus de 40 ans.

Leur vie file, profitons-en…

michel

Je ne fais pas pitié

Je suis une mère monoparentale saisonnière, et parfois, j’en ai

Je suis une mère monoparentale saisonnière, et parfois, j’en ai plein les choux de me faire prendre en pitié.

– Qu’est-ce que ton chum fait dans la vie ?

– Il est marin[1].

– Heiiiin ! Faque, des fois, il part longtemps ?

– Oui, deux mois de travail pour un mois de congé, de mars à janvier.

– OH. MY. GOD. Pauvre toi, comment tu fais ? Hey t’es bonne, t’es COU-RA-GEUSE ! Moi là, j’pourrais pas, j’serais pas capable… Chapeau, quel courage !

Cette conversation, qui ne cache absolument aucune malice, je le sais bien, je dois la vivre et revivre au moins deux ou trois fois par semaine. Et à la longue, elle m’éreinte. Aussi gentille que soit l’intention, j’en comprends toujours que le sous‑texte est moins glorieux que le courage qu’on m’attribue. Que ma vie de conjointe de marin semble être un peu d’la marde à tes yeux, et que tu préférerais subir mille et une tortures médiévales plutôt que d’être dans les bobettes de la pauvre femme misérable à la vie de malheur que je suis. J’ai alors toujours l’impression d’être une Donalda nouveau genre, la Fantine des Misérables revisitée, ou encore une Loulou Lapierre, pour faire un clin d’œil aux Cowboys fringants, la fierté de ma ville natale.

 

Joyeux calvaire !

Sous un ciel en stuco

Entre les caisses de bière

Et les bébelles des flots.

Joyeux calvaire

Pour Loulou Lapierre

Qui aime autant se dire

Qu’au fond, la vie est pas si pire…

 

J’ai déjà entendu la comédienne Sophie Prégent exprimer son envie difficile à réprimer de corriger les gens qui la décrivent comme courageuse d’avoir un enfant autiste, alors que ce n’est pas une question de courage. C’est une question d’amour. Elle fait juste aimer son enfant, comme toutes les mères et faire ce qu’elle a à faire.

Bien sûr, ma comparaison entre Sophie et moi, aussi glamour soit-elle, paraîtra peut‑être boiteuse aux yeux de certains. J’enchaînerais donc en disant qu’on s’entend, je suis loin d’être la première femme de l’histoire de l’humanité à avoir un quotidien semblable. Ce n’est pas pour rien que tant de poèmes et de chansons ont construit et déconstruit l’inspirant et inspiré thème de l’amour à distance.

Georges Dor a dit…

 

Si tu savais comme on s’ennuie

À la Manic

Tu m’écrirais bien plus souvent

À la Manicouagan

Parfois je pense à toi si fort

Je recrée ton âme et ton corps

Je te regarde et m’émerveille

Je me prolonge en toi

Comme le fleuve dans la mer

Et la fleur dans l’abeille

 

Le poète français Alfred de Musset a écrit le très connu vers, en 1820, qu’« un seul être vous manque, et tout est dépeuplé ! »

Même Steve Tyler a chanté avec son groupe Aerosmith, pour le film Armageddon :

 

I don’t wanna close my eyeeeees

I don’t wanna faaaaall asleeeep

Cause I’d miss you, baby

And I don’t wanna miss a thiiiing.

’Cause even when I dream of you

The sweetest dream would never do

I’d still miss you, baby

And I don’t wanna miss a thing

 

Oui, des fois, c’est dur d’avoir à absolument tout gérer. C’est dur de me coucher seule sans la chaleur velue de mon homme la moitié de l’année. C’est dur de voir mes trois enfants trouver le temps long sans leur papa au fil des semaines d’absence qui s’écoulent.

Mais c’est encore plus dur quand on nous fait sentir miséreux, alors que nous sommes loin de l’être. Nous sommes une petite famille ordinaire avec une dynamique un brin particulière qui exige un petit peu plus de travail et d’organisation de ma part en l’absence de mon chéri. Pas la mer à boire (pour rebondir sur le thème marin !)

Je n’ai pas besoin de pitié, de grande compassion, d’une pluie d’empathie inactive. J’ai besoin de dignité. Si tu es disponible et que tu as envie de m’aider l’espace d’un instant, j’aurais besoin que tu m’assistes au moment d’installer mes enfants dans la voiture, que tu m’aides à les habiller et à mettre leurs bottes quand je pars de chez toi, que tu viennes jouer avec mes fafouinettes le dimanche après-midi pendant que je fais l’épicerie de la semaine ou que je passe la mope dans la cuisine. J’ai besoin oui de soutien, mais pas de pitié. Des paires de bras proactives, et non des grands yeux esseulés.

[1] Attention, attention ! À ne pas confondre avec un marine tel que nommé en anglais. Il n’est pas soldat, il travaille dans la marine marchande.

 

Veronique Foisy

Ta maman en version plus heureuse

Les fins d’années et les débuts de nouvelles années sont des mo

Les fins d’années et les débuts de nouvelles années sont des moments propices pour faire le point, faire le bilan et travailler sur nos aspirations pour la nouvelle année. Comme maman, je prends toujours un moment vers la mi-janvier pour voir où j’en suis dans mon rôle de mère. Pourquoi la mi-janvier, me direz-vous ? C’est simple, j’ai commencé à sentir ma fille dans mon ventre en janvier alors qu’elle est venue au monde en juin.

Suis-je la meilleure mère du monde ? Ah ça, c’est difficile à dire. Je sais, ma fille, que dans ton cœur, je suis la mère la plus hot du monde… sauf quand je te dis non. Là, je suis évidemment super poche.

Je vous livre donc une partie de ma réflexion comme si j’avais ma fille devant moi et que je lui lisais le texte.

Chère Élya,

La dernière année fut remplie de montagnes russes pour maman. J’ai vécu une profonde remise en question et je serais menteuse de dire que cela n’a pas eu de répercussions sur toi. J’ai été plus souvent triste, plus souvent dans ma tête, plus impatiente, plus stressée et j’en passe. Cependant, j’ai essayé tant bien que mal de me trouver des moments pour laisser le reste de côté et ne m’occuper que de toi. Les deux semaines que nous avons passées ensemble pendant l’été furent un des moments où j’ai été le plus présente pour toi. J’étais remplie de bonheur d’être avec toi.

Cet automne, avec le recul, je constate que c’était tout sauf drôle. J’étais là mais je n’étais pas là. Mon corps y était mais mon cœur non. J’avais mal, ma grande. Je vivais une grande remise en question. J’avais besoin de m’ouvrir sur des projets autres que ce qui tourne autour de la vie familiale, non pas parce que je ne t’aime pas, mais mon intérieur en avait besoin.

Une occasion s’est présentée en novembre ; en moins de deux, j’ai sauté dessus et ma carrière a pris un virage à 180. Est-ce mal de vouloir se réaliser sur d’autres fronts que seulement à la maison et avec la famille ? J’ai longtemps cru que oui, mais plus tu vieillis, plus tu prends ton indépendance. Mon rôle de mère se transforme avec les années. J’ai compris que oui, je pouvais avoir de l’ambition pour ma carrière. Je veux que tu comprennes là, ici et maintenant, que c’est bon d’avoir de l’ambition et que tu te dois ce respect pour toi-même.

Cependant, cela amène des changements importants dans la routine. Encore là, la vie s’est chargée de nous donner un coup de pouce pour nous aider à comprendre. Il y a quelques jours, l’école était fermée à cause du verglas. J’ai dû t’amener au travail. Je sais que tu as saisi que maman avait des responsabilités.

Depuis que tu es venue, parce que tu as vu, ta compréhension de notre nouvelle routine est tout autre. C’est vrai que parfois, tu passes plus de temps au service de garde de l’école qu’avant. Il y a quelques années, j’en aurais été incapable, mais maintenant, ça fait partie de notre réalité. Ce n’est pas toujours facile, j’en conviens, mais il reste une chose : une maman heureuse, c’est une famille heureuse. Merci à toi, ma belle fille, d’être qui tu es. Nous avons un lien qui est unique autant pour toi que pour moi.

Evelyne Blanchette

 

Juste 30 minutes par jour…

Récemment, on nous a conseillé de passer du temps avec notre plus

Récemment, on nous a conseillé de passer du temps avec notre plus jeune fille, et juste avec elle. Juste une petite demi-heure, qu’ils ont dit. Tous les jours. On nous a même demandé, comme si c’était une simple addition, à quel moment nous allions faire ça.

Bon. Asteure qu’on est juste entre nous, on va s’dire les vraies affaires. On a trois enfants. Trois fabuleuses petites merveilles. Et notre emploi du temps, il est plus chargé que celui de Justin. Trudeau, ou Timberlake, c’est pas ça le point.

Le matin, on se réveille à 7 h. Ben oui, on fait partie de l’élite des parents qui peuvent dormir le matin même si le soleil est déjà levé, lui. J’ai toujours refusé de réveiller un enfant qui dort, c’est dans mes principes. J’y tiens. L’autobus, lui, il passe à 7 h 41. Faque j’ai 41 minutes, chaque matin, pour tout préparer. On s’habille : « Non, tu ne peux pas mettre tes shorts en janvier ». On se coiffe, ou plutôt, on se démêle les cheveux pendant dix minutes pour finalement faire un chignon super rapide. Ou une queue de cheval… Je prépare les déjeuners, j’installe les filles devant et espère que ça fera leur bonheur du premier coup… Si tout va bien jusque-là, je lance tout ce que je trouve dans les boîtes à lunch et sonne la cloche du départ. Il est 7 h 37. Faut mettre trois kits d’hiver en quatre minutes. Pis oui, j’y arrive. Chaque. Matin. Go à l’autobus pendant que l’auto se réchauffe et hop, la journée commence ! Après avoir passé huit heures au bureau, on repart la même routine, en sens inverse. Vous avez saisi le concept.

Mais on nous a demandé de passer trente minutes en période de jeu avec la plus jeune. Juste elle. Juste elle ? Je les trouve où, ces minutes-là ? Ça venait pas en prime, du temps, avec mon contrat de parent ? Ben non. Quand on arrive de l’école, on court entre les devoirs et la préparation du souper. Après le souper, on saute dans le bain et hop au dodo ! Je coupe où, là-dedans ? J’arrête de préparer le souper ? On ne se lave plus ? On arrête les devoirs ?

Mais on nous a demandé de passer trente minutes en période de jeu avec la plus jeune. Juste elle. J’ai juste pas eu le courage de leur dire que dans le fond, ça n’existe pas, ce temps-là. Parce qu’entre les suivis des spécialistes, les rendez-vous pour nous cinq et les rencontres de parents, y’en reste pu, du temps.

Ils ne le savent pas, les spécialistes, mais on est essoufflés. Parce que ça fait deux ans qu’on se démène à chanter des chansons, à regarder des histoires, à reformuler les mots et à discuter ensemble. Parce que pendant ces deux années‑là, y’en avait pas de services. Y’avait juste une liste d’attente interminable. J’ai l’impression que c’est à moi de prendre trente minutes par jour de plus, parce qu’il faut rattraper le temps où les spécialistes n’étaient pas disponibles pour nous.

Si seulement ils savaient qu’on doit déjà faire trente minutes par jour d’exercices en physiothérapie. Qu’on doit aussi accorder le même temps à nos autres enfants. Parce que oui, ma grande de quatre ans veut me parler de tout ce qu’elle a hâte d’apprendre à l’école, parce qu’elle aura cinq ans, pis à cinq ans, on va à l’école, pis on apprend des choses, pis on se fait des amis, hein maman !? Et ce même temps, on doit aussi l’accorder à la grande qui veut nous faire entendre ses progrès au piano, en nous jouant 43 fois la même toune.

On les adore. On va toujours être là pour elles. Mais ces trente minutes par jour, par enfant, elles n’existent pas. Si on se trouve miraculeusement un vingt minutes de lousse à la fin de la journée, on va le passer à se coller en famille, à se chatouiller, à lire des histoires et à s’aimer. Tous ensemble. Pas chacun de son côté. Parce que c’est ça, être une famille.

J’aimerais ça leur expliquer tout ça, aux spécialistes… mais j’ai pas le temps.

Joanie Fournier

 

Le sommeil du nourrisson

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Ah! Le sommeil! Je me souviens que quand j’étais enceinte, plusieurs personnes m’ont dit : « Profites-en, bientôt, tu ne dormiras plus! » Mon mari et moi, on les trouvait tellement déprimants. Nous étions si heureux d’être parents qu’on ne comprenait pas trop ces plaintes. Maintenant, avec le recul, je comprends que ces parents nous parlaient de leur propre souffrance. Leur commentaire déguisé en conseil cachait toute la détresse d’un humain en manque de sommeil : le doute, la culpabilité, la fatigue, l’impatience et l’impression de ne pas être un bon parent.

 

Il en fait couler de l’encre, ce sujet. Controverse, débats, opinions tranchées : cela devient difficile de se faire une tête sur le sujet. Personnellement, l’idée de laisser mon bébé pleurer pour lui apprendre comment dormir seul n’avait pas de sens avec le reste de mes valeurs éducatives. J’avais plutôt l’impression qu’il avait tout en lui pour y arriver à son rythme et que mon travail de parent était de l’accompagner doucement, comme dans tous ses apprentissages.

 

J’ai eu de la difficulté à trouver de l’information sur les méthodes alternatives au dressage du sommeil. C’est avec les super mamans entrepreneurs de chez Bebomia que j’ai trouvé (www.bebomia.com). J’ai débuté une certification comme éducatrice en sommeil du nourrisson. Avec leur permission, je vous partagerai au cours des prochains mois les informations sur le sommeil du nourrisson que j’y aie apprises. Ce sont des faits appuyés scientifiquement, n’en demeure pas moins que ce n’est peut-être pas cohérent avec vos valeurs et c’est bien correct aussi. Le but n’est pas d’endoctriner, mais plutôt de partager.

 

 

Quelques faits sur le sommeil du nourrisson

 

1— Les enfants ont besoin d’être accompagnés pour dormir

 

Les bébés ont tout en eux pour dormir, c’est un besoin primaire. Par contre, ils ont également besoin d’établir une certaine routine pour se calmer et s’endormir. Plusieurs actions concrètes peuvent être posées pour accompagner bébé : un bon bain chaud, une berceuse, des lumières tamisées, peu de bruits dans la maison. Même si le bébé a tout en lui pour dormir, il est certain que le contexte y est pour beaucoup et ce sont les parents qui peuvent établir un environnement propice au sommeil. Ensuite, selon le tempérament du bébé, l’accompagnement peut prendre diverses formes. La plupart des bébés ont besoin de beaucoup de proximité, mais certains s’endorment mieux seuls. Il est aussi important de garder en tête que certains bébés peuvent avoir un sommeil très variable, et ce, peu importe la constance de la routine.

 

2— Les cycles de sommeil d’un nourrisson sont différents de ceux de l’adulte

 

Comme adulte, nous avons également des périodes d’éveil plus ou moins courtes à travers la nuit. Certains se lèvent pour aller aux toilettes, d’autres changent de position, puis le sommeil revient. Les cycles suivent le même principe pour le bébé, mais ils sont vraiment plus courts et le bébé ne sait pas encore nécessairement que la nuit n’est pas terminée. Son sommeil est également beaucoup moins profond. Il s’agit d’une adaptation du cerveau lui permettant de consolider toute l’information acquise durant la journée. Le bébé à beaucoup plus d’apprentissages à consolider qu’un adulte. Son cerveau et son sommeil sont donc adaptés en conséquence. D’ailleurs, certains bébés sont plus affectés que d’autres en période de consolidation des acquis. Il est possible, par exemple, qu’un enfant se réveille plus la semaine précédant un apprentissage important comme se rouler sur le ventre.

 

3— Les bébés se réveillent pour de bonnes raisons

 

« J’ai froid, j’ai faim, j’ai besoin d’un câlin, je me sens seul ». Voilà ce qu’aurait peut-être envie de vous dire votre bébé s’il savait parler. En fait, les bébés ont très peu de contrôle sur la satisfaction de leurs besoins en début de vie. Il y a une dépendance totale envers les parents, une fusion saine leur permettant peu à peu d’acquérir un sentiment profond de sécurité. Sur le plan développemental, un nourrisson ne sait pas qu’il est une personne à part entière et n’a aucune notion du temps. C’est en répondant à ses besoins avec constance, de jour et de nuit, qu’il développera son autonomie.

 

En fait, nous savons maintenant que tous les besoins des bébés sont équivalents, c’est-à-dire que son besoin d’être nourri est aussi important que son besoin de se sentir en sécurité ou d’être stimulé, par exemple. Alors, même si bébé a l’air de se réveiller pour rien (pas soif, pas de couche à changer, etc.), il y a une bonne raison sous ce réveil.

 

4— Les bébés ont différents types de personnalité du sommeil

 

Certains bébés s’endorment seuls, d’autres préfèrent le sein ou le biberon. Certains ne s’endormiront pas s’ils ne sont pas bien collés sur un corps tout chaud. Certain s’endorment de plein de manières différentes dans pleins de contextes différents et tolèrent bien les changements de routine, pour d’autres, c’est l’enfer. Vaut mieux s’adapter à la personnalité de bébé plutôt que de tenter d’imposer une méthode uniforme pour tous. Apprenez à connaître votre nourrisson et à trouver une manière de l’accompagner qui fonctionne pour toute la famille.

 

5— Le sommeil n’est pas linéaire

 

Un bébé qui fait ses nuits rapidement peut cesser de les faire aussi rapidement, et l’inverse est aussi vrai. Quand nous sommes fatigués, il est facile d’essayer de trouver des raisons : c’est parce qu’elle perd sa suce, il a froid, etc. Peut-être que oui, mais peut-être que non aussi. En fait, plusieurs facteurs influencent le sommeil et, bien qu’il existe un sens à tout cela, peut-être ne le comprendrons-nous jamais. Encore une fois, ajuster ses attentes à la réalité est une bonne façon de ne pas être trop déçu.

 

En terminant, le sommeil provoque également beaucoup de commentaires de l’entourage : tu le gâtes trop, c’est parce que tu l’allaites, il va être dépendant de toi si tu le laisses dormir sur toi, etc. J’aimerais vous dire ceci : si vous avez envie de porter vos enfants, faites‑le; si vous avez envie de dormir avec eux, faites‑le (de manière sécuritaire, on s’entend); si vous avez besoin d’air et que vous voulez faire faire les siestes en auto ou en poussette, allez-y. Écoutez-vous et écoutez votre bébé, vous en êtes l’expert, vous seuls savez ce qui fonctionne le mieux pour votre famille. Trop gâter un nourrisson, ça n’existe pas et puis de toute façon, que vous allaitiez ou non, que bébé ait une suce ou non ou peu importe le contexte, en devenant parent, il y a de bonnes chances que la qualité de votre sommeil diminue pendant un temps, alors aussi bien passer à travers cette phase avec douceur et amour, et ce, autant envers vous qu’envers bébé.

 

Roxane Larocque

T’as encore perdu ta mitaine?!

Eh oui, ce temps de l’année où on achète des tonnes de mitaines

Eh oui, ce temps de l’année où on achète des tonnes de mitaines, cache-cou, bas, tuques…

On ne s’ennuie jamais de ce moment, car on le sait, nos chéris vont passer au travers de notre réserve (encore), et ce, dans un temps record.

Combien de fois j’ai été en beau joual vert à l’arrivée d’une de mes filles?

« Maman, j’ai perdu une mitaine! »

Arrrgh!

Un jour où j’étais clairement en train de sauter une fiouze de mère folle qui se demande comment ça qu’on peut perdre une maudite mitaine, une fantastique enseignante m’a expliqué la réalité que vivent mes enfants.

Nos enfants s’habillent et se déshabillent (s’ils vont au service de garde) au moins cinq fois dans leur journée… cinq fois!

Cinq fois où, entouré d’autres amis, en plus de souvent partager son casier de 36 centimètres de large avec un autre élève, notre enfant doit se déshabiller ou s’habiller.

Tout cela avec le trafic des autres élèves de l’école qui passent dans son dos pour se rendre à leur casier eux aussi.

Les centaines de bottes prêtes à kicker la première mitaine qui ose tomber.

J’aurais de la difficulté à endurer une journée comme ça et nos chéris vivent cela 180 jours par année!

Depuis que je sais ce que mes enfants se tapent (on va le dire de même, hein?), je suis la mère la plus lousse de la mitaine!

Je sais que si ma fille a perdu sa mitaine, elle a sûrement fait le tour des objets perdus, qu’elle a fait le tour des casiers des autres, mais que malheureusement, sa précieuse mitaine a été perdue.

Je profite donc des ventes d’articles d’hiver pour me faire une belle réserve.

Je trouve qu’on a des jeunes bien courageux de vivre cela chaque jour en plus d’avoir constamment des adultes qui leur répètent toute la journée : « Dépêche-toi », mais ça, c’est une autre histoire…

Et toi, tes enfants perdent leurs mitaines?

Martine Wilky

Se sentir mal d’avoir des enfants? Non.

Récemment, je me suis retrouvée dans une situation où je me suis

Récemment, je me suis retrouvée dans une situation où je me suis sentie très mal. J’avais l’impression qu’une amie trouvait très contraignant, voire un peu lourd, que j’aie une famille. Je me suis sentie déchirée entre mes priorités familiales et ne pas vouloir décevoir mes amies.

Et puis, j’ai regardé mon fils… J’ai pensé au fait que je n’ai jamais autant ri que depuis que je suis maman, qu’il n’y a pas une journée qui passe sans que son père ou moi disions à quel point nous l’aimons ou à quel point nous le trouvons merveilleux, que nous ne pouvons nous empêcher d’être impressionnés et d’en parler. Je souriais en me flattant la bedaine parce que bébé 2 dansait la samba. Je me suis dit que c’était ça ma vie maintenant, et qu’il était hors de question que je m’en excuse.

J’ai alors décidé que c’était la dernière fois que je laissais ce sentiment de culpabilité m’envahir.

J’ai longtemps été l’amie sans enfant. Jamais je n’ai trouvé désagréable que mes amies mamans aient des contraintes familiales. J’ai saisi rapidement que les brunchs à midi ou 13 h n’étaient pas vraiment l’idéal avec la sieste d’après-midi et que les soupers « enfants-friendly » qui commencent à 19 h quand les petits se couchent à 19 h 30, ce n’est pas l’idée du siècle. C’était avec plaisir que je prenais tout ça en considération et que je prenais l’initiative de proposer des activités qui respectaient tout ça. C’est certain que j’ai eu des oublis, mais je comprenais et tentais de faire attention. On n’a pas eu à me répéter systématiquement pendant quatre ans que la sieste était entre 13 h et 15 h ou que des enfants de moins de cinq ans se couchent tôt, comme je le vis actuellement avec une amie.

Heureusement, sans nécessairement connaître mon horaire familial sur le bout des doigts, la grande majorité de mes ami(e)s est sensible à notre réalité de parents. Ils apprécient quand on peut faire garder et quand on se déplace, mais ils comprennent aussi que c’est parfois plus facile quand ils passent à la maison, et ils le font avec plaisir. On trouve un bel équilibre.

Par contre, je réalise que certains n’ont aucune sensibilité à ce sujet. Proposer uniquement des activités dans des bars ou après 20 h à des parents d’un enfant de presque deux ans en attente et d’un deuxième… ce n’est vraiment pas les prendre en considération ou se soucier qu’ils profitent également du moment. En fait, c’est assez égoïste de demander à une femme enceinte de prévoir une fin de semaine à l’extérieur alors que bébé n’aura même pas trois mois, qu’elle allaitera, qu’elle n’a aucune idée de comment sera ce bébé  : prendra-t-il le biberon? Dormira-t-il? Fera-t-il une jaunisse? L’accouchement aura-t-il bien été? Comment le plus vieux de deux ans s’adaptera-t-il à sa nouvelle réalité de grand frère? Papa, si fabuleux soit-il, sera-t-il à l’aise d’être seul pendant trois jours avec un enfant de deux ans qui déborde d’énergie et un mini bébé?

Bref, cet événement récent m’a fait réfléchir. J’ai de bons amis. Même si ce n’est pas toujours évident, j’essaie très fort de trouver un équilibre en continuant d’être là pour eux et en prenant le temps de faire quelques sorties pour que notre amitié ne se déroule pas uniquement dans mon salon à regarder mon fils jouer. Par contre, j’ai une famille maintenant. Cette famille est et sera toujours ma priorité. C’est mon choix, c’est vrai, et je l’assume pleinement.

Je crois qu’il est tout à fait réaliste que mes amitiés évoluent de manière à ce que ce soit compatible, tout comme je l’ai fait pour d’autres parents par le passé. Je ne demande pas à mes ami(e)s sans enfant de laisser de côté tous leurs intérêts, je demande simplement qu’on se trouve au milieu, qu’on fasse attention les uns aux autres. À partir de maintenant, je refuse de me sentir coupable de ne pas pouvoir faire certaines choses parce qu’elles ne sont pas compatibles avec ma vie familiale ou, même, qu’elles y nuisent. Je sais que ça se fait déjà naturellement avec la majorité, je me croise les doigts pour que ce soit aussi simple avec tous. Si ce ne l’est pas, ce sera peut-être signe que nos chemins se séparent…

Jessica Archambault

10 trucs pour simplifier votre routine

Entre le boulot, l’école et les activités sportives, souvent nou

Entre le boulot, l’école et les activités sportives, souvent nous avons peine à souffler. Voici quelques trucs qui peuvent nous donner un second souffle ou simplement nous faire gagner quelques minutes lors de matins pressés.

1— Faire de la nourriture à l’avance : Lorsqu’il y a de gros rabais sur les légumes, j’en achète beaucoup. Je les coupe de différentes grosseurs et je les congèle. J’économise des sous et du temps. Lorsque je prépare un bouilli, de la soupe ou un plat à la mijoteuse, mes légumes sont déjà coupés. Sans oublier les plats de sauces à spaghetti, les potages et tout ce qui se congèle bien. C’est tellement pratique !

2— Habiller ses enfants pour l’école la veille : Je ne l’ai essayé que tout récemment et j’ai ADORÉ ! J’avais une grosse journée en vue alors la veille, j’ai mis une robe à ma petite de deux ans. Résultat : le matin venu, elle a déjeuné, je lui ai brossé les dents et elle était prête à partir !

3— Préparer les lunchs la veille : J’ai toujours fait ça. L’école de mes enfants permet des lunchs chauds alors, la plupart du temps, les restants du souper leur servent de lunch. Le matin, je n’ai qu’à mettre un ice pack dans leur boîte à lunch et nous voilà partis.

4— Faire de la nourriture entre ami(e)s : Pourquoi ne pas joindre l’utile à l’agréable ? Faites-vous une journée entre ami(e)s à couper des légumes que vous congèlerez ou à faire des plats que vous rapporterez à la maison. Bonus : vous goûterez peut-être de nouveaux plats !

5— Préparer le linge des enfants pour la semaine : Une collabo fait cela chaque dimanche. Vous utilisez cinq cintres pour y placer les ensembles de vêtements pour chaque journée. Bas et culotte inclus ! Votre enfant n’aura qu’à enfiler ce qui est sur un cintre chaque matin.

6— Faire des plats en double : Vous faites une lasagne pour souper ? Faites-en deux ! Congelez-en une pour la semaine suivante. Je vous garantis que vous en serez comblés et ce n’est pas vraiment plus long.

7— Mettre la table du déjeuner la veille : Lorsque vous ramassez la table du souper, montez la table du déjeuner tout de suite. Encore quelques minutes de gagnées le matin venu.

8— Déléguer des tâches aux enfants : Parce que souvent on oublie ! Tout dépend de l’âge bien sûr, mais votre enfant de sept ans peut très bien verser son verre de lait ainsi que celui de sa sœur. Vous faites la vaisselle ? Les enfants peuvent très bien sortir les ordures pendant ce temps. Cela les responsabilise et ils participent au bon fonctionnement de la maison.

9— Les enfants font leur propre lunch : Faites des bacs avec diverses collations. Les enfants doivent prendre un élément par bac (ou deux selon vos critères). Ils seront heureux de choisir ce qu’ils mangent et ne pourront pas vous en vouloir d’avoir mis des raisins alors qu’ils voulaient des fraises !

10— Récompensez ses enfants : Récompensez leurs efforts. Que ce soit un bain à la place d’une douche si votre enfant aime ça ou un coupon « congé de lecture aujourd’hui », encouragez les bons comportements. Je ne parle pas de chantage ou d’acheter chaque bonne action, mais simplement de renforcement positif.

Et vous, quels sont vos trucs pour simplifier votre routine ?

Geneviève Dutrisac